• l’année dernière
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

Category

📺
TV
Transcription
00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:02 Molière est mort il y a 350 ans et si vous souhaitez comprendre notre époque, lisez
00:00:08 Molière.
00:00:09 Tartuffe est parmi nous, je le connais.
00:00:11 Faux dévot, vrai hypocrite.
00:00:13 Il donne la leçon depuis tant d'années.
00:00:15 Il avance masqué, derrière sa moustache aussi sombre que son âme.
00:00:19 Don Juan est parmi nous, je le connais.
00:00:22 C'est un cynique que rien n'atteint.
00:00:24 Un cœur en hiver qui ne pense qu'à lui.
00:00:27 Tristotin est parmi nous, je le connais.
00:00:29 Il porte les cheveux longs, il milite à la France insoumise.
00:00:32 Les petits marquis sont parmi nous, je les connais.
00:00:35 Ils achètent des costumes gris, ignorent le peuple, écrivent les règlements.
00:00:39 Il y a aussi Alceste, en colère contre tous.
00:00:41 Célimène, charmeuse de serpents.
00:00:43 Zganarelle, qui résonne comme un tambour où les femmes s'inventent.
00:00:47 Précieuse ridicule de toutes les époques.
00:00:49 Enfin, n'oubliez pas Diafoirus.
00:00:50 Il a quitté les plateaux de télévision depuis que le Covid recule mais il reviendra à la
00:00:56 première épidémie.
00:00:57 Quoi de neuf ? Molière.
00:00:59 Il est 9h01.
00:01:00 Audrey Bertheau.
00:01:01 Après 9 jours de débat, les députés entament aujourd'hui leur ultime journée d'examen
00:01:09 de la réforme des retraites.
00:01:10 À minuit, les débats s'arrêteront à l'Assemblée.
00:01:12 Le texte partira au Sénat.
00:01:14 Plus de 3000 amendements restent à discuter aujourd'hui avant l'article 7, article
00:01:18 phare de la réforme des retraites sur le report de l'âge de départ à 64 ans.
00:01:22 L'article pourrait ne pas être voté.
00:01:25 Le cri d'alarme de soignants qui refusent l'euthanasie alors qu'Emmanuel Macron a
00:01:29 ouvert le débat sur l'euthanasie et le suicide assisté à la rentrée.
00:01:32 13 organisations clament d'une seule voix leur refus de participer à une aide active
00:01:37 à mourir.
00:01:38 Elles expliquent en quoi leur métier est incompatible avec la pratique d'une mort
00:01:41 médicalement administrée.
00:01:43 En fin de la Formule 1, la nouvelle monoplace d'Alpine, l'écurie française, a présenté
00:01:47 hier soir son nouveau bolide qui sera porté par son duo 100% français.
00:01:51 Bleu et rose, la voiture sera pilotée par les Normands, Esteban Ocon et Pierre Gasly.
00:01:56 L'écurie n'a qu'un seul objectif, monter sur le podium.
00:01:59 Sandra Buisson, Joseph Macescaron, Laurent Joffrin, Georges Fenech, Dylan Slama que vous
00:02:04 connaissez, que vous découvrez régulièrement sur les antennes et Francis Huster qui est
00:02:08 avec nous ce matin.
00:02:09 Bonjour Francis Huster.
00:02:10 Bonjour Pascal.
00:02:11 Ce serait tellement formidable si on parlait pendant une heure et demie que de Molière.
00:02:14 On oublierait tout et on ne parlerait que de Molière.
00:02:17 Mais je pense que c'est le contraire.
00:02:19 C'est-à-dire qu'en fait, Molière nous parle.
00:02:20 On a tous été éduqués évidemment à traverser l'Amazonie Molière.
00:02:25 Je crois que vraiment, sans faire de grands discours, il est vraiment là.
00:02:29 On réagit très souvent justement comme cette magnifique éloge, comme un personnage de
00:02:36 Molière.
00:02:37 Suivant ce qui se passe dans notre vie, on devient Alceste, on devient Donjon parfois.
00:02:40 Et Donjon il est méchant.
00:02:42 Mais vous êtes venu avec Molière.
00:02:45 Oui, je suis venu avec.
00:02:46 Et pourquoi vous êtes venu aujourd'hui ?
00:02:47 D'abord parce que c'est le 350e anniversaire de Molière.
00:02:50 Mais que vous allez être au Panthéon.
00:02:51 Oui, d'ailleurs parce que vous souhaitez que Molière entre au Panthéon.
00:02:55 Mais là, il y a effectivement une petite polémique.
00:02:57 Parce que Bruno Roger-Petit, qui est le conseiller mémoire d'Emmanuel Macron, il a écrit
00:03:02 le 12 janvier dernier, il a dit "le Panthéon est un temple laïque, enfant de la patrie
00:03:06 républicaine, elle-même engendrée par les Lumières.
00:03:08 Ainsi, toutes les figures y sont honorées, sont postérieures aux Lumières et à la
00:03:14 révolution postérieure."
00:03:16 Pascal, alors nous ne sommes pas en 2023.
00:03:18 On est en 1793-2023, en 230.
00:03:21 Et ça veut dire que tout ce qui s'est passé avant est indigne, doit être jeté à la
00:03:25 poubelle.
00:03:26 C'est un temple laïque.
00:03:27 Pascal, juste un détail.
00:03:28 Le président de la République me soutient, il me l'a écrit de sa propre main.
00:03:34 "Cher Francis, votre combat est juste, tout le monde le sait.
00:03:37 Ceux qui sont là-haut, les Jouvet, les Villars, les Planchons, les Roussillons, les Dux, etc.
00:03:42 Ils n'attendent que ça et ce matin, à 11h, Molière entrera au Panthéon."
00:03:47 Et vous serez avec qui à 11h ?
00:03:50 Avec Molière, j'espère, vous verrez.
00:03:52 Je vous laisse la surprise.
00:03:54 Vous serez tout seul ou il y a une petite manifestation ?
00:03:58 Ah non, pas du tout, ça n'est pas du tout une manifestation.
00:04:00 C'est simplement une reconnaissance.
00:04:02 Et justement, pas de cérémonie, pas d'apparat.
00:04:05 Ce n'est pas le style de Molière.
00:04:07 Son style, c'est le style du peuple qui est là et qui le fait avec tendresse.
00:04:11 Je veux dire qu'il a fallu attendre jusqu'en 1995 pour que la première femme, Marie Curie,
00:04:17 entre au Panthéon.
00:04:18 Donc, ça veut dire qu'on a encore cette indignité de phrase, "les grands hommes de la patrie".
00:04:25 Non, les grandes figures de la patrie.
00:04:27 Voilà ce qu'on doit inscrire sur le Panthéon.
00:04:30 Alors, il n'y a aucun problème.
00:04:31 Tout à l'heure, les milliers d'âmes qui sont là-haut, celles qui sont ici, feront entrer Molière.
00:04:36 Mais je suis d'accord.
00:04:37 Mais alors, quand il vous dit "votre combat est juste", etc.
00:04:38 Ça veut dire qu'il n'est pas d'accord avec son conseiller mémoire.
00:04:41 Mais est-ce que vous avez entendu le président de la République dire "je ne suis pas d'accord"
00:04:44 pour l'entrée de Molière-Panthéon ?
00:04:45 Le président de la République, non.
00:04:46 Non, mais il est capable de vous dire que ça et plus.
00:04:49 De dire que voilà, en même temps, c'est ça.
00:04:52 Il me fait peur.
00:04:53 Je connais le président de la République.
00:04:54 Pascal, quand on entre dans une église, le corps du Christ n'y est pas.
00:05:00 Quand on entre dans une synagogue, le corps de Dieu n'y est pas.
00:05:03 Quand on entre dans une mosquée, le corps du prophète n'y est pas.
00:05:06 Alors, on y entre pourquoi ?
00:05:07 Parce que c'est la maison de Dieu, la maison du Christ, la maison du prophète.
00:05:10 Donc, ça veut dire que le Panthéon, qui doit être la célébration des grandes légendes
00:05:18 de la France, Molière y a sa place.
00:05:20 Et tout à l'heure, à 11h, il apprendra.
00:05:22 On est tous d'accord que Molière a évidemment sa place.
00:05:24 Il y aurait cette règle avant la...
00:05:26 Ah ben, c'est lui qui l'a définie.
00:05:29 Alors, quand il meurt, d'ailleurs c'est assez intéressant, ça met en relief les religions.
00:05:35 Quand il meurt, donc il y a 350 ans, l'Église catholique ne reconnaît pas les comédiens.
00:05:40 Donc, il ne peut pas être enterré.
00:05:42 Interdiction, sauf si tu renies ton métier, comme l'a fait d'ailleurs Maledméjar juste un an avant.
00:05:47 Mais bien évidemment, on ne renie rien.
00:05:49 Oui, parce qu'en plus, les prêtres arrivent trop tard, paraît-il.
00:05:51 Oui, parce que personne ne veut se déranger et c'est grâce à Boileau.
00:05:54 On connaît l'histoire, il quitte la comédie française, il est au 40 rue de Richelieu.
00:05:58 Mais la comédie française pour l'instant n'existe pas.
00:06:00 Il a été éjecté de son théâtre et Lully a pris sa place et c'est devenu l'Académie royale de musique.
00:06:07 Et il commence les représentations du Maladie imaginaire et à la quatrième représentation, il est empoisonné.
00:06:12 Il tient toute la représentation, le ramène chez lui, il meurt rue de Richelieu, non pas sur scène.
00:06:17 Tous les comédiens disent "je rêve de mourir sur scène comme Molière".
00:06:20 En fait, ce qui est extraordinaire, c'est que Boileau,
00:06:23 donc, sachant très bien qu'on va jeter Molière à la fosse commune,
00:06:26 se rend chez le roi, personne ne peut fermer la porte à Boileau, c'est l'historiographe du roi.
00:06:31 Racine a déjà été éjectée et Boileau confirme au roi "Sire, vous ne pouvez pas jeter à la fosse commune Molière
00:06:38 parce que Molière, c'est le comédien qui ne réapparaîtra jamais et qui est mort sur scène, c'est terminé.
00:06:44 Mais Jean-Baptiste Poclain, c'est cet homme qui est là, qui vient de mourir, chrétien, et qu'on va enterrer".
00:06:51 Alors le roi accepte qu'on enterre effectivement en l'église Saint-Eustache.
00:06:55 Finalement, on les déplace, puisqu'on est en pleine nuit avec les flambeaux "interdiction de la moindre prière",
00:06:59 on les déplace dans l'annexe de l'église Saint-Eustache à 300 mètres.
00:07:03 On fait tomber le cercueil six pieds sous terre, parce que c'est terre sainte que jusqu'à cinq.
00:07:07 Et puis, le curé, le chat, et le curé, l'enfant, font remonter le cercueil, crèvent le cercueil,
00:07:14 et éjectent le cadavre à la fosse commune.
00:07:16 Et le lendemain, pour finir, ordre est donné que toute trace de l'impie Molière doit disparaître.
00:07:22 C'est le seul cas dans l'histoire de France.
00:07:24 On n'a rien de Molière, on n'a pas un écrit, rien.
00:07:26 Georges Chouristique est le grand spécialiste.
00:07:28 On n'a pas une lettre de Molière, on n'a rien de rien, c'est absolument incroyable.
00:07:33 Il y a une malle qui a été enlevée, enfin on n'a rien.
00:07:36 C'est une histoire extraordinaire.
00:07:37 Alors, on dit qu'il est au Père Lachaise, évidemment qu'il n'est pas au Père Lachaise.
00:07:40 Bien sûr que non, c'est pour ça qu'on a quand même eu l'indécence de mettre la tombe de La Fontaine.
00:07:44 Juste à côté, puisque La Fontaine est à côté.
00:07:46 Bon, ces Molières sont là.
00:07:47 Bon, merci d'être avec nous.
00:07:49 Bien sûr, vous allez rester avec nous.
00:07:50 On va parler de Pierre Palmade.
00:07:51 Je ne sais pas si vous le connaissiez d'ailleurs, Pierre.
00:07:53 Si, je le connaissais très bien comme tout le monde.
00:07:55 Vous le connaissiez très bien ?
00:07:56 Oui, oui, très bien.
00:07:57 J'ai eu la chance de faire avec Michel Faux un extrait des Lacageaux folles.
00:08:02 Et c'est pire qu'une tragédie.
00:08:06 On a l'impression là que c'est un peu la main de Dieu qui vient de tomber.
00:08:10 C'est vraiment… Tout le monde est bouleversé, évidemment.
00:08:14 Et je suis persuadé que Pierre Palmade Ier souhaite vraiment que la justice soit faite.
00:08:21 Ce n'est pas du tout parce qu'il est lui-même Pierre Palmade que la justice ne sera pas rendue.
00:08:25 Et je pense que c'est sa position.
00:08:27 C'est terrible.
00:08:28 Ce qu'on a vu…
00:08:29 Ce que je ne comprends pas, excusez-moi Pascal, c'est pour quelle raison Pierre avait encore son permis de conduire.
00:08:35 C'est ça que je ne comprends pas.
00:08:36 J'ai posé la question hier.
00:08:37 J'ai posé la question.
00:08:38 Voilà, c'est la…
00:08:39 Je trouve incroyable qu'il ait son permis de conduire.
00:08:41 Je ne sais pas, je ne comprends pas.
00:08:42 On parle beaucoup de la cocaïne dans les milieux artistiques.
00:08:45 Oui.
00:08:46 Est-ce que c'était répandu ? Est-ce que ça l'est toujours ?
00:08:50 Est-ce que vous avez le sentiment que cette cocaïne, dans ces milieux-là particulièrement, est répandue ?
00:08:57 Je suis très mal placé pour en répondre puisque moi c'est vraiment…
00:09:00 Rien, même pas une goutte d'alcool, je vomis immédiatement.
00:09:03 Et la seule fois où j'ai pris de la coke, c'est aux États-Unis.
00:09:07 J'étais à ce moment-là en histoire d'amour avec Geneviève Bijold.
00:09:10 Et on a été à côté de…
00:09:12 Geneviève Bijold qui jouait dans La Corrige.
00:09:14 Elle était magnifique dans Un autre homme, un autre sens, le film de Lelouch.
00:09:16 Et on va dans une soirée où il y a Scorsese, où il y a Lanzarine, il y a tout le monde.
00:09:20 Et finalement, il y en a qui prenaient de la coke.
00:09:22 Moi, bien sûr, j'étais là de côté.
00:09:24 Je parlais sur Antoine Hurto avec Scorsese.
00:09:26 Et puis je prends une tarte.
00:09:28 À la fin, Geneviève m'amène un bout de tarte.
00:09:30 Et en fait, trois jours après, je me suis réveillé.
00:09:32 Il y avait de la coke dedans.
00:09:34 Je ne sais pas ce qui s'est passé pendant trois jours.
00:09:36 Et puis on s'est séparés et je suis parti.
00:09:38 Geneviève Bijold qui jouait, je le rappelle, dans La Corrige avec Jean-Paul Belmondo,
00:09:42 qui était une merveilleuse, magnifique…
00:09:44 Et qui habite aux États-Unis d'ailleurs.
00:09:46 Absolument, à Malibu.
00:09:48 Donc c'est vraiment…
00:09:50 Mais vous n'avez jamais joué avec…
00:09:52 Vous avez joué avec Palmade ?
00:09:54 Non, jamais.
00:09:56 Mais vous avez joué parfois avec des comédiens qui étaient sous cocaïne ?
00:10:00 Aux États-Unis, justement, il y avait un comédien très célèbre, une star,
00:10:04 qui entre chaque plan remontait dans son quart.
00:10:06 Et puis redescendait.
00:10:08 Mais je veux dire, c'est un peu comme 20 ans avant ou 30 ans avant,
00:10:12 ceux qui ne pouvaient pas jouer sans boire un coup, sans aider, etc.
00:10:16 Mais quand la limite est dépassée, c'est pas possible.
00:10:21 Quelqu'un qui a été pris dans cet état-là ne doit plus jamais avoir de permis.
00:10:26 Et puis ça va au-delà, effectivement.
