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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Bonsoir à tous.
00:02 Elisabeth Lévy, Philippe Béleger, Jérôme Béglé, Olivier Dardigolles.
00:05 Vous connaissez ce film avec Bill Murray, je crois, "Un jour sans fin".
00:10 La marmotte.
00:10 J'ai l'impression quand même que c'est un jour sans fin.
00:13 C'est même une semaine sans fin.
00:14 Voilà, j'ai l'impression que je dis bonsoir tous les soirs.
00:17 C'est normal, mais après je dis la même chose.
00:20 Parce que là, on va parler d'une manifestation qui est la même que jeudi dernier,
00:25 ou qui est la même que mardi dernier, qui est la même que samedi prochain, etc.
00:29 Et je veux entendre les gens qui vont dire exactement les mêmes choses.
00:31 Et vous allez nous engueuler en disant "dites des trucs nouveaux".
00:33 On est obligé d'en parler, Pascal ?
00:34 On peut...
00:35 Vous connaissez "Une fable de la fontaine", "Un poème ancien" ?
00:38 Oui, "Le renard et les raisins".
00:41 Voilà.
00:41 "Les jeunes moumous", "Le renard et les raisins".
00:43 Ah, vous pourriez la dire par cœur ?
00:46 Non.
00:47 Ah bon ?
00:47 Non, pas par cœur.
00:48 "Le renard et les raisins", je l'entends.
00:50 Bon, alors, qu'est-ce qui est le plus important à dire aujourd'hui ?
00:53 Le chiffre.
00:54 700.
00:56 2 millions de personnes qui ont manifesté dans le pays, visiblement.
00:59 750.000 selon le ministère de l'Intérieur.
01:01 757.000.
01:02 757.000 selon le ministère de l'Intérieur, 2 millions selon la CGT.
01:05 Contre 1.260.000.
01:07 À Paris, il y avait 400.000 personnes.
01:08 Bon, c'est un peu un recul, mais évidemment, c'est une entrée, cette manifestation.
01:14 La grande manifestation, c'est samedi.
01:16 A priori, c'est là qu'on va pouvoir compter ces troupes.
01:19 C'est celle-là qui est décisive.
01:20 Oui.
01:21 Nous sommes d'accord.
01:21 Ah bon ?
01:22 Décisive, en fait ?
01:23 Oui.
01:24 L'organisation de la semaine fait que ça monte en chambre.
01:26 Oui, décisive.
01:27 Et que c'est samedi, le rendez-vous.
01:28 Décisive en termes...
01:29 Oui, si celle-là dépasse les trois prochaines autres, c'est un succès.
01:34 Si celle-là est en dessous des trois...
01:36 Voilà, c'est assez simple.
01:37 Oui, mais vous avez raison.
01:38 Mais en même temps, Pascal, ce qui enquiquine le gouvernement, ce ne sont pas les manifs.
01:41 On peut manifester, les gens peuvent manifester, ce n'est pas ça qui va...
01:44 Ce qui enquiquinerait le gouvernement, ce sont d'éventuels blocages.
01:47 Oui, enfin, vous avez une drôle de conception de la démocratie.
01:50 Vous avez 2 millions de gens dans la rue, ça n'empêche pas les...
01:52 En fait, vous me serrez...
01:54 Là, je vais...
01:55 Non, mais vous êtes...
01:56 757 000, c'est pas une question.
01:57 Enfin, il y a des gens qui sont dans la rue...
01:59 Ce qui enquiquine le gouvernement, c'est que 7 Français sur 10...
02:02 Voilà, pardonnez-moi, c'est l'expression...
02:03 Et 9 salariés sur 10.
02:04 Voilà.
02:05 Ça, ça les enquiquine.
02:06 Mais que ça les enquiquine...
02:07 Mais ce n'est pas ça qui va les faire reculer, c'est le blocage qui les fait reculer.
02:09 Oui, ce qui...
02:11 Bon.
02:11 On n'a pas la fin de l'histoire.
02:12 On a... Voilà.
02:13 On peut dire comment ça va se...
02:14 Bon, moi, ce que je vous propose, c'est quand même d'écouter quelques...
02:19 C'est les exercices imposés, comme on dit, en patinage artistique.
02:22 Donc, tout ce que vous allez entendre, en gros, c'est ce que vous allez imaginer que vous deviez entendre.
02:26 Donc, M. Martin...
02:27 Ça fait vraiment envie !
02:28 Vous pouvez rester, vraiment, vous pouvez rester.
02:30 Franchement, restez.
02:31 Oui, s'il y a des trucs différents, peut-être qu'on les fera surprendre...
02:34 Vous savez vendre le produit !
02:37 Oui, vraiment, bravo !
02:38 Avec honnêteté !
02:39 Voilà.
02:40 Oui, ben non, non...
02:40 Qui vous caractérise.
02:41 Avec honnêteté.
02:42 Bon, écoutez, M....
02:44 Non, mais parfois, il y a des choses qui sont dites et qui vous surprennent.
02:47 Écoutez M. Martinez, par exemple.
02:49 On ne l'entend pas, là.
02:54 On lui a coupé l'ici, s'il vous plaît.
02:55 Ah, on a... Bon, vous voyez...
02:57 Ben, revenons...
02:59 Ah !
03:00 ... été parlé...
03:02 On a un...
03:02 Il n'a pas fait un...
03:04 Donc, ils essayent de faire peur à l'opinion publique.
03:07 Pour l'instant, les modifications sont juste faites pour donner des gages...
03:13 Bon, revenons, parce qu'autrement, ça ne veut rien dire.
03:15 Donc, on va... Est-ce qu'on est calé, Benjamin Nau ?
03:18 Bon, est-ce qu'on peut le rejouer ?
03:19 Tout le monde est prêt ?
03:20 M. Martinez.
03:22 Le gouvernement essaye de faire peur.
03:24 Alors qu'il annonçait une réforme de progrès social et de justice sociale,
03:28 il essaye de faire peur.
03:30 Chaque fois que j'entends un député de la majorité parler,
03:34 on en est arrivé à 300 milliards de déficit.
03:36 Donc, ils essayent de faire peur à l'opinion publique.
03:40 Pour l'instant, les modifications sont juste faites pour donner des gages
03:46 à de potentiels élus de droite qui pourraient voter cette réforme.
03:50 Mais ça ne change rien sur le fond, c'est du bricolage.
03:53 Et ça ne remet pas en cause les injustices que génère cette loi.
03:59 Bon, quand je vous disais qu'il n'y avait rien de nouveau sous le soleil...
04:03 M. Berger, écoutons-le.
04:06 Le président de la République, comme le gouvernement, comme le Parlement,
04:08 ne peuvent pas rester sourds au fait que cette réforme,
04:12 et notamment le report de l'âge d'égal à 64 ans,
04:15 est rejeté par une grande majorité de l'opinion,
04:18 une immense majorité du monde du travail,
04:20 dont une partie de ce monde du travail,
04:22 manifeste partout en France, y compris dans les villes moyennes et les petites villes,
04:26 à des chiffres de manifestants énormes.
04:29 Donc, ce serait folie.
04:30 C'est une folie démocratique de rester sourds à cela.
04:34 Bon, ça, c'est intéressant.
04:35 Ce n'est pas nouveau ce qu'il dit, mais c'est intéressant.
04:38 Les villes moyennes, c'est factuel.
04:40 Pontivy, Saint-Omer, toutes ces villes-là, le Puy-en-Velay...
04:44 - À Norvay, la ville de M. Dussopt.
04:46 - Puy-en-Velay, c'est une ville plutôt de droite.
04:48 Les gens étaient dans la rue.
04:51 - À Ouessant aussi.
04:52 - Pascal, il était dans la rue.
04:54 757 000, cette fois-ci, 1 270 000 il y a 6 mois dernier.
04:57 Il était 40 % ou 30 % de moins dans la rue.
05:00 Donc, je veux bien qu'on grossisse la loupe et qu'on prenne ma collection des syndicats.
05:05 - Mais c'est la troisième manifestation.
05:07 Les gens ne vont pas manifester tous les jours.
05:09 - Il y en a une neuf pour la réforme Wörth.
05:11 - Ah oui, donc il faut qu'il y en ait dix pour que vous soyez contents.
05:13 - Non, mais je ne dis pas...
05:15 Je reprends votre entienne du début.
05:16 C'est qu'en fait, tout ce qui se passe là, on le sait.
05:20 Chacun déroule sa partition, chante ce qu'il a chanté.
05:23 - Mais qu'est-ce qu'on fait quand 7 Français sur 10 ne veulent pas ?
05:30 Est-ce que vous allez répondre à cette question-là ?
05:32 - Est-ce qu'on a le droit de donner une réponse qui nous conviendra ?
05:34 - Est-ce qu'on a le droit de dire que ça figurait noir sur blanc dans le projet ?
05:38 - Non, non, non, non, non.
05:40 - Non, pas le présidentiel.
05:42 - Là, franchement, c'est une mauvaise fois.
05:44 - Il fait une campagne droite au premier tour, il fait une campagne à gauche au second tour.
05:48 - Non, là, c'est une mauvaise fois.
05:50 - C'était dans son programme.
05:52 - J'appelle Laurent, je vous appelle Jérôme.
05:54 Mais c'est la place qui est là-bas.
05:56 Ça, c'est une mauvaise fois.
05:58 Vous savez bien que quand on vote...
06:00 Non, là, c'est un argument d'homme politique.
