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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00 - Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:05 L'intolérance et la bêtise gagnent chaque jour un peu de terrain.
00:10 La radicalité aussi.
00:11 Nous allons peut-être tous finir dans un hôpital psychiatrique.
00:15 Véronique Jacquet, Gérard Leclerc, Louis Deragonnel et Gilles William Goldenel
00:20 sont avec nous. Pourquoi je vous parle de ça ?
00:22 J'ai trois séquences aujourd'hui qui montrent cette forme.
00:26 Certains diront bêtise, d'autres d'intolérance.
00:29 La première, c'est le débat qui a eu lieu hier sur BFM,
00:33 sur la réforme des retraites.
00:34 Et sur le plateau était réuni le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran,
00:37 Jordan Bardella et Mathilde Panot.
00:40 Et Mathilde Panot, de la France Insoumise, a refusé de serrer la main de Jordan Bardella.
00:47 A refusé de lui serrer la main.
00:49 On voulait vous montrer cette image que vous avez peut-être vu sur les réseaux sociaux.
00:54 Et ensuite, Jordan Bardella, avec un certain courage d'ailleurs,
00:57 en plateau l'a prise à témoin parce que c'était en dehors de l'antenne.
01:00 Donc les gens n'étaient pas au courant de ça.
01:02 Et il lui a dit "vous avez refusé, madame, de me serrer la main".
01:06 Écoutez la réponse de Mathilde Panot.
01:08 Vous avez refusé de serrer la main de Jordan Bardella.
01:12 Pourquoi ?
01:13 Parce que je considère que le Rassemblement national ne sera jamais imparti comme les autres.
01:18 Vous avez serré la main de M. Véran ?
01:21 Non.
01:22 Ah d'accord. Donc vous serrez la main à personne.
01:24 Non, je dis bonjour. Je vous ai dit bonjour aussi.
01:27 D'accord. Pour rassembler une majorité de Français, ça va être très compliqué.
01:29 Donc elle dit bonjour.
01:31 Alors elle commence par dire, c'est très cohérent ce qu'elle dit, madame Panot,
01:34 elle commence par dire que j'ai refusé de serrer la main
01:37 parce que le Rassemblement national ne sera jamais imparti comme les autres.
01:41 Ensuite, elle dit qu'elle ne dit pas bonjour à M. Véran,
01:44 qu'elle lui serre pas la main, mais qu'elle lui dit quand même bonjour.
01:46 Qu'est-ce qu'on doit dire ? C'est de la radicalité, c'est de l'intolérance.
01:53 C'est de la grosse bêtise.
01:55 C'est un manque d'intelligence absolue.
01:57 C'est d'abord et avant tout stupide.
02:00 Et ensuite, effectivement, de la radicalité, de l'intolérance.
02:02 Vous l'avez dit.
02:03 Mais ce qui est assez grave pour madame Panot aussi,
02:06 c'est qu'elle oublie qu'une partie de ses électeurs
02:08 vote Rassemblement national à certaines élections
02:11 et que sur certaines parties de l'électorat, il y a des vases communiquants.
02:14 Non, mais il faudra voir comment c'est jugé par les électeurs.
02:17 C'est toujours la même chose.
02:19 Non, même au-delà de ça, je suis d'accord avec tout ce qui a été dit.
02:23 Qu'on le veuille ou non, le Parti, le Rassemblement national
02:26 est un parti admis, un parti qui s'inscrit dans la République.
02:32 Et ces membres, dont Jordan Bardella et plus de 80 députés
02:37 à l'Assemblée, ont été élus par le peuple français.
02:41 Donc, ce sont des représentants du peuple français.
02:43 Et donc, refuser de serrer la main, d'ailleurs, à qui que ce soit,
02:48 objectivement, je me vois, il n'y a pas beaucoup de gens qui...
02:51 Mais en plus, quand ce sont des élus, quand ce sont des élus du peuple,
02:55 voilà, c'est absurde.
02:57 Et pour le coup, je sais même anti-républicain.
02:59 Moi, je crois qu'il y a un vrai problème de fond
03:03 par rapport à l'extrême gauche.
03:06 Cette extrême gauche, c'est cette extrême gauche qui refuse de serrer la main aux autres.
03:10 Moi, je pense qu'on n'est pas assez radicaux avec la radicalité.
03:14 Je pense que M.
03:17 Bardella ou les gens du Rassemblement national
03:19 sont trop gentils avec l'extrême gauche.
03:22 Je pense que depuis l'histoire...
03:24 - C'est qui devrait partir ?
03:25 - Oui, mais par exemple...
03:26 - Et le diffuseur ?
03:28 - Si je peux aller jusqu'au bout, un tout petit peu de réflexion.
03:30 - Ah ben, c'est vraiment...
03:32 - Ça fait encore une douze secondes.
03:33 Je dis simplement qu'à partir de l'histoire du match de football,
03:36 les gens du Rassemblement national auraient été bien inspirés
03:41 de refuser la main des gens de l'extrême gauche.
03:45 Je pense que vraiment, il y a un vrai problème de fond.
03:48 - Vous pouvez refuser la main, c'est-à-dire refuser aussi de leur serrer la main ?
03:51 - Je vais bien sûr...
03:51 - C'est-à-dire faire la même chose.
03:52 - Mais c'est la moindre des choses.
03:54 - Non, on s'honore.
03:57 - On s'honore de ce que les autres font de médias.
04:01 - Non, non, je ne vous ai pas compris.
04:02 Si M.
04:03 Leclerc, demain, refuse ma main,
04:06 vous ne croyez pas que je vais lui tendre la prochaine fois ?
04:08 C'est ce qu'il aurait dû faire.
04:10 C'est tout.
04:11 - On a une différence là-dessus.
04:12 Je ne suis pas très Golden Attalé là-dessus.
04:13 - Ça s'appelle la réciprocité.
04:14 - Et le diffuseur, qu'est-ce qu'il doit dire ?
04:16 Le diffuseur, si par exemple, sur un plateau,
04:19 deux élus républicains ne souhaitent pas se serrer la main,
04:22 le diffuseur doit leur dire "Vous serrez la main ou on ne diffuse pas ?"
04:25 Il doit s'en mêler ou pas ?
04:27 - Enfin, il doit le faire remarquer.
04:29 Je pense qu'il doit le faire remarquer,
04:31 puisque lui a considéré que ces gens-là étaient invitables,
04:34 tous autant qu'ils sont.
04:36 Le diffuseur a, me semble-t-il,
04:39 l'obligation morale de le faire remarquer.
04:41 - Si c'était dans un sens, peut-être qu'on le ferait remarquer,
04:44 mais quand c'est dans l'autre sens, on le fait peut-être pas remarquer.
04:46 - J'ai la faiblesse, malheureusement, de le penser.
04:48 Mais je voudrais encore un mot sur l'extrême gauche.
04:53 J'ai tweeté, je renvoie ceux qui me regardent à ce tweet,
04:57 j'ai tweeté un tweet de M. Louis Boyard.
04:59 Ça vous dit quelque chose, M. Louis Boyard ?
05:01 - Bien sûr, on l'a, cet archive-là.
05:03 - Non mais, ce que j'ai tweeté ?
05:05 - Non, mais lorsqu'il avait refusé de serrer la main à l'Assemblée nationale.
05:08 - Ah non, mais c'est pas ça, c'est un tweet où il dit...
05:10 - Là, regardez, par exemple, il ne serre pas la main
05:12 au moment de Philippe Ballard, il lui a refusé la main.
05:16 - Parce que, oui, voilà une haute conscience morale
05:19 qui refuse de serrer la main des gens.
05:21 C'est quelqu'un qui tweet, "Ne me parlez pas d'Israël,
05:24 je suis en France pour défendre les musulmans,
05:27 que vous le vouliez, l'Union, Israël a volé la Palestine."
05:33 Moi, je dis que quelqu'un qui accepte,
05:35 un parti qui accepte un discours pareil en France,
05:39 est un discours, à mon avis, est un parti
05:42 auquel je n'ai pas envie de serrer la main aux démons.
05:45 - C'est un comportement complètement antidémocratique,
05:49 de toute façon, c'est une grande bêtise,
05:51 13 millions de Français délecteurs ont voté
05:54 pour le Rassemblement national au deuxième tour de la présidentielle,
05:57 donc ce que dit Mathilde Panot ne tient pas la route.
05:59 Et puis, une chose, cela dit, ce comportement, ce n'est pas nouveau,
06:02 parce que quand Marion Maréchal était à l'Assemblée
06:05 et qu'elle était députée, bien des députés ont refusé
06:07 à l'époque de lui serrer la main et elle se sentait bien seule.
06:10 - Mais il y a un but, le but c'est de considérer
06:13 les gens du Rassemblement national comme des pestiférés.
06:17 - Alors quand je dis que l'intolérance gagne chaque jour
06:19 un peu de terrain, la radicalité, la bêtise,
06:21 c'est intéressant, C News a organisé une campagne de publicité,
06:25 "La liberté d'expression n'a jamais fait autant parler".
