Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Bonsoir à tous, ravis de vous retrouver dans l'heure des pro 2 du vendredi.
00:04 On se retrouve juste après le rappel de l'actualité.
00:06 Il est quasiment 20h.
00:07 Bienvenue sur CNews, Isabelle Piboulot.
00:08 Sanction maximale pour Thomas Porte.
00:14 L'Assemblée nationale l'a exclue pour 15 jours.
00:17 Réaction directe à la publication d'une photo sur son compte Twitter.
00:20 Le député insoumis se montrait un ballon au pied à l'effigie du ministre du Travail,
00:25 Olivier Dussopt.
00:26 Une forme de protestation contre la réforme des retraites qui a provoqué un tumulte dans
00:30 l'hémicycle.
00:31 Et puis les contestations contre la réforme des retraites s'élargissent.
00:35 En Loire-Atlantique, une vingtaine de radars automatiques ont été débranchés dans un
00:40 souci de sobriété énergétique.
00:42 Une initiative de la fédération CGT des mines et de l'énergie qui a lancé l'opération
00:48 Robin des bois depuis plusieurs semaines partout en France.
00:51 Près de la moitié des radars du département ont été mis hors tension.
00:55 Et puis dans l'actualité internationale en Syrie, jusqu'à 5,3 millions de personnes
01:01 risquent de se retrouver à la rue.
01:03 C'est ce qu'annonce un haut responsable de l'ONU.
01:05 Après les séismes meurtriers ayant dévasté des régions du pays et de la Turquie voisine,
01:11 au total, environ 23 000 personnes ont perdu la vie, dont près de 3 400 en Syrie.
01:17 L'heure des pro-2 avec Véronique Jacquier ce soir.
01:23 Bonsoir, chère Véronique, Patrick Roger, directeur général de Sud Radio.
01:26 Bonsoir, chère Patrick, Frédéric Durand est là, directeur de l'inspiration politique.
01:31 Kevin Bossuet, professeur d'histoire.
01:32 Bonsoir messieurs.
01:33 Quel cirque aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
01:37 Impossible d'avancer dans les débats autour du projet de loi de réforme des retraites
01:41 tant le climat était électrique au cœur de la polémique depuis 24 heures.
01:45 Le député LFI Thomas Porte qui s'est parlé de lui avec ce tweet depuis hier où il s'affiche
01:51 au pied sur un ballon à l'effigie du ministre du Travail.
01:54 Thomas Porte qui devait aujourd'hui défendre un amendement dans l'après-midi.
01:58 Point de départ d'une mascara, d'un cirque indigne de la représentation nationale.
02:03 Regardez, on vous a monté en 3 minutes, 3 minutes 30, un condensé de près de deux
02:08 heures d'invectives et d'insultes d'un côté comme de l'autre de l'hémicycle.
02:12 Regardez et on va à l'Assemblée nationale juste après.
02:14 Madame la Présidente, Monsieur les Ministres, calmez-vous collègues, il n'y a pas de ballon ici.
02:22 Soyez pas étonnés, mes chers collègues, soyez pas étonnés.
02:46 Monsieur Porte, je crois que l'hémicycle vous demande des excuses.
03:01 Merci Madame la Présidente.
03:18 Je vais ici défendre notre amendement de suppression.
03:22 Nous ne laisserons passer aucun comportement qui dégrade notre Assemblée nationale.
03:35 Aucun comportement.
03:36 Nous exigeons des excuses de votre part pour les propos que vous avez eus, la tissue provocatrice
03:44 qui est la vôtre.
03:45 Nous ne laisserons rien passer, jamais.
03:48 Vous avez le droit d'être en désaccord politique, vous avez le droit d'avoir une opinion politique
03:56 sur l'expression de vos collègues à l'extérieur comme à l'intérieur.
04:00 Mais vous n'avez pas le droit d'entraver le droit d'amendement des députés.
04:06 Madame la Présidente, je vais essayer de défendre mon amendement si vous le voulez bien.
04:10 Je suspends la séance pour une durée de 10 minutes.
04:22 Je retirerai mon tweet le jour où vous retirerez cette réforme qui va sacrifier des milliers
04:26 de gens.
04:27 Vous vous exposez, Monsieur le député, vous vous exposez sourire aux lèvres avec votre
04:34 écharpe tricolore, foulant des pieds, écrasant de vos pieds la tête d'un ministre de la
04:41 République.
04:42 C'est ni plus ni moins un appel au meurtre.
04:45 Ni plus ni moins un appel au meurtre.
04:47 Imaginez un instant qu'un député Renaissance écrase de son pied la tête de Monsieur Mélenchon
05:10 et je suis bien certain de votre réaction.
05:13 Alors excusez-vous, retirez votre tweet ou quittez l'hémicycle.
05:20 J'alerte quand même un certain nombre de collègues qui sont ici.
05:24 C'est que oui, il y a de la violence dans la société.
05:27 Mais laissez-moi parler, c'est quand même incroyable.
05:32 Oui, il y a de la violence.
05:35 Et le fait d'utiliser l'image des...
05:38 S'il vous plaît, on écoute la Présidente Pannot.
05:42 Le fait d'avoir utilisé l'image des puissants dans des choses de folklore, comme par exemple
05:47 dans des chamboultous, a toujours mis la violence à distance.
05:51 Cela fait partie de l'histoire sociale de notre pays.
05:56 Séquence incroyable aujourd'hui.
05:58 Pendant près de deux heures à l'Assemblée nationale, on retrouve Gauthier Lebrecht.
06:01 Avant d'en parler évidemment ensemble en plateau.
06:03 Bonsoir Gauthier, vous avez suivi de très près les débats, les invectives à répétition,
06:09 les interruptions de séances à répétition autour de cette prise de parole et l'amendement
06:12 de Thomas Porte.
06:14 Tout ça s'est conclu cet après-midi par la sanction la plus sévère qui soit à l'égard
06:19 du député El Elfi.
06:20 Racontez-nous comment ça s'est fini.
06:21 Absolument, il est donc exclu pour 15 jours et il va perdre la moitié de son indemnité
06:29 parlementaire pour deux mois.
06:31 Et Julien, ce n'est que la troisième fois que cette sanction tombe.
06:34 Et elle tombe deux fois de suite en l'espace de trois mois, alors qu'avant elle n'avait
06:39 été prise qu'une fois en 60 ans.
06:41 Donc rendez-vous compte un peu dans quel chaudron on est dans cette nouvelle assemblée depuis
06:45 les dernières élections législatives.
06:47 Évidemment, le dernier en date à avoir été exclu avant Thomas Porte, c'était le député
06:51 RN Grégoire de Fournasse.
06:52 Il avait scandé dans l'hémicycle, je le cite, qu'il retourne en Afrique.
06:56 Il avait été exclu pour tumulte.
06:58 Et tout à l'heure, Yael Brunpi-Vecquan, pour la troisième fois de suite, elle a suspendu
07:02 la séance.
07:03 Elle a dit "je suspend la séance pour tumulte".
07:04 Donc déjà quand elle a prononcé ce fameux mot "tumulte", on s'est dit ça ne sent pas
07:08 forcément très bon pour Thomas Porte, mais il n'a pas été exclu en plus pour tumulte,
07:12 mais pour provocation, car il a refusé plusieurs fois de s'excuser.
07:16 Cette demande d'exclusion a été portée à la fois par Renaissance, mais aussi par
07:21 le Rassemblement National.
07:22 Elle a ensuite été votée au sein de l'hémicycle par les Républicains.
07:25 Pour le Parti Socialiste et Europe Écologie Les Verts, il fallait une sanction, mais pas
07:29 celle-ci.