06:02 - Moi, je vais ajouter, si vous voulez.
06:04 Moi, je suis tout à fait d'accord avec ça.
06:06 Je pense que les gens ont voté Emmanuel Macron
06:08 parce qu'il cède toujours à cette espèce de chantage.
06:10 C'est pas du tout...
06:12 Ils ont pas voté Emmanuel Macron pour Macron.
06:14 Ils ont voté contre Le Pen.
06:16 Et ils veulent le programme de Le Pen.
06:18 À un moment, je suis désolé, je ne suis pas d'accord avec votre idée.
06:20 On le savait très bien.
06:22 Arrêtez d'aller chercher chaque discours.
06:24 - Non, mais Jérôme, moi, je trouve que c'est important,
06:26 les manifestations en province,
06:28 alors que le débat parlementaire a commencé.
06:30 - Oui.
06:32 - Ça veut dire que...
06:34 - C'est ça, le moment.
06:36 - C'est ça.
06:38 Ils n'attendent pas que le débat parlementaire
06:40 ait apporté sa conclusion.
06:42 - Restez avec nous, parce que tout à l'heure...
06:44 - Je ne minimise pas les manifestations,
06:46 ni leur importance.
06:48 Je dis simplement qu'on ne peut pas arrêter
06:50 un débat parlementaire ou un débat politique
06:52 parce que la rue est sortie.
06:54 - Non, je ne dis pas ça.
06:56 Mais pardonnez-moi, là encore, vous êtes de mauvaise foi.
06:58 Je ne vous parle pas de la rue, je vous dis,
07:00 je ne parle pas de la rue.
07:02 - Vous êtes un peu contre cette réforme.
07:04 - Démocratie sondagière, on gouverne avec les sondages.
07:06 - Enfin, tout le temps.
07:08 - Jérôme, vous vous baladez dans la rue,
07:10 vous parlez à des gens,
07:12 vous connaissez des gens qui sont pour cette réforme.
07:14 - Mais vous connaissez des gens qui étaient
07:16 pour la réforme Wörth, vous connaissez des gens
07:18 qui étaient pour le mouvement des trimestres,
07:20 la réforme Touraine.
07:22 - Mais vous avez dit quelque chose de très juste
07:24 il y a deux semaines, je m'en souviens,
07:26 parce que ça n'arrive pas à chaque émission.
07:28 - C'est un grand débat sur le travail.
07:30 - Mais je reste convaincu de ça.
07:32 - Est-ce que vous ne pensez pas que ça aurait fait évoluer les choses ?
07:34 - Je reste convaincu que le travail de 2023
07:36 n'est pas le travail de 1990 ou 2000.
07:38 - Ah, très bien.
07:40 - Et qu'on aurait dû ouvrir un grand débat extrêmement intéressant,
07:42 philosophiquement, socialement,
07:44 - Mais c'est ça qu'on demande à un président de la République,
07:46 une vision.
07:48 - Après Covid et inflation.
07:50 - Écoutons Jean-Luc Mélenchon,
07:52 qui exhorte M. Macron à être raisonnable.
07:56 - Il essaye de tenir bon,
07:58 mais sauf s'il est devenu
08:00 totalement autoritaire,
08:02 dans une démocratie,
08:04 à un moment donné,
08:06 il faut bien que quelqu'un soit raisonnable.
08:08 Et c'est forcément lui qui doit le devenir,
08:10 puisque c'est lui qui a la responsabilité
08:12 d'avoir créé de toutes pièces ce conflit.
08:14 Il essaye de commencer son nouveau quinquennat
08:16 par un coup de force,
08:18 en montrant que c'est lui le patron.
08:20 Et donc il s'en va chercher une réforme des retraites,
08:22 qui est injuste, qui est cruelle,
08:24 qui ne fera rien.
08:26 On n'est pas dans une séquence purement sociale,
08:28 où on réglerait un problème social,
08:30 qui serait celui de l'équilibre des retraites.
08:32 On est dans une séquence politique,
08:34 où un homme tout seul décide d'imposer de force
08:36 l'idée que c'est lui qui commande
08:38 en tout et pour tout.
08:40 - Il y a une chose qu'il devrait comprendre, ça, Mélenchon.
08:42 Quelqu'un qui essaye d'imposer de force
08:44 et qui commande en tout et pour tout.
08:46 - Ça ne lui est jamais arrivé.
08:48 - M. Martinez qui annonce des actions plus dures.
08:50 Écoutez-le, parce que c'est ce que vous pensez
08:52 le gouvernement.
08:54 - Les syndicats, ils agissent
08:56 en fonction des débats
08:58 qu'ils ont avec les salariés de leur secteur.
09:00 Voilà, c'est ça la réalité.
09:02 Après, tout ne dépend pas de nous.
09:04 Si le gouvernement continue
09:06 à s'entêter malgré les mobilisations,
09:08 oui, je l'ai toujours dit, il faudra
09:10 passer à la vitesse supérieure
09:12 avec des actions
09:14 plus marquées,
09:16 plus longues dans le temps.
09:18 Si le gouvernement persiste
09:20 à ne pas écouter,
09:22 forcément, il faudra monter d'un cran.
09:24 D'ailleurs, il y a des salariés qui nous le disent déjà.
09:26 - C'est-à-dire ?
09:28 - Des grèves plus dures, plus nombreuses,
09:30 plus massives et reconductibles.
09:32 - Moi, ce qui me frappe
09:34 dans ce moment, mais je peux me tromper,
09:36 c'est que
09:38 ils sont déconnectés complètement
09:40 de ce qui va se passer ces prochains jours.
09:42 Ça va ne faire que s'amplifier.
09:44 C'est ça qui va se passer.
09:46 Vous allez avoir des grèves dures
09:48 parce que l'opinion publique est derrière ces grèves
09:50 et qu'ils vont être obligés de reculer.
09:52 C'est ça qui va se passer.
09:54 - J'en sais rien.
09:56 - C'est parce que vous-même êtes déconnecté.
09:58 - Ça va s'amplifier. Aujourd'hui, il y a moins 40%
10:00 dans la rue. - Vous êtes à côté.
10:02 - Pas à côté.
10:04 757 000 contre un million de le même jour.
10:06 - Il y a deux.
10:08 - C'est quoi la raison ?
10:10 - Si vous pensez ça,
10:12 vous êtes complètement à côté.
10:14 Il y a deux manifs cette semaine.
10:16 - Jérôme a donné la réponse en disant
10:18 que c'est 80 euros une journée de grève.
10:20 C'est la troisième.
10:22 On ne peut pas faire trois.
10:24 - Vous avez deux manifs cette semaine.
10:26 Si vous ne voyez pas ça, même pour vous,
10:28 je m'inquiète.
10:30 - Vous avez raison.
10:32 Est-ce que les gens vont être prêts à suivre ?
10:34 Je crois que, sans dire ce que je voudrais,
10:36 la seule chose qui peut éventuellement
10:38 faire reculer le gouvernement,
10:40 c'est un blocage assez important du pays.
10:42 C'est-à-dire des grèves.
10:44 Pas des manifestations.
10:46 Or, ce qui fait que les gens
10:48 sont moins manifestés
10:50 ou font moins de grèves,
10:52 c'est qu'ils ne peuvent pas perdre.
10:54 Je ne dis pas que c'est bien ou pas bien.
10:56 Je vous dis juste que c'est factuel.
10:58 Je ne suis pas du tout sûre
11:00 qu'ils soient prêts à se lancer
11:02 dans une bataille dont beaucoup pensent
11:04 qu'elle est perdue.
11:06 - Non, mais moi, je me demande
11:08 comment le pouvoir va pouvoir
11:10 continuellement
11:12 ne pas tenir
11:14 les leçons de la rue.
11:16 En ce moment, il y a une interaction
11:18 et je suis persuadé
11:20 qu'à un moment donné,
11:22 ils ne pourront pas oublier
11:24 qu'il y a une multitude de gens
11:26 qui n'en veulent pas.
11:28 Et d'ailleurs, Pascal,
11:30 si je peux profiter de ce moment
11:32 où j'ai la parole, pour faire amende honorable.
11:34 J'ai beaucoup réfléchi à ce problème.
11:36 Il y a 15 jours, j'avais dit
11:38 "mais je trouve que le gouvernement a raison
11:40 en disant qu'il y a des points durs
11:42 sur lesquels on ne reviendra pas."
11:44 Je me suis demandé
11:46 si je n'avais pas commis une grave erreur
11:48 parce qu'au fond,
11:50 est-ce que ça n'était pas braquer
11:52 profondément les oppositions
11:54 que de leur dire d'emblée
11:56 le cœur du projet,
11:58 on ne pourra pas le discuter.
12:00 J'avais tort à l'époque
12:02 quand je l'ai dit.
12:04 Sur les 64 ans,
12:06 est-ce qu'on n'aurait pas pu concevoir
12:08 l'acceptation d'une discussion
12:10 sur tous les points du problème ?
12:12 - Mais la discussion, elle a commencé au Parlement.
12:14 - Oui mais... - Si il y a une majorité de députés
12:16 pour dire "écoutez, 64 ans, on ne va pas y arriver,
12:18 c'est dangereux socialement,
12:20 c'est dangereux pour les grèves,
12:22 essayons 63 ans, je ne sais pas...
12:24 - Là, je me désolidarise de la naïveté.
12:26 - Je n'y crois pas. - C'est pas au Parlement
12:28 que ça se passe. - Mais, Jérôme,
12:30 on n'en sait rien. - Au bout de 11 jours...
