Les informés de franceinfo | lundi 13 février 2023

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00:00 (Générique)
00:02 20h21, France Info, les informés, Jean-François Ackilly.
00:07 - Bonsoir imposteur, assassin, la sortie de route du député insoumis Aurélien Saint-Aoul
00:14 qui s'en est pris à Olivier Dussopt à l'Assemblée Nationale.
00:17 Et c'est le débat sur les retraites qui dérapent.
00:20 Nous rejoindrons dans un instant Adrien Becht en direct de l'Assemblée,
00:24 à la Une des Informés également.
00:26 L'affaire Palmade, où en est l'enquête ? Nous ferons le point avec Pierre de Cossette
00:30 du service Police-Justice de France Info.
00:33 Les ravages du séisme en Turquie et en Syrie,
00:37 la colère contre le président turc Erdogan, c'est dans les informés.
00:41 Avec Patricia Ellemonière, grand reporter spécialiste des questions internationales.
00:47 Vous avez couvert tous les grands conflits pour TF1.
00:49 Avec Nora Ahmadi, journaliste présentatrice du magazine européen
00:53 27 sur Arte et de l'émission, sous les radars sur France Culture.
00:58 Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien Aujourd'hui en France.
01:02 Et Franck Boisis, journaliste économique à Libération.
01:06 Bonsoir à tous les quatre.
01:07 Bienvenue. Merci.
01:09 Nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
01:12 Un député, même si le débat est vif, peut-il traiter dans l'hémicycle
01:15 le ministre du Travail d'imposteur et surtout d'assassin ?
01:19 Ces mots sont ceux du député insoumis des Hauts-de-Seine, Aurélien Saint-Aoul
01:23 qui s'en est pris à Olivier Dussopt.
01:26 Que s'est-il passé ? Vous allez le comprendre en trois courts extraits.
01:29 Voici tout d'abord Aurélien Saint-Aoul, évoquant les morts des accidents du travail.
01:33 Entre 2017 et 2019, c'est 33% d'accidents du travail causant la mort en plus.
01:40 Donc vous ne pouvez pas arriver ici et me dire que la suppression des CHSCT n'a eu aucun effet.
01:45 Ce sont 150 orphelins, veuves en plus.
01:49 Et vous avez la responsabilité de ces choix politiques.
01:52 Vous êtes un imposteur et un assassin.
01:55 (Applaudissements)
01:57 Voilà donc Aurélien Saint-Aoul.
01:59 Tollé, vous l'entendez et vous le voyez sur la chaîne 27.
02:02 Dans l'hémicycle, interruption de séance.
02:05 Les présidents du groupe se sont exprimés à tour de rôle.
02:07 Voici notamment André Chassaigne, le patron des députés communistes.
02:11 Choqué.
02:13 Au nom des députés du groupe de la gauche démocrate et républicaine,
02:17 je tiens à dire à quel point nous sommes choqués par les propos qui ont été tenus
02:22 et j'ajouterai...
02:23 (Applaudissements)
02:29 Et j'ajouterai...
02:30 (Applaudissements)
02:34 Et j'ajouterai à titre peut-être plus personnel que je me sens blessé,
02:41 même humilié, je le dis.
02:44 Je le dis.
02:45 Tenir de tels propos est absolument inacceptable.
02:49 Voilà, vous allez commenter ça sur ce plateau avant de rejoindre dans un instant
02:52 Andrien Becq en direct de l'Assemblée nationale.
02:54 Je vous fais écouter quand même l'épilogue.
02:56 C'est Aurélien Saint-Aoul qui a fini par s'excuser le député insoumis.
03:00 Et vous entendez la réponse dans la foulée du ministre outragé Olivier Dussopt.
03:05 J'ai eu, il y a quelques instants à ce micro,
03:08 des mots que l'émotion et l'emportement m'ont fait mal choisir et qui sont déplacés.
03:15 Je souhaite évidemment les retirer et adresser des excuses publiques au ministre.
03:20 Et je me tiens à sa disposition pour avoir un échange plus personnel
03:24 et lui présenter à nouveau mes excuses.
03:28 Monsieur le député, j'entends vos excuses.
03:30 Elles ont le mérite d'être présentées.
03:32 Et elles permettent au débat de se poursuivre.
03:35 Depuis une dizaine de jours, dans plusieurs de vos interventions,
03:38 vous avez eu à mon égard entre 10 et 12 qualificatifs que je peux considérer comme insultants,
03:42 dont un qui a atteint le paroxysme de l'insulte.
03:46 J'entends vos excuses, mais vous comprendrez qu'être traité d'assassin ne se pardonne pas.
03:50 Voilà, elle ne pardonne pas Olivier Dussopt, Patricia Lémonière.
03:52 Est-ce qu'on peut traiter un ministre d'assassin dans l'hémicycle,
03:55 même s'il y a des excuses qui arrivent après ?
03:56 Je crois que tous les députés dans l'ensemble ont dit que c'était inadmissible, inexcusable.
04:02 Enfin, les députés, sauf effectivement ceux de la France insoumise.
04:06 Et encore, il faudrait voir dans le détail.
04:08 Je ne suis pas sûre que tous les députés de la France insoumise
04:10 se reconnaissent du tout dans ces propos, en particulier quelqu'un comme Ruffin,
04:13 qui souvent a des positions un peu différentes.
04:16 Là, ce qui est étonnant, c'est qu'au-delà de ça, c'est l'unité.
04:20 Et à quoi sert ce type de propos ?
04:23 Je pense que moi, personnellement, il dessert plutôt les insoumis.
04:28 Bon, mais ça fait partie, tout le monde l'a dit et répété depuis le début de cette Assemblée,
04:33 que c'est partie de la stratégie, la conflictualisation,
04:37 qui doit amener à l'éveil des masses, prônée par Jean-Luc Mélenchon.
04:41 Bon, voilà. Et d'un autre côté, donc, je ne sais pas si cette stratégie va marcher
04:45 et si les masses vont s'éveiller, mais apparemment, dans la rue, pour l'instant,
04:48 elles semblent plutôt réveillées.
04:50 Et d'un autre côté, on voit Marine Le Pen qui trône, tranquille,
04:54 qui plane et qui dit "mais oui, c'est pas bien", et qui donc poursuit avec brio,
04:59 en quelque sorte, sa stratégie de normalisation.
05:01 Nous écouterons dans un court instant...
05:02 Ah ben, je vous ai pensé.
05:03 Non, non, non, c'est très bien. Il faut le dire aussi en même temps.
05:05 Tout ça, c'est lié. Nora m'a dit "un député, un parlementaire, ça peut dire ça ?"
05:10 Ah ben, évidemment que non. Un parlementaire, ça peut pas dire ça.
05:13 Tout comme un parlementaire ne peut pas se prendre en photo dans un tweet
05:17 avec une balle de football à l'effigie du ministre du Travail...
05:20 Sous le pied.
05:21 Sous le pied, évidemment. Non, non, mais ce que donne à voir
05:24 l'Assemblée nationale, objectivement, depuis quelques jours,
05:27 est pitoyable en termes de débat public.
05:29 Et c'est ça qui est terrible, c'est-à-dire que,
05:31 eu égard à la responsabilité des syndicats,
05:35 aux pas de deux que font à la fois Laurent Berger, Philippe Martinez,
05:38 à cette capacité de l'intersyndicale à véritablement porter le projet,
05:43 à faire des... enfin, à négocier aussi,
05:46 et à être pied à pied sur le terrain, à tenir les manifestations,
05:50 on a le sentiment d'une Assemblée nationale, véritablement,
05:53 qui n'est pas à la hauteur des enjeux.
05:55 On voit que, que ce soit Laurent Berger, Philippe Martinez,
05:57 on demande à ce qu'il y ait un retrait des 15 000 amendements
06:01 qui restent à traiter, donc, et à arriver enfin à l'article 7
06:06 pour pouvoir traiter de cette question les 64 ans.
06:09 Et pendant ce temps-là, on a ce genre de choses.
06:10 Honnêtement, je pense que les Français, les citoyens,
06:14 méritent mieux en termes de débat public,
06:16 donc la question ne se pose même pas.
06:18 – Je boucle le tour de table, Franck Bouazis de Libération,
06:20 votre regard sur ce qui s'est produit cet après-midi à l'Assemblée nationale,
06:24 même si le débat est toujours vif dans l'hémicycle.
06:26 – On a atteint un nouveau cran, mais c'est peut-être aussi,
06:29 revenons deux secondes en arrière, parce que tout est mal parti.
06:31 Ce projet de loi, il atterrit dans un projet de loi
06:33 pour le financement de la sécurité sociale,
06:35 pour un texte aussi important, ce n'était peut-être pas l'idéal.
06:37 Le débat est hystérisé très rapidement.
06:39 – Trop serré.
06:39 – Oui, trop serré.
06:40 – Oui, les 47 ans.
06:41 – On va arrêter le débat vendredi,
06:43 on ne sera pas arrivé à l'article 7 qui est le point majeur de ce texte.
06:48 On n'oublie pas qu'il y a eu un incident assez violent la semaine dernière
06:51 quand Adrien Quatennens a pris la parole,
06:52 suspension de séance de la même manière,
06:54 donc, et on a une série d'amendements en nombre
06:57 qui empêchent tout véritable débat et avancer sur le fond.
07:01 Donc depuis le départ, il n'y a que des mauvaises fées au-dessus de ce texte.
07:04 – Que des mauvaises vibrations, vous le pensez aussi Henri Vernet,
07:07 ou ça dérape quand même grave dans l'hémicycle.
07:10 – Oui, ça dérape grave.
07:11 – Je précise qu'Elisabeth Borne, elle le dit à l'AFP, à l'agence France Presse,
07:14 elle demande le retrait des amendements d'obstruction
07:16 et surtout la fin des invectives au passage.
