Les informés du 4 février 2023

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00:00 Bonsoir à tous, connaissez-vous Marie Kondo ?
00:03 Si vous êtes une jeune femme, il y a de fortes chances que oui.
00:05 Si vous êtes un garçon de plus de 50 ans, il y a de fortes chances que non.
00:09 Eh bien, sachez que cette Japonaise s'est forgée la réputation d'être la papesse du rangement.
00:15 Elle en fait même une voie de développement personnel.
00:17 Son best-seller intitulé "La magie du rangement" a été vendu à 10 millions d'exemplaires partout dans le monde.
00:25 Eh bien, Marie Kondo a craqué.
00:27 Si, elle l'a avoué cette semaine au Washington Post.
00:30 En fait, chez elle, c'est pas toujours très bien rangé.
00:34 Mais que s'est-il passé ?
00:36 Eh bien, les parents ont déjà deviné.
00:38 Elle a eu des enfants et l'ordre, l'impeccable propreté dans la salle de bain,
00:42 la zénitude des tiroirs à chaussettes, c'est mission impossible.
00:47 Et ce n'est pas si grave, explique-t-elle, parce que ce qu'il y a de plus important, c'est de passer un moment avec eux.
00:52 Pourquoi je vous raconte ça ?
00:54 Eh bien, parce qu'avec les informés, c'est exactement pareil.
00:57 Parfois, c'est un peu brouillon, on ne trouve pas toujours le fil, les arguments ne sont pas toujours très bien rangés.
01:02 Mais ce qui est important, c'est de passer une heure en votre compagnie.
01:06 Avec nous ce soir, Anne-Elisabeth Moutet, bonsoir.
01:09 - Bonsoir.
01:09 Editorialiste au Daily Telegraph de Londres, Daniel Zapala, bonsoir.
01:13 - Bonsoir, buonasera.
01:14 Correspondant du quotidien italien Avenir, et Denis Strelkov, bonsoir à vous Denis.
01:20 - Bonsoir, dobrevecheur.
01:21 Journaliste de la rédaction en russe de RFI et Samira Ibrahim, bonsoir Samira.
01:25 - Bossa Elkhir, bonsoir.
01:26 Journaliste de RMCD, de la rédaction de RFI en langue arabe.
01:31 Voilà, ce sont les informés de France Info.
01:33 Jusqu'à 21h, ne pas déranger.
01:36 Premier débat des informés ce soir, j'aimerais avoir votre avis sur ce ballon espion chinois qui survole donc les Etats-Unis.
01:46 Vous avez vu ça, l'administration américaine a révélé la présence de cet énorme baudruche stratosphérique chinois au-dessus du Montana.
01:55 Écoutez d'ailleurs le secrétaire d'Etat, Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine.
01:59 La décision de la Chine de faire voler un ballon de surveillance au-dessus du territoire continental des Etats-Unis
02:05 est à la fois inacceptable et irresponsable.
02:08 Voilà de quoi il s'agit.
02:09 C'est une violation de notre souveraineté.
02:11 C'est une violation du droit international.
02:14 Alors conséquence immédiate de cette affaire, Antony Blinken a décidé de reporter le voyage à Pékin qu'il devait d'ailleurs justement entamer.
02:23 Et puis Joe Biden, il y a quelques minutes, a déclaré qu'ils allaient s'occuper de ce ballon.
02:28 C'était dans une très courte intervention sur le tarmac avant de prendre son avion.
02:32 Samira Ibrahim, c'est grave ce qui est en train de se passer ?
02:35 Grave, je ne sais pas, je ne pense pas.
02:38 En tout cas, ça a l'air de se passer assez souvent finalement.
02:42 Alors on a parlé d'un ballon, puis de deux.
02:44 J'ai vraiment l'impression d'assister à un feuilleton.
02:47 Donc il y a des épisodes comme ça.
02:50 J'ai l'impression finalement que ce qui se passe en fait en toile de fond, on parle de rivalité, on parle de provocation de part et d'autre des États-Unis et puis de la Chine.
03:02 Ça m'a fait penser d'ailleurs à ce qu'avait dit de la guerre en Ukraine au gradé de l'armée américaine,
03:09 Charles Richard, qui avait dit que finalement, cette guerre en Ukraine n'était qu'un échauffement d'une plus grande guerre entre la Chine et les États-Unis.
03:19 Alors peut-être qu'il était pessimiste. En tout cas, on va vraiment vers ça.
03:23 Donc c'est plutôt grave alors ?
03:25 C'est plutôt grave. Il y a trois dossiers brûlants.
03:27 Celui de la guerre en Ukraine, mais je pense qu'on va en parler un peu plus tard.
03:30 Le commerce, donc on a parlé des droits de douane.
03:35 Et puis Taïwan. Dernièrement, il y a une visite, la visite de l'œil de Hossine qui a beaucoup fâché la Chine,
03:43 puisqu'il y a une présence américaine aux Philippines, Philippines qui n'est pas très très loin de la Chine,
03:50 qui a deux heures de vol d'avion de chasse. Et apparemment, cette visite aurait provoqué la Chine.
03:58 Donc je pense que c'est pas anodin, mais en même temps, la Chine parle d'une sonde météo.
04:05 Les États-Unis parlent d'un ballon espion. Où est la vérité ?
04:11 Un ballon espion qui dispose absolument de tout l'arsenal pour pouvoir évidemment scruter.
04:16 C'est gros comme trois autobus, c'est gros pour une sonde météo au-dessus du mont Tana.
04:19 Qui peut observer, scruter à un endroit très stratégique, puisque c'est là que les bases nucléaires américaines sont présentes.
04:27 Daniel Ezapala, expliquez-nous ce qui se passe. Parce qu'on a du mal à comprendre cette démarche chinoise.
04:33 Effectivement, comme le rappelait Samira Ibrahim, les motifs de fâcherie ne manquent pas entre les deux pays.
04:39 Pourquoi cette provocation ?
04:41 Les côtés féhuitons que Samira a évoqués sont, à mon sens, même au cœur de ces accusations appuyées.
04:49 Car finalement, les ballons, c'est aussi très symbolique.
04:54 Et bien sûr, aujourd'hui, cela montre aux spécialistes que la haute altitude est devenue un véritable terrain de confrontation stratégique.
05:03 Mais bien évidemment, l'espionnage stratosphérique n'est pas du tout une nouveauté.
05:07 En revanche, dans cette confrontation entre Washington et Pékin, on essaie à chaque fois d'instrumentaliser chaque faux pas de l'adversaire.
05:17 Et là, bien sûr, les symboles étaient parfaitement trouvés.
05:21 Les ballons, c'est là que nous évoquons les côtés féhuitons, Jules Verne. En tout cas, ça parle.
05:26 Et bien sûr, c'est un peu aussi parlant.
05:30 C'est très évocateur de ce qui se passe, de cette confrontation à plusieurs niveaux.
05:36 Bien sûr, ensuite, ces voyages des Blinken sera réporté, certes.
05:39 Mais là, en fait, côté opinion, c'est en fait, on va dire, un but marqué par Washington.
05:45 Anne-Elisabeth Gouthet ?
05:47 Alors, moi, je pense que c'est très intéressant d'entendre les réactions chinoises, parce qu'ils mentent.
05:53 On va les entendre dans un instant.
05:55 On a déjà entendu Poutine raconter l'inverse de la vérité régulièrement.
06:00 C'est une politique et c'est fascinant.
06:02 Ils disent d'abord, ils disent, ils s'étaient égarés.
06:04 Alors, ils s'étaient égarés sur 2000 kilomètres.
06:06 C'est tout de même pas mal et ils ont tout de même de quoi l'envoyer quelque part.
06:09 Donc, ça ne marche pas.
06:10 Ensuite, ils disent, c'est un gentil ballon de météo et ils sont en train de pousser ce que les Américains appellent l'extérieur de l'enveloppe pour voir jusqu'où ils peuvent aller.
06:18 Ils sont en ce moment dans une situation.
06:20 D'abord, on les désigne de plus en plus comme étant des gros pollueurs, comme étant, prenant en otage notre industrie,
06:28 parce qu'ils fabriquent avec des puces très modernes, des choses électroniques, des voitures, enfin tout ce qu'on veut.
06:34 Et on est en train de leur retirer des unités de production.
06:37 La plupart des fabricants de téléphones et fabricants d'ordinateurs sont en train de mettre ça justement dans d'autres pays autour de la Chine,
06:42 parce qu'il n'y a pas les mêmes problèmes politiques.
06:44 Ils ont besoin que leur économie reparte après le Covid et le tout Covid.
06:49 Et ça, c'est donc pour eux, c'est une menace.