07:30 Alors Mathilde Panot de la France Insoumise, évidemment, dénonce une sanction disproportionnée.
07:34 Et puis, pendant tout ce temps, on n'a pas débattu du fond de cette réforme, des 64
07:40 ans et de la pénibilité.
07:41 Et Mathilde Panot de la France Insoumise a même ajouté que c'était une manœuvre
07:44 aussi du gouvernement de faire exclure Thomas Porte pour enlever une voix à la France Insoumise
07:49 et donc contre cette réforme.
07:50 Merci beaucoup Gauthier Lebray pour vos précisions.
07:53 Et Charles Pousseau à l'Assemblée Nationale.
07:54 Justement, écoutez la patronne du groupe LFI à l'Assemblée avant d'entamer la discussion.
07:57 Alors nous venons d'assister à une manœuvre très grave de la part des macronistes et
08:04 du Rassemblement National qui n'ont pas hésité en bureau à sanctionner M.
08:10 Thomas Porte d'une sanction équivalente à celle qu'ils avaient donnée à M.
08:15 De Fournas, qui, je le rappelle, avait été sanctionné pour avoir dit qu'il retourne
08:20 en Afrique, c'est-à-dire un propos raciste à le député de mon groupe, Carlos Martins
08:26 Bilongo.
08:27 Nous cherchons à faire les macronistes et le RN si ce n'est de nous enlever une voix
08:30 en moins.
08:31 Et je le dis ici très solennellement, les macronistes et le Rassemblement National peuvent
08:37 nous enlever ici une voix dans l'hémicycle, mais ils ne peuvent enlever aucune voix dans
08:42 le pays qui sont contre la réforme des retraites.
08:44 Quel mascarade Patrick Roger.
08:46 Commentaire sur ce qui s'est passé cet après-midi.
08:49 On croyait avoir tout vu à l'Assemblée Nationale, et bien on s'était trompé.
08:51 Oh non mais je ne pense pas qu'on ait tout vu.
08:53 Loin de là.
08:54 A mon avis, ce n'est pas terminé.
08:56 Bien sûr.
08:57 Alors non mais c'est vrai que quand les gens regardent ça ce soir, ils se disent
09:00 mais ce n'est pas possible.
09:01 On doit discuter du fond.
09:03 Qui sont ces gens qui nous représentent ?
09:05 On doit discuter du fond.
09:06 On voit ces quelques coups de théâtre qu'on avait déjà vus en début de semaine.
09:11 Il y avait déjà eu quand même des invectives assez fortes.
09:13 La semaine dernière aussi en commission, souvenez-vous.
09:15 Et pendant trois jours, on n'a pas avancé sur un seul article en commission.
09:18 Et là, ça continue.
09:19 Le ton est resté celui-ci aujourd'hui.
09:21 Et quand on parle de crise de confiance dans nos élus, dans la démocratie qu'on dit
09:27 aujourd'hui menacée, quand on voit de telles scènes, comment voulez-vous avoir confiance ?
09:31 Que l'on soit dans un camp ou dans un autre.
09:32 Alors chacun va se mettre évidemment soit derrière la France Insoumise pour dire oui
09:36 c'est une manœuvre comme l'a dit Mathilde Panot, et puis de l'autre côté, par ce
09:41 côté quand même agressif.
09:43 Et Thomas Porte évidemment, lui a voulu maintenir, parce qu'il aurait très bien
09:47 pu retirer son tweet et puis à partir de là…
09:50 Il a pu persister, signe.
09:51 Il a pu le faire, mais il faut quoi qu'il en soit occuper l'Assemblée nationale et
09:56 pas discuter finalement sur le fond.
09:57 Parce qu'on sait que d'un côté, il y a le gouvernement et la majorité qui veulent
10:00 faire passer sa réforme.
10:01 Et puis de l'autre, on veut le retrait total et peu importe les amendements.
10:05 Au cœur de ces invectives et de ces différents dérapages, il y a d'un côté un appel
10:09 à la violence pour la majorité, de l'autre une grotesque polémique pour LFI et la NUPES.
10:16 Écoutez comment Thomas Porte, avant sa sanction, s'est justifié de ce tweet et de cette
10:23 photo avec la tête du ministre du Travail.
10:25 Aujourd'hui, je n'ai pas pris acte pour le moment d'une sanction de l'Assemblée.
10:29 Moi, ce que je veux dire aujourd'hui, et ce que j'ai redit au bureau de l'Assemblée,
10:32 c'est que mon tweet n'était pas un appel à la violence, que je n'ai jamais fait
10:36 d'appel à la violence à destination du ministre, de quelques membres du gouvernement
10:40 ou de quelques députés que ce soit.
10:41 Ce que j'ai dit, c'est que ce tweet-là s'inscrit dans un contexte, celui d'une
10:45 mobilisation sociale des inspectrices et inspecteurs du travail qui était rassemblée devant le
10:50 ministère et qui m'ont demandé d'être présent avec les chers deux députés pour
10:53 apporter mon soutien à cette mobilisation.
10:55 S'il y a eu des gens qui l'ont mal interprété ou qui l'ont mal vécu, je le regrette évidemment
11:00 de manière très claire là-dessus, mais je le redis, c'est vraiment mon état d'esprit.
11:06 Il n'y avait pas d'appel à la violence.
11:08 J'ai répété au bureau que j'étais prêt à le dire dans l'hémicycle, je suis prêt
11:11 à le dire à monsieur Olivier Dussopt, y compris au président de la République, ce
11:15 tweet-là n'était pas un appel à la violence.
11:17 Alors évidemment, cette prise de parole c'était avant la sanction, donc il essaye
11:21 un peu de rétropédaler parce qu'il sait qu'il va être convoqué en vue d'une éventuelle
11:24 sanction.
11:25 Si ce n'était pas un appel à la violence, qu'est-ce que c'était Kevin Bossuet ?
11:27 Moi j'ai été profondément choqué.
11:30 L'Assemblée nationale doit être le cœur de notre démocratie et c'est devenu à
11:34 cause notamment des députés de la NUPES le cirque peindert.
11:38 Est-ce que vous vous rendez compte ? On est dans un pays qui a connu des décapitations
11:42 et là vous avez un député de la nation qui ose transformer la tête d'un ministre
11:48 en ballon de football.
11:49 Mais moi ça me choque.
11:51 Je suis en désaccord avec la NUPES, mais la NUPES a le droit d'exister, a le droit
11:56 de mener la fronte contre cette réforme des retraites, mais elle n'a pas le droit
11:59 de faire des choses aussi violentes.
12:01 On a eu il y a quelques jours monsieur Boyard qui nous racontait que la police tuait, monsieur
12:05 Boyard qui appelait à bord d'Elysée les collèges et les lycées.
12:10 Maintenant on a un député de la nation qui appelle pour moi au meurtre, qui incite les
12:15 gens à faire preuve d'une forme de violence physique pour s'en prendre à ceux qui nous
12:20 dirigent.
12:21 C'est extrêmement grave et toujours cette notion d'exemplarité.
12:25 Moi je suis enseignant et je dois enseigner les institutions à mes élèves.
12:30 Mais imaginez l'exemple que ça leur donne.
12:33 Est-ce que vous pensez que mes élèves auront envie d'aller voter en voyant ce genre de
12:38 spectacle ? Est-ce que vous pensez que mes élèves auront envie de participer à la
12:42 vie démocratique de notre pays et pourquoi pas se présenter à une élection en voyant
12:46 ce genre de spectacle ? La vérité c'est qu'en voulant faire des petits coups politiciens,
12:51 on est en train d'abîmer la démocratie et moi ça me choque vraiment.
12:55 Frédéric Durand.