07:18 – Oui, alors, ça les amendements c'est autre chose.
07:20 – On va en parler.
07:22 – La fin des invectives, oui, là c'est vrai qu'on atteint un summum,
07:25 je veux dire, c'est même plus un chaudron, c'est un foutoir total.
07:28 Assassin, bien sûr que non, pas comme ça.
07:31 Et puis en plus, sa démonstration, elle est complètement tirée par les cheveux,
07:35 on ne comprend même pas exactement à quoi ça fait référence.
07:38 Moi, je fais juste une parenthèse, j'ai entendu un Premier ministre,
07:40 Michel Rocard, traiter devant moi, c'était pour une enquête,
07:43 pour un livre, Mitterrand d'Assassin.
07:46 Mais d'abord, ce n'était pas à l'Assemblée,
07:47 et c'était en référence au comportement de François Mitterrand
07:50 pendant la guerre d'Algérie où il avait refusé de grattier les condamnés FLN.
07:55 Je veux dire que c'était quand même terrible à entendre,
07:57 mais évidemment un concept extrêmement différent.
07:58 C'est vrai qu'à l'Assemblée, avec la portée que ça a,
08:01 évidemment c'est totalement inadmissible.
08:04 Ce qui fait très mal en réalité, dans ce tumulte incroyable,
08:09 ce brouhaha qu'on a vu cet après-midi, ce sont les propos de Chassaigne,
08:11 du député communiste Chassaigne, qui est son allié en principe, en théorie,
08:15 et qui se rend compte là que cette espèce de comportement
08:18 complètement puéril, de gamin dans une cour d'école,
08:22 évidemment ça les dessert profondément.
08:25 Et c'est vrai que les Français attendent autre chose.
08:27 Maintenant, ils ne regardent pas tellement non plus les débats.
08:30 On a fait un encadrement dans le Parisien.
08:32 Dans un court instant, nous rejoignons Adrien Beck,
08:35 du service politique de France Info, qui était aux premières loges,
08:37 qui a tout vu, qui a assisté à tous les échanges.
08:40 20h et presque, 12 minutes sur France Info.
08:42 Tout d'abord, c'est le Fil Info avec vous, Marie Maheu.
08:44 La Maison-Blanche ne sait pas si les objets volants
08:48 détectés au-dessus de son territoire étaient en mission d'espionnage.
08:52 Déclaration ce soir de sa porte-parole.
08:54 Dans un contexte toujours tendu entre les Etats-Unis et la Chine,
08:58 plusieurs engins ont été détruits ces derniers jours.
09:01 Une vidéo embarquée et le téléphone de Pierre Palmat
09:04 pour tenter de répondre aux interrogations.
09:06 Trois jours après l'accident de la route du comédien,
09:09 les enquêteurs espèrent identifier ces passagers,
09:11 suspectés d'avoir pris la fuite.
09:13 Trois personnes ont été grièvement blessées,
09:15 dont un enfant de 6 ans.
09:17 Le plus grand parc parisien, celui des Buttes-Chaumont,
09:19 est confermé au public aujourd'hui après la découverte
09:22 d'un morceau de corps par des agents d'entretien.
09:25 La victime est une femme, selon les premières constatations.
09:29 Une brève suspension de séance à l'Assemblée nationale ce soir.
09:32 Le ministre du Travail, Olivier Dussopt,
09:34 traité d'assassin par un député insoumis
09:36 lors des débats autour de la réforme des retraites.
09:39 Aurélien Saint-Aul a présenté ses excuses.
09:41 "J'entends, mais je ne pardonne pas", répond le ministre.
09:45 Aucun événement sportif ou culturel n'aura lieu
09:47 l'année prochaine au Stade de France, à Saint-Denis,
09:50 pour préparer les Jeux Olympiques.
09:52 Pour la première fois depuis son inauguration en 1998,
09:55 il n'y aura donc pas de match de l'équipe de France de football.
09:58 Pas non plus de rugbymen sur le terrain dans le tournoi des 6 nations.
10:01 Et bonsoir à vous, Adrien Beck,
10:13 journaliste au service politique de France Info.
10:15 Vous êtes, Adrien, en direct...
10:17 - Bonsoir, Jean-François.
10:18 - Bonsoir à vous, de l'Assemblée nationale.
10:19 Alors, vous avez entendu ce qui a été dit précédemment.
10:22 Vous avez vécu l'incident de séance, si je puis dire, de l'intérieur.
10:26 Est-ce que tout est rentré dans l'ordre à présent ?
10:29 - Des tribunes, même, je peux vous dire.
10:30 Des tribunes de la presse, juste au-dessus de l'hémicycle.
10:33 Jean, j'avais le député qui s'exprimait juste au-dessus,
10:36 juste en contrebas de moi, on va dire,
10:38 pour tout vous dire, oui, c'est rentré dans l'ordre.
10:41 Les débats ont repris.
10:42 La séance est interrompue pour l'instant
10:45 parce que c'est la pause, on va dire.
10:46 Elle reprend à 21h30.
10:48 Mais comme vous avez diffusé le son,
10:50 on a entendu les excuses et ces excuses du député
10:54 ont permis à la séance de reprendre.
10:55 - Les Français découvrent qu'il y a Aurélien Saint-Oul,
10:59 de la France insoumise.
11:01 Adrien, qu'est-ce qu'il y a eu de pression sur lui
11:03 pour qu'il revienne vite s'excuser ?
11:06 - Alors, on a entendu les mots d'André Chassaigne,
11:08 ces mots très forts que vous avez diffusés.
11:12 Il y a aussi eu la prise de parole de la présidente du groupe Écolo,
11:17 Cyrielle Chatelain, celle de Boris Vallaud pour les socialistes.
11:20 Et tout le monde allait dans le même sens parce que,
11:22 évidemment, que ce soit la majorité qui réclame des excuses, etc.
11:25 Bon, évidemment, ça s'est déjà vu et c'est, j'allais dire,
11:28 la chorégraphie classique.
11:29 Mais là que les partenaires des Insoumis viennent dire
11:34 à quel point ils désapprouvent ce qui a été dit,
11:37 évidemment, met la pression.
11:38 Et par ailleurs, petite anecdote que je vous glisse,
11:42 lorsque le député termine sa prise de parole,
11:45 donc avec les mots qu'on avait bien sûr évoqués,
11:47 le mot d'Assassin, la séance est suspendue.
11:50 Et là, il y a Alexis Corbière, donc il est député Insoumis,
11:52 qui va le voir, qui le prend par l'épaule.
11:54 Et en fait, ce que j'ai appris par la suite,
11:56 c'est qu'en fait, Alexis Corbière vient lui dire
11:58 "tu dois t'excuser immédiatement".
12:01 Et donc, ensuite, c'est Alexis Corbière qui va voir
12:04 le président de séance Sébastien Chenu pour lui dire
12:06 que le député va s'excuser après l'interruption de séance.
12:08 – Oui, ce que Alexis Corbière, d'ailleurs,
12:09 Adrien nous a fait comprendre en direct dans le 18-20 France Info,
12:13 qu'il avait pressé son collègue pour qu'il s'excuse.
12:16 Encore un mot, Adrien Beck, et je vous libère,
12:18 ça va laisser des traces ?
12:21 – En tout cas, au sein des Insoumis,
12:23 c'est toujours très difficile de savoir ce qui peut se passer
12:27 dans le groupe, parce que c'est un groupe qui est très hermétique,
12:29 mais on voit qu'à gauche, c'est quasi inédit,
12:33 ces prises de parole aussi fortes contre les Insoumis
12:36 de la part des alliés des Insoumis, de ceux avec qui ils ont été élus,
12:40 de ceux avec qui ils siègent, alors avec des désaccords quelquefois,
12:44 mais là, sur cet aspect, c'est comme s'y éclataient quelque part
12:48 au grand jour des désaccords stratégiques,
12:50 parce que ces désaccords, on les retrouve aussi
12:53 sur la manière de conduire les débats,
12:55 sur cette obstruction que mènent les Insoumis,
12:58 que les écolos, les socialistes désapprouvent.
13:01 D'ailleurs, ce soir même, les écologistes
13:03 retirent certains de leurs amendements pour pouvoir avancer sur le texte.
13:06 Et donc, voilà, tout cela, au fond, est comme l'illustration
13:11 de désaccords peut-être plus profonds,
13:13 et qui trouvent à s'exprimer à travers, effectivement,
13:16 ces mots très violents de ce député Aurélien Saint-Auguste.
13:20 - Allez, merci à vous, Adrien Becq,
13:21 journaliste au service politique de France Info.
13:23 Je sais que la nuit sera longue.
13:24 Merci pour ces détails, disons,
13:27 de l'intérieur de l'Assemblée nationale.
13:29 Franck Boisis, c'est vrai que la réaction d'André Chassaigne
13:32 est quand même tonique.
13:34 Ça marque une sorte de prise de distance
13:37 au sein même de la NUPES.
13:39 - Alors, ça marque une prise de distance, Jean-François, certes.
13:41 Mais est-ce la première fois ?
13:43 Souvenons-nous, quand Adrien Quatennens prend la parole
13:46 dans un brouhaha indescriptible avec les pupitres qui claquent,
13:49 avec du chahut, on a quatre députés de la NUPES
13:53 qui quittent ostensiblement la salle.
13:55 Au moment où il prend la parole, ça en est de rousse en tête.
13:58 - Oui, là-dessus, Patricia Lémonière,
13:59 vous sentez qu'il y a du flottement au sein de la gauche unie,
14:03 au sein de la NUPES ?
14:04 - Je crois que ce flottement, il est visible déjà
14:07 depuis un certain temps.