06:52 Et puis, enfin, ils regardent la guerre d'Ukraine au départ.
06:55 Et j'ai parlé avec des gens proches du gouvernement chinois qui disaient évidemment, Poutine va gagner.
06:59 Et quand ils se sont rendus compte que Poutine n'allait peut-être pas gagner,
07:02 leurs intentions de plus en plus belliqueuses d'aller reprendre comme ils pensent, d'aller attaquer comme le reste du monde pense Taïwan,
07:10 c'est vraiment un parallèle qu'on peut faire avec l'Ukraine.
07:13 Et si l'Ukraine gagne, ça veut dire que eux aussi, leurs plans ne vont pas arriver.
07:17 Or, une guerre qu'on peut déclencher à un moment où votre population est mécontente parce que l'économie va moins bien
07:24 et que pendant des années, il y a une génération où on a fabriqué que des garçons et ils ont plus de testostérone et ils ne trouvent pas à se marier.
07:30 Parce que c'est vrai, l'enfant unique, ça a donné à une démographie bizarre où il y a 130 garçons environ.
07:37 - C'est un peu dans tous les sens. - La Chine est mal à l'aise.
07:41 - Vous savez ce qu'on va faire ? On va écouter le Fil info, puisque Emmanuel Langlois vient de rentrer dans ce studio.
07:46 Et on se retrouve, on continue à débattre de ce ballon stratosphérique chinois qui embrume un peu l'esprit des informés.
07:53 9h11 sur France Info, Emmanuel Langlois.
07:55 - C'est un deuxième ballon chinois qui a été repéré au-dessus de l'Amérique latine, cette fois selon le Pentagone.
08:02 Ce soir, jeudi, les Etats-Unis avaient annoncé la présence d'un premier ballon espion dans leur espace aérien, Washington,
08:08 qui annonce ce soir la fermeture de trois aéroports pour raisons de sécurité liées à la présence de ce ballon.
08:15 Une jeune femme de 21 ans a fait une chute mortelle d'un manège.
08:19 Elle est passée dans une fête foraine de Clermont-Ferrand aujourd'hui, d'après nos confrères de France Bleu Pays d'Auvergne.
08:24 Son compagnon est blessé, ainsi que le gérant du manège. On ignore l'origine de cet accident.
08:29 Quatre autres personnes en état de choc ont été prises en charge par le SAMU.
08:33 Lui avait provoqué l'immobilisation et la fouille de la rame pendant une heure et demie.
08:38 L'auteur de propos jugé menaçant hier dans un TGV entre Colmar et Paris sera jugé au mois d'avril.
08:44 En correctionnelle à Metz, il est poursuivi notamment pour menaces de destruction et usage de stupéfiants.
08:50 Une adolescente de 16 ans a été tuée par un requin alors qu'elle nageait dans une rivière dans l'ouest de l'Australie, dans la banlieue de Perse.
08:57 Elle a été sortie de l'eau puis déclarée décédée sur place après l'échec des tentatives de réanimation.
09:02 La dernière attaque mortelle d'un requin dans une rivière en Australie remonte à 1960.
09:08 Et puis le tournoi des 6 nations de rugby et la belle victoire bonifiée des écossais sur la pelouse des anglais 29 à 23 un peu plus tôt dans la journée.
09:16 L'Irlande n'avait fait qu'une bouchée du pays de Galles à 34 à 10.
09:20 20h, 21h, les informés, Olivier Delagarde.
09:30 Le tour du monde en ballon, c'est un énorme aéroneuf, gros comme trois autobus si les chinois.
09:37 Bourré d'électronique, il vole à plus de 20 km au-dessus des Etats-Unis et à priori sa mission serait d'espionner des installations militaires américaines.
09:46 Sa présence constitue en tout cas un sérieux incident diplomatique.
09:50 Alors, Anne-Elisabeth Moutet, vous nous disiez qu'il faut toujours écouter ce que disent les Chinois.
09:54 Écoutez justement l'embarras de Mao Lin, porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinoise.
10:00 La Chine est un pays responsable et respecte toujours strictement le droit international.
10:06 Nous n'avons aucunement l'intention de violer le territoire ou l'espace aérien d'un pays souverain.
10:12 Quant à la question concernant le ballon, je viens de mentionner que nous nous efforçons toujours de comprendre et de vérifier la situation.
10:19 Et nous espérons que les deux parties la traiteront avec calme et prudence.
10:24 Voilà, avec calme et prudence, en tout cas, trois aéroports américains ont été fermés ce soir.
10:30 Preuve en tout cas que les autorités américaines prennent l'affaire tout à fait au sérieux.
10:35 Denis Strelkov, c'est quoi ? C'est une bourde des Chinois cette histoire ?
10:39 Moi je pense que d'abord c'est quelque chose de symbolique, comme c'est déjà été dit par nos confrères.
10:44 C'est symbolique parce que ça nous rappelle aussi la guerre froide, car effectivement les ballons ont été utilisés.
10:49 Les guerres froides, elles sont assez simples à construire, elles sont très peu chères, si on les compare avec des satellites par exemple.
10:55 Et aussi, ils sont un peu dans la zone grise de la droite internationale.
10:59 Car effectivement, les Américains disent qu'ils enfreignent leur souveraineté.
11:04 Par contre, c'est une zone qui est très peu régulée.
11:06 On peut bien dire qu'au-dessus de 10 km, c'est la zone du pays, donc l'espace aérien.
11:11 Donc c'est l'espace qui commence à partir d'une soixantaine de kilomètres,
11:14 mais entre les deux, c'est une zone assez grise au niveau du droit international.
11:18 Ça veut dire que les Russes pourraient dire "après tout, notre ballon a parfaitement le droit de se trouver à cet endroit".
11:24 C'est un peu ce que peuvent dire les Chinois, sauf que dans ce cas-là, ça ne va pas fonctionner.
11:29 Mais aussi, il faut quand même qu'on rappelle que ce ballon-là a traversé tout l'espace aérien du Canada.
11:35 Donc il a traversé le Canada par le nord, et à ce moment-là, les Chinois n'ont pas dit que c'est un ballon qui existe, quoi que ce soit.
11:43 Donc cet accident-là n'était pas non plus annoncé par le Canada,
11:47 même si des sources canadiennes, citées par la presse canadienne,
11:50 disent que le Canada était bien au courant de la présence de ce ballon de surveillance,
11:55 sauf qu'ils ont décidé de ne pas en parler pour des raisons de sécurité.
11:58 Donc tout ça nous montre qu'effectivement, les explications chinoises fonctionnent très mal.
12:02 Par contre, le fait que le ballon est toujours dans l'espace au-dessus des États-Unis pose aussi problème.
12:07 Parce qu'effectivement, si on parle de ce ballon qui est à une vingtaine de kilomètres,
12:12 est-ce que les États-Unis sont en effet en capacité de le faire descendre ?
12:16 Est-ce qu'ils ont des missiles qui sont en capacité de l'attraper ?
12:21 Alors Donald Trump, lui, a demandé à ce que le ballon soit...
12:26 Mais c'est beaucoup plus compliqué que ça.
12:28 Oui, c'est compliqué parce qu'il n'y a pas de missiles qui sont en fait pour ça.
12:32 Il y a beaucoup de choses qui risquent de retomber sur Terre.
12:34 Mais même diplomatiquement, on ne veut pas, on ne veut nier aussi.
12:38 Il me semble que les États-Unis ne se sentent pas vraiment vraiment en danger
12:43 parce que des moyens d'espionner, tous les États le font,
12:48 avec des satellites, avec peut-être des drones, ils n'ont pas utilisé un drone.
12:52 Moi je pense que c'est plus une façon de dire qu'ils sont là, de mettre la pression.
12:56 Il faut savoir, quand on parlait tout à l'heure, et vous avez posé la question,
12:59 pourquoi ces rivalités sont...
13:01 Tout simplement, les États-Unis ont une hégémonie sur le monde,
13:06 une hégémonie économique, financière, culturelle, militaire.
13:12 Et la Chine ne cache pas ses velléités, ou en tout cas son ambition aussi d'exister
13:18 et de se déployer et d'avoir...
13:20 C'est un jeu de leadership et c'est pour ça qu'on parle de guerre froide.
13:24 Moi je suis tout à fait d'accord avec ça.
13:26 Et c'est une façon de dire, voilà, on est sur le terrain,
13:30 et c'est drôle d'entendre "on est responsable",
13:34 "on respecte le droit international",
13:36 le droit international à ce sujet reste quand même assez flou.
13:39 Anne-Elisabeth Moutet, pas de danger a priori pour les États-Unis,
13:43 mais ils se sentent vexés quand même, non ?