12:56 Moi ce qui me choque là, d'ailleurs vous remarquerez que ce sont, on parle beaucoup
13:01 de la NUPS mais rarement le cas de députés socialistes ou communistes, parfois écologistes
13:07 avec les outrances de Sandry Rousseau mais très rarement de députés socialistes.
13:10 Ce sont clairement les députés LFI qui font ce jeu-là depuis quelques mois.
13:15 Donc parlons de LFI plutôt que de la NUPS en l'espèce.
13:19 Au-delà de ça, moi ce qui me gêne beaucoup c'est que faisant cela, parce qu'il y a
13:23 des vrais gens qui vont manifester, parmi les classes populaires, des gens qui sont
13:26 des gens sérieux, qui se battent pour des causes qu'ils estiment justes, qui perdent
13:30 parfois des journées de salaire, qui perdent etc. et là qu'est-ce qu'ils font eux ?
13:34 Ils folklorisent la lutte de ces classes populaires.
13:38 C'est une manière presque inconsciente ou pas de s'en moquer, de la folkloriser, de
13:42 la ridiculiser.
13:43 Thierry Samitier.
13:44 C'est la rue qui fait de la politique.
13:45 C'est la rue qui fait de la politique en ce moment, il y a l'hémicycle qui fait n'importe
13:47 quoi.
13:48 Frédéric Durand.
13:49 Et je pense qu'effectivement, là il y a un décalage entre, d'ailleurs on le voit,
13:52 Thomas Porte a un petit sourire aux lèvres, c'est son heure de gloire à Andy Warhol,
13:56 voyez-vous, au moment où il fait ça.
13:58 Sauf que ça folklorise un combat qui lui est sérieux et déjà, parce que ça pèse
14:03 rien ce qu'il est en train de faire là par rapport à un ouvrier maçon qui voit se dessiner
14:07 deux longues années de travail supplémentaire en face de lui.
14:10 Ça, ça ne pèse rien en réalité.
14:12 Et ça, je le déplore profondément.
14:13 Thierry Samitier.
14:14 J'ai hâte juste que vous voyez également, parce qu'avant ces différents échanges,
14:19 il y a eu également la réaction, pardonnez-moi, du ministre du Travail, Olivier Dussopt, dont
14:23 le visage est sur ce fameux ballon.
14:25 Écoutez-le.
14:26 Olivier Dussopt.
14:27 Mesdames et messieurs les députés de la France Insoumise, je vous dis que vos amendements
14:31 ne servent à rien parce que, monsieur Ottavel, qu'est-ce que vous voulez ? Vous voulez quoi ?
14:37 Vous voulez recommencer ? Vous voulez ma tête comme votre collègue ? C'est ça que vous voulez ?
14:41 Vous voulez continuer dans la violence ? Vous voulez continuer dans la stigmatisation ?
14:45 Vous aussi, vous voulez poser avec ma tête couvée ?
14:48 Vos amendements sont inutiles, c'est de l'obstruction et votre comportement ne sert à rien.
14:53 Et ce que dit Aliafis, c'est qu'Olivier Dussopt et la majorité se victimisent pour pas grand-chose.
14:58 Quelle vision vous portez là-dessus, Véronique ?
15:00 Moi, je vois deux niveaux de lecture.
15:03 Le premier, c'est que les Insoumis montrent leur vrai visage, c'est-à-dire qu'ils ne sont absolument pas pour la démocratie.
15:09 Ils sont au contraire pour la foutre en l'air.
15:11 Ils sont toujours en 1789.
15:13 Cette semaine, à l'Assemblée nationale, François Ruffin a évoqué Saint-Just.
15:17 Saint-Just, on l'appelle l'archange de la terreur.
15:19 Il est mort à 26 ans, guillotiné, mais avant, il a passé sous la guillotine pas mal de têtes.
15:25 Il y a ce fantasme de bordéliser les choses, comme l'a dit Gérald Darmanin,
15:31 et absolument pas d'être dans le débat, d'être dans quelque chose de constructif.
15:36 Alors certes, le fond du sujet, c'est les accusations d'obstruction parlementaire,
15:40 avec les milliers d'amendements qu'ils ont déposés.
15:43 Bon, ça, à l'Assemblée nationale, ça a toujours existé, de faire de l'obstruction parlementaire.
15:47 Et qui fait perdre du temps ? À qui, dans cette séquence ?
15:50 Qui porte, selon vous, la responsabilité de cette cacophonie permanente à l'Assemblée ?
15:53 Un, ils font perdre du temps à tous les Français.
15:55 Second, ce qui me paraît extrêmement grave dans la séquence,
15:58 au-delà du fait qu'ils montrent leur vrai visage et qu'ils ne jouent pas un jeu républicain,
16:02 bon, maintenant, on le sait pour le reste du quinquennat,
16:04 donc j'ai presque envie de dire qu'est-ce qu'il faut mettre comme pare-feu en place
16:07 pour éviter que ça tourne au pugilat comme ça pendant encore quatre ans.
16:11 La deuxième chose, c'est quand même le discours de Thomas Porte,
16:13 qui me paraît d'une légèreté absolument insoutenable,
16:16 à savoir que ces gens qui sont élus pour représenter la nation
16:20 ne font même plus la différence entre le bien et le mal,
16:23 et qu'ils relativisent ce qu'ils sont capables de faire.
16:26 Mais si un enfant de dix ans faisait ce qu'il faisait,
16:29 il se ferait sermonner par ses parents en disant,
16:31 "Mais enfin, symboliquement, la charge est à toi."
16:33 Et comme le dit Eric Woerth, si c'était la tête de Jean-Luc Mélenchon
16:35 qui était sur un ballon piétiné par un élu de la majorité ou du Rassemblement National,
16:39 qu'aurait-il dit ?
16:40 "Ah oui, non mais j'ai fait, mais j'ai pas voulu vraiment faire, mais il faut pas interpréter."
16:42 Mais enfin, ce relativisme à mort,
16:45 c'est comme sur la Farcatnins dont on parlera tout à l'heure,
16:47 avec Jean-Luc Mélenchon qui a fait un esclandrière.
16:49 "Je ne suis pas dans le deux poids deux mesures,
16:51 je suis dans le relativisme qui est complètement amoral,
16:54 et il y a ça aussi au sein de la France Insoumise."
16:56 Écoutez Marine Le Pen, également,
16:58 qui s'est exprimée sur ce sujet tout à l'heure à l'Assemblée.
17:00 "La possibilité lui a été donnée de présenter ses excuses,
17:07 d'abord au ministre, qui était le premier concerné,
17:11 mais également, je pense, à l'ensemble de la représentation nationale,
17:14 parce qu'après tout, c'est l'ensemble des députés
17:18 qui se sont sentis humiliés par cette image passée sur les réseaux sociaux.
17:23 Non seulement ils refusent de le faire,
17:25 oui, bien sûr, j'en ai été très choqué,
17:27 j'ai d'ailleurs tout de suite dit ce que j'en pensais,
17:29 et appelé les collègues de la NUPES à la raison et au respect.
17:35 Mais plutôt que de présenter ses excuses,
17:39 le collègue Porte préfère être dans la surenchère et dans la provocation."
17:43 "Quel temps perdu, quel spectacle.
17:45 Est-ce qu'ils vont parler de la réforme des retraites un jour,
17:47 dans cette Assemblée nationale ?
17:49 Il y a un article qui a été voté aujourd'hui, c'est vrai,
17:52 il ne faut pas dire n'importe quoi, mais..."
17:54 "On a déjà débattu beaucoup de la réforme des retraites,
17:56 là on savait qu'on allait être dans ce schéma,
17:59 d'un bazar, pour reprendre les termes,
18:02 parce qu'on ne sait plus quels termes on doit choisir, en fait, aujourd'hui.