00:10:28 C'est vrai qu'on parle beaucoup de Pierre Palmade.
00:10:30 On souffre énormément de cette famille qui est brisée.
00:10:32 Voilà, c'est ça sur lequel, évidemment, il faut parler.
00:10:35 Le public, parfois, peut nous reprocher de mettre les projecteurs sur Pierre Palmade
00:10:40 et d'oublier le drame que vit cette famille.
00:10:43 Mais quand je parlais de Dieu, c'est simplement incroyable,
00:10:46 parce que, d'après tout ce qu'on nous a dit, le beau-frère devait prendre une autre route.
00:10:51 Et c'est parce qu'elle était enceinte qu'il a voulu éviter les dos d'âne
00:10:56 et qu'il a malheureusement pris cette route droite.
00:10:58 Est-ce que c'est pas la signature que tout était écrit ?
00:11:03 Vos paroles peuvent choquer, je pense, ce que vous dites là,
00:11:07 parce qu'il y a une question de fatalité.
00:11:09 Non, ce n'était pas écrit.
00:11:11 C'est-à-dire que la responsabilité, c'est pas Dieu, c'est Pierre Palmade.
00:11:16 Si on ne croit pas en Dieu, bien sûr, mais de toute façon, Dieu ou pas Dieu,
00:11:19 la responsabilité est à 100% sur Pierre Palmade.
00:11:22 C'est en ça que ça peut choquer ceux qui nous écoutons.
00:11:24 Comment pouvoir encore conduire ?
00:11:26 Parce que si on exclut toujours sa propre responsabilité sur ce qu'on fait...
00:11:29 Ah non, personne ne l'exclut.
00:11:31 Non, non, absolument pas.
00:11:33 Non, non, c'est pas du tout.
00:11:35 Donc, je me permets simplement de dire ça.
00:11:38 Alors, restez évidemment avec nous, parce que j'ai un extrait à vous montrer.
00:11:41 Mais pas tout de suite.
00:11:43 Vous l'avez joué combien de fois, "Donjons" ?
00:11:46 Oh là là, plus de 300 fois.
00:11:48 Oui, mais dans des moments différents.
00:11:50 Moi, je vous ai vu avec Jacques Weber en 87, 87.
00:11:53 Oui, et Fanny Ardent, Isabelle Nanty, Jacques Spiesser, oui.
00:11:56 Et manifestement en 79, vous l'aviez joué aussi, avec Jean-Luc Boutet.
00:12:00 Absolument, et Patrice Carbart.
00:12:02 Vous n'avez pas changé.
00:12:03 J'ai pas changé, on va voir.
00:12:05 Pas du tout.
00:12:06 Mais, donc la transition est toujours rude.
00:12:08 Et Sandra Buisson, puisque vous suivez le dossier Palmade pour nous,
00:12:13 avec Noémie Schultz, avec Amélie Bouboucaud.
00:12:16 À l'heure à laquelle je parle, il est 9h12,
00:12:18 est-ce que Pierre Palmade est toujours en garde à vue ?
00:12:21 Pour l'instant, on n'a pas l'information en sens contraire.
00:12:23 La garde à vue, au maximum, peut durer jusqu'à 14h,
00:12:26 même 2h moins 5, plus précisément, cet après-midi.
00:12:29 Celle du premier passager interpellé, elle, a pris fin techniquement,
00:12:34 puisqu'il a été interpellé à 6h40 il y a 2 jours.
00:12:37 On va savoir dans les heures qui viennent les suites judiciaires
00:12:40 qui pourraient le concerner.
00:12:41 Et puis celle du deuxième passager qui s'est livré,
00:12:44 elle peut durer au maximum jusqu'à la fin d'après-midi.
00:12:46 Est-ce qu'on sait ce qu'il a dit ?
00:12:48 Alors, on sait quelques échanges qu'il a eus avec les policiers,
00:12:52 et pas tout, bien sûr, puisqu'il a été auditionné plusieurs heures.
00:12:56 On sait qu'il a, dans la ligne de ce qu'il avait confié à sa sœur,
00:12:59 il a dit qu'il avait honte de ce qui s'était passé,
00:13:02 qu'il était ravagé par les conséquences de l'accident.
00:13:05 Comme il l'avait laissé entendre aussi en début de semaine,
00:13:08 il a indiqué qu'il n'a que peu de souvenirs de ce qui s'est passé.
00:13:11 Il a reconnu avoir pris de la cocaïne, vous le savez,
00:13:15 une importante dose de cocaïne a été retrouvée dans son organisme,
00:13:18 donc avant de monter dans cette voiture.
00:13:21 Et puis on a la position, la défense de l'homme qui a été interpellé à Clichy,
00:13:27 qui lui a indiqué qu'il dormait au moment de l'accident.
00:13:30 Qu'est-ce qui va se passer ces prochaines heures ?
00:13:33 Eh bien, on saura les suites judiciaires décidées par le magistrat.
00:13:38 Alors, selon toute vraisemblance, il pourrait y avoir une ouverture d'informations judiciaires.
00:13:43 Ça voudrait dire la désignation d'un juge d'instruction pour poursuivre les investigations.
00:13:47 Il y a encore pas mal de choses à faire,
00:13:49 notamment l'expertise en accidentologie pour voir à quelle vitesse il roulait
00:13:53 et puis s'il y avait des problèmes techniques sur cette voiture.
00:13:56 Ça veut dire qu'il y aura une éventuelle mise en examen pour l'un ou pour les trois suspects.
00:14:01 S'ils sont mis en examen, c'est un juge des libertés et de la détention
00:14:05 qui décidera s'ils sont laissés libres, sans contrainte,
00:14:08 libres sous contrôle judiciaire ou placés en détention provisoire.
00:14:11 On saura aussi dans la journée quelles sont les qualifications qui seront retenues.
00:14:17 Vous savez que si l'autopsie de l'enfant que portait la femme enceinte a pu être effectuée,
00:14:21 à ce moment-là, on saura si l'homicide involontaire est retenu ou non.
00:14:25 Et l'autre choix possible, c'est de continuer en enquête ce préliminaire.
00:14:29 C'est le magistrat qui va nous dire ça dans la journée.
00:14:31 On le disait hier avec Georges Fenech et puis on va poser également la question à Dylan Slama,
00:14:35 qui est avocat.
00:14:36 Les conditions de la détention provisoire sont très réglementées en France ?
00:14:41 On peut, pour essayer de schématiser, il y a à peu près trois critères
00:14:44 pour placer une personne en détention provisoire.
00:14:46 Soit on estime qu'on a peur que la personne prenne la fuite,
00:14:48 et donc qu'elle ne comparaisse pas à ses convocations.
00:14:50 À ce moment-là, souvent c'est pour des sans-papiers ou des personnes qui vivent à l'étranger,
00:14:54 on peut les placer en détention.
00:14:55 Deuxième critère, c'est si on estime qu'il peut y avoir un risque de renouvellement des faits.
00:14:58 Là, on regarde le casier judiciaire, on regarde éventuellement le propre positionnement d'individu,
00:15:03 est-ce qu'il a compris, est-ce qu'il y a une prise de conscience ?
00:15:05 Et là, manifestement, il a déjà été condamné.
00:15:07 Alors on peut aussi regarder...
00:15:08 Il garde le stupéfiant.
00:15:09 Donc là, on entre dans ce critère-là.
00:15:11 On pourrait rentrer dans ce critère, mais on regarde l'ancienneté des faits,
00:15:13 on regarde est-ce que c'était pour usage, est-ce que c'était pour consommation ?
00:15:16 Il avait été condamné pour usage ?
00:15:17 Alors, je n'ai pas cette information, peut-être, mais il faut voir si c'est ancien.
00:15:21 Si jamais il a été condamné il y a 30 ans parce que dans une fête,
00:15:24 ce n'est pas la même chose que si jamais c'était il y a 6 mois déjà sur la route.
00:15:27 Donc ça, c'est le deuxième critère.
00:15:29 Et le troisième critère, c'est le risque de nuisance à l'enquête.
00:15:32 Ça veut dire, on peut se dire, on a peur qu'il aille parler à des témoins
00:15:35 pour essayer d'opérer une concertation frauduleuse,
00:15:37 on a peur qu'il aille faire disparaître des preuves dans des lieux
00:15:39 qui n'ont pas encore été perquisitionnés.
00:15:40 Donc ça, c'est les trois critères principaux.
00:15:42 Et j'ajouterais dans ce cas-là un peu précis, s'il y a une chose qui peut être prise en compte,
00:15:45 c'est l'état de santé de Pierre Palmade.
00:15:46 Oui, et puis il y a un quatrième critère, c'est de le protéger peut-être lui.
00:15:49 C'est-à-dire que si aujourd'hui il est dans la "nature", il peut être...
00:15:54 Alors, c'est un cas de figure, vous avez raison,
00:15:56 mais qui est extrêmement rarement retenu par les magistrats en disant,
00:15:59 pour protéger l'individu...
00:16:00 Mais il n'y a plus du tout de trouble hors de public, ça n'existe plus alors ?
00:16:03 Le trouble hors de public, ça existe, mais c'est simplement pour les affaires criminelles.
00:16:06 Là, on est sur du délictuel.
00:16:07 Georges Fénard.
00:16:08 Vous avez bien compris, en réalité, que la détention provisoire n'est pas une sanction.
00:16:14 Ça n'est pas une présanction.
00:16:16 Non, mais il faut quand même le rappeler.
00:16:18 En même temps, l'opinion publique la vie comme ça, ou parfois la réclame.
00:16:22 C'est pour ça que je tiens à préciser que si cet après-midi,
00:16:26 Pierre Palma est placé sous un contrôle judiciaire et obligation de soins,
00:16:30 ça ne veut pas dire qu'il échappera à la prison lorsque le jugement arrivera.
00:16:35 C'est à ce moment-là que la condamnation sera prononcée.
00:16:38 La détention provisoire est l'exception de l'exception de l'exception.
00:16:42 C'est quand on ne peut pas faire autrement.
00:16:44 Il y a déjà 20% de nos détenus qui sont en détention provisoire dans nos prisons françaises.
00:16:48 Ce qui est déjà beaucoup.
00:16:50 Donc, il ne faudra pas se fier à cette décision pour dire,
00:16:52 la justice est laxiste et Pierre Palma le non.
00:16:55 Le juge traitera Pierre Palma comme n'importe quel citoyen.
00:16:58 Et il appréciera l'opportunité au nom d'une détention provisoire.
00:17:02 Mais Pascal, pour a raison quand même, ce sera l'opinion qui va le dire.
00:17:05 C'est un journaliste expliquer qu'effectivement ce n'est pas une pré-peine.
00:17:09 C'est à nous et c'est notre responsabilité de l'expliquer.
00:17:11 Il faut expliquer cela.
00:17:12 Oui, mais j'entends tout ce que vous dites.
00:17:15 Mais vous savez bien que le public ne perçoit pas cette information de cette manière.
00:17:22 Mais il y a une autre chose qui m'intéresse, c'est ce que vous avez dit tout à l'heure, qui peut aussi jouer.
00:17:26 Vous avez parlé d'une personne qui est sans papier, peut être incarcérée.
00:17:32 Là, dans ce dossier, il y a une personne qui est en situation irrégulière.
00:17:36 Donc cette personne, la probabilité qu'elle soit incarcérée pèse sur ce dossier.
00:17:41 Oui, alors il faudrait...
00:17:42 Donc si cette personne est incarcérée, j'ai envie de dire par ricochet,
00:17:47 le juge se dira, incarcérer ce témoin et ne pas incarcérer Pierre Palmade
00:17:54 peut paraître surprenant au regard de cette opinion publique
00:17:58 qui ne devrait pas être présente mais qui est quand même là sur les dossiers.
00:18:01 Est-ce que mon raisonnement est juste ?
00:18:03 Alors ce que je corrigerai, c'est que vous avez dit témoin.
00:18:05 S'il est incarcéré, c'est qu'il n'est pas témoin, c'est qu'il est mis en examen et qu'on lui reproche d'effet.
00:18:09 Non, mais déjà lui, pardonnez-moi, il est en situation irrégulière.
00:18:13 Oui, oui, mais aujourd'hui...
00:18:14 Et puisque vous faites une question d'une personne irrégulière,
00:18:17 au-delà de ce qui s'est passé, il doit déjà être...
00:18:21 On peut lui notifier une OQTF depuis de l'ordre du pénal.
00:18:23 Là, on sort complètement de ce champ-là.
00:18:25 On peut lui notifier une OQTF, mais à ce moment-là, il y a des recours, juges administratifs...
00:18:28 Ça dépend quelle...
00:18:29 En tout cas, je vous pose la question puisque je n'en sais rien.
00:18:31 Non, non, mais je vous dis, c'est deux ordres judiciaires très différents.
00:18:33 Alors on peut effectivement non pas le poursuivre,
00:18:35 mais lui notifier une OQTF pour qu'il quitte le territoire
00:18:37 si jamais il est simple témoin et pas mis en examen.
00:18:39 Oui, mais s'il est mis en examen pour non-impersistence à une personne en danger
00:18:43 et qu'il est en situation irrégulière,
00:18:45 la probabilité qu'il soit incarcéré avec ces deux éléments est grande.
00:18:48 Elle est plus importante, sauf s'il présente ce qu'on appelle des garanties de représentation.
00:18:51 Ça veut dire qu'il peut justifier d'un domicile, voire d'un travail, etc.
00:18:54 Par contre, juste ce que je voudrais dire, c'est qu'on parle beaucoup du risque de faveur
00:18:58 qu'il pourrait peser sur Pierre Palman.
00:18:59 Moi, honnêtement, je m'inquiète que la médiatisation pèse en sa défaveur.
00:19:03 Et je sais, alors vous allez peut-être me dire que c'est inaudible, etc.
00:19:06 Mais je donne un exemple très concret.
00:19:07 Il y a eu des perquisitions et il y a eu une deuxième enquête dans cette affaire
00:19:10 sur l'affaire de Stupéfiants.
00:19:11 C'est exceptionnel en matière d'accident de la route.
00:19:14 Quand il y a un accident de la route, on ne va pas perquisitionner les individus.
00:19:17 Sur cela, vous avez raison, mais c'est ce qu'on appelle la rançon de la gloire.
00:19:20 Quand tu es connu et que tout va bien, tu en tires des bénéfices.
00:19:25 Mais quand tout va mal, par définition, tu en tires effectivement...
00:19:30 Mais ça, c'est pas dans la loi.
00:19:31 Mais attendez, c'est plus exposé au grand public.
00:19:34 La chute est exposée au grand public.
00:19:37 On parle de Molière, il y a une espèce de renversement de la part de la Fondel.
00:19:40 Nous devons faire la distinction.
00:19:42 Sur les jugements, il est indiqué quoi ?
00:19:44 Au nom du peuple français.
00:19:46 La justice, elle est rendue au nom du peuple français,
00:19:50 à ne pas confondre avec une justice d'opinion.
00:19:52 Ça n'a rien à voir.
00:19:53 J'entends bien.
00:19:54 Francis Huster, vous êtes connu et plus que cela.
00:19:58 Vous êtes une star, une vedette de l'espace médiatique depuis 71, 72, depuis 50 ans.
00:20:06 Comme il n'y en aura peut-être plus maintenant, parce que les réseaux ont explosé.
00:20:10 Je ne suis pas sûr que des gens fassent des carrières comme vous l'avez fait.
00:20:13 Vous êtes dans le cœur des Français.
00:20:14 Il y a un lien qui est tissé depuis 50 ans.
00:20:17 Comment vous, vous vivez en permanence cette notoriété ?
00:20:20 Est-ce que vous faites attention dès que vous êtes dehors,
00:20:22 dès que vous sortez, à tous les gestes que vous pouvez faire ?
00:20:25 Parce que vous vivez sous le regard des autres.
00:20:29 J'essaye à 100 % d'être moi-même, de ne pas tricher,
00:20:33 de dire vraiment ce que je pense et surtout d'écouter les autres.
00:20:37 Et je crois qu'à vous écouter, pendant quelques minutes, je me disais
00:20:43 vous faites votre mieux pour tenter de creuser ce drame.