13:45 Non, c'est pas seulement vexé, c'est que c'est encore une fois,
13:48 c'est une approche qui consiste effectivement à dire
13:51 "nous avons des capacités, nous sommes capables de vous menacer pour le moment,
13:54 nous allons voir des choses que vous n'avez pas envie qui soient espionnées".
13:58 Et donc c'est une intention absolument évidente,
14:00 et c'est une intention qui consiste aussi à rassurer les clients,
14:04 les États clients et les pays amis de la Chine,
14:08 alors pour beaucoup de points de vue, en Afrique, avec les auditeurs de ma collègue,
14:14 mais ça consiste à dire effectivement qu'on peut violer l'espace.
14:19 Alors on peut dire que non, ça n'est pas l'espace intentionnel,
14:21 mais aller en revanche espionner, ça on sait que c'est pas quelque chose d'acceptable.
14:25 Donc non, je pense que c'est...
14:26 Même si les satellites le font quotidiennement.
14:28 Je pense que c'est tout de même, non non, je pense tout de même que c'est un quelque chose,
14:32 je pense que les Chinois réfléchissent avant de faire quelque chose.
14:34 Et donc je suis absolument certaine que le flou que Denis nous explique est parfaitement réel,
14:39 et qu'ils ont pris ça en compte pour faire cette avancée,
14:44 mais c'est une avancée qui répond en réalité aux visites américaines à Taïwan,
14:48 parce qu'ils veulent interdire aux représentants de n'importe quelle nation de reconnaître Taïwan,
14:54 alors que Taïwan est indépendant depuis 1949,
14:57 et que Taïwan est un pays démocratique, et qu'ils peuvent pas supporter ça.
15:02 Et donc, encore une fois, c'est un...
15:05 Les Chinois sont en train de dire "nous existons", et nous existons de différentes façons.
15:09 Daniel Zappala, c'est donc pas une bourde de la part des Chinois ?
15:12 Je pense que de toute façon, les Chinois aujourd'hui,
15:16 essaient effectivement de s'imposer au niveau international,
15:19 et du côté américain, il y a le besoin d'une régulation de cette relation avec les Chinois.
15:26 C'était l'objet de la visite de Denis Brunck, de normaliser les relations...
15:32 On voit revenir des symboles justement de la guerre froide,
15:34 et moi-même je suis surpris de nous entendre répéter ces mots "guerre froide",
15:38 qui pourtant appartient au passé.
15:40 On entend parler de la volonté officielle des États-Unis,
15:43 par exemple de rétablir un téléphone rouge.
15:45 Car effectivement, on a, même si on n'en parle pas beaucoup,
15:49 plusieurs fois, nous sommes passés très près d'accidents,
15:54 même de type nucléaire, avec des fausses alertes au niveau des îles Hawaii, etc.
16:01 Et donc là, c'est vrai qu'il y a ce besoin des canaux de communication qui s'instaurent,
16:06 qui aujourd'hui n'existent pas, car il s'agit surtout pour l'instant d'une rivalité économique,
16:12 au niveau diplomatique en plus, ce sont des cultures très éloignées.
16:15 Et donc c'est vrai que tout cela, cet accident, qui est bien sûr inflé par la diplomatie américaine,
16:21 est sans doute un outil de pression pour aussi trouver des canaux,
16:25 et bien sûr trouver son avantage également sous les dossiers taïwanais, etc.
16:29 On va continuer à débattre de cette affaire.
16:33 On va parler de la guerre en Ukraine.
16:35 Juste après le Fil info, il est 20h20, Emmanuel Langlois.
16:39 Il avait été placé en garde à vue jeudi.
16:43 Un professeur des écoles d'un village du Haut-Rhin a été mis en examen,
16:47 a écroué ce soir pour des attouchements sur 10 de ses élèves.
16:50 Des fillettes âgées entre 7 et 10 ans, et pour le viol d'une autre,
16:53 des images pédopornographiques ont été également retrouvées à son domicile.
16:58 D'après son avocat, il reconnaît une partie des faits.
17:01 Les Français, moins nombreux à se faire dépister contre le cancer.
17:04 Depuis la crise du Covid, on a perdu 10% de participation
17:08 sur les dépistages des cancers du côlon et du sein.
17:11 Alerte ce soir sur France Info.
17:13 Le président de la ligue contre le cancer, Emmanuel Ricard,
17:16 à l'occasion de la journée mondiale contre le cancer.
17:20 Plus de 200 hectares de végétation parcourus par les flammes dans les Alpilles.
17:24 Aujourd'hui, l'incendie s'est déclaré ce matin au niveau de la commune de Mouriesse,
17:28 dans les Bouches-du-Rhône.
17:29 230 pompiers sont intervenus.
17:31 Ils ont fini par fixer le feu ce soir.
17:34 Elles ont fait, et font aujourd'hui encore l'objet de nombreuses manifestations
17:38 en Charente-Maritime.
17:39 Le Conseil d'Etat confirme l'interdiction pour les agriculteurs
17:43 de remplir 5 bassines géantes controversées à usage agricole.
17:48 Et puis du football est privé de plusieurs cadres.
17:51 Donc, Kylian Mbappé et Neymar blessés.
17:53 Le Paris Saint-Germain s'en est remis à Lyon.
17:55 Il est aussi pour s'imposer contre Toulouse 2 buts à 1 ce soir au Parc des Princes
17:59 lors de la 22e journée de Ligue 1.
18:01 Et ce à 10 jours du choc face au Bayern Munich en Ligue des Champions.
18:05 Et ces relations américano-chinoises dont nous parlons,
18:20 l'affaire de Ballon, ne doit-elle pas nous faire voir également la guerre en Ukraine
18:25 de manière peut-être un petit peu différente ?
18:27 Est-ce qu'à travers l'aide que les Américains apportent aux Ukrainiens,
18:31 il n'y a pas directement un message adressé aux Chinois ?
18:34 Alors, vous allez répondre à cette question, mais écoutez d'abord l'extrait
18:37 de cette conférence de presse de Vladimir Poutine.
18:40 Il y a un peu plus d'un mois, c'était à l'issue d'une rencontre
18:43 entre Russes et Chinois, justement.
18:45 Dans le contexte de tensions géopolitiques croissantes,
18:49 l'importance du partenariat stratégique russo-chinois
18:52 en tant que facteur de stabilisation augmente.
18:55 Nous envisageons de renforcer la coopération entre les forces armées de Russie et de Chine.
19:02 Denis Strelkov, qu'est-ce que vous en pensez ?
19:04 Est-ce qu'il ne faut pas voir dans cette guerre,
19:06 qui est quand même grandement alimentée par l'aide occidentale en général
19:10 et américaine en particulier, un message finalement envoyé directement aux Chinois ?
19:14 Je pense que quand on parle de ce qui a été dit par monsieur Poutine,
19:18 il faut quand même bien voir que la Russie veut avoir des armes
19:21 de la part de la Chine depuis les débuts de la guerre.
19:23 On voit que même si au début, ça aurait pu être différent,
19:26 si jamais Vladimir Poutine aurait pu gagner dès les premiers mois de la guerre,
19:30 on n'en serait pas là.
19:32 C'est-à-dire qu'on n'aurait pas parlé qu'effectivement,
19:34 maintenant, c'est réellement un conflit entre la Russie
19:37 et le monde occidental en quelque sorte.
19:39 C'est ça qui est le point de vue qui est exprimé par Poutine,
19:41 mais c'est aussi ça en quelque sorte la réalité,
19:44 car effectivement, sans les armes américaines,
19:46 l'Ukraine n'aurait pas pu tenir cette aide américaine-européenne
19:50 et elle a en quelque sorte supprimé Vladimir Poutine et son entourage.
19:54 Ils n'ont pas pensé que ce sera le cas.
19:56 Quand on parle de ce patronariat entre la Chine et la Russie,
19:59 oui, effectivement, la Chine n'a pas tourné son dos à Vladimir Poutine
20:02 après le 24 février, surtout que je vous rappelle
20:05 que Vladimir Poutine était à Pékin quelques semaines
20:08 avant le début de la guerre, donc après le Jeu olympique.
20:11 Selon différentes sources, c'est aussi pour des raisons de ces Jeux olympiques,
20:15 l'invasion russe a été retardée de quelques semaines.
20:18 Donc il a fait un petit geste à la Chine maintenant.
20:22 Il attend des réponses, sauf que la seule chose qui est faite par la Chine,
20:27 c'est effectivement que la Chine achète le pétrole russe.