18:04 Non, mais il y a quand même quelque chose d'assez important aussi,
18:09 sur le fait que, vous avez vu, ils ont été un peu embarrassés à la FI.
18:14 Parce que Mathilde Panot, elle est sortie aussi de la séance,
18:17 pour aller demander un peu d'explication,
18:19 et lui-même, Thomas Porte l'a bien senti derrière,
18:22 on l'a vu à travers le sonore que vous avez passé, cette interview,
18:26 il y a un début de rétropédalage..."
18:28 "Parce qu'il a peur de la sanction, je rappelle que le son qu'on a entendu,
18:31 il voit qu'il est allé, il sent qu'il est en difficulté,
18:34 il essaie de se rattraper aux branches."
18:36 "C'est souvent le piège, et le piège aussi des réseaux sociaux,
18:38 où on avance un certain nombre d'arguments, on est pris au piège,
18:41 parce que, évidemment, on tweet comme on respire, c'est assez terrible,
18:44 il n'y a pas de sanctions sur les réseaux sociaux,
18:46 s'il avait fait cette déclaration sur un média,
18:49 peut-être qu'il aurait été poursuivi, il y aurait eu d'autres réactions,
18:52 là, sur les réseaux sociaux, il n'y en a pas.
18:54 Alors lui a invoqué, certains ont invoqué la liberté d'expression,
18:57 sauf qu'il est sain de l'écharpe tricolore quand il le fait,
19:01 ce n'est pas un citoyen lambda, donc il est représentant de la nation,
19:06 c'est là où, par rapport à cette liberté d'expression,
19:09 oui, on peut dire des choses, mais en revanche,
19:11 quand on met en cause comme cela, avec cette attitude et cet acte,
19:15 un ministre, là, c'est beaucoup plus délicat."
19:17 "Frédéric Durand, eux disent, c'est la faute du gouvernement
19:20 qui nous a contraints sur un temps de débat limité,
19:22 donc on conteste avec nos amendements, nos invectives,
19:25 cette bordélisation organisée."
19:27 "Ce qui est sûr, c'est qu'il y a un pas de deux,
19:30 avec, je dirais, des mêmes moyens pour des objectifs très différents.
19:34 Je pense que la bordélisation, puisque c'est le mot employé,
19:37 pardonnez-le-moi, de l'Assemblée, pour la LFI,
19:41 c'est synonyme d'une possible dissolution de l'Assemblée à terme,
19:46 parce que ça devient à tel point invivable qu'on refait des élections,
19:49 potentiellement.
19:50 Pour les macronistes, eux, ça permet justement de dire,
19:54 mais il y a de l'obstruction au débat, et donc on est obligé d'avancer,
19:57 et comme on est obligé d'avancer, on va au bout de cette réforme,
20:01 et la gauche emporterait la responsabilité.
20:05 Au final, c'est quand même assez étonnant de voir que d'un côté,
20:09 la LFI s'auto-diabolise, pendant que l'ERN continue sa dédiabolisation,
20:15 qui est maintenant achevée, puisque eux sont capables de dire,
20:18 et je pense qu'ils sont beaucoup plus, je suis désolé de le dire,
20:20 beaucoup plus en phase avec les Français, lorsqu'ils disent,
20:23 "mais soyons responsables, le petit jeu de carnaval auquel on se prête là
20:27 n'est pas du goût des Français, à part peut-être une petite offrange
20:30 qui aime bien regarder ça comme un spectacle, mais la vie des gens,
20:35 et surtout la vie des gens au travail n'est pas un spectacle,
20:37 donc je pense vraiment que là, il y a une erreur de stratégie profonde
20:41 qui ne répond pas aux attentes populaires, moi c'est ce que je crois.
20:44 – Je voudrais qu'on entende un dernier sonore, justement,
20:46 ça c'était justement hier soir, le garde des Sceaux, lui aussi encore,
20:49 a réagi à cette photo postée sur les réseaux sociaux,
20:52 écoutez ce qu'il en disait, il parle d'ignominy.
20:55 – Se faire photographier et poser fièrement,
21:01 sein de son écharpe tricolore de député, le pied posé sur un ballon
21:09 à l'effigie macabre du président de la République et d'Olivier Dussopt,
21:13 ça, ça n'est pas de la démocratie, c'est de l'ignominy, c'est de l'ignominy.
21:21 – Véronique Jacquy, commentaire.
21:23 – Oui, le garde des Sceaux a raison, bien entendu, c'est de l'ignominy,
21:27 c'est absolument inacceptable, moi je trouve d'ailleurs que la sanction
21:30 d'Antecop-Thomas-Portes est même trop légère par rapport à ce qu'il s'est passé…
21:34 – C'est la plus grosse, c'est la sanction maximale qu'on puisse infliger
21:36 à un député à l'Assemblée Nationale.
21:37 – Oui, ou pas même s'il a duré trop pédrage,
21:39 non je suis d'accord avec ce que disait Frédéric…
21:41 – C'est la troisième fois dans l'histoire de la Ve République
21:44 et la deuxième fois en deux mois, vous vous rendez compte ?
21:47 – Est-ce que je peux parler ? – Bien sûr.
21:49 – Voilà, donc pour rebondir sur ce que disait Frédéric,
21:52 ce qui est intéressant c'est justement le rapport de force
21:54 qui se joue en ce moment à l'Assemblée, vous avez le Rassemblement National
21:57 qui est totalement en train de s'embourgeoiser,
21:59 et qui est totalement républicain et corporate, si je vais jusque-là,
22:04 et puis vous avez la France Insoumise, mais qui finalement neutralise
22:09 et fait en sorte que l'ancienne gauche de gouvernement,
22:12 parce qu'elle n'existe plus, cette gauche-là, cette gauche républicaine,
22:14 elle est complètement neutralisée par la folie de ce carcan qu'est la NUPES,
22:20 et ça je trouve que c'est terrible pour la gauche,
22:22 là il y a quand même une gauche qui devrait s'exprimer,
22:24 une gauche qui devrait sortir du bois et elle ne peut pas aller neutraliser.
22:27 Et juste une dernière chose, moi ce qui me paraît très inquiétant
22:30 dans le climat que l'on a vu aujourd'hui à l'Assemblée Nationale,
22:33 c'est plus que de la bordélisation, c'est qu'il y a un véritable
22:36 ensauvagement de la société, on le voit, il n'y a plus une manif
22:39 où ça se passe bien, les manifs du 1er mai etc.
22:41 et on sent qu'il y a quand même cette contamination…
22:43 – Les mobilisations contre les retraites, les violences sont vraiment très marginales.
22:46 – …c'est une contamination d'une désacralisation
22:49 du politique, vraiment.
22:51 – Frédéric, non juste…
22:53 – Franchement, ils vont être réélus ces gens-là,
22:55 moi je pense à la prochaine législation, avec les exemples qui sont en train de venir,
22:58 ils ne vont pas être réélus.
22:59 – La vraie sanction, si elle doit y être, ce ne sera pas 15 jours d'exclusion
23:01 ou je ne sais quoi, ce sera la sanction du peuple.
23:03 Mais ce que je veux dire c'est qu'en fait, ils pensent faisant cela,
23:06 mais c'est le propre de la bourgeoisie de gauche,
23:10 ils croient faisant cela relier la colère du peuple
23:13 alors qu'ils la singent, la colère du peuple.
23:15 Et ça, les gens le savent très bien, le sentent très bien.
23:18 – Bien sûr.
23:19 – Moi je pense qu'ils singent…
23:20 – Bien sûr, bien sûr, moi je m'assure.