06:29 C News qui est aujourd'hui la deuxième chaîne d'information
06:32 et qui sur bien des tranches, comme on dit, est souvent leader.
06:36 Eh bien, figurez-vous que les journaux "Le Monde" et "Libération"
06:40 ont tous deux refusé une publicité de cette chaîne d'information,
06:44 de notre chaîne d'information C News, sur la liberté d'expression.
06:47 Ils ne la diffusent pas.
06:49 Et là aussi, je souligne une période d'intolérance et de radicalité.
06:54 Et je fais un parallèle entre cette poignée de main qui est non serrée
06:59 et ce que fait "Le Monde" et "Libération", parce que c'est l'époque.
07:03 C'est l'époque. C'est intéressant de voir comment C News,
07:06 qui est donc une chaîne d'information, est perçue par des confrères,
07:10 parce que "Le Monde" et "Libération" ce sont des confrères.
07:13 Nous avons parfois grandi dans les mêmes écoles, nous nous connaissons.
07:16 Mais cette liberté d'expression qui est la nôtre ici vient heurter
07:20 manifestement la doxane du "Monde" et de "Libération"
07:24 qui avait peut-être une sorte de monopole de la parole depuis des années
07:28 et qui n'entendent pas qu'on ne rapporte pas la bonne parole qui était la leur.
07:34 C'est intéressant, je trouve.
07:36 - Votre parallélisme est de bonne alloi. Vous avez raison.
07:40 C'est aussi une grande preuve d'intolérance.
07:45 En vérité, au fond d'eux, ils ne supportent pas que ce monopole
07:53 Paul ait été brisé. Ils avaient le monopole complet de la décérébration des esprits.
07:59 Ils ne l'ont plus.
08:01 - Je ne dirai pas ce que vous dites.
08:04 - Non, mais je le dis.
08:06 - Non seulement je le dis.
08:08 - Ils défendent leurs idées, il y a une propagande.
08:10 - Non, mais il y a une chose, c'est qu'il y a une dérive.
08:12 - Moi j'invite tout le monde autour de la table.
08:14 - Non, mais il y a une dérive.
08:16 - Mais eux, ils n'invitent pas tout le monde.
08:18 - Ce que j'essaye de vous dire, c'est qu'il y a une dérive de l'extrême-gauche
08:21 et du journal Le Monde en particulier, qui finalement prend les patins
08:24 d'un mouvement d'extrême-gauche qui s'appelle les Sleeping Giants,
08:28 les géants endormis, qui est un mouvement d'extrême-gauche qui vient d'Amérique
08:32 et qui tente de boycotter, d'influencer les annonceurs.
08:35 Voilà la réalité.
08:36 - Ce qui est comique, c'est que c'est pris pour de la provocation finalement.
08:39 Ça devient tragiquomique.
08:41 Mais souvenez-vous, le service public avait quand même censuré
08:44 des pubs pour les chrétiens d'Orient, deux fois de plus.
08:48 - La RATP.
08:50 - Et à Noël d'abord.
08:52 - Gérard, vous n'aimez pas juger ses confrères ?
08:54 - Là aussi, c'est la laïcité à double tranchant.
08:56 - Gérard n'aime pas juger ses confrères.
08:58 Gérard n'aime pas juger ses confrères.
09:00 Gérard a une attitude toujours dans la vie qui est intéressante,
09:04 ça s'appelle ponce-pilates.
09:06 Et on sait dans ce cas-là ce qu'il en est advenu pour ce pauvre Christ.
09:09 - Pas du tout, vous m'avez posé la question sur Panot,
09:12 j'ai répondu, je crois, clairement, sur le média.
09:15 - Il n'y a pas de corporel, ça ne fait pas que le média ne fait pas.
09:18 - Je ne considère pas le monde comme un journal d'extrême-gauche.
09:21 - Ce qui est dingue, c'est que...
09:23 - Moi, je n'ai pas dit ça non plus, je l'ai dit comme un journal manifeste.
09:26 - Mon voisin l'a dit.
09:28 - Mais je ne sais pas si le monde, comment dire,
09:31 je ne considère pas le monde comme un journal d'extrême-gauche,
09:33 mais je pense que le monde me considère, je ne vais parler que de moi,
09:36 tout simplement, comme un journaliste d'extrême-droite.
09:38 Mais ça, j'en suis convaincu,
09:40 parce qu'à partir du moment où tu n'es pas du bras gauche,
09:43 pour eux, tu es d'extrême-droite.
09:45 - Eh bien, vous tombez dans le piège.
09:47 - Eh bien, vous tombez dans le piège.
09:49 Le monde, ça ne gêne pas le monde de vous considérer comme d'extrême-droite,
09:53 mais vous, vous continuez à traiter le monde avec des pincettes qui sont...
09:57 - Non, je n'ai aucune pincette avec...
09:59 - Il y a une dérive de ce journal.
10:01 - Oui, vous avez raison.
10:03 - Je ne vois pas pourquoi vous traitez le monde différemment qu'il vous...
10:06 C'est en raison, mais ce que je veux dire, c'est l'histoire de Barbiella.
10:09 - Vous n'allez pas parler tous les deux en même temps,
10:11 parce que vous vous parlez tout seul.
10:13 - Mais vous tombez dans le piège.
10:15 - Ne vous énervez pas.
10:17 - Soyez radicaux avec la radicalité.
10:21 Écoutez-moi.
10:23 J'ai parlé, je me tais.
10:25 - Justement, le fait d'en parler, déjà, c'est...
10:27 - Mais j'en parle.
10:29 - Ah oui, c'est bien, je vous remercie.
10:31 - Mais ça, vous avez raison.
10:33 - Mais je les connais, je sais.
10:35 Ils s'endorment le soir avec un portrait d'Edouid Plenel au-dessus de leur lit.
10:37 - Voilà, il est revenu. Plenel est revenu au monde.
10:39 - Voilà, c'est ce que je veux dire. C'est leur lieu.
10:41 C'est ce journalisme-là qui les intéresse.
10:44 Bon. Et alors la troisième chose du jour,
10:46 parce que c'est vraiment très intéressant.
10:48 Trois événements, comme ça, qui montrent l'état du pays.
10:52 "Vaincre ou mourir", "Le puits du fou".
10:54 Ce matin, on était avec Nicolas De Villiers.
10:56 Bon. "Vaincre ou mourir", c'est un film d'1h55
11:00 qui retrace le combat de François-Athanase Charette
11:04 de la Côte-Ride, il charette,
11:06 qui était un général royaliste.
11:09 Bon. C'est vrai que la Vendée a été fortement attaquée en 1793
11:14 par la République, par les généraux républicains,
11:17 les nommés Wiessermann, et qu'il y a eu des massacres en Vendée.
11:21 Bon. On peut parler de génocide ?
11:23 - Non. - Ah oui, on n'en met plus de 20 pour toi.
11:26 - C'est quoi le génocide ? - Bien sûr que non.
11:28 - Dites-moi ce que c'est un génocide, la définition.
11:30 - Vous pouvez dire qu'il y a eu des crimes de guerre.
11:32 Un génocide, c'est justement quelque chose qui est très particulier.
11:36 Il y a eu peu de génocides, heureusement.
11:38 - Qu'est-ce que c'est un génocide ?
11:40 - Un génocide, c'est quand il y a une volonté de massacrer toute une population
11:44 en raison de ce cas. - Mais ce n'est pas vrai !
11:46 - C'est destruction méthodique d'un groupe humain.
11:49 - C'est un vrai semblable. - Mais ce n'est pas vrai.
11:51 - Wiessermann, il le dit. - Puisque en Vendée,
11:53 - Mais c'est la doctrine. - Mais il le dit.
11:55 - Mais il le dit, c'est la doctrine. - Puisque en Vendée, vous avez une partie de la Vendée
11:58 qui d'ailleurs, en parenthèse, les guerres de Vendée se situent pas seulement en Vendée,
12:03 vous avez une bonne partie de la Vendée qui était républicaine.
12:06 Donc vous ne pouvez pas dire qu'ils ont voulu massacrer tous les Vendéens.
12:09 C'est absurde. - Les républicains ont été massacrés.
12:11 - Il y a eu une répression. - C'est un vrai semblable.
12:13 - Il y a eu une répression violente, il y a eu des crimes de guerre qui ont été commis.
12:17 - Massif. - Voilà.
12:19 - Bon, pardon. Alors, avant de vous donner la parole, il faut quand même que les gens comprennent
12:23 de quoi on parle, parce qu'ils ne savent pas de quoi on parle.
12:25 - Mais là, on parlait de quelque chose d'extrême précis.
12:27 - Non, parce qu'on parle du film d'abord, de Nicolas Devilliers, qui était là ce matin.
12:31 Donc, il est venu présenter son film. Qu'est-ce qui nous intéresse là-dedans ?
12:36 Je ne vais pas refaire le débat sur la Vendée.
12:38 - Ah ben, on n'est pas obligé de dire un petit mot. - Non.
