L'Heure des Pros du 17/03/2023

  • l’année dernière
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

Transcript
00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros. 82% des Français regrettent hier l'utilisation du 49-3,
00:00:07 71% sont contre la réforme des retraites, ce sont les derniers sondages du jour.
00:00:11 Emmanuel Macron a donc tordu le bras hier à l'opinion dominante.
00:00:15 Il a tué son quinquennat et plus gravement, il a peut-être aussi assassiné la Ve République.
00:00:20 Cette constitution qui est à peu près la seule chose qui tienne debout dans ce pays,
00:00:24 cette constitution qu'il ne maîtrise manifestement pas comme un conducteur du dimanche est incapable de piloter une Formule 1.
00:00:32 La France insoumise et l'extrême gauche tentent de récupérer un mouvement qui leur échappe depuis le début.
00:00:38 Les Républicains ne se relèveront pas d'avoir soutenu une réforme que leurs électeurs récusent.
00:00:43 Le pays est au bord de la crise de nerfs, sinon au bord d'une chianlie extrême et l'homme de l'Élysée maltraite cette France qu'il ne connaît pas
00:00:51 et ces Français qu'il ne comprend pas.
00:00:54 Le 49-3 d'hier ressemble à un caprice, le bon plaisir de l'enfant roi à qui on résiste et qui pique une colère dans son yuupala.
00:01:03 Malheur au pays dont le roi est un enfant.
00:01:06 Plus que jamais, la parole d'Henri de Monterland colle ce matin au maître de l'Élysée.
00:01:11 Il est 9h01.
00:01:12 Audrey Bertaut.
00:01:17 La réforme des retraites. Environ 200 manifestants ont bloqué la circulation du périphérique parisien ce matin, environ une demi-heure.
00:01:25 Ils se sont réunis à l'appel de l'Union régionale d'Île-de-France, de la CGT.
00:01:28 Les manifestants sont descendus sur les voies vers 7h30 à hauteur de la porte de Clignancourt avant de se diriger vers la porte de la Chapelle,
00:01:35 ce qui a obligé forcément les automobilistes à rouler au pas.
00:01:39 Gérald Darmanin a envoyé une note au préfet hier soir pour renforcer la protection des élus des parlementaires.
00:01:45 Ils se font menacer depuis le début des débats sur la réforme des retraites.
00:01:48 Le ministre de l'Intérieur demande donc de poursuivre la surveillance aux abords des permanences des parlementaires
00:01:53 et de maintenir une veille renforcée sur les réseaux sociaux.
00:01:57 Enfin, après la perte d'un drone américain au-dessus de la mer Noire, Russie et États-Unis s'accusaient mutuellement.
00:02:03 L'US Air Force a publié cette vidéo hier qui confirme sa version.
00:02:07 Deux avions de chasse russe Sukhoi ont en effet fait tomber ce drone américain Reaper.
00:02:12 Et on peut voir que les deux chasseurs russes a largué du carburant à proximité du drone.
00:02:16 Eugénie Bastier, Paul Melin, Georges Fenech, Laurent Joffrin et Gauthier Lebret sont avec nous.
00:02:21 On va évidemment revenir à ce qui s'est passé hier soir, le 49.3, l'avenir.
00:02:25 Bien sûr, est-ce que la motion de censure, par exemple, peut être votée ?
00:02:28 Mais je voudrais qu'on écoute tout d'abord Gérald Darmanin qui a parlé des violences hier soir.
00:02:32 Le ministre de l'Intérieur était l'invité d'RTL.
00:02:35 L'opposition, oui, elle est légitime et les manifestations sont légitimes.
00:02:39 Après, effectivement, le 49.3 qui sera évoqué lundi avec la motion de censure.
00:02:44 Et le ministre de l'Intérieur sera là pour organiser, pour aider les manifestants à manifester aussi nombreux qu'ils veulent.
00:02:49 Le bordel ou la bordélisation et la violence, non.
00:02:51 Ce débat sur les retraites a été d'une énorme violence.
00:02:55 Des têtes de ministres sur des ballons de football ensanglantés.
00:02:59 Des effigies du président de la République, de la première ministre, d'Olivier Dussopt,
00:03:02 qui a fait un travail formidable et de calme pendant cette période brûlée en place publique.
00:03:07 Des insultes extrêmement nombreuses.
00:03:09 Le nombre de plaintes qui ont été déposées ces dernières semaines par les parlementaires,
00:03:13 quel que soit d'ailleurs leur vote, est très important.
00:03:18 L'image qui s'est passée à Paris, ce qui s'est passé en région,
00:03:20 simplement je voulais un tour de table d'abord sur la situation,
00:03:22 sur le 49.3 et sur votre analyse ce matin.
00:03:26 Je vais vous dire une chose sur le 49.3.
00:03:29 A moins que...
00:03:30 Non, allez-y.
00:03:30 Allez-y.
00:03:31 Non, prêt, non.
00:03:33 Vous dites le 49.3, il ne maîtrise pas la Constitution.
00:03:37 C'est la Constitution.
00:03:38 Le problème, c'est que cette disposition existe dans la Constitution,
00:03:41 qu'on peut l'employer, il vient de le faire.
00:03:43 Et il ne l'a pas fait par caprice, c'est parce qu'il était dans les cordes.
00:03:45 Parce qu'il était debout au mur, il était coincé et le projet ne passait pas.
00:03:49 Il vaudrait mieux, ça pose la question de l'existence de cet article.
00:03:53 Est-ce qu'il n'aurait pas mieux valu que le projet soit simplement rejeté par l'Assemblée
00:03:57 comme il l'est dans le pays ?
00:03:58 Et puis voilà, on serait passé à autre chose.
00:04:00 Ce que je veux dire par cette phrase, c'est que la Constitution,
00:04:03 elle est faite pour un homme qui doit avoir le costume
00:04:07 de pouvoir tenir cette Constitution.
00:04:09 Elle a été faite pour De Gaulle.
00:04:11 Les autres présidents s'en sont...
00:04:13 Certains, en tout cas, s'en sont...
00:04:16 s'en sont accommodés.
00:04:18 Mitterrand s'en est accommodé, mais c'est une Constitution qui réclame
00:04:22 un exécutif très puissant et très fort.
00:04:25 Et je pense que la Constitution aujourd'hui...
00:04:27 Ce qui est preuve, c'est quand même l'impréparation et l'amateurisme
00:04:30 du début de A à Z de cette réforme, c'est-à-dire effectivement
00:04:33 cette volonté de vendre une réforme sur deux discours,
00:04:35 un double discours, dire que la foi juste est nécessaire.
00:04:38 On ne peut pas dire les deux en même temps.
00:04:39 Il fallait choisir un discours, soit l'assainissement des finances publiques,
00:04:42 soit la justice sociale.
00:04:43 On ne pouvait pas mettre les deux en même temps.
00:04:44 Et enfin, cet usage du 49.3, le gouvernement a lui-même dramatisé
00:04:49 l'idée de le recours au 49.3 en disant ce sera le dernier recours.
00:04:52 Ce sera vraiment si on n'y arrive pas.
00:04:54 Ils ont eux-mêmes dramatisé un usage.
00:04:56 Ils ont été pris à leur propre piège.
00:04:58 Ils auraient mieux fait de banaliser la chose en disant de toute façon
00:05:00 que ça serait le 49.3 depuis le début et on n'aurait pas eu...
00:05:02 C'est qu'il l'a refait.
00:05:03 C'est vrai que la droite...
00:05:04 Non mais la Constitution...
00:05:05 Moi, je pense qu'il faudra tôt ou tard faire une réforme institutionnelle.
00:05:09 Mais non.
00:05:10 Macron veut le faire.
00:05:10 Mais Pascal, si vous permettez, pourquoi vous me dites non ?
00:05:13 Mais c'est la seule chose qui te nette boue, la Constitution.
00:05:15 Et je crois que le Parlement, aujourd'hui, si vous permettez quand même
00:05:18 d'exprimer cette opinion-là, qui je pense est partagée par beaucoup,
00:05:21 le Parlement est écrasé.
00:05:23 Le Parlement n'existe plus en tant que tel.
00:05:25 Vous avez vu 49.3, 47.1, les votes bloqués, etc.
00:05:28 Ça correspondait peut-être à une époque.
00:05:30 Aujourd'hui, les Français ont besoin de s'exprimer.
00:05:32 Le Parlement, ce sont ses représentants.
00:05:34 Il faut réaffirmer le régime parlementaire dans notre Constitution.
00:05:38 Vous avez un président de la République qui est intouchable,
00:05:41 politiquement, pénalement.
00:05:44 Il ne peut même pas être convoqué par une commission d'enquête parlementaire.
00:05:47 On ne peut pas, évidemment, il a la maîtrise de la dissolution
00:05:51 et il n'a aucune responsabilité.
00:05:52 Il va falloir un jour décider, est-ce qu'on va vers un régime présidentiel
00:05:58 comme aux États-Unis ou est-ce qu'on va vers un régime parlementaire ?
00:06:01 On a vu les dégâts de la 4e, le problème, ce n'est pas la 5e.
00:06:04 Le problème, c'est ceux qui l'incarnent.
00:06:09 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:06:11 Ou celui qui l'incarne, le problème, ce n'est pas la 5e.
00:06:14 Si je peux dire un mot là-dessus sur la 5e République,
00:06:15 je pense que ce qui est tragique, c'est que dans ce pays,
00:06:18 dès lors qu'on est face à une crise politique,
00:06:20 ou à une crise démocratique, ou à une crise sociale,
00:06:22 comme c'est le cas aujourd'hui, là on cumule même les trois,
00:06:24 on s'en prend à la 5e République dans une sorte de facilité
00:06:27 en se disant, eh bien, prenons une 6e République
00:06:30 qui serait finalement un retour à la valse des ministères
00:06:32 et au régime des partis de la 4e République.
00:06:34 Et à une forme d'instabilité, je pense, politique
00:06:37 qui serait préjudiciable pour le pays.
00:06:38 Moi, je pense que ce n'est pas la 5e République qui est en cause.
00:06:41 C'est un seul exemple dans le monde démocratique.
00:06:44 Un seul exemple.
00:06:46 Que ce soit aux États-Unis, au Canada, en Allemagne,
00:06:49 en Italie, en Espagne, au Portugal,
00:06:51 qui ait le même système que nous.
00:06:53 Mais est-ce que c'est pas vrai, là, parce que ces pays-là
00:06:54 sont aussi en crise politique, en crise politique en général ?
00:06:58 Oui, on s'en rend compte aujourd'hui.
00:07:00 La constitution de De Gaulle, c'est la synthèse de 1000 ans d'histoire.
00:07:04 1000 ans d'histoire.
00:07:05 Oui, mais c'est un système hybride.
00:07:06 Beaucoup de gens nous envient une instabilité politique.
00:07:10 Mais on n'est pas l'Allemagne.
00:07:11 Beaucoup de gens aimeraient être à la place de De Gaulle,
00:07:12 protégés par la Constitution.
00:07:13 Il faut savoir que c'est une forme de stabilité politique.
00:07:14 Vous voulez, dans un piocher un toucha pendant 5 ans.
00:07:17 Mais on peut réformer la Constitution sans changer de République.
00:07:19 Mais bien sûr !
00:07:20 Il y a aussi une maturité des oppositions qui ne sont pas capables
00:07:24 de se mettre d'accord pour renverser le gouvernement.
00:07:26 S'ils ne sont pas d'accord, s'il y a une majorité
00:07:28 contre la réforme des retraites, il devrait y avoir une majorité
00:07:30 pour renverser le gouvernement.
00:07:31 C'est ce qu'on va voir au moment de la motion de censure,
00:07:32 s'ils peuvent se mettre d'accord.
00:07:33 C'est tout l'enjeu de la motion de censure.
00:07:35 Gauthier Lebret, d'abord, l'information que vous nous avez donnée hier,
00:07:38 je l'ai lue ce matin dans les journaux,
00:07:40 donc je voulais vous féliciter cette information,
00:07:43 qui nous avait surpris là aussi, qui traduit un état d'esprit
00:07:45 du président de la République qui dit aux autres,
00:07:48 moi je peux rester là, quoi qu'il arrive.
00:07:50 Mon siège ne bougera pas, je ne perds pas mon siège.
00:07:52 Si je dissous alors que vous, ministre, si on n'a plus la majorité,
00:07:55 vous perdez votre siège et les députés pareil.
00:07:57 Il y a une forme de désinvolture dans cette phrase
00:07:59 qu'on avait soulignée hier, qui rejoint une psychologie
00:08:02 qui nous étonne à ce niveau de l'État.
00:08:04 On le dit et on le répète.
00:08:05 Vous êtes gentil, moi j'aurais plutôt dit de cynisme, pardonnez-moi.
00:08:08 Oui, mais c'est un cynisme et je le disais aussi.
00:08:10 Mais c'est vrai.
00:08:11 Mais bien sûr que c'est la vérité.
00:08:13 Ça dépend comment il l'a dit.
00:08:13 Ça ne traduit pas un souci.
00:08:14 Bon, voyons ce qui s'est passé hier.
00:08:16 Il a hésité à la dissolution.
00:08:17 On le disait déjà hier parce qu'il y a eu trois réunions.