20:30 Et ici, c'est la Chine un peu qui est gagnante,
20:32 car elle achète à des prix beaucoup plus bas
20:34 que le prix du marché avant le début de la guerre.
20:37 Et aussi, c'est la Russie qui demande des armes.
20:40 Mais ça, pour l'instant, la Chine, vu qu'il y a la commerce
20:43 qui est beaucoup plus importante avec les Etats-Unis
20:45 qu'avec la Russie, la Chine, au moins selon des sources officielles,
20:48 hésite à envoyer des armes, ce qui est une bonne chose pour l'Ukraine.
20:51 Samir Ahimrahim, on a l'impression que le message des Américains,
20:54 il est assez clair. En gros, on ne peut attaquer personne
20:58 sur la planète sans l'aval des Américains, finalement.
21:03 Oui, mais je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit,
21:06 c'est-à-dire que l'aide américaine, elle est claire.
21:10 Elles ont débloqué massive de milliards de dollars,
21:15 des roquettes également. En revanche, la Chine, là,
21:19 ne l'est pas vraiment. C'est-à-dire qu'elle se dit
21:22 être indépendante, finalement, mais on sait très bien
21:25 que son aide économique à Poutine, c'est ce qui, finalement,
21:29 c'est ce qui soutient ses efforts de guerre contre l'Ukraine.
21:33 Donc là, je suis assez d'accord avec ce qui vient d'être dit.
21:37 Et oui, les États-Unis voudraient peut-être plus de clarté,
21:41 et ce n'est pas le cas.
21:43 - Ann-Elisabeth Noutet ?
21:45 - Alors, je suis fascinée de voir à quel point vous pensez
21:49 que les États-Unis sont tout puissants. C'est une espèce de mythologie.
21:52 S'il y a quelque chose qui arrive sur cette planète,
21:54 s'il y a une guerre qui commence, c'est avec l'aval ou l'aide des États-Unis.
21:57 Et je vous assure que j'ai pas mal vécu aux États-Unis,
22:00 et que c'est pas l'impression qu'ils ont eux-mêmes.
22:02 Donc c'est une espèce de fantasmagorie.
22:05 Mais en revanche, que la Chine regarde la guerre avec l'Ukraine,
22:09 avec des yeux très intéressés, ça c'est autre chose,
22:12 parce qu'ils étaient absolument persuadés que ça allait se passer très bien,
22:16 comme je l'ai dit tout à l'heure.
22:18 Donc, ce qu'ils n'aiment pas de la part de Poutine,
22:20 c'est que Poutine fait des échecs.
22:22 C'est pas des sentimentaux, ils sont donc pas en train de critiquer Poutine,
22:27 parce que il a, à date de cette semaine,
22:30 on a calculé qu'il avait fait tuer 200 000 jeunes russes.
22:33 C'est dans le New York Times, c'est repris par des estimations,
22:37 ça vient d'estimations militaires.
22:39 - Même si on a évidemment aucun chiffre officiel sur la question,
22:41 mais on peut avoir des estimations relativement...
22:44 - On a des chiffres sur l'Ukraine qui sont assez vraisemblables,
22:46 parce que la manière dont les Russes communiquent
22:48 et la manière dont les Ukrainiens communiquent sont assez différentes.
22:50 C'est aussi l'idée que, quand quelqu'un parle,
22:52 on va l'écouter de la même manière,
22:54 suivant que ce soit le secrétaire d'État américain,
22:56 qui est pas censé mentir, parce que toute la presse américaine
22:58 va lui tomber sur le dos, et Poutine dansait le boulot.
23:00 Donc je crois aussi que là, on est en train de complètement négliger
23:05 la différence entre les démocraties et les dictatures.
23:08 Mais les Chinois n'aiment pas les losers, pour parler comme Trump.
23:11 Et pour le moment, Poutine a appauvri la Russie,
23:14 il a affaibli la Russie, il a massacré des jeunes gens,
23:17 il se prépare apparemment à faire une autre mobilisation
23:20 qui sera catastrophique, parce qu'elle va aller dans les grandes villes russes,
23:23 et que jusqu'ici, on avait une grande majorité de jeunes gens
23:26 qu'on prenait dans des minorités ethniques,
23:29 au début de la guerre, c'était 80% de l'armée russe,
23:31 les minorités ethniques, ensuite on est allé en chercher dans les prisons,
23:34 tout ceci s'assèche, et ça fait désordre,
23:38 quand les Chinois envahissent le Tibet,
23:40 ou quand ils mettent un million de Ouïghours
23:43 dans des conditions de surveillance totale,
23:45 et qu'ils en mettent une bonne partie dans des camps,
23:47 ils font ça proprement, tout seuls, chez eux, et ils se plantent pas.
23:50 Donc ce qu'ils n'aiment pas chez Poutine,
23:52 c'est pas ses intentions désagréables, c'est le fait qu'ils se plantent.
23:55 - Danielle Zappala ?
23:57 - Je voulais juste dire quelque chose en fantasme,
23:59 peut-être sur le leadership des Etats-Unis,
24:01 et leur pouvoir d'embarquer tout le monde pour faire des guerres,
24:04 mais je peux m'empêcher de penser à l'Irak et à l'Afghanistan.
24:07 - Oui, mais c'est pas l'Ukraine.
24:09 - Danielle Zappala, c'est pas l'Ukraine.
24:11 - Evidemment, c'est pas ce que je dis.
24:13 - On peut laisser notre confrère italien s'excuser.
24:15 - Oui, oui, paroles italiennes.
24:17 - C'est vrai qu'on a, en fait, entre la Chine et la Russie,
24:20 les statuts d'un empire qui est le dernier empire,
24:23 l'empire du millier, au sens qu'il est entouré par des crises.
24:26 Et en fait, un ancien empire s'est effondré,
24:30 donc c'est une relation qui est asymétrique,
24:33 et on risque de voir une OPA de la Chine par rapport aux ressources russes.
24:38 - C'est un héritier de l'empire romain qui le dit.
24:41 Bon, on va se retrouver pas pour parler de Astérix et Obélix,
24:44 mais de l'actualité politique française.
24:46 Les informes et deuxième partie dans un instant.
24:55 - Pouvoir d'achat, retraite.
24:57 - On vous écoute.
24:59 - Journée spéciale sur France Info ce lundi.
25:01 - A l'occasion de l'ouverture de l'examen du projet de loi à l'Assemblée.
25:04 - Et à la veille de nouvelles manifestations contre la réforme.
25:07 - Toute la journée.
25:08 - Reportage, invité.
25:10 - Coup de projecteur sur Morlaix, ville de Bretagne fortement mobilisée.
25:13 - Et le panier France Info pour savoir combien vous ont coûté vos courses en janvier.
25:17 - On vous écoute.
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25:20 - Journée spéciale ce lundi sur France Info.
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25:55 - Le temps sera encore très nuageux demain et humide avec une baisse des températures sur l'ensemble du pays.
26:02 Attention, brouillard localement dense demain matin avec une visibilité assez réduite, notamment sur la moitié nord ou encore dans le sud-ouest.
26:09 Cette grisaille et cette humidité vont persister toute la journée entre le Grand Est et le Massif Central avec de petites chutes de neige sur les massifs de l'Est à partir de 900 mètres.
26:16 En revanche, on devrait quand même revoir quelques éclaircies sur la moitié nord entre les Hauts-de-France, la Normandie, l'Île-de-France et le Val-de-Loire dans l'après-midi à l'opposé du côté de la Méditerranée.
26:25 Ce sera toujours très ensoleillé mais toujours avec de fortes rafales de Mistral et de Tramontane.
26:30 Les températures de -4 à 9 degrés demain matin et de 6 à 16 degrés dans l'après-midi avec 8 degrés à Toulouse, 9 à Paris et 14 à Marseille.
26:37 Vous écoutez France Info, il est 20h30.
26:45 Et on retrouve Valentin Letez pour l'info.
26:47 Polaire, glacial, sibérien ce froid aux Etats-Unis. Un épisode météo éclair au nord de l'Amérique et tant mieux vu les températures que vous nous donnez ce soir.
26:57 L'eau éclorie depuis les Etats-Unis en Celsius je précise.
27:01 Face au vent et à 2000 mètres d'altitude, le thermostat affichait hier soir -77 degrés sur le mont Washington dans le New Hampshire.
27:10 Un record absolu pour les Etats-Unis si la Nouvelle-Angleterre a l'habitude des températures négatives.
27:16 Cet épisode lié à une poche de froid venue de l'Arctique et qui concerne également une partie du Canada est particulièrement violent.
27:23 Dans plusieurs Etats, New York, Maine, Vermont ou Rhode Island, les autorités ont ouvert des refuges et appelé la population à rester à l'intérieur.