12:40 - Ce qui m'intéresse, c'est que M. Nicolas Devilliers est invité nulle part, nulle part...
12:46 - Sur Europe en Décis, quand même.
12:48 - Oui, qu'il n'ira ni sur France Inter, ni sous service public,
12:52 ni dans aucune émission de service public,
12:54 qu'il y a eu effectivement libération après le parc, le film,
12:59 le puits du foudre, du fourbe, pardon.
13:03 Avec... Vous me direz que libération est lue par pas grand monde,
13:07 mais dans le métier, si j'ose dire, c'est très représentatif de la pensée des journalistes.
13:13 Et que jamais, c'est le mot d'un attaché de presse du film,
13:19 qui disait qu'il a rarement vu une omerta comme cela sur un film.
13:22 C'est-à-dire qu'on n'en parle pas.
13:24 Et les journalistes n'ont pas besoin de se parler des rédactions les unes à l'autre.
13:27 Nicolas De Villieu, Puits du Fou, on n'en parle pas.
13:30 Ou on démonte le film, etc.
13:33 Sur une réalité, il y a eu 200 000 Vendéens qui ont été tués.
13:36 On peut appeler ça génocide, tout ce que vous voulez,
13:38 mais à priori, la définition de génocide, je l'allue,
13:42 parce que c'est quand même intéressant,
13:44 la définition de génocide, "destruction méthodique d'un groupe humain".
13:48 - Et c'est ce que les troupes républicaines faisaient à l'époque.
13:50 - Associez-lui des bâches pour intervenir ?
13:51 - Oui. - Bien.
13:52 D'abord, vous avez raison d'associer dans votre réprobation
13:57 de l'intolérance générale la manière dont on traite ce film.
14:01 La manière dont on traite ce film ne peut évidemment pas être découplée
14:05 de la manière dont on traite, je dis bien, le génocide vendéen.
14:10 J'ai préfacé le livre de Rénald Seyché,
14:13 qui parle de ce qu'il connaît sur le génocide vendéen,
14:16 mais ce qui est extraordinaire, c'est que les gens de gauche
14:18 veulent bien parler, par exemple, d'un génocide à Sarajevo.
14:21 Mais il n'est pas question de parler d'un génocide vendéen,
14:24 vous pouvez toujours dire non, car l'auteur des "Noyades de Nantes" disait
14:29 qu'il faut éradiquer la Vendée, la femme et les enfants compris.
14:34 Et Gratus-Bapeuf, qui n'était pas un tendre,
14:37 était contre justement la manière dont on traitait le peuple vendéen.
14:40 Mais là, c'est une insulte complète à la République.
14:44 Vous avez encore des types d'extrême-gauche
14:46 qui ne supportent pas que des types comme moi
14:48 pensent que le 21 janvier, je pense quand même qu'on n'aurait pas dû décapiter Louis XVI.
14:54 Mais les gens qui sont opposés à la peine de mort,
14:58 contre les criminels, contre les terroristes,
15:00 ils ne comprennent pas que je ne sois pas content
15:02 qu'on ait décapité le roi.
15:04 Mais oui, mais il a raison.
15:06 Mais oui, mais oui.
15:08 Gilles William a raison, parce que ce qui est insupportable
15:11 pour certaines personnes, il y a deux choses.
15:13 C'est qu'une société de production qui fait des spectacles,
15:17 qui cartonne, le Puy du Fou, c'est quand même, je crois,
15:20 le premier site culturel visité en France.
15:22 Ça, déjà, c'est insupportable, mais c'est la réalité.
15:25 Un exemple pour le monde.
15:26 Exactement.
15:27 Mais c'est le roman de la Fédération et les gens ne veulent pas le croire.
15:30 En plus, sur le tabou absolu, c'est la première fois dans l'histoire, je crois,
15:33 qu'un film, une production télévisée, est produite justement pour expliquer,
15:38 donner un autre son de cloche par rapport à ce qu'on a toujours appris sur la doxa
15:43 et avec ce mythe selon lequel la République…
15:45 Non, on ne l'apprenait pas.
15:47 Les massacres en Vendée, le génocide vendéen.
15:49 Moi, on ne me l'a pas beaucoup appris.
15:51 Je l'ai appris par des livres tout seul.
15:53 Non, mais on l'apprenait parce que vous êtes passé plus tard à l'école.
15:56 Dans les années 70, alors il se trouve que je suis plutôt…
15:59 Moi, c'était le tabou absolu.
16:01 Les profs nous disaient qu'effectivement, les Vendéens avaient été massacrés
16:05 par la République en 93.
16:06 C'est la terreur.
16:07 Wieserman, d'ailleurs, ne s'en est jamais qu'à cacher.
16:09 Oui, mais il s'en est jamais qu'à cacher.
16:11 Il a terminé sur l'échafaud, exactement.
16:13 Oui, mais simplement une chose, ce qui est juste une chose,
16:15 ce qui est insupportable aussi pour ces personnes,
16:17 c'est que la République a fait quelque chose de mal.
16:21 Et en fait, ça casse un peu le mythe de la République
16:24 qui est juste une religion de paix et d'amour.
16:26 Elle a fait des choses qui étaient terribles.
16:28 Ça s'est terminé dans le sang.
16:30 Et les royalistes, les catholiques étaient victimes.
16:32 Et c'est vrai, je trouve que ça lève le voile sur une partie de l'histoire
16:36 qui était occultée au nom du récit national pour essayer d'expliquer
16:39 que la République n'apportait que du bien.
16:42 Mais ce n'est pas le cas.
16:44 Deux choses, par contre, qui sont insupportables,
16:46 c'est que Nicolas Duvillier dit que c'est son premier film
16:49 mais que ce n'est pas le dernier.
16:50 Et qu'il y a la volonté d'une contre-attaque culturelle,
16:54 enfin de briser une hégémonie de gauche culturelle.
16:57 Donc évidemment, ça énerve certains, que ce soit au monde,
17:00 que ce soit sur le service public ou ailleurs,
17:02 que ce soit dans le milieu du cinéma,
17:04 qui est quand même à 95% à gauche.
17:06 Voilà, donc disons les choses, c'est un film de droite
17:08 qui vante en plus des héros catholiques, vendéens,
17:12 et être catholique et être héroïque, c'est encore un gros mot.
17:16 On est sur les restes de la Révolution française.
17:19 Les républicains d'aujourd'hui sont des enfants de la Révolution française
17:22 qui étaient farouchement anti-catholiques.
17:25 Le laïcisme issu de la Révolution française est avant tout anti-catholique.
17:30 Et on le voit encore aujourd'hui quand on essaye de détruire des crèches
17:33 ou de détruire des statues.
17:34 On est encore dans cette post-Révolution française.
17:37 C'est intéressant.
17:38 On peut peut-être l'écouter d'ailleurs, parce qu'on ne l'a pas écouté,
17:40 Nicolas Devilliers, il était avec nous ce matin.
17:42 Après, je donne la parole à Gérard Leclerc.
17:45 Vous savez, c'est un journal qui a quelques milliers d'abonnés.
17:49 Donc c'est normal de s'accrocher à un succès,
17:51 c'est une bonne stratégie, le succès du plus du fou,
17:53 pour essayer de vendre du papier.
17:54 D'ailleurs, je sais qu'ils ont beaucoup bien vendu hier.
17:56 C'est une excellente stratégie de l'UB.
17:58 Les gens qui écrivent ces articles,
17:59 mais c'est un groupuscule journalistique, ils sont très peu nombreux.
18:02 C'est des gens pour qui la Révolution ne semble pas terminée.
18:04 Mais c'était il y a 230 ans.
18:05 Il faut qu'on fasse la paix avec notre histoire.
18:07 On raconte une épopée française.
18:09 Et quand Besson fait un film sur Jeanne d'Arc,
18:11 personne ne lui dit "Ah, vous êtes un réaliste,
18:13 parce que Jeanne d'Arc a remis le roi sur le trône".
18:14 C'est ridicule.
18:15 On peut raconter...
18:16 - Mais vous vous appelez Devilliers.
18:17 - Je m'appelle Devilliers.
18:18 - Vous vous appelez Devilliers.
18:19 - Moi, je chante la Marseillaise, j'embrasse le drapeau tricolore.
18:21 Et c'est ça la France.
18:22 On peut aimer Charrette et aimer Clémenceau.
18:24 Alors, moi, je vais vous dire, les producteurs, les distributeurs,
18:26 tous les gens que j'ai rencontrés dans le cinéma français,
18:28 nous ont accueillis de façon très bienveillante.
18:30 Il ne faut pas dire ça.
18:31 Et de même, les exploitants de ça, les directeurs de cinéma.
18:33 - Je suis sûr que le public va vous suivre.
18:35 - On est très bien accueillis.
18:37 C'est juste que là, c'est un peu spectaculaire de voir la Une de Libé.
18:41 Alors, on se dit qu'il y a des gens qui critiquent le film.
18:44 Mais en fait, moi, je trouve ça formidable
18:46 que le film suscite au moins un intérêt de la part de gens
18:49 qui pensent qu'on est encore il y a 230 ans.