00:08:20 Donc on a bien compris qu'il hésitait jusqu'au dernier moment.
00:08:22 Et c'est Elisabeth Borne et plusieurs ministres autour de lui,
00:08:25 plusieurs chefs à plume de la majorité, comme on dit,
00:08:27 qui l'ont convaincu d'aller au 49-3 et de ne pas dissoudre.
00:08:30 Parce qu'il a dit mon intérêt personnel est d'aller au vote.
00:08:33 Mais l'intérêt collectif, dit-il, selon lui,
00:08:35 c'est que cette réforme soit appliquée.
00:08:37 Oui.
00:08:38 Vous imaginez s'il y avait eu un échec à l'Assemblée de cette réforme.
00:08:41 Mais c'était formidable justement pour lui.
00:08:43 La puissance des Insoumis qui auraient fait un barouf en disant…
00:08:45 Mais pas du tout.
00:08:45 Vous croyez que c'est victoire ?
00:08:46 Je sais, mais…
00:08:47 Vous croyez que c'est victoire ?
00:08:48 Mais non, mais imaginez l'inverse.
00:08:50 Imaginez qu'il se fasse partir en campagne.
00:08:52 Je vais vous dire, pour lui, paradoxalement, ça aurait été formidable.
00:08:57 Parce qu'il serait venu à la télévision, il aurait dit,
00:08:59 écoutez, j'ai entendu le message des Français précisément.
00:09:03 Je pense que c'est une erreur, qu'ils ne veuillent pas de cette réforme.
00:09:07 Mais j'ai entendu.
00:09:08 Donc on va aller retravailler, on va vous reproposer quelque chose
00:09:11 avec une forme d'humilité et ça l'aurait servi.
00:09:16 Vous avez raison.
00:09:17 Ça l'aurait servi.
00:09:18 C'est ma conviction.
00:09:20 Les syndicats unanimes sont contre.
00:09:22 Oui.
00:09:22 L'opinion de Thiers est contre.
00:09:24 Bien sûr.
00:09:24 Le Parlement est contre.
00:09:25 Bien sûr.
00:09:25 Les minoritaires partout.
00:09:26 Mais c'est pour ça que ça…
00:09:27 Il n'y a aucune base.
00:09:28 Mais c'est pour ça que ça l'aurait servi.
00:09:29 Aucune base.
00:09:30 Bien sûr.
00:09:30 C'est-à-dire qu'il serait venu…
00:09:32 Parce qu'en fait, les gens sont ce qu'ils font.
00:09:34 On ne peut pas dire…
00:09:35 J'écoute.
00:09:36 C'est un scénario plus démocrate.
00:09:37 On ne peut pas dire « j'écoute les gens » parce que c'est des paroles,
00:09:40 mais ne jamais faire qu'on les écoute.
00:09:42 Donc je pense vraiment que ça l'aurait servi.
00:09:46 Écoutons.
00:09:47 Le vrai problème, c'est tout ça pour ça, parce que la réforme, en fait,
00:09:49 ce n'est pas une réforme.
00:09:49 Oui, mais c'est surtout que maintenant, qu'est-ce qui va se passer ?
00:09:52 Je veux dire, qu'est-ce qui va se passer ?
00:09:53 Alors écoutez, Monsieur Dussopt, parce que cette morgue et cette arrogance,
00:09:56 elles perdurent ce matin.
00:09:58 Monsieur Dussopt dit que c'est très bien le 49-3 et que ce n'est pas un échec.
00:10:01 Mais où vivent-ils ?
00:10:02 Vous avez 81 % des gens qui sont contre le 49-3.
00:10:06 Où vivent-ils ?
00:10:07 C'est un échec.
00:10:08 Où vivent-ils ?
00:10:10 Dans quel pays vivent-ils ?
00:10:11 Jusqu'à quand ?
00:10:13 Je veux dire, c'est un suicide qu'ils organisent.
00:10:16 Et c'est surtout un échec, après avoir répété toute la semaine qu'ils ne l'utiliseraient pas.
00:10:20 Monsieur Dussopt.
00:10:21 Ce serait un échec s'il n'y avait pas de texte.
00:10:25 Or, il y a un texte.
00:10:26 Il y a un texte qui a été examiné, adopté par le Sénat,
00:10:29 qui a été examiné et adopté par la commission mixte paritaire,
00:10:33 qui a eu une majorité au Sénat à deux reprises, en première lecture,
00:10:36 lorsqu'il a fallu adopter les conclusions.
00:10:39 Et effectivement, il n'y a pas eu de majorité à l'Assemblée nationale
00:10:41 parce qu'un certain nombre de membres du groupe des Républicains
00:10:44 n'ont pas répondu présent et n'ont pas suivi la position
00:10:48 qui avait été arrêtée par leur parti.
00:10:50 Mais ce n'est pas un échec puisqu'il y a un texte.
00:10:53 Et ce texte sera, si la motion de censure est rejetée, mise en œuvre.
00:10:58 Vous vous rendez compte ? La folie de ces gens, ce n'est pas un échec.
00:11:02 Mais je le répète, c'est tellement incroyable, en fait.
00:11:05 Comment... Alors, évidemment, il faut condamner toute violence,
00:11:07 mais comment voulez-vous que les gens, d'abord, ne se désintéressent pas
00:11:12 de ces gens-là, n'aillent plus après ou aillent plus exactement voter
00:11:17 quand ils entendent ça ?
00:11:19 Mais on les prend pour des cons, en fait.
00:11:22 On les prend pour des cons en disant ça.
00:11:24 Un jour, ça va mal finir.
00:11:26 Un jour, ça va mal finir. Ce type de phrase, un jour, ça va mal finir.
00:11:29 Et vraiment, moi, je suis très inquiet sur ce qui se passe en France aujourd'hui.
00:11:32 Je le dis à tout le monde. Je suis très, très inquiet.
00:11:34 Je passe mon temps à le dire aux gens.
00:11:36 Je suis très inquiet de ce qui se passe.
00:11:37 Et quand j'entends ça, croyez-moi, ça ne me rassure pas.
00:11:40 On va écouter justement Geoffroy Defevre avec ce qui s'est passé cette nuit.
00:11:44 C'est des conversations qu'on a avec Georges, qu'on a ensemble.
00:11:47 Le peuple a le sentiment d'être possédé de sa souveraineté.
00:11:49 C'est ça, le problème.
00:11:51 C'est ce que je vous ai dit très longuement.
00:11:53 Je lui ai dit, vous ne vous en rendez pas compte.
00:11:56 Vous ne vous rendez pas compte de ce qui se passe.
00:11:59 Et les gens que vous avez à l'Élysée disent, c'est bien, c'est très bien, etc.
00:12:02 Mais enfin, ils nous emmènent tous dans le mur, en fait.
00:12:07 Il y a un problème de souveraineté, d'expression de la souveraineté.
00:12:12 - Il y a une possibilité un peu plus lointaine, qui est l'affaire du référendum d'initiative partagée.
00:12:15 C'est possible de le faire ?
00:12:16 - 4 millions, vous vous rendez compte ?
00:12:17 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:18 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:19 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:20 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:21 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:22 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:23 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:24 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:25 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:26 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:27 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:28 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:29 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:30 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:31 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:32 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:33 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:34 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:35 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:36 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:37 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:38 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:39 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:12:40 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:06 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:07 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:08 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:09 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:10 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:11 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:12 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:13 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:14 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:15 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:16 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:17 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:18 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:19 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:20 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:21 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:22 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:23 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:24 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:13:48 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:14:12 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:14:40 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:14:42 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:14:43 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:14:44 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:14:45 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:14:46 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:14:47 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:14:48 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:14:49 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:14:50 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:14:51 - Mais 4 millions, c'est possible.
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00:25:54 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:26:00 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:26:06 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:26:12 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:26:18 - Mais 4 millions, c'est possible.
00:26:24 - Les LR, c'est fini.
00:26:30 - Vous avez condamné à mort.
00:26:36 - Vous avez condamné à mort.
00:26:42 - Le seul parti qui s'est fissuré hier,
00:26:48 c'est le parti de la NUPES.
00:26:54 - Vous dites la même chose que moi.
00:27:00 - Si j'avais un conseil à donner,
00:27:06 c'est que les dirigeants de ce parti
00:27:14 réunissent le Parlement des LR,
00:27:20 pour redonner la parole aux militants.
00:27:26 - Il y a un problème de ligne politique.
00:27:32 - Il y a un problème de ligne politique.
00:27:38 - Les LR, ils sont entre le margot et le pangouj.
00:27:44 - La droite populaire est incarnée par le RN.
00:27:50 - Vous avez mis 5 ans à trancher la ligne sur l'immigration.
00:27:56 - Vous avez mis 5 ans à trancher la ligne sur l'immigration.
00:28:02 - L'intersyndicale, Catherine Perrec,
00:28:08 et la Confédération CGT, qu'a-t-elle dit ?
00:28:14 - Fort du soutien de la grande majorité de la population,
00:28:20 l'intersyndicale continue à exiger le retrait de cette réforme,
00:28:26 en toute indépendance, dans des actions calmes et déterminées.
00:28:32 Elle décide de poursuivre la mobilisation et appelle
00:28:38 à des rassemblements syndicaux de proximité ce week-end
00:28:44 et à une nouvelle grande journée de grève et de manifestation
00:28:48 pour les jeunes.
00:28:52 - C'est compliqué la définition de rassemblement de proximité.
00:28:56 - Le gros enjeu de la CGT et de la CFDT, c'est de garder la main
00:29:00 sur la mobilisation sociale.
00:29:04 - Pas sûr, GJ, c'est plus extrême-gauche.
00:29:08 - Je pense que les black box sont tellement résiduels,
00:29:12 que si c'est que l'extrême-gauche, ça ne fera pas long feu.
00:29:16 - Si leurs militants deviennent incontrôlables.
00:29:20 - Elisabeth Borne était hier sur TF1.
00:29:24 On va revenir sur la coulisse de la décision.
00:29:28 On a l'impression que Mme Borne, il y a des informations contradictoires.
00:29:32 Certains disent qu'elle voulait aller au vote, d'autres,
00:29:36 c'est Emmanuel Macron qui le souhaitait.
00:29:40 Le 49-3, c'est le président qui décide.
00:29:44 Il y a eu ce coup de bluff sur la dissolution.
00:29:48 Ce qu'on dit avec cette phrase, ça prouve qu'il l'a réellement pensé.
00:29:52 Les trois réunions hier montrent qu'il y a eu des hésitations.
00:29:56 Après, celle qui a proposé d'engager sa responsabilité
00:30:00 pour faire passer cette réforme, c'est Elisabeth Borne.
00:30:04 - Sur la coulisse de la décision, hier,
00:30:08 elle était au journal de TF1.
00:30:12 Jusqu'à la dernière minute, avec mes ministres,
00:30:16 nous avons tout mis en oeuvre pour réunir une majorité sur ce texte.
00:30:20 Avec le président de la République, nous voulions aller au vote.
00:30:24 Comme vous le savez, le président des Républicains,
00:30:28 le président du groupe à l'Assemblée nationale,
00:30:32 voulait voter cette réforme après les compromis trouvés.
00:30:36 - Elle a réagi sur le moment qu'elle a vécu.
00:30:40 Elle a la compassion pour elle, parce que c'est une femme
00:30:44 de grande qualité, bien évidemment, et ce n'est pas sa personne qu'il faut remettre en cause.
00:30:48 Mais ce qu'elle a vécu hier, c'est inadmissible.
00:30:52 Au sein même de l'Assemblée nationale, elle n'a pas pu s'exprimer, quasiment.
00:30:56 Donc, écoutons-la.
00:30:58 - Je n'étais pas en colère, vous savez, j'ai été très choqué.
00:31:02 Je pense que ça ne s'entendait pas forcément dans les micros,
00:31:06 mais quand vous avez des hurlements, des chants,
00:31:10 du côté des députés de la NUPES, des députés
00:31:14 du Rassemblement national qui tapent sur leur pupitre,
00:31:18 des cris où on ne s'entend même pas parler.
00:31:22 - Elle a tort, parce qu'elle compare les députés du Rassemblement national
00:31:26 avec les... - C'est vrai que dans l'Assemblée, il y a eu les députés du RN.
00:31:30 - Oui, mais ça n'a rien à voir
00:31:34 avec ce qu'a fait la NUPES, pardonnez-moi. - Elle parlait du bruit.
00:31:38 - Alors, écoutez la séquence, la fameuse séquence maintenant qui va entrer dans l'histoire,
00:31:42 la séquence marseillaise d'hier soir.
00:31:46 Quand Mme Borne veut prendre la parole.
00:31:50 - La parole est à Mme la Première ministre.
00:31:54 (Applaudissements)
00:32:18 - Je vais demander à chacun des parlementaires
00:32:22 qui brandit une pancarte de bien vouloir cesser immédiatement.
00:32:26 Cela est contraire à notre règlement.
00:32:30 Et la parole est à Mme la Première ministre.
00:32:34 - Parce que je suis attachée à notre modèle social
00:32:38 et parce que je crois dans la démocratie parlementaire,
00:32:42 c'est sur votre réforme, sur le texte du Parlement,
00:32:46 fruit d'un compromis entre les deux assemblées,
00:32:50 que je suis prête à engager ma responsabilité.
