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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue en ce lundi matin à l'heure des pros.
00:00:05 À quelques heures de l'allocution d'Emmanuel Macron, il existe deux analyses contradictoires sur la séquence que nous venons de vivre.
00:00:12 La première explique que la page retraite est tournée, que le pays ne s'est jamais retrouvé à l'arrêt, que la grève générale n'a pas eu lieu,
00:00:19 que le privé est resté à l'écart de la colère, que les étudiants n'ont pas bloqué les facs, que la France déteste le désordre.
00:00:26 Bref, que tout cela est derrière nous et que la vie sociale reprendra son cours paisiblement.
00:00:31 La seconde analyse décrit une période pré-révolutionnaire, une colère française à tous les échelons,
00:00:37 une cinquième république à bout de souffle, un président de la république mal élu, mal compris, mal aimé,
00:00:43 que dis-je mal aimé, détesté, haï, honi, méprisant, arrogant, condescendant, lucifère, sous le masque d'un jeune homme de bonne famille.
00:00:51 Ça va exploser, est le slogan de ceux qui voient rouge et imaginent le grand soir pour demain.
00:00:57 Le 14 juillet 1789, dans son journal intime, Louis XVI écrivait "Rien" pour rapporter les faits du jour.
00:01:05 Restons donc prudents sur nos analyses, c'est à la fin du bal qu'on paye les musiciens.
00:01:11 Répensez à vous en écrivant cela tant ce sens de la mesure était tout à fait le clérien.
00:01:18 C'est une nouvelle époque, c'est une nouvelle époque qui commence.
00:01:22 C'est une nouvelle époque, la foudre est tombée sur moi ce week-end.
00:01:28 Mais embrassez-vous donc Paul Bill.
00:01:30 On a changé l'émission.
00:01:32 Donc voilà, tu contentes tout le monde, tout le monde est content.
00:01:36 Comme Claudel derrière le pilier de Nassrallah.
00:01:38 Pas le Claudel.
00:01:40 Mais non, mais c'est deux analyses qui existent.
00:01:42 Vous n'allez pas nous dire la bonne ?
00:01:44 Je ne vous dirai pas la mienne.
00:01:46 Audrey Berthod nous rapporte les titres du jeu.
00:01:50 (Générique)
00:01:54 Et on débute avec cet incendie dans les Pyrénées-Orientales.
00:01:56 Plus de 930 hectares sont partis en fumée cette nuit entre les deux communes de Cerbère et de Bénoul-sur-Mer.
00:02:03 Le feu a désormais été maîtrisé.
00:02:05 Vous le voyez, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est arrivé sur place.
00:02:08 Il est en train de s'exprimer.
00:02:10 L'étudiante chadien qui accusait des policiers de la bravème de violence a finalement été remis en liberté.
00:02:15 Il était soupçonné d'avoir fait le guet pendant que deux autres manifestants incendiaient une poubelle.
00:02:20 C'était pendant une manifestation vendredi dernier.
00:02:22 La procédure a été classée sans suite.
00:02:24 Faute de preuve, il ne fera donc pas l'objet de poursuites.
00:02:28 Et du football avec l'OM qui récupère la deuxième place du classement de Léguin, juste derrière Paris Saint-Germain.
00:02:33 Hier soir, les Marseillais se sont imposés 3-1 face à 3 avec un doublé de Vitigna et un but d'Under.
00:02:39 - Philippe Bilger, Gérard Leclerc, Nathan Devers, Gautier Lebrecht et Jacques Seguela qui nous dira tout à l'heure
00:02:47 que doit dire le président de la République ce soir.
00:02:49 La famille Seguela qui est désormais fâchée avec la famille Tapie.
00:02:52 - Mais non, mais non, ça c'est horrible ce qui s'est passé.
00:02:55 Il y a un mot qui a été lâché par la relation presse de Netflix qui a traité Bernard Tapie d'arnaqueur.
00:03:02 Il a écrit plein de choses dans sa vie, il n'a jamais été arnaqueur.
00:03:05 Moi j'ai vu, parce qu'il parle d'un film qu'ils n'ont pas vu.
00:03:07 Moi j'ai vu pendant les 7 heures, le mot arnaqueur n'a pas une seule fois eu une image d'arnaqueur.
00:03:14 On n'a pas le droit de critiquer une chose quand on ne l'a pas vue.
00:03:17 Puisque la première était, et d'ailleurs ça a été un triomphe, il y a eu 15 minutes de standing ovation.
00:03:23 - Oui, mais bon la famille Tapie ne voulait pas.
00:03:25 - Mais ils ne l'ont pas vue.
00:03:26 - Oui mais ils ne voulaient pas quand même.
00:03:27 - Qu'ils aillent le voir.
00:03:28 - C'est votre fils, Christan.
00:03:30 Vous défendez votre fils, vous avez raison.
00:03:32 - Mais je défends mon fils, mais je défends aussi Bernard.
00:03:34 - Oui.
00:03:35 - Mais on ne ferait jamais dire un mot méchant ni contre l'un ni contre l'autre.
00:03:39 Et je trouve scandaleux qu'on puisse démolir un film sans l'avoir vu.
00:03:44 - Bon, scène colère.
00:03:46 Je disais tout à l'heure, effectivement on va voir d'ailleurs un extrait de,
00:03:49 on va s'interroger sur ce que doit dire le président de la République ce soir,
00:03:52 mais honnêtement, si on est sérieux, il y a autant d'arguments qui plaident pour les deux analyses.
00:03:59 C'est ça qui me frappe dans cette séquence.
00:04:01 On l'a souvent dit d'ailleurs, depuis des semaines,
00:04:04 on peut très bien dire que ce qui s'est passé c'est en gros rien,
00:04:08 en prenant certains éléments,
00:04:10 et on peut très bien dire avec d'autres arguments que ce qui s'est passé,
00:04:13 c'est une séquence pré-révolutionnaire.
00:04:16 - Et on peut dire les deux.
00:04:17 - Et on peut dire les deux en même temps en fait.
00:04:20 - On peut même dire ni l'un ni l'autre, parce que les deux sont excessifs.
00:04:23 C'est excessif de dire...
00:04:25 - Là nous avons vraiment les quatre...
00:04:27 - C'est excessif de dire qu'il ne s'est rien passé.
00:04:29 Bien sûr qu'il ne s'est passé que deux choses.
00:04:31 Bien sûr qu'il y a une opposition très franche, très forte à cette réforme.
00:04:37 De là à dire qu'on est au bord de la révolution,
00:04:39 je pense que là aussi c'est excessif, c'est tout.
00:04:41 Et que la démocratie, qu'il n'y ait plus de démocratie en France,
00:04:43 je pense que c'est du délire, voilà.
00:04:45 - Je voudrais qu'on écoute pour commencer Dominique Molle.
00:04:48 Vous savez qui est Dominique Molle ?
00:04:49 - Bien sûr.
00:04:50 - Dominique Molle c'est un...
00:04:51 - Réalisateur de "La nuit du 12".
00:04:52 - Voilà, de "La nuit du 12".
00:04:54 C'est assez intéressant d'ailleurs parce qu'il a eu le César cette année pour son film, Dominique Molle.
00:05:00 Et je suis en train...
00:05:02 Il était le 7 avril dernier à la Sorbonne.
00:05:07 Il était devant des lycéens puisque...
00:05:10 Comment dire ?
00:05:11 Les lycéens lui ont donné également le César du meilleur film lycéen de l'année.
00:05:17 Et il reçoit donc son César, c'est dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne,
00:05:22 qui s'appelle "La nuit du 12".
00:05:23 Et il y a le ministre de l'Education nationale qui est là,
00:05:26 Pat Ndiaye qui est là.
00:05:28 Et il reçoit son prix et il va faire une charge contre Emmanuel Macron étonnante.
00:05:34 Et le ministre de l'Education nationale non seulement ne dit rien,
00:05:38 ne prend pas la parole, etc.
00:05:40 - Le grand politiste Dominique Molle, c'est ça ?
00:05:42 - Oui.
00:05:43 Qui ne dit mot qu'on sent, comme disait Marine Lenson ce matin.
00:05:46 Bon, écoutez cette séquence parce qu'elle montre quand même la couleur
00:05:50 de la partie de l'opinion et notamment du monde artistique en l'occurrence.
00:05:53 - Je pense que ça ne doit pas être facile tous les jours d'exercer cette fonction
00:05:59 au sein d'un gouvernement et avec un président dont les paroles et les actes
00:06:05 sont un peu le contraire des valeurs que devrait transmettre l'école.