14:08 Et je crois que ce que les partenaires des Insoumis
14:12 veulent éviter, c'est que la ligne poursuivie
14:15 par le gouvernement finisse par l'emporter.
14:18 Parce que qu'est-ce que cherche le gouvernement, effectivement ?
14:20 Qu'est-ce qu'il profite, finalement, de cette obstruction
14:24 aux yeux du gouvernement pour dire,
14:25 "Regardez, ces gens-là ne sont pas responsables.
14:27 Ces gens-là ne veulent que le chahut et bien pire.
14:31 Et ils ne veulent pas discuter.
14:32 Ils ne veulent pas faire avancer la démocratie.
14:34 Ils sont antidémocratiques, en quelque sorte."
14:36 Donc, ce que les partenaires des Insoumis veulent,
14:39 c'est de dire, "Non, nous, nous ne sommes pas comme eux.
14:42 Nous sommes différents."
14:43 Et la preuve, on retire des amendements pour certains, etc.
14:46 On ne fait pas de l'obstruction, on veut discuter.
14:48 - Et Noam Ramady, c'est ce que j'évoquais avec Adrien Beck,
14:51 les traces éventuelles, une espèce de mèche lente.
14:53 Est-ce que ça peut marquer les esprits à gauche ?
14:55 Je veux dire, non, là, c'est trop.
14:57 - Mais ça a déjà démarré, en fait, souvenez-vous,
14:59 à la reprise de la session parlementaire,
15:02 en fait, dès son installation au mois de juillet.
15:04 Il faut souvenir qu'on avait eu les mêmes débats à l'époque
15:06 sur la stratégie de bordélisation.
15:08 Je reprends le terme du ministre de l'Intérieur,
15:13 qui, finalement, dans une forme de prophétie autoréalisatrice,
15:16 finit par conduire aussi à stigmatiser la FI.
15:21 Parce que, clairement, il y a la ligne de la France insoumise
15:25 au sein de la NUPES, qui n'est pas la ligne de la NUPES.
15:27 Il y a une volonté d'emporter tout le groupe
15:29 et on voit bien à quel point ces dissensions
15:33 naissaient déjà dès le mois de juillet dernier,
15:37 lors de la reprise de la session, je le disais.
15:39 Et on se souvient, on a aussi débattu à ce moment-là
15:42 du chahut de ces invectives,
15:45 de l'incapacité, en fait, parfois, à être dans le débat.
15:49 Et on est dans quelque chose, en fait, de ça.
15:51 Enfin, l'idée, c'est d'incarner véritablement
15:55 une opposition au gouvernement, d'être la première opposition.
15:58 Est-ce que ça passe par juste le bruit et les invectives ?
16:02 Ce n'est pas dit.
16:03 Et on a vu à quel point, à l'époque, dans les sondages de l'époque,
16:07 alors, pour ce qu'ils sont,
16:09 cette stratégie n'avait pas été comprise.
16:11 Aujourd'hui, je pense qu'effectivement,
16:12 à l'heure de ces enjeux autour de l'article 7,
16:16 la question se pose, et cette manière de se "désolidariser"
16:20 de la NUPES pour le PS ou pour les écologistes,
16:22 elle est réelle parce que c'est aussi quelque chose
16:25 qui est de l'ordre du stigmate,
16:26 qui ne sera pas compris par la plupart des gens.
16:28 – Nous allons évoquer cet article 7 que tout le monde connaît désormais.
16:32 Encore un mot là-dessus, Henri Vernet.
16:34 La gauche, elle marque vraiment sa différence.
16:37 Même les socialistes, même Olivier Faure et Boris Vallaud,
16:41 qui sont assez prudents, en général, eux-mêmes ont voulu...
16:44 Ses excuses, elles sont arrivées fine finée.
16:46 – Bien sûr, non, mais là...
16:48 – Parce que quoi ? C'est insupportable, cette...
16:50 – Oui, mais c'est insupportable.
16:52 Ce mot, encore une fois, d'assassin,
16:53 c'est franchement, dans une assemblée, dans un hémicycle comme ça,
16:57 non, il y a des limites, surtout, enfin vraiment, là,
16:59 sans aucune raison, sans aucune espèce de démonstration
17:02 qui tienne la route.
17:03 C'est vraiment de l'invectif pur.
17:05 Maintenant qu'il y ait...
17:07 Enfin je veux dire, oui, notamment DUPES,
17:09 vous avez raison, parce que les failles,
17:11 en laissant depuis le début quand même,
17:12 rappelez-vous quand même Mélenchon,
17:14 a essayé de ne faire qu'un seul groupe au sein de la DUPES.
17:16 S'il voulait même pas, à un moment,
17:18 il y a eu une tentative de mamise totale,
17:19 parce qu'il voudrait incarner à lui seul l'opposition,
17:22 et bien que n'étant pas d'ailleurs à l'Assemblée,
17:24 et ça a échoué.
17:25 Mais là, pour ceux que vous citiez,
17:27 des Vallaud, Olivier Faure encore plus,
17:30 puisqu'il est le patron de ce groupe, et DUPES,
17:34 enfin DUPES en tout cas,
17:35 c'est d'autant plus important que le PES,
17:37 on l'a vu avec ce congrès calamiteux,
17:39 il doit en plus rendre des comptes quand même
17:41 à la moitié de ses adhérents, à la moitié de ses militants,
17:44 qui ne sont pas pour cette ligne de soumission à la DUPES,
17:48 aux insoumis qui dirigent la DUPES.
17:50 Et donc là, a fortiori,
17:52 après ce coup d'éclat complètement odieux
17:54 que vient de faire Alessandria Fideli,
17:55 donc il est important pour eux de marquer leurs différences,
17:58 et même une question de survie pour le PES,
17:59 regardez dans nos colonnes ce matin,
18:01 l'ancien Premier ministre Cas 9,
18:03 qui justement au jour de ça, rappelle que le PES,
18:06 c'est quand même un parti social-démocrate
18:08 qui ne saurait s'identifier à cette espèce de,
18:11 je veux dire, de vrombissement permanent.
18:13 – Vous aurez le temps de réagir,
18:14 vous voulez dire un mot, Franck Boasis, avant le fil info ?
18:16 – Je ne voudrais pas casser l'ambiance quand même,
18:17 mais au-delà de cette émotion,
18:19 qu'est-ce qu'on fait du fond ?
18:20 – Ce texte, le fait qu'on soit à l'article 2
18:23 et qu'il n'y ait pas eu pour le moment
18:24 beaucoup d'avancées de la part du gouvernement.
18:26 – C'est Alexis Corbière qui disait la même chose tout à l'heure,
18:28 on n'a pas parlé du fond,
18:28 j'ai dit mais si votre député n'intervenait pas de la sorte,
18:31 on pourrait passer directement au fond
18:33 et ne pas perdre de temps en ce qui est de l'élection.
18:34 – C'est toute la question,
18:36 est-ce que les Insoumis veulent parler du fond ?
18:38 Je n'en suis pas persuadée.
18:39 – Allez, c'est la question qui est posée,
18:41 20h21, pardon pour le retard, une fois de plus sur France Info,
18:44 le fil info avec vous, le retour, Marie Maheu.
18:47 [Générique]
18:48 – Le président syrien Bachar Al-Assad
18:50 lance un appel à l'aide internationale.
18:52 Une semaine après les violents séismes
18:54 qui ont touché le pays et la Turquie voisine,
18:57 l'ONU s'est réunie en urgence aujourd'hui
18:59 pour évoquer la situation humanitaire.
19:01 Plus de 35 000 personnes ont été tuées dans les deux pays.
19:04 Le groupe écologiste à l'Assemblée nationale
19:06 va retirer des amendements sur la réforme des retraites.
19:09 C'est ce qu'annonce ce soir la députée Sandrine Rousseau.
19:12 L'objectif est de pouvoir débattre de l'article 7,
19:15 celui sur le report de l'âge de départ à 64 ans,
19:18 alors qu'il ne reste que quelques jours aux députés
19:20 pour examiner le texte ils ont jusqu'à vendredi soir.
19:23 Les syndicats prévoient une nouvelle journée de mobilisation.
19:27 Ce jeudi, la CGT appelle les cheminots, les dockers,
19:30 les électriciens ou encore les gaziers à faire grève.
19:33 En Ukraine, la situation se complique.
19:35 À l'est, autour de Bakhmouth, reconnaît Kiev,
19:37 l'armée russe revendique la capture d'un nouveau village
19:40 autour de cette ville stratégique.
19:43 Dans ce contexte, les ressortissants et touristes français en Biélorussie
19:47 sont appelés à quitter le pays immédiatement.
19:49 Annonce du quai d'Orsay, la Pologne a fermé la semaine dernière
19:52 l'un de ses points de passage avec le pays.
19:54 Nous allons évoquer l'article 7.
20:05 Juste, je voudrais vous faire entendre l'intervention,
20:08 celle de Marine Le Pen.
20:11 Je voudrais tout de même rappeler qu'il y a énormément d'arguments
20:13 à échanger sur cette réforme des retraites.
20:15 Ce ne sont pas les arguments qui manquent.
20:17 On sait très bien que nous avons des oppositions
20:19 très fortes et très profondes.
20:21 Mais que si on pouvait se rappeler juste une chose,
20:24 c'est qu'en politique, on n'a pas d'ennemis, on a des adversaires.
20:28 Eh bien, on éviterait d'en arriver à de telles extrémités.
20:31 Évidemment, l'ensemble de mon groupe
20:33 souhaite apporter son soutien à Olivier Dussopt,
20:36 qui a été très certainement marqué
20:38 par cette injure très grave et très lourde.
20:41 Je vais voir réagir quand même.