12:32 - Cette réforme a un but, faire passer
12:34 la pilule du "quoi qu'il en coûte"
12:36 à l'Union Européenne. Si vous préférez
12:38 la baisse des pensions, allez-y les gars,
12:40 me dit un interlocuteur, vous êtes des irresponsables.
12:42 - La baisse des pensions, non,
12:44 c'est... - Non mais je pense que...
12:46 - Personne n'en veut. - Moi, je ne veux même plus les écouter,
12:48 parce que... - C'est ce que dit votre interlocuteur.
12:50 - Mais il dit qu'ils ne savent pas de quoi...
12:52 - La baisse des pensions, ils ne savent pas.
12:54 - Mais bien sûr... - On ne travaille plus longtemps.
12:56 On ne dit pas de baisse des pensions.
12:58 Ça se discute d'ailleurs, d'une certaine façon.
13:00 - Vous voulez baisser les pensions ?
13:02 Vous voulez baisser les pensions des gens qui nous écoutent ?
13:04 - On a pris un présupposé qui était "on ne baisse pas les pensions".
13:06 - Mais... - Bon.
13:08 - Mais... - On aurait pu en parler.
13:10 - Il y a des pensions privées qui sont
13:12 possiblement baissées. - Bon, dernière chose.
13:14 Mélenchon, la semaine décisive,
13:16 et après, restez avec nous, parce qu'on a une séquence.
13:18 Louis Boyard contre Gérald Darmanin
13:20 qui est unique dans l'histoire des annales de la République.
13:22 - C'est historique. - Vraiment, il y a...
13:24 Oui. Ben disons-le,
13:26 Louis Boyard est-il insupportable ?
13:28 C'est une question qu'on a le droit...
13:30 - J'aurais tendance à dire oui avant de l'entendre.
13:32 - C'est une question qu'on posera tout à l'heure.
13:34 - Il est insupportable et gentil.
13:36 - Est-il insupportable ?
13:38 - Non, c'est gentil... Insupportable, c'est gentil comme mot, je voulais dire.
13:40 - Oui, d'accord.
13:42 - J'en ai deux. - Je vous propose
13:44 d'écouter Jean-Luc Mélenchon qui me paraît avoir
13:46 une bonne analyse sur cette semaine
13:48 qui est décisive, dans un sens ou
13:50 dans un autre d'ailleurs. C'est ce qu'il dit à l'idée...
13:52 Ah bon, ben alors vous étiez pas d'accord tout à l'heure.
13:54 Vous êtes rangé à notre avis.
13:56 - Je suis décisif. Mais je trouve que pour une semaine décisive,
13:58 le premier mouvement n'est pas de
14:00 l'ampleur à laquelle on pouvait s'attendre.
14:02 - Vous savez, moi j'ai fait un peu de football.
14:04 Il y a un match d'aller
14:06 et puis un match de retour. - Bien sûr.
14:08 - Donc là c'est le match aller, aujourd'hui.
14:10 - Mais à vous c'est quand même mieux de gagner le match aller.
14:12 - C'est souvent... Dites ça au Paris Saint-Germain
14:14 lorsqu'il a été battu à Barcelone.
14:16 - C'est mieux de gagner le match aller.
14:18 - Dites ça au PSG quand il avait gagné 4-0.
14:20 Donc là effectivement, je trouve que c'est
14:22 plutôt un succès pour tout vous dire.
14:24 C'est un succès précisément parce qu'il y a
14:26 une manifestation samedi. C'est comme ça qu'il faut
14:28 mettre en perspective. - On verra ce samedi soir.
14:30 - C'est pas dur à compter. Il y a deux.
14:32 Rendez-vous. Et le premier
14:34 est déjà au niveau.
14:36 - Heureusement qu'elle a pour nous faire de la pédagogie.
14:38 - Ecoutez monsieur Mélenchon. - Salut, soeur de secours.
14:40 - Ecoutez. Ah bah tiens, à propos de Staline,
14:42 j'ai vu que votre... Monsieur Poutine avait mis une...
14:44 - Mais enfin. - Vous étiez pas
14:46 convié pour... Il a ressuscité.
14:48 - Vous associez toujours Poutine au communisme.
14:50 Il s'est passé deux ou trois trucs.
14:52 - Oui, c'est...
14:54 Je l'associe plus à vous effectivement qu'à Poutine.
14:56 - Oh, Poutine a été formé au cabinet.
14:58 - Le communisme, bien sûr.
15:00 - Vous étiez pas trop... - Pas à Poutine.
15:02 Bon. Écoutons
15:04 monsieur Mélenchon.
15:06 - C'est clair qu'on est entrés dans un moment
15:08 de grande
15:10 tension. La première
15:12 vague des mobilisations,
15:14 on entrait dans la confrontation.
15:16 Les syndicats unis ont assez
15:18 habilement tourné leurs forces pour les
15:20 économiser et maintenant cette semaine,
15:22 nous entrons dans le moment de la grande
15:24 tension. C'est cette semaine que beaucoup
15:26 de choses vont se jouer parce que
15:28 vous allez avoir une éruption
15:30 massive dans les rues du
15:32 pays de la population. Donc c'est la première
15:34 fois qu'on aura une
15:36 application aussi étroite
15:38 de temps
15:40 fort du combat. Donc c'est cette
15:42 semaine la grande semaine.
15:44 - Bon. En plus, pour être tout à fait honnête, et vous
15:46 ne le dites pas, il y a huit académies
15:48 qui sont en vacances.
15:50 Eh oui, il y a huit académies en vacances.
15:52 D'ailleurs, le gouvernement avait choisi ce
15:54 mois de février précisément, jouant
15:56 sur les vacances. - Bah oui, ils ont raison
15:58 d'ailleurs, ils l'ont bien joué. Ils se sont dit, il y a
16:00 les enseignants. Ça c'est de bonne guerre.
16:02 - Oui. - Bon. - Je pourrais vous répondre que
16:04 huit académies en vacances, c'est des gens qui
16:06 ont plus de temps pour
16:08 manifester. - C'est surtout les gens qui ne sont pas dans leur
16:10 ville, excuse-moi, quand tu pars en vacances avec tes
16:12 enfants. - Non mais vous êtes portes-paroles.
16:14 - Non mais vous êtes portes-paroles. Ecoutez.
16:16 - Non mais il y a 30% d'académies portes-paroles. - Allez à l'Élysée, prenez le
16:18 parole, ça ira plus vite. Je veux dire...
16:20 - Non mais Charles Carguron est renversable.
16:22 - Remplacez Véran. - Vous pensez que tout le monde va
16:24 vous recheveller au mois de février pendant les sept vacances ?
16:26 - Je pense que quand il y a... - Voilà bon, je vous bats.
16:28 - Encore. - Voilà bon.
16:30 - Franchement là, vous êtes de mauvaise foi.
16:32 - Non mais les gens sont en vacances, donc ils sont partis
16:34 dans leur entreprise. - Moi je suis de plus en plus
16:36 begliste. Mais évidemment que
16:38 tout le monde... - Enfin je suis désolé de vous dire...
16:40 - Ils ont pas fait de sous-en-battant. - Bah évidemment que non.
16:42 - Enfin vous allez faire un sujet dans deux jours. - Je pense que vous passez à côté
16:44 de la réalité sans fil de ce pays. - Je vais vous dire...
16:46 - Vous passez à côté de la réalité sans fil de ce pays. - Alors je veux répondre à ça.
16:48 - Je pense vraiment à Elisabeth. - Je vais vous dire...
16:50 - Je veux répondre vraiment. - Je vous réponds juste sur les vacances.
16:52 - Que vous voyez pas ce qui se passe. - Pour vous dire l'incidence que ça a.
16:54 Toutes les chaînes d'info le savent.
16:56 Pendant les vacances, comme par hasard
16:58 toutes, elles ont, elles font moins
17:00 d'audience pendant cette période-là.
17:02 Parce que c'est quasiment mécanique.
17:04 - Pourquoi ? Parce que les gens bougent, sont moins devant leur télévision,
17:06 font moins de choses. - Et... - Pendant les vacances.
17:08 Je vous assure, pendant les vacances,
17:10 effectivement, t'as 8 académies en vacances,
17:12 c'est pris en compte. - Pascal Motoriz et moi,
17:14 je voudrais répondre à vous et à
17:16 Olivier. Vous me dites, vous passez...
17:18 Non, j'entends, mais moi je respecte
17:20 suffisamment les gens pour leur dire que je suis pas d'accord
17:22 avec eux et que cette plainte,
17:24 comme si on était au fond de la mine
17:26 en train de pousser des wagonnets,
17:28 je ne peux pas l'entendre. Voilà. Enfin, je peux
17:30 l'entendre, mais je ne vais pas aller
17:32 dans ce sens-là. J'en ai marre de ce monde
17:34 victimaire où tout le monde est là...
17:36 Moi j'entends des gens qui sont dans des bureaux
17:38 et qui disent "J'ai 55 ans, je suis fatigué". Bah oui.
17:40 On est fatigué, c'est comme ça. - Mais Elisabeth,
17:42 le taux d'emploi des 55-64 ans,
17:44 c'est déjà un peu plus de 50%
17:46 en jeu. Les gens n'arrivent même
17:48 pas à 60 ans. - Alors faudrait
17:50 savoir. L'argument c'est "Je suis fatiguée, je peux pas
17:52 travailler". - Non mais qu'est-ce qu'on fait ? Il faut travailler
17:54 sur le travail ? - Tu me réponds sur autre chose.
