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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 - Bonsoir à tous, Jeanne Cancart, Jérôme Béglé, Gilles-William Gollnadez, Geoffroy Lejeune, Olivier Dartigolle et ce soir Patrick Balkany,
00:08 ancien maire de Levallois-Péret, dont on connaît les ennuis avec la justice.
00:12 - Oui c'est tout ce que vous vous souvenez de moi, c'est tout ce que ça vous inspire.
00:16 - Pas du tout, mais c'est pas grave.
00:17 - Alors que j'ai été 25 ans député, 40 ans maire de Levallois, vous me parlez des affaires de justice.
00:22 Ah vous commencez bien !
00:23 - Bonsoir M. Balkany.
00:24 - Gratitude du petit peuple.
00:26 - M. Balkany, je vous reçois ce soir parce qu'effectivement votre témoignage sur les conditions parfois de détention m'intéresse,
00:34 et votre témoignage également en tant que personnalité jugée à la fois peut-être par les médias et par la justice française m'intéresse également.
00:44 - Je vous comprends.
00:45 - Plus que pour ce que vous avez fait à Levallois.
00:47 - Je vous en remercie infiniment.
00:49 - Je vous ai proposé de venir sur ce plateau.
00:51 - Et j'ai de la chance d'être parmi vous parce qu'on n'est pas sûr d'en sortir vivant.
00:55 - Non je ne parle pas d'être ici.
00:57 - Je vous assure d'éviter de passer à la prison.
01:01 - À la santé je suis désolé, j'ai failli sortir dans un sac noir à 24h près.
01:06 - Oui, et c'est pourquoi votre avis m'intéresse là-dessus, et c'est en cela qu'on vous a demandé ce soir d'apporter un témoignage.
01:16 - Ce qui ne les a pas empêchés de me renvoyer 6 mois à Fleury qui est encore un joli port de pêche.
01:21 - Merci.
01:22 - Certains diront que vous êtes injusticiable comme les autres, et que la justice était passée par là.
01:30 - J'ai été gâté par la justice.
01:32 - Et bien c'est aussi votre témoignage qui m'intéressait, est-ce que vous avez eu le sentiment,
01:36 parce que vous étiez une personnalité politique médiatique, d'être jugé différemment d'une autre personne ?
01:43 C'est une question qu'on peut se poser, ou pas.
01:46 - Ou pas.
01:48 - Par exemple, y compris de prendre 10 ans d'inéligibilité alors que les affaires n'avaient strictement rien à voir avec la ville ou avec ma vie politique. Passons.
01:57 - Bon, alors ce qui m'intéresse bien sûr c'est vous, mais en l'occurrence c'est surtout Pierre Palmat ce soir, si vous me permettez.
02:03 - Ah oui, alors ça je ne sais pas parce que moi la farine je n'ai jamais pris, l'alcool en conduisant jamais.
02:10 - Alors, Jeanne Cancard est là, et évidemment on va pouvoir ouvrir ce dossier ce soir.
02:16 - Elle a l'air triste d'ailleurs.
02:18 - Pas du tout.
02:20 - Essayons de garder, c'est un sujet grave.
02:23 - Mais je sais bien que c'est grave, surtout pour les victimes.
02:27 - Essayons de garder un certain niveau d'intervention, j'allais dire de gravité ou d'esprit effectivement de responsabilité,
02:35 parce que ce sont des sujets qui méritent forcément, pour la raison que vous avez dite d'ailleurs, les victimes.
02:43 - Si vous voulez mon avis sur Palmat, il n'a rien à foutre en prison.
02:47 - Pour moi, la décision qui avait été prise par le juge, était la meilleure décision possible,
02:55 c'était de le mettre sous un bracelet électronique dans un hôpital psychiatrique spécialisé pour les addictions,
03:02 et on le soignait, et il était enfermé.
03:08 Parce qu'avec un bracelet, vous ne pouvez pas sortir de l'endroit qui vous a été assigné,
03:13 sinon ça sonne immédiatement et on vient vous chercher, j'en sais quelque chose.
03:19 - Il n'y a pas de chien pour...
03:21 - Ça a pas mal sonné au moment.
03:23 - Il n'y a pas de chien pour m'excuser.
03:25 - Je vous assure, je vous mets en garde, et évitons les sourires ou les plaisanteries de l'entre-soi,
03:31 parce que ce sont des sujets dramatiques, avec des conséquences dramatiques.
03:36 - Je sais. - Non mais je vous le dis.
03:38 - Écoutez, monsieur, cher Pascal Praud, puisqu'on parle de la prison,
03:44 il faut savoir qu'en prison, que ce soit à la santé, que ce soit à Fleury, ou dans n'importe quelle prison,
03:50 vous avez énormément de toxicaux qui hurlent à la mort.
03:56 La nuit, c'est insupportable, les prisons, parce que vous avez les mecs qui tapent comme des fous parce qu'ils sont en manque.
04:03 Quand vous allez à l'infirmerie, ce qui était mon cas tous les matins, parce qu'on me surveillait quand même,
04:08 tous les matins, on m'emmenait avec quatre gardes du corps,
04:12 et après avoir fait un blocage général de la prison, on m'emmenait,
04:17 et je parlais avec les infirmières, les infirmiers, les médecins.
04:22 Leur job, c'était de donner ce qu'ils pouvaient donner aux toxicaux.
04:29 Et les toxicaux, c'est terrible dans une prison.
04:32 Alors on ne les soigne pas, ils hurlent à la mort.
04:36 Certains se suicident, soit avec les sacs, soit en mettant le feu à leur tôle.
04:42 Moi, j'ai vu tous les jours par la fenêtre les pompiers arriver.
04:46 Ce que je vous propose, Patrick, c'est que j'entends votre témoignage,
04:49 mais forcément, je dois évoquer, nous devons évoquer l'affaire Palmade.
04:53 La parole doit circuler sur ce plateau, et je maintiens une certaine discipline sur ce sujet,
05:00 et notamment, nous devons d'abord parler de ce qui s'est passé ce soir,
05:03 et qui concerne Pierre Palmade.
05:05 C'est pour ça que j'en parle.
05:06 Voilà. Alors, pourquoi Frenn ? Je voudrais d'abord qu'on écoute Thomas Bonnet,
05:11 et après, nous allons avec vous, Jeanne, apporter les informations
05:15 sur l'état de santé de Pierre Palmade, sur les conditions de détention de Pierre Palmade.
05:19 Mais écoutons d'abord Thomas Bonnet.
05:21 Le centre pénitentiaire de Frenn, dans le Val-de-Marne, dispose d'une unité de soins,
05:27 un hôpital au cœur de la prison, un établissement qui peut accueillir jusqu'à 80 détenus,
05:31 et qui est composé d'une équipe pluridisciplinaire, composée notamment de nombreux médecins.
05:36 Voilà, qui devrait permettre d'assurer la continuité des soins pour Pierre Palmade,
05:41 notamment en ce qui concerne son sevrage.
05:43 Cet établissement public de santé nationale de Frenn, c'est son nom officiel,
05:47 est donc situé dans le domaine pénitentiaire, ce qui veut dire qu'il est gardé par des surveillants
05:52 et des miradors, comme l'ensemble de la prison de Frenn.
05:55 On peut donc imaginer que tout sera préparé à l'intérieur pour l'éventuelle arrivée de l'humoriste de 54 ans,
06:01 même si ces questions restent en suspens.
06:03 Quand et à quelles conditions le transfert de Pierre Palmade pourra être effectué
06:08 depuis l'hôpital du Kremlin-Bicêtre jusqu'au centre pénitentiaire de Frenn ?
06:11 La question ce soir qui m'intéresse, sur quelle base juridique Pierre Palmade est-il écroué ?
06:18 Jeanne Canca.
06:19 Ce qu'il faut rappeler d'abord, c'est que la détention, c'est l'exception, ce n'est pas la norme.