20:42 Franck Boisis, Les Insoumis, ouvre un boulevard à Marine Le Pen.
20:45 Mais enfin, quand elle dit pas d'arguments,
20:47 on serait tenté de lui répondre.
20:48 Chère madame, mais que n'avez-vous déposé des amendements ?
20:51 Je crois qu'ils sont au nombre de 75.
20:52 Et on ne peut pas dire que dans la force de proposition,
20:55 le Rassemblement national, et jusqu'à présent, était très présent.
20:58 Alors justement, le groupe écologiste va retirer des amendements
21:02 dans la séquence qui vient pour pouvoir avancer sur les articles.
21:07 C'est ce que dit ce soir la députée Sandrine Rousseau,
21:10 qui ajoute "Nous comptons sur votre probité pour aller vers l'article 7".
21:15 Vous le savez, c'était hier, Laurent Berger,
21:19 son grand jury RTL-LCI Le Figaro a parlé de la connerie,
21:23 je le cite, de l'obstruction parlementaire.
21:25 Et voici ce matin, Philippe Martinez sur BFM TV.
21:28 Il faut que chaque député se positionne.
21:31 On entend des députés qui disent "Oui, la réforme n'est pas terrible", etc.
21:36 Plutôt à droite d'ailleurs, même dans la majorité.
21:39 Il faut qu'ils se positionnent.
21:40 Pour comprendre que quand on dépose 16 000 amendements,
21:42 on sait techniquement que ça va empêcher le vote sur l'article.
21:45 Peut-être qu'à un moment, on peut supprimer des amendements,
21:49 j'en sais rien moi.
21:50 Ça doit être possible de dire "bon ben 16 000".
21:52 Vous espérez qu'éventuellement, il y ait cette suspension ?
21:57 Je vous le redis, nous souhaitons que chaque député
22:01 puisse s'exprimer sur ce fameux article 7.
22:05 Patricia Le Monir, étonnant, Laurent Berger,
22:08 Philippe Martinez qui demande aux députés de la gauche,
22:11 il y a 18 000 amendements au total,
22:14 de retirer des paquets entiers pour essayer avant vendredi soir,
22:18 c'est ce qu'évoquait Franck Bouazi tout à l'heure,
22:20 c'est le délai très serré pour arriver à l'article 7.
22:23 C'est celui qui parle du report de l'âge légal de départ à 64 ans.
22:28 Mais les syndicats font preuve de responsabilité
22:32 dans cette séquence qui s'est ouverte.
22:34 C'est eux qui tiennent la rue, les manifestations se déroulent calmement
22:37 et pendant ce temps, alors qu'on devrait effectivement...
22:40 Ils sont là pour, en théorie, soutenir ce qui se passe à la Chambre des députés.
22:45 Pendant ce temps, les députés, c'est la foire d'empoigne en quelque sorte
22:49 et les débats n'avancent pas sur ce fameux article 7,
22:51 qui est l'article qui concerne tous les gens qui descendent dans la rue
22:56 pour les manifestations et qui se déroule, pour l'instant, il faut le soutenir,
22:59 dans le calme, à l'inverse des dernières manifestations des Gilets jaunes
23:02 qui n'étaient justement pas tenues par les syndicats.
23:05 – Henri Vernet, c'est le principe de réalité ?
23:07 – Oui.
23:08 – Le temps est contraint, c'est peut-être pas forcément la meilleure idée, mais allons-y.
23:11 – Non, c'est carrément pas la meilleure idée, mais c'est même curieux de voir...
23:13 On a vraiment, comment dire, une situation à front renversé.
23:16 C'est-à-dire que la radicalité, elle n'est non pas dans la rue,
23:19 puisqu'on voit que les manifestations, elles sont énormément,
23:22 majoritairement plutôt paisibles.
23:24 Il y a des famines, notamment samedi.
23:26 Les revendications portées, elles, par les syndicats sont plutôt claires
23:30 et surtout, il y a matière à débat.
23:32 Je veux dire que le débat qui n'a presque pas eu lieu
23:35 et en tout cas qui n'a pas abouti dans les discussions préalables,
23:38 eh bien il pourrait en principe se dérouler à l'Assemblée,
23:41 parce qu'il y a des marges pour des amendements,
23:42 il y a des marges pour des négociations,
23:44 et notamment pour ajuster, si vous voulez,
23:46 l'importance des journées de mobilisation avec ce qui se passe à l'Assemblée.
23:50 Eh bien là, c'est pas possible, parce que cette Assemblée est devenue un chaudron permanent
23:54 et notamment sous l'effet, en effet, de cette, comment dire, de cette furia LFI.
24:00 Et ce qui est terrible, c'est qu'on voit maintenant apparaître une Marine Le Pen
24:03 comme le parangon du calme, en quelque sorte, d'un parti de gouvernement.
24:08 – Alors, les Verts retirent des amendements,
24:10 est-ce que les Insoumis vont faire la même chose ?
24:13 Question posée tout à l'heure à Alexis Corbière,
24:15 nous l'évoquions, député Insoumis de Seine-Saint-Denis dans le 18-20 France Info.
24:20 – Nous allons en discuter, mais de toute manière,
24:23 quand même l'article 7 serait adopté, serait débattu et serait adopté,
24:28 je ne crois pas que M.Berger serait plus fort dans la lutte qui est en train de mener.
24:32 Que nous puissions discuter de la retraite dite à 64 ans contre laquelle nous sommes,
24:35 c'est une chose, je ne veux pas non plus donner des arguments
24:39 à ceux qui après, iront péterader et dire "regardez,
24:41 il y a une majorité pour imposer aux Français ce recul".
24:45 – Elle fait réagir, à ma gauche, cette histoire de réponse d'Alexis Corbière.
24:50 Franck Boisis, qu'est-ce qui vous agace ?
24:53 – Ce qui m'agace, ce que je constate plutôt, Jean-François,
24:55 c'est que finalement, on a l'impression qu'elle ne vit pas très bien
24:57 ce que nous avons appelé, nous, dans Libération,
24:59 la lutte de miel entre la CGT et la CFDT et notamment…
25:02 – Lutte de miel.
25:03 – Oui, lutte de miel, c'est mignon comme titre.
25:06 Et donc, c'est vrai que jusqu'à présent,
25:07 ces deux principales organisations syndicales font un peu un parcours sans faute.
25:11 Les manifestations se paient bien, les intersyndicales sont à l'unisson,
25:14 la reconduction des journées se fait dans un accord
25:18 sur le choix de la date et de la programmation.
25:20 Donc, est-ce que finalement, cette bascule-là ne gêne pas un peu le politique
25:24 de voir que les syndicats sont sur ce coup-là très pros ?
25:26 – Nora a dit, les syndicats tordent le bras de la gauche,
25:29 des insoumis un petit peu au passage.
25:31 – Non, c'est que pour le coup, ils sont dans une position de leadership,
25:33 ce qui est logique, il faut se souvenir quand même qu'au mois de janvier,
25:36 on se posait la question de, est-ce que la FI allait maintenir
25:39 son appel à une manifestation derrière en fait ces cortèges ?
25:43 Il a fallu quand même que ce soit le mouvement syndical
25:45 qui torde le bras de la FI pour qu'ils reviennent un peu dans leur ligne d'eau
25:52 et qu'ils acceptent d'être derrière les syndicats.
25:55 C'est une lutte syndicale avant d'être une lutte politique.
25:58 Et c'est ça aussi qui est intéressant, c'est-à-dire qu'il y a une volonté aussi
26:00 de reprise en main à la fois sur l'agenda, à la fois sur la position
26:04 de premier opposant et de reprendre comme ça la main sur le calendrier
26:10 avec les amendements, c'est une manière aussi de se positionner
26:13 et en termes de responsabilité, mais Patricia le disait tout à l'heure,
26:16 la responsabilité des syndicats aujourd'hui, elle est réelle
26:20 et face à cela on a la FI qui est dans une posture effectivement
26:25 plus de troll pardon pour ce terme, autre chose, mais sachant que par ailleurs
26:29 et il faut voir aussi la responsabilité du gouvernement,
26:32 on en parlait tout à l'heure avec Franck, c'est que s'il n'y avait pas eu un PLFSS,
26:36 s'il n'y avait pas eu un 47.1 qui nécessite, qui cadre 15 jours de débat,
26:42 on n'en serait pas là.
26:42 - Projet de loi de finances de la sécurité sociale et...
26:45 - Projet de loi de finances rectificative avec donc ce cadre du 47.1
26:49 qui met les débats vraiment dans une séquence de 15 jours.
26:53 - Patricia Lémonière, c'est la poule et l'œuf,
26:55 c'est chacun qui se renvoie à la responsabilité de la contrainte,
26:58 mais à un moment donné il faut que ça avance.
27:00 - En théorie, les élus du peuple, qui sont les députés,
27:05 doivent écouter le peuple qui manifeste dans la rue calmement
27:08 et là en l'occurrence, une partie des députés de la France Insoumise
27:12 n'écoutent pas ceux qui manifestent.
27:13 - Allez, il est 20h30 sur France Info.
27:15 (Générique)
27:22 - Et l'Info, c'est avec vous, bonsoir Edouard Marguier.
27:24 - Bonsoir Jean-François, bonsoir à tous.
27:26 Dans les débats sur la réforme des retraites à l'Assemblée nationale,
27:30 la Première ministre demande le retrait des amendements d'obstruction
27:35 et la fin des invectives, c'est ce qu'elle dit.
27:37 Référence aux insultes contre le ministre du Travail aujourd'hui,
27:40 traité d'assassin et d'imposteur par un député insoumis
27:43 qui s'est excusé, Élisabeth Borne, répète souhaiter un débat démocratique sur ce texte.