17:56 Je te dis que quand j'entends des gens
17:58 me dire qu'ils sont épuisés à 55 ans...
18:00 - Oui, mais c'est pas de ça dont on parle, Elisabeth.
18:02 - Non mais ça, on a compris. - Voilà, c'est pas de ça
18:04 dont on parle. - Après tout.
18:06 - On parle des métiers,
18:08 effectivement. On parle que tout le monde ne doit
18:10 pas prendre sa retraite au même moment et de
18:12 faire une retraite en fonction du métier
18:14 que vous avez fait et du temps de cotisation qui soit
18:16 différent entre le journaliste et le maçon. Voilà
18:18 la question telle qu'elle est posée. Et ça s'appelle une
18:20 vision. - Et puis il y a une question politique.
18:22 Le pays était à cran. Avant cette réforme, le pays était
18:24 à cran. On se prend Covid,
18:26 Ukraine, inflation. Est-ce que c'était le moment
18:28 d'engager ça ? - Mais on a dit...
18:30 - Louis Bouillard, dans une seconde.
18:32 - Je salue notre interlocuteur qui dit
18:34 c'est simple, il y a trois voies. L'augmentation des impôts,
18:36 cotisation, la baisse
18:38 des pensions, l'allongement du temps de travail.
18:40 Donc il faut choisir parmi ces trois choses.
18:42 Sauf, mais ce qu'il ne
18:44 dit pas, c'est qu'il n'en sait rien.
18:46 Moi, je ne crois plus aux prévisions.
18:48 On me dit 15 milliards, ça va...
18:50 Je n'en sais rien et eux-mêmes, ils n'en savent rien.
18:52 - Vous êtes prêts à augmenter vos impôts ? Vous êtes prêts à baisser les pensions ?
18:54 - Des cotisations, tu parles des cotisations ?
18:56 - Mais je réponds aux...
18:58 - Je vous dis que le
19:00 corps t'explique que
19:02 dans 5 ans, finalement, ce sera...
19:04 - Le terme s'est équilibré ?
19:06 - Comment vous dire ?
19:08 Il était prévu un déficit des retraites,
19:10 je crois, cette année ou l'année prochaine.
19:12 - Dans le 5e an de la dernière année. - Non mais c'était prévu...
19:14 - Il y a un déficit jusqu'en 2030 et après ça se rééquilibre.
19:16 - Avec une 40 milliards de subventions
19:18 des banques. - Donc les solutions, elles sont simples
19:20 pour répondre à ce thème-là. Tu baisses
19:22 effectivement
19:24 le train de vie de l'État, l'État qui est
19:26 obèse. Tu fais la réforme de l'État
19:28 et là tu vas faire des économies. Voilà.
19:30 On va marquer une pause et nous revenons avec
19:32 M. Louis Boyard. Restez, je vous en prie,
19:34 avec nous. Parce que M. Boyard est
19:36 ininsupportable, c'est une question qu'on peut
19:38 se poser, tant ce qui s'est passé à l'Assemblée
19:40 nationale est affligeant et désolant.
19:42 ...
19:44 Restez avec nous parce que vous allez
19:46 voir une séquence tout à fait étonnante
19:48 dans quelques secondes, mais Adrien
19:50 Spiteri vous rappelle les titres du soir.
19:52 ...
19:54 - 757 000
19:56 manifestants recensés
19:58 en France aujourd'hui selon la
20:00 police, 2 millions selon
20:02 la CGT. A Paris,
20:04 57 000 personnes étaient présentes
20:06 pour cette troisième journée à des mobilisations
20:08 contre la réforme des retraites.
20:10 Quelques tensions ont eu lieu
20:12 entre forces de l'ordre et manifestants.
20:14 Une vingtaine d'individus
20:16 ont été interpellés.
20:18 La mobilisation contre la réforme des
20:20 retraites est donc en baisse. Plus d'un million
20:22 200 000 personnes s'étaient rassemblées
20:24 le 31 janvier dernier.
20:26 1 120 000 le 19 janvier.
20:28 Le secrétaire général de la CGT
20:30 Philippe Martinez
20:32 appelle à durcir le mouvement
20:34 dans les prochaines semaines.
20:36 Et puis découverte surprenante
20:38 de la gendarmerie en Corrèze
20:40 lors du contrôle d'un autobus
20:42 Flixbus vendredi. Un peloton
20:44 a mis la main sur un sachet de cocaïne
20:46 s'apparentant à du fromage de chèvre.
20:48 La valeur marchande a été
20:50 évaluée à hauteur de 25 000 euros.
20:52 Quatre passagers se trouvaient
20:54 en situation irrégulière.
20:56 Louis Boyard
20:58 est ce jeune député
21:00 que vous connaissez
21:02 peut-être et qui
21:04 s'est adressé à Gérald Darmanin aujourd'hui
21:06 et c'est vrai que
21:08 on aimerait que nos députés
21:10 ne ressemblent pas tous.
21:12 Fussent différents.
21:14 Soit d'un certain niveau,
21:16 s'exprime avec un certain hauteur de vue,
21:18 ne souhaite pas
21:20 bordéliser simplement le pays.
21:22 Qu'ils échangent arguments contre arguments.
21:24 Pourquoi pas ? Qu'ils ne soient pas...
21:26 C'est pas une... Madame Brune Pivet
21:28 disait hier soir, c'est pas la fac.
21:30 C'est pas un amphi,
21:32 l'Assemblée nationale. Et voyez cet extrait
21:34 sur lequel je pense
21:36 qui est contre-productif d'ailleurs
21:38 pour la France insoumise, qui est une très
21:40 mauvaise publicité pour son mouvement.
21:42 Je crois que vous avez
21:44 peur de la jeunesse. Quand elle s'est
21:46 mobilisée pendant les Gilets jaunes, vous l'avez réprimée.
21:48 A genoux, main sur la tête.
21:50 Sans qu'aucun policier ne soit sanctionné
21:52 pour ce qui s'est passé à Mantes-la-Jolie.
21:54 Ce matin au lycée Racine, vous avez envoyé
21:56 des policiers frappés au visage
21:58 des lycéens. Vous avez envoyé
22:00 la police gazée aux lacrymogènes
22:02 des lycéens mineurs.
22:04 Monsieur le ministre, 15 universités
22:06 sont bloquées aujourd'hui et 200 lycées sont
22:08 mobilisés. Les jeunes sont contre
22:10 vous et votre réforme des retraites.
22:12 Cela ne mérite pas que vous les condamniez
22:14 à la violence policière.
22:16 Monsieur le ministre, pouvez-vous me garantir
22:18 que vous ne ferez plus frapper,
22:20 gazer aux lacrymogènes ou éborgner
22:22 aucun lycéen mineur ou aucun étudiant ?
22:24 Monsieur le député,
22:26 je crois que moi j'ai peur que vous n'aimiez pas
22:28 tellement la police. Le 24 juin
22:30 2022, il faut dire que vous déclariez
22:32 "c'est un fait que la police tue".
22:34 Le 31 mars, vous rajoutiez "comment ne pas voir
22:36 que les contrôles abusifs de la police tuent".
22:38 Sur fond de refus non tempéré, les policiers
22:40 abusent de leurs armes et tuent sans conséquence.
22:42 Le 8 septembre, bref,
22:44 on peut dire que les policiers n'ont pas
22:46 beaucoup de présomption d'innocence avec vous.
22:48 Ce qu'on peut dire, c'est que ce matin,
22:50 monsieur le député, au lycée Racine,
22:52 il y a eu quatre interpellations
22:54 et personne n'a passé en garde à vue
22:56 sous l'autorité du procureur de la République
22:58 pour dégradation volontaire,
23:00 violence commise en réunion,
23:02 violence contre les policiers.
23:04 En effet, quand c'est ce cas-là,
23:06 je vous garantis qu'il y aura des interpellations.
23:08 Pour le reste, je crois qu'en France, tout le monde constate
23:10 que les manifestations se passent
23:12 correctement du monde et c'est grâce aux policiers et aux gendarmes.
23:14 Je n'ai pas de leçons à recevoir
23:16 d'un ministre qui instrumentalise
23:18 la police à des fins politiques.
23:20 Je n'ai pas de leçons à recevoir
23:22 d'un ministre qui dit que la police
23:24 n'a jamais tué alors que c'est un fait
23:26 que la police tue. Vous affamez dans les
23:28 universités, vous écrasez les lycéens
23:30 sous la pression de Parcoursup, vous les
23:32 condamnez par votre inaction climatique,
23:34 vous les noyez dans les chômages et le bas salaire.
23:36 Vous pensiez qu'ils allaient se laisser faire ?
23:38 Non ! Et vous venez d'admettre
23:40 à demi-mot que vous alliez continuer
23:42 de les réprimer. Vous les réprimez,
23:44 nous les soutenons. Étudiants,
23:46 bloquez toutes les universités
23:48 du pays. On avait bien compris
23:50 le principe général de votre question qui n'était
23:52 ni finalement sur les étudiants
23:54 ou sur les jeunes mais qui vous permettait d'avoir
23:56 sans doute pour vos réseaux sociaux
23:58 les 15 secondes, comme en dit Harold,
24:00 évoquées pour chacun d'entre nous.