00:32:54 (Applaudissements)
00:32:58 Aussi, sur le fondement de l'article 49
00:33:02 alinéa 3 de la Constitution, j'engage la responsabilité
00:33:06 de mon gouvernement.
00:33:10 - Je ne comprends pas pourquoi elle parle. Je ne comprends pas pourquoi elle ne s'arrête pas.
00:33:14 Vraiment, l'image qui est donnée de la République, comment voulez-vous faire passer l'autorité
00:33:18 d'une jeune génération ? - Si elle s'en va, elle a l'air de céder.
00:33:22 - Elle ne peut pas s'arrêter.
00:33:26 - Il faut bien qu'elle dise "j'engage ma responsabilité".
00:33:30 - Ecoutez, vous avez sans doute raison.
00:33:34 Il y a Olivier d'Arctigolles, que je salue, qui nous salue, qui nous écoute et qui dit
00:33:38 "retour hier des gilets jaunes". Si Emmanuel Macron
00:33:42 a réveillé les gilets jaunes, vraiment c'est une séquence...
00:33:46 - Oui, dans Paris, c'était l'extrême gauche.
00:33:50 - Ce ne sera pas tout à fait la même chose. - Oui, mais s'il a réveillé les gilets jaunes,
00:33:54 c'est vraiment tout gagné.
00:33:58 - Les populations de classe moyenne sont obsédées par l'inflation, pas par la question d'achat.
00:34:02 - Oui, mais il y a une convergence des luttes sur cette histoire de réforme génique qui montre bien que c'est à la fois
00:34:06 un sujet de pouvoir d'achat, d'inflation, de l'énergie... - La motion de censure,
00:34:10 on en parlait tout à l'heure. Vous voulez qu'on écoute Marine Le Pen
00:34:14 sur la motion de censure et M. Cheny ? Parce que la position des RN, écoutons-les tous les deux.
00:34:18 - Ne pas voter la motion de censure,
00:34:22 c'est accepter finalement que le gouvernement continue. D'abord que la réforme des retraites
00:34:26 passe, parce que ne pas voter la motion de censure, finalement le texte va passer
00:34:30 et on laisse le gouvernement continuer à dérouler.
00:34:34 Je termine. C'est un manque de courage incroyable
00:34:38 que de ne pas aller au vote de la motion de censure si vous n'avez pas envie de ce texte.
00:34:42 C'est la dernière étape que nous ayons à notre disposition tous les parlementaires.
00:34:46 Et on ne va pas gouverner demain si vous n'avez pas envie de gouverner avec nous, je veux dire, ce n'est pas le problème.
00:34:50 Nous, on ne cherche pas à vous faire dire ce que vous n'avez pas envie de dire. On propose une motion de censure et nous, on va voter celle des autres.
00:34:54 Parce qu'on n'est pas sectaire, parce qu'on pense qu'il ne faut pas de cette réforme des retraites.
00:34:58 Donc, je veux dire, le pape aurait pu présenter une motion de censure devant l'Assemblée nationale que je l'aurais votée.
00:35:02 Voyez-vous ? - Moi, je suis pour la dissolution. Il n'y a aucun problème.
00:35:06 Chiche ! Allez, qu'on aille au peuple. Moi, je n'ai pas peur du peuple.
00:35:10 C'est à lui de décider et c'est à lui de sanctionner aussi.
00:35:14 Sanctionner les LR qui ont fait pression sur leurs propres membres qui souhaitaient voter contre cette réforme.
00:35:23 Sanctionner évidemment Renaissance pour d'abord ses résultats qui sont en tout domaine absolument pitoyables
00:35:30 et sur sa manière antidémocratique de gouverner.
00:35:33 Sanctionner ses alliés.
00:35:35 Et peut-être aussi sanctionner la NUPES qui en toutes circonstances a fait passer son intérêt politicien avant l'intérêt supérieur des Français.
00:35:42 Je pense que de toute façon, on y va directement à la dissolution.
00:35:45 Je ne sais pas si c'est en 8 jours, dans 15 jours, dans 3 semaines, dans 2 mois.
00:35:48 Mais évidemment, le quinquennat ne va pas se terminer sans une dissolution.
00:35:52 Écoutez les mots de Jordan Bardella qui sont assez durs là aussi parce qu'il y a de la psychologie sur...
00:35:57 Moi, je me souviens d'un ancien ministre venant ici, vraiment il y a 3-4 ans,
00:36:02 depuis le départ, Emmanuel Macron, sa politique c'est "moi ou le chaos".
00:36:07 Mais il faut qu'il fasse attention à ce qu'un jour ce ne soit pas le chaos qui gagne.
00:36:11 Et c'était un ancien ministre qui avait dit ça là encore, je ne vais pas citer son nom puisque c'était des propos...
00:36:15 Il a fait ses deux campagnes présidentielles sur cet argument là.
00:36:17 Exactement.
00:36:18 "Moi ou le chaos"
00:36:19 "Moi ou la guerre"
00:36:20 C'est "moi ou le chaos".
00:36:22 Qu'il fasse attention que ce ne soit pas le chaos qui gagne surtout.
00:36:24 Mais écoutez ce qu'a dit Jordan Bardella.
00:36:28 On a un peu le sentiment qu'il prend un plaisir malsain à organiser le chaos dans le pays.
00:36:33 Et je suis comme beaucoup de gens ce matin, j'ai du mal à comprendre son obsession.
00:36:37 Elisabeth Borne adresse en réalité un bras d'honneur irrespectueux à la fois au peuple français et à la représentation nationale.
00:36:47 Elle présente un texte qu'une très grande majorité du pays rejette.
00:36:51 Je crois que c'est sans appel depuis maintenant plusieurs semaines.
00:36:54 Que la représentation nationale et que les députés qui ont été élus par le peuple français rejettent.
00:36:59 Et le gouvernement vient dire devant les français "vous aurez quand même par la force"
00:37:04 parce qu'on est là dans un coup de force démocratique, la réforme des retraites.
00:37:08 Et qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, on parle des gilets jaunes, de l'extrême gauche.
00:37:11 Ceux qui étaient hier place de la Concorde c'était des étudiants, c'était des militants d'extrême gauche.
00:37:17 Remontés par la France Insoumise, remontés par Monsieur Boyard etc.
00:37:20 Il n'y a aucune ambiguïté sur ce que nous disons ici ce matin.
00:37:24 Hier le discours qu'a donné Emmanuel Macron en privé il a dit "il faut y aller parce que c'est le salut financier du pays qui est en jeu".
00:37:31 Et là il y a quand même un problème parce que si on pense que les 5 milliards de la petite réforme qu'il est en train de faire sont le salut financier du pays.
00:37:37 Vous savez combien ça coûte la Seine ? 1,4 milliard pour aller se baigner dans la Seine.
00:37:41 1,4 milliard on a pris cette semaine pour aller se baigner dans la Seine.
00:37:45 Deuxièmement, moi je pense qu'une réforme des retraites est nécessaire mais on ne peut pas faire le salut des gens contre eux.
00:37:50 Quand on n'a pas la rue, quand on n'a pas l'opinion, quand on n'a pas réussi à convaincre, quand on a échoué sur la pédagogie.
00:37:54 Et qu'on n'a pas le Parlement non plus.
00:37:55 On ne peut pas dire je fais le salut des gens contre eux, ce n'est pas possible.
00:37:58 Bon, vous voulez redire un mot sur les...
00:38:02 Il y aurait probablement aussi d'autres sources de financement pour les retraites, probablement que ça.
00:38:06 Moi je ne pense pas, je pense qu'il n'y a pas d'autres sources de financement.
00:38:08 Regardez les sociétés autoroutières par exemple qu'on a privatisé.
00:38:13 Si on prend de l'argent quelque part, moi je voudrais que ça finance l'école, les universités, les hôpitaux et pas les retraites.
00:38:18 Je rebondis dans la poche d'un actionnariat privé.
00:38:21 Non, c'est en France, avant les retraites.
00:38:23 Si on se creuse un peu, on peut peut-être trouver d'autres sources de retraite que de taper les françois pour les retraites.
00:38:27 Je rebondis sur ce que vous disiez tout à l'heure.
00:38:29 Les républicains et le CEL qui se sont fissurés hier. Je rebondis sur ce que vous disiez.
00:38:33 Vous voyez, je m'adapte en même temps que vous parlez.
00:38:35 Je le dis avec beaucoup de regret.
00:38:37 Je ne m'en réjouis pas du tout.
00:38:39 Je ne remets pas en cause la direction. Eric Ciotti a fait ce qu'il a pu. Bruno Retailleau a fait ce qu'il a pu.
00:38:45 Il y a eu une cohérence à ce moment-là.
00:38:47 Arrêtez ce... Pardonnez-moi, c'est ça aussi qui est insupportable, Georges.
00:38:52 On ne peut pas dire "je ne remets pas en cause les hommes" et puis contester ce que font les hommes.
00:38:57 Si, la responsabilité c'est les hommes. Vous avez le droit de dire "Ciotti fait n'importe quoi et Retailleau fait n'importe quoi".
00:39:01 Il a pas été sublié surtout.
00:39:03 Ils sont plus cotés.
00:39:05 Eric Ciotti, Bruno Retailleau, Olivier Barlex, le vrai problème c'est qu'ils ne sont plus écoutés par leurs troupes.
00:39:10 Vous allez à l'Assemblée nationale, les députés arrivent, ils assument et on n'écoute plus personne.
00:39:15 Il n'y a plus de telle cohérence sur le fond.
00:39:19 Mais en même temps, je constate leur échec sur la cohésion du groupe.
00:39:25 Il en reste 61 députés. J'ai connu un groupe à 350 députés.
00:39:29 Il y a autant de nuance que les députés.
00:39:31 Ça a été divisé par 4.
00:39:33 Et à votre avis pourquoi ?
00:39:35 Est-ce que vous vous êtes interrogé ?
00:39:37 Parce qu'on n'a pas fait suffisamment la politique pour laquelle on a été élu.
00:39:40 En matière de sécurité, en matière d'immigration, en matière de justice.
00:39:43 Et pourquoi vous n'avez pas fait ça ?
00:39:44 Par manque de courage.
00:39:45 Et bien, c'est honnête.
00:39:47 La vraie raison.
00:39:48 Je le dis honnêtement.
00:39:49 Il y a quand même une incohérence réelle à la base de LR.
00:39:54 C'est un parti dont tous les députés, tous les militants, tous les responsables ont plaidé pendant 30 ans.
00:40:00 Vous savez, l'âge de la retraite, sur le thème, on ne peut pas payer, il faut faire un effort.
00:40:03 Et le jour où ça se fait, ils décident de voter le contraire.
00:40:07 On pourrait dire la même chose pour les socialistes avec Jérémie Corbyn, ceci dit.
00:40:11 Il faut voter pas.
00:40:12 Il faut voter pas.
00:40:13 Elle est passée.
00:40:14 Elle est acceptée.
00:40:15 Bon, écoutez M. Ciotti et Pierre-Henri Dumont qui est un...
00:40:19 Ils ne sont pas d'accord.
00:40:20 Ils ne sont pas d'accord.
00:40:21 Ils les font écouter.
00:40:22 Écoutez, écoutez, écoutez.
00:40:25 Le groupe Les Républicains portait une majorité en faveur de la réforme,
00:40:32 même si je ne dissimule pas qu'il y avait des positions dans un groupe guidé par la liberté qui était différent.
00:40:40 J'ai personnellement pris mes responsabilités.
00:40:43 Le bureau politique des Républicains a pris ses responsabilités en souhaitant l'adoption de cette réforme.
00:40:51 Cette réforme sera désormais vraisemblablement adoptée dans le cadre du 49.3.
00:40:58 Les députés sont autant légitimes que le président de la République.
00:41:01 Le président de la République a été élu par les Français.
00:41:03 Les députés ont été élus par les Français.
00:41:05 Et il faut que le président de la République apprenne à dialoguer avec les parlementaires
00:41:09 et arrêter de vouloir faire preuve d'autoritarisme comme il le fait tel un enfant gâté de la République.
00:41:13 Yann Boucard qui est un député républicain, il a tweeté.
00:41:16 À ceux qui s'interrogent à juste titre "oui, je voterai la motion de censure déposée par nos collègues du groupe Liott".
00:41:23 Il y en aura combien ?
00:41:24 25.
00:41:25 Il en faut 25.
00:41:26 Il en faut 25.
00:41:27 C'est pas dit qu'il en ait 25.
00:41:28 Il en faut 25 pour que le gouvernement tombe.
00:41:29 On verra.
00:41:30 Moi, Pierre-Henri Dumont me disait que c'était impossible d'avoir 25 députés LR qui votent.
00:41:34 Parce qu'ils ont beaucoup à perdre.
00:41:36 Pour le coup, les Républicains, et là c'est Franck Louvrier qui a raison, qu'ils aillent chez Emmanuel Macron, c'est plus simple.
00:41:42 Pas ceux-là.
00:41:43 Pas Pierre-Henri Dumont.
00:41:44 Pas eux.
00:41:45 Mais eux, qu'ils aillent.