27:49 "Est-elle entendue ? Les députés du groupe écologiste vont en tout cas
27:53 retirer des amendements", c'est ce qu'annonce Sandrine Rousseau
27:56 qui ajoute "Nous comptons sur votre probité" en s'adressant au gouvernement
28:01 pour aller vers l'article 7, à savoir le plus contesté sur le report
28:05 de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans.
28:09 Le parc des Buttes-Chaumont à Paris restera fermé au public demain
28:12 pour faciliter le travail des enquêteurs.
28:15 Un tronc humain, le bassin d'une femme a été découvert aujourd'hui
28:18 dans un bosquet par des agents d'entretien des espaces verts
28:21 dans le plus grand parc de la capitale.
28:25 Suite à ces objets volants abattus au-dessus de l'Amérique du Nord,
28:29 la Maison-Blanche précise qu'il n'y a pas d'indication d'activité extraterrestre.
28:34 Elle dit être obligée d'aborder cette question après les plus folles rumeurs,
28:38 amplifiées par le refus d'un général américain d'y répondre.
28:41 Washington a abattu trois objets volants en Inde,
28:44 identifiés ces derniers jours au-dessus de leur territoire et du Canada,
28:48 en plus du ballon chinois suspecté d'activité d'espionnage.
28:52 Près de neuf mois après le fiasco de la finale de la Ligue des champions de football
28:57 au Stade de France à Paris, un rapport de l'UEFA accable ce soir la police française.
29:03 Ce document critique l'usage du gaz lacrymogène par les forces de l'ordre françaises
29:07 face aux supporters de Liverpool et du Real Madrid.
29:11 Demain débutent les huitièmes de finale de la Ligue des champions de cette année.
29:15 Kylian Mbappé est dans le groupe du PSG pour le huitième de finale.
29:19 Aller demain soir au Parc des Princes contre le Bayern de Munich.
29:22 L'attaquant devait être absent trois semaines,
29:24 mais a pu s'entraîner finalement hier et aujourd'hui.
29:27 Elle est parisienne qui reste sur deux défaites consécutives,
29:29 en Coupe de France et en championnat.
29:31 [Musique]
29:33 France Info.
29:34 [Musique]
29:35 20h21, France Info, les informés, Jean-François Ackilly.
29:41 L'affaire Palmade, mais également les ravages du séisme en Turquie et en Syrie
29:47 dans cette deuxième partie des informés de France Info avec Patricia Lemoyne,
29:51 l'urgent remporteur spécialiste des questions internationales,
29:54 avec Nora Hamadi, journaliste présentatrice du magazine Européen 27 sur Arte
29:59 et de l'émission Sous les radars sur France Culture,
30:02 avec Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint aux Parisiens Aujourd'hui en France,
30:07 Franck Boasis, journaliste économique à Libération, et vous, Pierre de Cossette,
30:13 bonsoir du service Police, Justice de France Info.
30:16 Bonsoir, Pierre, et bienvenue sur ce plateau.
30:19 Nous allons évoquer ce qu'il est convenu désormais d'appeler l'affaire Palmade,
30:23 ou comment la dénommer, le Parisien Dimanche, attitré hier sur ce mot "irréparable",
30:30 qui résume pas mal le ressenti des uns et des autres.
30:34 Pierre, le parquet de Melun a ouvert une enquête pour homicide involontaire.
30:38 On va essayer de comprendre ce qui se passe avec vous au niveau de l'enquête.
30:41 Peut-être un rappel des faits, accident routier.
30:44 Pierre Palmade au volant d'un véhicule.
30:47 Nous sommes vendredi soir.
30:48 - 18h45 en Seine-et-Marne, sur la commune de Villiers en Bière.
30:52 Il y a donc cette voiture qui est conduite, selon tous les premiers éléments,
30:56 par Pierre Palmade, qui se déporte sur la voie de gauche
30:59 et qui vient de heurter de plein fouet la voiture qui arrive en face,
31:02 dans laquelle se trouve une femme qui est enceinte,
31:05 qui va perdre l'enfant qu'elle porte, de 6 mois,
31:08 un homme et son fils de 6 ans,
31:11 qui lui, est toujours entre la vie et la mort aujourd'hui.
31:14 - Oui, toujours entre la vie et la mort aujourd'hui,
31:16 et Pierre Palmade qui est effectivement grièvement blessé en face,
31:19 et deux hommes en fuite également.
31:21 - Deux hommes en fuite qui ont été vus par les témoins sur place,
31:24 qui accompagnaient, semble-t-il, Pierre Palmade,
31:26 et qui sont introuvables aujourd'hui,
31:28 au point que le ministère de l'Intérieur
31:30 les ait encouragés à se rendre pour témoigner.
31:33 - Oui, nous réentendrons l'appel qui a été fait sur l'antenne de France Info,
31:37 ce matin, dans un instant.
31:39 Pierre de Cossette, alors, l'enquête s'est déportée, si je puis dire,
31:43 au domicile de l'humoriste,
31:45 je ne sais pas ce qu'il faut dire, comédien, humoriste, Pierre Palmade.
31:48 Qu'est-ce qui a été trouvé à son domicile ?
31:50 - Alors, il y a des seringues qui ont été trouvées,
31:52 il y a des produits dont l'analyse est en cours,
31:55 on saura s'il s'agit ou pas de drogue ou de produits si apparentants.
32:00 C'est une deuxième enquête, en réalité,
32:01 parce que la première enquête, c'était une enquête sur l'accident,
32:04 une enquête absolument classique,
32:06 les policiers en ont malheureusement l'habitude,
32:08 elle est confiée à une brigade spécialisée de Melun,
32:10 la brigade des accidents et des délits routiers,
32:13 c'est elle qui va devoir déterminer les circonstances et les causes de l'accident.
32:17 Et puis, comme Pierre Palmade a été testé positif à la cocaïne…
32:21 - Deuxième enquête, ça qui est en cours.
32:22 - Deuxième enquête ouverte pour infraction à la législation sur les stupéfiants,
32:25 là, ce sont les gendarmes, cette fois,
32:27 qui, lors de la perquisition au domicile de Pierre Palmade, ont fait ces découvertes.
32:31 - Vous êtes rompu à ce type d'enquête, Pierre de Cossette,
32:35 vous diriez quoi, que c'est quelque chose qui va assez vite à vos yeux,
32:38 ou il y a des difficultés quand même qui se présentent,
32:41 à savoir retrouver ces deux individus,
32:43 et pas seulement, il va falloir que Pierre Palmade soit auditionné, si je puis dire.
32:48 - Ça va être le point clé, en fait, de l'enquête sur l'accident, déjà, dans un premier temps,
32:51 parce que les vies humaines, évidemment, sont en jeu,
32:54 c'est comprendre ce qui s'est passé, entendre les uns et les autres,
32:56 entendre les protagonistes, évidemment, et Pierre Palmade le premier,
33:00 dont l'État, pour l'instant, ne permet pas de l'entendre.
33:02 Et puis après, il y a effectivement retrouver ces deux hommes.
33:05 Alors, une source me disait qu'a priori, on n'était pas sur des personnes issues du grand banditisme.
33:10 L'espoir est assez certain chez les forces de l'ordre d'arriver à les retrouver rapidement.
33:16 - Restez là, Pierre de Caussette, première réaction avec vous, Patricia Lémonière,
33:19 cette affaire provoque une forme d'indignation.
33:23 - Elle provoque une forme d'indignation, peut-être en France,
33:26 mais moi, j'étais choquée au départ.
33:29 J'étais choquée parce que je trouvais qu'il avait fallu que ça soit quelqu'un du showbiz,
33:33 dont dans les premières heures et les premiers jours d'information,
33:37 on ne parlait que de cette histoire autour de Pierre de Palmade.
33:42 J'arrive même pas à prononcer. - Pierre Palmade.
33:46 - Et on oubliait carrément, pratiquement, qu'il y avait un gosse
33:49 qui était à l'article de la mort dans le coma.
33:52 On ne parlait pas des victimes, des trois autres victimes.
33:55 On parlait essentiellement de cet artiste soumis à la cocaïne,
34:01 sans même pour autant poser le problème qui se pose avec cette histoire,
34:04 qui est le problème de la cocaïne, de la consommation de cocaïne,
34:09 et qui est un autre problème.
34:10 Mais j'ai l'impression qu'on ne s'intéresse qu'à l'enquête et à l'histoire banale et tragique,
34:18 en oubliant les victimes et sans poser le vrai problème.
34:21 Que fait-on par rapport à la consommation de cocaïne au volant,
34:24 à toutes ces drogues de synthèse de plus en plus consommées en France ?
34:27 - Nora Madig. - On voit quand même que cette question,
34:29 elle émerge quand même depuis deux jours.
34:31 - Oui, mais parlez-y. - Au-delà de l'émotion...
34:32 - Je parle du premier jour. - Je peux entendre qu'au-delà de l'émotion,
34:35 enfin les premiers jours, la question des faits s'est posée.
34:38 Qui sont ces hommes ?
34:40 Il s'avère que dès samedi, on sait qu'il a consommé de la cocaïne.
34:43 Je parle sous votre contrôle.
34:45 Il y a une perquisition.
34:48 On apprend que la maman a perdu son bébé.
34:53 Là, on arrive, et nous sommes lundi,
34:55 allez, 36 heures, 48 heures après, à se dire,
34:58 en fait, cette question, elle est centrale,
35:01 la consommation de cocaïne en France,
35:03 dans le milieu du travail.
35:05 On sait que depuis qu'il y a eu la crise des OPSC aux États-Unis,
35:08 il a fallu déverser toute la cocaïne produite,
35:11 notamment en Amérique du Sud, en fait, sur un territoire,
35:14 il s'avère que c'est l'Europe, par les ports.
