Isabelle Machado en deuil après le suicide de sa fille Amandine : "Elle s’est jetée sur moi, a lacéré mon cou. Elle voulait m’achever"

  • l’année dernière
Une personne sur quatre est atteinte d’un trouble psychique à un moment de sa vie. Et la pandémie de Covid-19 a encore renforcé ces troubles. Pour briser le tabou, personnalités et anonymes se confient au micro de Yahoo dans "Tourments", le nouveau format de Yahoo.Atteinte de troubles psychiques, Amandine, la fille d’Isabelle Machado, s’est suicidée à l’âge de 27 ans après des années d'errance thérapeutique. Pour Yahoo, sa mère, auteure de l’ouvrage "Parfois l’amour ne suffit pas…" a accepté de se livrer sur ce drame, confiant avoir été la cible à plusieurs reprises de sa colère. Elle s’est notamment remémorée d’une violente agression physique dont elle est, fort heureusement, ressortie indemne.En France, le suicide représente chaque année près de 9 300 décès et 200 000 tentatives à l’origine de 89 000 hospitalisations, selon les chiffres divulgués par l’Assurance maladie. Alors, si une personne de votre entourage présente un ensemble de signes suicidaires, si son attitude et son comportement changent faisant redouter une tentative de suicide, soyez vigilant. En cas de risque imminent, appelez le 15 ou le 112.
Transcript
00:00 Je suis sa bête noire, je suis responsable.
00:03 Elle me disait que j'étais responsable, que j'avais pourri sa vie,
00:08 que c'est moi qui l'avais rendu comme ça,
00:11 qu'elle est petite, qu'elle était mignonne,
00:13 que j'étais un serial killer de bébés.
00:16 En fait, elle tournait en boucle le fait que j'avais fait des fausses couches.
00:19 Donc pour moi, j'étais un assassin.
00:21 J'avais tué des bébés.
00:23 Je l'avais prise comme pansement quelque part.
00:26 Amandine savait qu'elle faisait du mal.
00:30 Elle pensait faire du mal.
00:31 Moi, je lui ai toujours dit que je savais que c'était la pathologie qui la rendait comme ça.
00:36 Elle n'entendait pas puisqu'elle ne se savait pas malade.
00:38 Par contre, elle savait que quelque chose ne dysfonctionnait pas.
00:40 Elle se sentait mauvaise.
00:41 Elle pensait qu'elle était un poison pour tout le monde,
00:44 qu'elle n'aurait pas d'avenir.
00:47 Il y a eu des agressions physiques, peu, c'est pas la majorité.
00:51 Il y en a eu une surtout où elle s'est jetée sur moi.
00:54 Effectivement, elle m'a lacérée de coups.
00:57 Elle m'a tiré les cheveux.
00:58 Oui, elle voulait m'achever.
01:00 Donc on a pu appeler les secours assez tôt.
01:01 Elle s'en est voulu après.
01:02 C'est les gendarmes qui sont venus pour un autre secours, on va dire.
01:06 Elle a été au poste.
01:07 Un médecin est passé et a considéré que,
01:11 ben non, qu'elle allait bien, que c'était un conflit familial.
01:16 Alors que c'était des soins dont elle avait besoin.
01:18 Elle a eu une convocation au tribunal que j'ai réussi à faire annuler
01:21 puisque ce n'était pas le but d'aller au tribunal.
01:24 Elle est malade.
01:25 Je n'allais pas aller au tribunal pour dire qu'elle m'avait tiré les cheveux.
01:28 Moi, ce que je voulais le jour où je suis allée à la gendarmerie,
01:31 ce jour-là, c'est qu'elle ait des soins.
01:33 [Générique]

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