00:41:47 C'est plus simple.
00:41:48 Il n'y a plus d'espace politique pour eux.
00:41:50 Avec un programme.
00:41:51 Au moins, ils feront une alliance.
00:41:53 Mais là, condamner Pascal est la programme du gouvernement.
00:41:55 Oui, mais bon.
00:41:56 Et faire jouer là.
00:41:57 Je ne suis pas d'accord.
00:41:58 On ne peut pas leur reprocher à la fois de manquer de cohérence, parce qu'effectivement, ils ont prouvé la réforme de la retraite.
00:42:01 Alors qu'ils aillent avec le Rassemblement National, mais qu'ils choisissent.
00:42:04 De ceux qui se sont d'accord avec la réforme de la retraite.
00:42:06 Enfin, il y a un moment qu'ils choisissent.
00:42:08 Ou ils vont chez Emmanuel Macron ou ils vont chez Marine Le Pen.
00:42:11 Ils font une migration sur l'Etat nazi, ils ne sont pas d'accord avec le gouvernement.
00:42:14 Ils choisissent de rester eux-mêmes.
00:42:16 Pascal.
00:42:17 Arrêtez de dire qu'il faut qu'ils aillent au Rassemblement National.
00:42:20 Mais ça ne veut rien dire.
00:42:21 Ils doivent rester eux-mêmes.
00:42:22 Mais ça ne veut rien dire.
00:42:23 Ils ont toute leur place.
00:42:24 Mais ils ont...
00:42:25 Vous ne pouvez pas les enterrer comme ça.
00:42:27 Ce n'est pas possible.
00:42:28 Jean-Luc.
00:42:29 Pourquoi est-ce que Pierre-Henri Dumont, Aurélien Pradié, se manifeste aujourd'hui contre la réforme des retraites,
00:42:34 alors que c'est dans le programme des Républicains depuis quasiment trois élections présidentielles ?
00:42:38 C'est parce que Marine Le Pen a fait un très bon score et parfois arrivé devant Emmanuel Macron.
00:42:42 Marine Le Pen a proposé la retraite à 60 ans.
00:42:44 C'est ridicule.
00:42:45 Demandez-leur.
00:42:46 Vous voulez qu'on rejoigne un parti qui veut la retraite à 60 ans ?
00:42:48 C'est parce que dans leur circonscription, Marine Le Pen est plus populaire qu'Emmanuel Macron.
00:42:50 C'est ça que vous voulez ?
00:42:51 Elle a changé.
00:42:52 Elle a changé depuis quand ?
00:42:53 Elle est à 62.
00:42:54 Elle est à 62.
00:42:55 Elle est à 62.
00:42:56 Je vous dis simplement que pour les LR, je ne vous dis pas de vous dissoudre.
00:43:00 Si, c'est ce que je vous attends à dire.
00:43:01 Je vous dis pas de...
00:43:02 Rejoignez Macron.
00:43:03 Je vous dis pas de vous dissoudre.
00:43:05 Je vous dis simplement de faire ce que d'autres formations ont fait dans la vie politique,
00:43:11 c'est d'avoir un accord de gouvernement comme il y a eu...
00:43:14 Ah, vous êtes prêt, vous, à faire un accord avec le Rassemblement national ?
00:43:17 Je pense que compte tenu de l'état du pays aujourd'hui, on pourrait davantage faire jouer l'article 20 de notre Constitution
00:43:24 qui permet au gouvernement de diriger avec un programme...
00:43:27 Non, mais ce n'est pas ce que je vous ai dit.
00:43:28 Est-ce que vous, en tant qu'ancien républicain, vous seriez prêt à vous associer avec le Rassemblement national ?
00:43:34 Non.
00:43:35 Bon, ben voilà, c'est tout.
00:43:36 Je vous dis que non.
00:43:37 Mais vous avez le droit.
00:43:38 Voilà.
00:43:39 Vous avez le droit.
00:43:40 Non, vous parliez de...
00:43:41 Donc, vous avez parfaitement le droit, franchement.
00:43:43 Ce n'était pas très clair, c'est pour ça que je vous ai fait préciser.
00:43:45 Bon, écoutez, M. Darmanin sur les Républicains, parce qu'il lance un appel aux Républicains, c'était ce matin sur RTL.
00:43:51 Moi, je ne crois pas qu'il y ait une majorité d'alternance à celle que nous représentons.
00:43:57 Et je ne crois pas que les Républicains aient très envie de retourner voir les électeurs.
00:44:00 Maintenant, si jamais ils veulent renverser le gouvernement, alors qu'ils ont toujours défendu une retraite à 65 ans, je sais, j'en viens des Républicains,
00:44:08 ce sera très incohérent, me semble-t-il, pour eux.
00:44:10 Donc, je crains malheureusement qu'il n'y ait pas de majorité alternative pour être en responsabilité de notre pays.
00:44:18 Donc, lundi, moi, j'appelle effectivement les parlementaires, et c'est clairement les parlementaires des Républicains,
00:44:22 pour une partie d'entre eux, de reprendre effectivement leurs esprits et de ne pas renverser le gouvernement.
00:44:28 - Jean-François Copé a eu des mots pas très aimables ce matin pour Xavier Bertrand et Laurent Wauquiez.
00:44:33 Il a dit "je ne comprends pas leur stratégie". C'est vrai qu'on ne les a pas entendus, bien sûr.
00:44:36 - Ah bah si, Xavier Bertrand, on l'a entendu, il était contre la réforme des retraites.
00:44:38 C'est Laurent Wauquiez qu'on n'a pas entendu.
00:44:40 - À partir du moment où vous reniez votre ADN pour des petits calculs à deux balles, vous vous discréditez, a dit Jean-François Copé.
00:44:45 - J'ai joué un peu de tonton Flingard il y a quelques années.
00:44:47 - Laurent Wauquiez. - Il faut quand même rappeler quelque chose.
00:44:49 - Oui, rappelez, rappelez.
00:44:50 - Cette politique, elle est menée par qui aujourd'hui ? Par des anciens républicains.
00:44:54 Moi j'ai connu Édouard Philippe, j'ai connu Darmanin, j'ai connu Sébastien Lecornu, j'ai connu Bruno Le Maire, etc.
00:45:01 - Ils ont fait ces délais de temps.
00:45:04 - Ça veut bien dire des républicains Canada Drive, si vous voulez, aujourd'hui.
00:45:06 - Ce qui veut bien dire qu'Emmanuel Macron a récupéré à moissonner chez les républicains toute la droite orléaniste, toute la droite normale,
00:45:13 qui ne reste plus que la droite populaire.
00:45:16 - On va marquer une pause.
00:45:18 - On n'aurait jamais pu former de gouvernement.
00:45:20 - On va marquer une pause.
00:45:21 - Très souvent dans la rue, les gens m'abordent et ils me parlent de Laurent Geoffrin, naturellement.
00:45:26 Pourquoi vous invitez Laurent Geoffrin ?
00:45:28 Et puis on aborde Laurent Geoffrin en lui disant qu'est-ce que vous allez faire chez Pascal Praud, j'imagine.
00:45:33 - Non, ils ne disent pas ça.
00:45:35 - Non, ils ne disent pas ça, ils disent heureusement que vous êtes là.
00:45:37 Mais là, les anti-Geoffrin, ce matin, ils doivent être très contents parce qu'ils ne parlent pas.
00:45:40 Donc il a décidé de faire sa sieste parmi nous ce matin.
00:45:44 D'habitude, ils parlent tout le temps, mais pourquoi vous ne parlez pas ce matin ?
00:45:47 - D'abord, vous ne me donnez pas la parole.
00:45:48 - J'ai besoin de vous donner la parole pour vous parler.
00:45:51 - Il va me reprocher de ne pas parler.
00:45:52 - Pourquoi vous ne parlez pas ?
00:45:53 - Il est en terminatoire avec lui.
00:45:55 - Si, j'ai parlé, mais je n'ai pas parlé longtemps.
00:45:58 - En fait, je pense que vous pensez...
00:45:59 - Sur quel sujet ? Je peux parler ?
00:46:00 - Sur quel sujet ? On parle des retraites.
00:46:02 Ce matin, ça ne vous a pas échappé.
00:46:04 D'Emmanuel Macron, je veux dire, il dormait, c'est ça, il est en train de dormir.
00:46:08 - Vous disiez quoi ?
00:46:10 - Je pense que vous pensez comme...
00:46:12 En fait, je vous soupçonne de penser comme Georges Fenech, comme Paul Mollin, etc.
00:46:16 - Pas sur tout.
00:46:17 - Non, pas du tout.
00:46:18 - Sur Emmanuel Macron, sur le 49.3.
00:46:21 - Je suis inquiet de voir que les partis de gouvernement s'effondrent les uns après les autres.
00:46:25 - Voilà.
00:46:26 - Je suis très inquiet de ça.
00:46:27 - Eh bien, nous partageons cette inquiétude.
00:46:29 - Le Parti Socialiste, il a fait le score qu'on connaît.
00:46:32 Deux fois, trois fois.
00:46:34 - 1,7.
00:46:35 - 1,7 de la présidentielle et puis je ne sais plus combien...
00:46:37 - 36,6 de noirs.
00:46:38 - Bon, ce n'est pas beaucoup.
00:46:39 Et le parti LR, maintenant, est dans la difficulté.
00:46:43 Il est en train d'exploser, il fait le contraire de ce qu'il a toujours dit.
00:46:45 Il se discrédite, à mon avis.
00:46:47 Et le parti macronien, qui est au gouvernement, est également discrédité.
00:46:51 Qu'est-ce qui reste ?
00:46:52 Extrême-gauche, extrême-droite.
00:46:53 - Eh bien oui, mais interrogez-vous pourquoi, quand on entend M. Dussopt dire
00:46:57 "le 49.3 n'est pas un échec", c'est sûr que ça...
00:47:00 - Je n'approuve pas M. Dussopt.
00:47:02 - Bien sûr, c'est bien le problème.
00:47:03 Allez, la pause.
00:47:04 On va recevoir Sébastien Lefol, qui a écrit un livre formidable sur François Mitterrand
00:47:09 et ses amis, notamment le général de Béduville.
00:47:12 Et puis, alors, on écoutera un très grand moment de télévision.
00:47:15 Restez vraiment avec nous.
00:47:16 Nicolas Sarkozy, hier, devant la commission d'enquête qui a remis l'Église au centre du village.
00:47:24 A tout de suite.
00:47:25 - Parce qu'il n'y a pas de Hollande du tout.
00:47:28 - Voilà les livres que nous aimons.
00:47:30 Sébastien Lefol, en bande organisée, Mitterrand, Le Pacte, Se Crève.
00:47:33 Pourquoi on aime ces livres ?
00:47:34 Parce qu'on est dans la coulisse, on est dans l'intime, on est d'abord dans un passé
00:47:38 qu'on a adoré avec un personnage qu'on a aimé, quoi qu'il arrive, qui est François Mitterrand.
00:47:43 Et nous sommes souvent dans la nostalgie.
00:47:46 Ils vont le critiquer à l'époque.
00:47:47 - Cet aveu me fait boire mon cœur.
00:47:50 - Mais non, mais c'est vrai.
00:47:51 - Vous ne savez pas Mitterrandiste ?
00:47:52 - Oui, mais c'est autre chose.
00:47:53 C'est un rapport à la France.
00:47:55 C'est un rapport au pays.
00:47:57 - A l'époque, vous disiez ça déjà ?
00:47:58 - Je ne sais plus ce que je disais.
00:48:00 - Oui, parce qu'on s'en va.
00:48:02 - Vous savez que j'ai un avocat qui dit qu'il est sur Mitterrand.
00:48:05 - Dans 20 ans, quand Louis Boyard sera au pouvoir, vous aurez la nostalgie d'Emmanuel Macron.
00:48:09 - Non, non, non.
00:48:11 Mais je veux dire, c'est un rapport charnel, c'est un rapport à la culture,
00:48:14 c'est un rapport à cette manière de parler.
00:48:18 - Donc on aime évidemment ce livre.
00:48:21 Et alors, qui est M. de Benouville ?
00:48:23 - Personnage le plus fascinant de la Ve République.
00:48:27 L'homme de l'ombre.
00:48:28 On a beaucoup parlé de Foucart, mais Benouville, c'est un roman, un roman d'aventure,
00:48:31 un roman d'espionnage.
00:48:32 - Et bien, c'est pour ça que vous allez nous en parler dans une seconde.
00:48:34 Mais Audrey Bertheau nous rappelle les titres du jour.
00:48:37 - Après le déclenchement du 49.3 hier, le ministre du Travail, Olivier Dussopt,
00:48:44 a nié le fait que le recours au 49.3 soit un échec.
00:48:47 Ce serait un échec s'il n'y avait pas de texte.
00:48:49 Or, il y a un texte, a affirmé le ministre du RMC.
00:48:52 De son côté, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran,
00:48:55 a estimé sur France Inter qu'ils ont pour vocation à continuer à gouverner.
00:48:59 La raffinerie Total Énergie de Normandie sera à l'arrêt ce week-end
00:49:03 Pour l'instant, les salariés sont en grève,
00:49:05 mais les expéditions se poursuivent depuis plusieurs jours.