00:20:48 Mais ce qui m'intéresse surtout, ce n'est pas les 20 % qui concernent Pierre Palmade,
00:20:52 qui, j'en suis sûr, est non seulement dans un ravin,
00:20:56 mais aura vraiment beaucoup de mal à le remonter.
00:20:59 Je pense que 80 % c'est vraiment la famille.
00:21:02 C'est vraiment ce gosse qui a eu la figure fracassée, qui doit s'en sortir.
00:21:06 C'est vraiment ce drame que vit cette famille.
00:21:09 Alors je vous adresse vraiment, du fond du cœur, mes félicitations,
00:21:14 que personne ne révèle, ni en justice, ni en quoi que ce soit, leur nom.
00:21:20 Ils ont demandé l'anonymat, qu'on le respecte. Vraiment.
00:21:24 Mais ce rapport à la notoriété, parfois, vous avez été à votre insu, à la une,
00:21:29 parfois, de magazine People, où votre vie privée, vie amoureuse, était dévoilée.
00:21:34 À chaque fois, vous l'avez vécue comment ?
00:21:37 Je l'ai vécue comme une quille de notre métier.
00:21:41 Nous, on est en surface, on peut voguer jusqu'aux horizons les plus fous,
00:21:46 et on a cette quille qui est là, et puis les tempêtes médiatiques,
00:21:50 et je crois qu'il ne faut jamais, il faut les dépasser, il ne faut pas les affronter.
00:21:54 On ne peut pas empêcher les gens, tout d'un coup, de penser un bien fou de vous,
00:21:58 tout d'un coup, d'être en retraite, de se dire pourquoi elle a fait ça, pourquoi il a fait ça.
00:22:02 Mais moi, j'ai eu, enfin, je ne sais pas de votre côté,
00:22:05 puisque vous avez aussi des grandes responsabilités par rapport aux médias et au public,
00:22:11 même si quelquefois on dépasse ce qu'on voudrait exprimer,
00:22:16 si on reste soi-même, on a quand même une tranquillité d'âme.
00:22:20 Vous traversez cette vie médiatique sans fausses notes ?
00:22:26 Non, non, vraiment, à part mes histoires de femmes, on n'en parle pas.
00:22:32 Je lui ai reçu des SMS dernièrement, "tu me cours sur les haricots",
00:22:36 donc la personne en question sait très bien pourquoi elle m'a adressé ça.
00:22:40 C'est-à-dire ?
00:22:42 Non mais rien, c'est simplement comme elle adore Pascal Beau et qu'elle doit l'écouter.
00:22:46 Alors, je fais juste une petite parenthèse dans cette actualité extrêmement sombre.
00:22:49 On m'a dit que vous aviez écrit un livre un jour,
00:22:52 et que ce livre, vous l'avez mis au pilon parce qu'il est impubliable.
00:22:54 Oui, c'est Philippe Héraclès, l'éditeur, qui tout d'un coup, alors que tout était...
00:22:58 J'ai dit, non, non, tu ne peux pas, tu ne peux pas.
00:23:00 Parce que justement, c'était rentrer, non pas dans la vie privée des femmes que j'aimais,
00:23:06 mais tout ramener à moi.
00:23:08 Et ça, c'est insupportable.
00:23:10 Je sais très bien que, je ne sais pas, de votre côté, quand on affirme,
00:23:14 vraiment, on a l'impression qu'on veut donner des leçons et tout.
00:23:18 Et d'ailleurs, aujourd'hui, voilà, voilà comment je suis.
00:23:20 Je ne suis pas en cravate et en costume.
00:23:22 Je vous ai réveillé à 7h15. Je vous ai appelé quand même à 7h15 ce matin.
00:23:25 Heureusement que c'est moi qui ai répondu.
00:23:27 Et vous savez, c'est Marine Lanson qui est avec nous, qui m'a dit, il faut appeler Francis.
00:23:31 Je lui ai dit, je ne vais pas appeler Francis Huster à 7h15.
00:23:34 Ce qui est important, tout à l'heure à 11h, pour passer sur un sujet plus lumineux,
00:23:40 ce n'est pas de parler de Molière, c'est que lui nous parle.
00:23:43 Vous serez au Panthéon. On marque une pause, on revient.
00:23:45 Vous restez avec nous, bien sûr. Il y a l'actualité de l'Assemblée nationale.
00:23:48 Vous me direz ce que vous en pensez aussi, parce que c'est des vrais comédiens,
00:23:50 parfois, à l'Assemblée nationale. Ou des mauvais comédiens.
00:23:53 Ou des, comment on dit, des cabots, c'est ça.
00:23:55 Quand un comédien dit un cabot, ça, c'est ce qu'il y a de pire.
00:23:58 Attention, attention, c'est comment les médias rapportent ce qui se passe à l'Assemblée nationale.
00:24:02 Alors, j'attends une critique de ce qu'on fait. Ça, ça m'intéresse.
00:24:06 A tout de suite.
00:24:07 Francis Auster va rester encore quelques minutes avec nous,
00:24:14 parce qu'à 11h, il ira au Panthéon pour saluer la mémoire de Molière.
00:24:18 Mais avant cela, Audrey Berto.
00:24:20 Près de 180 kg de cocaïne ont été saisis hier à Brest.
00:24:27 La drogue se trouvait dans la coque d'un cargo arrivé quelques heures plus tôt du Brésil.
00:24:31 Le bateau de 230 m de long transportait du soja.
00:24:34 Une enquête de la section de recherche de la gendarmerie maritime est en cours.
00:24:38 Le procès de la rue Erlanger. L'accusée est attendue à la barre aujourd'hui.
00:24:42 Elle doit s'exprimer ce matin.
00:24:44 Et si à Boulares, 44 ans, va être entendue sur les faits,
00:24:47 elle est accusée d'avoir mis le feu au deuxième étage de son immeuble.
00:24:50 Après, indifférent avec un voisin, le drame avait fait 10 morts et des dizaines de blessés.
00:24:56 Enfin, Florent Pagny est de retour après plusieurs mois de combat contre son cancer des poumons.
00:25:01 Le chanteur va mieux. Il revient sur le devant de la scène avec cette chanson que vous entendez derrière moi,
00:25:07 en duo avec Kenji Jira, qu'elle s'appelle "Encore".
00:25:10 Le clip a été tourné sur les terres de Florent Pagny en Patagonie.
00:25:14 Francis Justere est donc là avec nous et je voulais vous montrer une archive.
00:25:19 On aime bien vous montrer des archives.
00:25:21 On est en 1979, vous êtes encore un jeune comédien, vous allez jouer Don Juan à la comédie française.
00:25:30 Parce que vous êtes encore à la comédie française en 1979.
00:25:33 Et voyez comme vous parlez ce jour-là de Don Juan et vous me direz si votre regard sur la pièce a changé.
00:25:41 Tout le monde a son Don Juan.
00:25:45 Pour les uns, le personnage est un homme mûr, 45-50 ans, qui a des ambitions philosophiques, métaphysiques, mystiques.
00:25:54 Pour les autres, c'est un jeune noble, arrogant, libertin, qui est puni et frappé par Dieu.
00:26:00 Si je te disais le nom de toutes celles qu'il a épousées en divers lieux, ce serait un chapitre à durer jusqu'au soir.
00:26:09 La pièce s'est construite bizarrement puisque la première partie de l'oeuvre, les trois premiers actes, sont très molliresques dans la tradition de Molière.
00:26:18 Avec des personnages qui viennent se présenter, des figures différentes, de la cocasserie, de la virtuosité technique.
00:26:24 Et puis tout d'un coup, au quatrième acte et au cinquième acte, on verse dans une pièce totalement différente, soit noire, sombre, délicate, mystérieuse.
00:26:34 C'est justement à cause de cet antagonisme entre les deux parties de la pièce que jamais les gens ne tombent d'accord sur Donjouan.
00:26:41 Et vous êtes tombé d'accord maintenant sur Donjouan ?
00:26:45 J'ai complètement changé de point de vue. Je pense que c'est un héros, un héros du mal.
00:26:52 C'est-à-dire que cette ordure, vraiment, qui tue les maris pour prendre leur femme, qui les baise, qui les jette, qui fout le camp.
00:26:59 Un salopard, c'est lui, c'est ça le coup de génie de Molière qui va défier Dieu.
00:27:05 C'est le seul qui dit "Dieu n'existe pas, si tu existes, alors viens, viens te battre avec le pire des humains".
00:27:12 Et Dieu existe et le fout droit.
00:27:14 Et je crois qu'au fur et à mesure de notre vie, on passe par plusieurs, nous-mêmes, par plusieurs Donjouan.
00:27:20 Et chez les femmes, c'est pareil aussi. On n'est en fait jamais la même personne.
00:27:25 C'est ça qui est beau avec lui, c'est qu'on finit par être soi-même.
00:27:28 Ça fait deux fois que vous faites référence à Dieu.
00:27:31 Oui.
00:27:32 Vous avez eu un appel, à dernier temps ?
00:27:38 Je pense justement que c'est le Molière de Robert Hirsch dans le Misanthrope.
00:27:42 Il me l'a confié après son décès en héritage. Je l'avais mis en scène là-dedans, Robert.
00:27:49 Pour moi, c'est le Dieu Molière. C'est-à-dire qu'il n'a pas levé la tête vers le ciel.
00:27:54 Il a fait que nous regarder nous. Et vraiment, c'est tellement moderne.
00:27:58 Ce n'est pas du tout un classique. Il nous appartient.
00:28:00 Bon, sur le Panthéon, juste un mot.
00:28:02 Parce qu'on me dit, sur les entrées au Panthéon, la règle est posée depuis le début du Panthéon.
00:28:07 Sa création est liée à la révolution et celles et ceux qui y entrent doivent œuvrer à la construction de l'idéal républicain.
00:28:13 C'est pour cela que Victor Hugo y a admis au lendemain de sa mort en 1885.
00:28:17 Principe confirmé par le rapport Belaval sur la vocation du Panthéon.
00:28:22 Le 10 octobre 2013, au président de la République, Philippe Belaval était alors président du Centre des monuments nationaux
00:28:28 et aujourd'hui il est conseiller culture du président.
00:28:30 Mais c'est bien un juste combat que de vouloir défendre l'œuvre de Molière, évidemment,
00:28:34 me dit ce conseiller proche d'Emmanuel Macron, sans doute.
00:28:38 Et durant la campagne 2022, ajoute-t-il, seule Valérie Pécresse a porté la demande d'entrée au Panthéon.
00:28:43 Mais le conseil de Paris a l'unanimité à voter pour l'entrée de Molière.
00:28:47 77% des Français ont interrogé sur 70 000.
00:28:53 La simple chose, nous ne sommes pas en République française, notre pays c'est la France.
00:28:59 La République française est un gouvernement, l'Empire de Napoléon et Napoléon III est un gouvernement,
00:29:05 la royauté est un gouvernement et la République s'honore probablement.
00:29:09 La République ne commence pas, c'est ridicule, en 1989.
00:29:13 Un des plus grands auteurs de la théorie politique en France qui s'appelle Jean Bodin
00:29:17 et qui a un livre fameux qui s'appelle "La République".
00:29:19 Alors je dois libérer, libérer français.
00:29:22 Alors il est venu, avec quoi vous êtes venu ?
00:29:25 Ah ça c'est mon Molière, le président de Molière et ça c'est celui de Robert.
00:29:28 Je suis vraiment... et venez, parce que je lui ai promis qu'il serait là pour l'entrée.
00:29:32 Non mais c'est, il mange ce comédien et vous allez le mettre dans votre sacoche.
00:29:35 Vous pouvez taper sur les réseaux, vous tapez Robert Hirsch, "Soirée des adieux".
00:29:41 Oui et puis "Soirée des adieux", quand il reçoit un hommage pour les Molières...
00:29:46 Du président Mitterrand.
00:29:47 Non, non, c'est quand il monte sur scène et qu'il reçoit un Molière, c'est exceptionnel.
00:29:51 La salle est debout, c'est vraiment formidable.
00:29:53 Et puis il y a tellement de choses sur Robert Hirsch, mais il y a la "Soirée d'adieu" à la Comédie française.
00:29:59 Ah oui, avec Isabelle.
00:30:00 Où il joue, avec Isabelle Albiani, évidemment, où il joue la cigale et la petite fourmi.
00:30:06 La petite fourmi.
00:30:07 Simone.
00:30:08 C'est exceptionnel, c'est un document exceptionnel.
00:30:10 Merci Francis Huster.
00:30:11 Merci.
00:30:12 Merci parce que vous apportez un peu de légèreté à une actualité qui est extrêmement sombre.
00:30:17 Et avec Marie-Estelle Dupont, on va parler bien sûr de ses addictions.
00:30:23 On était hier avec monsieur Loewenstein, qu'on écoutera dans une seconde.
00:30:28 Tout simplement, on termine le dossier "Que risque-t-il ?"
00:30:31 Est-ce qu'au vu de tout ce que nous avons dit et des éléments, vous êtes deux personnalités du monde judiciaire,
00:30:40 Georges Fenech et monsieur Slama, est-ce qu'à votre sens, Pierre Panade sera incarcéré ?
00:30:46 Alors, c'est très difficile parce qu'on n'a que les aspects médiatiques du dossier, on n'a pas la totalité du dossier.
00:30:51 On ne sait pas quel est le rôle, vous avez dit tout à l'heure, des témoins, est-ce qu'ils sont complices ou pas.
00:30:55 C'est très compliqué.
00:30:56 Moi, ce que je sais, c'est que ce posera la question de la santé et ce qu'il est en capacité.
00:30:59 Parce qu'on a mis 48 heures à dire que son état de santé était compatible avec une garde à vue.
00:31:03 La détention, c'est autre chose que la garde à vue.
00:31:05 C'est beaucoup plus coercitif.
00:31:06 Mais il peut être dans un hôpital...
00:31:08 Oui, peut-être en unité fermière.
00:31:09 Oui, mais alors, ce n'est pas si fréquent que ça d'être directement incarcéré quand on a un état de santé qui est très compliqué.
00:31:14 Moi, je pense qu'il faudrait que la pression médiatique redescende.
00:31:17 On a parlé de Molière tout à l'heure, vous avez dit que c'est la rançon de la gloire, le fait d'être plus dur.
00:31:21 Il y a la phrase de La Fontaine qui fait écho, vous savez, selon que vous soyez puissant ou faible ou misérable, la justice sera...
00:31:27 Les jugements de coups, le refrain...
00:31:29 Et bien là, vous voyez, ce qui est amusant, c'est que vous avez dit, enfin, je mets des guillemets,
00:31:32 c'est qu'il y a une espèce de renversement aujourd'hui.
00:31:34 Vous voyez, il y a une renversement de ça, vous vous dites, si on n'est plus dur aujourd'hui, c'est la rançon de la gloire.
00:31:37 Moi, je pense qu'il faut faire attention à ça et que la rançon de la gloire, en termes judiciaires, devant des magistrats, ça n'existe pas.
00:31:42 Georges Fenech ?
00:31:43 Moi, je ne m'aventurerai pas à faire un pronostic.
00:31:46 Simplement, si on applique strictement les critères de la détention provisoire,
00:31:52 Pierre Palman ne doit pas être placé en détention provisoire.
00:31:56 Il devrait être placé sous contrôle judiciaire, avec des obligations strictes,
00:32:01 interdiction, évidemment, de conduire, les soins, enfin, toutes les obligations qui sont liées au contrôle judiciaire.
00:32:07 Ce qui ne veut pas dire que lorsque viendra le moment du procès, dans 18 mois, dans 2 ans,
00:32:12 il en court, effectivement, une peine ferme et lourde, vous comprenez ?
00:32:16 Un dernier mot sur les amis, parce qu'Éric Nolot disait sur ce plateau,
00:32:20 "Si j'étais son ami, je serais intervenu", et on en a parlé hier matin avec vous.
00:32:24 J'ai reçu le témoignage d'un de ses amis, qui m'a permis d'ailleurs de lire ce que je vais vous lire,
00:32:30 et ce que j'ai déjà lu hier soir.