23:22 – Non, non, non, mais moi je peux vous le dire,
23:24 vous êtes aussi en contact avec des gens de classe populaire, j'imagine,
23:27 mais pour la plupart, ils n'apprécient absolument pas cela,
23:30 à part quelques illuminés.
23:31 Et pourquoi ? Parce qu'il y a de la triche, parce qu'il y a du spectacle,
23:34 parce qu'ils singent les choses au lieu de relier.
23:36 Il y a une colère dans le peuple.
23:38 Mais je vous rappelle juste qu'à l'époque où on a coupé les têtes,
23:41 c'était l'époque où on faisait travailler les enfants en dessous de 8 ans aussi.
23:44 On était dans un contexte social où il pouvait y avoir une colère qui déborde,
23:50 et même si on excuse, j'ai pas le coupage des têtes,
23:53 en attendant, on n'était pas du tout dans le contexte d'aujourd'hui.
23:55 C'est pour ça que je dis, ils miment la colère, ils singent la colère,
23:59 ils ne la vivent pas.
24:00 – Ça va être l'heure de la pause, mais…
24:01 – Ils ne la relaient pas, c'est pas ça la colère du peuple.
24:03 – Quand est-ce qu'il va y avoir un vrai débat dans ce pays ?
24:06 Au cours de l'élection présidentielle, il n'y a pas eu de débat.
24:09 On attendait le débat au sein de l'Assemblée nationale.
24:11 – Moi, je n'ai pas vu de député de la Nation à l'image aujourd'hui.
24:14 – Mais je suis d'accord, il n'y a même pas de débat à l'Assemblée nationale.
24:17 Comment voulez-vous que les Français ne soient pas dégoûtés de cela
24:20 et ne commettent pas l'irréparable dans la rue ?
24:22 Il y a un taux d'énervement dans notre pays qui est inacceptable.
24:25 – Justement, il va vous passer de jour S.
24:26 – Les députés ne jouent plus leur rôle, c'est la Nation et la démocratie qui vacillent.
24:30 Quand vont-ils le comprendre ?
24:31 – Quand vous passez de jour S.
24:32 – Nous allons en parler de la rue, parce que demain, c'était une journée très importante
24:35 avec cette nouvelle mobilisation qui s'annonce massive.
24:38 Entre-temps, on va juste revoir cette image avant de parler de la mobilisation
24:41 de Jean-Luc Mélenchon hier qui quitte le plateau de nos confrères
24:44 sous prétexte qu'on lui parle d'Adrien Quatennens.
24:47 Ça nous questionne sur son rapport à la liberté d'expression également à Jean-Luc Mélenchon.
24:52 On regardera ça juste après la pause, à tout de suite.
24:55 [Musique]
24:58 Le rappel de l'actualité, Isabelle Piboul, on se retrouve tout de suite.
25:01 [Musique]
25:04 Six membres d'un réseau condamnés par la Cour d'assises spéciales du Nord,
25:08 des peines de 10 à 20 ans de réclusion criminelle
25:11 pour avoir réceptionné des chargements de cocaïne venus d'Amérique latine
25:15 jusqu'au Doc du Havre.
25:17 Les six hommes ont également été condamnés à payer une amende douanière de 40 millions d'euros.
25:22 Dans le 15e arrondissement de Paris, un individu a été interpellé
25:26 après avoir tiré vers le ciel à sept reprises avec une arme à feu depuis son balcon.
25:32 Une opération de grande envergure s'est tenue rue Saint-Aman.
25:35 Un équipage de la brigade de recherche et d'intervention a été déployé.
25:40 L'homme âgé n'a fait aucun blessé.
25:43 Attentat à la voiture bêliée dans un quartier juif de Jérusalem-Est.
25:47 Le véhicule a visé un arrêt de bus tuant deux Israéliens dont un enfant de 6 ans.
25:53 Cinq personnes ont été blessées, dont deux grièvement.
25:56 Une attaque qualifiée de terroriste par la police israélienne
25:59 est condamnée fermement par le secrétaire d'État américain Anthony Blinken.
26:04 L'heure des prods, toujours en compagnie de Véronique Jacquy et Kevin Bossuet.
26:10 Frédéric Durand, Patrick Roger, avant de parler de cette mobilisation à venir demain,
26:14 la mobilisation de tous les dangers pour le gouvernement.
26:17 Cette réaction d'abord en quelques minutes, je voudrais qu'on en dise un mot.
26:20 La réaction de Jean-Luc Mélenchon hier soir qui a quitté le plateau de télé de nos confrères
26:24 en exprimant sa rage contre le journaliste qui l'interroge sur le retour d'Adrien Quatennens à l'Assemblée nationale.
26:30 Écoutez la réaction tonétruante de Mélenchon.
26:34 Eh bien lui, il est condamné. Il a purgé sa peine. Il est en train de la purger.
26:40 Maintenant ça suffit. Foutez lui la paix. Lâchez-nous. Laissez-nous faire de la politique.
26:45 Arrêtez de venir sans arrêt pour voir s'il n'y a pas moyen que deux insoumis s'engueulent entre eux.
26:50 Le groupe insoumis a pris une décision. Lui, pas moi, je n'y étais pas.
26:54 Ils ont pris cette décision. Elle s'applique.
26:57 Le mouvement insoumis, en quatre jours, à la demande d'Adrien Quatennens,
27:01 a cessé d'être le coordinateur. Qu'est-ce que vous voulez de plus ?
27:04 Il a donné une gifle, il l'a reconnue. Vous savez ce que vous êtes en train d'inventer ?
27:08 Autrefois on disait "faut avouer à demi pardonné". Maintenant "faut avouer jamais pardonné".
27:14 Vous voyez ? La raison voudrait que j'en parle moins fort, moins violemment,
27:18 que je ne laisse pas apparaître mes sentiments, mais je ne peux faire autrement que de le dire.
27:22 Je suis révolté contre le traitement. Qu'est-ce que vous attendez ? De le tuer ?
27:26 Qu'il en ait marre, qu'il n'en puisse plus ? Vous avez vu la tête qu'il fait là ?
27:30 Et il tient bon. Mais ça ne vous suffit pas, vous passez ça bien en longueur,
27:34 en espérant qu'on se bouffe entre nous. Ce que vous faites est moralement répugnant.
27:38 Alors je vous reconnais tel que vous êtes. Pour faire du buzz, vous êtes prêts à n'importe quoi.
27:42 – Non monsieur.
27:43 – Et la scène que nous venons de vivre je suppose sera le moment clé d'une émission
27:48 que je croyais consacrée aux retraites. Je regrette de vous avoir fait confiance.
27:53 Vous êtes des gens sans principe, sans foi ni loi.
27:56 – Vous saviez très bien que c'était dans l'actualité de ce jour.
27:59 Restez là monsieur Mélenchon, vous ne pouvez pas partir comme ça.
28:02 – Franchement, il y a une forme de malhonnêteté intellectuelle de la part de Jean-Luc Mélenchon
28:06 parce qu'il feint de ne pas comprendre que les journalistes pointent tout simplement
28:11 le deux poids deux mesures au niveau de l'idéologie de LFI.
28:15 On n'est pas en train de tirer sur une ambulance,
28:17 on est en train de mettre en évidence le deux poids deux mesures
28:20 qui a justement été mis en évidence par cette affaire Adrien Quatennens.
28:24 – Oui mais sur… – Comment vous expliquez cette colère ?
28:26 – Non mais sur ce dossier Quatennens… – C'est théâtral ou c'est le sensaire ?
28:29 – Non mais il est très tendu Jean-Luc Mélenchon parce qu'il a beau dire
28:32 vous cherchez des noises entre nous, entre gens insoumis,
28:35 vous voulez nous monter les uns contre les autres.