06:22 Mais si aujourd'hui les juges de la Cour d'appel de Paris ont décidé de mettre Pierre Palmade,
06:28 de placer Pierre Palmade en détention provisoire, c'est à la lumière, au regard de certains motifs.
06:34 Notamment le motif, le critère qui a été particulièrement observé par ces magistrats,
06:39 c'est le risque de réitération de conduite sous l'emprise de la cocaïne.
06:45 Ça peut paraître surprenant, étant donné...
06:47 Un homme qui a un AVC, qui ne peut pas bouger, dire qu'il peut...
06:52 Et qui a un bracelet électronique ?
06:54 Alors le bracelet électronique, mais au-delà de ça, parce qu'il pourrait, pourquoi pas,
06:59 prendre une voiture avec un bracelet électronique, mais il a un AVC aujourd'hui,
07:03 et il est dans un état qui est jugé sans doute grave.
07:08 Sérieux ?
07:09 Sérieux, on va dire sérieux.
07:11 On ne connaît pas exactement les séquelles et les conséquences de cet AVC.
07:13 C'est ça qui m'intéresse, et comme Gilles-William Gollnadel est là également,
07:17 est-ce que cet argument, cette motivation juridique,
07:20 moi ce qui m'intéresse c'est qu'est-ce qu'elle est, elle est juste ou pas.
07:23 Il y a un second motif, oui tout à fait, ça concerne cette fois-ci,
07:26 on va dire le bon déroulé des investigations concernant l'information judiciaire
07:31 qui a été ouverte, on le rappelle, pour homicide et blessures involontaires
07:34 en état de récidive légale, puisque Pierre Palmad avait déjà été condamné en 2019
07:38 pour acquisition de stupéfiants.
07:40 Donc en fait c'est au regard principalement de ces deux critères.
07:44 Donc on considère dans le deuxième cas qu'il pourrait voir les deux autres personnes
07:48 et pourquoi pas se mettre d'accord sur une version commune.
07:50 C'est ça, pour le déroulé de l'enquête.
07:52 Là aussi ça peut paraître surprenant, étant donné que les gardes à vue ont déjà eu lieu,
07:56 étant donné que les perquisitions ont déjà eu lieu,
07:59 donc ça peut paraître surprenant, mais il faut quand même rappeler que
08:01 à l'origine c'est quand même les réquisitions du parquet
08:06 qui avaient demandé cette détention provisoire, donc ça ne se voit pas non plus nulle part.
08:09 Gilles-William Goldnadel, l'avis de l'avocat que vous êtes sur la détention ce soir de Pierre Palmad.
08:16 D'abord, Jeanne vient de le rappeler, dès l'instant où le parquet avait interjeté appel,
08:22 il y avait un risque sérieux, je vous l'ai dit la dernière fois,
08:26 pour que Pierre Palmad se retrouve en prison.
08:29 Sur un plan strictement juridique, il n'y a aucune violation d'une quelconque loi.
08:35 J'ajoute en plus que les faits sont d'une… ce qui arrive en matière de détention provisoire,
08:41 quand les faits sont d'une particulière gravité.
08:44 Il y a trois personnes dans un état très grave, plus un bébé qui est mort.
08:47 Ça n'est pas rien non plus.
08:49 Maintenant, mon appréciation personnelle sur cette affaire,
08:54 c'est que très sincèrement, il n'aurait pas été injuste qu'on en reste là,
09:01 mais ça n'est pas non plus une injustice flagrante que M. Palmad se retrouve sous les verrous.
09:08 Ceci posé, il y a le problème de la santé.
09:12 La santé va se retrouver à l'hôpital de Fresnes.
09:16 Moi, je suis désolé de vous dire, quand je défendais Maurice Arex, lui n'avait pas reconnu les faits.
09:21 Maurice Arex, président du procès départemental du Var,
09:24 c'était dans le Var, effectivement.
09:26 - L'intrémaire de Toulon. - Oui, il y a 30 ans.
09:28 - Non, mais ça n'a rien changé. - Il était incarcéré à Paris ?
09:32 Non, justement, pour vous dire, il avait plus de 80 ans.
09:36 Il était cardiaque, il n'avait rien reconnu du tout.
09:40 On l'a mis à l'hôpital des Beaumet et personne n'a trouvé ça d'une injustice flagrante.
09:47 Il faut comprendre les choses.
09:49 Votre sentiment juridique, c'était ça qui m'intéressait.
09:51 Mon sentiment juridique, c'est que le droit n'a pas du tout été violé
09:55 et mon sentiment d'avocat et de citoyen, c'est que ça n'est pas...
10:01 - Je ne pense pas... - Donc l'argument qui consiste à dire qu'un homme qui a un AVC peut retirer...
10:06 Le fond de ma pensée, quand il s'agissait de M. Balkany,
10:10 j'ai pensé et j'ai dit ici que c'était politique et que c'était orienté politiquement.
10:15 Lorsqu'il s'agit de Palmade, en mon âme et conscience, je ne dis pas qu'il paie le prix de sa notoriété.
10:23 Ça aurait pu arriver à M. Dupont cette même situation.
10:26 - Mais nous sommes bien d'accord que le mandat de dépôt est délivré,
10:30 mais ça reste le procureur de la République de Melun qui a pris la décision de se mettre en contact avec FREN,
10:36 qui dépend de l'hôpital de Crémin-Bicêtre,
10:38 mais ça restera le corps médical qui décidera, in fine, s'il y a compatibilité ou pas avec...
10:44 - Juridiquement, qui donnera son avis.
10:47 Mais bien sûr que ça sera un avis...
10:49 - Le final cut, c'est le médecin. Si le médecin est incompatible avec la...
10:52 - Juridiquement, ça s'appelle un avis.
10:54 - Oui, mais l'avis qui va s'imposer.
10:57 - Non, c'est pas qui va s'imposer, c'est qui s'impose.
11:00 Si le médecin dit "M. Palmade, son état de santé est incompatible avec la détention",
11:07 le juge ne peut pas, en France, aller outre.
11:10 - Mais vous semblez...
11:13 - Je vais l'expliquer moi.
11:15 - Non, mais vous avez raison factuellement, sur le plan juridique, ça s'appelle un avis, mais c'est pas très grave.
11:21 - Mais il y a un hôpital important, à Frennes ?
11:23 - Ah oui, ah bah oui.
11:25 - C'est un hôpital sérieux, qui peut prendre en charge à la fois les sujets de l'ABC et de la dictologie ?
11:29 - Ah non, non. À Frennes, vous avez un service médical très important.
11:33 C'est d'ailleurs le seul service médical pénitentiaire de toute la région parisienne.
11:37 C'est l'équivalent de ce que je vous ai dit, que l'hôpital des Beaumets à Marseille.
11:41 Ah non, on l'envoie pas dans un hôpital de campagne.
11:45 - Alors justement, je voulais qu'on écoute Cédric Boyer, qui est dans l'unité médicale de Frennes,
11:51 et qui explique comment ça peut se passer pour M. Palman.
11:55 - Dans chaque établissement, on a ce qu'on appelle le SNPA, donc c'est le Service Médico-Psychologique Régionaux.
12:02 Donc c'est une unité qui existe pour prendre en charge dans le cadre de la dictologie,
12:07 soit dans le cadre de la consommation de produits suffisants ou de problèmes liés à l'alcool.
12:12 Donc il y a des soins, il y a des médecins, des psychiatres qui sont en place dans ces établissements-là,
12:17 afin de prendre en charge les personnes détenues et trouver un accompagnement
12:21 pour pouvoir essayer de se délivrer de ce fléau.
12:27 - Deuxième passage que je voulais vous faire écouter, M. Boyer.
12:31 - Un seul mot pour répondre à Patrick Balkany sur le problème de la cocaïne et de la drogue.
12:36 Je sais qu'il y a des drogués qui crient dans les prisons.
12:39 J'en connais aussi qui se sont sevrés grâce à l'incarcération. Il faut le savoir aussi.
12:44 - Mais dans des conditions plus violentes.
12:46 - Oui, mais enfin, ça marche.