00:32:32 "Si nous, ses amis proches, avons choisi de garder le silence, c'est que nous trouverions indécent
00:32:36 vis-à-vis de cette pauvre famille de nous manifester, et nous ne pensons aujourd'hui qu'à eux."
00:32:40 Et par rapport aux propos d'Éric Nolot cette semaine, qui sont faux,
00:32:43 vous dire que nous avons déployé une énergie considérable pour aider Pierre dans tous les sens,
00:32:48 en lui parlant sans cesse, en l'emmenant en cure, en l'aidant en le faisant travailler,
00:32:53 en cherchant des solutions, même les plus dures pour lui.
00:32:56 Il n'y a qu'un constat à faire, il est impossible d'aider quelqu'un contre son gré,
00:32:59 et en France, si nous ne sommes pas la famille, nous ne pouvons rien faire.
00:33:02 Voilà, je voulais juste vous apporter cette précision.
00:33:05 Et il me disait au téléphone que le jour des 50 ans de Pierre Palmade,
00:33:10 ils sont allés à son domicile, 4 amis, portant un gâteau,
00:33:13 et leur mission, les 4, était de dire "arrête, arrête, arrête".
00:33:17 Et Jean-Marie Bigard, sur le plateau de série Anouna, a dit la même chose, écoutez-le.
00:33:23 On a tous, je dis bien tous, tous les amis, tous ceux qui ont fréquenté de très près Pierre,
00:33:31 ont sommé d'arrêter en disant "on peut aller jusqu'à un certain point, mais pas trop loin,
00:33:37 parce qu'un jour, il va arriver un malheur, et ce malheur est arrivé,
00:33:40 et maintenant, on ne peut faire autre chose que de l'enfoncer dans le trou dans lequel il s'est mis".
00:33:48 Je vois quelqu'un qui a été un ami, il ne peut pas renier ça, je le vois tomber,
00:33:53 comme s'il venait de se jeter d'une falaise, et je le regarde tomber, et je ne peux rien faire.
00:33:59 Rien, il n'est pas rattrapable, il est complètement coupable, c'est extrêmement emmerdant pour moi.
00:34:06 J'ouvre la bouche ou je l'enterre.
00:34:09 Tous les amis de Pierre, tous ceux qui ont côtoyé Pierre, tous, sans exception,
00:34:14 lui ont dit "Pierre, arrête, vraiment, tout le monde, il n'y a pas une seule personne".
00:34:19 Et on s'est tous cassés les dents, c'est-à-dire, il dit "non, je fais ce que je veux,
00:34:25 arrêtez de me dire ce que je dois faire".
00:34:27 L'addiction, d'abord la famille, on en a parlé hier, avec vous Marie-Estelle,
00:34:31 c'est impossible quasiment, si la personne n'a pas sa propre volonté,
00:34:37 mais la volonté n'existe plus, c'est pour ça qu'en disant cette phrase, elle est déjà fausse.
00:34:42 Oui, par souci de décence, je voudrais rappeler ma compassion et mes pensées ce matin
00:34:45 pour ce petit garçon qui vient de sortir du coma, et pour toutes les victimes et ses parents endeuillés.
00:34:51 On se met à leur place, évidemment, même si on ne peut pas la prendre.
00:34:56 C'est-à-dire que l'addiction, comme je vous le disais hier, c'est un terme juridique,
00:35:00 on est assiégé, il y a une contrainte par corps, donc la volonté est abolie.
00:35:04 Quand on en arrive à ce mode de fonctionnement, c'est évidemment pour masquer un mal-être,
00:35:10 et comme l'addiction notamment à l'alcool va avec le déni et même la nosognosie,
00:35:15 qui est un symptôme neurologique, qu'on est incapable d'admettre son symptôme,
00:35:20 il est évident que la démarche thérapeutique ne se fait pas.
00:35:23 Quand vous souffrez de dépression, vous pouvez dire "je suis en dépression, je vais me soigner".
00:35:26 Quand vous êtes dans un mécanisme de déni et de suite en avant, vous ne faites pas la demande de vous soigner,
00:35:30 c'est toute la difficulté pour les familles et pour les psychothérapeutes.
00:35:33 Alors quand les patients sont plus jeunes, on essaye de faire des thérapies familiales.
00:35:36 Là, effectivement, il était hors contrôle, on ne peut pas empêcher un être humain de se foutre en l'air.
00:35:40 Je voudrais qu'on écoute William Lovenstein, il est intervenu hier chez Laurence Ferrari,
00:35:45 et vraiment tout ce qu'il dit est tout à fait remarquable.
00:35:48 D'abord sur le manque, sur l'envie qu'a celui qui est accro à la cocaïne.
00:35:55 Le problème va plutôt être celui de ce qu'on appelle le "craving",
00:36:01 c'est-à-dire une fois qu'il y a une récupération quasiment dynamique, physiologique, l'envie de reconsommer.
00:36:08 Là, le manque ou le "craving" cocaïné, il n'y a rien de physique réellement.
00:36:15 Il y a l'envie folle de recommencer comme une pulsion.
00:36:18 On essaye de travailler ça avec nos patients parce qu'on pense toujours que notre cerveau est très intelligent,
00:36:23 il nous dit des choses très compliquées pour commencer.
00:36:26 Non, il dit "Tant pis, vas-y" ou parfois "C'est bien" avec une fausse mémoire du plaisir, etc.
00:36:36 C'est une fausse pub dans notre cerveau, mais comme une mauvaise petite musique.
00:36:41 Parfois, on a tous une chanson dans la tête dont on ne veut pas.
00:36:45 C'est une sorte de réentrée en boucle.
00:36:47 Cette réentrée-là, c'est le "craving" du point de vue médicamenteux,
00:36:51 comme du point de vue neurocognitif, psychologique, pour parler simple.
00:36:55 On essaye de travailler contre ces contre-idées, contre-pulsions, contre-petites musiques dans la tête.
00:37:01 M. Loewenstein s'est également prononcé sur la mémoire, la coque et l'amnésie.
00:37:09 Et ça, ça m'intéresse, parce qu'évidemment, il va y avoir des discussions juridiques.
00:37:14 Je voudrais qu'on l'écoute et après, je vous poserai deux ou trois questions précisément sur ce passage.
00:37:20 Si il y avait une consommation modérée, par exemple, trois lignes de cocaïne,
00:37:26 il est possible encore de mémoriser, que les faits fassent empreinte.
00:37:31 Au-delà, le temps va se dérouler parfois à 6h, 7h, avec des prises répétées,
00:37:37 et l'empreinte amnésique peut être totalement déficiente.
00:37:41 C'est-à-dire que vous avez des patients qui vont se retrouver à 8h, 9h du matin,
00:37:46 sans avoir réalisé que ces 8, 9h se sont écoulées s'ils avaient commencé à minuit.
00:37:51 D'accord. Donc il y a une abolition du temps.
00:37:53 Il peut y avoir vraiment une amnésie partielle, à presque totale,
00:37:59 à partir de doses excessives de ces psychostimulants.
00:38:04 C'est le plus connu, le plus étudié, c'est avec la cocaïne.
00:38:07 On imagine que les catinones, les drogues de synthèse, font cela.
00:38:12 Et puis je vous rappelle que ce qui est utilisé, le GBL ou le GHB,
00:38:16 ce sont des mots un peu compliqués, mais la drogue du violeur,
00:38:19 qui a souvent été évoquée, elle a été évoquée pour cette forme d'amnésie partielle.
00:38:24 Les victimes se retrouvent au petit matin dans un état souvent catastrophique,
00:38:30 en ne se souvenant plus de ce qui s'est passé.
00:38:33 Donc il y a quelques éléments de rappel, parfois la mémoire peut repercuter.
00:38:38 Très important, ce qu'il dit, je pense, pour le grand public
00:38:41 qui ne connaît pas bien le fonctionnement de la mémoire.
00:38:43 La mémoire à long terme n'est pas abolie, mais la mémoire épisodique,
00:38:46 c'est-à-dire la capacité à former des souvenirs, est abolie.
00:38:49 Dilan Salma, certains ont voulu faire le parallèle avec l'affaire Sarah Halimi,
00:38:53 ce qui était choquant, puisque celui qui a tué Sarah Halimi n'a pas été jugé,
00:39:00 parce que précisément il a plaidé qu'il était sous cannabis.
00:39:05 Précisons que cette affaire est tellement particulière,
00:39:09 l'affaire Sarah Halimi est d'ailleurs très étonnante, disons-le, de ce point de vue-là.
00:39:14 Mais dans ce cas, certains ont voulu faire le parallèle.
00:39:17 En quoi ce n'est pas la même chose ?
00:39:19 Il y a une notion qui est importante, c'est celle d'abolition du discernement.
00:39:22 Ici, on ne parle pas d'abolition du discernement.
00:39:24 Dans l'affaire Sarah Halimi, ce sont des scientifiques, des experts psychiatriques,
00:39:26 pour être précis, qui vont faire des expertises, entendre l'individu,
00:39:30 voir ce qu'il a pu consommer éventuellement,
00:39:32 pour savoir s'il a pu avoir une abolition du discernement.
00:39:35 Là, pour Pierre Palmade, il n'en a jamais été question.
00:39:37 Ce sont des termes qui n'ont jamais été employés.
00:39:39 Donc, d'abolition du discernement pour Pierre Palmade,
00:39:41 ni même d'altération du discernement, qui est une espèce d'entre-deux,
00:39:44 il n'en a jamais été question.
00:39:46 Donc, il y a très peu de risque qu'il soit déclaré irresponsable,
00:39:49 et donc qu'il échappe à une sanction pénale.
00:39:51 Je voudrais simplement rappeler que depuis l'affaire Sarah Halimi,
00:39:54 il y a une loi qui est intervenue, qui incrimine aujourd'hui
00:39:57 le fait de volontairement prendre des produits stupéfiants
00:40:00 pour commettre un crime.
00:40:02 Et c'est puni de 10 ans aujourd'hui.
00:40:04 Donc, on a comblé quand même un vide juridique.
00:40:07 À quoi sert la médecine des addictions, Marie-Estelle Dupont ?
00:40:11 Là, votre discours est très pessimiste.
00:40:13 On n'a pas que des échecs thérapeutiques.
00:40:15 D'abord, il y a des gens qui ont vraiment envie de s'en sortir.
00:40:18 Quand il y a à la fois une prise en charge psychothérapique,
00:40:23 moi j'ai soigné quand j'étais plus jeune un patient
00:40:26 qui était polytoxicomane, qui était champion de natation de haut niveau,
00:40:30 et qui, après une overdose, s'est fait peur,
00:40:33 a vraiment décidé de se soigner.
00:40:35 Il n'y a même pas eu de médicament de substitution.
00:40:37 Mais ça demande vraiment d'adapter son mode de vie,
00:40:39 de se couper les coudes tout le temps.
00:40:41 On est dans une société où on est tout le temps tenté.
00:40:43 Donc, c'est des personnes qui vont changer leur mode de vie
00:40:45 pour arriver à s'en sortir.
00:40:46 On a le sentiment qu'une fois qu'on est tombé dedans,
00:40:48 comme on dit, on ne s'en sort plus.
00:40:50 Écoutez, c'est le dernier passage de M. Loewenstein.
00:40:53 À quoi sert la médecine des addictions ?
00:40:55 Ce qu'il disait hier.
00:40:57 J'ai entendu un de vos collègues dire
00:41:00 "mais à quoi sert la médecine des addictions ?"
00:41:02 Vous voyez, personne n'a dit à quoi sert la cancérologie
00:41:05 quand Bernard Tapie est décédé après trois ans de traitement intensif.
00:41:09 Il y a un moment donné, on se dit,
00:41:11 sur cette histoire tragique qui bouleverse tout le pays,
00:41:15 on est tous d'accord là-dessus,
00:41:17 qu'est-ce qui restera dans trois mois ?
00:41:19 Est-ce que la sécurité routière aura pu avancer ?
00:41:22 Est-ce que la médecine des addictions sera un peu mieux soutenue ?
00:41:26 On parlait de répression.
00:41:28 J'appelle qu'il faut quatre piliers
00:41:30 pour qu'une politique de santé des addictions marche.
00:41:33 On l'a vu avec le modèle suisse, avec le modèle portugais.
00:41:36 Il faut de la répression, mais aussi de la prévention,
00:41:38 de la réduction des risques et du soin.
00:41:41 Alors, on découvre, et on le dit tous les jours,
00:41:43 je suis d'accord avec vous, Marie-Estelle,
00:41:45 mais on découvre l'ampleur de la coque dans notre société.
00:41:48 C'est ça que cette séquence, il y a plein de gens, ça saute aux yeux.
00:41:53 Personne n'imaginait que dans tous les milieux,
00:41:55 dans toutes les villes de France, la coque soit aussi présente.
00:41:59 Personne, sauf les policiers, sauf les soignants,
00:42:03 sauf les gens qui travaillent en psychiatrie,
00:42:05 sauf les gens qui encadrent des jeunes,
00:42:07 sauf les familles qui ont des jeunes qui se droguent.
00:42:09 Donc personne, mais un certain nombre de gens quand même.
00:42:11 Mais dans l'espace médiatique,
00:42:13 ce qu'a dit Laurent est assez juste.
00:42:15 - Vous réalisez qu'on est dans les pays occidentaux ?
00:42:18 - Je sais que c'est un fléau.
00:42:19 - Oui, mais on ne le combat pas.
00:42:21 - Surtout sous forme de krach, des choses comme ça.
00:42:23 - Mais on ne le combat pas.
00:42:25 - C'est interdit quand même.
00:42:26 - On ne combat que sur le volet réel.
00:42:27 - On saisit des...
00:42:28 - On saisit des...
00:42:29 - On saisit des...
00:42:30 - On ne le combat pas.
00:42:31 On ne le combat pas vraiment.
00:42:33 - Non, ce que j'ai dit, c'est que ça a été trop longtemps
00:42:36 toléré dans des milieux éduqués.
00:42:38 Les gens disaient, c'est festif, c'est drôle,
00:42:42 mais c'est toujours un règlement,
00:42:46 mais c'est amusant, c'est excitant, etc.
00:42:48 - Oui, mais la justice passe...
00:42:50 - Vous avez sûrement vu le film "Babylone",
00:42:52 une personne qui va voir ce film "Babylone"
00:42:54 où les gens sont enfarinés jusque-là
00:42:56 et tout est présenté d'une manière festif.
00:42:58 Je suis désolé, mais quand vous y allez,
00:43:00 vous devez lutter.
00:43:01 - La première scène, on voit une personne qui...
00:43:03 - Vous devez aussi lutter avec ça.
00:43:05 - On voit une personne en train de faire un cardiaque.
00:43:07 - Moi, c'est ce que je vous ai dit hier,
00:43:09 parce que dans les sociétés occidentales modernes,
00:43:11 il faut quand même être lucide,
00:43:13 on est tous en train de débattre de la dépénalisation.
00:43:15 - Et absolument pas de la cocaïne.
00:43:17 - Dans la construction psychique d'un être humain,
00:43:19 à l'adolescence, il y a un élément important
00:43:21 qui est la transgression.
00:43:23 Si la société ne maintient pas des zones de transgression,
00:43:26 ils iront toujours plus loin.
00:43:28 Si vous dépénalisez tout, qu'est-ce qu'ils vont faire
00:43:30 pour avoir le sentiment de transgresser
00:43:32 qui est essentiel ?
00:43:33 - Personne ne peut tout dépénaliser.
00:43:35 - Il y a des débats au Canada, etc.
00:43:37 On est en train de vouloir dépénaliser tout un tas de choses.
00:43:39 - C'est l'exemple de toutes les droits de l'homme.
00:43:41 - Or, si un jeune a déjà l'impression qu'il a transgressé,
00:43:43 qu'il s'est opposé à sa famille avec un petit joint,
00:43:45 peut-être que ça évitera qu'il aille plus loin.
00:43:47 - Dylan, moi je pense qu'il y a un petit problème
00:43:49 dans ce que vous dites, c'est que justement,
00:43:51 aujourd'hui, pourquoi il n'y a pas de prévention
00:43:53 contre le stupéfiant ? Parce que c'est interdit.