24:02 Ces propos seraient presque
24:04 apprêtés à rire s'ils n'étaient
24:06 pas si graves de la part d'un représentant
24:08 de la nation. Mais dans vos propos,
24:10 dans vos propos, monsieur le député,
24:12 vous avez redit ici,
24:14 dans le temple de la démocratie, que
24:16 ceux qui gardent notre sécurité,
24:18 qui meurent sous la balle des terroristes,
24:20 qui meurent sous le couteau de ceux qui attaquent
24:22 les femmes et les enfants, qui attaquent
24:24 nos concitoyens les plus pauvres,
24:26 les policiers, ces petits gens,
24:28 ces ouvriers de la sécurité, pour parler
24:30 comme le Parti Communiste que vous avez très longtemps abandonné,
24:32 vous les réinsultez ici
24:34 en disant qu'ils tuent. C'est une honte
24:36 et c'est un mépris social qui est le vôtre,
24:38 monsieur le député, malheureusement.
24:40 Merci beaucoup, monsieur le ministre.
24:42 ... Gérald Darmanin est remarquable.
24:44 Oui. Absolument. De dignité
24:46 et de calme et d'intelligence.
24:48 Disons-le, parce qu'il faut pouvoir garder
24:50 son sang-froid
24:52 face à ça.
24:54 Mais c'est pathétique de bêtises et de...
24:56 Oui, de bêtises et de violence.
24:58 J'allais dire des grossièretés du...
25:00 Non, mais c'est un vrai problème.
25:02 De bêtises, c'est exactement ça.
25:04 De bêtises et de violence.
25:06 De bêtises satisfaites d'elles-mêmes.
25:08 Et par ailleurs, il s'arroge le droit de représenter
25:10 la jeunesse. Je l'ai aussi vu, il n'y a pas longtemps,
25:12 arranger quelques jeunes et tout.
25:14 C'était là, la jeunesse.
25:16 Je pense que personne ne l'oublie pas, vous savez.
25:18 Mais il oublie juste qu'il y a toute une partie
25:20 de la jeunesse qui déteste
25:22 ce genre de personnage qui bosse,
25:24 qui veut aller à la fac, qui veut bosser,
25:26 qui veut passer ses exams.
25:28 Il vient dans l'hémicycle avec sa formation
25:30 et son itinéraire politique qui est un ancien...
25:32 Sa formation ? Un ancien, oui, syndicaliste
25:34 lycéen. Et donc,
25:36 il vient avec cet habit-là.
25:38 Pas des formations. Voilà, ce n'est pas ma culture politique.
25:40 Là où le ministre de l'Intérieur
25:42 est vraiment habile... Non mais vous pourriez...
25:44 Quand vous dites "ce n'est pas ma culture politique"... Mais non, mais cette culture,
25:46 elle existe, Pascal Praud. Vous vous rendez compte ce qu'il dit ? Cette culture politique
25:48 existe. Enfin, vous vous rendez compte ce qu'il dit ? La police tue, vous pensez ?
25:50 Est-ce que vous êtes d'accord avec moi
25:52 sur le fait de dire que... Vous pourriez dire,
25:54 même si c'est votre sensibilité...
25:56 Non, j'ai dit exactement le contraire. Ce qu'il dit
25:58 est indigne. Ce n'est pas ma culture politique.
26:00 Mais c'est bien sûr. Mais vous pourriez dire tout simplement... J'explique
26:02 simplement qu'il vient avec son itinéraire.
26:04 Non mais vous pourriez dire que... N'attendez pas de lui
26:06 une transformation. Vous pourriez dire que ce qu'il dit
26:08 est indigne. Ah mais moi, j'ai toujours
26:10 dit que les propos concernant les policiers
26:12 sont indignes. Je ne les partage pas, j'ai toujours dit.
26:14 Et j'allais le dire dans ma seconde partie,
26:16 là où Darmanin est très habile,
26:18 c'est qu'il rappelle l'origine sociale
26:20 des, justement, des ouvriers
26:22 de la sécurité. Pas Oligier. Ils sont des gens
26:24 du peuple. Pas Oligier. Pas Oligier.
26:26 Ils sont des gens... Le recrutement
26:28 des gardiens de la paix aujourd'hui, c'est des personnes
26:30 qui habitent dans les cités populaires. Mais Olivier,
26:32 en parlant de culture politique,
26:34 à l'égard de Boyard, vous lui prêtez
26:36 une oblève que ses propos ne méritent pas.
26:38 La culture politique, je dis simplement qu'il a une...
26:40 Je connais son itinéraire, voilà.
26:42 Eh ben c'est un problème. C'est un problème
26:44 que les syndicalistes et un
26:46 produisent cela. C'est un problème.
26:48 L'indigent... Franchement,
26:50 tous les syndicalistes et les indigents ne donnent pas ça.
26:52 Je n'ai jamais vu un individu comme ça
26:54 dans l'espace politique
26:56 en 50 ans. Et je ne tenais pas
26:58 de souvenir. Il a une forme d'humilice.
27:00 Les jeunes députés se sentent totalement...
27:02 Ça répond aux ministres.
27:04 C'est encore plus insultant et encore plus bête que la première
27:06 prise de parole. Et pardon,
27:08 mais quand même, moi je suis choqué qu'on puisse
27:10 parler à un ministre et à un député
27:12 en t-shirt.
27:14 Pour moi, ça ne passe pas.
27:16 Une chemise et une cravate, à minimal
27:18 cheministe, ça mérite...
27:20 Jacques Lang ne l'avait pas en 1981.
27:22 Je vous rappelle que M. Boyard est un ex-dealer
27:24 et qu'il l'avait avoué.
27:26 Il l'avait dit. Il l'avait même revendiqué
27:28 en disant "je ne pouvais pas faire autrement".
27:30 Quel mépris pour...
27:32 - Il parle du suffrage universel.
27:34 - Le suffrage universel, ça ressout pas tout,
27:36 mon chérie. - Mais moi, je l'écoute
27:38 et je le critique.
27:40 Voilà ce que je fais.
27:42 Que voulez-vous que je fasse, je ne vais pas...
27:44 C'est le suffrage universel.
27:46 Je pense, si vous voulez... - Ce n'est pas ma gauche.
27:48 - C'est arrivé... - C'est arrivé avant. - Ce n'est pas ma gauche,
27:50 mais sa plus gauche existe. Voilà. - Oui, enfin.
27:52 - Elle existe, oui. - C'est arrivé une fois.
27:54 Je pense que ça n'arrivera pas de...
27:56 Pour beaucoup de...
27:58 Pour beaucoup de députés
28:00 de la France Insoumise, je pense que
28:02 ça sera un aller sans retour. - Sa réélection
28:04 me paraît hautement improbable.
28:06 - Maintenant, je peux me tromper, hein ? - Vous ne savez strictement pas.
28:08 - Mais je peux me tromper. - Il est le plus bâti.
28:10 - Ça va se passer dans un mois, vous me donnez les résultats
28:12 législatifs de l'élection. - D'où est-il élu ?
28:14 - Valdemarne.
28:16 D'ailleurs, on peut faire...
28:18 Si ça vous intéresse,
28:20 on peut regarder précisément dans quelle circonscription
28:22 il a été élu. Alors, monsieur Dussopt,
28:24 alors ça, c'est assez drôle. Il y a des gens qui en ont
28:26 de l'esprit, et il faut les saluer, parce que
28:28 tout est... - C'est très drôle.
28:30 - Il y a... Monsieur Dussopt avait posé
28:32 une question à monsieur Wörth
28:34 il y a 10 ans. - Alors que
28:36 monsieur Dussopt, à l'époque, était plutôt
28:38 PS, 2010.
28:40 - Et il avait posé une question sur la réforme
28:42 des retraites. On va écouter
28:44 cette question. Mais ce qui est drôle, c'est qu'aujourd'hui,
28:46 vous avez un député qui s'appelle
28:48 monsieur Echanise, qui a posé
28:50 la même question qu'avait
28:52 posé monsieur Dussopt.
28:54 - C'est un jeune député PS
28:56 qui a été élu. - C'est assez habile, d'ailleurs.
28:58 Il s'en est pas rendu compte, monsieur Dussopt, parce que
29:00 la question... Ah, c'est terrible. C'est une question qu'il avait
29:02 posée il y a 10 ans. Vous pensez que... - Mais elle a
29:04 beaucoup tourné, cette vidéo. - Ah, vous pensez...
29:06 - De retrouver la musique, quand même. - Alors,
29:08 écoutons d'abord. - La troisième circonscription du
29:10 Val-de-Magne, en gros, s'éviterit sur ce livre et sur scène.
29:12 - Et il a été élu au deuxième tour, sans doute ?
29:14 - Il a été élu au deuxième tour,
29:16 finalement. - Contre qui ?
29:18 - Bon, vous nous direz. Vous nous avez
29:20 interrompu pour rien. - Ah non, vous voulez savoir
29:22 lequel...
29:24 Contre Laurence Amartin, qui avait
29:26 été... - C'est le rapporteur de budget.
29:28 - Et pourtant, quelqu'un de bien. - Bah oui,
29:30 mais comme quoi, le suffrage universel...
29:32 Il y avait combien, ce jour-là,
29:34 de participation ?
29:36 - On peut le faire pour tous les députés. - On le fera tout à l'heure.
29:38 Merci de nous avoir interrompus.
29:40 Bon, monsieur Dussopt, en 2010, il avait un peu
29:42 plus de cheveux et il était pas du même
29:44 camp, parce que ces gens-là, parfois,
29:46 changent de camp.
