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Comme chaque jour dans le Live Toussaint, Roselyne Dubois répond à vos questions sur l'actualité.

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00:00 C'est Lucille qui habite dans le 20e arrondissement de Paris et qui voudrait savoir comment avoir davantage de mixité dans les lycées pour réduire les écarts.
00:06 C'est vrai qu'à Paris, il y a des inégalités qui sont très fortes. Véronique Fèvre, notre spécialiste éducation, nous a rejoint.
00:12 C'est en train d'évoluer, Véronique, parce que la procédure d'admission en seconde a changé avec une nouvelle carte, une prise en charge aussi du métier des parents.
00:20 Yves, expliquez-nous.
00:21 Il y a deux ans, l'Académie de Paris a décidé de profondément remanier la carte. Pourquoi ? Parce qu'à Paris, c'est la ville de tous les écarts, les plus grands écarts,
00:31 avec des lycées d'élite et puis des lycées où personne ne veut aller et qui se vident. Donc la carte a été complètement changée.
00:39 Avant, ça fonctionnait comme ça.
00:40 Ça, c'était les quatre districts. Quand vous étiez en troisième et vous étiez dans un district, vous demandiez les lycées où vous vouliez aller.
00:47 Et tout le monde voulait aller dans les mêmes lycées. Alors tout a changé. On a changé avec des secteurs.
00:53 Je ne sais pas si on peut voir la deuxième carte. On va prendre l'exemple du collège Condorcet.
00:58 Vous êtes par exemple collégien au collège Condorcet en troisième et vous avez le choix entre un certain nombre de lycées.
01:07 Autour.
01:08 Pas toujours autour. C'est une carte en léopard. Secteur 1 sur le nord-ouest, sud-ouest secteur 2.
01:15 Vous avez un bonus quand vous êtes proche de ce collège à 25 minutes et vous avez aussi un bonus en fonction de l'origine de votre collège,
01:25 c'est-à-dire l'origine sociale, l'origine professionnelle des parents. Et ça va permettre à terre de mixer davantage les élèves.
01:33 Ça marche ou pas ça ?
01:34 Effectivement ça a marché. Première chose, les parents sont davantage contents, davantage satisfaits.
01:41 La satisfaction pour les vœux numéro un a augmenté. On est passé de 59% à 67% en 2022, tout en réduisant la ségrégation sociale et scolaire.
01:51 La ségrégation sociale a baissé de 39% et scolaire a baissé de 30%. Ils ont été aidés aussi parce qu'il y a eu un peu moins de pression,
01:58 beaucoup plus d'élèves qui sont allés en voie professionnelle, qui est revalorisée. Puis les lycées élites Louis Le Grand, Henri IV ont ainsi vu leur taux de boursier augmenter.
02:08 Taux de boursier qui a doublé notamment au lycée Louis Le Grand et il se rapproche des autres lycées. Donc ça fait plus d'hétérogénéité dans les classes à gérer.
02:18 Et du coup on se dit qu'on pourrait étendre la méthode à d'autres grandes agglomérations dans le pays.
02:24 Oui et le 15 mars prochain, le ministère de l'éducation va présenter son plan pour renforcer la mixité dans les établissements scolaires.
02:32 Il va notamment citer en exemple cette procédure à Felnath qui pourrait donner des objectifs chiffrés.
02:38 On peut aussi faire ce qu'on appelle des secteurs multicollèges où on va mélanger les enfants de collèges qui sont proches mais de catégories sociales d'IPS comme on dit, très différents.
02:47 Il faut aussi parfois en venir à fermer certains collèges qui sont dans des ghettos où personne ne veut aller.
02:53 Ça va se passer notamment à Paris, on a un des lycées où les voies générales sont fermées et il va falloir que le privé fasse un effort.
03:00 En seconde générale, l'enseignement privé scolarise à Paris seulement 4% de boursiers contre 22% dans les lycées généraux publics.
03:09 Il va falloir qu'il y ait un effort et des protocoles sont en cours de négociation avec l'enseignement catholique.
03:14 On suivra ça avec vous. Merci Véronique.

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