00:43:55 - Non, ça c'est un argument politique.
00:43:57 - Il y a de la prévention contre l'alcool,
00:43:59 on l'a tous vu, boire ou conduire,
00:44:01 contre la vitesse, on l'a tous vu.
00:44:03 Et pourquoi on ne fait pas de prévention
00:44:05 contre la prévention ?
00:44:07 - Moi, quand j'interdis à mon fils de regarder des écrans
00:44:09 et d'être sur les réseaux sociaux, je lui interdis,
00:44:11 il y a l'interdit, mais je lui explique pourquoi
00:44:13 je lui interdis. Donc il y a la prévention.
00:44:15 - Oui, mais on dit la même chose.
00:44:17 Je ne dis pas qu'il ne faut pas interdire,
00:44:19 je dis juste qu'il faut renforcer le volet préventif
00:44:21 qui n'existe pas aujourd'hui sur le stupéfiant.
00:44:23 - D'ailleurs, dans l'éducation nationale,
00:44:25 sont prévus des ateliers, mais ils ne sont pas mis en place.
00:44:27 - On va marquer une cause.
00:44:29 - Je reviens à ce film, où ça a l'air tellement cool.
00:44:31 - Oui, mais je ne partage pas votre vision de film.
00:44:33 - La biologie de la coque, comme vous le dites,
00:44:35 au contraire, c'est révulsant.
00:44:37 - Dans la première scène, il y a une femme qui est en train de mourir.
00:44:39 - Je trouve ça révulsant.
00:44:41 - C'est extrêmement ambigu.
00:44:43 - Je ne trouve pas que ce soit ambigu.
00:44:45 Je trouve pas que ce soit une ode à la cocaïne.
00:44:47 - C'est associé aux éléments physiques.
00:44:49 - Le point de vue moral, vous mettez en place
00:44:51 qu'on ne devrait pas le montrer.
00:44:53 - C'est pour montrer la difficulté, justement.
00:44:55 - On va recevoir le débuteur Michel Mouli
00:44:57 dans une seconde. D'abord, je vais remercier
00:44:59 M. Slamma qui était là avec nous ce matin.
00:45:01 - Merci. - Je vous remercie.
00:45:03 - Ménopause, tout peut changer.
00:45:05 Restez vraiment avec nous, parce que ce sujet
00:45:07 est absolument passionnant.
00:45:09 Je ne sais pas si c'est Michel Mouli qui le dit
00:45:11 ou quelqu'un d'autre,
00:45:13 si les hommes souffraient de ménopause,
00:45:15 il y a bien longtemps
00:45:17 que les solutions seraient trouvées.
00:45:19 - C'est comme les poussettes pour enfants.
00:45:21 - Elle existe, l'andropause aussi.
00:45:23 - Voilà. Non, ce n'est pas la même chose.
00:45:25 - Vous m'expliquez, alors.
00:45:27 - C'est M. Mouli qui va vous expliquer.
00:45:29 Mais cette réflexion est très juste.
00:45:31 Si les hommes souffraient
00:45:33 de ménopause, il y a bien longtemps
00:45:35 que les solutions seraient trouvées.
00:45:37 Merci M. Slamma. On parlera également
00:45:39 des retraites,
00:45:41 avec ce qui s'est passé à l'Assemblée nationale hier,
00:45:43 ça a été chaud. Jacques Vendredi, bien sûr,
00:45:45 parce que c'est Vendredi Vendredi.
00:45:47 Et puis, nous serons également...
00:45:49 On écoutera Éric Neuf,
00:45:51 qui était chez Philippe Labraud, et qui sera dimanche soir
00:45:53 chez Philippe Labraud. A tout de suite.
00:45:58 - C'est un livre d'espoir, Michel Mouli.
00:46:00 Ménopause, tout peut changer.
00:46:02 On va en parler avec vous dans une seconde.
00:46:04 Mais pour rebondir immédiatement,
00:46:06 avant d'entendre Audrey Bertheau,
00:46:08 à ce que disait
00:46:10 Georges Fenech à un instant,
00:46:12 qui faisait un parallèle entre la ménopause
00:46:14 et l'andropause.
00:46:16 Que diriez-vous à M. Fenech ?
00:46:18 - M. Fenech, vous ne l'ignorez pas,
00:46:20 100% des femmes vont être ménopausées.
00:46:22 - Oui.
00:46:24 - Donc, privation d'hormones,
00:46:26 c'est à peu près le dernier souffle.
00:46:28 Les hommes, cette chance,
00:46:30 on est à peu près 10 à 20%,
00:46:32 à 50 ans, à être androposés.
00:46:34 Et 50% après 70 ans.
00:46:36 Notre espérance de vie,
00:46:38 79 ans.
00:46:40 - Sur les effets entre ménopause et andropause.
00:46:42 - Identiques.
00:46:44 Sauf qu'on les déplace.
00:46:46 C'est-à-dire qu'on perd de sa force,
00:46:48 on perd de beaucoup...
00:46:50 Marie-Estelle doit le savoir.
00:46:52 On perd de sa musculature,
00:46:54 de l'anamisme,
00:46:56 de l'osteoporose,
00:46:58 l'homme aussi, mais c'est décalé.
00:47:00 - C'est la même chose finalement.
00:47:02 - Et des fois, les gens sur ce plateau
00:47:04 sont sidérants.
00:47:06 Ils disent "c'est la même chose,
00:47:08 il y a juste 30 ans d'écart".
00:47:10 C'est la même chose.
00:47:12 C'est pas la même chose d'avoir 75 ans.
00:47:14 - C'est le même mâle,
00:47:16 mais décalé.
00:47:18 - Toutes les femmes seront ménopausées
00:47:20 de quand à quand ?
00:47:22 - La ménopause, c'est entre 45 et 55 ans.
00:47:24 Avec un pic à 51 ans.
00:47:26 Mais décalé là,
00:47:28 c'est l'arrêt de fonctionnement des ovaires.
00:47:30 Et quand les ovaires s'arrêtent de travailler,
00:47:32 c'est-à-dire qu'ils ne fabriquent plus
00:47:34 ces oestrogènes,
00:47:36 la femme est en ménopause.
00:47:38 Je ne veux plus entendre dire,
00:47:40 on aimerait plus entendre dire que la ménopause...
00:47:42 Moi je pose des questions, on me dit...
00:47:44 Je me demande combien de temps ça dure la ménopause ?
00:47:46 - Ça dure le reste de la vie.
00:47:48 - Bravo.
00:47:50 - Je sais que j'ai beaucoup de gens,
00:47:52 même à des hauts niveaux,
00:47:54 qui me disent que ça dure 4-5 ans.
00:47:56 - Parce qu'ils ne comptent personne
00:47:58 avec l'après-ménopause.
00:48:00 - Vous êtes ménopausé jusqu'à la fin de votre vie,
00:48:02 ça revient pas.
00:48:04 Audrey Bertheau, qui est une jeune femme,
00:48:06 qui va nous rappeler les titres.
00:48:08 Et nous revenons.
00:48:10 - Pierre Palmad sera fixé sur son sort
00:48:12 dans la journée, interrogé par les enquêteurs
00:48:14 depuis mercredi.
00:48:16 Sa garde à vue a été prolongée de 24 heures,
00:48:18 avec une personne présente dans la voiture.
00:48:20 Tous les 3 pourraient être présentés
00:48:22 à un juge d'instruction en vue d'une potentielle
00:48:24 mise en examen.
00:48:26 Une année noire pour le premier fournisseur
00:48:28 d'électricité en Europe.
00:48:30 Avec de nombreuses centrales nucléaires à l'arrêt,
00:48:32 EDF a enregistré une perte colossale
00:48:34 de pratiquement 18 milliards d'euros en 2022.
00:48:36 Son endettement a atteint
00:48:38 un niveau record de 64,5 milliards d'euros.
00:48:40 Le gouvernement compte sur le patron d'EDF
00:48:42 pour rétablir la production
00:48:44 dans les meilleurs délais.
00:48:46 Enfin, Bruce Willis souffre
00:48:48 de démence. Selon sa famille,
00:48:50 sa maladie s'est aggravée. L'acteur
00:48:52 souffre aujourd'hui d'une forme de démence incurable
00:48:54 appelée la démence frontotemporale,
00:48:56 apparentée à la maladie d'Alzheimer.
00:48:58 Il peut présenter des troubles
00:49:00 de la mémoire, des changements de comportement
00:49:02 ou encore des difficultés à parler ou à se mouvoir.
00:49:04 - Je salue Gauthier Lebrecht
00:49:06 qui nous parlera de ce qui s'est passé
00:49:08 à l'Assemblée Nationale cette nuit.
00:49:10 Mais le docteur Mouli est avec nous et c'est vraiment un sujet
00:49:12 passionnant qui passionne les femmes
00:49:14 en priorité peut-être, mais aussi beaucoup
00:49:16 les hommes. Il y a tant de conseils
00:49:18 que j'aimerais vous donner pour vous aider à vivre
00:49:20 l'ensemble de ces étapes en toute
00:49:22 tranquillité. Néanmoins, c'est sur cette
00:49:24 dernière période de votre vie que je voudrais m'exprimer
00:49:26 car il me semble que ce moment est celui
00:49:28 qui cristallise le plus de peur
00:49:30 et pour cause. Votre corps change
00:49:32 et vos émotions vous jouent
00:49:34 des tours. C'est ça qui m'intéresse
00:49:36 aussi. C'est-à-dire qu'une
00:49:38 femme change
00:49:40 et ses émotions changent
00:49:42 avec la ménopause ?
00:49:44 Alors ça commence déjà presque avant
00:49:46 la ménopause par rapport à la pré-ménopause
00:49:48 où on a déjà une baisse des oestrogènes.
00:49:50 Et on voit souvent des femmes...
00:49:52 C'est quoi les oestrogènes ? Pardonnez-moi un peu.
00:49:54 C'est l'hormone de la femme, c'est l'hormone féminine.
00:49:56 Autant pour l'homme c'est la testostérone.
00:49:58 On a un petit peu d'oestrogènes
00:50:00 mais très peu. Et les
00:50:02 femmes aussi ont un peu de testostérone, ce qui leur
00:50:04 permet parfois de donner un certain caractère
00:50:06 un peu mal. Mais les oestrogènes
00:50:08 sont l'hormone privilégiée,
00:50:10 l'hormone essentielle pour la femme.
00:50:12 Et quand elle disparaît, elle disparaît.
00:50:14 Alors c'était pas grave à l'époque quand l'espérance
00:50:16 de vie était de 65 ans
00:50:18 parce qu'on vivait de 51 à 65 ans.
00:50:20 Mais quand on va vivre, et je crois
00:50:22 que c'est Madame Millot qui l'a dit il n'y a pas très
00:50:24 longtemps, jusqu'à 92
00:50:26 voire 93 ans, vous imaginez
00:50:28 cette déperdition en hormone et tous les effets.
00:50:30 Comment on fait dans ces cas-là ? Est-ce qu'on peut
00:50:32 prendre des oestrogènes de manière
00:50:34 artificielle si j'ose dire ?
00:50:36 Le but de mon livre
00:50:38 c'est d'expliquer cela.
00:50:40 C'est que nous avons nous en France la chance
00:50:42 d'être parmi les meilleurs hormonologues
00:50:44 du monde.
00:50:46 Et contrairement aux américains qui utilisaient
00:50:48 des hormones de synthèse et qui avaient
00:50:50 des effets néfastes et des voies
00:50:52 d'absorption qui n'étaient pas bonnes,
00:50:54 nous avons les meilleures hormones pour se
00:50:56 substituer. Alors on n'aime plus tellement dire le mot
00:50:58 avant une époque, on disait
00:51:00 THS, traitement hormonal substitutif.
00:51:02 Nous on dit maintenant, traitement hormonal
00:51:04 de la ménopause. Alors on va dire
00:51:06 à la française, parce qu'effectivement
00:51:08 ce sont nous qui avons mis au point ces hormones
00:51:10 et qui est repris dans toute l'Europe.
00:51:12 Alors on a la partie
00:51:14 européenne et la partie américaine.
00:51:16 Les américains, surtout pas de traitement.
00:51:18 Les européens, un traitement.
00:51:20 Et alors pardonnez-moi aussi de poser les questions
00:51:22 les plus simples du monde. Vous êtes une femme,
00:51:24 vous êtes en période pré-ménopause
00:51:26 ou déjà ménopausée,
00:51:28 vous allez chez votre généraliste,
00:51:30 il vous prescrit cela,
00:51:32 c'est remboursé par la sécurité sociale,
00:51:34 c'est un traitement qui est cher ?
00:51:36 Alors, tout d'abord c'est un traitement qui est remboursé par la sécurité sociale.
00:51:38 Ce que j'aurais aimé,
00:51:40 c'est qu'on fasse de l'information, parce que la femme
00:51:42 est non informée, désinformée
00:51:44 et on lui donne des données
00:51:46 qui lui font faire que, il faut
00:51:48 surtout pas prendre de traitement hormonal.
00:51:50 Alors il faut savoir que depuis... - Qui dit ça ?
00:51:52 Beaucoup d'autorités de santé,
00:51:56 des médias, puisque en 2002,
00:51:58 quand il y a eu cette fameuse étude américaine
00:52:00 qui a fait un tsunami
00:52:02 dans le monde entier, où on a dit
00:52:04 "Oh attention, ça va donner des cancers du sein,
00:52:06 ça va augmenter le risque cardio-vasculaire",
00:52:08 on a arrêté. On est passé
00:52:10 de plus de 2 millions en France de femmes
00:52:12 traitées dans les années 2000
00:52:14 à moins de 500 000. Vous vous rendez compte
00:52:16 que sur... - Donc là, il n'y avait aucun traitement ?
00:52:18 C'est-à-dire ? - C'est-à-dire qu'elles ne prenaient rien.
00:52:20 Elles vivaient leur ménopause
00:52:22 sans aucun traitement. - À quel moment ?
00:52:24 Avant ce tsunami ?
00:52:26 - Non, une fois que ce tsunami s'est mis en place.
00:52:28 - On est passé... - Quand vous dites
00:52:30 "On a arrêté le traitement", c'est-à-dire que ces femmes
00:52:32 étaient seules avec leur ménopause,
00:52:34 si j'ose dire. - Beaucoup, beaucoup.
00:52:36 - Pascal, on est passé de plus de 2 millions et demi de femmes
00:52:38 traitées dans les années 2000
00:52:40 à moins actuellement de 450 000 femmes.
00:52:42 Donc on est à moins de
00:52:44 5 % de femmes
00:52:46 traitées pour leur ménopause.
00:52:48 Or, les chiffres... 12 millions de femmes
00:52:50 sont ménopausées en France.
00:52:52 450 000 nouvelles femmes
00:52:54 arrivent sur, entre guillemets, le marché
00:52:56 de la ménopause chaque année. Vous imaginez
00:52:58 ça dans 10 ans ?
00:53:00 Et en plus, on va leur demander de travailler plus.
00:53:02 Alors, à peine 5 % des femmes
00:53:04 sont traitées. Vous imaginez ?
00:53:06 Elles vont subir tout
00:53:08 ce que je dis dans ce livre, tous les effets
00:53:10 parfois visibles et non visibles
00:53:12 de la ménopause. Parce qu'on résume,
00:53:14 c'est ce qu'on disait tout à l'heure, la ménopause
00:53:16 à ce qu'on voit, c'est-à-dire les bouffées
00:53:18 de chaleur... - La peau sèche.
00:53:20 - La peau sèche. Alors, entre guillemets,
00:53:22 la sécheresse vaginale, c'est quelque chose qui existe.
00:53:24 La prise de poids, la dépression,
00:53:26 ça, c'est les petites signes, c'est la partie
00:53:28 émergée d'un iceberg qui est
00:53:30 bien plus important. - Quels sont les effets
00:53:32 bénéfiques de votre traitement ?
00:53:34 - La prévention et pour éviter.
00:53:36 Les maladies cardiovasculaires.
00:53:38 L'ostéoporose.
00:53:40 Les troubles de l'humeur.