12:48 - En même temps, quand on est à la santé et qu'on te répond qu'il n'y a pas de place à Saint-Anne qui est à 3 mètres,
12:56 ce n'est pas normal. On a fermé les lits de psychiatrie et on les laisse en prison au lieu de les mettre en psychiatrie.
13:06 On a le milieu fermé, mais ils ne sont pas en milieu fermé à l'hôpital, ils sont en milieu fermé en prison.
13:13 - Isolement ou non, ce qui m'intéresse, je voulais qu'on écoute Cédric Boyer, qui est de l'unité médicale à Frennes.
13:21 - Il y a une prise en charge spécifique, mais en aucun moment, tant que le magistrat n'a pas demandé le placement en isolement,
13:30 il sera géré dans une détention, on va dire, en retrait du reste de la population pénale, mais il ne sera pas pour autant isolé.
13:37 Une détenue médiatique, on en a connu, il y en aura d'autres demain, de détenues célèbres.
13:42 Malheureusement, c'est comme ça que la société est liée. Mais après, il n'y a pas de gestion.
13:48 Il n'y a pas une gestion isolée de la personne détenue parce qu'il n'est pas isolé.
13:53 Tant qu'il n'y a pas d'isolement du magistrat, il ne sera pas en détention, isolé du reste de la population pénale.
14:00 - Jeanne, la détention provisoire, lorsqu'on est accusé, lorsqu'on est sous le coup d'un homicide involontaire,
14:08 c'est quatre mois renouvelables, simplement deux fois. C'est-à-dire que le maximum de la détention provisoire, c'est 12 mois.
14:16 - C'est 12 mois. Et donc, à partir du mandat de dépôt, donc là, c'est à partir d'aujourd'hui,
14:20 tous les quatre mois, il va justement être examiné pour savoir si ce mandat de dépôt peut être prolongé ou non.
14:27 Ce qu'il faut savoir, c'est que la détention provisoire, ce n'est pas une punition en le sens où on purge la peine avant le procès.
14:35 Si la détention provisoire, il y a, et si la détention provisoire est décidée par les juges, c'est pour protéger soit quelqu'un, soit quelque chose.
14:44 - Alors ça, c'est en termes de droit, mais on sait bien que l'espace médical... En fait, disons les choses.
14:49 On vient de vivre 15 jours d'un feuilleton sur une personnalité comme j'ai rarement vu.
14:54 C'est-à-dire que vous avez la guerre en Ukraine, vous avez des retraites et un problème massif en France.
14:58 Et ce n'est pas le cas de Sechen, d'ailleurs, qui a traité l'affaire Palmade, mais qui n'a pas traité que l'affaire Palmade.
15:06 Moi, ce matin, on a parlé pendant dix minutes de l'affaire Palmade sur une émission d'une heure et demie.
15:12 Moi, j'en ai parlé tous les jours. Ce soir, on va en parler sans doute plus longuement.
15:15 Mais on est quand même surpris de la place de cette affaire dans la société française. On peut dire ça.
15:20 - Il y a un petit côté malsain, on a le droit de se le dire. Il y a un petit côté excessif de feuilletonné, pardonnez-moi l'expression, avec le moindre rebondissement.
15:29 - Ce n'est pas complètement illégitime non plus. - Ce n'est pas illégitime, mais c'est un petit peu too much.
15:32 - Non, mais le sujet de la drogue, par exemple, c'est quelque chose... - Oui, bien sûr, il y a des choses.
15:36 - C'est l'occasion d'en parler. - Non, mais vous avez raison. On en a beaucoup parlé.
15:40 On a découvert la drogue, effectivement, la cocaïne, etc.
15:44 - J'ai juste une petite question. Cette histoire de mise sous écrou qui commence aujourd'hui, j'avais cru comprendre que la détention provisoire,
15:52 que le bracelet électronique était une mise sous écrou. Et donc, en réalité, ça a commencé à ce moment-là.
15:56 C'est ça que j'ai du mal à comprendre, ce qui a vraiment changé aujourd'hui.
15:58 - Ta particularité, c'est que maintenant, il y a un numéro de détenu qui a été attribué à Pierre Palmade.
16:04 Donc, un numéro d'écrou. Aujourd'hui, Pierre Palmade est considéré comme un détenu.
16:08 C'est pour ça que maintenant, ce n'est plus seulement la police qui garde sa chambre, c'est les surveillants pénitentiaires.
16:13 Parce que maintenant, même s'il est hospitalisé toujours à l'hôpital du Kremlin, Bicêtre, on peut dire que,
16:18 conformément à ce qui a été décidé par les juges, il est maintenant écroué à Frennes, même s'il est en ce moment toujours à l'hôpital.
16:24 - Jeanne, il y a 3 000 accidents de voitures mortels chaque année en France. On est dans un cas là avec des blessés extrêmement graves.
16:32 Je crois qu'il y a 600 sur ces 3 000 personnes, il y a 600 qui sont alcoolisés, qui sont liés à l'alcool ou à la drogue.
16:39 Est-ce qu'on a une statistique pour savoir si les conducteurs qui produisent un accident mortel vont en prison ou pas ?
16:49 Est-ce que cette statistique existe ? Je ne le crois pas.
16:52 - On n'a pas de statistique. Après, quand on discute avec des avocats spécialisés en droit routier,
16:57 quand vous leur parlez justement de la détention provisoire, ils nous disent "moi, ça ne me surprend pas tant que ça".
17:02 Moi, parmi mes dossiers, des personnes qui ont conduit, soit sous l'emprise de l'alcool, soit sous l'emprise de stupéfiants,
17:08 ça ne m'étonne pas tant que ça parce que la plupart du temps, dans beaucoup de cas, il y a cette détention provisoire.
17:15 C'est ce que nous disaient les avocats qui sont spécialisés dans le droit routier, même si on le rappelle, comme là, c'est délictuel, ça reste quand même assez rare.
17:22 - Le dernier exemple, mais qui était un cas, évidemment, comparaison, déparaison, mais lorsque Antoine Alénaud est décédé le 8 mai dernier,
17:30 c'est vrai que le conducteur était un multirécidiviste, c'est vrai également qu'Antoine Alénaud est décédé,
17:36 mais que ce conducteur est allé en détention provisoire, il est d'ailleurs ressorti, et ça a été un de nos débats la semaine dernière.
17:42 Donc j'essaie d'être le plus complet possible et d'apporter le plus d'informations sur ce sujet. Patrick Belkany.
17:47 - Si je peux vous donner juste une petite information, quand j'étais détenu à la santé, l'oxy, l'auxiliaire qui distribuait les repas avec les gardiens,
17:58 à l'étage, ce qu'on appelle les VIP, le troisième étage... - C'est une réalité ou pas ?
18:05 - Réalité de quoi ? C'est qu'on ne croise personne, on ne voit personne, on est à l'isolement, c'est la seule chose.
18:12 Évidemment on est seul dans nos cellules. Et on avait un seul oxy, africain, absolument adorable, et je lui ai demandé, je lui ai dit "pourquoi tu es là ?"
18:26 Il m'a dit "pour un accident de voiture". Comme quoi, tu vois, il y a des accidentés qui sont... il y a des gens qui ont fait des accidents et qui sont en prison,
18:37 je peux en témoigner, le gars il m'a dit "c'est un accident". Alors je ne sais pas s'il avait tué quelqu'un, dans quel état il était, en tout cas il était en prison à la santé.
18:47 - On marque une pause et on va revenir et on parlera également, si vous le permettez, du cas de votre épouse Isabelle Belkany, qui a été condamnée au début du mois de l'année,
18:57 mais qui pour des raisons de santé ne sera pas en prison. Mais on en parlera, on en parle juste après la pause, parce qu'il y a un cas comparable,
19:09 encore comparaison n'est pas raison, mais ce cas-là nous intéressait également sur le plan judiciaire. A tout de suite.