35:16 On parle beaucoup depuis quelques mois,
35:18 alors moi qui suis au niveau européen,
35:20 la question du port d'Anvers, les narco-états...
35:22 - Et du Havre. - Les narco-états...
35:24 - Et du Havre, évidemment. - Le procès du Havre.
35:27 - Le gros procès du Havre. - Bien sûr, le grand procès du Havre.
35:29 Mais alors, pour le coup, au niveau européen,
35:30 c'est vrai qu'on parle beaucoup plus d'Anvers,
35:32 avec le narco-état que serait devenue la Belgique.
35:36 Je prends, en fait, des guillemets sur cette question,
35:38 mais pour avoir échangé avec des juges belges,
35:40 ils nous le disent, à tel point qu'il a fallu mettre
35:43 sous protection policière, en fait, des ministres en Belgique
35:46 et aux Pays-Bas, y compris le Premier ministre, Marc Rutter.
35:49 C'est-à-dire que cette question-là, chez nos voisins,
35:51 elle est véritablement prise en compte.
35:52 Nous, pendant ce temps-là en France,
35:54 je rappelle juste les mules qui venaient par la Guyane
35:58 au mois de septembre dernier.
35:59 - Vous nous dites ce sujet ? - Je vous dis que, par exemple,
36:01 il est réel, il est pris en compte chez nos voisins.
36:03 Nous, en France, au mois de septembre dernier,
36:05 on mettait fin à une expérimentation par la Guyane
36:08 où on avait une quinzaine, une vingtaine de mules par avion.
36:12 Et on ne poursuivait pas les personnes
36:15 qui transportaient moins de 1,5 kg.
36:17 Voilà, en fait, la manière dont on prend en compte cette question,
36:20 sachant qu'après, il y a la question de consommation.
36:22 - Le phénomène Ramadi, parce que le filinfo arrive
36:23 et vous le ferez réagir en réservé,
36:25 les framboisesissent ensuite.
36:26 - Il y a une nécessité de prendre véritablement en compte
36:28 les désastres de cette pratique.
36:30 Il n'y a pas que les crackers qui sont à la porte de la vilette.
36:33 Il y a une consommation, aujourd'hui, réelle
36:34 dans toutes les populations.
36:36 Pourquoi ? Le gramme, aujourd'hui, de cocaïne
36:37 est entre 50 et 60 euros.
36:39 Il s'est... Enfin, cette drogue s'est démocratisée
36:42 et il n'y a aucune manière, il n'y a pas de méthadone
36:44 pour pouvoir, par exemple, se désintoxiquer.
36:46 - Et la drogue est effectivement au cœur.
36:48 Et je me tourne vers Pierre de Cosette
36:50 pour avoir son assentiment au cœur de cette enquête, finalement.
36:54 Ça tourne autour de la drogue et des stupéfiants
36:56 consommés par le comédien Pierre Palmade.
36:58 - En tout cas, des raisons qui pourraient lui avoir fait
37:01 perdre le contrôle de son véhicule.
37:02 C'est une circonstance aggravante.
37:03 - Ça, ça reste à détarier, tout ça.
37:05 - Oui, oui, les analyses sont encore en cours,
37:07 les enquêteurs y travaillent.
37:08 - Allez, nous restons sur l'affaire Palmade.
37:10 Je voudrais entendre, dans un instant,
37:12 Henri Vernet du Parisien, qui a titré hier "Irréparable",
37:17 et Franck Boisis de Libération.
37:19 20h40 sur France Info.
37:21 Tout d'abord, place au Fil Info avec Marie Maheu.
37:23 - Un rapport indépendant sur les incidents au Stade de France
37:27 l'année dernière critique la gestion des forces de l'ordre
37:31 et notamment leur usage du gaz lacrymogène
37:33 sur les supporters de Liverpool et du Real Madrid.
37:36 L'UEFA organisatrice de cette finale de Ligue des Champions
37:39 porte la responsabilité première des graves incidents,
37:42 pointent les experts.
37:44 Elisabeth Borne demande le retrait des amendements
37:47 d'obstruction à la réforme des retraites.
37:49 Et appel à la fin des invectives.
37:51 Ce soir, un député insoumis a traité le ministre du Travail,
37:54 Olivier Dussopt, d'assassin avant de s'excuser.
37:57 Le groupe écologiste lui fait un pas vers la Première ministre.
38:00 La députée Sandrine Rousseau annonce que son groupe
38:02 va retirer des amendements.
38:04 L'objectif est de pouvoir débattre de l'article 7,
38:06 celui sur le report de l'âge de départ à 64 ans,
38:09 avant vendredi soir et la fin des débats.
38:12 Un mois de plus pour demander l'indemnité carburant de 100 euros.
38:16 Vous avez jusqu'à fin mars le dispositif prolongé
38:19 par le gouvernement car seul un tiers de ceux qui ont le droit
38:21 l'ont déjà perçu.
38:23 Les démarches se font sur le site des impôts.
38:25 La vallée du Rhône placée en vigilance rouge
38:28 à cause de la pollution de l'air.
38:29 De nouvelles mesures entrent en vigueur.
38:31 Abaissement de la vitesse sur les routes,
38:33 interdiction de brûler du bois de chauffage
38:35 ou encore ces déchets verts.
38:37 Irréparable, c'était la une spectaculaire du Parisien.
38:50 Dimanche, hier, Henri Vernet, explication.
38:54 L'explication, c'est irréparable, on l'a dit.
38:57 Je veux dire, ces vies qui sont complètement gâchées,
38:59 la vie des victimes.
39:00 Le bébé qui a été perdu par cette maman.
39:03 En effet, un gamin de 6 ans dont on ignore s'en sortira.
39:08 Ce sont vraiment des vies brisées.
39:09 Donc irréparables, si vous voulez.
39:11 Là, pour rebondir sur ce qui a été dit sur la coke,
39:14 sur les drogues de manière générale et sur ce côté
39:17 grande consommation, c'est quand même un sujet
39:20 qui est abordé régulièrement.
39:22 Là, par exemple, on a fait une grande enquête là-dessus
39:24 sur le prix, la cocaïne et les drogues,
39:28 mais quasiment en grande consommation,
39:30 quasiment en vente libre, à peu près partout.
39:32 Et c'est quand même un fléau qui est dénoncé,
39:35 qu'on tente, les politiques, les responsables,
39:37 les policiers, bien évidemment, les premiers de l'appareil
39:40 judiciaire, de combattre.
39:41 Et on voit que c'est vraiment une espèce de,
39:43 comment dire, de serpent sans fin.
39:46 Les personnes n'ont encore trouvé la véritable recette.
39:49 Si vous parliez de "narco-État", entre guillemets,
39:53 la Belgique, enfin, pas besoin d'aller...
39:55 Enfin, encore que la Belgique ne soit pas très éloignée.
39:56 Mais enfin, il y a des villes françaises dont on sait
39:58 qu'elles vivent carrément la même,
40:00 à peu près la même situation.
40:02 Et donc, c'est vraiment...
40:04 Combien de fois est-ce qu'on a délocalisé un gouvernement,
40:06 par exemple à Marseille, un conseil des ministres
40:08 entier à Marseille, sans avoir en aucun cas trouvé
40:11 la martingale ? Donc irréparable, c'est ça aussi.
40:13 C'est en effet de montrer que, bien sûr,
40:16 ces pratiques sont loin d'être réservées au milieu du chauvise.
40:19 Ce qui est irréparable, il y a aussi quand même
40:22 cette idée contre laquelle il faut absolument
40:25 toujours lutter de toute puissance,
40:26 c'est-à-dire du brice, dans laquelle, malgré tout,
40:29 sont bien des... Alors, le terme est un peu...
40:32 Enfin, j'aime pas trop ce terme, mais sont souvent les people
40:34 se croyant au-dessus peut-être des lois,
40:37 et peut-être qu'on agirait pas de la même manière
40:39 si on se sentait pas comme ça, ainsi protégés.
40:41 - Cet hubris expliqué par Henri Vernet,
40:45 Franck Wazy, c'est ce qui fait que c'est une personnalité
40:47 populaire qui est impliquée, et c'est d'autant plus choquant,
40:51 en fait, que des pauvres victimes se trouvent là,
40:52 au mauvais moment, sur le parcours de l'automobile
40:55 de M. Palmade ?
40:57 - C'est une personnalité populaire,
40:58 donc ça donne plus de visibilité, mais ne perdons peut-être pas
41:00 le centre des choses, c'est que c'est quelqu'un
41:03 qui a consommé de la cocaïne, certes, et d'autres drogues,
41:06 mais qui a pris le volant.
41:07 Et tout ça se passe parce qu'il prend le volant,
41:09 c'est-à-dire qu'il aurait continué à s'adonner à ce type de drogue
41:13 en restant dans sa maison, on n'aurait pas cet événement-là.
41:15 - C'est ça, l'hubrison, je parle, le fait qu'il prenne le volant.
41:19 - J'ai recherché quelques chiffres, quand même.
41:21 Selon la sécurité routière, en 2019, on avait 731 décès routiers,
41:27 dans lesquels la cause principale de l'accident,
41:30 et donc du décès qui est associé, est due aux stupéfiants.
41:33 Et donc, pendant longtemps, on a eu une prise de conscience
41:35 sur l'alcool au volant.
41:36 Il semblerait que la prise de conscience sur les méfaits
41:39 des stupéfiants au volant ne soit pas encore arrivée
41:42 au même degré de maturité.
41:43 Et si ce drame doit servir à quelque chose,
41:45 peut-être que c'est justement, pour bien mettre en avant,
41:48 que pas plus qu'on ne boit, on ne prend des produits stupéfiants
41:51 avant de prendre la route.
41:51 - Alors Pierre de Cossette, nous sommes au début de cette enquête.