00:06:09 (Applaudissements)
00:06:15 Un gouvernement et un président qui préfèrent imposer plutôt que dialoguer,
00:06:19 qui préfèrent donner des leçons...
00:06:21 (Applaudissements)
00:06:29 qui préfèrent donner des leçons plutôt que de faire de la pédagogie,
00:06:32 (Applaudissements)
00:06:38 qui préfèrent parfois le mépris au respect et à l'écoute,
00:06:41 (Applaudissements)
00:06:45 qui préfèrent clivier et diviser plutôt qu'unir,
00:06:48 (Applaudissements)
00:06:54 qui préfèrent les intérêts particuliers aux biens communs,
00:06:57 (Applaudissements)
00:07:00 et dont le seul critère de réussite semble être de faire partie des premiers de cordée.
00:07:04 - Il est courageux M. Ndiaye, c'est ça que j'aime bien.
00:07:07 - Monsieur ?
00:07:08 - Ndiaye est vraiment courageux, il défend son patron.
00:07:10 - Oui, oui, vous trouvez franchement...
00:07:13 Enfin d'abord, vous attendez le point de vue politique de Dominique Molle
00:07:18 pour savoir ce qu'on pense, vous avez envie d'un...
00:07:21 - Non, je trouve que c'est révélateur.
00:07:22 - Oui, il m'intéresse.
00:07:23 - Non mais c'est révélateur, mais c'est surtout révélateur, si vous voulez,
00:07:25 d'un thème assez facile, et je dois l'avouer, je suis très minoritaire y compris ici,
00:07:30 sur le mépris.
00:07:31 Moi, je n'attends pas du président de la République qui m'aime,
00:07:34 je n'attends pas qu'il me considère,
00:07:36 j'attends qu'il fasse une politique qui ferait du bien à la France.
00:07:39 Mais oui !
00:07:40 J'en ai assez, on n'est pas des enfants qui veulent être aimés
00:07:44 et câlinés par leur mère l'État.
00:07:46 - Non mais moi, ce que je trouve extraordinaire, c'est même pas ce que dit M. Molle.
00:07:49 - C'est pas Ndiaye, vous l'avez...
00:07:51 - Je vous assure, je suis pas Peine Ndiaye, je me lève.
00:07:53 - Mais est-ce qu'on a vu lui ?
00:07:54 - Bah tu te lèves, c'est ton patron, tu te lèves quand même.
00:07:56 - Bien sûr.
00:07:57 - Tu te lèves, tu dis "écoutez, j'entends ce que vous dites,
00:07:59 mais je voudrais quand même réagir, il n'est pas là, etc."
00:08:02 Ou alors, voilà, c'est...
00:08:04 Il fait ce qu'il fait, les gens sont ce qu'ils font.
00:08:07 - Mais Pascal, il n'y a aucune raison que face à cette diatribe,
00:08:11 il quitte l'immobilisme qu'il a durant son action.
00:08:15 - Je suis d'accord, il est...
00:08:17 - Il est... Bon, il est assez frileux, il écoute...
00:08:21 - Dans cet exercice, en tout cas.
00:08:23 - Il est respectueux de la parole de ceux qui traînent dans la boule pris dedans,
00:08:27 et je trouve que Dominique Molle dit des choses très pertinentes.
00:08:31 - Bon, pourquoi c'est sorti cette vidéo ? Parce qu'elle date du 7 avril ?
00:08:34 - Oui, bah c'est les réseaux sociaux.
00:08:35 - C'est en dessous du week-end.
00:08:36 - Elle a été ressortie ce week-end sur les réseaux sociaux.
00:08:38 Après, Papandia, c'est pas un politique, c'est pas un profil politique.
00:08:41 - Non, mais c'est intéressant de travailler avec quelque chose.
00:08:43 - C'est toujours pareil avec ces profils qui viennent de la société civile
00:08:45 et qui sont pas des politiques, qui savent pas réagir d'une manière ou d'une autre.
00:08:48 - Il aurait déjà de le faire au feu, surtout.
00:08:50 - Et c'est assez bien de pas avoir un gouvernement
00:08:52 où tous les ministres sont là pour défendre systématiquement la bonne parole.
00:08:55 Comme vous le disiez, qui ne dit mot consent,
00:08:57 là, peut-être mieux vaut un silence, une forme de diversité,
00:09:01 peut-être que lui pense un peu différemment.
00:09:03 - Vous trouvez que c'est mieux ?
00:09:04 - Je trouve ça... Parfois, si vous voulez, les éléments de langage
00:09:06 qui ont pu être amenés par les uns et les autres
00:09:08 pour défendre des méthodes qui étaient très difficilement défendables,
00:09:11 par des ministres qui, sans doute, en sortant des émissions,
00:09:13 devaient se dire "là, je suis en train de défendre quelque chose,
00:09:15 mais je n'y pense pas tellement".
00:09:17 - Mais c'est pas leur dépôt.
00:09:18 - Moi, si j'avais été Papandiaï, j'aurais pas répondu non plus.
00:09:20 - C'est pas leur dépôt, le gouvernement.
00:09:22 - Vous êtes parti d'un collectif.
00:09:23 - Je n'aurais pas été au gouvernement actuel.
00:09:26 - Mais enfin, vous me sidérez.
00:09:31 - Si vous êtes ministre, vous ne défendez pas celui qui vous a nommé.
00:09:34 - J'aurais pas aimé ni être ministre, et encore moins de ce gouvernement.
00:09:37 - Si vous êtes nommé, vous défendez quand même les gens qui vous ont nommé.
00:09:41 - Oui, mais il y a des arguments,
00:09:42 parce que ça devient difficile de défendre des méthodes qui sont très difficiles.
00:09:47 - Ah non, on aurait pu défendre...
00:09:49 - Avec quoi, vos imaginations, alors ?
00:09:51 - Non, non, je crois pas.
00:09:53 - Jacques Séguéla.
00:09:54 - La fidélité est la mère de la politique.
00:09:57 - La fidélité aussi !
00:10:00 - Comme le disait Jacques Chirac à Jacques Chabrand-Helmas.
00:10:04 - Et Emmanuel Macron à François Hollande.
00:10:07 - Comme Edouard Balladur l'a souligné également à Jacques Chirac.
00:10:12 - C'est la classe politique dans son ensemble qui est quand même dénaturée dans cette affaire.
00:10:17 - Alors, Laurent Berger a pris la parole.
00:10:19 - Ce sont les Français qui payent.
00:10:20 - Qui, pardonnez-moi ?
00:10:21 - Ce sont les Français qui payent, à la fin.
00:10:23 - Non mais j'ai pas entendu, qui c'est ?
00:10:24 - Les Français.
00:10:25 - Oui, mais qui c'est ?
00:10:26 - La classe politique.
00:10:27 - Mais pourquoi la classe politique ?
00:10:28 - Dans son ensemble, mais parce que...
00:10:29 - Mais pourquoi toute la classe ?
00:10:30 - Mais parce que la majorité de la classe politique, de droite, de gauche, etc.
00:10:35 a dépassé trop souvent les bornes.
00:10:37 - Mais globalement, depuis...
00:10:39 - Globalement, oui.
00:10:40 - Depuis trois siècles.
00:10:41 - D'année en année.
00:10:43 - Ça passait pas comme ça quand il y avait de Gaulle.
00:10:45 - Et ça passait pas comme ça quand il y avait Mitterrand.
00:10:48 - Donc c'est une sorte de lente dégradation du respect du pouvoir.
00:10:53 - Depuis le dernier dévaloir.
00:10:55 - Et de la fonction.
00:10:56 - Je suis d'accord. Laurent Berger, dans le Parisien, réforme des retraites.
00:11:00 Emmanuel Macron n'a pas fait le choix de l'apaisement face au redoublement de la colère.
00:11:03 Berger condamne la violence qui ne servira à personne et appelle le 1er mai à casser la baraque en ombre, dans la dignité.
00:11:08 Dans son esprit, il y a une séquence politique qui s'appelait les retraites.
00:11:11 Puis on passe à la séquence politique suivante.
00:11:13 Mais la vie des gens, ce n'est pas une séquence politique.
00:11:15 Là, il parle d'Emmanuel Macron.
00:11:16 On va imaginer ce qu'il va dire ce soir.
00:11:18 Ni vainqueur, ni vaincu.
00:11:20 Alors justement, avant des...
00:11:22 - C'est bon.
00:11:23 - Ni vainqueur, ni vaincu. Je vous jure, ça fait ma joie.
00:11:25 Donc là, Mme Borne, pour vous dire que ces gens...
00:11:28 Il faudrait qu'ils s'écoutent les uns les autres.
00:11:30 Ça serait bien.