28:38 Or c'est vrai, il y a un clivage au sein des insoumis.
28:42 Ce clivage, pour l'instant il a été… – C'est pour ça qu'il est en colère.
28:45 – Il a été mis sous une couverture parce qu'il y a la réforme des retraites
28:48 et on se dit pour l'instant il ne faut pas qu'il y ait de vagues au sein des insoumis
28:51 mais il y a des vagues, donc il le sait.
28:54 C'est pour ça qu'il est très énervé et qu'il montre en même temps,
28:58 il veut montrer qu'il est le chef, qu'il est encore le patron
29:01 et qu'il a du répondant face aux journalistes.
29:03 – Le leader maximum.
29:04 – D'autant qu'il ne faut pas oublier qu'il avait quand même fait deux heures d'émission,
29:07 il avait tout dit sur les retraites, donc là il le joue de façon très théâtrale.
29:11 – Il fait son esclan.
29:13 – Véronique Oué.
29:15 – Oui, ce qui est intéressant ce sont les mots employés par Jean-Luc Mélenchon.
29:18 Nous, nous, nous, en parlant d'Adrien Quatennens et lui,
29:21 on a vraiment le sentiment qu'Adrien Quatennens c'est le fils prodigue.
29:24 – C'est le fils préféré.
29:26 – C'est vraiment le fils prodigue de la France insoumise et qui ne supporte pas
29:29 qu'il puisse avoir été à terre, diminué, il estime qu'il a payé
29:35 et d'ailleurs il a presque une question philosophique, c'est-à-dire que pour lui
29:39 c'était, je parle à l'imparfait mais il n'est pas foutu Adrien Quatennens,
29:43 il peut se refaire une virginité en politique.
29:45 – La preuve il siège de nouveau dans l'hémicycle.
29:47 – Il s'y serre les dents dans quelques mois, il ressort du bois et il peut repartir,
29:50 sauf si les féministes de la France insoumise n'ont pas oublié,
29:53 ça c'est une autre histoire, l'avenir nous le dira.
29:55 Mais donc toujours est-il que chez Jean-Luc Mélenchon,
29:57 il y a quand même ce sentiment de "mon meilleur élément, mon avenir politique",
30:03 finalement il y a vraiment une filiation, une transmission,
30:06 et je ne supporte pas qu'il puisse avoir été mis à terre
30:10 quand on voit tellement de gens qui sont médiocres politiquement,
30:13 c'est-à-dire que pour lui c'est vraiment l'avenir de son parti.
30:16 Voilà, donc il y a ce côté quand même, on a touché au FISPRODIG
30:20 et je sors de mes gants, alors oui il y a une partie théâtrale,
30:22 mais je pense qu'il y a aussi vraiment une partie viscérale.
30:25 – Bon, dernière réaction Frédéric ou Kévin ?
30:27 – Pour moi c'est la stratégie de la fuite, c'est-à-dire que M. Mélenchon
30:30 refuse de répondre sur le fond, on est quand même dans le cadre
30:33 de violences conjugales, on a le droit quand même d'être choqué,
30:36 et je pense que M. Katniss aurait dû démissionner et se représenter,
30:41 parce que dans une démocratie, l'onction démocratique c'est fondamental.
30:46 – Ça on en a parlé, moi c'est vraiment sur cette réaction de Jean-Luc Mélenchon.
30:49 – Et quand M. Katniss revient à l'Assemblée Nationale et qu'on l'applaudit,
30:54 on est en droit d'être choqué.
30:56 – Bien sûr, et surtout on est en droit de poser la question à Jean-Luc Mélenchon
30:58 parce que le retour d'Adrien Katniss, il y a deux jours on a compris,
31:01 on en a parlé, certains sont pour, certains le fustigent.
31:03 – Au fond la question, elle est éminemment politique,
31:06 en ce sens je partage ce que disait Patrick Roger,
31:08 c'est-à-dire que ça a coupé la LFI en deux, réellement,
31:12 c'est-à-dire qu'il y a eu en interne des débats incroyables,
31:16 et là M. Mélenchon le prend sur ça, il ne supporte pas l'idée
31:19 de la division de son bébé, tout simplement,
31:21 je crois que la question principale elle est effectivement là.
31:23 – Il y a du fond quand même, et il est important d'en parler,
31:26 avec une mobilisation contre la réforme des retraites qui continue demain,
31:30 va-t-elle se durcir ? Demain samedi, nouvelle journée,
31:32 donc contre cette réforme, mobilisation toujours soutenue
31:34 par une majorité de Français, certains syndicats envisagent
31:38 un durcissement très ouvertement, avec un appel à la grève totale,
31:41 vous le savez, reconductible dès le 7 mars prochain.
31:44 À quoi s'attendre d'ores et déjà ce week-end ?
31:46 Regardez ça avec Maéva Lamy.
31:48 – Après plusieurs journées de mobilisation,
31:51 la question de durcir le mouvement se pose et divise la population.
31:56 – Malheureusement, on va être obligés de passer par là,
31:59 parce que le gouvernement ne fléchit pas.
32:01 – Ça sera super pénible, mais je pense qu'il y a que ça qui marchera.
32:03 – Je trouve que c'est un peu beaucoup.
32:05 – Le bruit court que les syndicats envisageraient de durcir la mobilisation
32:10 à partir du 7 mars, avec un appel à une grève totale et reconductible.
32:15 Pour la CGT notamment, le sujet est sur la table.
32:18 – La CGT soumet la nécessité de monter le curseur,
32:21 y compris via des mouvements reconductibles.
32:23 Il est évident qu'au retour des vacances, dans toutes les zones,
32:26 c'est un moment qui serait intéressant.
32:28 – Du côté d'autres organisations, le discours est plus nuancé.
32:32 Si elles partagent la volonté de varier les actions,
32:35 l'option de la grève reconductible n'est pas évoquée.
32:38 – Il n'est pas envisagé pour nous de faire un blocage du pays
32:42 ou de faire des grèves à répétition qui sont reconduites mécaniquement
32:47 journée après journée. On n'est pas dans cette logique-là.
32:50 Même si on est tous d'accord pour dire que, vu qu'on n'est pas entendus aujourd'hui,
32:54 il va bien falloir trouver peut-être d'autres solutions.
32:56 – De nouvelles journées de mobilisation sont en revanche confirmées,
33:00 celles du 16 février et celles de demain.
33:03 C'est d'ailleurs ce samedi que l'intersyndicale doit se réunir.
33:06 Des précisions devraient alors être communiquées
33:09 concernant la suite du mouvement.
33:11 – Véronique Jacquier, on s'attend à voir plus de Français dans la rue demain.
33:15 L'accroissement du mouvement semble inévitable, non ?
33:17 – Alors c'est un test la journée de demain, parce que les syndicats espèrent
33:21 que le privé va venir un petit peu gonfler les cortèges des manifs.
33:25 Donc c'est en ce sens que c'est un test, de voir s'il y a plus de monde que mardi dernier.
33:29 Bien entendu, les syndicats veulent une forme de radicalisation,
33:32 parce qu'ils se disent que le rapport de force et la violence,
33:35 même si elle est verbale, espérons-le qu'elle reste verbale, peut toujours payer.
33:40 Maintenant, attention, d'abord il y a toujours 8 académies
33:44 et donc les vacances scolaires, ça veut dire qu'en principe, statistiquement,
33:48 il y a moins de gens qui se mobilisent.
33:49 – Il n'y a pas de grève demain, justement, les syndicats insistent là-dessus
33:52 pour justement dire qu'il n'y a pas de blocage,
33:55 que les mots du président de la République, qu'on entend voir dans un instant,
33:59 sont nuls et non avenus, puisqu'ils sont responsables, les syndicats,
34:02 au contraire du gouvernement, selon eux.