27:33 20 millions de personnes environ sont concernées. Par chance, cet épisode de froid éclair a atteint son pic la nuit dernière et les températures commencent déjà à remonter.
27:43 Le nord de l'état de New York reste marqué par un blizzard historique qui avait fait une soixantaine de victimes en décembre dernier.
27:52 Et rien à voir avec ce froid, mais trois aéroports du pays se sont fermés aux Etats-Unis à cause du fameux ballon chinois dans le ciel américain soupçonné d'espionnage par Washington.
28:04 Il s'agit d'une mesure de sécurité nationale prise par la défense.
28:08 De l'Iran à la France maintenant, le cousin de Massa Amini est arrivé à Paris ce matin, menacé de mort par le régime de Téhéran.
28:15 Il demande l'asile à la France. Le décès de sa cousine après son arrestation par la police des mœurs a déclenché le grand mouvement de contestation en Iran.
28:23 Enquête ouverte pour vol et chantage après une plainte déposée par la chanteuse Aya Nakamura. Confirmation du parquet de mots.
28:31 D'après les informations du journal du dimanche, un maître chanteur menace la star franco-malienne de diffuser des vidéos intimes de la chanteuse sur internet.
28:39 Le domicile de Aya Nakamura a été cambriolé fin décembre.
28:43 L'utilisation du 49.3 pour faire passer la réforme des retraites ne sera peut-être pas nécessaire, c'est le message d'Eric Ciotti ce soir.
28:51 Dans le Parisien Aujourd'hui en France, le patron des Républicains l'assure, une large majorité du groupe LR votera le texte si la première ministre écoute leurs propositions.
29:00 C'est la journée mondiale contre le cancer. 400 000 Français touchés par cette maladie chaque année.
29:06 Et depuis la crise du Covid, les Français sont de moins en moins nombreux à se faire dépister d'après la Ligue contre le cancer.
29:12 Son président Emmanuel Ricard parle sur France Info d'une baisse de 10% des dépistages des cancers du côlon et du sein.
29:18 En Ligue 1 de foot, le Paris Saint-Germain s'en sort face à Toulouse.
29:22 Privé de Kylian Mbappé et de Neymar blessés, le PAG a tout de même battu les Toulousains 2-1 au Parc des Princes cet après-midi.
29:29 La 22e journée de championnat se poursuit ce soir avec 3 Lyon.
29:34 Et dans une demi-heure, coup d'envoi de Rennes-Lille. Mais d'abord, la suite des informés sur France Info avec Olivier Delagarde et ses invités.
29:42 20h21, les informés, Olivier Delagarde.
29:51 Et comme tous les samedis, nous sommes en compagnie de confrères et consœurs de la presse étrangère.
29:56 Samira Ibrahim, journaliste de RMCD, la rédaction de RFI en langue arabe.
30:02 Anne-Elisabeth Moutet, éditorialiste au Daily Télégraph de Londres.
30:05 Daniele Zappala, correspondante du quotidien italien Avenir.
30:09 Et puis, Dani Strelkov, journaliste de la rédaction en russe de RFI.
30:14 Allez, venons-en à la politique française et cette affaire du SOPT.
30:18 Le ministre du Travail est suspecté de favoritisme par le parquet national financier.
30:24 Une enquête préliminaire pour prise légale d'intérêt a été ouverte au sujet de deux lithographies de Gérard Garouz
30:30 qui lui auraient été offertes par une entreprise alors qu'il était maire d'Anneau-Nez en Ardèche.
30:36 Olivier du SOPT était l'invité de nos confrères de France Inter. Ce matin, je vous propose de l'écouter.
30:41 Le parquet financier a ouvert une enquête et a procédé à de très nombreuses vérifications.
30:45 Il a fait son travail, il m'a posé de nombreuses questions, j'ai répondu à chacune des questions, à la fois par oral et par écrit.
30:51 A l'occasion de ces enquêtes, et elles ont été extrêmement poussées,
30:54 le parquet considère que dans le cadre d'une procédure de marché public, en 2009, il y a 14 ans de cela,
30:59 il pourrait y avoir une infraction de favoritisme.
31:01 C'est une affirmation, c'est une thèse que je conteste et je n'ai qu'un souhait dans les prochaines semaines, les prochains mois,
31:08 c'est de continuer à convaincre, à expliquer comment les choses se sont passées pour convaincre de ma bonne foi.
31:12 - Madame Elisabeth Moutet, une telle affaire serait très embêtante au Royaume-Uni.
31:16 - Oh, il y en a. Il y en a.
31:19 - Il y en a eu, il y en a eu.
31:20 - Il y en a, il y en a eu sur les équipements de les masques et les gants au moment du Covid, il y en a régulièrement.
31:27 Croyez-moi, on fait absolument les mêmes bêtises en Grande-Bretagne qu'en France.
31:31 Je ne suis pas sûre que Olivier Dussopt ait fait une bêtise, parce que si on avait reconnu que les fameuses lithographies, c'était de la corruption,
31:38 il aurait été inculpé pour de la corruption.
31:40 Or, il ne l'est pas, il est impliqué pour quelque chose de beaucoup plus nébuleux sur lequel nous ne savons rien,
31:45 qui est cette notion de favoritisme.
31:47 Et alors, c'est tout à fait d'ailleurs logique qu'on n'y sache rien, parce qu'en principe, en France, ça ne se voit pas beaucoup,
31:52 il y a le secret de l'instruction.
31:54 Le secret de l'instruction, aujourd'hui, c'est vraiment, c'est une dentelle travaillée extrêmement lâche.
31:59 Mais nous ne savons pas de quoi il s'agit.
32:02 Donc, pour le moment, il est réputé innocent.
32:06 Alors, on va voir si le parquet financier a des biscuits.
32:08 On sait aussi, et c'est humain, mais ce n'est pas bien, que quand il y a eu,
32:14 quand une instance juridique française s'est attachée à quelqu'un et a prouvé que quelqu'un est coupable depuis un certain temps,
32:21 c'est difficile de lâcher le morceau.
32:23 Je vous dis, je n'en sais pas plus que ça.
32:25 On a tout de même un peu, il y a la possibilité d'un acharnement, j'en suis pas sûre.
32:30 Daniel Zapala, les questions de corruption, de favoritisme, ça a existé en Italie.
32:35 On est très pointilleux aujourd'hui sur ces questions.
32:38 Oui, en Italie, effectivement, il y a eu un véritable changement, en fait, même des systèmes politiques,
32:43 suite au scandale manipulé au début des années 90.
32:47 Donc, bien évidemment, cela a marqué énormément l'histoire républicaine italienne récente.
32:53 Concernant les cas d'Ellusopte, je crois qu'il s'agit quand même des faits qui ne sont pas récents.
33:01 En plus, il n'y a pas eu, en fait, apparemment, d'enrichissement.
33:06 C'est vrai qu'au niveau du timing, on voit bien que cela arrive juste.
33:12 Oui, parce que c'est le ministre qui est en charge du dossier de la réforme de retraite, évidemment.
33:16 Même cette temporalité peut bien évidemment donner lié à beaucoup de spéculations et de commentaires.
33:22 Mais en tout cas, on en a vu d'autres, comme on le disait.
33:26 En fait, on a vu des ministres, effectivement, avec des comptes quand même secrets.
33:31 Donc, c'est vrai que c'est une affaire qui, apparemment, pour l'instant, c'est un petit scandale
33:36 qui, bien sûr, pourrait ensuite grossir au fur et à mesure des révélations,
33:40 mais qui arrive, bien sûr, au mauvais moment pour un gouvernement qui, on le sait bien,
33:46 a du mal pour faire passer quand même cette réforme de retraite,
33:50 d'abord au niveau de l'opinion et ensuite, bien sûr, même au niveau du Parlement.
33:54 Samira Ibrahim, c'est une affaire qui est embarrassante quand même pour le gouvernement.
33:58 Complètement. Certains diraient que face à la défiance qu'on a face à certains politiques,
34:04 on aime bien aussi jeter le soupçon.
34:06 Là, c'est vrai que c'est horrible parce que c'est le mauvais timing.
34:10 C'est le monsieur retraite.
34:13 Donc, en toile de fond, quand on parle de favoritisme, il y a effectivement ce mot de corruption.
34:19 Comment peut-il défendre cette réforme alors qu'il est lui-même aujourd'hui ?
34:25 On parle d'une affaire, de cette affaire.
34:28 Alors, d'où a-t-on... Pourquoi est-ce qu'on reparle ?
34:31 On ouvre ce dossier. Les faits ont eu lieu.
34:33 Vous les avez très bien décrits il y a des années maintenant.