00:11:31 Mme Borne, ni vainqueur, ni vaincu.
00:11:34 C'est son communiqué, vendredi soir.
00:11:37 - Et c'est la partie qu'elle tient aussi lors du congrès de Renaissance ce week-end.
00:11:40 Et au même moment, quelques minutes plus tard, il y a Olivier Dussopt.
00:11:43 - Vous n'avez pas spoilé...
00:11:45 - Je ne connais pas votre conducteur.
00:11:46 - Si vous ne savez pas, petit scarabée, vous ne dites pas.
00:11:49 - Elle est contredite par Olivier Dussopt.
00:11:51 - Mais justement, c'est ce qu'elle dit.
00:11:52 - Il dit que c'est une victoire collective.
00:11:53 - Mais oui !
00:11:54 Mais là, vous avez spoilé notre effet.
00:11:56 - Pardon, pardon, pardon.
00:11:57 - Sortez.
00:11:58 - Mais à coup de pas.
00:11:59 - Pourquoi ?
00:12:00 Bon, et c'est vrai, ce que vous dites, c'est absolument incroyable.
00:12:02 C'est-à-dire qu'ils ne se parlent pas entre eux.
00:12:05 Donc, en fait, quand elle dit ni vainqueur, ni vaincu, Mme Borne,
00:12:09 elle veut être gentille, mais c'est très bien qu'elle a gagné.
00:12:13 Elle est très contente.
00:12:14 Et les autres, il y a une forme d'arrogance, de mépris.
00:12:17 Pardonnez-moi, je veux bien qu'on ne soit pas aimés.
00:12:19 Mais écoutez ce que dit M. Dussopt, il parle de victoire collective.
00:12:22 Enfin, j'allais dire, il est tombé sur la tête.
00:12:25 Mais ils vivent.
00:12:27 - Il n'y avait pas de mépris.
00:12:28 J'ai dit que l'affect ne me paraissait pas le bon critère pour juger de l'action publique.
00:12:33 - Écoutez M. Dussopt qui parle de victoire collective.
00:12:37 - Ça ne me fait rien.
00:12:38 - C'est une bataille qui a été rude, mais en réalité,
00:12:40 c'est une bataille qui ne pouvait pas être gagnée seule.
00:12:42 Et c'est aussi l'occasion pour moi de vous remercier pour votre mobilisation,
00:12:46 ce que vous avez fait, département par département, comité par comité.
00:12:49 Pour remercier tous les parlementaires de la majorité
00:12:52 et au tout premier chef, les parlementaires, les députés, les sénateurs de Renaissance.
00:12:57 Parce que je peux vous assurer que, contrairement à ce qu'on peut lire ou entendre parfois,
00:13:00 lorsque vous retournez que toute la majorité est présente,
00:13:04 toute intégralement et présente physiquement,
00:13:07 pour voter, pour faire corps et pour tenir pendant des jours et des jours,
00:13:10 c'est ce qui nous a permis, avec Gabriel, avec Franck, avec Stanislas,
00:13:14 qui ont été mes compagnons d'aventure au bon,
00:13:16 c'est que ça nous a permis de tenir.
00:13:18 De tenir et de faire en sorte que, comme l'a rappelé Aurore,
00:13:20 cette réforme puisse aller au bout de son cheminement,
00:13:22 puisse être adoptée, à la fois adoptée au Sénat,
00:13:25 adoptée en commission mixte paritaire,
00:13:27 et puis adoptée par le rejet des deux motions de censure de lundi.
00:13:30 Et donc c'est vraiment une victoire collective,
00:13:32 c'est un travail collectif et c'est aussi notre capacité
00:13:35 à montrer que même dans la difficulté, nous savons réformer.
00:13:37 Et je crois qu'il faut garder cet épisode comme un encouragement.
00:13:40 Et un encouragement à continuer.
00:13:42 Vous rendez compte. Je vous assure, là tu te pinces.
00:13:46 T'écoutes ça, tu te pinces.
00:13:48 Et quand on parle de déconnexion, là on est au cœur de ça.
00:13:51 Mais on est au cœur de genre complètement déconnecté.
00:13:55 Il ne parle pas du même endroit.
00:13:58 À mon avis, la phrase est absurde,
00:14:00 mais quand Elisabeth Band, il y a un évac, un évacu,
00:14:02 elle s'adresse à l'ensemble du pays.
00:14:04 Lui parle aux députés Renaissance qui ont soutenu le projet jusqu'au bout.
00:14:09 Elle l'a dit devant la même salle, Gérard.
00:14:12 Dans un cas, c'est une première ministre qui parle en tant que première ministre.
00:14:17 Ben si.
00:14:19 C'est exactement la même situation.
00:14:21 Quand vous parlez devant les parlementaires,
00:14:25 là il remercie les parlementaires.
00:14:27 C'est vrai que les parlementaires l'ont tenu, objectivement.
00:14:29 La position n'est pas la même.
00:14:31 Mais il faut bien comprendre qu'Olivier Dussopt,
00:14:34 c'est très simple à comprendre,
00:14:36 il a le réel et il dit systématiquement le contraire depuis le début.
00:14:41 Donc il y a un problème dans son rapport à la vérité, Olivier Dussopt.
00:14:46 Par-delà l'opposition entre Olivier Dussopt et Elisabeth Borne,
00:14:49 il y a un vrai problème politique.
00:14:50 C'est-à-dire qu'Elisabeth Borne dit "il faut apaiser,
00:14:53 il faut voir si on ne va pas changer de direction,
00:14:55 si on ne va pas changer de méthode, si on ne va pas se remettre en question".
00:14:57 Et Olivier Dussopt dit "on va faire exactement,
00:14:59 on va continuer dans la même direction".
00:15:01 Donc c'est ça le vrai problème, me semble-t-il,
00:15:03 par rapport à les petites divergences rhétoriques.
00:15:05 Et puis il paraît, Pascal, que lorsqu'elle a rencontré Marine Le Pen,
00:15:10 elle lui a dit qu'elle allait ralentir, qu'il y aurait moins de réformes.
00:15:14 Et il y a deux ou trois jours, ou avant-hier,
00:15:17 elle dit qu'elle va accélérer les réformes.
00:15:20 Alors il faut savoir d'où elle parle.
00:15:23 Elle avait dit qu'il fallait observer une période de nouvelles chances.
00:15:26 Comme il peut y en avoir moins, mais mieux de réformes.
00:15:29 C'est ça le problème.
00:15:30 Elle avait dit qu'il fallait…
00:15:31 Ça a donné un art de la synthèse.
00:15:33 Justement, l'homme de communication.
00:15:35 Vous êtes toujours un camarade avec le président de la République ?
00:15:39 Oui, moi je le défends.
00:15:41 Moi je n'ai pas de conseils à lui donner, vous le savez.
00:15:43 On n'est plus très nombreux, mais il n'en reste qu'un.
00:15:45 S'il pouvait parler court et ne pas nous assommer pendant 30 minutes
00:15:49 pour rien nous dire, comme ça, ça serait première chose.
00:15:52 S'il pouvait parler court.
00:15:54 S'il pouvait ne pas nous faire un truc fourre-tout,
00:15:57 comme le 31 décembre où à l'arrivée, il y en a tellement
00:16:00 qu'on ne sait pas ce qu'ils ont.
00:16:01 S'il pouvait nous dire précisément ce qu'il veut faire, etc.
00:16:04 S'il pouvait parler aux uns et aux autres, qu'est-ce qu'il va dire ?
00:16:08 Il s'appellerait Nicolas Sarkozy.
00:16:10 Mais qu'est-ce qu'il va dire ?
00:16:12 Le plus important…
00:16:14 Il parle pour ce soir, il n'y a pas d'annonce, paraît-il.
00:16:17 Macron lui en disait "le média c'est le message".
00:16:19 Qu'est-ce qu'il a choisi ?
00:16:20 Il a choisi l'allocution.
00:16:22 L'allocution donne de la hauteur, donc il restera droit dans ses votes.
00:16:26 L'allocution engage l'État.
00:16:29 Surtout qu'il ne veut pas de contradiction, ça lui permet de parler tout seul,
00:16:32 ce qu'il fait très bien depuis 6 ans.
00:16:34 L'allocution ne reste forte que s'il y a une vraie surprise.
00:16:40 S'il y a une annonce forte.
00:16:43 Mais s'il n'y en a pas, ça va s'écraser.
00:16:45 On est d'accord qu'il ne va pas annoncer ce soir…
00:16:48 On peut espérer jusqu'à la dernière seconde, je ne sais pas.