00:53:42 La dépression, voire la démence
00:53:44 puisqu'on sait que quand le traitement hormonal
00:53:46 est instauré dans le début
00:53:48 de la ménopause, et même les Américains
00:53:50 viennent s'en rendre compte, ils ont dit "Oh là là, on a fait
00:53:52 des erreurs". Donc,
00:53:54 l'ostéoporose. La vie de couple,
00:53:56 parce que quand une femme a une sécheresse vaginale
00:53:58 et qu'elle ne peut plus avoir de rapport, elle s'exclue.
00:54:00 Et donc, de ce fait, sa libido tombe
00:54:02 en berne. On prévient aussi
00:54:04 le cancer du côlon, le cancer
00:54:06 de l'estomac, le cancer du pancréas
00:54:08 et récemment, les études viennent nous montrer
00:54:10 le cancer de l'estomac. Ah oui, ça fait
00:54:12 peur parce qu'il y a le cancer du sein.
00:54:14 Or, si vous prenez les traitements
00:54:16 à la française ou à l'européenne,
00:54:18 vous allez... Effectivement,
00:54:20 le traitement hormonal ne va pas
00:54:22 provoquer le cancer, il va le révéler plus tôt.
00:54:24 C'est-à-dire que vous le preniez ou que vous
00:54:26 ne le preniez pas, vous allez faire votre cancer.
00:54:28 L'avantage, c'est qu'on réduit de
00:54:30 50% la mortalité
00:54:32 par cancer du sein par rapport
00:54:34 à une femme qui ne prend rien. Donc,
00:54:36 tous les avantages... - Monsieur Mouli,
00:54:38 d'abord, je rappelle
00:54:40 que vous êtes gynécologue, obstétricien,
00:54:42 cancérologue et
00:54:44 chirurgien. - Je travaillais 15 ans à l'Institut
00:54:46 Gustave Roussy. - Vous avez été chirurgien pendant 15 ans
00:54:48 effectivement à Gustave Roussy,
00:54:50 ville juive. Bon, la difficulté qu'on a,
00:54:52 que tout le monde doit avoir avec un médecin,
00:54:54 c'est que tu vois un médecin, il t'envoie un autre
00:54:56 et il te dit le contraire. Voilà.
00:54:58 Je lis avec mes mots,
00:55:00 c'est simple que ça. - Ça parle de nos autorités de santé.
00:55:02 Il faut savoir que... - C'est ça qui est très difficile
00:55:04 toujours et on est parfois un peu
00:55:06 démunis, les patients... - Et cela
00:55:08 va être de plus en plus grave puisque
00:55:10 depuis cette période de 2004
00:55:12 jusqu'à présent, dans toutes les universités
00:55:14 et par les médias, les jeunes
00:55:16 sont dirent "pas de traitement, ça provoque
00:55:18 le cancer". Donc les femmes maintenant ne peuvent
00:55:20 plus être traitées, elles vont
00:55:22 de médecin en médecin pour trouver
00:55:24 le médecin qui va les traiter. - Bon.
00:55:26 Je voudrais qu'on parle de l'Assemblée nationale
00:55:28 sauf si... - Moi j'avais une question.
00:55:30 J'ai aussi des patientes qui me disent
00:55:32 "l'après-ménopause
00:55:34 ça a été l'enfer, le corps est
00:55:36 inhabitable, etc, etc."
00:55:38 Mais maintenant que c'est passé, j'ai retrouvé
00:55:40 une paix et en fait j'ai un rapport
00:55:42 à ma sexualité, j'ai un rapport à mon corps
00:55:44 qui est beaucoup plus apaisé. Il y a aussi
00:55:46 ça, je l'entends aussi beaucoup.
00:55:48 - Alors malheureusement c'est très peu
00:55:50 puisque moi j'ai plus de 35 ans de vie
00:55:52 de gynécologue-cancérologue
00:55:54 et moi vous savez j'ai vu la différence
00:55:56 parce que moi quand je voyais mes patientes malheureusement
00:55:58 qu'on opérait, qu'il y avait un cancer
00:56:00 du sein par exemple et qu'à qui on pouvait rien
00:56:02 donner et que je suis ces patientes,
00:56:04 que je vieillis avec ces patientes,
00:56:06 quand je vois la différence entre celles
00:56:08 qui ont 70 ans et celles qui ont 70
00:56:10 ans traitées, il n'y a pas photo.
00:56:12 Il n'y a pas photo.
00:56:14 - L'Assemblée nationale,
00:56:16 c'est toujours difficile évidemment les transitions
00:56:18 mais c'est le charme de notre métier.
00:56:20 - On pourrait en parler à l'Assemblée nationale, je l'ai demandé,
00:56:22 j'ai été reçu à l'Assemblée nationale.
00:56:24 - Oui, mais
00:56:26 j'imagine que effectivement
00:56:28 c'est un débat public, d'ailleurs vous êtes assez durs
00:56:30 sur les pouvoirs publics sur ce sujet.
00:56:32 Mais on reparlera bien sûr tout à l'heure
00:56:34 de votre livre. Mais ce qui s'est
00:56:36 passé cette nuit,
00:56:38 parce que ça a été entre guillemets "chaud"
00:56:40 une nouvelle fois, il y a deux ou trois
00:56:42 échanges qui montrent la réalité.
00:56:44 C'est une...
00:56:46 - Absolument. - Une pétodie. - En fait, ça partait
00:56:48 de l'égalité salariale, femmes-hommes,
00:56:50 qui est un vrai sujet. Et ensuite, ça a complètement
00:56:52 dérivé, puisque des députés insoumis
00:56:54 ont mis en cause l'Assemblée nationale,
00:56:56 disant que c'était une assemblée patriarcale.
00:56:58 Yves-Albrente Pivet a répondu en disant "regardez-moi, je suis président
00:57:00 de l'Assemblée nationale, c'est la première fois de l'histoire".
00:57:02 Il y a eu un échange aussi très chaud
00:57:04 entre Sandrine Rousseau... - Ah oui, on voit.
00:57:06 - Alors on va le voir. - On voit Sandrine Rousseau.
00:57:08 - Je viens dire que, or, Berger est en train de se révéler...
00:57:10 - Elle a été. - Dans un rôle...
00:57:12 Sa réponse à Mme Rousseau
00:57:14 est absolument formidable,
00:57:16 d'efficacité, d'art oratoire.
00:57:18 - Et pendant ce temps, on ne parle pas des retraites.
00:57:20 Parce qu'en plus, le temps est compté, je vous rappelle
00:57:22 que ça termine ce soir à minuit. Même à 2h du matin,
00:57:24 parce qu'il y aura la motion de censure du RN
00:57:26 qui sera débattue jusqu'à 2h du matin.
00:57:28 - Donc, on ne la connaissait pas dans ce rôle-là, Mme Berger,
00:57:30 mais elle est vraiment très, très efficace.
00:57:32 Écoutons cet échange.
00:57:34 - Puisque vous vous vantez
00:57:36 de tant agir pour les femmes,
00:57:38 je vous propose une action simple et symbolique
00:57:40 qui aura de l'effet. Sortez M. Abad
00:57:42 de votre groupe parlementaire.
00:57:44 - Franchement, il fallait oser.
00:57:46 Franchement, il fallait oser.
00:57:48 Parce que, Mme Rousseau,
00:57:50 quand on a essayé d'accuser injustement
00:57:52 un de ses collègues
00:57:54 de son propre groupe parlementaire,
00:57:56 quand on a joué les procureurs,
00:57:58 quand on a joué les magistrats,
00:58:00 tout ça pour faire un règlement de compte politique,
00:58:02 et quand on pourrait essayer de contrer
00:58:04 la réforme des retraites,
00:58:06 on est prêt à compter sur la voix d'un député
00:58:08 qui a été condamné pour violence conjugale ?
00:58:10 Franchement, il fallait oser le faire.
00:58:12 - Mais c'est vrai qu'ils osent tout.
00:58:14 C'est peut-être à ça qu'on les reconnaît,
00:58:16 les députés de la France Insoumise.
00:58:18 Bon, alors, ça n'a rien à voir avec les retraites,
00:58:20 évidemment, mais on est complètement à côté.
00:58:22 - Ça parlait des retraites et de l'égalité femmes-hommes,
00:58:24 et ça a complètement dérivé,
00:58:26 puisque des députés insoumis ont mis en cause,
00:58:28 ou des députés écologistes, comme Mme Rousseau,
00:58:30 le groupe de la majorité.
00:58:32 - Alors, autre échange,
00:58:34 Hugo Bernalicis,
00:58:36 cette fois, mais qui... La violence...
00:58:38 - Ça aussi, c'est osé.
00:58:40 - Avec laquelle il va
00:58:42 parler à Mme Yael Brown-Pivet,
00:58:44 est terrifiante.
00:58:46 Je veux dire, la France Insoumise,
00:58:48 l'extrême-gauche,
00:58:50 chère à certains,
00:58:52 si vous voulez,
00:58:54 hier, j'entendais M. Vallaud
00:58:56 qui disait "Ah, je veux surtout pas frayer
00:58:58 avec l'extrême-droite", mais il est quand même de la nups,
00:59:00 que je sache,
00:59:02 les députés du Rassemblement National,
00:59:04 depuis des semaines,
00:59:06 se comportent de manière assez...
00:59:08 - Très discrète. - C'est l'un des inconvénients
00:59:10 du comportement de la France Insoumise.
00:59:12 - C'est-à-dire que s'ils parlent, c'est pas bien,
00:59:14 et s'ils parlent pas, c'est encore pas bien.
00:59:16 Enfin, faudrait qu'ils n'existent pas, pour certains,
00:59:18 les députés du Rassemblement National.
00:59:20 - Par les amants du Géal.
00:59:22 - Écoutez, écoutez cet échange,
00:59:24 cet échange qui...
00:59:26 Mais là encore,
00:59:28 il y a un député du Rassemblement...
00:59:30 - S'il vous plaît, M. Mouli, pas de ça.
00:59:32 - Ça existait ? - Pas de nigresse.
00:59:34 - Pascal,
00:59:36 Pascal, quand Olivier Dussopt
00:59:38 a dit à Sandry Rousseau "arrêtez de me haranguer",
00:59:40 je le cite, elle lui a répondu
00:59:42 "Vous êtes un sexiste". Donc là, vous imaginez
00:59:44 si ça avait été l'inverse ? - Mais je vous assure,
00:59:46 Laurent Geoffroy, il serait sur la table,
00:59:48 en disant "La bête immonde, regardez-les,
00:59:50 les gens de l'extrême-droite, ils veulent piquer le poulard".
00:59:52 - Même si ça venait du gouvernement. - C'est pas un peu caricatural ?
00:59:54 - Un peu. - Même si ça venait du gouvernement.
00:59:56 - C'est pas un peu caricatural ? - Oui, oui. - Bon, écoutez cette échange.
00:59:58 - Vous faites ça tous les jours, vous. - Ecoutez cette échange.
01:00:00 - Elle paraît intellectuelle, cette réponse.
01:00:02 - Vous pouvez rigoler, Mme la Présidente.
01:00:04 Moi, ça me fait pas rire.
01:00:06 Je vais vous dire pourquoi ça me fait pas rire, Mme la Présidente.
01:00:08 Parce que
01:00:10 il se trouve qu'il y a une drôle de
01:00:12 coïncidence.
01:00:14 À chaque fois que vous présidez la séance,
01:00:16 il y a des incidents.
01:00:18 À chaque fois.
01:00:20 C'est quand même étrange.
01:00:22 Moi, je pense que vous n'êtes pas
01:00:24 la présidente de l'Assemblée nationale,
01:00:26 que vous êtes un agent provocateur.
01:00:28 - En vertu de l'article 70
01:00:32 alinéa 3,
01:00:34 je trouve déplorable
01:00:36 que le groupe LFI et la NUPS,
01:00:38 qui nous fait des
01:00:40 jérémiades constantes sur le féminisme,
01:00:42 tolèrent que M. Bernalicis
01:00:44 insulte notre présidente
01:00:46 comme il l'a fait à l'instant.
01:00:48 C'est une honte ! Quand on défend les femmes,
01:00:50 on ne s'attaque pas à la présidente.
01:00:52 Les scènes tumultueuses,
01:00:54 c'est vous qui les faites !
01:00:56 Mme Rousseau, constamment !
01:00:58 Vous êtes minables !
01:01:00 - C'est insupportable.
01:01:02 - Elle rigole, Yael Brown-Pivet,
01:01:04 parce que Hugo Bernalicis disait qu'en gros,
01:01:06 c'était la présidente et la présidence
01:01:08 qui étaient responsables des débordements dans l'hémicycle.
01:01:10 C'est Osé, venant de la France insoumise,
01:01:12 après Thomas Porte et après le député
01:01:14 qui a dit à Olivier Dussopt qu'il était un assassin.
01:01:16 - Mais ce qui m'étonne le plus,
01:01:18 et même pas la France insoumise,
01:01:20 c'est comment s'est traité
01:01:22 dans l'espace médiatique
01:01:24 la clémence dont bénéficie
01:01:26 l'indulgence dont bénéficie
01:01:28 la France insoumise.
01:01:30 C'est si dérangeant !
01:01:32 - La clémence totale !
01:01:34 - Mais Mme Rousseau, elle est invitée partout !
01:01:36 - Mais c'est incroyable !
01:01:38 - On invite toujours les gens caricaturaux,
01:01:40 et pas les gens de gauche en haut.
01:01:42 - Mais vous avez vu comment est reçu
01:01:44 sur le service public
01:01:46 Marion Maréchal ou Jordan Bardella ?
01:01:48 - Les autres...
01:01:50 - Vous avez vu comment ils sont reçus ?
01:01:52 Comment on leur parle ?
01:01:54 - Les autres composantes de la gauche,
01:01:56 on ne les invite pas.
01:01:58 On ne sait pas.
01:02:00 Qu'est-ce que font les socialistes ?
01:02:02 - Moi je l'ai invité, M. Vallaud.
01:02:04 - Vous, certainement.
01:02:06 - Mais ils sont ensemble, M. Vallaud.
01:02:08 - La provocation paye.
01:02:10 Les France insoumises font de la provocation,
01:02:12 ils passent à la télévision,
01:02:14 les autres disparaissent.
01:02:16 - C'est pas celui qui parle le plus les esprits.
01:02:18 - Vous vouliez dire un mot sur la France insoumise ?
01:02:20 - Non, je disais que ça a tué le débat.
01:02:22 On est dans le grotesque,
01:02:24 ça fait diversion sur les vrais sujets de fond.
01:02:26 Ça fait rigoler tout le monde,
01:02:28 parce qu'on se dit que Sandrine Rousseau
01:02:30 devrait s'acheter un Becherel,
01:02:32 mais ce n'est pas très drôle.
01:02:34 - Ce qui est fou,
01:02:36 c'est qu'à quel point il y a l'ordre dans la rue,
01:02:38 et le désordre à l'Assemblée nationale.
01:02:40 C'est ce que font vraiment tous les Français.
01:02:42 Et il y a vraiment deux élèves de la gauche,
01:02:44 c'est-à-dire qu'il y a le retour des syndicats,
01:02:46 il y a une responsabilité,
01:02:48 il y a une ligne berger,
01:02:50 et puis il y a le PS qui,
01:02:52 à l'Assemblée nationale,
01:02:54 s'est perdu complètement,
01:02:56 pour toujours avec la nupe.
01:02:58 - C'est aujourd'hui.
01:03:00 Finalement, l'article 7,
01:03:02 le fameux article 7,
01:03:04 est-ce qu'il sera examiné en séance ?
01:03:06 - On n'a même pas débattu de l'article 3,
01:03:08 il reste l'article 3, 4, 5, 6,
01:03:10 avant de faire le 7.
01:03:12 - Mais est-ce que ça va être prolongé
01:03:14 samedi et dimanche ?
01:03:16 - A priori non, les débats vont s'arrêter à minuit.
01:03:18 Ça va être prolongé jusqu'à 2h du matin
01:03:20 pour débattre de la motion de censure du RN.
01:03:22 Le temps est compté,
01:03:24 et pendant ce temps, on passe du temps
01:03:26 à s'affronter dans l'hémicycle sur des sujets
01:03:28 qui ne sont pas essentiels et qui ne sont pas
01:03:30 le sujet des retraites.