34:37 Mais c'est vrai que ça l'affaiblit, ça affaiblit sa famille politique
34:41 et ça affaiblit en l'occurrence aussi le projet qu'il souhaite voter.
34:47 Danis Trelkov, c'est embarrassant quand même.
34:49 Évidemment, à ce moment-là, pour le gouvernement en plein milieu de ce débat sur la réforme des retraites.
34:55 Oui, en quelque sorte. Puis, je ne veux pas revenir aux questions.
34:58 Est-ce que cela aurait été possible en Russie ?
35:00 Je ne vous ai même pas posé la question.
35:04 Parce que je ne veux pas répéter des évidences.
35:06 Mais dans la Russie, les histoires sont tout à fait différentes.
35:09 Donc, on peut imaginer qu'il y a...
35:10 Par contre, quand on revient à la corruption en Russie,
35:12 au très bas niveau, effectivement, on peut avoir des mêmes affaires.
35:15 On peut même avoir des gens qui vont aller en prison pour des dizaines d'années
35:18 pour des faits de corruption, pour quelques milliers d'euros.
35:21 Mais ça, ça se passe au plus bas niveau, au niveau des maires, des députés municipaux.
35:24 Ou des options sans Vladimir Poutine.
35:27 Mais quand on parle de cette affaire du gouvernement,
35:30 je ne suis pas d'accord avec les gens qui le qualifient d'une affaire qui est horrible.
35:35 Moi, je pense qu'il s'agit de deux lithographies qui coûtent à peu près,
35:38 selon différentes estimations, à peu près 2 000 euros.
35:41 On sait bien que les salaires des ministres sont beaucoup plus élevés que ça.
35:46 Ces lithographies ont été depuis rendues.
35:49 Mais je vais quand même dire que, oui, effectivement, la réforme de la retraite,
35:53 ça va être un peu plus difficile pour le gouvernement de la défendre devant l'opinion publique.
35:59 Mais par contre, on voit bien que dans l'état des choses, l'affaire des retraites,
36:02 elle passe assez mal parmi les syndicats.
36:05 Elle passe assez mal devant les députés d'opposition.
36:09 Donc, dans tous les cas, même si on peut dire que ça devient un peu plus compliqué,
36:12 je ne pense pas que ça change réellement la donne pour l'Elysée,
36:15 pour les métignons concernant cette réforme de la retraite.
36:19 – Politiquement, c'est quand même embarrassant, Anne-Elisabeth Poutet.
36:22 – Politiquement, ce n'est pas bien parce que les gens entendent corruption,
36:25 qu'on ne leur donne pas des lithographies de Gérard Gahaust,
36:28 et que malgré tout, il y a un problème d'exemplarité.
36:35 Mais encore une fois, les circonstances de cet aver,
36:39 premièrement, comme dit Samira, ça tombe bien pour les opposants à la réforme des retraites,
36:44 et deuxièmement, sur cinq chefs d'accusation, il n'y en a qu'un seul qui est retenu,
36:48 je ne sais pas pourquoi, on est en pleine…
36:51 enfin, théoriquement, du travail serein de la justice,
36:54 et c'est vraiment… ça tombe bien au bon moment.
37:00 – Allez, on va parler d'une passion française, véritablement,
37:04 réformer les institutions.
37:06 On voit ça juste après le Fil info, 20h40, Emmanuel Langlois.
37:10 [Générique]
37:12 – Deux jours maintenant du début de l'examen de la réforme des retraites par les députés,
37:16 une interview au Parisien, Eric Ciotti, lui, fixe plusieurs conditions
37:19 pour que son groupe parlementaire soutienne cette réforme.
37:23 "Si Elisabeth Borne sait écouter les propositions pertinentes que nous faisons,
37:26 le recours au 49.3 ne sera pas nécessaire", assure le patron des Républicains.
37:32 Trois agents de police agressés la nuit dernière à Toulon dans le Var, sur la place d'Armes,
37:36 les fonctionnaires n'étaient pas en service, ils ont été reconnus et violemment pris à partie
37:41 par une dizaine de personnes munies de ceintures et de bouteilles.
37:45 Hubert Falco, le maire de Toulon, leur adresse ce soir tout son soutien.
37:49 Une école des infectés du 15ème arrondissement de Paris, évacuée ce soir par la police,
37:54 elle avait été investie la nuit dernière par 200 sans-abri,
37:57 à l'initiative d'une association de défense des migrants.
38:01 Et puis un millier de personnes ont défilé cette fois dans les rues d'Ottawa,
38:04 ont sonné leoir ce matin pour demander le maintien de la maternité.
38:08 Fin janvier, l'ARS Bourgogne-Franche-Comté avait annoncé demander la suspension définitive du service
38:13 en raison d'un manque de pédiatre.
38:15 Manifestation aussi, là encore, pour la sauvegarde de la maternité, cette fois à Sedan dans les Ardennes.
38:21 L'établissement est également menacé de fermeture.
38:24 Et puis à l'étranger, plus de 18 millions de personnes ont traversé les frontières occidentales de l'Ukraine
38:30 depuis le début de la guerre, il y a presque un an maintenant.
38:32 C'est ce que montre le décompte des Nations Unies,
38:35 pour qui 10 millions de personnes ont effectué le chemin inverse en rentrant en Ukraine sur le même laps de temps.
38:43 France Info
38:45 20h, 21h, les informés, Olivier Delagarde
38:52 Et l'on reparle de la réforme des institutions.
38:56 Je disais qu'on a l'impression que c'est véritablement une passion française que de modifier la Constitution.
39:01 En tout cas, Emmanuel Macron a commencé toute une série de pourparlers.
39:04 Il en a discuté hier au cours d'un déjeuner avec François Hollande, le président de la République,
39:10 qui a dit en vouloir faire l'une de ses priorités, c'était lors de ses derniers voeux. Écoutez-le.
39:17 Nous aurons à lancer les aménagements nécessaires à nos institutions et à notre vie publique et citoyenne.
39:23 Et avec l'Assemblée nationale et le Sénat, avec également le Conseil économique, social et environnemental,
39:31 nous aurons à bâtir un meilleur fonctionnement des pouvoirs et une association plus fréquente de nos concitoyens.
39:37 Voilà Emmanuel Macron. C'est le 31 décembre dernier.
39:41 Samira Ibrahim, est-ce que la France a un problème avec ses institutions ?
39:46 Oui, visiblement. Je trouve que c'est honorable de vouloir améliorer, réformer les institutions.
39:54 C'est une très bonne chose qui devrait toujours exister dans la vie démocratique d'un pays.
40:00 Et on a l'impression qu'on passe notre temps à faire et à défaire.
40:14 Ce que je trouve vraiment très intéressant, c'est que vendredi, il a reçu François Hollande, il va recevoir Nicolas Sarkozy,
40:20 donc il reçoit un petit peu tous les présidents. Et on revient.
40:23 Alors est-ce qu'on va vers un système présidentiel, assumé ?
40:29 On supprime le Premier ministre.
40:31 Voilà, on supprime le Premier ministre. On va vers un quinquennat ou un septennat ?
40:35 En fait, super, très bien, pourquoi pas, on peut réfléchir.
40:39 Mais en même temps, est-ce que c'est le moment ?
40:41 Enfin, je ne sais pas, les gens sont dans la rue, les gens se posent énormément de questions,
40:45 les retraités sont montrés du doigt, on a l'impression qu'ils sont affaiblis,
40:49 on a l'impression que c'est un poids pour la société, alors que ces gens-là ont travaillé,
40:53 ils ont quand même préparé leur retraite, entre guillemets,
40:56 ça devrait être une force pour la société française et ils ne devraient pas être mis de côté,
41:01 on devrait plutôt les aider, puisqu'on veut qu'ils travaillent plus longtemps,
41:04 à trouver un emploi, parce que c'est aussi un sujet, à partir de 50 ans, c'est beaucoup plus difficile de trouver un emploi.
41:10 Donc je me demande si c'est le bon timing.
41:12 Et je pense que la plupart des Français se posent exactement la même question,
41:17 c'est un petit peu comme sur l'environnement, donc c'est bien de faire des réunions, des allocutions,
41:22 mais est-ce qu'on ne se trompe pas de débat, ou est-ce que c'est peut-être pour noyer le poisson ?
41:26 Je ne sais pas, c'est une question, je ne sais pas qui travaille à la communication, mais...
41:30 - On les connaît bien, ça se peut.
41:32 - Daniel Esapala, en Italie, on s'interroge beaucoup sur le fonctionnement des institutions, autant qu'en France ?