00:16:50 Ne serait-ce que la simplicité d'un grand Grenelle du travail,
00:16:54 une chose aussi simple que ça.
00:16:56 Il n'a pas choisi les bonnes réformes.
00:17:01 Il y a les réformes qui vous coûtent.
00:17:03 Quand une réforme vous coûte 2 ans de votre vie, vous ne pouvez pas être contre.
00:17:07 Il y a la réforme qui coûte à l'État.
00:17:09 L'État doit s'occuper des 3 maisons.
00:17:12 Il doit s'occuper de l'école, de l'hôpital et de la prison.
00:17:18 Tout le monde sera d'accord pour réformer ça.
00:17:20 C'est la réforme quotidienne qui nous faut.
00:17:22 Il ne dit pas des réformes à n'en plus qu'un frère.
00:17:26 On voit le sujet, vous me dites ce qu'il va dire ce soir,
00:17:28 c'est-à-dire, paraît-il, rien ?
00:17:30 Pas grand-chose, il n'a rien à annoncer.
00:17:31 C'est ça qui est très étrange, faire le choix d'une allocution solennelle
00:17:34 et pas d'une interview, parce qu'une allocution solennelle,
00:17:36 par définition, c'est solennelle, alors qu'il n'a rien à annoncer,
00:17:39 ni dissolution, ni revendicement.
00:17:41 Quand il fait des interviews, effectivement…
00:17:45 L'interview est un grand mot.
00:17:47 Je vais parler de mes confrères, donc il ne faut pas…
00:17:50 Disons que ce n'est pas très offensif.
00:17:54 Mais c'est dur d'interviewer le président de la République.
00:17:56 Vous en avez interviewé, vous, un président de la République.
00:17:58 Ce n'est jamais facile, il y a une forme de respect quand même.
00:18:00 On lui tape pas.
00:18:03 Qui est-ce que vous aviez interviewé ?
00:18:05 René Cotti ? Non ?
00:18:09 Et c'est vous qui posez la question.
00:18:11 C'est moi qui pose la question, qui je pense,
00:18:13 fait basculer en partie l'élection présidentielle.
00:18:15 Pour moi, c'est sa réponse à Jacques Chirac.
00:18:17 Sur le fameux, la réaction à Jospin, il est fatigué, il dit…
00:18:20 Bien sûr.
00:18:22 Et Chirac qui jusque-là, c'est moi qui pose la question.
00:18:24 Et Chirac qui jusque-là n'avait pas été bon dans la campagne,
00:18:27 là d'un seul coup, il est magistral.
00:18:29 Et je l'ai déjà raconté, j'ai vécu sur le plateau,
00:18:31 je regardais et je disais, l'élection est en train de basculer.
00:18:35 Je demande à Marine si on peut ressortir cette séquence.
00:18:38 Interview, Jacques Leclerc, Chirac, Jospin, on va le voir.
00:18:42 Il parle d'idées, je vais prendre un œil.
00:18:44 C'est ce qu'on m'accuse d'être le délit de sale gueule.
00:18:47 Oui, tout à fait. Je le dis pour Marine, on va essayer de sortir.
00:18:50 Parce que bon, donc tout ça pour dire…
00:18:52 Mais là, il n'était pas président de la République encore.
00:18:54 Bien sûr que si, il l'était.
00:18:55 Ah oui, c'est la réélection ?
00:18:56 Non.
00:18:57 Oui, bien sûr, évidemment.
00:18:59 C'est 2002.
00:19:00 Il est éliminé dès le premier tour.
00:19:02 Eh oui, Jospin est éliminé dès le premier tour, vous faites bien de le rappeler.
00:19:04 Et…
00:19:06 Voyons, qu'est-ce qu'il va se dire ce soir, Augustin Donadieu ?
00:19:13 Il s'agira de la première allocution télévisée du président depuis la crise née de la réforme des retraites.
00:19:19 Emmanuel Macron devrait prendre la parole à 20h dans une logique d'apaisement
00:19:23 pour faire le bilan des trois mois de crise selon le porte-parole du gouvernement.
00:19:28 Le chef de l'État se projettera et donnera un cap pour les mois qui viennent,
00:19:32 sans oublier pour autant les sujets du quotidien.
00:19:35 L'inflation, la sécurité, les salaires ou encore l'école
00:19:38 devraient être des thèmes abordés durant l'allocution du président.
00:19:42 Ce dernier veut mettre toutes les forces politiques au travail avec les syndicats,
00:19:47 alors que ceux-ci ont refusé la rencontre prévue à l'Elysée ce mardi.
00:19:51 Bon, on est d'accord qu'il n'annonce pas de changement de Premier ministre ?
00:19:55 Ah non, a priori non.
00:19:56 On est d'accord qu'il n'annonce pas de référendum ?
00:19:58 Non.
00:19:59 On est d'accord qu'il n'annonce pas de dissolution ?
00:20:01 Non plus.
00:20:02 Et on est d'accord qu'il n'annonce pas de partir pour Colombey les deux églises ?
00:20:05 Non plus.
00:20:06 D'accord.
00:20:07 Il peut annoncer une grande réunion, une grande conférence.
00:20:09 Mais les gens, c'est des syndicats de boycott.
00:20:11 Donc qu'est-ce qu'il va dire ?
00:20:13 Qu'est-ce qu'il va dire ?
00:20:14 Le seul conseil que je lui donnerais, c'est déjà, surtout de ne pas dire de propos incandescents, incendiaires.
00:20:21 Parce que c'est son gros problème, c'est chaque fois la petite phrase, le petit mot...
00:20:24 Mais je crois qu'il aime ça.
00:20:25 Ah ouais, mais sauf que là, à mon avis, ça devient dangereux.
00:20:28 Mais moi je pense qu'il a une forme de jouissance chez lui.
00:20:32 Et tout à l'heure on a parlé de victoire.
00:20:34 Je rappelle qu'Emmanuel Macron, auprès de son entourage, les propos avaient été rapportés,
00:20:37 avait parlé de victoire après l'utilisation du 49.3
00:20:40 et le rejet des deux mots sur censure.
00:20:42 Nathan, je vous ai entendu vendredi soir,
00:20:44 et je vous ai entendu vendredi soir avec Eliott Deval,
00:20:47 je crois que c'était avec Eliott d'ailleurs, le soir.
00:20:49 C'était très intelligent ce que vous disiez sur ce président qui,
00:20:52 on annonçait faire des grandes choses et qui à l'arrivée ne fait que des petites.
00:20:56 Mais oui, c'est ça qui est étonnant.
00:20:58 En 2017, il s'est présenté comme quelqu'un qui était très très ambitieux,
00:21:02 qui était presque entre guillemets mégalomane,
00:21:04 le président de la vitesse, de l'accélération,
00:21:06 qui allait nous projeter tout d'un coup dans le grand printemps de la modernité.
00:21:09 Et en fait, il ne fait pas grand chose.
00:21:11 Même les gens qui sont pour cette retraite, qu'on soit pour ou contre,
00:21:14 cette retraite n'est pas très intéressante, c'est un sujet purement comptable.
00:21:17 Où sont les grandes réformes, où sont les grandes impulsions,
00:21:19 où sont les grandes rénovations du pays ?
00:21:21 Moi j'ai l'impression, en plus, un deuxième mandat dans la vie présidentielle, c'est rare.
00:21:24 C'est quand même une chance qu'il a.
00:21:26 Il n'a plus d'échéance électorale, il peut faire de la grande politique,
00:21:28 sans se demander s'il va être réélu dans quatre ans.
00:21:31 Et pour l'instant, c'est vrai, il y a eu un an,
00:21:33 et il n'a pas fait grand chose à l'exception de cette réforme,
00:21:35 qui est en plus, pour la majorité des Français, une mauvaise réforme.
00:21:38 Je ne me permettrai pas de lui donner des conseils,
00:21:40 mais il se grandirait à dire, peut-être ce soir,
00:21:42 je refais une table rase, je repars de zéro,
00:21:45 et je repense de manière totalement différente les quatre années qui restent.
00:21:48 Pour faire des grandes choses.
00:21:50 Mais pour l'instant, il n'a pas fait de grandes choses.
00:21:52 Qu'on soit pour ou contre cette réforme, il n'a rien fait de sensiblement,
00:21:55 qui restera dans l'histoire, si vous voulez.
00:21:57 On peut répondre, alors quand même, je trouve vraiment,
00:21:59 cher ami, je trouve vraiment gonflé.
00:22:01 On ne peut pas dire que la retraite, on peut dire que c'est une mauvaise réforme,
00:22:04 qu'il ne fallait pas faire comme ça.