18:52 - Bon.
18:54 - Il a raison.
18:55 - François Furet et Mona Ozouf, vous ne les contestez pas.
18:59 - Non.
19:00 - Ce sont les deux plus grands historiens de la Révolution
19:02 ont donné raison à Chaumet.
19:03 - Ah non, ce sont les deux plus grands.
19:04 - Il s'agit évidemment d'un génocide au sens strict et juridique du terme,
19:08 d'un crime contre l'humanité.
19:09 Et parler de crime, de guerre est absurde.
19:12 C'est François Furet et Mona Ozouf.
19:14 Et le petit mot que je vous lis, il est signé,
19:16 parce qu'il nous écoute en ce moment, de Luc Ferry.
19:18 - Bravo.
19:21 - Là, ça vous laisse square.
19:23 - Non, non, parce que moi, je ne suis pas de ceux qui mettent Furet.
19:27 Furet a écrit des bouquins formidables.
19:30 Il y en a eu beaucoup, toute l'historiographie française de la Révolution.
19:34 Il y a beaucoup d'autres auteurs.
19:35 Voilà, je ne pense pas que Furet soit...
19:37 - Et Mona Ozouf ?
19:38 - Bon, Mona Ozouf aussi.
19:39 Oui, oui, non, c'est pas le sujet.
19:42 Ce sont des grands historiens, je ne conteste pas.
19:44 Il y en a beaucoup.
19:45 Moi, personnellement, je conteste le terme de génocide.
19:49 Contrairement à ce que vous dites, je pense...
19:51 - Pour des raisons idéologiques.
19:52 - Non, je pense, par exemple, qu'à Sarajevo, on ne peut pas parler de génocide.
19:56 Contrairement à ce que certains ont dit, et notamment les Ukrainiens,
19:59 je ne pense pas.
20:00 Je pense que les Russes font des atrocités en Ukraine,
20:02 mais ce n'est pas un génocide.
20:04 - Mais restons dans la Vendée.
20:05 - Non, parce qu'on était sur le mot génocide.
20:07 Sur le film, je ne l'ai pas vu.
20:09 En revanche, j'ai vu le spectacle du Puy du Fou,
20:13 qui est un spectacle magnifique.
20:15 Je considère quand même, et je ne suis pas le seul,
20:17 que c'est un spectacle au moment de la guerre de Vendée,
20:20 qui est très orienté.
20:21 - Ce n'est pas ma thèse.
20:22 - On marque une pause, mais c'est intéressant.
20:24 Et le film s'est fait démonter dans toute la presse.
20:26 - Je ne l'ai pas vu.
20:27 - Je n'ai pas vu le film encore.
20:29 - Il est ramas.
20:30 - Il est démonté dans le Parisien.
20:31 - Il est ramas.
20:32 - Non, mais c'est très intéressant, parce qu'en fait,
20:34 les films, aujourd'hui, sont vus et jugés par les journalistes
20:38 avec des critères idéologiques.
20:40 Il faut remplir des cases.
20:42 Donc un film, effectivement, qui parle des catholiques,
20:45 des royalistes de la Vendée...
20:47 - Et victime de la république.
20:49 - C'est tout faux.
20:50 - Il coche les mauvaises.
20:51 La pause, et nous revenons dans une seconde.
20:53 On va en parler.
20:59 C'est intéressant, parce que la Convention a voté
21:01 la destruction de la Vendée.
21:02 - Oui, mais je sais bien.
21:04 - Parce qu'on appelle bien sûr...
21:06 - Non, mais je répète.
21:08 - Est-ce que vous votez...
21:09 - Non, faut pas prendre ça au téléphone.
21:11 - Je vous rappelle, parce que...
21:13 Je veux dire, voilà, je rappelle.
21:16 Elles ont la Convention a voté la destruction de la Vendée.
21:20 - Voilà.
21:21 - Donc après, on peut en parler pendant des heures.
21:23 - Non, mais c'est pas ce qui s'est passé.
21:25 - Non, non.
21:26 Il y a eu des atrocités, notamment commises par les colonnes infernales.
21:30 - Non, mais je vous répète.
21:32 La Convention a voté la destruction...
21:35 - Mais ce n'est pas un génocide, un déstruction.
21:37 - D'accord, mais elle a juste demandé de défruire la Vendée.
21:39 - Oui, mais c'est pas un génocide, non.
21:41 - C'est autre chose.
21:42 - C'est autre chose.
21:43 - Ah bon, mais c'est quoi ?
21:44 - C'est pas ça, la définition du génocide.
21:45 - Non, mais c'est pas ça.
21:46 Tout ça, c'est un débat qui me paraît.
21:47 - Mais si, c'est très intéressant.
21:48 Le génocide, la définition, cher Gérard, c'est la destruction méthodique d'un groupe humain.
21:54 Lorsque la Convention décide la destruction de la Vendée, vous appelez ça comment ?
21:58 - Ce n'est pas un génocide.
22:00 - D'accord, c'est donc pas la destruction méthodique d'un groupe humain.
22:02 - Non, mais destruction, ce n'est déjà pas...
22:04 - Un génocide, c'est...
22:05 - Non, on n'est pas d'accord.
22:06 - ...faire disparaître de la surface de la...
22:08 - Qu'est-ce que vous voulez que je veuille dire ?
22:09 - Non, mais c'est Hitler qui fait un génocide contre les Juifs.
22:11 C'est les Turcs qui font un génocide contre les Arméniens.
22:14 - On ne peut pas dire dans le cadre d'une guerre civile...
22:17 - Ou en Rwanda.
22:18 - En Rwanda, c'est Adrien Spiteri.
22:20 - Ah oui, parce que c'est les Tutsis contre...
22:23 - Adrien !
22:24 - Le chômage a reculé en France en 2022, avec 114 000 inscrits à Pôle emploi en moins au 4e trimestre,
22:32 selon les chiffres du ministère du Travail.
22:34 Le chômage a baissé de 3,6%.
22:37 Il retrouve son niveau le plus faible depuis le 3e trimestre 2011.
22:42 Le président de la Ligue nationale de handball démissionne.
22:45 Bruno Martini est condamné à 12 mois de prison avec sursis et une amende de 2 500 euros.
22:51 Il est jugé coupable de corruption de mineurs et enregistrement d'images pédopornographiques.
22:56 Selon le Parquet de Paris, Bruno Martini accepte la décision.
23:00 Il a été champion du monde avec les Bleus en 1995 et 2001.
23:05 Et puis au moins deux morts et sept blessés dans une attaque au Hokuto ce mercredi en Allemagne.
23:09 Les faits se sont déroulés dans un train régional circulant dans le nord du pays.
23:14 L'auteur présumé a été interpellé.
23:16 Le motif de l'agression n'est pas encore connu.
23:19 Toutes les pistes sont étudiées par la police.
23:22 - On va terminer bien évidemment sur ce sujet.
23:25 Les colonnes infernales de Turo, seraient responsables de près de 160 000 morts.
23:29 Le caractère systématique de ces exactions a littéralement dépeuplé une région déjà pauvre.
23:34 Celle-ci mettra en effet de nombreuses années avant de retrouver un équilibre.
23:39 - Qui dit ça ?
23:41 - Non mais ça c'est factuel.
23:43 - Non mais qui dit ça ?
23:45 - Non mais résumé de qui ?
23:48 - Mais qui dit ça ?
23:50 - Déjà le chiffre 160 000, je le conteste totalement.
23:55 Les colonnes infernales ont été...
23:57 - Les colonnes infernales sont en soi suffisamment épouvantables pour ne pas rajouter des trucs.
24:02 - Vous avez le droit de défendre cette thèse.
24:07 - Mais je ne défend rien du tout.
24:09 Je dis que François Furet et Mona Ouzouf disent de génocide.
24:12 Qu'est-ce que vous voulez que moi, journaliste, je ne conteste pas ce que dit François Furet.
24:17 Qui sont deux académiciens français de très haut vol.
24:21 - Et puis vous avez d'autres historiens.
24:23 - Oui d'accord.
24:25 - Vous avez Albert Mathiez, vous avez Hollard, vous avez...
24:29 - Les quantités, vous avez...
24:31 - Oui mais les deux que je cite sont les deux plus grands sans doute du XXe siècle.
24:34 - Non ce n'est pas vrai.
24:35 - Ou en tout cas...
24:36 - Sur la Révolution non.
24:37 - On ne va pas faire ça.
24:38 - Albert Mathiez est sans doute le plus grand.
24:40 - Modestement, je suis plus modeste que vous, puisque moi je rapporte leurs propos.
24:43 Vous, vous avez un avis, moi je n'en ai pas.
24:45 - Oui parce que j'ai beaucoup travaillé sur la Révolution.
24:47 - Ah bah oui, bien, vous avez bien fait.
24:50 Bon, en tout cas, nous avons terminé ce sujet sur l'intolérance qui gagne du terrain
24:55 avec nos trois sujets que je voulais vous faire, sur lesquels je voulais vous faire réagir.