19:17 - C'est 20h28... - Quand tu parles de ma femme, on y retourne. - Oui, mais nous sommes revenus à l'antenne, cher Patrick, et avant cela, Isabelle Piboulot nous rappelle les titres du soir.
19:29 Contre la réforme des retraites, la mobilisation se durcit. Quatre syndicats représentatifs de la SNCF appellent à une grève reconductible à partir du 7 mars.
19:41 La CFDT Cheminaux se joint donc à la CGT Cheminaux, à l'UNSA Fébrivière et Sudrail. Les organisations syndicales de la RATP également appellent à un mouvement reconductible.
19:52 Coup de tonnerre dans le milieu de la gastronomie, le guide Michelin rétrograde Guy Savoie, le meilleur chef du monde en titre, a perdu la troisième étoile de son restaurant à la Monnaie de Paris.
20:03 Le chef français de 69 ans a été tauréolé de trois macarons depuis 2002 à La Rochelle. Une troisième étoile a également été retirée à Christopher Coutenceau.
20:12 Le chef cuisinier de 44 ans l'avait obtenue juste avant le premier confinement.
20:18 Londres et Bruxelles ont trouvé un compromis concernant les dispositions post-Brexit en Irlande du Nord.
20:24 Le gouvernement britannique et l'Union européenne espèrent ouvrir un nouveau chapitre après des mois de relations tumultueuses et de blocages politiques dans la province britannique.
20:34 Nous évoquons évidemment ce soir le sujet Palmad et en marge du sujet Palmad, Patrick Balkany est là pour parler des conditions d'incarcération,
20:44 pour parler également lorsqu'une personnalité est visée par la justice, est-ce que certains disent qu'elle est protégée et d'autres au contraire pensent que finalement c'est un handicap.
20:54 Mais moi je voulais qu'on parle d'Isabelle Balkany, votre épouse, puisqu'elle a été condamnée à de la prison ferme au début de l'année.
21:02 Et cette peine de prison, elle ne la fera pas parce qu'elle est souffrante.
21:08 Non mais c'est beaucoup plus compliqué que ça, nous avons été tous les deux condamnées, la première fois quand j'ai été à la santé,
21:16 compte tenu de son état de santé à elle, elle n'a pas été incarcérée à ce moment-là.
21:24 Et ensuite, lorsque nous avons été tous les deux condamnés à porter un bracelet pendant un an, nous avons pas porté le bracelet,
21:36 c'est comme si nous étions en prison, le bracelet, il faut le savoir, dans le cadre de la condamnation.
21:46 C'est mis sous écrou, même si les échecs convenons ne sont pas les mêmes.
21:52 Quand on m'a envoyée à Fleury, elle devait aller également en prison.
21:58 Compte tenu de son état de santé, on l'a envoyée à l'hôpital psychiatrique de Vernon, c'est-à-dire fermée totalement.
22:08 Elle n'était pas dans une cellule de prison, elle était dans une cellule d'hôpital psychiatrique, pendant tout le temps où elle passait.
22:18 Après, qu'est-ce qu'on a décelé ? Un cancer des poumons, elle a été opérée cancer des poumons, là depuis 48 heures.
22:27 Je peux vous le dire, cancer du pancréas.
22:32 À part ça, ma femme n'était pas malade du tout, non, non, non.
22:36 Et j'ai vu dans les réseaux sociaux des haineux qui disaient "mais qu'est-ce qu'elle fait, elle a qu'à aller en prison, etc."
22:44 Elle était très malade.
22:46 Moi, quand j'étais à la santé, je suis sortie, j'ai fait un infarctus de l'intestin qu'on n'avait pas décelé.
22:54 Et tout d'un coup, j'avais tellement mal, tellement mal, tellement mal qu'on a fini par m'envoyer à Cochin, qui est à côté de la santé.
23:02 Et là, le professeur qui a fait les examens m'a dit "vous restiez 24 heures de plus et vous étiez mort, vous sortiez dans un sac."
23:10 Je suis resté à l'hôpital, là, et après on m'a envoyé, c'est intéressant, à l'hôpital prison de la salle pétrière.
23:19 Et là, j'ai pleuré pour retourner à la santé.
23:23 Quand on vous dit "l'hôpital prison", c'est pire que la prison.
23:28 Sachez-le, c'est pire que la prison.
23:30 Voilà. Parce qu'il n'y a pas de fenêtre qui s'ouvre, il n'y a pas d'air, il n'y a rien, vous êtes totalement enfermé, isolé.
23:37 Au moins, dans sa cellule, on peut au moins ouvrir sa fenêtre.
23:41 C'est déjà ça. Il y a les barreaux, mais on a de l'air.
23:44 Alors, je comprends évidemment la dureté de votre témoignage, bien évidemment, mais on pourrait vous répondre que vous avez été condamné par la justice française pour des faits qui étaient répréhensibles.
23:56 Mais je ne discute pas, je ne discute pas, ni ma condamnation, ni mon incarcération.
24:01 Je remercie le personnel pénitentiaire, parce qu'il faut savoir que le personnel pénitentiaire français est tout à fait exceptionnel, qui travaille dans des conditions extrêmement difficiles.
24:12 J'entends bien.
24:13 Avec des clients qui sont beaucoup plus difficiles que moi, croyez-le.
24:16 J'entends bien.
24:17 Dernière chose sur cette affaire qui pouvait m'intéresser, c'est ce qu'a dit Roselyne Bachelot, et ça c'est un sujet de société.
24:23 Roselyne Bachelot a dit au-delà de cette écume, qu'est-ce que ça nous dit ?
24:26 Ça nous dit que notre société est traversée par une sorte de haine des riches, et chaque fois qu'il y a ce genre d'affaire people, derrière, il y a par définition l'idée que le riche est quelqu'un de mauvais, qui non seulement vole les pauvres, mais leur veut du mal.
24:38 Bon, je pense qu'elle ne va pas s'attirer que des amis en disant ça, mais moi ce qui me frappe depuis une quinzaine de jours sur les réseaux sociaux, c'est qu'effectivement, il y a des joies mauvaises qui se mettent en place, comme lorsque vous étiez en prison, mais il y aurait cette idée, parce que Roselyne Bachelot dit le mot riche, mais il y aurait cette idée que l'élite est corrompue, pour certains, et que le peuple est pur.
24:59 C'est ça, l'idée qu'il y a.
25:01 C'est-à-dire que vous êtes corrompu, corrompu par l'argent, corrompu par le sexe, corrompu par le pouvoir, corrompu par la notoriété, voilà, l'élite, et Pierre Palmade est un représentant de l'élite, au sens le plus large, et puis ceux qui sont sur les réseaux sociaux disent "la pureté appartiendrait au peuple".
25:17 Vous découvrez, le Pérou, Orléans, que les Français n'aiment pas leurs élites, on le sait depuis 20 ans.
25:22 Que les Français trouvent qu'il y a une espèce de haine des riches, on le sait depuis 15 ans, 20 ans.
25:27 Et pardon un certain nombre d'hommes et de femmes politiques, quand ils ont dit qu'on était riches à partir de 4 000, 5 000, 6 000 euros, ont un peu entretenu ça.
25:34 Bon, maintenant, je crois que la phrase de Roselyne Bachelot est tout à fait excessive.
25:38 Ça pourrait se faire s'il y avait uniquement des suspicions à l'égard de M. Palmade, mais n'oublions pas, en redisant-le une nouvelle fois, il y a un accident, il y a trois personnes qui ont été entre la vie et la mort, qui sont encore gravement atteintes.
25:50 Il y a une mère qui a perdu son bébé, son enfant à net qui avait sept mois dans son ventre.
25:58 Donc il n'y a pas rien. Faire un lien entre le traitement de M. Palmade et la haine des riches ou les passions tristes, je trouve que c'est un tout petit peu outré.
26:07 Mais ça peut quand même exister. Je fais écho à un extrait du témoignage de la famille kurde qu'on a passé sur une émission.
26:16 Cette famille, ô combien frappée, ô plus dure, a exprimé une chose à un moment donné, venant d'un pays où le respect du droit n'est pas ce qu'il faudrait.
