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Chaque vendredi, Eugénie Bastié dévoile aux auditeurs sa «Revue de presse» hebdomadaire et ses idées.
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Transcription
00:00 Eugénie Bastier, je me tourne vers vous.
00:02 Vous revenez ce matin sur cette curieuse intervention de la ministre de la Culture,
00:07 Rima Abdul-Malak, après une charge générale contre les médias dans le groupe Vivendi et Actionnaires, ce qui inclut Europe 1,
00:13 elle a laissé planer la menace de suspendre les fréquences de C-News et de C8.
00:19 Oui, pour nos auditeurs, il faut peut-être remettre cette intervention de la ministre dans son contexte.
00:23 Donc le 9 février dernier, elle était invitée sur France Inter,
00:26 elle est invitée à réagir à l'idée d'une privatisation de l'audiovisuel public mise en avant par l'animateur Cyril Hanouna.
00:32 Elle a jugé que c'était absolument inadmissible,
00:35 ajoutant que l'animateur de C8 était en train, je la cite, de relayer une proposition que Marine Le Pen avait mise dans son programme.
00:42 Alors, en tant qu'auditrice de France Culture, quand je n'écoute pas Europe 1 bien sûr,
00:46 je ne suis pas forcément pour la privatisation du service public.
00:49 Mais je pense qu'on pourrait en débattre et que c'est tout à fait discutable sans être ramené à l'extrême droite.
00:54 Rappelons d'ailleurs que dans l'histoire, ce sont les régimes les plus autoritaires, pour ne pas dire fascistes,
00:58 qui ont utilisé la propagande audiovisuelle d'État.
01:01 Mais passons, parce que ce qui nous intéresse, c'est quand elle a été interrogée
01:05 sur la possibilité pour CNews et C8 de perdre leur fréquence.
01:08 Elle a laissé planer cette menace. Il y a des obligations à respecter.
01:12 Alors, est-ce que c'est vraiment une menace ? Parce que sur ce point, elle n'a pas tort.
01:16 Objectivement, il y a bien des obligations quand vous êtes une chaîne de télévision.
01:18 Oui, mais je ne voudrais pas avoir l'air de prêcher à une heure de grande écoute,
01:22 mais j'ai comme une petite envie de rappeler à notre ministre de la Culture
01:25 cette parabole bien célèbre de l'évangile.
01:27 "Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère
01:29 et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ?"
01:32 Parce que moi, je trouve hautement estimables ces obligations citées par Madame la Ministre.
01:36 Je les cite. Le respect du pluralisme, le fait de traiter les affaires judiciaires avec mesure,
01:40 le fait de créer un débat contradictoire sur des sujets pouvant porter à controverse.
01:44 Mais je trouverais d'abord prioritaire que le service public de l'information,
01:48 financé par les contribuables, se les applique avant d'aller critiquer les chaînes privées.
01:51 - Ah bon ? Parce que ça n'est pas le cas aujourd'hui ?
01:53 - Prenons-les un par un. Le respect du pluralisme d'abord.
01:56 Alors, il suffit d'écouter tous les jours la radio publique pour observer,
02:00 quelle que soit la qualité des programmes, que la pluralité des opinions n'y est pas respectée.
02:04 Pour ces journalistes du service public, c'est clair, ils sont l'information,
02:07 et nous, pauvres médias privés, sommes l'opinion.
02:10 Mais personne n'est dupe, hein. Je vais vous citer une autre phrase célèbre de l'évangile.
02:13 "Il est plus facile à un riche d'entrer dans le royaume des cieux
02:15 qu'à un journaliste de droite de se faire embaucher sur France Inter."
02:18 - C'est dans la Bible, ça, vous êtes sûre.
02:20 - Apocryphe.
02:22 Deuxième principe, le fait de traiter les affaires judiciaires avec mesure.
02:25 Parlons alors d'Élise Lucet, journaliste star de France 2.
02:28 Elle a fait de son émission "Complément d'enquête" un véritable tribunal médiatique.
02:32 Elle a même osé déclarer qu'il n'y avait pas de prescriptions en matière de journalisme.
02:36 Troisième principe, le fait de créer un débat contradictoire
02:39 sur des sujets pouvant porter à controverse.
02:41 Alors, il faudrait dire à la ministre de la Culture
02:43 de faire passer le message au rédacteur en chef de France TV/.
02:46 C'est le média en ligne de France Télévisions
02:48 qui fait la promotion de l'écriture inclusive,
02:50 du déboulonnage des statuts historiques et,
02:52 attention, tenez-vous bien, lance des appels aux dons
02:54 pour le comité "Vérité pour Adama" d'Assa Traoré.
02:57 - Eugénie, on sent que ça vous agace,
02:59 ce deux poids, deux mesures médiatiques de la ministre.
03:02 - Oui, je pense que pour faire la leçon, il faut d'abord être irréprochable.
03:04 Un dernier exemple pour la route.
03:06 Samedi soir dernier, sur France 2, dans l'émission "Quelle époque ?",
03:09 Léa Salamé a reçu "Le Serpent".
03:11 Vous savez, c'est un tueur série franco-vietnamien
03:13 soupçonné d'une vingtaine de meurtres et condamné pour deux.
03:16 Est-il un escroc aux manipulateurs de génie
03:18 ou un dangereux serial killer ?
03:20 s'est interrogé Léa Salamé.
03:21 Alors, on le voit, Cyril Hanouna n'a pas le monopole
03:23 du sensationnalisme et de la télévision racoleuse.
03:26 Mais lui, au moins, a l'excuse de ne pas être payé par nos impôts.
03:29 - Voilà, ça s'appelle "Retour à l'envoyeur".
03:31 Merci beaucoup, Eugénie Basté,
03:33 qu'on a bonheur à lire dans Le Figaro chaque semaine
03:35 et qu'on va retrouver mardi dans le Club de la Presse Europe 1
03:38 face à François Calfon.
03:40 Merci beaucoup, Eugénie. Merci, Catherine. Merci toutes les deux.

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