00:49:08 Les syndicats du pétrole proposent aux grévistes des raffineries
00:49:11 de durcir le mouvement en arrêtant la production.
00:49:13 Les raffineries de la Med, dont Gessel, Dessau, à Fosse-sur-Mer,
00:49:17 sont également toujours à l'arrêt.
00:49:19 Enfin, un homme a été tué hier à coup de couteau près de la place Stalingrad,
00:49:23 au nord-est de Paris.
00:49:24 L'auteur présumé des faits a pris la fuite.
00:49:27 Les faits ont eu lieu vers 13h.
00:49:29 La victime, qui n'avait pas encore été identifiée hier soir,
00:49:32 est morte sur place malgré l'intervention des secours.
00:49:35 Sébastien Le Foll, ex-directeur de la rédaction du Point,
00:49:39 ex-directeur adjoint également du Figaro,
00:49:42 vous êtes souvent passé sur notre plateau.
00:49:44 Il y a deux, trois choses que je voulais savoir.
00:49:46 J'ai l'impression qu'on apprend d'abord,
00:49:49 François Mitterrand n'est pas compagnon de la Libération.
00:49:53 Et c'est le général de Gaulle qui barre son nom.
00:49:56 Oui, Freinet, Henri Freinet.
00:49:58 On le savait, ça ?
00:49:59 Ou c'est une dérévélation du bouquin ?
00:50:02 Je précise les choses.
00:50:03 Je pense que Mitterrand, on ne sait que le quart encore
00:50:08 de ce qu'on devrait savoir sur lui.
00:50:09 Parce que d'abord, il y a beaucoup d'archives
00:50:11 qui n'ont pas encore été étudiées.
00:50:13 J'ai eu accès à de nouvelles archives pour ce livre.
00:50:16 Les archives de Pierre de Bénouville,
00:50:18 qui était son vieux copain
00:50:20 et qui était un des personnages les plus importants
00:50:22 de toute cette histoire.
00:50:24 Mais aussi aux archives nationales.
00:50:26 Il y a, je vous rappelle, toutes les archives
00:50:28 du secrétariat de la présidence de la République,
00:50:30 de Septénard.
00:50:31 Donc, de Gaulle barre son nom.
00:50:33 Ce n'est pas rien quand même comme information.
00:50:35 Je me suis demandé si j'avais pas souvenir
00:50:37 d'avoir entendu cette info.
00:50:39 Il voit, parce qu'on lui propose
00:50:41 qu'il soit compagnon de la Libération.
00:50:43 C'est Henri Freinet, le patron du bouquin.
00:50:45 Il barre son nom.
00:50:46 Je rappelle que les compagnons de la Libération,
00:50:47 il y en a 1100 ou 1200.
00:50:48 Le dernier est mort récemment.
00:50:50 C'est un ordre absolument magnifique.
00:50:52 C'est l'épopée française,
00:50:54 les compagnons de la Libération.
00:50:56 Il aurait pu l'être parce qu'il était sorti d'Afrique.
00:50:59 C'était plus difficile, honnêtement.
00:51:01 Il avait eu aussi la Francisque.
00:51:03 Oui, mais il est quand même proposé.
00:51:05 De Gaulle connaît son histoire.
00:51:07 Il a été nommé ministre par De Gaulle.
00:51:09 Oui, mais c'est pour ça que je vous pose cette question.
00:51:11 La rencontre entre eux s'est très mal passée
00:51:14 pendant la guerre.
00:51:16 De Gaulle connaît l'histoire,
00:51:18 le parcours de Mitterrand avant.
00:51:20 Il a déjà des éléments.
00:51:22 Il a fait un défi de lui.
00:51:24 Et puis Mitterrand va se construire.
00:51:27 Il va résister à De Gaulle toute sa vie.
00:51:29 Et après ?
00:51:30 Donc, vous, l'idée, c'est de dire...
00:51:32 Alors, on connaissait ces noms-là.
00:51:34 François Dalle, PDG de L'Oréal.
00:51:36 Pierre de Benneauville.
00:51:38 On en parlait comme ça, un peu.
00:51:41 Mais pour moi, c'est l'une des plus grandes énigmes
00:51:43 de l'histoire politique française.
00:51:45 C'est cette bande de copains de jeunesse.
00:51:48 Mitterrand rencontre Benneauville au collège.
00:51:51 Au collège Saint-Paul d'Angoulême.
00:51:54 Ils servent la messe ensemble.
00:51:55 Il est toujours en place et qu'on salue.
00:51:57 François Dalle et André Bettencourt,
00:51:59 ils les rencontrent à la pension du 104 à Paris.
00:52:02 Ils sont étudiants.
00:52:03 Et ils ne vont pas se quitter.
00:52:05 Ils vont se faire la courte échelle.
00:52:06 Ils vont traverser toute l'histoire.
00:52:08 La guerre, Vichy, la résistance,
00:52:10 la guerre froide, la guerre d'Algérie,
00:52:12 la conquête du pouvoir.
00:52:14 Et comme me l'a dit un des amis de François Dalle,
00:52:16 ils se sont fait la courte échelle toute leur vie.
00:52:19 Cette histoire-là, mystérieuse, énigmatique,
00:52:21 que j'ai voulu reconstituer,
00:52:23 c'est la plus vieille bande de copains de Mitterrand.
00:52:25 Donc ça va être intéressant parce que c'est elle
00:52:27 qui est témoin de tous ses secrets.
00:52:29 Tous ses secrets qu'il a cachés tout au long de sa vie.
00:52:31 Il avait plusieurs bandes, Mitterrand.
00:52:33 Son meilleur ami, probablement, était Daillon.
00:52:36 Il avait ses bandes de gauche.
00:52:38 Il était mort quelques jours avant le 10 mai 1981.
00:52:40 Mais cette bande-là...
00:52:41 Georges Daillon.
00:52:42 Qui était son ami, on l'a toujours présenté comme son ami.
00:52:44 C'était l'ami.
00:52:46 Mais Benneauville est très proche.
00:52:47 Il faut voir une chose, c'est que Mitterrand, président,
00:52:49 va de temps en temps rendre visite.
00:52:51 Il se fait déposer à Venue-Montagne.
00:52:53 Il va prendre le thé avec son vieux copain Benneauville.
00:52:56 Il le consulte régulièrement.
00:52:58 Il reçoit Bétancourt et Dalle.
00:53:01 À l'Elysée, ils font plusieurs fois par an des déjeuners, des dîners.
00:53:05 Oui, mais bon, moi j'ai envie de dire pourquoi pas.
00:53:07 C'est ses amis, etc.
00:53:08 Mais en quoi ça nous intéresse qu'il ait des amis de jeunesse ?
00:53:10 Pourquoi pas ?
00:53:11 Est-ce qu'ils sont influents ?
00:53:12 Est-ce qu'ils ont plus envie de vivre la vie politique ?
00:53:14 Parce qu'autrement...
00:53:15 C'est l'ambition.
00:53:16 Benneauville va aider Mitterrand au moment où Mitterrand...
00:53:18 Quel est l'homme qui emmène, qui conduit Mitterrand à la résistance
00:53:23 et qui va lui faire rencontrer Henri Frénet,
00:53:25 le patron du mouvement de combat ?
00:53:27 C'est Benneauville.
00:53:28 Il se retrouve là, en 1943.
00:53:30 Benneauville conduit Mitterrand.
00:53:32 Mitterrand, en 1945, il se retrouve sans le sou, il y a des problèmes.
00:53:37 Ce sont ses copains, Dalle et Bétancourt,
00:53:39 qui vont lui trouver un boulot.
00:53:40 À votre beauté, il va se retrouver directeur éditorial
00:53:44 d'un magazine.
00:53:45 Votre beauté, il va écrire sous pseudonyme.
00:53:48 Et puis après, ils vont l'aider dans sa carrière,
00:53:50 probablement financièrement.
00:53:52 Et surtout, ils vont garder ses secrets.
00:53:55 Ils vont mentir.
00:53:56 C'est-à-dire, quand on interroge rétrospectivement ses biographes,
00:53:58 on dit "Mais ses copains m'ont menti sur son itinéraire".
00:54:01 Et puis, une fois président, ça c'est ce que j'ai retrouvé,
00:54:04 ils vont essayer d'influer sur sa politique.
00:54:06 Benneauville va...
00:54:07 On parle du 49-3 aujourd'hui.
00:54:08 Est-ce qu'on se souvient que la première fois
00:54:10 que le gouvernement socialiste de Pierre Moroy
00:54:12 utilise le 49-3, c'est pour faire passer une loi
00:54:15 qui réintègre dans les cadres les officiers
00:54:18 poulschistes de l'Algérie ?
00:54:20 C'est un gouvernement socialiste qui utilise le 49-3
00:54:23 en 1982 pour faire ça.
00:54:25 Ils ont tenté d'intervenir au moment de l'accrétion
00:54:29 d'impôts sur la fortune.
00:54:30 Benneauville va jouer un rôle important dans la constitution
00:54:32 du gouvernement de cohabitation.
00:54:33 Et on en parla tout à l'heure avec Jacques Chirac, effectivement.
00:54:36 Alors, je voulais...
00:54:37 Évidemment, on peut en parler longuement.
00:54:40 Mais je voudrais qu'on écoute Nicolas Sarkozy hier.
00:54:42 Parce qu'on suit depuis...
00:54:44 On va débattre de ça, alors.
00:54:45 On parlera plus du bouquin.
00:54:46 On reviendra tout à l'heure.
00:54:47 Ah, vous êtes réveillé !
00:54:48 [Rires]
00:54:50 Vous, c'est votre heure, disons-les.
00:54:52 [Rires]
00:54:53 Mais non, mais ça m'intéresse.
00:54:54 Alors, dites un mot très court.
00:54:57 Très court. Mitterrand considérait que...
00:54:59 D'abord, il avait des amis, il les amèrdait,
00:55:01 il était très fidèle en amitié, pour un premier point.
00:55:03 Il considérait que la droite était majoritaire, naturellement.
00:55:06 Et comme il était le leader, il est devenu le leader de la gauche,
00:55:09 il se disait qu'il fallait avoir des réseaux au sein de la droite
00:55:12 pour pouvoir comprendre ce qui s'y passe vraiment et la diviser.
00:55:16 Il fallait trouver des moyens pour aider l'un plutôt que l'autre,
00:55:19 pour intervenir, finalement, dans la composition interne de la droite
00:55:23 et faire en sorte que la gauche puisse gagner,
00:55:26 malgré le fait qu'elle est naturellement minoritaire.
00:55:29 C'était ça, son raisonnement.
00:55:30 Est-ce que ce n'était pas plutôt que lui-même avait des dilections ?
00:55:32 Enfin, il était naturellement lui-même à droite ?
00:55:35 Non, je ne crois pas.
00:55:36 Il avait commencé à droite dans sa vie politique.
00:55:38 Il vient à droite, même.
00:55:39 Mais on peut commencer à droite.
00:55:41 Si vous regardez vraiment l'itinéraire,
00:55:43 il est passé de l'extrême droite, en fait, avant la guerre.
00:55:47 Ensuite, chez Pétain, il est allé toujours un peu plus à gauche.
00:55:51 Mais l'itinéraire est fluctuant.
00:55:53 Non, il est linéaire de la droite à la gauche.
00:55:56 Oui, mais ce n'est pas du tout la même chose.
00:55:58 Il n'a pas rechangé ensuite.
00:56:00 Il a cessé de défendre la gauche dès qu'il a été leader national.
00:56:05 On parlera évidemment de ce bouquin tout à l'heure,
00:56:07 c'est toujours intéressant,
00:56:08 mais on suit régulièrement ceux qui passent à la commission d'enquête sur le nucléaire.
00:56:14 On a écouté M. Proglio, M. Bréchet, Manuel Valls, Mme Royal.
00:56:19 Vraiment, c'est quelque chose qui nous passionne.
00:56:20 Je regrette d'ailleurs que tout le monde ne soit pas aussi intéressé par ce sujet,
00:56:24 parce que je trouve que c'est un des sujets majeurs de la France aujourd'hui,
00:56:28 le nucléaire qu'on a sacrifié.
00:56:31 Et écoutez Nicolas Sarkozy, par exemple, sur Fessenheim.
00:56:35 C'est très intéressant ce qu'il dit sur Fessenheim.
00:56:37 Fessenheim, c'est 70% de l'électricité de toute l'Alsace.
00:56:43 C'est 400 millions de bénéfices pour EDF.
00:56:47 Mais vous vous rendez compte au moment où EDF a eu besoin d'être recapitalisé à hauteur de 8 milliards,
00:56:53 on a décidé de fermer une centrale sûre,
00:56:58 qui rapportait 400 millions d'euros,
00:57:01 qui fournissait l'électricité d'une grande région industrielle, entre autres, comme l'Alsace,
00:57:07 à 70% !
00:57:09 Sans aucune, vous m'entendez, aucune, aucune raison valable.
00:57:16 C'est incroyable Fessenheim, je vous jure c'est incroyable.
00:57:19 Et tout le monde est d'accord, c'est-à-dire que Manuel Valls l'a dit, il l'a validé,
00:57:23 Nicolas Hulot l'a validé, c'est-à-dire que même les gens de gauche...