00:22:05 On ne peut pas dire que faire travailler les gens deux ans de plus,
00:22:07 ce n'est pas une réforme quand même importante.
00:22:09 C'est une réforme importante.
00:22:11 La loi travaille. Aujourd'hui, plus personne n'en parle.
00:22:14 Mais à l'époque, c'était un scandale.
00:22:16 La fin des régimes spéciaux qui intervient là maintenant,
00:22:18 ça fait 40 ans qu'on en parlait.
00:22:21 - C'est dans 50 ans que la fin des régimes spéciaux.
00:22:23 - Non, ça commence maintenant, ça y est, c'est engagé.
00:22:25 La réforme de la SNCF, là aussi, personne ne...
00:22:29 Donc, on ne peut pas, on peut très bien dire, moi j'entends le discours,
00:22:32 on peut dire ce ne sont pas les bonnes réformes, il y a d'autres réformes.
00:22:35 - On la pose. - On peut entendre ça,
00:22:36 mais on ne peut pas dire qu'il n'a rien fait.
00:22:37 - La pose, la pose, la pose, la pose.
00:22:39 La pose, soyez disciplinés. La pose.
00:22:41 Et on parlera après du wokisme, du patriarcat, c'est intéressant.
00:22:45 Pourquoi pas, on reviendra sur Bernard Tapie
00:22:49 et nous recevrons également François Puponi tout à l'heure,
00:22:52 la gauche en perdition.
00:22:55 Il sera avec nous. La pose à tout de suite.
00:22:59 - Audrey Berthoud nous rappelle les titres.
00:23:03 - Le Rio-Paris, près de 14 ans après le crash
00:23:09 qui a causé la mort de 228 personnes en 2009,
00:23:13 le tribunal de Paris rend son jugement aujourd'hui,
00:23:16 en début d'après-midi, concernant Airbus et Air France.
00:23:19 Tous deux sont poursuivis pour homicide involontaire.
00:23:21 Le tribunal doit dire s'ils ont commis ou non des fautes
00:23:24 en lien avec l'accident.
00:23:26 Réserver une voie du périphérique parisien au covoiturage,
00:23:29 au taxi et au transport en commun, c'est le pari d'Anne Hidalgo.
00:23:32 Les Parisiens et les Franciliens sont invités à se prononcer
00:23:35 à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 28 mai.
00:23:38 A ce sujet, une réunion de lancement de la concertation
00:23:41 se tiendra à l'hôtel de ville ce soir.
00:23:43 SpaceX s'apprête à lancer Starship, la plus grande
00:23:46 et la plus puissante fusée du monde.
00:23:48 Dans le meilleur des scénarios, le vaisseau a pour mission
00:23:51 d'effectuer un peu moins d'un tour de la Terre
00:23:53 avant de retomber dans l'océan Pacifique.
00:23:55 Starship sera destiné à des voyages vers la Lune et Mars.
00:23:58 Le décollage est prévu aujourd'hui à 15h, Art Française.
00:24:01 - Emmanuel Macron, évidemment, ce soir et à 20h...
00:24:05 - Court.
00:24:08 - Court, monsieur le président.
00:24:10 - C'est parce que vous voulez avoir le temps de le débriefer
00:24:13 pendant notre émission.
00:24:15 - Vous avez raison, Papin.
00:24:17 - Il a l'occasion d'être forcément courte.
00:24:19 - Je veux dire court parce que...
00:24:21 - Emmanuel Macron n'est pas forcément court.
00:24:23 - Aujourd'hui, je pense qu'il doit parler court puisqu'on est...
00:24:26 - Bien sûr.
00:24:27 - Voilà, on est saoulés de paroles d'Emmanuel Macron.
00:24:30 - Oui.
00:24:31 - Il vous répondrait comme quelqu'un, je n'ai pas eu le temps de faire court.
00:24:34 - Oui, mais c'est...
00:24:36 On l'a vu dans sa dernière interview, ça n'en finit pas.
00:24:39 Et voilà, à l'arrivée, il n'en sort rien.
00:24:42 - A priori, ça serait marrant parce qu'il y aura le choix de la locution.
00:24:45 - Je défie le 31 décembre quiconque de sortir une phrase qui a été dite.
00:24:51 - C'est pour ça que le choix de la locution est très important et très intéressant.
00:24:55 Il ne s'est pas trompé sur le média.
00:24:57 - Oui.
00:24:58 - Il ne faut pas qu'il se trompe sur le fond.
00:25:00 - Comme ça, il ne fait pas semblant d'avoir des questions.
00:25:02 - Mais parce que c'est ce qu'il préfère, parce qu'il est tout seul, là...
00:25:04 - Non, non, non.
00:25:05 - Franchement, arrêtez.
00:25:06 - C'est bien plus difficile de réussir une locution que de réussir une interview.
00:25:12 Parce qu'une interview, on est toujours guidé, aidé.
00:25:14 - La dernière était une fête à faufles.
00:25:17 - On peut réussir ou rater, c'est un risque.
00:25:19 - J'ai l'impression que son idée directrice, et beaucoup au gouvernement aussi,
00:25:23 c'est de se dire que quand il y a un problème, c'est un problème de communication.
00:25:25 - Oui.
00:25:26 - Alors qu'en fait, pas du tout.
00:25:27 Si vous voulez, on peut, pour être en osmose avec les Français,
00:25:29 il ne s'agit pas de trouver les bons mots, les bonnes explications, etc.
00:25:32 Il se réagit de trouver la bonne politique.
00:25:34 - Mais il faut commencer.
00:25:35 - Il peut mettre tous les mots qu'il veut, faire toute la littérature,
00:25:36 c'est une question politique et pas en l'engager.
00:25:38 - Mais pour juste un mot sur ce que vous avez dit tout à l'heure, à mon avis,
00:25:41 il peut y avoir à la fois une sorte de résignation qui fait que la séquence est,
00:25:45 en quelque sorte, finie concrètement, c'est-à-dire que les gens ne vont pas continuer à manifester.
00:25:50 - Non, là, vous parlez au début de l'émission.
00:25:51 - Comment ?
00:25:52 - Vous parlez au début de l'émission, là, on a avancé, là.
00:25:54 - Oui, mais je trouve que ce que vous dites est en train de revenir sur la location d'Emmanuel Macron.
00:26:00 Et je pense que ce que vous avez dit tout à l'heure, qui est la question,
00:26:03 tout le monde pense qu'il y aura les deux.
00:26:05 - Alors, écoutons, on a interrogé, alors il faut se méfier bien sûr,
00:26:08 parce que ce ne sont que quelques témoignages.
00:26:10 Est-ce qu'il est méprisant, le président de la République ?
00:26:12 Écoutez les Français.
00:26:13 - Je pense qu'il ne prend pas en compte la plupart des Français,
00:26:17 qu'on a toujours l'impression que c'est rapporté par la classe sociale la plus riche.
00:26:24 - C'est une évidence que Emmanuel Macron méprise des Français, non ?
00:26:28 - Il méprise des Français et surtout, il ne nous entend pas.
00:26:31 Et il ne veut pas nous entendre.
00:26:33 On dirait qu'il fait le sourd depuis qu'on fait les manifestations.
00:26:38 - Non mais tout ça, ce sont les éléments de langage des politiques et des médias
00:26:44 que les Français reprennent à leur compte.
00:26:46 - Non mais il y a une erreur.
00:26:47 - C'est une erreur.
00:26:48 - À mon avis, il y a deux choses.
00:26:49 - Il faut les laisser s'exprimer.
00:26:50 - Il y a deux choses.
00:26:51 Il y a un ton quand même.
00:26:52 C'est vrai qu'il y a un ton chez un côté premier de la classe
00:26:56 qui peut énerver les Français.
00:26:58 Mais deuxièmement et surtout, le fond de l'affaire,
00:27:01 c'est que les Français ne veulent pas travailler deux ans de plus.
00:27:03 Or, on peut prendre le problème par tous les bouts.
00:27:06 - Oui mais c'est bizarre.
00:27:08 - Il faut faire des erreurs que tous les pays ont fait.
00:27:10 - Oui, oui, mais non.
00:27:12 - Alors on peut imaginer une autre réforme.
00:27:14 - Mais il fallait faire une réforme.
00:27:16 - Mais c'est pas ça qui est le problème.
00:27:17 - C'est pas pour ça qu'on juge arrogant et méprisé.
00:27:20 - Non, c'est ce que je vais mentionner à l'autre.
00:27:21 - Le paradoxe, c'est qu'en réalité, plus il tente d'être familier
00:27:27 dans le cadre d'une démocratie qui serait plus conviviale,
00:27:30 moins il y parvient.