26:24 Ils ont eu la crainte que puisqu'il s'agit d'une personnalité, est-ce que véritablement c'est injusticiable comme un autre?
26:30 Ben oui.
26:31 Là, preuve est donnée.
26:33 Gilles William Golnadez.
26:35 Quelle aurait été la décision? C'était injusticiable comme les autres.
26:37 C'est vrai que la générosité artistique confrontée, M. Palmade qui donnait des conseils pour se masquer pendant le Covid, confronté à ce qu'il a fait, n'incite pas forcément à la clémence.
26:55 Mais très en conscience, en comparaison, franchement, en comparaison avec le sort de quelqu'un qui aurait conduit de la même manière et les faits étant avérés,
27:09 je suis obligé de vous dire que je ne vois pas dans cette décision, qu'on peut contester comme toutes les décisions qui requièrent la subjectivité.
27:20 Je ne dis pas que ça s'imposait, mais j'affirme que je n'y vois pas la trace de la détestation de quelqu'un à qui la vie autrefois assourie.
27:33 Voilà, en conscience, je ne peux pas l'affirmer.
27:36 Alors Gilbert Collard a répondu par exemple à Roselyne Bachelot. Il a dit pour Roselyne Bachelot à moitié hilare.
27:40 L'affaire Palmade nous montre que notre société française est traversée par une sorte de haine des riches.
27:45 Et la haine des criminels coqués tout simplement. Elle y a pensé. Comment peut-on être à ce point mondainement bêtres ?
27:52 Je conserve ma compassion davantage aux trois blessés graves et aux bébés. Il n'y a rien à faire.
27:57 Et M. Lacapelle, qui est le porte-parole du Rassemblement National, a dit pour Roselyne Bachelot que l'affaire Palmade relève d'une haine des riches et du racisme.
28:05 Un drogué, peut-être pédophile, client de prostituée qui tue une famille en voiture.
28:10 Et donc, pardonnez-moi, c'est donc pour elle avant tout un riche. Est-ce donc ainsi que l'élite se perçoit surréaliste ?
28:19 C'est très maladroit. C'était assez maladroit.
28:24 Par ailleurs, vous parlez du peuple qui serait pur.
28:28 Non, c'est ce que je lisais.
28:30 Par rapport à cette histoire selon laquelle les élites seraient corrompues et le peuple serait pur.
28:33 Il y a ce sous-texte.
28:34 Mais ce n'est pas forcément faux aussi. Il y a une forme de corruption des élites parfois.
28:38 Il y a une forme de débauche qui est réservée aux élites.
28:44 La cocaïne aujourd'hui, c'est de moins en moins le cas, mais ça a été une drogue de riches pendant très longtemps.
28:48 Les soirées qu'aiment sexe, à ma connaissance, ce n'est pas à Charleville-Mézières que ça se pratique le plus.
28:53 Tout ça existe quand même.
28:55 Il n'y a pas de statistiques que vous avez de fois sur les soirées ?
29:00 Je vais vous donner un exemple. Dans le cas de Pierre Palmade.
29:04 Ce qui s'est passé à Outreau montre qu'il y a des choses atroces qui se passent partout, dans toutes les classes sociales, dans toutes les villes.
29:11 Ce n'est pas simplement le privilège de certaines élites.
29:15 Outreau, c'est une affaire bien particulière.
29:18 Je parle de la débauche, je parle des orgies de la drogue.
29:24 De dire que Pierre Palmade, dans la situation qui était la sienne, où tout le monde savait, il en avait même parlé lui-même publiquement,
29:30 imaginez un fameux ouvrier qui fait du marteau-piqueur toute la journée, dont on parle pour la réforme des retraites.
29:35 Si un ouvrier vit la même vie que lui, il perd son boulot bien longtemps avant Pierre Palmade.
29:39 Par exemple, ça c'est quelque chose qui est ressenti par les gens et je pense que ce n'est pas faux.
29:43 Les deux camarades de Pierre Palmade, par exemple, ce n'est pas la crème non plus.
29:49 Si il y a une démocratisation peu enviable qu'on constate dans la société, cher Geoffroy, c'est notamment la consommation de cocaïne.
29:59 Ce n'est plus réservé à la Jet Set comme avant.
30:02 Puisque Patrick Balkany est là et qu'il est un représentant du monde politique, la cocaïne dans le monde politique qui semble un sujet tabou,
30:10 est-ce que vous avez eu vent parfois d'hommes politiques ?
30:15 Personnellement, je n'ai même jamais goûté une bouffée de hachiche.
30:22 Je ne parlais pas de cocaïne, j'ai toujours détesté toutes les drogues et je dois dire que je n'ai pas vu autour de moi de drogué.
30:30 Pas plus que, comme je vous le disais ce matin, je n'ai vu...
30:35 D'alcooliques, on va en parler à l'Assemblée nationale.
30:37 D'alcooliques, comme ça.
30:38 Jérôme Béguet en a vu.
30:39 Oui.
30:40 Il l'a vu puisqu'il en a fait un papier dans le journal des aliments.
30:42 J'en connais un ou deux sur 577 qu'on était à l'Assemblée nationale et qu'on est toujours.
30:47 Vous trouverez toujours deux ivrognes, mais ce n'est pas ça qui refait le monde.
30:52 Donc, il n'y a pas de cocaïne ?
30:55 Moi, je ne parle que des mecs de droite, c'est pour ça.
30:58 Ils ne sont plus que 63 ou 62.
31:01 Le mot de la fin à Jeanne Cancard.
31:06 Jeanne, aujourd'hui, M. Palmade, est à l'hôpital, nous sommes d'accord.
31:12 Il a un AVC dont on ne mesure pas la gravité.
31:15 On ne sait pas quand il sera écroué.
31:20 Est-ce que c'est cette semaine ? Est-ce que c'est dans 15 jours ?
31:22 Ça dépend encore une fois du feu vert de ces médecins et des médecins experts qui peuvent aussi être...
31:26 Quand est-ce que les médecins vont se prononcer d'ailleurs ?
31:28 Là, ils se sont déjà prononcés dans un premier temps en fin de journée,
31:32 puisqu'il ne peut pas être transféré à Fresnes.
31:35 C'est justement parce qu'ils n'ont pas donné leur feu vert.
31:37 Mais après, régulièrement, les médecins sont en relation.
31:39 Donc, ça va être tous les jours, le médecin, tous les deux jours ?
31:41 Oui, potentiellement tous les jours, les médecins peuvent indiquer au procureur de Melun
31:45 si oui ou non l'état de Pierre Palmade est compatible.
31:48 Excusez-moi d'intervenir, mon cher Pascal,
31:51 mais je n'imagine même pas un procureur de la République
31:56 prenant quelqu'un qui a eu un AVC dont on dit qu'il doit être vraiment soigné,
32:04 parce qu'un AVC, vous pouvez recommencer dans les 48 heures,
32:08 vous pouvez en mourir très vite.
32:11 Et un procureur va l'envoyer en prison pour qu'il meure ? En prison ?
32:16 Parce que là, en prison, je peux vous dire une chose,
32:18 c'est que la nuit, vous pouvez avoir n'importe quoi,
32:21 vous pouvez hurler tant que vous voulez, personne n'a la clé.
32:24 Vous savez que, à l'étage, je vais vous raconter quand même quelque chose,
32:28 comment ça se passe en prison.
32:30 Des types, ils hurlent la nuit.
32:32 Et là, vous avez le gardien, il vient regarder ce qui se passe.
32:35 Et tu lui dis "appel, appel".
32:37 Moi, j'appelais de temps en temps, je sonnais,
32:39 parce qu'il y avait des mecs à côté de moi.
32:41 - On peut appeler de sa cellule ?
32:43 On a un bouton qui permet d'appeler ?
32:46 - On a un bouton qui permet d'appeler.
32:49 Et alors, la nuit, il est...
