Victoires de la musique, Eurovision, Drag Race France : comment France Télévisions a modernisé ses divertissements

franceinfo

Alexandra Redde-Amiel, la patronne des divertissements et des jeux des chaînes publiques, détaille les grandes émissions à venir  La prochaine grande soirée de divertissements de France Télévisions aura lieu ce vendredi 10 février en direct de La Seine Musicale. Tous les nommés aux Victoires de la musique (Clara Luciani, Juliette Armanet, Stromae, Angèle, Bigflo & Oli, Orelsan…) se produiront en live sur scène. Une cérémonie désormais pensée comme un concert, grâce au changement de producteur et à une nouvelle génération d’artistes.  Aux manettes des Victoires, la directrice des divertissements et des jeux de France Télé, Alexandra Redde-Amiel, qui est aussi la cheffe de la délégation française à L’Eurovision. C’est elle (avec Delphine Ernotte, la Présidente, et Stéphane Sitbon-Gomez, le directeur des antennes et des programmes) qui a choisi celle qui portera les couleurs de la France en mai à Liverpool : la chanteuse La Zarra, dont le titre sera dévoilé au plus tard dans deux semaines, révèle Alexandra Redde-Amiel, invitée médias de Célyne Baÿt-Darcourt

Transcript

00:00 Bonjour Céline Béhiderco, votre invitée média ce matin est la patronne des divertissements

00:04 et des jeux de France Télévisions.

00:05 Vous la recevez à l'occasion des Victoires de la Musique.

00:08 La cérémonie se sera vendredi sur France 2.

00:11 Bonjour Alexandra Arédamiel.

00:13 Bonjour Céline.

00:14 Merci d'être avec nous.

00:15 C'est la 38ème édition de ces Victoires de la Musique et elle a sacrément changé

00:18 cette cérémonie depuis 2-3 ans.

00:21 Est-ce l'arrivée d'une nouvelle génération comme Stromae, Angèle, Orelsan, Clara Luciani

00:27 qui a fait évoluer, qui a modernisé les Victoires ou alors vous avez totalement repensé

00:30 le concept ?

00:31 En fait je pense que c'est un mélange de plein de choses.

00:33 Effectivement c'était un changement de producteurs, c'est un changement d'artistes, je crois

00:36 qu'il y a des nouvelles générations qui sont en train d'arriver.

00:39 C'est finalement le bon algorithme, comme j'aime bien dire, pour essayer de faire du

00:44 changement.

00:45 Cette nouvelle génération est arrivée avec plein d'envie et plein de nouvelles dynamiques

00:51 et les producteurs aussi sont arrivés avec plein de nouvelles envies.

00:53 Parce qu'on n'est plus uniquement dans une remise des prix, c'est un véritable show.

00:57 Vous voyez ça comme un concert.

00:59 C'est un vrai concert live, je le rappelle, c'est quand même une des plus grandes cérémonies

01:03 qui est en direct et en live.

01:05 Il y a cette envie d'être spectaculaire.

01:07 L'enjeu il est énorme pour les artistes et pour la filière musicale ?

01:11 Ah oui, c'est absolument énorme.

01:12 Aujourd'hui les artistes sont reconnus par les Victoires de la Musique.

01:16 Une carrière peut se faire sur les Victoires de la Musique.

01:19 Tous les nommés vont se produire sur scène ?

01:20 Oui, c'est extrêmement important, tous les nommés sont sur scène.

01:24 Est-ce qu'il faut continuer à remettre des prix genrés ?

01:26 Artistes féminines, artistes masculins par exemple ?

01:29 Est-ce que la question se pose ?

01:31 Non mais la question bien sûr se pose.

01:33 Quoi qu'il arrive, vous savez qu'en plus nous sommes à l'initiative d'une très

01:36 belle émission qui s'appelle Drag Race, sur laquelle aujourd'hui on pose plein de

01:41 questions, c'est des questions de société sur lesquelles on est en train de travailler.

01:44 Aujourd'hui la cérémonie continuera bien sûr d'évoluer dans les années à venir.

01:50 Le grand public, Alexandra Arédamiel, vous connaît surtout pour l'Eurovision.