00:27:32 Parce qu'il ne peut pas se débarrasser de sa nature.
00:27:34 - L'art de gouverner, c'est gouverner sans remous.
00:27:37 L'art de gouverner, c'est gouverner...
00:27:39 - Pour durer, il ne faut rien faire, disait le président.
00:27:41 - Non mais là, vous n'avez rien compris à ma phrase.
00:27:43 Ça m'étonne de vous.
00:27:44 L'art de gouverner, c'est gouverner...
00:27:46 - C'est tellement subtil.
00:27:47 - L'art de gouverner, c'est gouverner sans remous.
00:27:51 L'art de gouverner, ce n'est pas de ne rien faire.
00:27:53 C'est gouverner sans remous.
00:27:56 C'est-à-dire d'emmener les gens là où tu veux les emmener.
00:27:58 Quand M. Macron va vendredi à Notre-Dame
00:28:02 et dit "moi, je ne lâche rien, c'est ma devise",
00:28:05 je trouve que ce n'est pas malin.
00:28:07 - Je suis d'accord.
00:28:08 - Pourquoi ce n'est pas malin ?
00:28:09 Parce qu'on a l'impression d'une jouissance personnelle.
00:28:12 Quand il dit "les hommes vaccinés, je vais vous emmerder".
00:28:15 Je trouve que c'est un peu enfantin.
00:28:17 Quand tu es président de la République,
00:28:19 il me semble que cette psychologie-là n'est pas adaptée.
00:28:23 Peut-être me trompe.
00:28:24 - L'histoire de la promulgation, c'est pareil.
00:28:27 - Voilà, de promulguer à 3h30...
00:28:30 - Non, il ne promulgue pas à 3h30, il promulgue vers 19h.
00:28:33 Et il le révèle à travers le journal officiel
00:28:35 qui paraît toujours à la même heure à 3h du matin.
00:28:37 Mais il pouvait faire une dépêche à l'agence Transpresse
00:28:39 au moment de la promulguée à 19h.
00:28:41 - Mais comme toutes ces questions-là...
00:28:43 En fait, ce qui n'est pas abordé avec Emmanuel Macron
00:28:45 dans aucune de ses interviews, c'est sa personnalité.
00:28:48 Parce que les journalistes rechignent à y aller.
00:28:51 Sa personnalité.
00:28:52 "M. le Président, vous faites ça.
00:28:54 Est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous faites ?"
00:28:56 Et là, ils rechignent à aller là-dessus.
00:28:59 Le problème de Macron, ce n'est pas tant ce qu'il fait, c'est lui.
00:29:02 - Mais bien sûr.
00:29:03 - C'est sa personnalité.
00:29:04 - "Gouverner sans remous", ça veut dire quoi, Pascal ?
00:29:06 Je ne comprends pas votre "gouverner sans remous".
00:29:09 - Écoutez, Philippe...
00:29:10 - Non, non, mais Pascal a totalement raison.
00:29:12 Et on considère qu'en général,
00:29:14 s'attacher à la psychologie d'un président,
00:29:17 c'est aller vers le bas.
00:29:19 Mais c'est la seule explication cohérente
00:29:21 de l'attitude d'Emmanuel Macron.
00:29:24 - Non, mais moi, je ne comprends pas votre "gouverner sans remous".
00:29:27 - C'est simple, "gouverner sans remous".
00:29:29 - Donnez-moi un exemple.
00:29:31 - Précisément, "gouverner", c'est aussi être capable
00:29:34 d'affronter des remous, d'affronter des oppositions.
00:29:37 - C'est même la noblesse de la politique.
00:29:39 - Vous ne comprenez pas la phrase.
00:29:41 L'art de gouverner.
00:29:43 En fait, comme l'un oublie "gouverner", l'autre oublie "l'art".
00:29:46 L'art de gouverner.
00:29:48 On dirait que vous êtes en première ou en terminale.
00:29:50 Vous êtes hors sujet.
00:29:52 L'art de gouverner.
00:29:54 L'art.
00:29:55 C'est l'art de faire sans remous.
00:29:57 C'est de ne pas écouter, comment dire,
00:30:00 les demandes délirantes du peuple, parfois.
00:30:03 Bien sûr, il ne faut pas les écouter.
00:30:05 Mais c'est tout un art.
00:30:06 C'est ça.
00:30:07 - Mais qui l'a fait alors ?
00:30:08 - Donnez-moi des exemples.
00:30:09 - Qui l'a fait ?
00:30:10 - Donnez-moi des exemples.
00:30:11 - Ah, bah...
00:30:12 - Et c'est vrai.
00:30:13 - Et bah oui.
00:30:14 - Et bah depuis Togo, alors...
00:30:15 - Donnez-moi des exemples.
00:30:16 - Même Togo.
00:30:17 - Un exemple très bon, c'est qu'en mitterrant à la sagesse
00:30:20 d'enlever ce qui concerne l'école privée...
00:30:23 - Donc il renonce à une réforme.
00:30:25 - Mais non.
00:30:26 - Ah bah...
00:30:27 - C'est ça.
00:30:28 - Il s'écale devant la rue.
00:30:29 Le premier problème.
00:30:30 - Il y en a dont le seul souci est de créer des remous.
00:30:33 - Oui.
00:30:34 - Alors que l'art, vous l'avez très bien dit...
00:30:36 - Ce n'est pas de moi la phrase.
00:30:37 Elle n'est pas de moi, l'art de gouverner.
00:30:38 - Elle est de qui, elle ?
00:30:39 - Je ne sais pas de qui elle est, d'ailleurs.
00:30:41 - Je vais chercher.
00:30:42 - Elle est pour quelqu'un d'intention.
00:30:44 - Écoutez.
00:30:45 C'est que quand il a une idée en tête,
00:30:47 rien ni personne ne lui fera sortir cette idée de la tête.
00:30:50 - Quand je préparais avec lui sa campagne,
00:30:53 sa première campagne, je lui dis
00:30:55 "Mais quelle est la première chose que tu feras
00:30:57 quand tu seras nommé ?"
00:30:58 Il m'a dit "J'abolirai l'impôt sur la fortune."
00:31:02 Je lui dis "Mais tu es fou ! Mais ne fais surtout pas ça !
00:31:05 Fais un cadeau aux pauvres !"
00:31:07 Et puis la deuxième année, il refait un cadeau aux pauvres.
00:31:10 Et la troisième année, il fait un cadeau aux riches.
00:31:12 Elle me dit "Oui, tu as raison."
00:31:13 Et qu'est-ce qu'il a fait ?
00:31:14 La première chose qu'il a faite, c'est...
00:31:16 Je lui dis "Tu auras un marqueur à vie,
00:31:18 tu seras le président des riches."
00:31:20 Il est encore cinq ans après le président des riches.
00:31:22 - Mais Chirac a gouverné sans remous, il n'a rien fait.
00:31:24 - Il n'a rien fait.
00:31:25 - Ah oui, il y a le juste lieu.
00:31:27 - Oui mais sauf que...
00:31:28 - Entre l'immobilisme chiracien...
00:31:30 - Donnez-nous des exemples.
00:31:32 - Et l'espèce d'agitation subtile et soyeuse à la Macron.
00:31:36 - Soyeuse ?
00:31:37 - Je crois que c'est Frédéric Bastiat, pour tout vous dire,
00:31:39 qui a été, on le sait, sauf en France,
00:31:41 le premier analyste de "La grande illusion
00:31:43 dans laquelle tout le monde s'efforce de vivre
00:31:45 au détriment de tout le monde",
00:31:46 écrit dans les violents remous de la révolution de 1848.
00:31:48 Son portrait mordant mérite une relecture
00:31:51 dans un moment où les esprits s'échauffent
00:31:53 jusqu'à l'incandescence.
00:31:54 La résonance actuelle de son analyse est en effet étonnante.
00:31:56 Comment le peuple ne ferait-il pas révolution sur révolution
00:32:00 s'il est une fois décidé de ne s'arrêter
00:32:02 que lorsqu'il aura réalisé cette contradiction,
00:32:04 ne rien donner à l'État et en recevoir beaucoup ?
00:32:06 Eh oui, bon...
00:32:08 - On remet Frédéric Bastiat.
00:32:10 - Bon, bref.
00:32:11 - Vous parliez tout à l'heure un petit peu du Covid.
00:32:13 - Mais c'est vrai dans une entreprise
00:32:14 et c'est vrai dans un vestiaire de football.
00:32:16 L'art de... Par exemple, Deschamps, c'est l'art de gouverner.
00:32:19 Pardonnez-moi de vous le dire.
00:32:20 - Oui, mais... - C'est un vestiaire.