25:01 Bon, le travail.
25:03 Le travail et le rapport au travail.
25:05 C'est vrai que le Covid a changé beaucoup de choses.
25:07 Selon un sondage IFOP pour la Fondation Jean Jaurès,
25:10 le rapport au travail des Français a changé.
25:12 Évidemment, tu as mis les gens chez eux et tu les as payés.
25:15 Après, ils n'ont plus envie de sortir.
25:17 Ils sont contents, si vous voulez, avec le Covid.
25:20 Ça, il ne fallait pas être grand clair pour...
25:22 Comment ?
25:23 - Vous faites le lien direct avec le Covid.
25:25 C'est une tendance qui a démarré bien avant.
25:27 Et ce n'est pas le Covid qui a changé.
25:30 En ce moment, vous êtes puissant, vous parlez.
25:32 - Non, je n'étais pas d'accord.
25:33 - Je ne peux même pas en placer une.
25:34 - Ah si, c'est pardon.
25:35 - Bon.
25:36 Quelle place le travail occupe-t-il dans votre vie ?
25:38 En dix ans, ça a changé.
25:39 Ce n'est pas une tendance.
25:40 En dix ans, c'est exactement l'inversé.
25:42 Une place très importante en 90.
25:44 60 % des gens, c'était une place très importante.
25:47 Ils ne sont plus que 21 % aujourd'hui.
25:49 Donc, vous voyez, en 30 ans, c'est passé de 60 à 21 %.
25:53 Mais les salariés préfèrent le temps à l'argent.
25:55 Là, en dix ans quasiment, entre 2008 et 2022.
25:58 En 2008, on préfère gagner plus, mais avoir moins de temps libre.
26:03 62 % des gens.
26:05 Et en 2022, on préfère gagner moins, mais avoir plus de temps libre.
26:11 Vous voyez ? C'est l'exact contraire.
26:13 Bon, ben moi, je fais un lien effectivement avec le Covid.
26:15 Maintenant, je peux me tromper.
26:17 Bien évidemment, mais ça a changé des choses.
26:19 - Mais François Mitterrand en 81...
26:21 - Il n'y a pas que ça, vous avez raison.
26:22 - François Mitterrand en 81 avait créé un ministère du temps libre.
26:25 Donc, il donnait déjà le tempo d'un changement civilisationnel.
26:29 C'est-à-dire que oui, maintenant, on est dans une société du temps libre
26:32 et du confort, du cocooning, du repli sur soi, de la maison,
26:36 d'une gestion assez égoïste de sa propre vie et de son rapport au travail.
26:40 Après, il y a un deuxième phénomène qui n'apparaît pas dans vos graphiques,
26:44 c'est qu'on est un pion maintenant dans une entreprise.
26:48 Pour la majorité des Français, le "vive comme tel",
26:51 vous êtes viré plus facilement qu'avant,
26:53 mais il n'y a plus de rapport paternel existe à l'entreprise.
26:56 Si, dans bon nombre d'entreprises, alors ce n'est pas le cas partout.
27:00 - Ce n'est pas les entreprises dans lesquelles je suis passé.
27:02 - Le nombre de gens à 50, 52 ans, 55 ans,
27:05 qui sont foutus à la porte pour embaucher un jeune,
27:07 on en a parlé maintes fois dans des émissions.
27:09 - On ne peut pas généraliser.
27:11 - On ne peut pas généraliser, mais ça a existé.
27:13 Je pense que ça implique aussi une forme de détachement
27:16 par rapport au rapport à l'entreprise.
27:18 Ce n'est pas uniforme, bien entendu, mais ça joue.
27:21 Ce n'est pas les années 40 ou les années 60,
27:23 où le patron était un vrai père et où, effectivement,
27:26 vous rentriez à 18 ans et vous partiez à 65.
27:29 Non mais, figure paternelle.
27:31 Oui, figure paternelle.
27:34 Ça a existé.
27:36 - Je veux bien qu'on revienne en retour.
27:39 J'entends ce que vous dites, mais je ne suis pas sûr que ce soit...
27:43 - Ce qu'il y a surtout, c'est que dans les années 60,
27:45 il y avait beaucoup de gens qui n'avaient pas d'autre choix
27:47 que de travailler parce qu'il n'y avait pas de filet.
27:49 C'était votre journée, ça occupait toute votre vie
27:52 parce qu'il n'y avait pas l'État derrière,
27:54 il n'y avait pas d'assurance, il n'y avait pas des minima sociaux.
27:57 Je pense que la deuxième chose, c'est qu'on a complètement perdu
28:00 la dimension du rôle émancipateur du travail.
28:03 C'est-à-dire que ça permet d'accéder à quelque chose,
28:05 ça permet d'être heureux.
28:06 Il y a des gens qui ont un travail qui est vraiment pénible et horrible,
28:09 mais il n'y a pas que ça dans la vie.
28:11 Et heureusement, si on peut être heureux et si on est épanoui,
28:14 ça existe et c'est tant mieux.
28:16 Et enfin, je pense que la dernière chose, c'est que les 35 heures
28:18 ont complètement cassé l'organisation même psychologique des gens
28:21 dans leur rapport au travail.
28:23 Parce que vous voyez, il y a beaucoup de gens aussi
28:25 qui aujourd'hui organisent leurs fréquences, leurs temps libres
28:28 et adaptent le travail en fonction de ça.
28:30 - Maître Gaudel, vous êtes avocat.
28:32 Vous voyez les jeunes avocats arriver qui ont 25 ans.
28:35 Est-ce qu'on peut être un grand avocat en travaillant 4 heures par jour ?
28:38 - Non.
28:39 - Est-ce qu'on peut être un grand avocat en travaillant 8 heures par jour ?
28:43 - 8 heures, c'est déjà bien.
28:45 - Mais est-ce que vous diriez que dans votre profession...
28:48 - Non, mais moi, je peux vous dire, c'est un témoignage.
28:51 Je peux vous dire que les jeunes avocats que j'embauche
28:56 sont sans doute encore plus bosseurs que la génération d'avant.
29:00 Donc sur ce métier-là, je ne peux pas corroborer à vos sondages.
29:04 Ils sont très bosseurs, les mômes.
29:06 C'est clair.
29:07 Maintenant, tout ce que j'ai entendu est vrai.
29:10 Il y a beaucoup de raisons.
29:12 Il y a aussi le rapport avec le travail physique.
29:15 Il n'y a plus d'ouvriers en France.
29:16 - Mais ce n'est pas ça qui m'intéresse.
29:18 - Ensuite, ce n'est pas forcément négatif, monsieur Proulx.
29:21 Ce n'est pas forcément négatif.
29:23 Le fait que beaucoup de gens considèrent
29:26 que la réussite professionnelle n'est peut-être pas l'alpha et l'oméga
29:31 de la réussite dans sa vie, moi, ça ne me choque pas.
29:33 Ce qui me choque plus, c'est quand j'entends votre Enzo expliquer
29:36 que les gens peuvent bosser...
29:39 - Enzo, c'est le jeune qui était sur la place de la République.
29:42 - Voilà, que les gens peuvent bosser deux heures par jour et ça suffit.
29:44 - Interrogé par l'éclatafrageur.
29:45 - Vous comprenez ce que je veux dire ?
29:47 Que le travail soit nécessaire, ça me passe.
29:51 C'est vraiment une vue d'occidental du XXIe siècle
29:55 de penser que ce n'est pas nécessaire.
29:57 Mais qu'on ne place pas le travail au centre de ses préoccupations,
30:00 moi, ça ne me choque pas.
30:01 - En tout cas, c'est un sondage qui nous a intéressés.
30:05 Je voulais votre avis là-dessus.
30:07 - Je ne vais pas donner le mien.
30:08 - Non, mais donnez-le quand même.
30:11 - Ce qui est incroyable, c'est qu'on est plutôt d'accord sur le constat.
30:15 Simplement, je pense que le Covid a peut-être rajouté un tout petit truc,
30:18 mais que c'est une tendance sur le beaucoup plus long terme.
30:22 - Je suis d'accord.
30:23 - C'est vrai que les jeunes et tous les témoignages vont dans ce sens-là.
30:27 Sauf peut-être chez les avocats, mais je suis un peu surpris.
30:29 C'est-à-dire que de plus en plus, les jeunes,
30:31 leur vie personnelle a une grande importance.
30:34 Et moi, j'ai des amis qui sont des chefs d'entreprise
30:37 qui me disent, mais à un haut niveau,
30:39 quand ils recrutent des ingénieurs, les types commencent à leur dire
30:43 comment ça se passe au niveau des vacances, au niveau des horaires, etc.
30:46 Et clairement, il faut entendre qu'il n'est pas question
30:49 qu'ils sacrifient leur vie personnelle pour leur vie professionnelle.
30:52 - Et vous avez eu le sentiment de sacrifier votre vie personnelle
30:55 quand vous étiez à Europa et que vous aviez 30 ans ?
30:58 - Moi, je ne sais pas, j'adorais ça.