01:03:32 - En tout cas, franchement, c'est la mort.
01:03:34 - Il reste 2 000 amendements avant d'aller
01:03:36 à l'article 7, quasiment tous,
01:03:38 de la France insoumise, et il y a un clivage
01:03:40 de l'LFI. Certains, comme François Ruffin,
01:03:42 veulent retirer les amendements pour débattre
01:03:44 de cet article 7. On rappelle ce que c'est un article 7,
01:03:46 c'est celui qui prévoit de décaler l'âge légal de 62
01:03:48 à 64 ans. C'est le cœur de cette réforme,
01:03:50 et la ligne de Manuel Bompard et de Jean-Luc Mélenchon,
01:03:52 qui a fait un tweet hier pour critiquer le PC,
01:03:54 ne veulent pas retirer leurs amendements.
01:03:56 - C'est absolument essentiel,
01:03:58 et je voudrais avoir l'avis
01:04:00 de Gauthier là-dessus,
01:04:02 parce que cet article 7,
01:04:04 il est possible que les LR,
01:04:06 que des personnes LR,
01:04:08 ne le votent pas une majorité,
01:04:10 au sein du groupe LR. - Si le vote avait lieu aujourd'hui,
01:04:12 il n'y aurait pas Pradier, par exemple.
01:04:14 - Oui, c'est important. - Il n'y aurait pas les soutiens de Pradier.
01:04:16 - Oui, mais Pradier, il y a 62 votes LR.
01:04:18 - 61 même.
01:04:20 - 61. Bon. A combien vous estimez
01:04:22 le nombre de députés
01:04:24 qui voteront l'article 7 ?
01:04:26 - Alors, il y a ceux qui pourraient s'abstenir, et ceux qui pourraient
01:04:28 voter contre, je pense qu'il y aurait une quarantaine de députés
01:04:30 qui voteraient pour. Pourquoi je dis ça ? Parce qu'il y a une motion...
01:04:32 - C'est aussi Georges Fenech qui connaît
01:04:34 assez bien les LR. - Parce qu'il y a juste une motion
01:04:36 votée... - Du coup, ça ferait une majorité, question ?
01:04:38 - Oui, ça ferait une majorité. - Ça ferait une majorité.
01:04:40 - Si, effectivement, il n'y a pas de frondeur au sein de
01:04:42 Renaissance, Modem, etc. Et je dis pourquoi 40,
01:04:44 parce qu'Éric Ciotti a fait voter
01:04:46 une motion en bureau, en début de semaine,
01:04:48 au sein des LR, et sa motion a été
01:04:50 adoptée à la quasi-unanimité.
01:04:52 - Mais les électeurs du LR,
01:04:54 ils s'en fichent de leurs électeurs, les LR ?
01:04:56 - Mais vous savez que c'est très clivé,
01:04:58 selon l'IFOP, c'est 54 %
01:05:00 contre cette réforme, donc 46 pour.
01:05:02 - Mais c'est 15 ans qu'ils disent qu'ils font reculer
01:05:04 l'âge de la retraite. - Non mais les électeurs...
01:05:06 - Il y en a un sur deux qui est pour cette réforme.
01:05:08 - Majoritairement, ils sont contre. - 54 %, oui.
01:05:10 - Alors pendant 15 ans, ils ont
01:05:12 dit le contraire de ce que pensaient leurs électeurs ?
01:05:14 - Oui, mais vous avez jamais dit le contraire, vous, de ce que
01:05:16 vous faites, ou de ce que vous dites ? - Ça m'arrive rarement.
01:05:18 - La stratégie des députés qui sont contre
01:05:20 cette réforme des retraites, comme Aurélien Pradié,
01:05:22 c'est de ramener les électeurs de Marine Le Pen
01:05:24 au sein de LR. - On va appeler
01:05:26 Noémie Schultz dans une seconde. Le blocage, d'abord.
01:05:28 Est-ce qu'il y aura blocage ou pas le 7 mars ?
01:05:30 Nul ne le sait. - Le 7 mars, oui. Le 7 mars, ça va être bloqué.
01:05:32 La question, c'est est-ce que ça va continuer dans le temps ?
01:05:34 Est-ce que ça sera bloqué le 8, le 9, le 10 ?
01:05:36 - Bon. - Le 7. - Le docteur Bouly
01:05:38 est avec nous ce matin.
01:05:40 Ménopause, tout peut changer.
01:05:42 C'est la solution que vous proposez.
01:05:44 Je lis un passage
01:05:46 de votre livre. "Admettons que le gouvernement
01:05:48 ne prenne pas la mesure du sujet ménopause.
01:05:50 Les laboratoires le font-ils pour leur part ?
01:05:52 Non plus. Mais la raison est,
01:05:54 là, bien moins excusable.
01:05:56 Une femme entrant en ménopause
01:05:58 a d'immenses possibilités de souffrir d'infection
01:06:00 liées à son nouvel état.
01:06:02 Et cela arrange Big Pharma.
01:06:04 Car son métier n'est pas de vous guérir,
01:06:06 mais de vous faire consommer.
01:06:08 Voilà pourquoi promouvoir
01:06:10 le THM n'est pas
01:06:12 dans les plans des laboratoires."
01:06:14 Enfin, franchement, ce que vous dites est terrible.
01:06:16 Si, c'est vrai.
01:06:18 - Oui. - Pascal,
01:06:20 vous avez une solution pour éviter
01:06:22 34 pathologies
01:06:24 qui vont survenir
01:06:26 tout au long de la vie de la femme.
01:06:28 Et je rappelle que la ménopause commence
01:06:30 à 51 ans et elle va jusqu'au
01:06:32 dernier souffle. Et au fur et à mesure
01:06:34 qu'on augmente l'espérance de vie
01:06:36 de la femme, on voit apparaître des pathologies.
01:06:38 On ne parlait pas d'Alzheimer,
01:06:40 de sarcopénie,
01:06:42 de l'ostoporose,
01:06:44 - Alzheimer, ce n'est pas la ménopause, c'est la vieillesse.
01:06:46 - Non. Contrairement à ce que vous croyez,
01:06:48 les études ont bien montré
01:06:50 que quand on traitait par les oestrogènes,
01:06:52 c'est l'hormone de la femme.
01:06:54 Et c'est aussi pour le cerveau. Ils sont protecteurs
01:06:56 et ils vont être trop fixes, c'est-à-dire qu'ils vont développer
01:06:58 le neurone. Et aussi bien pour l'homme
01:07:00 que pour l'andropause, puisque vous ne voyez pas beaucoup
01:07:02 d'hommes qui sont, comment dire,
01:07:04 Alzheimer, c'est plus des femmes. Et quand on a
01:07:06 une privation en oestrogène, oui,
01:07:08 - La proportion, vous la connaissez ?
01:07:10 - Alors, il faut
01:07:12 savoir que l'espérance de vie de l'homme
01:07:14 est de 79 ans. La femme, 85 ans.
01:07:16 Et je vous rappelle que
01:07:18 5% des femmes sont traitées
01:07:20 pour leur ménopause.
01:07:22 Et la déficience en oestrogène peut provoquer
01:07:24 cette atrophie cérébrale.
01:07:26 - D'accord, mais la proportion, vous la connaissez ?
01:07:28 60-40 ?
01:07:30 - Oui, beaucoup plus.
01:07:32 - Vous voulez poser une question,
01:07:34 Laurent Geoffrin ?
01:07:36 - Vous dites que les gens qui ne veulent pas de ces traitements,
01:07:38 ils disent que c'est dangereux,
01:07:40 il y a des risques de cancer.
01:07:42 Mais est-ce qu'il y a des études qui vont dans un sens ou dans l'autre ?
01:07:44 Est-ce qu'elles ont été révisées,
01:07:46 publiées dans des revues sérieuses ?
01:07:48 - Révisées par des pairs ?
01:07:50 - Nos pères, malheureusement, depuis
01:07:52 2002, et j'en fais partie,
01:07:54 n'osaient dire rien du tout.
01:07:56 On restait entre nous et on disait "les Américains ont fait
01:07:58 des mauvaises études".
01:08:00 Maintenant, les Américains... Mon livre était
01:08:02 édité, malheureusement,
01:08:04 je n'ai pas pu inclure ce que disait
01:08:06 la NAMS, la North American Menopause Society,
01:08:08 qui disait "surtout,
01:08:10 maintenant il faut reprendre le traitement hormonal
01:08:12 de la ménopause à l'européenne
01:08:14 pour améliorer la qualité de vie
01:08:16 de femmes, pour prévenir l'ostoporose,
01:08:18 les maladies cardiovasculaires, et tout le reste,
01:08:20 tout le reste que je dis. C'est-à-dire, on peut
01:08:22 prévenir, on peut réduire d'à peu près entre
01:08:24 30 et 45 % la survenue
01:08:26 de démence chez la femme.
01:08:28 - Je vous presse un peu parce qu'on est avec
01:08:30 Noémie Chou. Si ce que vous dites est vrai,
01:08:32 il n'y a aucune raison de mettre en doute votre parole,
01:08:34 c'est un vrai scandale de santé pub.
01:08:36 - C'est pour ça que je suis... - C'est pour ça qu'il fait ce
01:08:38 bouquin, vous avez bien compris pourquoi je l'ai fait.
01:08:40 - L'Académie de médecine ne dit rien ?
01:08:42 - La Haute Autorité de Santé a pris des
01:08:44 résolutions disant en 2014
01:08:46 au moins 5 ans. Est-ce que vous pensez que
01:08:48 la vie d'une femme s'arrête au bout de 5 ans ?
01:08:50 De 50 à 50 ? Non, je crois pas.
01:08:52 - Bon, je vous presse un peu, pardonnez-moi,
01:08:54 mais on sera aussi avec Jacques Vendroux,
01:08:56 on a beaucoup de choses à voir encore,
01:08:58 à écouter. Noémie Chou, c'est avec
01:09:00 nous. On suit le procès
01:09:02 Erlinger, cet
01:09:04 incendie qui avait
01:09:06 été mortel et criminel.
01:09:08 Bonjour Noémie Chou. Je crois
01:09:10 qu'aujourd'hui, c'est l'accusé qui
01:09:12 est à la barre. Qu'est-ce qu'on peut retenir
01:09:14 de sa déposition ?
01:09:16 - Alors, elle est à la barre depuis
01:09:18 un peu moins d'une heure, donc on en est vraiment
01:09:20 au début des explications. On commence tout
01:09:22 juste à aborder les faits, mais c'est vrai que c'est la
01:09:24 première fois, ou presque, que depuis le début
01:09:26 de ce procès qui a commencé il y a
01:09:28 deux semaines, il y a 10 journées d'audience,
01:09:30 Kécia Boularez va pouvoir être entendue
01:09:32 vraiment sur les faits qui lui sont reprochés.
01:09:34 Elle avait eu l'occasion le premier jour
01:09:36 d'évoquer sa personnalité, son parcours
01:09:38 de vie, jalonnier de séjour en hôpital psychiatrique
01:09:40 et d'addiction à l'alcool,
01:09:42 à la cocaïne, à la drogue.
01:09:44 Depuis, elle a assisté
01:09:46 à tous les débats,
01:09:48 attentive, mais on la voit aussi assommée par
01:09:50 les médicaments de son lourd traitement, notamment des
01:09:52 antipsychotiques, parfois luttant
01:09:54 contre le sommeil. On l'a vu pleurer
01:09:56 aussi parfois face aux témoignages
01:09:58 des rescapés, des proches
01:10:00 de disparus. Et donc, c'est à son tour de raconter
01:10:02 sa nuit du 4 au 5 février 2019,
01:10:04 la dispute avec son voisin, le feu
01:10:06 qu'elle allume avec des boulettes de papier,
01:10:08 un morceau de tissu, une planche de bois
01:10:10 et puis sa fuite. Pendant longtemps, elle avait nié
01:10:12 les faits avant de les reconnaître
01:10:14 pendant l'instruction.
01:10:16 Hier, un psychologue a expliqué que quand elle
01:10:18 niait, c'était sans doute parce que le fait de
01:10:20 reconnaître risquait un
01:10:22 effondrement psychique. C'était trop violent
01:10:24 pour elle de reconnaître les conséquences de ses
01:10:26 actes. Elle a demandé pardon aux victimes.
01:10:28 Elle a assuré qu'elle n'était pas dans son état normal
01:10:30 mais les psychiatrières ont bien rappelé
01:10:32 que son discernement avait été altéré,
01:10:34 mais pas aboli. - Merci Noémie Schultz
01:10:36 et merci de suivre ce procès
01:10:38 avec nous. Lorsque nous
01:10:40 commençons à suivre une affaire,
01:10:42 nous allons toujours au bout
01:10:44 de cette...
01:10:46 - Non, je disais, elle est sortie de
01:10:48 Saint-Anne 6 jours avant son passage à l'acte.
01:10:50 - Nous allons toujours au bout
01:10:52 de cet événement et c'est ce que nous faisons
01:10:54 chaque matin quasiment, avec
01:10:56 Noémie Schultz.
01:10:58 Le docteur Mouli est avec
01:11:00 nous. Ménopause, tout peut changer
01:11:02 si vous nous rejoignez à l'instant. Et je rappelle qu'il est
01:11:04 gynécologue obstétricien.
01:11:06 Hier, l'Espagne, les députés espagnols
01:11:08 ont voté définitivement une loi
01:11:10 créant un congé menstruel
01:11:12 pour les femmes souffrant de règles douloureuses.
01:11:14 C'est une première en Europe qui a pour objectif, selon le
01:11:16 gouvernement de gauche, d'ailleurs, de briser
01:11:18 un tabou. C'est très intéressant d'ailleurs ce qui se passe
01:11:20 en Espagne, ce pays qu'on dit très conservateur
01:11:22 parfois, très catholique, et
01:11:24 qui sur beaucoup de sujets est en fait
01:11:26 très progressiste. Qu'est-ce que vous en
01:11:28 pensez ? - Alors, j'en pense
01:11:30 que c'est encore une politique de traiter
01:11:32 les conséquences et pas traiter
01:11:34 les causes. Parce que si une femme souffre,
01:11:36 si elle a des règles abondantes,
01:11:38 douloureuses, c'est parce qu'il y a quelque chose
01:11:40 derrière. Et il y a deux possibilités pour une
01:11:42 femme. C'est soit d'avoir
01:11:44 un début d'endométriose,
01:11:46 et donc il faut le prendre à la racine,
01:11:48 soit d'avoir ce qu'on appelle de plus en plus,
01:11:50 et de plus en plus courant, un ovaire
01:11:52 micropolliquistique qui est dû à ce qu'on appelle des perturbateurs
01:11:54 endocriniens. Donc, on va
01:11:56 encore faire une chose, c'est-à-dire on va
01:11:58 donner des moyens pour traiter une conséquence
01:12:00 alors qu'on remonte pas à la racine
01:12:02 et qu'on essaye pas d'éviter aux femmes d'avoir
01:12:04 des douleurs. Donc on va créer quelque chose...
01:12:06 - Je ne l'en empêche pas l'autre. - Non, non, non.
01:12:08 - Je ne l'en empêche pas l'autre. Mais vous pensez que
01:12:10 ces douleurs peuvent être vaincues dans tous les cas ?
01:12:12 - Dans à peu près 90%
01:12:14 des cas.
01:12:16 90% des cas, on a les moyens
01:12:18 soit par des naturopathies
01:12:20 et une hygiène de vie, une règle
01:12:22 des règles d'hygiène au diététique, soit
01:12:24 éventuellement par des pilules. On sait que par exemple
01:12:26 les pilules qu'on a en Europe, qui sont maintenant
01:12:28 avec des pilules aux hormones naturelles,
01:12:30 vont réduire ces phénomènes.