41:38 - Il y a eu en fait une réforme importante, qui a notamment réduit le nombre des parlementaires,
41:43 et d'ailleurs même en France, si on le laissait, on voudrait...
41:45 - C'est une des idées qui est avancée.
41:47 - C'est une des idées évoquées, en fait, c'est une réforme qui effectivement a réduit le nombre des parlementaires,
41:54 donc les coûts de l'État, finalement, du fonctionnement de l'État,
41:58 mais qui n'a pas apporté beaucoup de chance au Premier ministre de l'époque.
42:02 Donc en général, les questions administratives ne passionnent pas les foules,
42:07 et je crois qu'en France, il y a beaucoup plus d'attention pour cette idée de dépoussiérer l'État,
42:15 mais le problème, c'est qu'effectivement, il y a des problèmes via rèle,
42:18 comme celui du millefeuille administratif, comme celui justement du coût et du train de vie de l'État,
42:23 dans un pays qui, il faut s'en souvenir, est de plus en plus endetté, donc il y a des problèmes via rèle.
42:29 Mais ensuite, bien évidemment, il y a tellement de niveaux de pouvoir que trouver toujours le bon équilibre risque paradoxalement
42:38 de complexifier encore plus les choses. En Italie, on l'a vu avec la réforme électorale.
42:42 Aujourd'hui, on a un système électoral qui est extrêmement complexe, car c'est le résultat d'un compromis entre les parties,
42:49 et du coup, c'est une sorte de hybride entre un système proportionnel et un système majoritaire,
42:55 ce qui a rendu illisibles les fonctionnements de l'État au regard des électeurs.
43:03 Donc on a finalement un temps complètement le contraire du but recherché.
43:08 Denis Strelkov, comment est-ce qu'un Russe voit ces problèmes de vieille démocratie, finalement ?
43:15 Si on parle de la réforme constitutionnelle qui a eu lieu en Russie,
43:20 il a fait que Vladimir Poutine peut rester en pouvoir jusqu'en 2036, je ne me trompe pas.
43:26 On verra, on verra.
43:30 Il en reste quand même des dizaines d'années. Par contre, quand on parle de la France, ce n'est pas propre uniquement à Macron.
43:36 Chaque président de la Ve République a pensé de réformer.
43:40 En France, il faut faire un musée quand on est président, et une réforme des institutions.
43:44 On a bien vu que par exemple Nicolas Sarkozy a réussi en quelque sorte,
43:50 sauf qu'il y a quand même eu un mécanisme qui a été introduit, notamment le référendum d'initiative partagée.
43:56 C'était introduit par la réforme de 2008. Est-ce que vous vous souvenez combien de fois cette initiative, cette réforme a fonctionné réellement ?
44:02 Zéro ?
44:03 Une fois.
44:04 Ah, une fois, pardon.
44:05 Une fois avec le référendum qui a eu lieu sur la privatisation des aéroports de Paris.
44:10 Vous m'avez eu là. Il n'y a pas eu de référendum, il n'y avait pas assez de votants pour qu'on puisse voter sur le...
44:16 Oui, mais c'est à presque.
44:18 C'est à presque. Donc c'était quand même zéro.
44:20 C'est-à-dire que c'est très bien que si les réformes qui sont intraduites dans les systèmes français fonctionnent réellement.
44:26 Et là, vu que quand même, si jamais Emmanuel Macron se lance cette réforme-là,
44:31 c'est sûr que ce sera une réforme qui sera complexe pour lui de faire passer par le Parlement.
44:35 Car effectivement, il faut l'accord d'une grande partie des députés.
44:38 Lui, il n'a pas de majorité au centre du Parlement.
44:41 Et puis, le timing, comme vous l'avez dit, il n'est pas du tout bon.
44:45 On voit bien que même si en même temps, il est censé plutôt consulter sur des réformes de la retraite des différents partis,
44:54 notamment de l'opposition et peut-être des seigneurs présidents,
44:56 lui, il parle plutôt de la réforme de la Constitution.
44:59 Sauf qu'on voit bien que maintenant, même la réforme de la retraite, elle passe quand même assez mal.
45:04 - Ann-Elisabeth Moutet, les anglo-saxons ne changent pas leurs institutions comme ça ?
45:08 - La Constitution britannique est non écrite. Ça rend la vie tellement plus simple.
45:12 Et donc, Tony Blair a changé les institutions et ce n'était pas vraiment une bonne chose.
45:16 Il y avait une Chambre des Lords et il y avait une Chambre des Communes.
45:19 La Chambre des Communes avait le dernier mot.
45:22 Et la Chambre des Lords apportait une expérience de gens non élus.
45:25 Tony Blair a remplacé ça. Il coupait en deux.
45:28 Il a fait un truc qui s'appelle une Cour suprême et qui est un peu bizarre.
45:31 Et puis sinon, la Chambre des Lords...
45:34 Alors du coup, on a fabriqué des Lords spécialement.
45:37 Les héréditaires, on en a laissé très peu.
45:40 Et c'est devenu la Chambre des Copains du type Quelle Pouvoir.
45:43 Et ce n'est pas une amélioration.
45:45 - C'est un concept, ça.
45:47 - Mais je ne voudrais pas réagir sur la situation française
45:49 parce qu'on a tout de même l'impression qu'Emmanuel Macron, il fait quelque chose et ensuite il détruit.
45:53 Il a fait l'ENA et ensuite il a détruit l'ENA.
45:56 Il a fait des décisions sur la politique étrangère et il a viré le corps.
46:00 Il a détruit le corps diplomatique français en disant maintenant
46:03 n'importe quel fonctionnaire peut être diplomate.
46:06 Et là, cette idée qui consiste à dire
46:09 il y a des institutions mais de toute façon je vais mettre 15 personnes
46:12 ou 25 personnes sur une estrade dans les jardins de l'Elysée
46:15 pour qu'ils décident en tant que citoyens.
46:17 On ne sait pas comment ils sont choisis, etc.
46:19 Et donc j'ai un peu l'impression que son attitude à l'égard des institutions
46:23 il n'est pas ce qu'on appelle en franglais "un stakeholder".
46:27 Ça n'intéresse pas les institutions, c'est juste faire quelque chose de différent
46:30 ou qui sera sa marque.
46:32 Je trouve ça dérangeant parce qu'on a suffisamment d'institutions pour bosser.
46:36 Vous écoutez les informés.
46:38 On se retrouve dans une minute trente juste après le Fil info présenté par Emmanuel Langlois.
46:44 Les Etats-Unis qui annoncent ce soir la fermeture de trois aéroports
46:49 pour des raisons de sécurité après le passage du ballon espion chinois.
46:53 "On va s'en occuper", réagit ce soir l'administration de Joe Biden.
46:57 Sans autre précision pour l'instant.
46:59 Quant aux autorités de Caroline du Sud,
47:01 elles appellent les habitants à ne pas tirer sur le ballon
47:04 puisqu'il évolue à 18 000 mètres d'altitude.
47:07 Lui est visé par une enquête du Parquet national financier pour favoritisme.
47:11 Olivier Dussopt, le ministre du Travail, s'exprime sur France Inter
47:15 et affirme qu'il conteste l'idée d'arrangement
47:17 et veut continuer à convaincre de sa bonne foi.
47:20 Matignon indique ce soir qu'il a toute la confiance de la première ministre Elisabeth Borne.
47:25 Au lendemain de la promesse des Occidentaux
47:27 de lui livrer des armes de plus en plus longue portée,
47:30 l'Ukraine a été la cible de nombreux bombardements russes.
47:32 Ce samedi, Kiev affirme avoir réussi à contrecarrer un assaut contre Barmout,
47:37 une ville de l'Est que le président ukrainien a qualifiée de forteresse.
47:41 Et puis aux Etats-Unis, trois snowboardeuses,
47:43 dont Rosé Fletcher, médaillée de bronze aux JO de 2006,
47:46 poursuivent leur ancienne entraîneur
47:48 qu'elles accusent de violences sexuelles,
47:50 ainsi que la Fédération de ski et le Comité national olympique.
47:53 Ils ont, selon elles, couvert ces agissements.
47:56 La France, qualifiée 3 à 2 face à la Hongrie
47:59 pour la phase de groupe de la Coupe Davis de tennis.
48:02 C'est Hugo Imbert qui permet au bleu de s'imposer.
48:05 Le jeune tricolore a remporté ses deux simples.
48:07 Il a joué une part prépondérante dans la victoire française contre la Hongrie.
48:17 20h, 21h, les informés, Olivier Delagarde.
48:22 On termine par une actualité qui est considérée
48:25 soit comme un événement absolument considérable par les aficionados,
48:29 soit comme un non-événement absolu pour les autres.