00:57:26 Nicolas Sarkozy se garde bien d'attaquer Emmanuel Macron qui a poursuivi le démantèlement de Fessenheim.
00:57:30 Oui, vous avez raison.
00:57:32 Il s'est gardé à l'attaquer.
00:57:34 Tout ça a été évidemment dirigé contre Hollande.
00:57:37 La plupart des choses qui sont dites sont dirigées contre Hollande.
00:57:40 Or, vous n'avez pas écouté ce qu'a répondu Hollande,
00:57:44 qui a quand même répondu à quelque chose, à toutes ces critiques.
00:57:46 Sur Fessenheim, il dit "oui on a fermé Fessenheim, pour X raisons",
00:57:50 mais il y en a pas.
00:57:51 Attendez, laissez-moi terminer.
00:57:53 Oui mais je voudrais qu'on l'écoute lui.
00:57:54 Ah bah oui, d'accord, on va écouter que Sarkozy, comme ça ça sera...
00:57:57 Vous dites "pour X raisons", pour quelles raisons on a fermé Fessenheim ?
00:58:01 On a fermé Fessenheim...
00:58:03 Vous m'avez même pas laissé dire.
00:58:04 On a fermé Fessenheim pour faire plaisir à un accord écologique. Point.
00:58:09 Non, alors ça c'est inexact aussi, je vais vous dire pourquoi.
00:58:12 Décidez-le répondre.
00:58:13 D'abord, dans l'esprit des Hollande, la fermeture de Fessenheim était compensée par l'EPR de Flamanville.
00:58:22 Or, il y a eu du retard sur Flamanville.
00:58:24 Alors évidemment ça a fait un manque à gagner, qui est assez faible d'ailleurs.
00:58:28 Sous Hollande, la production nucléaire n'a jamais baissé.
00:58:31 Elle était très supérieure à ce qu'elle était en 2020.
00:58:34 Pourquoi elle a baissé en 2020 ?
00:58:36 Ça n'a rien à voir avec Hollande, c'est à cause des problèmes de maintenance,
00:58:38 des problèmes de fissures que vous connaissez comme moi,
00:58:41 dont vous parlez peu parce que ça rentre pas dans le schéma.
00:58:43 Et c'est ça qui a fait...
00:58:45 Pourquoi il y a eu des problèmes de maintenance ?
00:58:46 C'est ça qui a fait...
00:58:47 Ça fait qu'on a désinvesti dans le nucléaire.
00:58:48 Non, ça n'est pas vrai, justement, ça n'est pas vrai.
00:58:50 Mais non, mais ces fissures étaient inconnues.
00:58:52 Elle a inscrit la baisse du nucléaire à 50% dans le mix énergétique.
00:58:55 Ces fissures étaient inconnues, elles n'ont rien à voir avec le...
00:58:59 La production nucléaire n'a plus d'avenir.
00:59:01 Je vous assure, je voudrais qu'on écoute...
00:59:03 Mais Hollande n'a jamais dit "le nucléaire n'a pas d'avenir".
00:59:05 Ça aussi, c'est une faute, c'est une erreur.
00:59:07 Je voudrais qu'on écoute le président Sarkozy, je vous jure,
00:59:09 parce qu'autrement...
00:59:10 Non, vous avez prévu d'écouter Sarkozy, mais pas les arguments qui vont contre lui.
00:59:13 Les fissures, par exemple...
00:59:14 C'est plus facile de faire un débat comme ça, on n'écoute qu'un son de cloche.
00:59:17 Non, mais là, vous avez parlé, vous avez défendu.
00:59:19 Les fissures, par exemple...
00:59:21 Les fissures n'ont rien à voir avec Hollande, évidemment.
00:59:23 C'était pas lui qui était allé avec son villebrequin pour faire des trous dans les...
00:59:26 Mais, mais, sauf que les...
00:59:27 C'est un monde de l'investissement !
00:59:28 Mais non, c'est pas vrai !
00:59:29 Mais pourquoi il a défendu Hollande ?
00:59:30 Ça n'est pas vrai !
00:59:31 Sauf que les fissures elles-mêmes sont sujettes à caution,
00:59:35 parce qu'elles sont instrumentalisées par des lobbys antinucléaires,
00:59:39 avec un niveau, comment dire...
00:59:41 Ça n'a rien à voir avec Hollande, tout ce que vous dites.
00:59:44 On peut pas terminer une phrase...
00:59:45 Terminez, terminez.
00:59:46 Je veux dire, elles sont instrumentalisées par, comment dire, des lobbys antinucléaires,
00:59:52 et de fissures, finalement, il n'y en a peut-être pas.
00:59:54 Simplement, on a élevé, tellement élevé parfois, le niveau de protection
00:59:58 qu'on invente une fissure quand elle n'existe pas.
01:00:00 C'est ce qu'on a aussi appris dans cette commission d'enquête.
01:00:03 Et certains l'ont dit, comme je le dis là !
01:00:05 Oui, mais c'est...
01:00:06 Donc c'est...
01:00:07 M. Bréchet a pu dire ça, M. Progliou a pu dire ce que je vous dis là.
01:00:11 C'est que vous avez les gens qui viennent contrôler ça,
01:00:13 ce sont des antinucléaires !
01:00:14 Lévy également, c'est la SN.
01:00:15 Et M. Lévy, ben oui !
01:00:17 Mais la SN, c'est pas des antinucléaires, je les connais !
01:00:19 Mais c'est ce que...
01:00:20 J'ai discuté longuement avec eux, je peux vous dire qu'ils sont pas du tout antinucléaires !
01:00:23 Je vous dis, c'est ce qui a été rapporté dans cette commission, c'est ce qu'a dit...
01:00:25 Oui, mais ce que vous dites là est une bêtise, la SN, c'est pas des antinucléaires !
01:00:27 C'est M. Lévy qui le dit, c'est Jean-Bernard Lévy qui le dit !
01:00:30 Il est faux de dire que les gens de la SN sont antinucléaires, c'est ridicule même !
01:00:33 Bon, alors, écoutons le deuxième passage de Nicolas Sarkozy,
01:00:37 parce que Fessenheim ça a été fermé pour faire plaisir aux écolos,
01:00:40 pour avoir un accord politique, tout le monde au moins il y a une sorte d'accord là-dessus !
01:00:44 Bon, écoutons maintenant ce qu'il a dit sur M. Hollande.
01:00:47 M. Hollande, à la suite de ma déclaration de novembre 2011 à la centrale de Pirlate,
01:00:55 je cite "En défendant le nucléaire, Nicolas Sarkozy montre qu'il est un homme du passé,
01:01:03 car il défend un modèle économique dépassé".
01:01:07 Vous m'entendez ? Le nucléaire est un modèle économique dépassé.
01:01:13 En l'occurrence, les faits ont parlé, je ne suis pas sûr que le nucléaire ne soit pas plus dépassé que d'autres.
01:01:21 Bon, ben ça c'est incontestable qu'ils aient voulu...
01:01:23 Non, je vous assure, on écoutera François Hollande, je vous jure !
01:01:29 Je m'en fous qu'on écoute François Hollande, mais c'est parce que ça, il y a des choses inexactes là-dedans,
01:01:32 la vision globale est inexacte.
01:01:34 Non, j'admire votre fonction à défendre l'indéfendable,
01:01:37 parce que si un truc est indéfendable, c'est bien la position qu'on prend dans son livre.
01:01:40 Je vous répondrai point par point si vous voulez.
01:01:42 Bon, Mme Aubry maintenant, ce qu'il dit sur Mme Aubry.
01:01:44 Ben oui, il vous répondra à la fin, bonne idée. Mme Aubry.
01:01:48 Mme Aubry, premier secrétaire du Parti Socialiste, avec le nucléaire, Nicolas Sarkozy est le président du siècle dernier.
01:02:01 Bon, Eva Jolie à présent.
01:02:03 C'est la rhétorique du progrès, il y a un rouleau compresseur de l'histoire alors qu'ils vont dans le mur.
01:02:07 Mais on en est là parce que ces décisions ont été prises, il faut le dire.
01:02:10 Bon, maintenant Eva Jolie.
01:02:12 Et enfin Eva Jolie, que j'ai peu l'habitude de citer, candidate écologique à la présidentielle.
01:02:23 Entendez cela, entendez cela.
01:02:26 Et naturellement, vous vérifierez.
01:02:28 Défendre le nucléaire, c'est s'accrocher à la ligne Maginot ou au Minitel.
01:02:35 Mesdames et Messieurs, quelles que soient vos convictions.
01:02:41 Et je m'en excuse si je blesse telle ou telle ici.
01:02:45 C'est grave.
01:02:49 C'est grave.
01:02:51 Une telle incompréhension.
01:02:55 Oui, il est gentil quand il dit incompréhension parce qu'en fait c'est tout le problème de la gauche en France, de l'écologie en France.
01:03:03 J'ai encore deux, trois passages, je vous répondrai après.
01:03:05 Bon, Nicolas Hulot.
01:03:07 Nicolas. Bon, on ne l'entend plus, c'est déjà ça.
01:03:13 On a assisté à des choses effrayantes.
01:03:16 J'ai entendu un animateur de télévision devenu ministre dire dans la même journée, le matin, formidable.
01:03:27 Dans 15 ans, on a refermé la moitié du parc nucléaire français.
01:03:31 Mais dans 15 ans, la totalité du parc automobile sera électricité.
01:03:35 Lamy, tu récoltes de l'électricité, toi ?
01:03:42 Ça se récolte, ça se moissonne ?
01:03:46 Il n'y a pas le sens de la formule.
01:03:48 Ecoutez, d'ailleurs on peut la réécouter sur le site de LCP, je pense, la chaîne parlementaire, c'est d'abord très brillant, bien sûr,
01:03:58 très efficace et terrible pour ceux qui ont succédé ensuite à Nicolas Sarkozy,
01:04:05 parce que c'est difficile de remettre en cause ce qu'il dit, puisque c'est factuel.
01:04:08 Je pense que les auditions à cette commission devraient être diffusées, rediffusées, montrées dans toutes les écoles.
01:04:12 Mais je suis d'accord avec vous.
01:04:13 C'est édifiant.
01:04:14 C'est édifiant, je vous assure.
01:04:15 On en a vraiment passé, on en a beaucoup passé, je vous assure.
01:04:18 Et des passages très longs.
01:04:20 Moi, j'ai essayé de faire un travail pédagogique en disant,
01:04:24 "Attention, monsieur Brechet, c'est compliqué, etc. Mais écoutez ça."
01:04:27 Et ceux qui nous suivent tous les matins, vraiment, nous, on a donné un espace très important à cette commission.
01:04:31 Et je trouve qu'en fait, on devrait faire un reportage très long de 90 minutes avec tout ce qui est dit,
01:04:38 parce que tous disent la même chose, ce qui est très rare.
01:04:40 Sur le Covid, personne ne dit la même chose.
01:04:42 Là, tout le monde dit la même chose.
01:04:43 Proglio, Jean-Bernard Lévy, je vais dire, Manuel Valls.
01:04:47 En fait, il n'y a qu'Hollande.
01:04:49 Vous savez que la Constitution n'interdit pas aux parlementaires, éventuellement, d'auditionner un chef de l'État.
01:04:55 Il pourrait très bien auditionner Emmanuel Macron.
01:04:57 Oui, alors Emmanuel Macron, il faut dire, il pourrait très bien.
01:04:59 Personne n'a osé convoquer jusqu'à aujourd'hui, mais il pourrait très bien.
01:05:04 Il faut rappeler que c'est lui qui a fermé, évidemment, il a tout fait pour revenir sur l'engagement.
01:05:09 Il pouvait tout faire pour revenir sur l'engagement.
01:05:12 En fait, vous prendrez le bilan d'Emmanuel Macron sur le Covid, sur le nucléaire.
01:05:17 Ça sera peut-être effrayant.
01:05:22 Écoutons une dernière chose que vous disiez tout à l'heure sur la filière, le signe qui est donné à une filière.
01:05:28 Et après, on écoutera François Hollande, c'est promis.
01:05:30 Mais écoutez d'abord Nicolas Sarkozy.
01:05:32 La filière nucléaire a accumulé pendant 70 ans un potentiel extraordinaire de compétences technologiques,
01:05:42 qui ne servent pas que pour les nucléaires.
01:05:45 C'est une filière qui tire derrière elle au fond toute l'industrie.
01:05:50 Et le moindre signal de remise en question du nucléaire,
01:05:56 remet en question une filière de formation, monsieur le président.
01:06:00 Il faut des années pour que les meilleurs étudiants, nos meilleurs ingénieurs soient formés.
01:06:05 Si vous envoyez un signal négatif sur l'industrie nucléaire, vous cassez la formation, durablement.
01:06:14 Et ce que je trouve dommage, c'est qu'on est les seuls ici à donner de l'espace, du temps à ça.
01:06:19 Et c'est vraiment dommage parce que c'est un sujet, il le dit d'ailleurs en ouverture,
01:06:23 il dit que c'est un sujet de président de la République le nucléaire.
01:06:26 Parce que c'est l'indépendance française.