34:03 – Est-ce que l'opinion va suivre ? Pas sûr, même s'il y aura un petit peu plus de monde,
34:07 parce que je pense sincèrement que même si la réforme des retraites
34:11 est une préoccupation, ce n'est pas la préoccupation majeure,
34:15 il y a, n'oublions pas, le pouvoir d'achat, la facture énergétique,
34:18 il y a vraiment globalement, je pense que les Français qui vont aller demain
34:22 dans la rue, c'est pour faire payer à Emmanuel Macron
34:25 l'addition du précédent quinquennat et de celui qui commence.
34:28 C'est-à-dire qu'il reproche, et ça c'est ce qui fondait un peu
34:32 le mouvement des gilets jaunes, le mépris du président
34:35 pour tout ce qui concerne leur quotidien, leur vie,
34:38 les classes moyennes qui de plus en plus s'opopérisent.
34:42 Je pense que c'est tout cet ensemble de choses qui fait qu'il y a un malaise.
34:46 Je ne sais pas si ça justifie pour autant le grand soir demain dans la rue.
34:49 – On verra ça demain, avant d'entendre Emmanuel Macron
34:52 et la réponse des syndicats sur ses appels à responsabilité,
34:55 regardez ce sondage qui est intéressant,
34:57 si le pays devait connaître des blocages importants,
34:59 66% des Français en imputeraient la responsabilité au gouvernement
35:04 contre 33% aux syndicats, ce sondage Patrick, il nous montre finalement
35:08 que les syndicats ont tout intérêt à durcir le mouvement
35:11 puisque le gouvernement serait tenu pour responsable dans l'opinion publique.
35:14 Vous allez répondre, mais écoutez justement Emmanuel Macron à ce sujet.
35:19 – Il y a ensuite des manifestations et des mouvements de grève
35:24 qui continueront de s'organiser dans un cadre qui est prévu par la Constitution
35:28 et je sais pouvoir compter sur l'esprit de responsabilité
35:31 de leurs organisateurs pour que la contestation et les désaccords
35:36 puissent s'exprimer mais dans le calme, le respect des biens et des personnes
35:42 et avec une volonté de ne pas bloquer la vie du reste du pays.
35:45 – Évidemment la CFDT de Laurent Berger, la CGT de Philippe Martinez
35:49 renvoient la balle au Président.
35:51 – On appelle nous aujourd'hui à ne pas bloquer le pays,
35:53 il est bloqué le pays demain, demain on a fait exprès
35:55 que les gens puissent venir y compris en transport aux manifestations.
35:58 Je le dis, c'est vrai en Ile-de-France comme c'est vrai ailleurs,
36:02 vous pouvez venir dans les manifestations, en transport en commun ça fonctionnera.
36:05 – Premièrement il aime bien parler de la réforme des retraites
36:07 quand il n'est pas en France et la deuxième chose,
36:10 on pourrait lui renvoyer la politesse, on compte sur l'esprit de responsabilité
36:15 du Président de la République et du gouvernement
36:17 pour qu'on ne soit pas obligé d'amplifier les grèves
36:21 et d'avoir des grèves reconductibles.
36:23 Quand il y a un tel mécontentement dans le pays
36:27 et qu'on a l'esprit de responsabilité justement, on écoute.
36:31 – Qui est le moins responsable, le Président de la République ou les syndicats ?
36:34 – Ça nous verrons un petit peu la suite, mais par rapport tout de même à ce sondage,
36:42 il ne faut pas oublier qu'il y a un autre sondage dans le même temps
36:44 qui montre que pour trois quarts des Français,
36:46 ils sont persuadés que le gouvernement va faire passer quand même sa réforme.
36:50 Donc c'est un tout petit peu paradoxal.
36:52 Alors après, à qui la responsabilité de ce blocage ?
36:55 Je pense que d'ici encore le 7 mars,
36:57 il va y avoir un certain nombre de choses qui vont se jouer,
36:59 comme on l'a vu cette semaine à l'Assemblée Nationale,
37:01 avant d'ailleurs d'être au 7 mars.
37:03 Demain, comme le disait Véronique, ça va être un test,
37:06 mais il y a de l'inédit un peu demain.
37:08 Donc c'est pour ça que c'est assez intéressant.
37:10 Avec cette action des syndicats qui sont très mobilisés
37:13 mais qui ne bloquent pas les transports,
37:15 quand même ça fait un bout de temps qu'on n'avait pas vu ça,
37:18 ce genre de choses, parce qu'il y avait toujours une menace du blocage,
37:21 y compris les jours de vacances.
37:23 Et puis les syndicats espèrent une mobilisation,
37:26 mais dans le même temps,
37:28 quand il n'y a pas l'organisation syndicale qui est derrière
37:31 pour faire venir un petit peu tout le monde,
37:33 c'est plus compliqué, c'est pour ça qu'ils sont un petit peu incertains.
37:36 Et puis on verra derrière si véritablement les Français,
37:38 qui sont à 66 %, sont derrière.
37:41 Est-ce que ces Français qui ne votent, qui sont dans le privé,
37:43 qui ne manifestent pas habituellement,
37:45 est-ce qu'ils vont aller manifester en famille peut-être demain ?
37:48 C'est la volonté des syndicats.
37:50 Et à partir du moment, j'ai envie de dire Frédéric Durand,
37:52 à partir du moment où les 64 ans ne sont pas négociables,
37:55 les manifestations et les grèves ne s'arrêteront jamais.
37:58 Tout est négociable dans la vie, vous savez.
38:00 Vous avez l'impression que c'est négociable, vous, pour le gouvernement, les 64 ans ?
38:03 Le gouvernement a intérêt aujourd'hui à dire que ça ne l'est pas.
38:06 Ça ne veut pas dire que demain, ça ne le sera pas.
38:08 Si vous lâchez plus, cette réforme, elle est totalement inutile.
38:11 Évidemment.
38:12 Juste, d'abord, il y a un front syndical qui va de la CGT à la CFTC,
38:16 en passant par la CFDT, et ça, ça ennuie le gouvernement.
38:19 Il y a la bataille elle-même, et puis il y a la bataille de l'opinion au-dessus.
38:22 Là, a priori, Macron est en train de la perdre, si on en croit les chiffres qui sont donnés.
38:26 En tout cas, le gouvernement n'est pas en train de gagner cette bataille.
38:29 Et puis, on voit, et c'est rare, c'est-à-dire que les syndicats s'arrangent
38:32 pour qu'il y ait une manifestation le samedi, ce qui est très rare aussi,
38:35 et ce qui fait aussi qu'il y a un nouveau paradigme, entre guillemets,
38:38 c'est que cette France périphérique des Gilets jaunes pourra aussi s'y adjoindre.
38:42 Il faut toujours regarder ce qu'on appelle maintenant la France des sous-préfectures,
38:45 comment ça réagit.
38:46 Parce que ça vous donne quand même la température de cette France profonde
38:49 qui n'est pas là pour faire du spectacle, qui est là pour défendre ses droits.
38:53 Et d'ailleurs, c'est pour ça que ça ne marchait pas, ça ne marche plus l'idée de dire
38:56 "ah oui, mais pas dans les vacances", etc.
38:58 Évidemment, les gens ont envie de partir en vacances,
39:00 mais tout le monde sait que c'est parce qu'il y a eu des grèves
39:02 qu'on a obtenu des vacances aussi, les gens ne sont pas idiots.
39:04 Ils savent très bien que si il n'y avait pas eu de grève, et des grèves dures,
39:06 les codes J payés, ça n'existerait pas aujourd'hui.