01:53 Non pas que vous y ayez participé, quoique vous y allez tous les ans.

01:56 On vous voit aux côtés de celles et ceux qui représentent la France.

02:00 Vous êtes un peu la Madame Nefontenay des candidats.

02:02 Je ne sais pas si ça vous plaît comme comparaison.

02:04 Non, c'est flatteur.

02:07 En tout cas vous êtes leur première fan.

02:09 Mais malgré tous vos efforts, on ne gagne pas.

02:11 On a failli il y a deux ans avec Barbara Pravi, l'année dernière, petite catastrophe,

02:15 24ème et avant dernière place avec les Bretons d'Albania-Est.

02:18 Ils avaient été choisis par le public lors d'une émission.

02:21 Est-ce pour cela que vous avez arrêté Destination Eurovision cette année ? Parce que le public

02:26 avait eu un mauvais goût.

02:27 Alors absolument pas.

02:29 Je crois que ce qui est important c'est qu'on a une très belle marque qui s'appelle l'Eurovision,

02:32 qu'on a gagné deux fois l'Eurovision Junior, qu'on a une sélection nationale qui s'appelle

02:37 Eurovision France, c'est vous qui décidez, qui a lieu depuis maintenant deux ans chaque

02:41 année.

02:42 Je crois que chaque année doit se raconter aussi différemment.

02:44 Il y a eu un coup de cœur.

02:46 Lazara est arrivée dans ma vie, j'adore dire ça comme ça, et en fait ça a été

02:50 une évidence.

02:51 Comment elle est arrivée ? Racontez-nous.

02:53 Mon métier, avant d'être chef de la délégation française à l'Eurovision, je suis patronne

02:56 des divertissements et des jeux.

02:58 Mon métier est de rencontrer tout le temps des artistes.

03:01 Ces artistes, bien sûr, je me projette avec eux sur plein de choses différentes.

03:04 Et notamment, j'ai toujours ma petite case Eurovision.

03:07 Quand je rencontre Lazara, il y a une évidence.

03:09 Elle rassemble, j'adore de dire, de Barbara à Lady Gaga.

03:12 Elle est tout ce que je veux pour l'Eurovision, c'est-à-dire cette grande chanson française

03:16 et à la fois ce côté eurovisionniste.

03:18 Mais c'est vous toute seule qui avez décidé qu'elle représenterait la France à l'Eurovision ?

03:22 Oui, j'ai un grand rôle, mais je partage bien sûr toujours avec Delphine et Stéphane

03:25 Sidbong-Gomez.

03:26 Delphine Ernotte.

03:27 Delphine Ernotte, notre présidente, et Stéphane Sidbong-Gomez.

03:30 Et il y a eu vraiment une évidence immédiatement.

03:33 On s'est dit, c'est elle.

03:34 On va la découvrir quand, cette chanson ?

03:35 Il faut vraiment patienter Céline.

03:39 Quelques jours, un peu plus.

03:40 Bon allez, une petite semaine ou deux.

03:43 Ah, une petite semaine ou deux.

03:44 Oui, mais j'ai rassuré tous les fans sur les réseaux sociaux.

03:47 Pour avoir le meilleur, il faut un petit peu attendre.

03:50 Pourquoi vous voulez tant qu'on gagne alors que ça coûterait une somme folle d'organiser

03:54 la soirée dans un an ?

03:55 Je crois que ce qui est important aujourd'hui, c'est de faire rayonner notre culture française

03:59 en Europe.

04:00 Je pense qu'on est bourré de talent.

04:03 On est bourré d'artistes absolument incroyables.

04:07 Et aujourd'hui, de faire rayonner ça en Europe, je pense que c'est une mission de

04:10 service public.

04:11 Ce n'est pas une dépense inutile ?

04:12 Non, ce n'est pas une dépense inutile.

04:14 Vous savez, notre métier, c'est de continuer à raconter notre France.

04:18 Notre France n'existera que si, à un moment donné, elle est partout.

04:21 Regardez, il y a plein d'artistes qui disent que la chanson française est en train de

04:24 s'éteindre, etc.

04:26 Continuons à la raconter et continuons à crier qu'on est les meilleurs.