41:54 Il y a eu cet appel de la porte-parole
41:56 du ministère de l'Intérieur, Camille Chès,
41:59 ce matin sur France Info, avec Marc Fauvel,
42:02 appelant les fugitifs à se rendre pour expliquer les faits.
42:06 - Bien sûr, l'enquête judiciaire est en cours,
42:08 il me convient de ne pas la commenter.
42:10 En revanche, tout ce qui va permettre aux enquêteurs
42:13 de rassembler des éléments de preuve est important.
42:15 Et il nous manque ces deux personnes.
42:16 Et il faut effectivement qu'on puisse les entendre
42:18 pour vraiment reconstituer les faits.
42:20 Donc bien sûr, je les appelle à se rendre
42:22 dans n'importe quel commissariat ou brigade de gendarmerie
42:24 pour expliquer les faits.
42:26 Cela est important dans le cadre de l'enquête judiciaire.
42:28 - Pierre de Cossette, nous ne savons pas grand-chose,
42:30 finalement, sur le déroulé des faits ce soir-là ?
42:33 - Non, il y a quelques témoignages qui ont été recueillis.
42:35 Après, les faits ne semblent pas forcément
42:37 d'une grande, grande complexité.
42:39 En tout cas, après, c'est le but, effectivement, de l'enquête,
42:41 c'est de retracer tout ça, seconde par seconde,
42:44 de voir qui a fait quoi.
42:45 Est-ce que l'absorption de produits stupéfiants
42:49 a pu atterrer, altérer ou pas les réflexes ?
42:52 Et le témoignage de ces deux hommes dont parle Camille Chès,
42:55 qui s'y connaît puisqu'elle est commissaire de police,
42:57 sont effectivement très importants puisqu'il s'agit...
43:00 - C'est plus que de témoignages, ce à quoi nous avons affaire,
43:03 puisqu'il y a quand même deux personnes en fuite.
43:05 - Oui, et qui pourraient être poursuivies, effectivement,
43:09 pour non-assistance à personne en danger.
43:11 - Et dans cette histoire, Pierre Palmade,
43:13 quand il sera en mesure de témoigner, de parler,
43:15 il doit expliquer ce qui s'est produit,
43:18 il doit peut-être même révéler,
43:19 s'ils ne se sont pas retrouvés avant,
43:21 l'identité de ces personnes qui étaient,
43:23 a priori, dans son propre véhicule.
43:25 - Je ne doute pas que les enquêteurs sachent de qui il s'agit,
43:28 en ce qui concerne ces deux personnes,
43:29 mais oui, il devra raconter ce qu'il s'est passé avant,
43:32 ce qu'il s'est passé pendant
43:34 et la manière dont tout cela s'est déroulé.
43:36 - Vous qui suivez, Pierre Decosette,
43:37 pour France Info, les affaires judiciaires,
43:39 vous diriez que c'est une affaire hors norme,
43:41 celle qui concerne cet accident de Pierre Palmade,
43:43 où elle a pris cette proportion-là parce qu'il s'agit,
43:46 pour ce qui a été décrit à l'instant,
43:48 d'une personnalité publique avec un drame routier ?
43:50 - Je veux dire, option numéro 2, malheureusement,
43:52 effectivement, ce sont des faits qui se produisent
43:54 assez régulièrement.
43:55 Ce week-end encore, en Seine-et-Marne,
43:57 me disait un de mes camarades de service tout à l'heure,
43:59 ce n'était pas d'estupéfiant, mais c'était de l'alcool.
44:01 Il y a eu un accident à peu près du même type
44:04 pour quelqu'un qui avait pris le volant en état d'alcoolémie.
44:07 - Oui, Patricia Lémoine.
44:08 - Ce que je dirais, c'est que pour l'alcool,
44:09 il y a eu des campagnes,
44:10 on en pense ce que l'on veut,
44:12 mais il y a eu des campagnes,
44:13 parce que l'alcool, ce n'est pas illicite.
44:15 Qui va faire une campagne pour un produit illicite ?
44:17 Ah ben, il ne faut pas sniffer avant de prendre la route.
44:20 C'est comme le produit est illicite, la campagne,
44:23 et pourtant, il faudrait la faire pour prévenir,
44:26 justement, pour faire une campagne de prévention.
44:29 - Oui, Franck Voisit.
44:30 - Ne pas vouloir faire de campagne,
44:31 c'est une forme d'hypocrisie.
44:32 On connaît le degré et le taux de consommation
44:34 de produits stupéfiants dans ce pays.
44:36 Donc, par voie de conséquence, il y a consommation,
44:38 il y a consommation au volant,
44:40 avec les résultats qu'on connaît
44:41 et les chiffres que nous évoquions tout à l'heure,
44:42 de mortalité routière due uniquement aux stupéfiants.
44:45 - Là-dessus, Henri Vernet, dernier commentaire.
44:48 - C'est vrai que là, c'est une personnalité,
44:49 mais c'est vrai que, de toute façon,
44:50 la violence routière, ça reste un fléau en France.
44:53 Et moi, je suis souvent frappé quand même
44:54 par la légèreté des peines qui sont infligées
44:57 à des chauffards qui ont tué, qui ont assassiné,
44:59 parce que c'est le mot là, pour le coup,
45:01 il peut s'employer.
45:02 Et combien de fois, d'ailleurs, des récidivistes
45:04 sont impliqués dans des accidents mortels,
45:07 en tout cas, dommageables physiquement.
45:08 Donc, malgré tout, il reste quand même
45:10 une espèce de climat, peut-être pas permissif,
45:13 mais en tout cas, on n'est pas dans la tolérance zéro,
45:16 me semble-t-il, sur ce fléau-là.
45:18 - Pierre de Cossette ?
45:19 - Pénalement, on n'est pas encore,
45:21 et on ne sera probablement pas sur la qualification d'assassinat.
45:24 - C'est pour ça que je parle vraiment de manière générale.
45:26 Ce sont vraiment la violence routière
45:29 dans sa banalité terrible.
45:30 - Allez, nous parlons évidemment ce soir
45:32 avec des guillemets nécessaires,
45:33 parce que cette enquête, il faut le rappeler,
45:35 Pierre de Cossette, est en cours.
45:37 Merci à vous pour avoir éclairé ce débat
45:40 avec ces derniers résultats de l'enquête en cours.
45:43 Merci à vous, Pierre de Cossette,
45:44 du service de police et de justice de France Info.
45:46 Nous allons évoquer, pour refermer ces informés de France Info,
45:49 la situation dramatique, nous l'évoquons toute la journée.
45:53 Évidemment, nous la suivons de près en Turquie et en Syrie.
45:56 35 000 morts.
45:58 Le bilan, qui ne cesse de s'alourdir,
46:00 devrait doubler dans les prochaines semaines selon l'ONU.
46:04 Bilan beaucoup plus lourd en Turquie.
46:06 Nous allons expliquer pourquoi.
46:08 Avant de commencer, de débuter cette séance,
46:10 je voudrais vous faire écouter ce témoignage poignant
46:14 de cet habitant d'Antioche qui a recouvert le corps de sa mère,
46:19 morte depuis plusieurs jours, coincée sous les décomptes.
46:22 Écoutez.
46:23 - Si vous avez une conscience, regardez ça.
46:27 C'est dans cet état depuis mardi.
46:28 Elle est morte mardi.
46:30 - C'est le marcos.
46:32 - Y'a assez.
46:34 Que se passerait-il si c'était ta propre mère ?
46:36 - Récepta hyperdoane.
46:39 - Voilà cet homme très en colère, Patricia LeMoynières,
46:41 qui s'adresse directement, c'est un document France Télévisions,
46:45 au président turc.
46:47 - Oui, mais dans ces régions,
46:49 comme chaque fois qu'il y a un tremblement de terre,
46:51 la population en colère s'en prend forcément à son gouvernement.
46:58 Et là, d'autant plus qu'on est dans une région
47:00 qui est traditionnellement opposée à Erdogan,
47:03 qui n'est pas du tout une région favorable au président turc.
47:07 Mais tous nos regards aujourd'hui, j'en finirai par là,
47:09 tous nos regards sont tournés vers la Turquie.
47:11 Mais qu'est-ce qui se passe en Syrie ?
47:14 On a très peu d'images.
47:15 Les seules images qui nous arrivent,
47:16 ce sont des vidéos qui sont prises par les casques blancs,
47:19 c'est-à-dire c'est les équipes de secouristes locaux.
47:22 Mais dans cette zone rebelle où vivent 5 millions de personnes,
47:25 le tremblement de terre a été très fort.
47:27 Et là, l'aide n'arrive qu'au compte-gouttes.
47:31 Quand elle arrive, elle arrive par une route côté turc
47:34 et les autres portes d'accès, les autres voies d'accès
47:37 ne sont Bachar al-Assad, qui entoure cette zone rebelle
47:41 qui est en rébellion contre le pouvoir central depuis plus de 12 ans,
47:44 ferment toujours les accès.
47:46 Donc qu'est-ce qui se...
47:47 - Vous le dites ce soir, parce que vous connaissez bien cette zone,
47:50 Patricia Lemoyniak, il y a 5 millions de personnes là-bas
47:52 qui sont dans un état de détresse.
47:55 Bien sûr, tous les immeubles ne se sont pas effondrés,
47:57 mais ils sont dans un état de détresse.
47:59 Les secours arrivent au compte-gouttes
48:00 et les ONG locales qui sont sur place font de leur mieux,
48:04 mais nous envoient des appels au secours réguliers.
48:06 - La situation dramatique, bien évidemment, en Turquie,
48:09 mais également en Syrie.
48:11 20h50 et 1 minute sur France Info, le Fil info.