39:09 Donc, si vous voulez, aujourd'hui, on en est à un stade, à mon avis,
39:12 ou si demain, la journée de demain, effectivement c'est un test et je partage ça,
39:16 si demain les gens se rendent nombreux à cette manifestation,
39:20 le gouvernement va tirer les enseignements.
39:22 C'est certain.
39:23 Non mais, Emmanuel Macron...
39:25 Regardez, ce sont les prévisions de mobilisation du gouvernement.
39:29 Et sachez que Gérald Darmanin vient d'indiquer,
39:31 je crois que c'est d'ailleurs l'équivalent de la dernière mobilisation,
39:33 10 000 policiers et gendarmes seront déployés dans toute la France,
39:37 donc 4 500 à Paris.
39:38 Emmanuel Macron ne peut pas lâcher, il joue son entrée dans l'histoire en tant que réformateur,
39:44 il joue aussi la crédibilité et la suite de son quinquennat, la vérité,
39:48 c'est que si on revient sur les 64 ans, on revient sur un chiffre symbolique.
39:52 Donc Emmanuel Macron aura perdu.
39:54 En outre, le but de cette réforme, c'est de faire des économies.
39:57 Si on commence à reculer sur tel ou tel point, les économies seront minimes.
40:01 Donc cette réforme n'aura aucun sens.
40:04 Moi, je suis désolé, je suis un démocrate,
40:06 il y a eu une assemblée nationale qui a été élue.
40:09 Vous le voyez venir, vous, le blocage du pays ou pas ?
40:11 Non, mais il y a une assemblée nationale qui a été élue.
40:13 Si les députés votent cette réforme, cette réforme doit être adoptée.
40:18 Quant au blocage, là je vois…
40:20 Ça paraît sympa, la vie démocratique avec Kévin Bossuet.
40:22 Non, mais là je vois votre sondage.
40:24 Très bien, mais au moment où il va y avoir des violences,
40:26 où les syndicats vont se radicaliser,
40:28 où ça va être un enfer pour se rendre sur son lieu de travail,
40:31 je ne suis pas certain que les Français ne rendent pas responsables…
40:34 Ah, les Français qui n'ont pas envie de bosser deux ans de plus, je pense que si.
40:37 C'est un peu plus compliqué que ça.
40:38 Attendons de voir et en même temps restons dans la démocratie.
40:42 Je vais vous dire, même si cette réforme passe,
40:45 je vais même dire que c'est déjà le cas,
40:46 mais je pense que ça laissera des traces énormes en termes de fractures,
40:49 de fractures sociales.
40:51 Véronique et Patrick ?
40:53 Oui, bien entendu, mais le pays est déjà fracturé, on le voit.
40:57 Depuis malheureusement le premier quinquennat d'Emmanuel Macron,
41:01 avec cette béance ouverte par les premiers gilets jaunes,
41:05 parce qu'on a vu un mépris de classes s'installer entre le pouvoir et le peuple.
41:11 Et si ça, Emmanuel Macron n'arrive pas à réconcilier vraiment ces deux bords…
41:16 Parce qu'il s'est piégé tout seul, avec une forme d'autoritarisme sur cette réforme,
41:21 qui est incompréhensible.
41:22 Non, mais c'est qu'il ne comprend pas les classes populaires,
41:24 il ne comprend pas leurs aspirations, tout ça.
41:25 Il faut aller au bout des choses.
41:27 Alors Patrick, juste parce que Kevin disait il y a un instant,
41:29 il peut y avoir encore… non, Frédéric disait qu'il y a encore des marges de négociation,
41:33 mais pardon, expliquez-moi, parce que moi je ne vois pas quelles sont les marges de négociation.
41:37 Si, elles peuvent venir parce que…
41:39 Mais le pivot c'est l'âge, et sur l'âge ils ne bougeront pas.
41:41 Oui, je pense qu'évidemment il peut y avoir un certain nombre d'aménagements,
41:45 et puis peut-être revoir un petit peu les choses dans le temps, dans la durée.
41:49 Non, mais est-ce qu'il va y avoir blocage ou pas ?
41:52 C'est difficile de le dire, même si les syndicats sont assez déterminés.
41:55 Et comme il y a cette forme d'unanimité, pour l'instant c'est difficile de prévoir la suite.
41:59 Cela dit, il ne faut pas oublier quelque chose.
42:01 Moi je le dis depuis le début, je ne comprends pas pourquoi, enfin ce calendrier,
42:05 pourquoi Emmanuel Macron s'est tenté à mettre cette réforme à ce moment-là de l'année,
42:10 c'est-à-dire au mois de janvier, alors qu'on est en pleine crise avec cette hausse des prix,
42:14 et ce qui incite les gens à descendre dans la rue, ce n'est pas que la réforme des retraites.
42:19 Peut-être qu'elle aurait pu passer en fait, mais là aujourd'hui, chacun voit les…
42:23 Mais attendez, si vous permettez, chacun voit les factures flambées,
42:29 des remises en cause de beaucoup de choses, de commerce, le déficit commercial qui s'aggrave.
42:35 Les Français le sentent donc ça forcément.
42:37 Je suis d'accord.
42:38 C'est pour ça qu'ils descendent aussi dans la rue, parce qu'ils ont peur.
42:41 Déjà ils ont du mal à joindre les deux bouts, alors ils se disent, il faudra aller beaucoup plus longtemps
42:45 et effectivement dans cette diacritique, on n'y arrivera pas.
42:47 Je suis parfaitement d'accord, je pense que cette réforme de retraite c'est peut-être la goutte d'eau,
42:50 mais ce n'est jamais le bon moment pour réformer.
42:54 Il y a toujours une excuse. On n'arrive jamais à réformer ce pays.
42:57 Donc j'entends ce que vous dites Patrick. D'accord, mais à un moment donné, quand on est élu…
43:01 Mais de quelle réforme vous parlez Kevin ? Dans trois ans vous en aurez une autre.
43:05 Mais bien sûr !
43:06 C'est une réformette.
43:07 Je suis d'accord, mais simplement…
43:09 Donc en arrivée là pour une réformette, moi je…
43:11 Ce pays est incalorable, on ne dit pas de réforme, c'est ça qui est impossible.
43:14 Alors l'entendu, lui qui était responsable…
43:16 Ça sent la mobilisation historique de Mancrois Frédéric.
43:18 Oui, mais je pense qu'il était responsable de prendre la question du travail dans sa globalité.
43:22 C'est-à-dire, c'est ce qui n'a pas été fait.
43:23 Et là, qu'est-ce qu'on a fait ? On a glissé ça dans un projet de loi de financement de la sécurité sociale.
43:27 C'est-à-dire, on n'a même pas fait un vrai projet de loi par entière.
43:30 Donc le mépris est encore plus grand, ça me le dit.
43:33 Eh bien rendez-vous demain, on suivra évidemment tout cela en direct avec notre couverture sur le terrain,
43:39 notamment à Paris, mais en région également, pour prendre la température et le pouls
43:43 de cette nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites.
43:46 À la réalisation ce soir, Arnaud Lecara, La Vision, Dominique Rémond, Au son, Rodrigue Leprado.
43:50 Merci à Benjamin Naud, Kylian Salé, Marouane Saïr qui m'ont aidé à préparer cette émission.
43:55 Évidemment, vous retrouvez toutes les infos, toutes nos émissions, tous nos programmes sur cnews.fr.
43:59 Je vous souhaite un très bon week-end. Merci les amis.
44:01 Merci surtout à vous, les téléspectateurs, de nous suivre nombreux chaque jour.
44:05 À très bientôt et bon week-end sur CNews.
44:07 donc.