01:06:27 Et Giscard l'avait bien compris, c'est messe-mère, il y avait une tradition sur le nucléaire.
01:06:31 On était les meilleurs du monde.
01:06:33 Franchement, les meilleurs du monde.
01:06:35 La même chose sur les moteurs thermiques.
01:06:37 Mais bien sûr.
01:06:38 Il y a des experts qui disent "attention, on ne va pas trop vite".
01:06:41 François Hollande a répondu, entre autres, et je vous propose de l'écouter.
01:06:47 On recommence quoi ?
01:06:48 Les 50%, d'ailleurs j'ai essayé d'expliquer que je ne veux pas accabler l'accord Verpes,
01:06:54 que je ne l'ai pas repris.
01:06:56 Donc il va falloir un moment que vous cessiez de dire "c'est l'accord Verpes".
01:07:00 Je ne l'ai pas repris.
01:07:02 Et si je puis dire, les 50%, je les avais moi-même affichés avant qu'il y ait l'accord Verpes,
01:07:08 au lendemain de Fukushima, non pas pour dire que ça allait se faire tout de suite,
01:07:12 mais pour dire qu'il fallait délaisser du temps.
01:07:14 J'avais évoqué 2025, en sachant que ça pouvait être un horizon qui pouvait être poussé.
01:07:18 Et pour le reste de l'accord Verpes, les 24 centrales n'ont jamais été reprises par moi,
01:07:24 par moi en tant que candidat, mais surtout, c'est le plus important, par moi en tant que président.
01:07:28 Alors on peut continuer à alimenter ce fantasme,
01:07:31 mais débarrassez-vous-en assez rapidement,
01:07:34 parce que les fantasmes ne conduisent pas à des bonnes actions.
01:07:37 Deuxièmement, vous me dites, est-ce qu'il y a eu une étude d'impact avant les 50% ?
01:07:42 Mais dans l'opposition, c'est déjà difficile de faire des études,
01:07:52 et au gouvernement, peut-être plus facilement, encore que, sans tomber dans la polémique,
01:07:58 quand Emmanuel Macron, il en avait bien le droit, annonce la retraite à 65 ans,
01:08:02 il aura fait une étude d'impact ?
01:08:04 A ma connaissance, s'il avait fait une étude d'impact, il aurait peut-être mesuré les effets.
01:08:09 - Contre le niveau de la réponse, la faiblesse de la réponse, c'est rare d'ailleurs que...
01:08:13 - Je peux dire un mot ?
01:08:14 - Oui, mais court, parce qu'on a plein de choses à dire.
01:08:17 Il reste 13 minutes, on doit être avec Jacques Vendredi, on a plein de choses à dire.
01:08:20 - Non, mais je ne dis rien, mais...
01:08:22 - Et on a le livre de...
01:08:23 - Le procès qui est fait à Hollande, qu'il y ait des erreurs, on peut le dire, bien sûr,
01:08:27 on peut dire "faites ça rien, il ne fallait pas le fermer", etc.
01:08:29 C'est 2% ou 3% de la production, l'énergie en France, c'est très petit.
01:08:33 Mais la vérité, c'est que Hollande est pro-nucléaire.
01:08:38 Hollande a hérité d'un accord, il vient de le dire, d'un accord qui a été signé par le PS
01:08:42 avec l'Ever, l'accord électoral, qu'il a récusé.
01:08:47 On lui dit "c'est de votre faute, vous avez fait un accord", c'est pas lui qui l'a fait, il l'a récusé.
01:08:51 Il a dit "non, je ne suis pas engagé par cet accord".
01:08:54 Et ensuite, il a maintenu l'entièreté de la puissance nucléaire pendant tout son mandat, ça c'est vrai.
01:09:01 Et deuxièmement, il avait prévu, il a maintenu l'EPR, qui était contestée violemment par les écologistes.
01:09:09 Et tout ça est vrai, tout ce que je dis là est vrai.
01:09:11 Ce qu'on peut lui reprocher, c'est d'avoir cédé sur les 50%, mais comme il vient de le dire,
01:09:15 les 50% c'était un objectif à très long terme, qui reculait comme l'horizon quand on avance.
01:09:20 Et donc, il a maintenu la filière nucléaire.
01:09:23 - Le 25, c'était pas à très long terme.
01:09:25 - Vous avez pu répondre, et chacun a pu s'exprimer.
01:09:30 Vous serez avec Jacques Vendroux dans quelques instants.
01:09:32 Vous savez que chaque vendredi, je ne sais pas où est Jacques Vendroux.
01:09:35 Donc, c'est toujours à un moment.
01:09:37 Peut-être est-il dans une centrale nucléaire, d'ailleurs.
01:09:39 Je ne sais pas, mais alors il serait équipé, bien évidemment.
01:09:43 Peut-être est-il à l'Assemblée nationale.
01:09:45 Jingle, Jacques Vendroux.
01:09:48 Jingle, Jacques Vendroux.
01:10:01 - Il est dans son élément.
01:10:03 Bonjour, cher Jacques.
01:10:06 Ah, là on ne vous entend pas.
01:10:08 Là, on ne vous entend pas, Jacques.
01:10:10 On ne vous entend pas parce que le micro n'est pas branché, je pense.
01:10:13 J'essaye de reconnaître le stade dans lequel vous êtes.
01:10:16 Et je pense que vous êtes au Stade de France, à vrai dire.
01:10:19 Tel Johnny Hallyday, vous allez peut-être chanter.
01:10:22 Vous annoncez peut-être un meeting ou un show que vous allez faire.
01:10:28 - J'annonce rien.
01:10:29 - Ah oui, vous avez oublié de mettre le micro, c'est ennuyeux.
01:10:32 Qu'est-ce que vous faites au Stade de France ?
01:10:34 - Eh bien, parce que demain, il y a France Pays de Galles.
01:10:36 - Ah !
01:10:37 - Eh oui, donc grâce à la patronne Alexandra Boutelier, on est dans le stade.
01:10:42 - Ah, c'est bien, c'est un événement, effectivement.
01:10:44 C'est très intéressant.
01:10:45 - Il y a 45 France Pays de Galles.
01:10:46 - Dans un stade vide.
01:10:47 - Super Etat, les installations, Super Etat, un maximum de collaborateurs
01:10:53 préparent ce match de demain.
01:10:55 Mais, mais, le plus important, Pascal, c'est que nous allons acheter le Stade de France.
01:11:01 - Ah, vous ?
01:11:02 - Vous savez que la FIFA veut l'acheter, le Qatar veut l'acheter.
01:11:06 Donc, j'ai parlé avec Alexandra Boutelier, la patronne.
01:11:10 Donc, il faut qu'on fasse un chèque avant lundi midi de 647 millions.
01:11:15 Donc, on va faire moite-moite.
01:11:17 Donc, il faut que lundi, vous me donniez un RIB
01:11:20 et le Stade de France nous appartiendra à partir de décembre 2024, 2025, pardon.
01:11:27 Et ça sera à nous.
01:11:28 On pourra faire jouer Nantes, on pourra faire jouer le Variety,
01:11:31 on fera ce qu'on voudra.
01:11:32 - Non, Nantes n'a pas envie de jouer au Stade de France.
01:11:34 Mais en revanche, je vais vous poser une vraie question.
01:11:36 Vous, l'amateur de foot, est-ce que vous pensez que le Paris-Saint-Germain
01:11:38 doit jouer au Stade de France ?
01:11:39 - Non, non, non, non.
01:11:41 Le Stade de France, il appartient au patrimoine de la France.
01:11:45 Il ne doit pas être vendu.
01:11:47 Le Stade de France, c'est les grands événements,
01:11:49 le rugby, le foot, le concert.
01:11:52 Je vais vous donner un exemple.
01:11:54 550 événements ont eu lieu, car cette année,
01:11:58 c'est le 25e anniversaire du Stade de France.
01:12:00 C'est pour ça que je voulais venir.
01:12:02 Et je voulais venir aussi pour une autre raison,
01:12:04 parce que d'abord, il y a le France-Pays de Galles,
01:12:06 et faire une petite dédicace à notre ami Claude Simonnet,
01:12:08 l'ancien président de la Fédération,
01:12:10 qui a été champion du monde ici en 1998.
01:12:14 Donc, je ne voulais pas l'oublier.
01:12:16 Et petit clin d'œil aussi, vous savez que l'Olympique Lyonnais,
01:12:20 puisque j'aime bien parler foot aussi de temps en temps,
01:12:22 a une initiative formidable.
01:12:24 Et donc, ce soir, il y a Lyon contre Nantes.
01:12:27 C'est pour ça que j'en parle, Pascal.
01:12:28 Et enlevé de rideau, c'est une bonne idée.
01:12:30 Il y a les filles qui jouent contre Fleury en demi-finale de la Coupe de France.
01:12:34 C'est un package qu'a organisé Jean-Michel Hollace.
01:12:36 Claude Simonnet, qui avait 92 ans,
01:12:38 et dont l'épouse s'appelait également Claude,
01:12:40 qui était une figure bien connue des Nantes.
01:12:42 Et vous savez quelle place il jouait au football, Claude Simonnet ?
01:12:44 - Milieu de terrain. - Non, il jouait gardien de but.
01:12:47 Et vous savez avec qui il jouait en CFA dans les années 55 ?
01:12:51 - Non. - Avec mon père.
01:12:54 - C'est pas vrai. - Eh oui.
01:12:56 Et qui était un joueur amateur, mais de qualité.
01:13:00 Et donc, moi, je le connaissais depuis tout gosse, Claude Simonnet.
01:13:04 Et c'est vrai que c'était un...
01:13:07 Le bon président Simonnet, disait-on,
01:13:10 c'était un homme d'un ancien temps...
01:13:12 - Mais il était adorable. - ... qui avait donné sa vie au football,
01:13:15 qui avait été dirigeant, etc.
01:13:16 Il faisait partie des grands présidents, comme Claude Besse, comme Jean-Louis Campora.
01:13:20 Oui, c'était pas la même filière, mais il était passé...
01:13:22 - Une autre vie, une autre vie. - Voilà.
01:13:24 Bon, merci.
01:13:25 Mais il faut qu'on achète le Stade de France.
01:13:27 Oui, je fais mon chèque tout de suite, évidemment.
01:13:30 J'ai avancé 647 millions.
01:13:32 Qu'est-ce que c'est que pour vous, 647 millions ?
01:13:35 Avec ce que vous représentez, tout ça est rien.
01:13:38 Sébastien Lefol, en bande organisée.
01:13:40 Moi, j'aime beaucoup le début, quand vous dites "j'ai toujours aimé les histoires de bande en littérature,
01:13:43 j'ai choisi mes héros d'Artagnan, Porto, Sarimé, Aramis et Athos.
01:13:46 À la question "quels livres emporteriez-vous sur une île déserte ?"
01:13:49 je répondrai "Les Trois Mousquetaires", "Vingt ans après" et "Le Vicomte de Bras-le-Rhin".
01:13:53 Bon, "Vingt ans après", c'est formidable.
01:13:55 Bon, donc déjà, on est en communion avec vous quand vous dites ça.
01:13:58 Mais ce qui m'intéressait également, c'est les révélations.
01:14:01 Pourquoi pas qu'ils puissent exister ?
01:14:03 Et notamment, ce qui s'est passé au moment de la cohabitation entre Chirac et Mitterrand.
01:14:11 Finalement, son choix se porte sur Jacques Chirac, pour qui il a de l'affection.
01:14:14 "La cohabitation est inéluctable", lui a-t-il dit.
01:14:17 "Vous allez devoir cohabiter ensemble, il vous faut réussir cela."
01:14:21 Jacques, puisque vous allez devoir conduire le pays avec François Mitterrand, faites-en un ami.
01:14:24 Qui dit ça ?
01:14:25 C'est Benouville.
01:14:27 Il a retranscrit, d'ailleurs, c'était fascinant, il a des archives fascinantes.
01:14:30 Il a retranscrit un petit peu ses entretiens avec Mitterrand.
01:14:33 Et Mitterrand, à l'approche de cette élection, on voit bien que la droite va gagner,
01:14:36 le charge d'une mission un peu officieuse qui commence un peu à aller sonder les leaders de la droite.
01:14:42 Et donc, Avenue Montaigne, c'est l'appartement de Benouville,
01:14:46 et quand même cet appartement où a eu lieu la fameuse rencontre entre Le Pen et Chirac.
01:14:50 Entre les deux tours de la présidentielle.
01:14:53 Benouville est ami de Jean-Marie Le Pen, également.
01:14:57 Il était même présent parfois à ses meetings.
01:14:59 Et l'ami de Mitterrand.
01:15:01 Mais, comment dire, entretien qui a toujours été nié par Jacques Chirac.
01:15:04 On sait ce qu'ils se sont dit tous les deux.
01:15:06 Confirmé par Charles Pascua.
01:15:07 Le Pen revient sur cet entretien dans le livre, puisque je l'ai interrogé sur Benouville.
01:15:12 Et, défilent, là, non pas Le Pen et Chirac, mais Alain Perfit et d'autres.
01:15:18 Et Benouville prend la température et va avancer ses pions.
01:15:22 Il va, j'ai fait cette découverte, Benouville qui était proche de De Gaulle,
01:15:26 il est à la création du RPF, mais il était pour l'Algérie française.