31:00 Et à l'époque, on m'aurait dit, enfin on m'aurait dit,
31:02 on me disait, il faut travailler deux jours de suite, ça ne me gênait pas.
31:07 - Ah non ?
31:08 - Parce que je voulais absolument arriver, parce que j'adorais ce métier.
31:10 - Et oui.
31:11 - Mais bon, d'une part, on a la chance quand même de faire des métiers
31:14 qui sont formidables.
31:15 - Mais vous avez eu le sentiment...
31:16 - Il y a des métiers qui sont beaucoup plus ennuyeux quand même, il faut dire.
31:18 - Vous avez eu le sentiment de sacrifier votre vie personnelle,
31:20 vous avez eu le sentiment de sacrifier votre vie avec vos enfants,
31:22 vous avez eu le sentiment d'avoir raté des choses avec vos enfants.
31:24 - Mais c'est là où la mentalité a changé.
31:26 - Parce que vous avez plus...
31:27 - C'est là où les mentalités ont changé.
31:28 - Vous les avez vues, vos enfants, vous les avez accompagnés,
31:30 puis ils ont été très heureux, puis la famille était heureuse, etc.
31:33 - Oui, mais les mentalités ont changé.
31:35 - Oui, bah, pas en bien.
31:37 - Non mais le rapport au travail...
31:39 - Par rapport à Véronique, il y a quand même, semble-t-il, un problème
31:42 d'ambiance, d'organisation du travail dans les entreprises françaises.
31:46 - C'est-à-dire que beaucoup de salariés ne sont pas heureux.
31:48 - Allez, avançons.
31:49 - Oui, mais bon, ils ne sont pas...
31:50 - Ah bah oui.
31:51 - Oui, sûrement, d'ailleurs, vous avez raison.
31:53 C'est vrai, il faut prendre la souffrance au travail, il faut la prendre.
31:56 Bon, les retraites, évidemment, on va en parler.
31:59 Et ce qui s'est passé aujourd'hui, alors,
32:01 on n'en a pas parlé depuis le début, parce que j'ai l'impression
32:03 qu'on dit tous les soirs la même chose, et on nous le reproche d'ailleurs, parfois.
32:06 Simplement, que s'est-il passé aujourd'hui ?
32:08 Que s'est-il dit de nouveau aujourd'hui ?
32:10 Je vous propose d'écouter, messieurs, Martinez et Berger,
32:13 c'est l'intersyndicale, et qu'est-ce qu'on prépare le 31 janvier ?
32:17 Une grande manif, mais avant, écoutons les leaders syndicaux.
32:21 - Nous avons appelé à multiplier d'ici au 31 janvier,
32:27 date de la prochaine mobilisation, les actions et initiatives
32:31 partout sur le territoire, dans les entreprises et les services,
32:36 dans les lieux d'études, y compris par la grève.
32:40 Notre système de retraite par répartition n'est pas en danger,
32:44 et rien ne justifie une réforme aussi injuste et brutale.
32:49 - On n'est pas encore en vacances, ok ?
32:51 Y'a pas des vacances, les vacances c'est la semaine prochaine.
32:54 Non, non, les vacances c'est à partir du 5 ou 6, je crois, pour les premières zones.
32:58 Donc aujourd'hui y'a une mobilisation le 31.
33:00 Ce qui est important c'est le 31.
33:02 Le 31, il faut qu'un maximum de citoyens, de travailleurs et de travailleuses
33:06 soient mobilisés dans les manifestations partout en France,
33:08 le fasse dans le cadre qui était celui du 19,
33:10 c'est-à-dire de façon revendicative et respectueuse et pacifique.
33:14 Et c'est ça la démocratie, c'est qu'on puisse s'exprimer comme ça.
33:17 Donc la CFDT c'est la voie qu'elle poursuit.
33:19 Le 31 au soir on se regroupera de nouveau en intersyndical
33:22 pour décider ensemble, ensemble, ce qu'on fait.
33:25 - Bon, je fais juste une petite parenthèse,
33:27 parce que les messages sur notre discussion sur la Vendée
33:30 arrivent par milliers quasiment.
33:32 Vous avez...
33:33 - Non, non, il y a beaucoup de gens qui parlent.
33:35 - Vous avez réveillé toute la Vendée.
33:37 Noirmoutier va organiser une manifestation dans quelques minutes,
33:40 après vos propos, contre vous.
33:42 Et mon ami Jean Dallery, qui habite Noirmoutier,
33:44 ce fameux sociétaire de la société française,
33:47 que me dit-il, Jean Dallery ?
33:49 Il me cite la proclamation de la Convention.
33:51 Proclamation de la Convention, vous ne pouvez pas la nier.
33:54 "Soldats de la liberté, il faut que les brigands de la Vendée
33:58 soient exterminés avant la fin du mois d'octobre.
34:01 Le salut de la patrie l'exige,
34:04 l'impatience du peuple français le commande,
34:06 son courage doit l'accomplir."
34:08 - Mais ça, c'est rien par rapport à...
34:10 - Mais il y a eu bien pire.
34:11 - Mais ça, c'est rien.
34:12 - Les déclarations ne font pas un génocide.
34:16 - D'accord.
34:17 - Vous avez rallumé tout Noirmoutier.
34:20 Les gens sortent de leur maison à Noirmoutier en ce moment.
34:24 - Vous allez passer un mauvais moment.
34:26 - Croyez-moi, vous allez passer un mauvais moment.
34:28 Vous allez passer un mauvais moment ce soir à Noirmoutier.
34:31 - Je le sens pas.
34:32 - Je vous dis, franchement...
34:34 Revenons sur ce que disaient M. Martinez et Berger,
34:37 vous avez compris, le 31 janvier.
34:39 Xavier Bertrand dit qu'il faudrait peut-être revoir
34:41 le droit de grève et notamment ce qui se passe par exemple
34:44 en Italie où on ne peut pas faire grève au moment des vacances.
34:47 Voilà une question intéressante.
34:49 Écoutons Xavier Bertrand et vous me dites ce que vous en pensez.
34:51 - De cibler à chaque fois les vacances
34:54 pour bloquer les Français, évidemment que c'est un abus.
34:57 D'ailleurs, nos lois doivent évoluer.
35:00 J'ai porté moi-même à l'époque la loi sur le service minimum
35:03 qui oblige à se déclarer, mais qui fait aussi
35:06 que ceux qui font grève ne sont plus payés aujourd'hui.
35:08 Alors que pendant très longtemps, ça a été le cas.
35:10 - Et qui fait dire à Philippe Martinez que c'est un frein à la grève,
35:12 cette obligation de se déclarer à l'avance.
35:14 - Et il veut que je le plaigne, M. Martinez, peut-être ?
35:16 - Est-ce qu'il faut changer le droit de grève ?
35:20 - Mais évidemment qu'il faut le changer.
35:22 - Beaucoup d'arguments.
35:24 - Il faut lutter contre un mensonge.
35:26 On vous dit que la Constitution considère le droit de grève
35:30 comme sacré. C'est un gros mensonge.
35:33 La Constitution, au contraire, dit que le droit de grève
35:36 est autorisé, mais qu'il faut qu'il soit organisé.
35:39 Il suffit de changer la Constitution et de...
35:42 Pas seulement le préavis. Le préavis, ça ne sert à rien.
35:45 C'est facile d'envoyer un préavis en disant
35:47 "je vais faire grève demain".
35:49 Il faut clairement qu'il y ait un minimum,
35:52 le service minimum dans les services publics
35:56 où justement il y a des monopoles,
35:58 il doit être organisé.
36:00 - Par exemple, c'est quoi ? Vous l'aurez organisé comment ?
36:04 Vous dites "pas de droit de grève" quand il y a des vacances scolaires ?
36:07 - Moi, je réquisitionne.
36:09 - Là, vous ne pouvez pas réquisitionner.
36:11 Techniquement, ce n'est pas possible.
36:13 - On ne peut pas réquisitionner.
36:15 - On peut réquisitionner quand il s'agit de raffinerie
36:18 au nom de la société nationale.
36:20 - En revanche, ce qui me paraît plus simple,
36:22 c'est de dire "le droit de grève en vacances".
36:24 - La vie, c'est compliqué.
36:26 - Réaliser tout le monde, c'est très simple.
36:28 - Il y a deux exemples de pays qui sont tout à fait démocratiques.
36:32 D'une part, c'est l'Italie qui a fixé un certain nombre de week-ends,
36:35 notamment de jours fériés, de vacances, etc.
36:38 où la grève n'est pas interdite.
36:40 - Pas de grève possible à Noël, à Parc, etc.
36:42 - Vous avez même un pays, je crois que c'est l'Autriche,
36:45 où dans les monopoles, dans les entreprises qui ont un monopole,
36:48 la grève est interdite.
36:50 - Oui, parce que le droit de grève fait concurrence
36:53 à la liberté d'aller et venir pour l'usager.
36:55 - Voilà.
36:56 - On dit que les deux peuvent cohabiter ensemble.
36:59 - Ceux qui sont responsables, c'est les Français.