32:51 La nuit, ce bouton, il repart au rez-de-chaussée,
32:55 quand vous êtes au quatrième, comme à Fleury, au rez-de-chaussée.
32:59 Et vous dites, il y a un type qui hurle, il faudrait venir.
33:03 Le gardien va regarder et il dit "j'ai pas les clés".
33:06 Les clés, il faut aller les prendre la nuit, au rez-de-chaussée,
33:11 pour pouvoir venir.
33:12 C'est pour ça que quand un mec se suicide en prison,
33:15 il n'y a aucune chance de le sauver,
33:17 parce que le temps qu'il puisse intervenir,
33:19 ne serait-ce que pour ouvrir la cellule, il est mort.
33:23 - Bon, voilà ce qu'on pouvait dire en tout cas sur ce sujet.
33:26 On a parlé ce matin, alors j'ai lu le journal du dimanche hier.
33:29 - Ça vous a plu ?
33:31 - Écoutez, le jet 27 est en rupture de stock.
33:34 C'est ce que j'ai lu à l'Assemblée nationale.
33:36 Jamais le Palais Bourbon n'a aussi bien porté son nom.
33:39 - Ah oui, j'en regrette de ne pas l'avoir fait.
33:42 - Ah oui, ça c'est idiot.
33:44 - J'aurais dû vous appeler samedi soir.
33:46 - Non mais bien sûr, les députés boivent-ils trop quand ils sont en séance ?
33:50 Le sujet est sérieux.
33:51 Alors pourquoi on en parle ?
33:52 Parce que le sujet a été abordé le 8 février,
33:54 lors de la réunion du bureau de l'Assemblée nationale.
33:57 Autrement, je dirais, voilà, rumeur de journaliste.
34:00 - On a vraiment changé de monde à l'Assemblée.
34:02 - Oui mais là, c'est M. Begray qui parle.
34:05 - Ça a toujours existé d'avoir bu un petit coup de trop au déjeuner.
34:08 Et vous vous souvenez, les questions au gouvernement,
34:10 il y avait parfois des députés qui piquaient du nez ou qui faisaient un petit somme.
34:15 Ça, c'est de tout temps, depuis la 4e République, on n'insiste pas.
34:18 - Vous parlez de Raymond Barre qui venait faire ça.
34:21 - J'essaye de ne rien faire à dominem.
34:23 En revanche, ce qui est constaté depuis plusieurs mois,
34:26 c'est qu'il y a des députés plutôt jeunes qui commencent à boire
34:31 en fin de matinée ou en début d'après-midi,
34:33 ou une consommation, je dirais, drue, façon "beach drinking",
34:37 comme on veut dire, c'est-à-dire, ils boivent les verres les uns derrière les autres.
34:40 Et ça occasionne des comportements qui sont des comportements anormaux
34:44 et de l'énervement dans l'hémicycle.
34:46 Or, il ne vous a pas échappé que depuis ces dernières semaines,
34:48 il y avait eu des comportements et des mots et du cri et de la fureur.
34:53 - Notamment à la France Insoumise.
34:55 - Non mais c'est les parties qui n'existent pas dans le temps.
34:57 - Et il se trouve qu'on peut absolument relier l'excès de consommation d'alcool
35:01 à ces comportements qui ont été faits un peu chaud dans l'après-midi
35:04 et le soir et pendant la nuit.
35:05 Et effectivement, le bureau de l'Assemblée nationale s'est réuni
35:08 et il a même été envisagé de fermer la buvette à partir de 21h, 22h.
35:12 - Alors, moi, je vous pose une question toute simple.
35:14 Dans une entreprise classique, à CNews, on n'a pas le droit de boire d'alcool.
35:17 Je crois que d'ailleurs c'est interdit.
35:18 Attendez, non Patrick.
35:19 - C'est pas possible de dire une chose pareille.
35:21 Je vous ai entendu ce matin dire une chose.
35:23 - Mais quand on est à l'Assemblée nationale, on arrive à 9h du matin,
35:26 on passe la journée, on déjeune.
35:29 - Mais comme à CNews, vous travaillez pas plus.
35:33 Arrêtez de dire que les députés travaillent plus que les autres.
35:36 Ils travaillent comme Jeanne Cancart.
35:37 - On n'a pas le droit de déjeuner avec un coup de pinard.
35:40 - Non mais je vous...
35:41 - C'est deux choses différentes.
35:42 Il y a le restaurant et la buvette.
35:44 - Je suis désolé de vous le dire.
35:45 - Et la buvette, on y déjeune.
35:46 - Dans une entreprise, et c'est la loi, vous n'avez pas le droit de boire de l'alcool.
35:52 Je suis désolé de vous le dire,
35:53 moi j'ai pas le droit de boire de l'alcool dans le cadre de l'entreprise.
35:55 Je ne crois pas dire des bêtises sur le plan de l'entreprise.
35:58 - C'est débile.
35:59 - C'est peut-être débile, mais c'est comme ça.
36:02 Donc je vous pose une question toute simple.
36:04 Moi je suis pas du tout un...
36:06 Je veux dire un...
36:07 un perlamoral.
36:08 - C'est pas un alcoolo, ça.
36:09 - Non.
36:10 - Il peut le faire.
36:12 - Il peut le faire.
36:13 - Dites ça à notre ami Béglé, ça nous arrive.
36:16 Mais vous avez raison, globalement, je ne me range pas dans cette catégorie.
36:20 Mais en revanche, la question, on peut la poser,
36:24 et je suis pas un perlamoral,
36:26 mais est-ce que la buvette OK à l'Assemblée Nationale,
36:30 mais faut-il enlever l'alcool à l'Assemblée Nationale ?
36:32 Pardonnez-moi, cette question, Mérine, on a le droit de la poser.
36:36 En plus, c'est gratuit, manifestement.
36:38 - Mais non, c'est pas du tout la buvette.
36:40 - C'est pas cher du tout, mais c'est pas gratuit.
36:42 - C'est moins cher qu'au Bourbon, en fait.
36:44 - Que l'on encadre l'heure d'ouverture de la buvette,
36:47 et qu'elle soit pas ouverte avant midi,
36:49 et qu'elle ferme après 21h, 22h,
36:51 est une question qui s'est posée,
36:53 et il est légitime qu'on se la pose.
36:55 - Cher Béglé, la buvette est ouverte quand les députés travaillent.
36:59 - Absolument, mais je ne dis pas autre chose.
37:02 - Est-ce que c'est un sujet d'abord qui vous intéresse ou pas, Jérôme ?
37:05 - Ils sont fous, ils ont pas intérêt à se faire.
37:07 - Mais vous êtes insupportable, je veux dire.
37:10 Est-ce que c'est un sujet que vous trouvez intéressant, ou complètement déroué ?
37:13 - C'est très intéressant, c'est consternant, en fait, moi je trouve,
37:16 que l'Assemblée nationale, que des députés arrivent en séance complètement ivres,
37:21 voire fassent quasiment du binge drinking,
37:23 ça les regarde, mais c'est ridicule pour eux.
37:26 Maintenant, je trouve ça vraiment un peu bizarre que le bureau de l'Assemblée
37:29 se pose la question d'encadrer la consommation, vous croyez quoi ?
37:31 Ça va pas empêcher les mecs d'aller se pocheter dans leur bureau discrètement,
37:34 ou de faire ça sur la place du Palais Bourbon,
37:37 au Bourbon, qui est un lieu connu.
37:39 Donc c'est ridicule.
37:41 - Le bureau de l'Assemblée a demandé au président de chaque groupe
37:45 de surveiller les oailles.
37:47 Ça a pu se passer sous différentes mandatures,
37:50 dans tous les groupes, toutes sensibilités politiques confondues.
37:53 Mais il faut quand même faire une graduation
37:55 entre les comportements du pouvoir relevé,
37:57 qui peuvent aller jusqu'à vomir dans la poubelle, j'ai lu ça,
38:00 et des us et coutumes parlementaires,
38:02 où ces choses étaient, j'ai envie de dire, se vivent normalement.