29:48 - Cela fait maintenant quelques semaines
29:50 que vous recevez les partenaires sociaux
29:52 pour évoquer la question des retraites et de la réforme
29:54 que vous souhaitez conduire. La main sur le cœur,
29:56 vous vous êtes engagé devant nous, et avant vous,
29:58 le président de la République, à ne pas passer
30:00 en force sur ce dossier, et à mener
30:02 une concertation approfondie, à rechercher une position
30:04 de consensus. Malheureusement,
30:06 la vérité est ailleurs. Monsieur le ministre,
30:08 ma question est double, mais elle est très simple.
30:10 Allez-vous réellement prendre en compte les
30:12 propositions des différents partenaires sociaux,
30:14 ou allez-vous imposer une réforme déjà décidée
30:16 par l'Élysée ? Allez-vous, oui ou non,
30:18 reculer l'âge de la retraite de 60 à 63 ans ?
30:21 Bon, donc là, on est en 2010, et cet
30:23 après-midi, monsieur Echaniz pose
30:25 au mot près
30:27 la même question. Écoutez.
30:29 - Monsieur le ministre, il y a maintenant
30:31 quelques semaines, vous receviez les partenaires
30:33 sociaux pour évoquer la question des retraites
30:35 et la réforme que vous souhaitez conduire.
30:37 La main sur le cœur, vous vous êtes engagé
30:39 devant nous, et avant vous, le président de la
30:41 République, à ne pas passer en force sur ce dossier,
30:43 et à mener une concertation approfondie,
30:45 à rechercher une position de consensus.
30:47 Malheureusement, la vérité est ailleurs.
30:49 Ma question est double, mais elle est très simple.
30:51 Allez-vous réellement prendre en compte
30:53 les propositions des différents partenaires sociaux,
30:55 ou allez-vous imposer une réforme déjà
30:57 décidée par l'Élysée ?
30:59 Allez-vous, oui ou non, reculer l'âge de la retraite
31:01 de 62 à 64 ans ? Je vous remercie.
31:03 - Quel est le fruit de la concertation ?
31:05 Cette concertation, nous l'avons menée
31:07 pendant quatre mois avec l'ensemble des partenaires sociaux,
31:09 tous les partenaires sociaux,
31:11 toutes les organisations syndicales,
31:13 toutes les organisations patronales,
31:15 et nous l'avons élargie avec madame la Première ministre
31:17 au groupe politique. A l'issue de la concertation,
31:19 le texte que nous vous présentons n'est pas le même
31:21 qu'avant la concertation. Est-ce que ces avancées
31:23 ont permis de trouver un accord ?
31:25 La réponse est non. Ce n'est pas parce qu'il y a des
31:27 convergences qu'il y a un accord global
31:29 sur la réforme que nous proposons, et nous savions
31:31 avant même le début de la concertation
31:33 que sur la question de l'âge légal de départ,
31:35 il n'y aurait pas d'accord avec les organisations syndicales.
31:37 Est-ce que ça signifie que nous ne devons pas le faire ?
31:39 La réponse est si.
31:41 Si il faut le faire parce que le système est déficitaire,
31:43 structurellement, vous le savez,
31:45 12 000 arrêts de mis en 2027, presque 15 en 2030,
31:47 notre responsabilité vis-à-vis des générations futures,
31:49 c'est de préserver le système pour leur transmettre
31:51 un vrai principe de solidarité.
31:53 Je vous remercie la main sur le cœur
31:55 pour avoir répondu à la question que vous aviez
31:57 vous-même posée le 4 mai 2010
31:59 à Eric Wörth, ministre en charge
32:01 de la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy.
32:03 Depuis, des millions de personnes sont dans la rue
32:05 pour dire non à votre réforme.
32:07 Depuis, vous avez retourné votre veste
32:09 pour devenir ministre de la classe sociale
32:11 et de l'impôt sur la vie.
32:13 Merci.
32:15 En plus, il lui ressemble au député
32:17 d'Usob d'il y a 10 ans.
32:19 Joli coup.
32:21 Là, c'est une plaisanterie qui a du sens.
32:23 Absolument.
32:25 Pas comme les...
32:27 Les boyardistes.
32:29 Les pitoyables.
32:31 On ne peut pas totalement désespérer de cet aspect.
32:33 C'est terminé, M. Bidoua.
32:35 Je voulais dire ce qu'allait contester
32:37 peut-être Olivier.
32:39 Les pitoyables prestations de ce boyard.
32:41 Bon, dans l'actu également,
32:43 je voulais vous parler de l'affaire
32:45 Bayou-Rousseau, parce qu'elle est intéressante,
32:47 forcément, l'affaire Bayou-Rousseau.
32:49 Pourquoi elle est intéressante ?
32:51 Parce que M. Bayou est lavé,
32:53 visiblement, de tout soupçon.
32:55 Bon. Dans l'indifférence absolue,
32:57 à part celle de CNews. Mais Rousseau...
32:59 Et de Sud Radio, pardon. Et de Sud Radio.
33:01 Parce que personne n'en parle ? On en a parlé.
33:03 Les accusations de Mme Rousseau ont fait une semaine,
33:05 quasiment sans interruption.
33:07 Julien Bayou était cloué au pilori.
33:09 Là, il est vachement déchi.
33:11 Il va être réintégré au groupe Europe Ecologie Les Verts.
33:13 Et...
33:15 Donc on se rappelle que Mme Rousseau
33:17 avait quand même dit "j'ai reçu chez moi longuement
33:19 une ex-compagne de Julien Bayou".
33:21 Elle était dans un état très déprimé. Elle était très mal.
33:23 Elle a d'ailleurs fait une tentative de suicide
33:25 quelques semaines après ça. Bon, tout ça n'était tayé par rien.
33:27 Rien.
33:29 Je pense qu'il y a des comportements de nature à briser la santé morale
33:31 des femmes, avait-elle dit. Elles sont manifestement
33:33 plusieurs. Moi, je n'ai entendu qu'un seul témoignage.
33:35 Une enquête journalistique semble être en cours, etc.
33:37 Et ce matin,
33:39 donc M. Bayou est réintégré.
33:41 La cellule qui a
33:43 travaillé n'a aucun
33:45 témoignage contre M. Bayou.
33:47 Ni de cette compagne, ni d'autres femmes.
33:49 Et Mme Rousseau, qui bénéficie de l'immunité
33:51 médiatique, il y a personne qui lui dit
33:53 quand même... Mais Mme...
33:55 Parce qu'il y avait un mobile à ses déclarations.
33:57 Elle voulait prendre le parti. Elle n'y est pas arrivée.
33:59 C'est son adversaire poétique.
34:01 C'est finalement Mme Tondelier qui a gagné.
34:03 Mais elle voulait virer M. Bayou. C'était ça.
34:05 Elle est arrivée.
34:07 Elle a raconté des...
34:09 Je termine juste. On va l'écouter.
34:11 Mme Rousseau.
34:13 Elle a raconté des salades.
34:15 Ce qui, pour une écologiste, peut être intéressant.
34:17 Mais en revanche, je vous propose d'écouter
34:19 Mme Rousseau.
34:21 Alors non seulement,
34:23 je n'ai pas pensé à démissionner, mais en l'occurrence,
34:25 je ne l'ai pas fait perdre, quoi que ce soit,
34:27 c'est lui tout seul qui a démissionné.
34:29 De toute façon, c'était quelques semaines avant la fin de son mandat.
34:31 Et par ailleurs, moi, je voudrais quand même
34:33 dire aux femmes qui se sont
34:35 exprimées dans la presse
34:37 que je regrette qu'elles n'aient pas eu
34:39 la...
34:41 qu'elles n'aient pas senti les conditions
34:43 remplies au sein du parti
34:45 pour pouvoir s'exprimer au sein du parti.
34:47 Comment on fait pour qu'un parti politique puisse être
34:49 à la fois un lieu de vie, un lieu de militantisme,
34:51 mais aussi un lieu de respect des femmes, et pas que des femmes,
34:53 de toutes les personnes qui...
34:55 - Vous estimez n'avoir aucune responsabilité
34:57 dans cette histoire ? - Ah ben, je ne vois pas
34:59 quelle responsabilité j'en ai, si ce n'est avoir
35:01 soutenu la parole d'une femme, et oui, je continuerai
35:03 à soutenir la parole des femmes, et si ça se reproduit,
35:05 je le referai. J'ai soutenu la parole
35:07 d'une femme, j'ai soutenu la parole
35:09 d'une femme, et c'est ça que vous me reprochez aujourd'hui ?
35:11 - Ah ben moi, j'aimerais comprendre...
35:13 - Et je continuerai à le faire.
35:15 Et je continuerai à le faire. Et je vous propose qu'on passe sur
35:17 un autre sujet, mais je continuerai à soutenir la parole
35:19 des femmes. - C'était le patron de votre parti,
35:21 vous n'étiez d'ailleurs pas d'accord politiquement,
35:23 est-ce que vous n'avez pas instrumentalisé cette histoire à des points politiques ?
35:25 - Non mais on a tous les clichés,
35:27 on nous en fait tous les clichés comme des perles
35:29 sur un collier, pas de problème.
35:31 Si vous pensez réellement que
35:33 tout le combat que je mène depuis des années
35:35 n'est qu'instrumentalisation politique, alors c'est votre droit.
35:37 Moi je vous dis, jamais je ne lâcherai
35:39 l'égalité femmes-hommes, jamais je ne lâcherai la lutte
35:41 contre les violences faites aux femmes, et oui, les violences
35:43 psychologiques sont un sujet... - Vous pouvez crier, il n'y a aucun problème.