00:32:22 - NSP. - C'est un vestiaire.
00:32:23 - NSP. - Mais non, c'est un vestiaire.
00:32:25 Non, parce que quand il donne le brassard à Mbappé,
00:32:28 c'est ça, l'art de gouverner.
00:32:29 C'est une intelligence comportementale très, très grande.
00:32:32 - Il y a eu des remous.
00:32:33 - Avec M. Benzema, il y a eu des remous.
00:32:34 - Mais il y en aura toujours.
00:32:35 Mais l'art de gouverner...
00:32:37 - On a tout fait.
00:32:38 - Mais bon, il y a toujours pas de coup.
00:32:41 - L'Orient.
00:32:42 - Allez, bon, donc ce soir, on sera devant notre poste.
00:32:45 Un mot sur... Revenons sur...
00:32:47 Franchement, là, vous m'avez déçu.
00:32:49 - Mais pourquoi déçu ?
00:32:50 - Mais pourquoi ?
00:32:51 - Je suis déchiré complètement.
00:32:52 - Oui, vous êtes déchiré, vous êtes déchiré.
00:32:54 Bon, la famille Séguéla se conduit pas bien avec la famille Tapie.
00:32:57 - Mais c'est pas vrai.
00:32:58 - Sophie Tapie.
00:32:59 Non, je l'ai pas vue, mais Sophie Tapie.
00:33:01 - Mais elle a pas vu le film.
00:33:02 - Elle a fait un tweet.
00:33:03 Elle est pas contente, Sophie Tapie.
00:33:04 - Mais elle a pas vu le film.
00:33:05 Personne ne l'a vu puisqu'il a été...
00:33:07 - Tapie, l'arnaqueur, sachant qu'il avait verbalisé avant sa mort
00:33:10 qu'il était contre cette série.
00:33:11 Comme quoi, l'irrespect n'a pas de limite.
00:33:13 Je suis d'autant plus choqué que la série est à l'initiative
00:33:15 de Tristan Séguéla, une famille amie des Tapie depuis 40 ans.
00:33:18 - Mais c'est plus qu'amie, c'est mon ami de 45 ans.
00:33:20 Vous pensez que j'ai envie que mon fils le détruise ?
00:33:23 Simplement, Tristan n'est pour rien dans cette histoire-là,
00:33:27 puisque c'est les RP de Netflix qui ont lancé le mot de "arnaqueur".
00:33:35 Tapie a fait plein de choses dans sa vie, des bonnes et des moins bonnes,
00:33:39 mais il n'a jamais été un arnaqueur.
00:33:41 Donc c'est faux.
00:33:42 - Vous l'avez vu, en tout cas, c'est l'horloge de la fille.
00:33:44 - J'ai passé 7 heures de ma vie à regarder le film, image par image.
00:33:48 Pas une seule fois, il y a le mot "arnaqueur" qui arrive.
00:33:51 - Ça, c'est...
00:33:52 - Qu'est-ce qui se passe à la fin ?
00:33:54 Eh bien, Tapie devient une sorte de héros français de ce demi-siècle.
00:34:00 C'est un portrait de tendresse,
00:34:02 un portrait, comme le fait toujours Tristan,
00:34:05 avec une sorte d'intelligence et de tendresse dans l'humour,
00:34:13 qui en fait vraiment un des personnages de notre temps.
00:34:17 - En tout cas, on a vu les photos passer.
00:34:18 Laurent Laffitte, c'est saisissant, parce qu'effectivement,
00:34:21 on va les revoir, les photos.
00:34:22 - C'est certainement le meilleur rôle de Laurent Laffitte,
00:34:24 et Laurent Laffitte lui-même.
00:34:25 - Je ne sais pas si c'est son meilleur rôle, mais en tout cas...
00:34:29 - Vous avez lu le journal du dimanche d'hier ?
00:34:32 - Oui !
00:34:33 - Bon, est-ce qu'il y a un mot contre Tapie ?
00:34:36 - Non, mais c'est pas non plus un ange tombé du ciel, Tapie !
00:34:39 - Vous m'avez tout de même inspiré, parce que je vois...
00:34:40 - C'est pas non plus un ange !
00:34:41 - Nos deux familles se séparer, c'est une chose qui est fausse.
00:34:44 - Alors écoutez...
00:34:45 - Fausse information.
00:34:46 - Écoutez, Dominique Tapie...
00:34:47 - C'est bien d'ailleurs la maladie du siècle, c'est une fake news.
00:34:50 - Bah, c'est une fake news, c'est Net...
00:34:51 - Il n'y a pas d'arnaque dans ce film.
00:34:52 - C'est Netflix qui le dit, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Ils vendent ça leur film comme ça, il ne peut rien moi !
00:34:56 - C'est que là, rien que ça, c'est une série sans l'avoir vue, premièrement,
00:35:00 et deuxièmement, aujourd'hui, les séries, c'est peut-être le genre artistique le plus vu,
00:35:03 et donc pour rendre hommage à quelqu'un dans sa réalité, dans ce que ça a de complexe et de nuancé,
00:35:07 il n'y a rien de mieux que de faire une série.
00:35:10 - Il serait réussi de lui dire que c'est sa meilleure série.
00:35:12 - Il faut qu'elle soit complexe, la série.
00:35:14 - Bon, écoutez, Dominique Tapie, qui est venue il y a quelques jours ici,
00:35:18 elle n'est pas contente parce que Bernard Tapie ne souhaitait pas qu'il...
00:35:22 - Ah non, ça c'est autre chose.
00:35:23 - Bah oui, mais c'est une forme... Je comprends.
00:35:26 - Il avait raison.
00:35:27 - Si c'est un personnage public...
00:35:29 - Mais c'est toujours la même chose, sauf que c'est des amis.
00:35:32 C'est toujours la même chose.
00:35:34 Si vous n'étiez pas amis, je ne vous poserais pas la question,
00:35:38 mais ils ont le sentiment d'une forme de trahison, c'est tout.
00:35:41 Écoutez ce que dit Dominique Tapie.
00:35:45 - Oui, parce que la personne qui fait cette série était venue voir Bernard
00:35:49 et il lui avait dit non, si quelqu'un doit raconter mon histoire,
00:35:52 ce sera mon fils Laurent. Et voilà. Bon, no comment.
00:35:56 - Voilà, c'est ça qui est...
00:35:59 - Mon fils est cinéaste.
00:36:01 - Oui.
00:36:02 - Cette idée, il la porte depuis presque 8 ans.
00:36:05 Il avait proposé un canal + qui d'ailleurs n'a pas donné suite.
00:36:08 Et puis c'est Netflix qui s'est emparé du sujet.
00:36:13 - Vous avez failli me mettre dans la difficulté.
00:36:15 - Non, mais en plus, si c'était pour...
00:36:18 - Faites attention, parce que moi je ne suis pas Pape Ndiaye, je réponds.
00:36:21 Si on attaque ma famille, mes amis, mon patron, je réponds.
00:36:25 - Si c'était pour nuire à Bernard, je n'en dormirais pas la nuit.
00:36:29 C'est fait pour le sublimer.
00:36:31 Je ne comprends pas ce malaise qu'il y a entre nous deux.
00:36:34 - Dernière chose, est-ce que votre personnage est dans le film ?
00:36:38 - Non.
00:36:39 - Ah bon ?
00:36:40 - Oui, parce que c'est normal.
00:36:42 - Parce que j'aurais voulu savoir qui jouait Jacques Seguela jeune.
00:36:46 - D'abord, c'est pas du tout un biopic.
00:36:51 C'est un biopic romancé.
00:36:53 50% des choses sont vraies, 50% sont fausses.
00:36:57 Comme tous les biopics, ce sont des biopics littéraires.
00:37:00 C'est une oeuvre.
00:37:02 Ce n'est pas simplement une interview.
00:37:04 - En tout cas, vous la défendez bien, Elisabeth.
00:37:07 Et après, on va parler du...
00:37:09 Je comprends que la famille soit choquée, éventuellement,
00:37:12 parce qu'elle a vu ou pas vu ou entendu.
00:37:15 Mais en revanche, Tapie est un personnage complexe.
00:37:17 Ce ne serait vraiment pas lui rendre hommage
00:37:19 que d'en faire une sorte d'ange du ciel.
00:37:21 - Voilà ce que vous pouvez dire sur ce sujet.
00:37:23 Tout à l'heure, on parlait de la difficulté d'interviewer
00:37:25 un président de la République.
00:37:26 Ce n'est jamais facile.
00:37:28 C'est vrai que, Gauthier, je pense que vous, ça vous arrivera un jour.