48:33 On va parler du tournoi des 6 nations,
48:35 puisque depuis cet après-midi et jusqu'au 18 mars,
48:38 toute l'Europe du rugby va vibrer.
48:42 Alors l'Europe du rugby, c'est une Europe avec une géographie un tout petit peu compliquée.
48:46 Je ne vais pas tout de suite me tourner vers ma consœur britannique,
48:50 nos ennemis préférés, les Anglais,
48:52 mais est-ce que ça intéresse par exemple les Russes de Nistrelkov ?
48:56 Quand je vous ai dit qu'on allait parler de rugby,
48:58 vous m'avez pratiquement demandé de quoi il s'agissait.
49:01 Oui, c'est pour ça que moi j'ai découvert un peu cet après-midi ce sport.
49:05 Je pense que je suis quelqu'un d'assez informé,
49:08 vu que je suis invité ici.
49:09 Mais en fait, quand il parle de Rébien Russie,
49:13 c'était oublié pour cause.
49:18 C'était oublié parce que pendant l'époque de l'Union Soviétique,
49:22 c'était un peu le football qui était certainement un des sports nationaux
49:27 que l'équipe de l'Union Soviétique
49:29 était au moins dans les yeux des gens soviétiques assez fort.
49:33 Mais par contre, le rugby, c'était quelque chose d'étrange au peuple.
49:36 Donc c'était presque oublié.
49:37 Mais par contre, je veux vous faire découvrir que
49:40 même si à l'URSS en général, en Russie, on connaît très peu le rugby,
49:43 par contre en Géorgie, on y joue.
49:45 Ah bien bien sûr !
49:46 Très bonne équipe en Géorgie.
49:48 Qui était un des pays de l'ex-URSS.
49:50 Donc on pourrait penser qu'effectivement,
49:52 vu que ça faisait partie de l'Union Soviétique,
49:54 ça serait oublié aussi.
49:55 Mais non, tout ça c'est à cause d'un monsieur
49:58 qui s'appelle Jacques Aspekin,
50:00 qui a fait venir le rugby.
50:02 C'est en français.
50:04 Vous avez vachement bossé Denis !
50:06 C'est un français d'origine arménien
50:09 qui a essayé de faire venir le rugby à Moscou.
50:11 On l'a refusé, donc personne ne lui a parlé.
50:13 Pour quelqu'un qui ne connaissait pas le rugby,
50:15 ce matin, vous voyez, c'est devenu un peu science.
50:18 Samira Ibrahim, dans le monde arabe, le rugby...
50:21 Ah non, c'est le foot.
50:23 C'est clair. Le foot.
50:25 Alors moi, j'ai dit à Daniel que je voulais bien parler de rugby
50:29 à condition qu'il me fasse inviter à Rome
50:31 pour voir le match de...
50:33 Oui, alors c'est demain, vous savez.
50:35 Alors je ne sais pas, à l'école ici, en France, on fait du rugby.
50:38 J'en ai fait, petite.
50:40 Alors c'est vrai que je ne regarde pas, je ne connais pas
50:43 les règles du jeu, qui me paraissent un peu compliquées.
50:46 Parce que j'ai oublié depuis.
50:48 En plus, elles changent les règles, vous savez, toutes les deux ans.
50:50 En revanche, même pour quelqu'un qui n'y connaît rien,
50:53 je garde... Alors je pense que c'est un peu ce qu'on a tous en commun.
50:57 C'est-à-dire que le rugby, pour nous, c'est un jeu d'abord qui était très...
51:00 qui était amateur.
51:02 Et puis surtout, il y avait le contact.
51:04 Il y avait le contact, et puis c'était vraiment les valeurs du sport.
51:07 C'est un jeu qui reste noble.
51:09 Et c'est en ça, peut-être, qu'il faudrait le garder encore de cette manière.
51:14 Mais à partir du moment, j'imagine, je ne sais pas, vous allez me corriger,
51:19 on va commencer à parler de sportifs qui vont être achetés.
51:26 On va commencer à parler de pubs, de droits, de diffusion, de sponsors.
51:31 D'affaires ailleurs.
51:33 Voilà. Quand l'argent va commencer à débouler.
51:35 Non, non, pas dans le rugby.
51:37 Est-ce qu'on regardera le rugby de la même façon que je le regarde ?
51:40 Ann-Elisabeth Moutet, expliquez-lui ce que c'est que le rugby.
51:42 Dites-moi tout.
51:44 Le rugby, je veux dire que Olivier me l'a rappelé, je le savais,
51:47 juste avant l'émission, en Grande-Bretagne, c'est un sport de gentlemen.
51:53 Non, c'est un sport de voyou pratiqué par des gentlemen.
51:56 C'est ce qu'on dit en tout cas.
51:58 Mais il y a un fair play dans le rugby.
52:00 Il y a une tradition.
52:02 Il y a en France une tradition du rugby, j'ai eu ça dans ma famille,
52:05 qui n'est pourtant pas du sud-ouest, on est du sud-est.
52:08 Mais il y a...
52:10 D'abord, c'est un sport qui est resté amateur très longtemps.
52:13 Et ça n'a rien à voir avec le football.
52:16 Alors, petit, on m'emmenait accompagner l'équipe de mon père, qui était le Racing.
52:21 Et il y avait...
52:24 Ensuite, ce qui était le mieux au rugby, c'était la troisième mi-temps.
52:28 Vous participiez à la troisième mi-temps, enfant.
52:31 Vous trouvez ça absolument génial, mon frère et moi, c'était absolument...
52:34 C'était formidable.
52:35 Mais c'est un sport, quand on voit arriver des aficionados de rugby,
52:39 quand il y a la Coupe du Monde de rugby en France ou ailleurs,
52:42 on n'a pas de problème de hooligans, on n'a pas de problème de délinquance,
52:45 on a des gens qui sont extrêmement polis, qui nettoient, après, au lieu de laisser les canettes de bière partout,
52:49 une fin de zone de gens du rugby, elle est plus propre que quand ils sont arrivés.
52:53 C'est vraiment quelque chose d'entièrement différent.
52:55 Et c'est la notion de fair play.
52:57 Et d'autre part, les Britanniques, comme les Japonais d'ailleurs,
53:00 ont des sports extrêmement compliqués, le cricket, le rugby, le wall game.
53:04 Moins les gens qui sont hors du club ne peuvent pas comprendre,
53:09 moins ça laisse rentrer des gens dans le club.
53:11 Anne-Elisabeth Moutet, je voudrais qu'on donne la parole évidemment,
53:14 et terminer avec Daniel Esapala, parce que demain, la France affronte l'Italie à Rome.
53:18 En Italie, comment ça se passe ? On s'intéresse quand même aujourd'hui de plus en plus.
53:21 De plus en plus.
53:22 De plus en plus, c'est un sport qui a un capital sympathie énorme.
53:27 En France, sans doute, parce que c'est un peu les Raymond Poulidor, si j'ose dire, des sports.
53:32 C'est l'éternel second par rapport au football.
53:34 Aujourd'hui, dans les principales quotidiens sportifs français, j'ai compté les pages,
53:38 il y en avait 18 consacrés au foot et 8 au rugby.
53:43 Donc c'est quand même toujours les seconds sports.
53:46 En Italie, il y a eu vraiment déjà cette fierté de rentrer dans les tournois des 6 nations.
53:54 L'Italie, c'est vrai, elle a perdu 36 matchs d'affilée,
53:59 jusqu'à cette victoire contre les Pays des Gats, qui bien sûr, était un grand événement.
54:06 Mais tout récemment, on a même battu des grandes équipes comme les Australiens, Samoa, etc.
54:14 Donc on est dans une phase ascendante.
54:20 Et on va se méfier.
54:22 On va se méfier bien évidemment, et vingt-et-un millions pour des nains.
54:26 Mais c'est vrai que les Italiens sont de plus en plus rédoutables.
54:29 Trois choses à vous dire avant de terminer.
54:31 Un, une spéciale rugby sur France Info, télé à suivre juste après les informés.
54:36 Deuxièmement, cette information qui vient de tomber,
54:39 le fameux ballon dont on débattait au début de cette émission,
54:42 aurait été abattu par les autorités américaines.
54:45 Et puis troisième chose, merci infiniment d'avoir participé ce soir aux informés.
54:50 Également à la revue Hermès Europe entre incommunication et guerre,
54:54 vous y lirez un magnifique article de Daniel Esapala.
54:58 J'aurais plaisir à vous retrouver dès demain ce soir,
55:00 dès demain soir aux informés.
55:02 D'ici là, portez-vous bien et restez avec nous.
55:04 L'info continue sur France Info.

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