37:01 - En France, il n'y a que le droit de grève.
37:03 - Les Français sont responsables d'accepter cette situation
37:05 de manière moutonnière.
37:07 - Ou alors ils la subissent.
37:09 - Pierre Louisbras, c'est dommage parce que toutes les rédactions l'invitent,
37:13 mais il ne veut pas parler.
37:15 - Qui est Pierre Louisbras ? C'est le président du CORE.
37:17 - Il a été obligé de parler parce qu'il a été convoqué
37:21 par l'Assemblée nationale le 19 janvier.
37:25 C'était la semaine passée.
37:27 Il a été obligé de répondre.
37:29 Et que dit-il sur les retraites ?
37:31 Il dit que tout va bien.
37:33 C'est quand même le président.
37:35 - Oui, mais ça fera pas le rapport qu'il dit.
37:37 - Il y a un rapport qui ne dit pas ça.
37:39 - Je vous propose de l'écouter.
37:41 - Les dépenses de retraite ne dérapent pas,
37:47 elles sont relativement maîtrisées.
37:49 Dans la plupart des hypothèses,
37:51 elles diminuent plutôt à terme.
37:53 Et dans l'hypothèse retenue par les gouvernements,
37:55 elles diminuent très très peu, mais un peu à terme.
37:57 En règle générale,
37:59 ce propos suscite un certain détonnement.
38:01 À la fois, il y aura moins de cotisants par rapport aux retraités,
38:05 mais ce qu'on donnera à chacun des retraités
38:07 par rapport à ce que gagne chacun des cotisants
38:09 sera moindre.
38:11 Une stabilisation, dans la plupart des hypothèses,
38:13 des dépenses de retraite par rapport aux PIB.
38:17 Ce qui permet au corps d'affirmer
38:19 que les dépenses de retraite ne dérapent pas.
38:23 - Mais pourquoi vous faites ça ?
38:27 - Je vous explique.
38:29 - Vous expliquez tout ?
38:31 Sur tous les sujets, vous expliquez ?
38:33 - Non mais moi je veux bien écouter
38:35 le président du corps qui intervient dans une audition
38:38 à un moment explosif.
38:40 Moi je n'ai pas écouté toute l'audition.
38:42 Moi je me souviens simplement qu'il y a des études
38:44 qui ont été faites par l'Institut qui est dirigé par ce monsieur
38:47 et qui clairement explique, dans quasiment toutes les hypothèses,
38:50 qu'en 2030 il y aura un déficit situé entre 12 et 15 milliards d'euros
38:54 et que précisément c'est la raison pour laquelle
38:56 il faut réformer les retraites.
38:58 Je ne suis pas un ambassadeur du gouvernement.
39:00 Simplement Emmanuel Macron, ce n'est pas pour emmerder les gens
39:03 qu'il fait la réforme des retraites.
39:04 Ce n'est pas une fixette.
39:05 - Non, mais il a une raison politique.
39:08 Comme sa marge de manœuvre est réduite,
39:11 la seule chose qu'il peut faire pour reprendre un peu des couleurs,
39:14 c'est gagner sa réforme des retraites.
39:16 Il a aussi un intérêt.
39:17 Il ne faut pas être naïf.
39:18 - Mais attendez, pourquoi est-ce que Eric Zemmour, Valérie Pécresse,
39:20 tous les LR, pendant la campagne présidentielle,
39:22 ils défendaient une réforme des retraites
39:24 qui globalement, et pas exactement celle-là,
39:26 mais elle est dans cette trajectoire-là ?
39:28 Mais ce n'est pas des fous.
39:29 Ils n'ont pas tous affabulé.
39:30 Et à chaque fois tout le monde s'appuie sur le corps.
39:32 - Alors je vais vous dire, parce que c'était un peu démagogique.
39:34 - Idéologique.
39:35 - Démagogique comme proposition.
39:37 Et en fait, tu te rends compte, quand tu rentres dans le détail,
39:40 qu'il y a des gens, il ne faut pas les faire travailler au-delà de soi.
39:43 - On est d'accord.
39:44 - Mais ça, c'est un choix.
39:45 - Mais Pascal, on est d'accord.
39:46 Il y a un problème avec les mères de famille.
39:47 Il y a un problème avec les gens qui commencent à bosser à 20 ans.
39:50 Le travail que vous faites...
39:51 - Mais Pascal, on est d'accord.
39:52 - Mais...
39:53 - Bien sûr.
39:54 - Mais Pascal, je ne suis pas pareil.
39:55 - Mais est-ce que pour autant, il ne faut pas réformer les retraites ?
39:57 - Mais Pascal, une retraite est nécessaire.
39:59 - Et le système sera déficitaire dans 30 ans.
40:01 - Parce qu'on ne peut pas travailler les gens plus longtemps.
40:02 Il y a de plus en plus de retraités qui seront morts.
40:04 - On ne va pas être le seul pays d'Europe à travailler moins de temps
40:07 parce qu'on est d'une raison contre une autre.
40:09 - Un tout petit mot sur ce qu'a dit le président Ducor.
40:12 Il dit que les retraites, les dépenses ne vont pas déraper.
40:17 Ce n'est pas le sujet.
40:18 - Non, ce n'est pas le sujet.
40:19 - Le sujet, c'est les cotisations.
40:20 Il faudra demander moins de cotisations.
40:22 - Mais bien entendu.
40:23 - Il vous explique que ce n'est pas grave qu'il y en ait de moins.
40:26 - Si vous avez moins de cotisations, par définition, vous avez un problème.
40:29 - Non, si vous avez moins de cotisations...
40:31 - Moins de cotisations dont des pensions de retraite
40:34 qui sont de moins en moins importantes.
40:36 C'est le sujet des années qui viennent.
40:38 - Mais si vous faites travailler les gens plus longtemps
40:40 et qu'ils n'ont pas de job entre 55 et 65 ans,
40:42 je ne vois pas comment les pensions ne vont pas bien.
40:44 - Mais enfin, on en a parlé.
40:45 - Oui, dans tous les autres pays.
40:47 Les autres pays ont aussi réintégré les vaccinés.
40:49 Vous, l'argument des autres pays, c'est la géométrie variable.
40:52 Quand ils réintègrent les vaccinés, là vous dites "Ah oui, mais on est le seul à le faire".
40:56 - Mais ce que j'ai fait, c'est pas le sujet.
40:58 - Il en reste cinq minutes, amis.
40:59 L'Académie de César a dévoilé la liste des nominations pour la prochaine cérémonie.
41:02 Alors moi, je suis triste.
41:03 Je vais vous dire pourquoi je suis triste.
41:04 D'abord, parce qu'Elsa Silberstein n'est même pas nommée
41:08 parmi les meilleures actrices de l'année.
41:10 Voilà un film qui a incroyablement marché, Simone.
41:14 La performance d'Elsa Silberstein est quand même exceptionnelle
41:18 dans le film Simone.
41:19 Vous l'avez vu, Gérard ?
41:21 - Non.
41:22 - Et elle n'est même pas nommée.
41:23 Donc je trouve ça un petit peu dommage et je l'ai regretté.
41:29 Les César de la meilleure actrice, c'est des grandes actrices, bien sûr.
41:31 On peut revoir leur nom.
41:33 Bon, de la même manière, Nicolas Bedos,
41:36 et c'est aussi un film qui a fait des entrées, Nicolas Bedos,
41:39 qui a un talent.
41:40 Faudrait beaucoup de Nicolas Bedos dans le cinéma français.
41:43 Son talent, quand même, est rare.
41:46 Son énergie, son inventivité, etc.
41:49 Il n'est même pas nommé.
41:50 - Les autres, ils n'ont pas l'air mauvais non plus.
41:53 Il faut bien choisir.
41:54 - Jean Dujardin n'est pas mauvais.
41:55 - Oui, mais là, c'est son film.
41:57 Là, il a réalisé Nicolas Bedos, Masquérade.
42:00 Le problème, ce qui est dommage parfois avec l'Académie,
42:04 c'est que des films qui ont un public ne sont pas forcément nommés.
42:08 En revanche, Pacifiction, c'est sûrement un excellent film,
42:13 je n'ai pas vu, qui était à Cannes.
42:14 53 000 entrées, 9 nominations.
42:17 Donc, voilà.
42:20 Pacifiction, Tourment les îles.
42:21 53 000 entrées avec Benoît Magimel, 9 nominations.
42:24 Mais je suis persuadé que c'est un très bon film.
42:26 Encore, César Dumitri-Frédéric, encore, c'est un excellent film.
42:29 L'Innocent, c'est un excellent film aussi.
42:31 Les Amandiers.
42:32 - La Nuit du Douce, c'est un film formidable.
42:33 - Mais j'en...
42:34 - Les Amandiers, c'est exceptionnel.
42:35 - Mais attendez, j'en suis sûr.
42:36 - J'ai pas vu Pacifiction, donc...
42:38 - J'en suis sûr.
42:39 Je peux regretter simplement que, comment dire, les nominations,
42:44 il manque peut-être un soupçon de populaire.