01:12:32 - Je suis contente de vous entendre parler du terrain
01:12:34 parce que sur l'endométriose, moi je vois que mes patientes
01:12:36 en général, leurs gynécologues, leur donnent essentiellement
01:12:38 des antidouleurs qui ont quand même des effets secondaires
01:12:40 ou finissent par proposer une opération
01:12:42 alors que moi j'ai une double formation avec la micronutrition
01:12:44 et quand on propose de désacidifier,
01:12:46 d'avoir une alimentation adaptée
01:12:48 dans les 10 jours qui précèdent le cycle
01:12:50 etc. etc. et de désinflammer
01:12:52 en fait l'ensemble de l'organisme,
01:12:54 les douleurs réduisent énormément et donc la consommation
01:12:56 d'antidouleurs également. - Vous avez tout à fait raison,
01:12:58 il faut informer pour les règles hygiéniques.
01:13:00 - Mais les femmes ne connaissent pas leur corps, donc à un moment donné,
01:13:02 il faut savoir qu'on informe les femmes aussi sur la douche.
01:13:04 - Jacques Vendredou va être avec nous, je ne sais pas
01:13:06 s'il est déjà là. Alors je le dis chaque
01:13:08 vendredi, je ne sais pas ce que fait Jacques Vendredou et
01:13:10 Marine Lançon n'a pas le droit de me dire où il est.
01:13:12 Vous vous rendez compte ?
01:13:14 Marine sait,
01:13:16 il passe, d'ailleurs il ne me calcule
01:13:18 même plus Jacques Vendredou, il passe directement
01:13:20 par Marine et j'arrive le matin,
01:13:22 un vendredi matin,
01:13:24 à deux heures et demie du matin pour travailler,
01:13:26 bien sûr.
01:13:28 Marine est là depuis minuit déjà.
01:13:30 Et je lui dis, "alors qui... ah, j'ai pas le droit
01:13:32 de vous le dire." Bon, alors on va...
01:13:34 En revanche, on a un générique, on a notre chanson
01:13:36 et où est Jacques Vendredou ?
01:13:38 Pour Vendredi Vendrou,
01:13:40 Mystère et Boules de Gomme.
01:13:42 (Musique)
01:13:56 Jacques est... alors je crois
01:13:58 reconnaître
01:14:00 où vous êtes, cher Jacques Vendredou.
01:14:02 Bonjour.
01:14:04 - Bonjour mon Pascal, bonjour à tous.
01:14:06 - Comment ça va ? - Je suis au
01:14:08 Père Lachaise.
01:14:10 - Ah, vous êtes...
01:14:12 Faut mieux y être debout que couché.
01:14:14 - Non mais d'accord, attendez,
01:14:16 ça on va y revenir après. Il y a
01:14:18 350 ans, notre ami Molière
01:14:20 mourait et je suis là
01:14:22 devant la tombe de Molière. Voilà.
01:14:24 Tout simplement.
01:14:26 Et à côté de lui, vous savez qui il y a ?
01:14:28 Il y a Jean de La Fontaine, son vieux copain.
01:14:30 Donc ils sont...
01:14:32 Ils ont été enterrés ensemble.
01:14:34 Et comme il y a 350 ans que Molière
01:14:36 nous quittait, je trouve que c'était une très bonne idée
01:14:38 dans le vent du Père Lachaise
01:14:40 de venir saluer les
01:14:42 Molières et surtout les auditeurs
01:14:44 de CNews, les téléspectateurs
01:14:46 de CNews et d'Europe. Et j'en profite
01:14:48 que j'ai une grande conversation
01:14:50 avec le conservateur
01:14:52 Benoît Gallaud. D'ailleurs, je vous présente son
01:14:54 livre. Regardez. Il a fait un super
01:14:56 livre qui est magnifique,
01:14:58 magnifique, magnifique, magnifique,
01:15:00 qui raconte l'histoire du cimetière.
01:15:02 Et je voulais simplement vous dire que pour vous, Pascal,
01:15:04 tout est réglé.
01:15:06 Vous serez entre Jean de La Fontaine
01:15:08 et Molière. C'est de votre niveau,
01:15:10 Pascal. C'est bien, ça, non ?
01:15:12 D'abord, vous savez que c'est une tombe,
01:15:14 j'ai envie de dire, qui est symbolique
01:15:16 puisque Molière, hélas,
01:15:18 n'est sans doute pas là.
01:15:20 Il est là, il est là.
01:15:22 Je peux vous dire que je suis là depuis ce matin à 8h30.
01:15:26 Je peux vous dire qu'il y a plein de personnes qui viennent
01:15:28 prendre des photos.
01:15:30 Ça se passe très bien. Molière, pour moi, il est là.
01:15:32 Je me demande si les gens viennent pas plus
01:15:34 pour vous que pour Molière.
01:15:36 Il est possible qu'aujourd'hui, vous soyez
01:15:38 plus connu que Molière, cher Jacques Vandrouw.
01:15:40 Il y en a qu'un qui m'a reconnu,
01:15:42 et il m'a reproché
01:15:44 d'être le supporter des
01:15:46 vers de Saint-Étienne. Mais je voulais vous dire,
01:15:48 Pascal, ça c'est pas beau.
01:15:50 Ça c'est pas beau.
01:15:52 Ça c'est pas beau.
01:15:54 Ça c'est pas beau.
01:15:56 Pascal, Pascal, Pascal, j'ai oublié un truc qui est très important.
01:15:58 La tombe la plus vue.
01:16:00 Oui.
01:16:02 Kim Morrison.
01:16:04 En numéro 2.
01:16:06 Vous savez qui c'est ?
01:16:08 Edith Piaf ?
01:16:10 Exactement. En numéro 3,
01:16:12 un ami à vous.
01:16:14 Un ami à...
01:16:16 À vous, à vous. Frédéric Chopin.
01:16:18 Frédéric Chopin, oui.
01:16:20 Y a Yves Montand au Père Lachaise.
01:16:22 Y a Gérard Denerval au Père Lachaise.
01:16:24 Oui. En 4,
01:16:26 Oscar Wilde.
01:16:28 Pas mal.
01:16:30 Et en 5 et 6, Molière et La Fontaine.
01:16:32 Normal. Et nous avons qu'un seul
01:16:34 sportif.
01:16:36 Y a un seul sportif ici
01:16:38 parmi les 70 000
01:16:40 tombes. Un seul.
01:16:42 Il est quoi ? On va essayer de trouver.
01:16:44 Boxeur ? Non.
01:16:46 Footballeur ? Non.
01:16:48 Non, parce que j'aurais dit Georges Carpentier,
01:16:50 mais bon, ou Marcel Serre.
01:16:52 Non, non, non, pas du tout, pas du tout.
01:16:54 Il est tennisman ?
01:16:56 Athlete ? 70 000 tombes.
01:16:58 63 hectares, créé en
01:17:00 1804. Et donc,
01:17:02 chercher.
01:17:04 C'est une légende.
01:17:06 C'est une légende.
01:17:08 Anctil ?
01:17:10 Non. Anctil, donnez-nous le sport.
01:17:12 Le sport.
01:17:14 Dans quel sport ?
01:17:16 Laurent Fignon. Ah bah oui, Laurent Fignon.
01:17:18 Effectivement. Bon, c'était
01:17:20 le cyclisme. Bon, bah écoutez, Jacques,
01:17:22 c'est très bien.
01:17:24 Attendez, Pascal.
01:17:26 Je veux terminer avec une citation de Molière.
01:17:28 Oui. Bon, Molière, c'est
01:17:30 la varte, Artuf, les femmes
01:17:32 savantes, les fourberies de
01:17:34 Scapin, etc., etc. Une citation
01:17:36 de Molière qui est très importante.
01:17:38 On ne meurt qu'une fois
01:17:40 et c'est pour longtemps.
01:17:42 Oui. Salut, Pascal.
01:17:44 C'est pas mal. Quelle est votre pièce préférée de Molière ?
01:17:46 Ah, moi, j'aime bien
01:17:48 les fourberies de Scapin.
01:17:50 Ça, ça me fait bien marrer.
01:17:52 Que diable allait-il faire dans cette galère ?
01:17:54 Je suis pas étonné.
01:17:56 Je suis pas étonné. Bon, restez avec nous.
01:17:58 Restez avec nous parce qu'Audrey Bertheau nous rappelle
01:18:00 les titres du genre "Cette séquence
01:18:02 va devenir culte".
01:18:04 Vraiment.
01:18:06 Et vous, docteur Millot ? Mais j'ai pas dit
01:18:08 au revoir. Mais vous êtes méchant.
01:18:10 C'est à la fin qu'on donne le docteur
01:18:12 Millot. C'est la fin.
01:18:14 Mais regarde, tout ça pour...
01:18:16 Mais vous, à l'école, ça devait pas être beau.
01:18:18 Franchement, à l'école,
01:18:20 ça devait être très laid, vous.
01:18:22 Vous deviez être au premier rang.
01:18:24 Madame, il y a profond.
01:18:26 Il balance des boulettes,
01:18:28 madame.
01:18:30 Quelle horreur.
01:18:32 Ça devait pas être joli, joli, quand vous étiez enfant.
01:18:34 Monsieur Audrey...
01:18:36 Audrey.
01:18:38 Audrey Bertheau.
01:18:40 C'est à vous, le rappel des titres.
01:18:42 La motion de censure du Rassemblement national
01:18:46 sera débattue ce soir entre minuit
01:18:48 et deux heures du matin devant l'Assemblée nationale.
01:18:50 Ce sera à l'issue des débats
01:18:52 sur le projet de réforme des retraites.
01:18:54 La première ministre, Elisabeth Borne,
01:18:56 sera présente. Cette motion avait été déposée
01:18:58 mercredi par Marine Le Pen.
01:19:00 La hausse des prix à la consommation
01:19:02 en France s'est établie en janvier
01:19:04 à 6% sur un an.
01:19:06 Elle a été alimentée par la hausse des prix de l'énergie
01:19:08 et de l'alimentation. En janvier,
01:19:10 les prix de l'énergie ont bondi de 16,3%.
01:19:12 Ceux de l'alimentation
01:19:14 se sont envolés de 13,3%.
01:19:16 Enfin, du football
01:19:18 avec Nantes en Ligue Europa,
01:19:20 les Nantais ont tenu tête
01:19:22 à la Juventus hier soir à Turin
01:19:24 pour les 16e de finale, un par tout.
01:19:26 Le score a été ouvert
01:19:28 par la Juventus avec Douzanne Vlaovic
01:19:30 et à la 60e minute,
01:19:32 Ludovic Blas égalise sur un contre.
01:19:34 - Regardez le contre !
01:19:36 - Regardez Blas ! C'est qui l'a fait ?
01:19:38 - Goal !
01:19:40 We got, we got, we got !
01:19:42 - Quel but de Blas !
01:19:44 La Beaujoire va être en feu !
01:19:46 La Beaujoire va être en feu
01:19:48 jeudi prochain.
01:19:50 Labrou, Philippe Labrou,
01:19:52 dimanche soir, 23h, l'essentiel
01:19:54 chez Labrou, il rappellera
01:19:56 la 48e, il nous rappellera
01:19:58 qu'on est à quelques jours de la 48e
01:20:00 cérémonie des Césars et il a invité
01:20:02 pour l'occasion Eric Nehoff
01:20:04 qui a dévoilé
01:20:06 son favori pour le César du meilleur film
01:20:08 d'Eric Nehoff qui a été
01:20:10 très grand critique et écrivain
01:20:12 du Figaro. Écoutons-le.
01:20:14 - Dans cette 48e édition,
01:20:18 il y a un film qui est un des grands favoris,
01:20:20 c'est l'Innocent.
01:20:22 Dans votre liste à vous, parce que je vais vous demander
01:20:24 votre liste des Césars, vos choix,
01:20:26 c'est pour vous le meilleur film ?
01:20:28 - Oui, j'ai eu du mal à me décider
01:20:30 mais l'Innocent c'est peut-être
01:20:32 la révélation d'un vrai talent
01:20:34 de cinéaste en la personne
01:20:36 de Louis Garel qui avait fait des films avant
01:20:38 mais ça c'est vraiment quelque chose
01:20:40 qui rappelle les meilleurs
01:20:42 lelouches des années 70.
01:20:44 C'est à la fois un film policier,
01:20:46 un film de famille et une comédie
01:20:48 très drôle avec des scènes qui sont
01:20:50 vraiment tordantes et très bien écrites.
01:20:52 - C'est une comédie mais c'est aussi
01:20:54 un polar. - Oui et puis c'est une histoire
01:20:56 de famille, c'est très bien écrit
01:20:58 avec un tas d'acteurs qui sont
01:21:00 épatants et le film
01:21:02 avait été présenté à Cannes mais devant
01:21:04 tous les grands metteurs en scène de la planète
01:21:06 qui étaient là pour un hommage ou pour un anniversaire
01:21:08 quelconque et ça a été
01:21:10 un triomphe parce qu'en plus
01:21:12 à Cannes on a rarement l'occasion de voir
01:21:14 des comédies mais les gens
01:21:16 avaient envie de s'amuser
01:21:18 et là ils ont été vraiment
01:21:20 comblés.
01:21:22 - Dimanche chez Philippe Labrault
01:21:26 et l'Innocent est un film formidable.
01:21:28 Jacques Vendrou en direct
01:21:30 du Père Lachaise
01:21:32 j'espère que vous allez retrouver la sortie
01:21:34 sur tout, cher Jacques.
01:21:36 Un mot sur la Fédération française de football
01:21:38 est-ce que Noël Legrès doit démissionner selon vous ?
01:21:40 - Mais bien sûr ! C'est le 28.
01:21:42 - Le 28 février ?
01:21:44 - Oui, normalement et je voudrais
01:21:46 simplement dire un petit mot sur le Football Club de Nantes
01:21:48 et mon ami Antoine Cambouaret qui m'a
01:21:50 reçu il y a deux jours. Je suis
01:21:52 très très content pour lui et pour ses
01:21:54 joueurs et pour le président Kita.
01:21:56 - Exactement, le président Kita qui donne les moyens
01:21:58 à Antoine Cambouaret d'avoir une belle équipe et ça, il faut le rappeler.
01:22:00 - Exactement, parce qu'il fait partie des
01:22:02 rares dirigeants qui donnent
01:22:04 des thunes, comme on dit.
01:22:06 - Et en plus c'est la sienne.
01:22:08 - C'est une allure perso.
01:22:10 - Il faut mieux que vous soyez de ce côté
01:22:12 de la grille que de l'autre, cher Jacques.
01:22:14 On vous retrouvera la semaine prochaine.
01:22:16 - Oui, à vendredi prochain.
01:22:18 - Et moi je vous aime beaucoup.
01:22:20 - Et bien moi aussi, je vous aime tous.
01:22:22 Et malgré ce qu'on dit,
01:22:24 vive CNews !
01:22:26 - C'est gentil, mais vous savez,
01:22:28 quelques personnes le disent, la majorité
01:22:30 nous regarde et nous aime.
01:22:32 Merci vraiment,
01:22:34 docteur Mouli, vraiment. Et ça, Ménopause,
01:22:36 tout peut changer. C'est vraiment un bouquin à lire.
01:22:38 C'est absolument formidable. On a
01:22:40 beaucoup de témoignages de femmes. Vous étiez passé
01:22:42 chez Jean-Marc Morandini et l'émission
01:22:44 d'hier avait été très regardée, parce
01:22:46 que ce livre intéresse au plus
01:22:48 près les femmes. Merci
01:22:50 à Marine Lanson qui aura passé toute
01:22:52 cette semaine en notre compagnie,
01:22:54 comme chaque semaine, j'ai envie de dire.
01:22:56 Audrey Messirac a été à la réalisation,
01:22:58 Rodrigue Lepradeau était au son,
01:23:00 Ludovic Liébard était à la vision.
01:23:02 Merci à Justine Serchera également, et puis à tout le service
01:23:04 programmation, Nicolas Dissime,
01:23:06 Marine Carballet,
01:23:08 Jacques Sanchez,
01:23:10 Barbara Delaide, tous ceux qui
01:23:12 sont là et nous aident
01:23:14 à fabriquer,
01:23:16 à construire cette émission.
01:23:18 Bon week-end à tous.
01:23:20 Merci. Jean-Marc Morandini,
01:23:22 dans une seconde, à lundi !
01:23:23 Merci.
01:23:24 Merci à tous !

Recommandations