35:45 - Un sujet peu reconnu dans notre société...
35:47 - Je vous pose des questions très précises.
35:49 - Un sujet peu reconnu dans notre société et qui mérite encore
35:51 d'être instruit, d'être regardé,
35:53 parce que oui, il y a beaucoup de femmes qui souffrent
35:55 de ces violences psychologiques, parce qu'il y a beaucoup
35:57 de femmes qui sont humiliées dans les relations
35:59 qu'elles ont avec les conjoints,
36:01 et c'est une forme de violence.
36:03 - Ce n'est pas du tout le sujet. - Pas du tout.
36:05 - C'est particulièrement glaçant parce que tout
36:07 concorde pour qu'elle puisse dire ce matin
36:09 "on a dysfonctionné, ça ne va pas,
36:11 il faut en tirer les enseignements".
36:13 Et donc la seule réponse, c'est saisir la justice
36:15 et laisser la justice dans son travail.
36:17 Et en plus, c'est totalement contre-productif
36:19 pour le combat qu'elle prétend mener.
36:21 Parce qu'il y a beaucoup de femmes qui doivent se dire
36:23 "ça ne doit pas se passer comme ça".
36:25 - Il y a une inaptitude grave chez cette femme
36:27 et peut-être chez d'autres,
36:29 de dire "je me suis trompé".
36:31 Mais qu'est-ce que... alors qu'elle y gagnerait.
36:33 - Bien sûr.
36:35 - Oui, mais...
36:37 - Elle est glaçante, vraiment.
36:39 Et je voulais vous dire quelque chose.
36:41 Moi d'abord, je félicite Apolline de Malherme,
36:43 notre conseillère de BFM.
36:45 Mais surtout, Apolline est une femme
36:47 et seule une femme
36:49 peut aujourd'hui poser des questions
36:51 à Madame Rousseau.
36:53 Parce que si vous n'êtes pas une femme,
36:55 et que si c'est moi par exemple qui pose des questions
36:57 à Madame Rousseau,
36:59 si je pose les mêmes questions,
37:01 je n'ose imaginer comment ça peut se terminer.
37:03 De ce qu'elle me dit bien sûr,
37:05 parce que moi je resterais mousse et pampre et courtois.
37:07 Que voulez-vous dire ? Parce que vous vous impatientez.
37:09 - Non mais parce que vous passez à côté d'un truc
37:11 qui me semble important parce que vous exonérez.
37:13 Vous avez raison de cogner sur Rousseau,
37:15 sur Madame Rousseau. - Je ne cogne pas.
37:17 - Non, de cogner métaphoriquement sur Madame Rousseau.
37:19 - Je ne cogne pas, c'est pas le mot qui convient.
37:21 - Alors vous avez raison de critiquer Madame Rousseau.
37:23 - Voilà, c'est pas la même chose.
37:25 - Mais en même temps, c'est moi qui ai choisi mes mots.
37:27 Mais vous avez tort
37:29 d'oublier que les médias,
37:31 pour un grand nombre d'entre eux,
37:33 ont joué son jeu.
37:35 - C'est ce que je dis en premier, j'ai dit l'immunité,
37:37 elle avait divisé l'immunité, j'ai commencé,
37:39 j'ai dit ma première phrase.
37:41 - Mais même en permanence ?
37:43 - Mais à l'époque, tout le monde, il y a eu des unes et des unes
37:45 sur Julien Bayou, il y a eu des unes et des unes
37:47 sur ses accusations fantômes
37:49 puisqu'on ne les a jamais vues.
37:51 Libé nous a ensuite appris qu'il y avait une cellule
37:53 de militantes et d'ex
37:55 de Julien Bayou qui s'envoyait
37:57 des mails etc. qu'il avait mis sous surveillance.
37:59 Est-ce qu'un seul média a protesté
38:01 à Paris 6 où j'ai pu le faire ?
38:03 - Mais en fait, Madame Rousseau
38:05 devrait être, on pourrait imaginer
38:07 qu'elle soit exclue du paysage
38:09 médiatique par des mensonges
38:11 aussi importants. - Mais alors vous êtes contraire.
38:13 - Plus que ça. - Mais personne ne dira rien
38:15 encore dans l'espace médiatique. Vous la
38:17 retrouverez chez Léa Salamé, vous la
38:19 retrouverez chez Anne-Élisabeth Lemoyne,
38:21 vous la retrouverez sur France Inter,
38:23 vous la retrouverez partout et en fait
38:25 vous savez pourquoi ? Parce que les gens ont peur.
38:27 Ils ont peur d'elle.
38:29 Ils ont peur de son discours.
38:31 Ils ont peur, ah oui je pense
38:33 parce qu'ils ont très peur.
38:35 - Ah ils ont très peur je pense.
38:37 - Et comme le Courage Général...
38:39 - Mais je veux qu'il soit apaisé à un nombre de voix.
38:41 - Ils ont la trouille.
38:43 - Moi je crois aussi que dans notre monde,
38:45 dans ce monde médiatique, le mensonge
38:47 rapporte. Profondément
38:49 elle peut proférer
38:51 un nombre d'énormités
38:53 alors que dans une normalité
38:55 acceptable, ça devrait lui nuire.
38:57 En réalité,
38:59 la vérité lui coûterait.
39:01 - Mais vous avez vu son argumentation ?
39:03 Qui n'a rien à voir.
39:05 Si par exemple vous l'interrogez,
39:07 elle va vous dire "Ah mais vous êtes pour
39:09 les violences faites aux femmes ?"
39:11 - Non c'est pas le problème madame.
39:13 Vous accusez quelqu'un qui n'a pas été violent manifestement.
39:15 Mais vous n'en savez rien parce que les gens n'ont pas voulu
39:17 témoigner. Ils n'ont pas voulu témoigner,
39:19 elle vous répond.
39:21 - En fait c'est des procès Kafkaïens.
39:23 - Comment va Julien Bayou ?
39:25 Au plus dur de l'affaire,
39:27 j'ai eu un échange avec lui, il m'a dit "tu ne peux pas imaginer
39:29 l'exceptionnelle violence de tout ça."
39:31 - Ah oui ? Comment va-t-il aujourd'hui ?
39:33 Il ne s'exprime pas et je comprends bien.
39:35 - Franchement je l'ai invité sur TNews.
39:37 Il devrait venir d'ailleurs.
39:39 - Comment va-t-il ? - La liberté elle est ici.
39:41 - Pas que politiquement mais aussi humainement.
39:43 - A ma connaissance, à sept reprises,
39:45 il a demandé à être entendu par la CELUI,
39:47 il n'a jamais été entendu. - Et c'est les procès staliniens ?
39:49 - Deuxième chose, je pose la question à
39:51 un homme de loi, est-ce qu'il n'y a pas
39:53 d'énonciation calomnieuse ?
39:55 - Mais il ne veut pas. - Non, de la part de madame...
39:57 - Oui mais il ne veut pas porter plainte.
39:59 - Non mais je m'en mêle. - Il a peur lui aussi.
40:01 - Il n'y a pas de diffamation ? - Le problème c'est qu'on n'a
40:03 pas saisi la justice. Pour une
40:05 dénonciation calomnieuse,
40:07 il faudrait que la procédure ait été claire.
40:09 - Et le parquet il ne peut pas se...
40:11 - Il ne peut pas se saisir. - Il se saisit
40:13 parfois le parquet. - Ah oui, pour moins que ça.
40:15 - Il se saisit. - Dans certains cas, pour moins que ça.
40:17 - Et l'ARCOM pourrait se saisir peut-être ?
40:19 - Ah ben l'ARCOM... - Je n'en sais rien.
40:21 - Oui mais elle préfère se saisir de choses fantasmées.
40:23 - Elisabeth Levy. - Mais pardon
40:25 mais il me semble d'abord que peut-être les médias
40:27 pourraient se dire à ce moment-là "on ne parle pas tant qu'il n'y a pas
40:29 de plainte au moins" parce que
40:31 à ce moment-là, il ne fallait pas donner
40:33 écho à ses propos. Et quant à
40:35 Julien Bayou, je l'ai déjà dit, j'ai essayé
40:37 moi de le contacter, j'écris un livre sur ces
40:39 questions donc j'ai essayé de le contacter.
40:41 Et il a été très
40:43 poli mais il m'a dit, et là
40:45 je me dis qu'on est vraiment dans un procès stalinien.
40:47 Il m'a dit "ah je ne veux surtout pas
40:49 que cette affaire nuise à la cause
40:51 des femmes". Et donc
40:53 c'est ne pas nuire au parti.
40:55 Excusez-moi, il y a quand même un problème
40:57 c'est que les victimes ne veulent pas protester.
40:59 - Il nous reste deux minutes, non plus, deux
41:01 sujets, très vite. D'abord Annie Dalgo
41:03 Annie Dalgo qui dit généralement
41:05 quelque chose le lundi et le contraire le mardi
41:07 Madame 1,75%
41:09 elle ne veut pas que les athlètes
41:11 russes défilent
41:13 à Paris aux JO. - C'est pas elle qui
41:15 décide il me semble. - Elle ne veut pas.
41:17 - Donc je...
41:19 - Mais c'est une bonne question.
41:21 Est-ce que les athlètes russes
41:23 doivent être présents à Paris ? - Oui.
41:25 - Vous dites oui ? - Moi aussi.
41:27 - Oui. Bon.