42:47 Et je citais à juste titre, Zaz, Zilberstein, qui a interprété Simon,
42:51 c'est le plus gros succès français de l'année.
42:53 2,5 millions d'entrées.
42:55 Bon, ils ont deux nominations.
42:57 L'actrice ne figure même pas parmi les cinq actrices nommées.
43:01 Donc, bon, voilà.
43:02 Alors, L'Innocent, excellent film, 11 nominations.
43:05 Vraiment, L'Innocent, allez voir ce film.
43:07 - De Louis Garrel, c'est vraiment...
43:08 C'est formidable. Vous l'avez vu ?
43:09 - Oui.
43:10 - Vraiment, c'est formidable.
43:11 - Louis Garrel est exceptionnel dans tous les films.
43:13 - Oui, Louis Garrel est...
43:14 - C'est vrai que...
43:15 - Ou le film La Révélation.
43:16 - Et alors, Louis Garrel, il va être favori, à mon avis,
43:18 pour avoir et le meilleur César, quoi, le César du miracle.
43:21 - Pour avoir Caravage, qui vient de sortir,
43:22 qui est sorti il n'y a pas longtemps, il est exceptionnel.
43:24 - Oui.
43:25 - Bon.
43:26 Vous vous rendez compte qu'on a ressuscité les guerres de Vendée ?
43:28 Tiens, vos amis, les guerres de Vendée, je vais encore vous dire
43:30 ce qu'a écrit la Convention.
43:32 La Convention, la proclamation de la Convention.
43:34 "Détruisez la Vendée !
43:36 Valenciennes et Condés ne sont plus au pouvoir de l'Autrichien.
43:38 Détruisez la Vendée ! L'Anglais ne s'occupera plus de Dunkerque.
43:41 Détruisez la Vendée ! Le Rhin sera délivré des Prussiens.
43:45 Détruisez la Vendée ! L'Espagne se verra harcelée,
43:48 conquise par les Rémy et Rigionnaud,
43:50 joint aux soldats victorieux de Mortagne, etc. etc.
43:53 Si vous n'appelez pas ça un génocide,
43:55 quand la Convention...
43:56 - Détruisez !
43:57 - Bah moi, alors, je...
43:58 - Détruire, c'est pas un génocide.
44:00 - Non, mais quand Carrier dit "il faut tuer les femmes et les enfants",
44:03 c'est quand même autre chose.
44:05 - Si Gérard Leclerc n'existe pas,
44:07 il ne faudrait pas le lamenter.
44:09 - Il y a une bataille parmi les historiens,
44:11 je ne suis pas le seul à dire "excusez-moi que la Vendée...".
44:13 Il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup.
44:15 - Mais il y a aussi...
44:17 - C'est un débat.
44:18 On a le droit de ne pas être...
44:19 Excusez-moi, on a le droit de ne pas être d'accord.
44:21 - Mais c'est dur d'aller contre...
44:22 - Moi, j'analyse les choses.
44:23 - Bah écoutez-moi quand je vous lis les textes, c'est dur de...
44:25 - Et quand on a dit, quand les Ukrainiens ont dit
44:27 que c'était victime d'un génocide,
44:28 j'ai dit "ce n'est pas un génocide".
44:30 - Pardonnez-moi, les Ukrainiens...
44:31 Je m'en fiche, la formule est malheureuse.
44:33 - Enfin, Poutine n'a pas du tout valé
44:35 de tuer les femmes et les enfants ukrainiens.
44:37 - S'il vous plaît, s'il vous plaît, s'il vous plaît.
44:38 Les Ukrainiens, sur ce débat-là,
44:40 ils ne sont pas dans mon débat.
44:41 Je vous dis que dans le débat avec ce que je viens de citer
44:44 et les proclamations de la Convention,
44:46 il me semble, cher Gérard,
44:48 je ne suis pas un grand historien,
44:49 mais qu'on peut considérer que ces propos
44:51 sont des propos génocidaires.
44:53 Il me semble.
44:54 - Des propos génocidaires, c'est pas un génocide.
44:55 C'est déjà ouf.
44:56 - Des propos qui sont joints, les actes à la parole.
44:58 - Des propos, il me semble.
44:59 Propos génocidaires, c'est pas un génocide.
45:00 - C'est magnifique.
45:01 - Négation.
45:02 - Ah, le clair est heureusement que Gérard...
45:03 Là.
45:04 - Comment ça va, monsieur...
45:06 - Sur votre plateau, c'est...
45:08 - Vous qui étiez un grand spécialiste de cinéma,
45:10 vous avez...
45:11 Quels sont vos films préférés ?
45:12 J'ai regretté qu'Elsa Silberstein
45:13 ne soit même pas nommée.
45:14 - Je ne comprends pas.
45:15 Très franchement, je ne comprends pas
45:16 qu'il n'y ait pas "Mascarade" de Nicolas Diodo.
45:18 Je ne comprends pas qu'il y ait
45:19 "Notre-Dame Brûle" de Jean-Jacques Hanot.
45:21 - "Notre-Dame Brûle",
45:22 j'en ai pas parlé.
45:23 - Je ne comprends pas.
45:24 - "Notre-Dame de Paris Brûle" n'est pas cité.
45:25 Mais parce que c'est des films un peu populaires.
45:26 Souvent, le jury ne récompense pas
45:29 les films les plus populaires.
45:30 - C'est pas le jury, là.
45:31 Ce sont les professionnels de la profession.
45:32 - Les professionnels de la profession.
45:33 - Voilà.
45:34 Les amendiers à un nombre de nomination
45:36 qui est absolument incroyable.
45:37 Et c'est...
45:38 Voilà, donc...
45:39 Mais on aime le cinéma français.
45:40 - Mais ce qui me gêne, oui.
45:41 En tout cas, Elsa Silberstein, elle doit être prise
45:43 parce que sa performance dans le film était...
45:47 Enfin, vous lui avez rendu un hommage appuyé.
45:49 Ça vaut tous les Césars.
45:51 - Oui.
45:52 - La pirouette de la fin.
45:54 - On n'aime pas le cinéma populaire.
45:56 Au César, c'est compliqué d'avoir...
45:58 - On aime tous les cinémas.
45:59 - ...d'avoir des films populaires, voilà,
46:01 qui sont nommés.
46:02 Mais c'est aussi le rôle de...
46:03 - Ça sera sur Canal, c'est le 24 février.
46:05 Il y aura cette année 11...
46:07 Comment dire ?
46:08 Maître de cérémonie.
46:09 Et ça va être, comme chaque année,
46:11 un moment important de...
46:13 - C'est quelquefois ridicule.
46:14 - C'est jamais ridicule.
46:15 - Ah bon, les Césars ?
46:16 Ah non, oui, d'accord.
46:17 C'était mise toute nue, je sais plus comment elle s'appelait.
46:20 Celle-là, où la sortie...
46:22 - Corinne Masiero.
46:23 - Où la sortie, là, contre...
46:25 - C'était Corinne Masiero.
46:26 - Rappelez-moi son nom, la...
46:28 - C'est une cérémonie sublime.
46:29 - Adèle Haenel, oui, c'était bien aussi.
46:31 - C'est une cérémonie sublime,
46:32 qui est retransmise par le groupe Canal+
46:33 et par Canal+, et je vous permets d'être...
46:36 - Vous défendez l'établissement.
46:38 - Je vous permets d'être au rendez-vous, le 24 février,
46:42 pour cette belle...
46:43 - Vous, vous avez le télé-rabat, vous défendez l'établissement.
46:45 - Vous êtes...
46:46 - Voilà.
46:47 - Cette belle soirée.
46:48 Non, mais vous avez raison, il y a des...
46:49 - C'est ridicule.
46:50 - Mais ça reste aussi dans l'histoire.
46:51 Qu'est-ce que vous voulez que je...
46:52 Ça reste dans l'histoire des Césars, voilà.
46:53 - C'est une belle cérémonie, avec parfois des moments ridicules.
46:56 - Ridiculement, voilà.
46:57 - Ça arrive.
46:58 - Un peu comme vous.
46:59 - Ah !
47:00 - Je ne le...
47:01 - Voilà, c'est précis.
47:02 - Bon, le 10, on est en retard ?
47:03 - Ben non, il n'y a plus le 10, il n'y a plus rien à dire.
47:05 Chez vous, tous les soirs, c'est pareil, c'est vaincre ou mourir.
47:09 Là, ce soir, je suis mort.
47:10 - Voilà.
47:11 Restez à l'antenne pour suivre notre ami Benkémoun.
47:14 Vous n'arrêtez pas de parler, vous êtes vraiment désagréable.
47:17 Réalisation Arnaud Lecara, qui était avec nous aujourd'hui.
47:19 Philippe Etat à la vision.
47:20 Grégory, qui était au son.
47:21 On aidait à préparer cette émission.
47:23 Robin Piette, Benjamin Naud, qui était aux manettes.
47:25 Et Léo Marcheguet.
47:27 Rendez-vous demain matin.
47:29 Et vive la Vendée.

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