48:14 C'est avec vous, Marie Maheu.
48:16 - 9 mois après les incidents au Stade de France,
48:19 un rapport indépendant pointe la responsabilité première de l'UEFA,
48:23 organisatrice de cette finale de la Ligue des champions.
48:26 Les experts critiquent aussi l'usage du gaz lacrymogène
48:29 par les forces de l'ordre sur les supporters de Liverpool et du Real Madrid.
48:34 Le député insoumis Aurélien Saint-Aul
48:36 écope d'un rappel à l'ordre après avoir traité
48:38 le ministre du Travail Olivier Dussopt d'assassin.
48:41 Bref, suspension de séance autour de la réforme des retraites
48:44 et condamnation de nombreux responsables politiques
48:47 de droite comme de gauche.
48:49 Il s'est ensuite excusé.
48:51 Pour aller plus vite à l'article 7 du texte,
48:53 celui qui reporte l'âge de départ à 64 ans,
48:56 les écologistes annoncent qu'ils vont retirer des amendements.
48:59 Il ne reste que quelques jours aux députés
49:01 pour examiner le texte ils ont jusqu'à vendredi soir.
49:05 Les deux témoins de l'accident de voiture de Pierre Palmad
49:07 n'ont pas encore été identifiés.
49:09 Ce soir, rassure le procureur de Melun,
49:11 trois jours après l'accident du comédien,
49:13 il a percuté une autre voiture alors qu'il avait pris de la cocaïne,
49:16 faisant trois blessés graves, dont un enfant de 6 ans.
49:19 Dans un contexte toujours tendu entre les Etats-Unis et la Chine,
49:22 la Maison-Blanche ne sait pas si les objets volants
49:25 détectés au-dessus de son territoire étaient en mission d'espionnage.
49:29 Déclaration de sa porte-parole ce soir.
49:31 Plusieurs engins ont été détruits ces derniers jours.
49:33 Vous avez entendu ce témoignage d'un habitant d'Antioche
49:48 qui a recouvert le corps de sa mère et qui interpelle avec colère
49:52 le président Recep Tayyip Erdogan, le président turc,
49:57 qui était en visite sur les zones sinistrées ce samedi,
50:03 qui essaie de calmer la colère publique.
50:06 Nous prévoyons de reconstruire des centaines de milliers de maisons
50:10 et de restaurer nos villes, endommagées par le tremblement de terre.
50:13 D'ici quelques semaines, il y aura du concret.
50:17 Dans une telle période, je ne digère pas les campagnes
50:19 vicieusement négatives menées au nom de simples intérêts politiques.
50:23 Si je ne portais pas la responsabilité de ma fonction,
50:25 je serais bien moins diplomate que cela.
50:27 Nora m'a dit, il y a des dizaines de milliers de morts,
50:30 combien sont-ils sous les décombres ?
50:32 Et ce président-là ne pense qu'à une chose,
50:35 c'est essayer de tenir, si je puis dire, et de se faire réélire.
50:39 Oui, et on voyait, enfin là, je parle sous le contrôle de Patricia,
50:43 mais la question c'est, va-t-il décaler les élections
50:48 qui étaient prévues d'ici quelques semaines ?
50:51 On voit bien qu'on est face à ce que les Européens
50:54 auraient tendance à appeler une démocrature,
50:56 des élections, mais qui finissent par conduire
50:59 à une installation d'un pouvoir de plus en plus autocrate.
51:03 Et on voit depuis maintenant plusieurs années
51:06 à quel point il est difficile de faire confiance,
51:10 même à Recep Tayyip Erdogan,
51:12 mais à quel point il est devenu aussi absolument central
51:15 dans cet espace qu'est la Turquie, l'Europe.
51:18 On voyait encore dernièrement avec l'OTAN,
51:21 le blocage avec l'entrée de la Suède dans l'OTAN.
51:25 On ne peut pas se passer de lui.
51:27 Pour autant, là, il va chercher une nouvelle fois
51:30 à tirer parti de ce moment pour se positionner
51:33 et faire en sorte de garder le pouvoir.
51:37 Et c'est ça qui est dramatique, malheureusement,
51:40 sur un événement comme celui-ci.
51:42 C'est qu'on est face à des pouvoirs politiques
51:45 qui se servent et qui instrumentalisent ces tragédies
51:51 pour leur propre intérêt.
51:52 - Franck Bouazis, c'est le temps des secours,
51:54 pas celui de la politique.
51:55 - Alors justement, à propos du temps des secours,
51:57 peut-être deux constats.
51:58 Le premier, c'est que les ONG ont visiblement du mal à travailler.
52:01 Et Erdogan privilégie ce qu'il appelle l'aide bilatérale,
52:04 c'est-à-dire l'aide d'État à État,
52:05 ce qui lui permet de mieux contrôler à la fois
52:06 les flux matériels et les flux financiers qui arrivent,
52:09 puisque ça ne passe pas par les ONG.
52:11 Et puis, il y a un État qu'on attendait peut-être,
52:13 qui n'est pas si loin que ça,
52:14 et qui a fait un don assez bizarre, c'est le Qatar.
52:16 Le Qatar a envoyé 10 000 baraques de chantier
52:19 qui ont servi pour le Mondial,
52:20 donc il a un petit peu recyclé sur ce théâtre dramatique.
52:25 On se souvient peut-être quand même que le Qatar,
52:26 avec sa compagnie aérienne Qatar Airways,
52:28 est celui qui avait transporté des masques dans le monde entier.
52:31 Et là, on aurait peut-être pu s'attendre à ce que le Qatar,
52:33 face à un pont aérien avec la Syrie ou la Turquie,
52:36 pourra cheminer de l'aide,
52:37 ce qui, visiblement, n'a pas encore été le cas.
52:39 - Henri Vernet.
52:40 - Alors votre question, c'était,
52:42 est-ce que voilà, comment Erdogan peut être déstabilisé par ce drame ?
52:48 Bien sûr qu'il peut être.
52:49 - Et le fait de multiplier les arrestations de promoteurs turcs.
52:52 - Mais oui, parce que c'est très bien.
52:53 Oui, parce qu'il est justement...
52:55 Mais oui, il est justement,
52:56 et je vous ai toutes les critiques là-dessus,
52:57 il faut savoir qu'Erdogan,
52:58 là, quand il arrive au pouvoir dans les années 2000,
53:01 justement, l'un de ses chevaux de bataille,
53:03 ce sont justement les logements sociaux,
53:05 ce sont les constructions par dizaines de milliers de logements.
53:08 Mais avec cette promesse,
53:10 parce qu'Erdogan, il arrive peu de temps après le grand séisme en Turquie de 1999.
53:15 Lui, il arrive au début des années 2000.
53:16 Et justement, il dit qu'avec lui,
53:18 c'en est fini des immeubles mal construits,
53:20 c'en est fini de la corruption qui fait qu'on truande sur les constructions, etc.
53:25 Et là, on se rend compte qu'en réalité,
53:27 les fameuses normes qu'il aurait dû garantir avec son parti,
53:30 avec son programme pour la Turquie,
53:32 eh bien, elles ne sont pas là,
53:33 que la corruption a toujours continué à régner en maître,
53:36 comme elle le faisait auparavant,
53:37 et que donc, quelque part,
53:39 évidemment, ces années d'incurie
53:41 ont une part de responsabilité dans ce qui se passe.
53:43 Donc forcément, il devra en rendre compte pendant cette campagne électorale,
53:48 si les élections ont bien lieu en mai.
53:51 Mais simplement, c'est vrai qu'entre-temps,
53:53 on voit qu'il y a la tentation de tout verrouiller.
53:56 - La Cressia à Lémonnières, la Syrie,
53:58 est-ce que nous allons enfin savoir ce qui s'y passe ?
54:01 - Non.
54:01 - Non ?
54:02 - Non, je ne pense pas qu'on saura ce qui s'y passe.
54:04 Le terrain est trop complexe pour l'instant.
54:07 Et Bachar el-Assad va sûrement lui aussi,
54:09 tout comme Erdogan,
54:10 profiter de la situation
54:12 pour asseoir son pouvoir
54:16 et retisser des liens avec un monde qui l'avait ostracisé.
54:20 C'est un peu la morale de cette histoire triste.
54:26 - Allez, là, une de vos journaux respectifs,
54:27 demain Henri Vernet, le Parisien, aujourd'hui en France.
54:30 - Alors, des raisons d'y croire avec le PSG en huitième de finale,
54:34 la Ligue des champions Europe contre le Bayern de Munich.
54:37 Donc, il y a quelque part un préavis de rêve au Parc des Princes.
54:40 - Et ça, ce sera demain soir.
54:41 Franck Boasis, La Une de Libération.
54:43 - Une grande enquête dans Libération, demain,
54:44 à lire absolument sur Michel Houellebecq.
54:46 Enquête sur une dérive,
54:48 on va raconter le personnage dans ses prises de position contre l'islam,
54:51 dans ses fréquentations qui sont parfois un petit peu étonnantes.
54:54 Vous en saurez beaucoup plus en le lisant demain.
54:57 - Libération, La Une, Michel Houellebecq,
54:59 la grande enquête, Noram Hady, vos émissions.
55:02 - Samedi, rendez-vous à midi sur France Culture,
55:04 sous les radars, on s'intéresse à la première partie
55:06 de ce qu'on débattait tout à l'heure dans l'émission.
55:09 Serions-nous inaptes au débat, à la conversation ?
55:13 - C'est une très bonne question.
55:15 C'est dans l'air du temps.
55:16 - C'est dans l'air du temps.
55:17 - Et merci à vous, Patricia Allemonière.
55:19 C'est la fin de ces infos, mais reste avec nous.
55:21 Bonne soirée sur France Info.
55:22 [Musique]

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