41:29 Madame Dalgo, si vous nous
41:31 écoutez... - Extractez-vous du sport, normalement le sport.
41:33 - Nous venons de faire... - Il y a une espèce de trêve
41:35 olympique. - Bon ils ont enlevé
41:37 en tennis par exemple Medvedev.
41:39 - Pas de toute mais... - Alors je voulais vous faire
41:41 alors ça il n'y a que... - Les pianistes.
41:43 - Comment ? - Ils ont enlevé des pianistes aussi.
41:45 On a annulé des compétitions. - À Roland-Garros ?
41:47 - Oui à Roland-Garros il n'y a plus les pianistes russes.
41:49 - Je voulais vous faire écouter
41:51 alors ça, ça m'a vraiment intéressé, il y a
41:53 peut-être que moi qui remarque ça
41:55 la campagne de la sécurité
41:57 routière. Vous l'avez vue ?
41:59 - Non. - Ça c'est formidable.
42:01 La dernière campagne de la sécurité routière cible
42:03 les hommes et les appelle à faire davantage
42:05 attention et pour cause parce que selon le gouvernement
42:07 8 morts sur 10 c'est des
42:09 hommes. 8 morts sur 10 c'est des hommes.
42:11 Le slogan est bon d'ailleurs
42:13 le slogan il est
42:15 soit un homme mais
42:17 un homme
42:19 le slogan c'est
42:21 soit un homme et
42:23 devient un homme
42:25 mais un homme vivant.
42:27 Soit un homme mais soit un homme vivant.
42:29 - C'est un bon conseil.
42:31 - Mais vous allez le voir surtout
42:33 cette publicité demande aux hommes de
42:37 pleurer et d'être des hommes, pourquoi pas d'ailleurs
42:39 des hommes sensibles et des hommes de cœur.
42:41 C'est une publicité pour la sécurité routière
42:43 qui n'a rien à voir avec la sécurité routière.
42:45 Et pourquoi pas ? Je dis pourquoi pas.
42:47 Donc voyez cette
42:49 publicité et alors
42:51 quand on parle parfois de valeurs féminines
42:53 qui sont dans la société et là aussi je pense que c'est une bonne
42:55 chose. On ne se méprend pas.
42:57 Mais voyez cette séquence
42:59 parce que franchement elle est drôle.
43:01 - Je ne sais pas quoi dire.
43:03 Laisse moi me remettre.
43:05 J'étais pressé de te rencontrer
43:07 maintenant je suis pressé de te connaître mon fils.
43:09 T'es tout à inventer.
43:11 Je crois que tu as mes yeux. Je crois qu'on s'en fout.
43:13 Je pleure tellement que je te vois flou.
43:15 T'as pas mes yeux.
43:17 C'est quoi tant mieux mon fils ?
43:19 Vois la vie comme tu veux.
43:21 T'as pas à suivre ce qu'attendent les gens d'un homme.
43:23 C'est de toi que ça dépend.
43:25 De tes 49 centimètres
43:27 écrit l'homme que tu veux être.
43:29 Un homme sensible, un homme qui pleure,
43:31 un homme qui sait avoir du cœur.
43:33 Peins-toi les ongles, dessine-toi le corps
43:35 mon fils, qu'importe, moi je t'aime si fort.
43:37 Du haut de ton jour,
43:39 la vie devant toi, tu me rends
43:41 grand et petit à la fois.
43:43 Je ne sais plus rien, une chose peut-être.
43:45 Deux hommes bien meilleurs viennent de naître.
43:47 (Musique)
43:49 (Musique)
43:53 Soyez l'homme que vous voulez être,
43:55 mais soyez vivant.
43:57 Mais ça veut dire quoi ?
43:59 Je le ressens comme ça.
44:01 J'adore ce clip parce que c'est un homme sensible,
44:03 un homme qui pleure, un homme qui sait avoir du cœur.
44:05 Peins-toi les ongles, dessine-toi le corps
44:07 mon fils, qu'importe, moi je t'aime si fort.
44:09 On est sur la sécurité routière.
44:11 Moi je trouve ça magnifique.
44:13 C'est à dire que l'embrigadement transgenre doit commencer.
44:15 Je trouve ça magnifique.
44:17 Je ne fais aucun jugement parce qu'au fond
44:19 je trouve ça réjouissant.
44:21 Mais ce n'est pas la première fois qu'on a des publicités
44:23 complètement désaccordées de ce qu'elles veulent publier.
44:25 Est-ce qu'elle est efficace ou pas ?
44:27 Moi j'ai du mal. Et deuxième élément,
44:29 il y en a marre avec
44:31 cette éloge de l'homme qui pleure.
44:33 Moi je regarde parfois les clashes
44:35 dans les médias.
44:37 Attendez, Pascal,
44:39 maintenant quand je regarde certaines choses,
44:41 c'est devenu une mode pour les hommes
44:43 de pleurer, ça n'ajoute rien
44:45 à l'argumentation.
44:47 Je trouve ça parfaitement ridicule.
44:49 Il m'est arrivé
44:51 de pleurer dans la vie, mais j'espère
44:53 pour des choses qui en valaient la peine.
44:55 Franchement, on a le sens du ridicule.
44:57 Je suis d'accord.
44:59 Non mais l'idée c'est qu'il ne doit pas y avoir de différence.
45:01 C'est que
45:03 entre les hommes et les femmes, il ne doit y avoir aucune différence.
45:05 On pourrait croire à une publicité pour une onglerie
45:07 ou pour des produits de beauté.
45:09 Mais vous dérangez.
45:11 Parce que ça va chercher la part sensible
45:13 et même féminine
45:15 dans la masculinité. Elle vous dérange.
45:17 Le bébé, ça vous dérange.
45:19 Il a des résumés.
45:21 Elle va chercher la féminité.
45:23 Vous êtes un ringard.
45:25 Moi je vais pleurer. C'est tout.
45:27 Il y a aussi ça en toi.
45:29 Il y a que le bébé qui est...
45:31 Moi je vais pleurer.
45:33 J'adore cette publicité
45:35 parce que je trouve qu'elle...
45:37 C'est toute l'époque.
45:39 C'est toute l'époque.
45:41 J'imagine les gens du marketing,
45:43 qui ont fait les publicités,
45:45 qui savent ce qu'il faut faire,
45:47 les critères idéologiques,
45:49 les arguments qui sont donnés,
45:51 les cibles qui sont données,
45:53 à qui ça va plaire.
45:55 C'est incriticable de ce fait.
45:57 Parce que là, tu mets tout dedans.
45:59 Et qui ça peut convaincre, Pascal ?
46:01 Qui ça peut convaincre ?
46:03 Il y a une bonne information quand même.
46:05 Il y a une information.
46:07 Si on fait un sandoche ici, au moins ils savent.
46:09 - C'est toujours que c'est les femmes qui vont très mal.
46:11 - Ça vous a mis...
46:13 - Les victimes des accidents de la route, c'est des hommes.
46:15 - Très bon la pub, cher Olivier Benkemoun.
46:17 Les Césars arrivent.
46:19 On va parler tous les soirs des Césars.
46:21 - Vous savez qu'il n'y a plus une publicité
46:23 pour vendre des voitures avec un homme au volant.
46:25 Ce sont que des femmes.
46:27 C'est elles qui choisissent les voitures aujourd'hui.
46:29 Vous ferez attention dans l'écran.
46:31 C'est elles qui choisissent les voitures.
46:33 C'est elles qui sont la cible aujourd'hui des vendeurs de voitures.
46:35 Les hommes, ils sont bons pour les pubs,
46:37 c'est la sécurité routière.
46:39 - Vous avez l'air sceptique.
46:41 Vous faites vos gros sourcils.
46:43 - Vous sortez vos statistiques personnelles peut-être ?
46:45 - Non, pas personnelles. Regardez la pub.
46:47 D'Artigolle est d'accord avec moi.
46:49 - Les Césars arrivent. C'est le 24.
46:51 J'ai envie d'en parler tous les jours.
46:53 Ça sera un événement sur Canal.
46:55 - Il y aura plein de maîtres de cérémonie.
46:57 Ça sera formidable.
46:59 - Canal, avec Jamel Debbouze, est très marrante.
47:01 On pourra la passer d'ailleurs.
47:03 - Vous avez remarqué que j'étais dedans ?
47:05 - C'est pour ça qu'elle est bonne.
47:07 - Non, mais vous avez raison.
47:09 - On la comprend au moins, celle-là.
47:11 - Qu'est-ce que ça veut dire ?
47:13 - Elle est méchante.
47:15 - Vous êtes méchant.
47:17 - La pub, on ne la comprenait pas.
47:19 Nous, on fait des pubs qui sont...
47:21 - Basiques.
47:23 - On reprend l'expression qu'il m'a mise,
47:25 mais au moins, on comprend ce qu'on dit.
47:27 - Je salue ceux qui nous écoutent ce soir
47:29 et qui ne nous écoutent pas davantage.
47:31 Il y a 8 Académie en vacances.
47:33 - Oui.
47:35 - On leur dit bonsoir.
47:37 - Courchevel est complet.
47:39 - Oui.
47:41 - Arrêtez Courchevel.
47:43 - Laurent Capra était à la réalisation.
47:45 David était à la vision.
47:47 Titouan Lepage était au son.
47:49 Merci à Benjamin Nau et Kilian Salé,
47:51 à Thomas Saint-Jean.
47:53 Toutes les émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
47:55 Rendez-vous demain matin.