38:06 - Mais je suis parfaitement d'accord, ce qu'on pointait dans le particle,
38:10 c'est qu'en fait, je vais vous dire, il y a trois députés,
38:12 trois hommes, pour lesquels le mot "alcoolique" ou "alcoolisme" prononcé
38:17 peut être... - D'accord.
38:19 - ...alcoolique. - Je le dis pour...
38:21 - On a fait 0,7% alors. - Je le dis pour Benjamin Nau,
38:24 qui est dans Régis avec nous, et qui a passé un excellent week-end
38:28 du côté de Lille, je vois Buvette à l'Assemblée tous enivrés.
38:32 - Non. - Non, cher Benjamin.
38:35 Mais c'est du second degré, dans le "tous enivrés",
38:38 enivrés aussi de parole, sans doute.
38:40 - Voilà, c'est ce qu'il veut dire, l'alcool a un problème.
38:43 Bon, écoutez, voilà ce qu'on peut dire sur ce sujet.
38:45 - J'ai passé 25 ans... - Mais à un moment donné,
38:47 vous avez voulu fermer la Buvette, Pascal.
38:49 - Dites-moi, c'est vrai que... Tiens, puisque vous êtes député,
38:51 vous auriez voté la réforme des retraites ou pas ?
38:54 - Ah non. - Comment ça, ça va pas ?
38:56 - D'abord, je suis contre la retraite par... - Non, mais...
38:59 - Cette retraite par répartition. Je suis pour la retraite par capitalisation.
39:04 - D'accord. - Mais c'est pas la question de M. Pron.
39:06 - C'est pas ma question. - C'est pas la question de M. Pron.
39:08 - C'est pas ma question. L'homme du RPR qui est visé d'ailleurs.
39:11 - Il faut une vraie réforme, pas une réformette,
39:13 comme c'est là qu'envergre tout le monde.
39:15 - D'accord. Et vos amis républicains ?
39:17 - Mes amis, je sais... Chacun fait ce qu'il veut.
39:20 - Oui. - Il y a...
39:22 Chaque député vote en fonction de sa conscience.
39:25 - Donc vous avez voté contre. Oui, non. Arrêtez, vous votez pas.
39:27 - Non, moi, je sais pas ce que veut dire...
39:29 Si, c'est comme ça, c'est la règle, c'est la loi.
39:32 C'est même le règlement.
39:33 - Alors, je voulais... Je vous parle de ça parce que Emmanuel Macron...
39:36 - D'abord, ça veut dire quoi, les républicains ?
39:38 Parce que vous avez une partie qui sont d'accord avec tel texte,
39:41 une autre partie qui disent le contraire, et ça, c'est à l'Assemblée,
39:45 et quant au Sénat, ça continue comme ça.
39:47 - Et vous avez voté pour qui au deuxième tour de la présidentielle ?
39:49 - J'ai voté pour qui au deuxième tour de la présidentielle ?
39:51 Je me rappelle plus. - Ah oui, quand même.
39:53 - C'est grave. - Et au premier tour ?
39:55 - Pareil. - Je me rappelle plus.
39:57 Pour un de vos collaborateurs, je crois, un ancien collaborateur de la maison.
40:00 - D'accord.
40:02 (rires)
40:04 - Ah, je comprends.
40:06 - Vous arrangez...
40:08 Bon. Vous ne votez pas pour...
40:10 - On devine pour le second tour.
40:12 - Vous ne votez pas pour Aléry Pécresse.
40:14 Elle correspondait... - Ah bon ?
40:16 - Je dis, vous ne votez pas pour... - Non, mais vous avez mis le front dans le bas-string.
40:18 - La figure de votre... - C'est un truc de fou.
40:20 - D'ailleurs, elle ne voulait même pas m'embrasser la dernière fois qu'elle est venue à Levallois.
40:23 Je lui dis, quand même, tu ne vas pas ressasser cette campagne.
40:28 - Mais pourquoi elle ne voulait pas vous embrasser ?
40:30 - Parce que je n'avais pas vraiment fait de campagne pour elle.
40:32 - Bon.
40:34 - Elle ne veut pas embrasser grand monde, hein, dans ce cas-là.
40:36 - Vous passez un bon moment, monsieur Goldanel ?
40:38 - Ah, j'écoute. Non, moi, j'ai été très intéressé, notamment, par les explications de Jérôme Béglé.
40:43 Je trouve ça très intéressant. Moi, pour moi, le comportement de l'extrême-gauche,
40:47 je l'avais mis au plan idéologique. Je ne savais pas que c'était aussi éthylique et tout.
40:51 - On ne peut pas mettre l'ensemble du groupe... - Bon, je pars.
40:53 - Est-ce que vous voulez voir, parce que ça, ça m'intéresse beaucoup,
40:56 l'échange entre l'activiste, intégriste, écologiste, radical ?
41:04 Non, mais c'est le monde de demain. - Vous avez raison.
41:06 - C'est le monde de demain, les amis. C'est le monde de demain.
41:10 C'est-à-dire que la manière dont cet homme-là... Mais oui, c'est le monde de demain.
41:13 D'ailleurs, c'est le monde d'aujourd'hui. Pourquoi je dis de demain ?
41:15 C'est le monde d'aujourd'hui, avec des jeunes gens qui sont persuadés
41:19 que la Terre va s'effondrer demain matin et qui justifient effectivement une violence inouïe
41:25 parce qu'ils pensent que la fin du monde est là.
41:29 - Mandat de dépôt. - Donc écoutez cet échange qui a fait le tour,
41:32 évidemment, des réseaux sociaux entre le président de la République
41:35 et un activiste radical écologique.
41:38 - Je suis pas venu là pour débattre, je suis venu là pour vous dire
41:41 qu'on n'arrêtera pas parce que là, on ne peut plus demander gentiment.
41:44 C'est nos vies qui sont en jeu, on ne peut plus demander gentiment, monsieur.
41:46 Entendez ça, sinon ça va être terrible ce qui nous passe.
41:49 Tous les rapports scientifiques vous le disent. Pourquoi vous ne les écoutez pas ?
41:52 Pourquoi ? Pourquoi ? Regardez ça.
41:55 Vous nous menez dans le gouffre des millions.
41:58 Si jamais vous ne faites rien, il y aura des gens qui iront en prison.
42:02 On ne s'arrêtera pas, il n'y aura rien qui nous arrêtera.
42:04 J'ai fini ce que j'avais à dire. On vous a déjà entendu, monsieur.
42:07 - Vous êtes la démonstration d'une forme de violence civique.
42:11 - Non, non, ce n'est pas une violence civique.
42:14 Vous nous poussez à boue.
42:17 On a déceyé les alertes, la Convention citoyenne pour le climat.
42:20 Vous êtes à l'inégal, monsieur.
42:23 Ce n'est pas un débat.
42:26 Ce n'est pas un débat, monsieur.
42:29 C'est pour vous annoncer qu'on ne se laissera pas faire, on ne peut plus se laisser faire.
42:32 C'est nos vies qui sont en jeu, monsieur.
42:35 C'est nos vies qui sont en jeu.
42:38 C'est la vie de ma petite sœur, c'est la vie de tous les enfants qui sont là.
42:42 Et vous le savez très bien.
42:44 Vous avez les rapports scientifiques sur votre bureau et vous le savez.
42:47 C'est scandaleux.
42:50 Tous les rapports scientifiques vous le disent.
42:53 On vous connaît, vous promets, vous ne les tenez jamais.
42:56 C'est dernière rénovation et on n'arrêtera pas tant que vous n'agirez pas.
42:59 Le premier pas le plus simple c'est la rénovation thermique des bâtiments.
43:02 - Je suis en train de répondre, simplement.
43:05 Vous n'avez pas le courage et la cohérence d'écouter une réponse, monsieur.
43:08 - Jérôme Béglé, vous parliez en même temps que cet homme parlait.
43:11 - La phrase la plus importante, c'est que ce n'est pas un débat.