04:29 Alors, vous avez évoqué Alexandra Arédamiel, Drag Race France, qui va revenir après le

04:33 succès de l'été dernier.

04:34 C'est un concours de drag queen.

04:35 Quelle audace de la part de France Télé.

04:37 Mais vous n'êtes pas allée jusqu'à programmer la saison 2 en prime time.

04:40 Ce sera en deuxième partie de soirée.

04:42 Pourquoi ?

04:43 Je crois qu'on a été très clair.

04:44 Aujourd'hui, nous avons une stratégie.

04:45 Delphine Ernot, Stéphane Sidbon-Gomez ont une stratégie qui est très claire, qui

04:48 est de déployer notre plateforme.

04:50 On ne s'est pas dit « Tiens, Drag Race France n'irait pas sur le linéaire ». On

04:55 s'est plutôt dit « Elle serait magnifique sur la plateforme ».

04:58 Donc, aujourd'hui, nous avons une stratégie de plateforme.

05:01 Et pour élargir à tous les publics, nous l'avons aussi raconté sur la deuxième

05:05 partie de soirée.

05:06 Vous n'avez pas eu peur de froisser votre public un peu plus âgé ?

05:10 Encore une fois, nous devons s'adresser à tous nos publics.

05:14 S'adresser à tous nos publics.

05:15 On sait que notre plateforme France.tv/est une plateforme qui est beaucoup plus jeune.

05:19 Et logiquement, Drag Race France s'adresse à ce public.

05:23 Et ce sera quand alors la saison 2 ?

05:25 Je ne vous en dis pas plus.

05:26 J'adorerais vous dire plein de choses.

05:29 Tout ce que je peux vous dire, c'est que c'est aussi dans pas longtemps que vous

05:32 allez me détester.

05:33 Bon, en quelques mots, j'espère que vous allez me répondre.

05:36 Alexandra, Interville, est-ce que ça va bien revenir cet été ?

05:38 Oui, ça va revenir.

05:39 Alors cet été, je ne sais pas.

05:41 En tout cas, Interville va revenir.

05:42 Mais quand ?

05:43 Mais ça va revenir.

05:44 Il y a quelques petites déductions parfois qu'on peut faire.

05:47 C'est-à-dire ?

05:48 Non, mais, ce que je veux dire, quand est-ce que vous avez envie de Céline de voir Interville ?

05:52 Ben cet été !

05:53 Alors peut-être.

05:54 C'est juste pour me faire plaisir.

05:56 Bon, avec Nagui et sans vachette, c'est ça ?

05:58 On est en train vraiment de travailler avec Nagui là-dessus sur plein de choses.

06:02 Donc là, on a déjà les victoires vendredi.

06:05 Autant vous dire qu'on a du pain sur la planche.

06:07 Une dernière chose, l'émission de Jean-Luc Lemoyne, samedi dans Rire, se décline depuis

06:10 une semaine en quotidienne sur la case occupée jadis par Plus Belle la vie.

06:13 France 3 ne trouvait pas de digne successeur au feuilleton marseillais.

06:16 Est-ce que vous l'avez trouvé ?

06:17 Avec Jean-Luc ?

06:19 Ah ben écoutez, on est hyper content.

06:21 En quelques jours, on est passé déjà presque un million de téléspectateurs.

06:24 Donc je déteste faire le bilan après une semaine, mais j'ai envie de dire que c'est

06:29 plutôt de bonheur.

06:30 C'est prometteur.

06:31 Il va rester là donc Jean-Luc.

06:32 Oui, on est très content et on a beaucoup de chance de l'avoir.

06:35 C'est un animateur très chouette.

06:37 Merci beaucoup Alexandra Arédamiel.

06:39 Merci à vous.

06:40 Merci Alexandra Arédamiel, directrice des divertissements de France Télévisions.

06:43 On entend énormément de programmes à venir.

06:45 En tout cas, les Victoires de la musique, c'est vendredi prochain sur France 2.

06:49 Et merci Céline Bailly d'Arcourt.

06:50 L'invité média en réécoute sur franceinfo.fr en téléchargement avec l'application Radio France.

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