01:15:29 Il allait visiter à Tulle les prisonniers.
01:15:33 D'ailleurs, un gaulliste dit à De Gaulle,
01:15:35 "Vous vous rendez compte, mon général, Benouville va rendre visite au type de l'Algérie française."
01:15:40 Et De Gaulle lui aurait répondu,
01:15:41 "Et moi, quel Benouville viendra me voir le jour où je serai prisonnier ou à la retraite ?"
01:15:47 Et donc, Benouille va pousser Jacques Shustel,
01:15:51 donc cette figure, pour être ministre de la Culture du gouvernement Chirac.
01:15:56 Et puis après, il va participer, visiblement, à ses préconisations
01:16:00 dans le domaine de la défense et des affaires étrangères.
01:16:03 N'oublions pas que Benouville est aussi l'homme de confiance de Marcel Dassault.
01:16:07 Et bien, il va être suivi, Benouville.
01:16:08 Donc, il joue un rôle important à ce moment-là et dans les relations.
01:16:12 Et c'est surtout lui qui va à chaque fois venir à l'Assemblée.
01:16:15 On se souvient qu'en 1984, Mitterrand est attaqué sur son passé
01:16:18 par des jeunes députés de droite.
01:16:20 Benouville va revenir en séance pour défendre son vieux copain.
01:16:23 Et personne n'avait vraiment parlé, parce qu'on parle davantage,
01:16:26 effectivement, d'autres personnes plus proches.
01:16:29 On parle souvent de gros souvres, par exemple, plus proches de François Mitterrand.
01:16:32 On a souvent parlé de Daïan, de Roger Patrice-Pelas.
01:16:36 C'est vrai que la figure de Benouville était moins associée à François Mitterrand.
01:16:41 Semble-t-il, on savait que c'était un de ses amis, mais c'est un des mérites de votre livre.
01:16:46 Benouville est plus sulfureux pour un président qui a voulu, qui a construit...
01:16:49 Roger Patrice-Pelas n'était pas très...
01:16:52 Benouville est un royaliste d'action française qui, après le 6 février 1984,
01:16:55 trouve que Maurras est bien mou et qu'il sera proche de la Cagoule.
01:16:59 La vraie question, et ça, personne ne répondra jamais à cette question.
01:17:04 D'abord, tout le monde a oublié aujourd'hui ce qu'est la Cagoule.
01:17:08 Tous ses amis, quand même, à François Mitterrand, sont proches de la Cagoule.
01:17:12 Beaucoup. Frédéric Mitterrand, que j'ai vu récemment, m'a montré un agenda de son oncle.
01:17:18 Donc, François en 1938. Et François Mitterrand voit, notamment, beaucoup François Dalle,
01:17:23 mais aussi beaucoup un homme qui s'appelle Jean Bouvier, qui était un Cagoulard, qui a participé à un attentat.
01:17:28 La Cagoule, c'est l'indignité nationale.
01:17:30 Si on apprenait un jour que François Mitterrand avait été Cagoulard, c'est l'indignité nationale.
01:17:37 Nous sommes d'accord. Et c'est pour ça qu'il ne l'était pas. Je précise les choses.
01:17:40 Bien trop éhanté, bien attiré par la marche.
01:17:43 Je serais d'une très grande prudence. Je suis d'accord.
01:17:46 Et tous ses amis sont Cagoulards.
01:17:48 Et il va à leur enterrement.
01:17:50 Et bien sûr. Il y a une proximité. Alors la Cagoule, bien sûr.
01:17:54 Président de la République, dont toute vraisemblance, il est allé à l'enterrement.
01:17:58 Audrey Bertheau. Et après, il faut que je vous fasse écouter Brigitte Millot et Philippe Labron.
01:18:03 La capitainerie du port de Calais est en grève.
01:18:10 Les officiers du port ont déposé un préavis pour aujourd'hui, qui court depuis 8h ce matin jusqu'à 17h ce soir.
01:18:15 Les compagnies maritimes fonctionnelles, normalement,
01:18:18 elles attendent la reprise du travail des officiers.
01:18:22 La bataille continue après l'annonce du recours au 49.3.
01:18:25 L'intersyndicale a annoncé une nouvelle journée de manifestations et de grèves nationales
01:18:29 contre la réforme des retraites, jeudi prochain, le 23 mars.
01:18:32 En attendant, les syndicats appellent à poursuivre les rassemblements locaux de proximité ce week-end.
01:18:38 Enfin, le président chinois, Xi Jinping, se rendra en Russie la semaine prochaine.
01:18:43 Il rencontrera son homologue russe, Vladimir Poutine.
01:18:46 C'est sa première visite d'État en près de 4 ans.
01:18:48 La Chine se présente pour l'essentiel comme partie neutre d'un conflit en Ukraine.
01:18:52 Je précise que la Cagoule est une organisation politique et militaire clandestine de nature terroriste,
01:18:57 active dans les années 30 en France et de l'extrême droite.
01:19:00 Il y a peu de films d'ailleurs sur la Cagoule de fiction.
01:19:03 Je trouve que c'est un formidable fiction possible, la Cagoule et ses périodes-là.
01:19:06 Il y a eu une bande dessinée.
01:19:07 Oui, une bande dessinée. Donc, on finira dans quelques instants avec vous,
01:19:13 Brigitte Millot qui nous parle de l'heure d'été. Parce que l'heure d'été, c'est la semaine prochaine.
01:19:17 Je ne sais pas, vous aimez l'heure d'été ?
01:19:19 Non.
01:19:20 Qui aime l'heure d'été ici ? Moi, je déteste ça, changer.
01:19:23 On va faire l'heure d'hiver.
01:19:24 Ah oui, moi aussi, c'est horrible.
01:19:25 Un peu plus tard, c'est super.
01:19:26 Ah oui, oui, mais nous, on se lève tôt le matin avec Marine Lenson et on est crevés pendant…
01:19:30 Encore, on ne se lève pas ensemble, bien sûr, mais on arrive ensemble à 6 heures, je le précise.
01:19:36 Bien évidemment, avec Marine, nous formons un vieux couple, mais en tout bien, tout honneur.
01:19:41 Donc, écoutons Brigitte Millot sur l'heure d'été.
01:19:46 Ça va disparaître.
01:19:47 Pour te donner un ordre d'idée, on estime quand même que notre corps met entre 8 et 20 jours à s'adapter au passage à l'heure d'été.
01:19:58 Mais pourquoi il a besoin de s'adapter ? C'est ça que je ne comprends pas.
01:20:01 Qu'est-ce qui doit changer ? Qu'est-ce qui change au moment où on change d'heure ?
01:20:04 Je vais t'expliquer. En fait, tout va changer.
01:20:06 Parce qu'en fait, on va être le matin beaucoup plus longtemps dans l'obscurité et on va être le soir beaucoup plus longtemps à la lumière.
01:20:15 Or, tout notre système fonctionne à partir d'un chef d'orchestre.
01:20:20 C'est une horloge biologique, si tu veux.
01:20:22 Une horloge… Réellement, on a une horloge biologique dans le cerveau.
01:20:27 Donc ça, c'est le chef d'orchestre.
01:20:29 Et en fait, cette horloge va donner… Comme ça, il y a plusieurs musiciens qui ont chacun leur partition.
01:20:34 Le système digestif, c'est une partition.
01:20:36 La vigilance, c'est une autre partition.
01:20:38 La tension artérielle, c'est une autre partition.
01:20:40 La température corporelle aussi.
01:20:42 C'est-à-dire plein de fonctions du corps.
01:20:44 Et tout ça, c'est synchronisé essentiellement à partir de la lumière.
01:20:50 Alors, Pascal, je crois que vous êtes plutôt du matin et que vous préféreriez que l'on reste toute l'année à l'heure d'hiver.
01:20:56 Eh bien, je crois que pour une fois… Oh, pardon !
01:20:58 Que, comme d'habitude, vous avez raison.
01:21:00 Elle se moque de moi.
01:21:03 Elle se moque de moi, mais bon, je l'aime beaucoup.
01:21:05 Philippe Labrault, l'Essentiel chez Labrault, dimanche 19 mars.
01:21:07 Ce dimanche, il recevra le chanteur Raphaël…
01:21:10 Raphaël Aroche, on l'appelle toujours Raphaël, mais c'est Raphaël Aroche,
01:21:14 qui, après 20 ans de succès dans la musique, vient de publier un premier roman très remarqué, "Avalanche".
01:21:18 C'est vrai que c'est pas si mal.
01:21:20 Mais c'est même très bien.
01:21:21 Et écoutez pourquoi il a écrit ce roman.
01:21:25 J'ai écrit 140 ou 150 chansons, donc j'ai fait des textes.
01:21:29 Et puis, petit à petit, il y a peut-être pas l'épuisement d'un médium,
01:21:34 mais en tout cas un besoin de s'exprimer sur plus longtemps que 15 lignes,
01:21:41 et puis surtout une possibilité de fiction.
01:21:43 Parce que dans une chanson, c'est un poème,
01:21:45 où la possibilité de fiction est très limitée,
01:21:48 alors que dans un roman, on crée des personnages,
01:21:50 on vit avec pendant 2 ans, 5 ans, je ne sais pas combien de temps ça prend,
01:21:53 mais on crée un espèce de monde qui a autant de valeur que toutes les autres fictions qui existent autour de nous.
01:22:00 [Musique]
01:22:03 Salut d'amis Philippe Labreau, Sébastien Lefol en bande organisée.
01:22:06 C'est merveilleux de vous lire, d'abord parce que c'est très bien écrit,
01:22:09 c'est une histoire française, et puis c'est drôle, par exemple,
01:22:11 quand vous rencontrez Michel Rocart, "parlez de Mitterrand, encore,
01:22:14 on ne me lâchera donc jamais avec mon bourreau".
01:22:16 [Rires]
01:22:18 Si on avait pu le rencontrer en 2012, quoi.
01:22:21 Rocart, il devrait en avoir ras-le-bol qu'on lui parle de Mitterrand.
01:22:23 Ah oui, oui.
01:22:24 Mais pourquoi ce titre ? C'est un délit à la bande organisée.
01:22:27 Ah, pas forcément, je reconstitue l'étymologie.
01:22:31 Mais d'ailleurs, on a parlé de politique, mais le grand sujet de ce livre, c'est "Où te l'amitié ?"
01:22:35 C'est l'amour, ça a été la grande affaire de l'âme.
01:22:37 Marie-Louise Thérasse, bien évidemment.
01:22:39 François Dalle faisait le messager.
01:22:41 Marie-Louise Thérasse, qui était Jacqueline...
01:22:43 Qui allait devenir Catherine Langeais.
01:22:44 Jacqueline Langeais qui a été mariée...
01:22:46 C'est Jacqueline Langeais qui n'était pas duchesse, mais qui a été mariée à Pierre Sabag.
01:22:52 Bien sûr.
01:22:53 Ah, vous êtes contents quand vous me reprenez.
01:22:55 Vous avez une joie mauvaise.
01:22:57 Vous avez une joie mauvaise.
01:22:59 Ça signe un âge quand on connaît ces personnages.
01:23:01 Jacques Vendroux, je le remercie, Jacques.
01:23:05 Oui ?
01:23:06 Rappelle le chevalier blanc.
01:23:07 Mercredi, vous savez où je vais mercredi ?
01:23:09 Non, vous allez où ?
01:23:11 Je vais voir le Pape avec le variété club de France.
01:23:13 Et on va jouer contre les gardes du Pape au centre de Montréal.
01:23:17 C'est marrant parce que...
01:23:19 Et on est reçus par le Pape mercredi matin.
01:23:22 C'est marrant parce que j'ai entendu tout à l'heure le Pape François s'exprimer sur la chaîne Vatican.
01:23:28 Et il disait, vous savez ce que je fais mercredi ?
01:23:31 Je reçois Jacques Vendroux.
01:23:33 Oui, exactement.
01:23:34 Avec Alain de Martignac.
01:23:36 Oui, bien évidemment.
01:23:37 Et vous nous faites un petit selfie avec le Pape ?
01:23:39 Non, vous n'avez pas le droit sans doute.
01:23:41 Ce que je vais faire, je vais vous faire un petit reportage.
01:23:44 On va vous envoyer des petits reportages tous les jours.
01:23:46 Oui, mais on pourrait faire un FaceTime ou pas ?
01:23:49 On fait tout ce que vous voulez.
01:23:51 Si vous faites un FaceTime avec le Pape, on arrête tout.
01:23:54 Franchement, on fait édition spéciale.
01:23:56 Laissez-moi arriver avec le variété.
01:23:58 Le Club de France, Marquis.
01:24:00 Mercredi, on est reçus.
01:24:02 Mercredi après-midi, on joue au football.
01:24:04 On est en retard.
01:24:06 On est très en retard.
01:24:07 C'est la catastrophe.
01:24:08 On a trois minutes de retard.
01:24:09 Je suis désolé pour Jean-Marc Morandini.
01:24:10 Audrey Missirach a été à la réalisation.
01:24:12 David Tonnelier a été à la vision.
01:24:13 Eric Boismard a été au son.
01:24:14 Merci à Marine Lanson, à Florian Doré.
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