43:14 S'il a tout dit, c'est-à-dire qu'il ne veut pas entendre des arguments
43:17 ou discuter avec qui que ce soit, il assène une vérité,
43:20 qui est une vérité incontestable, qui est sa vérité.
43:23 Et tous ceux qui ne sont pas d'accord avec lui sont des gens qu'il faut écarter.
43:26 C'est quand même les prémices d'une dictature.
43:29 Excusez-moi, mais je dis des choses...
43:32 Et on voit là, le monsieur il radote, il enfile des phrases et des perles.
43:35 Et à partout du moment où le président ne lui dit pas "oui, vous avez raison",
43:39 on part dans des délires.
43:42 - Je trouve que c'est une sorte de stratégie.
43:45 - Non, mais il y a bien plus grave. Jérôme a raison, mais il y a bien plus grave.
43:49 C'est qu'il y a un type, un olibrius, qui notamment par narcissisme,
43:52 il a ses minutes paroliennes devant tout le monde,
43:55 parle et dit n'importe quoi.
43:58 Et le président, malgré la hauteur de sa fonction, lui mendie le débat.
44:02 Il voudrait parler avec lui.
44:05 Pardon, mais ça, ça me stupéfie encore plus.
44:08 - Pourquoi ne s'est-il pas tourné ? Pourquoi n'est-il pas parti ?
44:11 - Exactement. Je vais vous dire que vous oubliez une dimension,
44:14 mais si on peut me tromper, la forme d'intervention est bien sûr contestable,
44:18 je pense qu'elle n'apporte rien, ce n'est faire du clic.
44:21 Mais vous oubliez une dimension.
44:24 Le président Macron, lui, a une toute autre méthode.
44:27 Il fait croire qu'il y a le débat avec la Convention citoyenne,
44:30 et après, tout au panier. Donc c'est une forme aussi...
44:33 - Tu pousses un peu. - Eh non ! Dis-moi la mesure qui est restée.
44:36 - Moi je suis d'accord. - Mais on n'arrête pas de prendre des mesures sans cesse,
44:39 pour doper le... - Je ne suis pas de cette culture politique.
44:44 - Il reste une minute. - La force de dire qu'on va débattre,
44:47 après, on ne compte de rien, ça abîme aussi la démocratie.
44:50 - C'est fini, malheureusement. Et l'ami...
44:53 Ben Kemoun. C'était bien, les Césars.
44:56 - Vous avez aimé ? - Vraiment. Non seulement j'ai aimé,
44:59 mais j'ai beaucoup aimé... - Brad ?
45:02 - Non, j'ai beaucoup aimé le discours de Djamel, sur le cinéma.
45:05 Je trouve qu'il y a, pendant 13 minutes, de parler comme ça,
45:08 à une salle qui ne doit pas être facile, l'intelligence qu'il a,
45:12 le charisme qu'il a, de tenir une salle, la drôlerie qui est la sienne.
45:17 Il faut être d'abord un très grand pro, il faut être solide,
45:22 pour aller devant une assemblée comme celle-là,
45:24 d'être aussi efficace pendant 13 minutes, sur le fond comme sur la forme.
45:28 Franchement, il m'a bluffé par la qualité du discours
45:32 qu'il avait écrit lui-même, d'ailleurs.
45:35 C'était vraiment très intelligent, très fort,
45:37 et je me dis que ce n'est pas facile.
45:39 Pas facile de parler à une salle comme ça.
45:41 Pour le reste, c'était une belle soirée.
45:43 - Monsieur Pitt était là ! - Comment ?
45:46 - Vous avez recommandé... - La nuit du 12 a été bien.
45:49 - Avec un fond plein. - Et j'ai trouvé que l'assemblée
45:52 avait été gentille, avec Mme la ministre de la Culture,
45:55 à juste titre d'ailleurs, puisque...
45:57 - Vous attendiez à quoi ? Qu'ils l'appendent ?
45:59 - Non, non, pas du tout. - Alors, on reprend.
46:01 - S'il vous plaît, ne dites pas ça.
46:03 - Non, je trouvais que c'était courtois,
46:06 que c'était une soirée de courtoisie républicaine,
46:09 et au contraire, je trouvais que c'était très intelligent
46:12 de la part de tout le monde. Voilà.
46:14 - Et M. Pitt était là, et ça, c'était formidable.
46:16 - M. Pic ? - M. Pitt.
46:17 - Ah, Brad Pitt ? - Oui.
46:19 - Les gens reviennent. - Ça a traversé la vie
46:23 avec la gueule de Brad Pitt, ça, c'est quand même...
46:25 - Vous vous rendez compte qu'il a 6 ans de plus que moi ?
46:27 - Il a l'âge de Jean Castex, je vous le rappelle.
46:29 - Mais vous, en même temps... - Non, mais c'est bon, allez hop, rendez-vous.
46:32 - Ben, Brad Pitt, Jeanne ? - Il faut les deux.
46:36 - C'est difficile. - Merci, Mme.
46:38 - Non. - C'est difficile de pas aimer.
46:40 - Voilà, quel visage. - Je me souvenais qu'il a l'âge
46:43 de Jean Castex. - Oui, je ne sais pas pourquoi
46:46 vous dites ça, c'est pas gentil pour Jean Castex,
46:48 qui n'a rien demandé, qui est tout tranquille.
46:50 - Qui n'est pas mal non plus, en train de nous écouter,
46:52 et qui prend un plomb, comme ça. - Il essaie de rétablir
46:54 la petite part de la RATP. - Franchement, alors.
46:56 - C'est pas vrai. - Mais vous êtes méchants,
46:58 vous, vraiment. - Il a son petit Jean aussi.
47:00 - Mais j'en suis persuadé. - Alors, bon.
47:02 - Votre programme, ça sera... - Ça va être tout à l'heure.
47:05 - De nous revoir. C'est le meilleur de l'info,
47:08 nous sommes d'accord. Kylian Salé était avec nous,
47:11 et je le salue. Virginie Leblond-Tayeb était donc
47:14 à la réalisation, Dominique Rémond était à la vision,
47:16 Philippe Hébastien était au son. Merci à Thomas Saint-Jean,
47:19 toutes les émissions sont à retrouver, bien sûr,
47:21 sur cnews.fr, et donc Benjamin Nau, qui a une passion
47:24 nouvelle pour cette belle ville de Lille,
47:26 qui est revenu avec plein de cartes postales,
47:28 il a pris plein de photos dans la ville,
47:30 guide touristique à Lille. Il hésite.
47:33 - Merci, monsieur Balkany, vous étiez...
47:35 - Ah, j'étais très heureux de revenir vous voir.
47:37 - Vous étiez tel qu'en vous-même.
47:40 Ah, j'ai oublié de donner quand même une information
47:42 qui sera développée ces prochaines heures.
47:44 Le joueur du PSG, Achraf Hakimi,
47:46 visé par une enquête pour viol.
47:49 C'est le parquet de Nanterre qui a ouvert lundi
47:51 une enquête pour viol visant le défenseur marocain
47:53 du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi,
47:55 demi-finaliste quand même de la Coupe du Monde
47:57 et joueur du Paris Saint-Germain.
47:59 Donc l'enquête a été confiée à la Sûreté territoriale.
48:01 Merci à vous.
48:03 - Merci à vous de m'avoir invité.
48:05 - Je vous en prie.
48:07 Et au-delà, bien sûr, de l'aspect judiciaire,
48:10 on peut effectivement avoir éprouvé
48:14 la compassion pour votre épouse, Isabelle Balkany.
48:17 - Je vous en remercie.
48:19 - Elle a traversé une période, comme vous l'avez dit,
48:21 très difficile sur le plan médical,
48:23 et lui souhaiter, bien évidemment,
48:25 toutes les possibilités de guérison
48:29 dans ces combats qui sont rudes et durs.
48:32 - Merci mille fois.
48:34 - Et on l'embrasse.
48:36 - Merci.
48:38 - M. Benkemoun, dans une seconde.
48:40 [SILENCE]