00:37:31 Parce que vous avez une longue carrière devant vous.
00:37:33 En revanche, je ne sais pas s'il y aura toujours des présidents de la République
00:37:36 ces prochaines années.
00:37:38 - Vous êtes mélanchoniste.
00:37:39 - On ne sera pas revenu à la monarchie.
00:37:41 On sera la 6e République.
00:37:43 - Et donc, Gérard Leclerc a fait gagner à Jacques Chirac.
00:37:46 C'est ce qu'il nous disait tout à l'heure en 2002
00:37:48 par une question qu'il lui a posée.
00:37:51 Alors, on remet le contexte.
00:37:52 La campagne est un peu tendue.
00:37:54 Jospin a attaqué dans un avion.
00:37:56 Il faut se méfier de ce qu'on dit dans un avion, manifestement.
00:37:58 - Oui, ce n'est pas bon.
00:37:59 - Dans un avion, visiblement, on perd un peu les pédales.
00:38:03 - Je ne veux pas reprendre la parole, mais juste.
00:38:06 - Bah si, quand même.
00:38:07 - J'étais en train de faire la campagne de Léonel Jospin,
00:38:09 de réélection.
00:38:10 J'étais chez lui.
00:38:11 On était en train de travailler, lorsqu'il est tombé un fax
00:38:14 qui a dit "vieillis, usés, fatigués",
00:38:16 qu'il avait dit dans l'avion.
00:38:18 Et moi, je m'en veux encore, parce qu'il m'a fait lire le fax.
00:38:22 Il m'a dit "Qu'est-ce que je fais ?
00:38:23 Je dois répondre ou pas répondre ?"
00:38:24 Je lui ai dit "Écoute, pour l'instant,
00:38:26 les choses se passent bien.
00:38:28 Je pense qu'il vaut mieux ne pas agiter les choses."
00:38:30 J'ai eu tort.
00:38:31 J'aurais dû lui dire "Tu dois aller t'excuser dès ce soir.
00:38:34 On n'attaque pas un candidat comme ça."
00:38:37 Je me souviens d'ailleurs que François Mitterrand disait
00:38:41 "Je vous interdis que qui que ce soit puisse être blessé par moi."
00:38:48 - Bon, mais qui s'excuse, s'accuse en même temps.
00:38:51 Donc, on remet ce contexte.
00:38:53 Il a dit cette phrase.
00:38:54 On est en pleine campagne.
00:38:55 On est en quel mois ?
00:38:56 Janvier, février peut-être ?
00:38:57 - Non, non, c'est plus tard.
00:38:58 - C'est plus tard ?
00:38:59 - On n'est pas très loin.
00:39:00 - Février, mars ?
00:39:01 - Oui, oui.
00:39:02 - Bon, moi j'ai l'impression que c'était plus ce février.
00:39:03 On est en mars.
00:39:04 Onze mars.
00:39:05 Onze mars 2002, me dit Marine Lanson.
00:39:07 Et donc, vous évidemment, sabre clair, tel d'Artagnan,
00:39:11 vous posez la question qu'il faut et qui va faire donc gagner Jacques Chirac.
00:39:15 - Alors, on observe une brutale tension dans cette campagne
00:39:19 après les propos de Lionel Jospin,
00:39:22 vous trouvant manquant d'énergie, fatigué, vieilli,
00:39:26 usé par l'exercice du pouvoir.
00:39:28 Ça vous choque ?
00:39:32 - Dans un premier temps, ça m'a fait sourire.
00:39:35 Et je vais vous dire la vérité, dans un deuxième temps,
00:39:39 je n'ai pas souri.
00:39:41 Pas du tout.
00:39:43 Pas pour moi, naturellement,
00:39:46 mais pour les Français.
00:39:49 J'ai engagé la campagne, il y a un mois.
00:39:54 J'ai fait des propositions,
00:39:58 tels que je croyais utiles,
00:40:00 sur la sécurité, sur la santé, sur l'économie,
00:40:04 sur l'emploi, sur l'environnement.
00:40:06 Et j'attends les propositions des autres candidats,
00:40:12 notamment celles de M. Jospin,
00:40:15 pour en discuter.
00:40:17 Et qu'est-ce que j'entends ?
00:40:21 Des propos sur le physique, le mental, la santé.
00:40:28 Je me dis que c'est tout de même un peu curieux.
00:40:32 C'est une technique qui s'apparente un peu au délit d'opinion.
00:40:37 Même presque au délit de sale gueule, si j'ose dire.
00:40:41 - Exceptionnel.
00:40:43 - La campagne s'est gagnée là.
00:40:45 - Exceptionnel.
00:40:46 - On est d'accord.
00:40:47 - La campagne s'est gagnée là, on a jamais pu remonter la pente.
00:40:50 - Exceptionnel.
00:40:51 - Mais parce que pour la première fois,
00:40:53 il sort du langage de pension.
00:40:55 - Il était très mauvais.
00:40:57 - C'est un peu grâce à vous Gérard.
00:40:59 - C'est votre question qui a fait que...
00:41:01 Vous êtes une sorte d'Iniesta au football,
00:41:03 vous avez donné la passe.
00:41:04 - C'est votre jour de gloire.
00:41:06 - Jacques Chirac, je ne veux pas revenir sur ce qu'on disait tout à l'heure
00:41:09 sur les retraites, mais vous voyez, par exemple,
00:41:11 Jacques Chirac, tout à l'heure, vous disiez Elisabeth
00:41:13 qu'il n'avait rien fait.
00:41:14 - Il n'a rien fait.
00:41:15 - Je vais vous donner un exemple.
00:41:16 Il a fait quelque chose que tous les historiens...
00:41:18 Enfin, tous les historiens...
00:41:19 - 2003.
00:41:20 - Le musée du Quai Branly, par exemple.
00:41:21 - Ah oui, d'accord.
00:41:22 - Emmanuel Macron n'a pas créé de musée, si vous voulez.
00:41:25 Et c'est pour moi, je pense que c'est extrêmement important
00:41:27 de ne pas prendre uniquement des réformes inspirées par l'économisme ambiant,
00:41:31 mais des grandes actes...
00:41:33 - Vous avez raison sur le musée du Quai Branly.
00:41:35 - Je reçois des textos que je vous transmets.
00:41:37 On ne critique pas la qualité du film,
00:41:39 mais juste son existence contre la volonté de mon père.
00:41:42 Et c'est signé Nathalie.
00:41:43 - Mais là-dessus, je comprends.
00:41:45 - En tout cas, c'est une belle séquence, celle-là.
00:41:49 - C'est quelque chose qui se faisait peu en France,
00:41:51 mais beaucoup aux États-Unis.
00:41:52 - Tout à fait.
00:41:53 - Ils vous font immédiatement des films, des docus...
00:41:55 - Je reçois un personnage qui...
00:41:56 - Une activité extrêmement présente.
00:41:57 - Le patriarcat, je voulais vous faire écouter une séquence,
00:41:59 parce que ça, ça m'intéresse beaucoup.
00:42:00 D'ailleurs, vous avez apporté le livre de Patrick Guisson.
00:42:02 - Que je suis en train de dire qui est passionnant.
00:42:04 - Eh bien, écoutez, Jean-Luc...
00:42:05 - Et qui me fait culminer par moment.
00:42:07 - Mais figurez-vous que Patrick Guisson était l'invité de Mathieu Bocquete.
00:42:11 Et il a eu une sortie un peu à rebours de ce qu'on dit aujourd'hui.
00:42:15 Il a dit que le patriarcat, au contraire, a protégé les femmes.
00:42:19 C'est ce qu'il va dire à Mathieu Bocquete.
00:42:22 Et il va faire le constat.
00:42:24 Et ce constat, je vous propose de l'écouter.
00:42:26 - Le constat est celui d'abord d'une destitution biologique, la pilule.
00:42:31 C'est plus l'homme qui décide de la maternité, hein, voilà.
00:42:35 La dégradation juridique, il perd en 72 son statut de père de famille.
00:42:40 La dégradation sociale dans le monde ouvrier,
00:42:42 où effectivement la force physique n'est plus la valeur de production.
00:42:47 Mais ce qu'on dit aujourd'hui du patriarcat,
00:42:51 et notamment des néo-féministes,
00:42:53 est absolument, à mon avis, à la fois excessif et en grande partie faux.
00:42:58 Pourquoi ?
00:42:59 Moi, je pense que le patriarcat a protégé les femmes.
00:43:02 Par exemple, on parlait de la relation sexuelle.
00:43:05 Sous le régime des mœurs du patriarcat,
00:43:08 l'homme qui engonçait une fille était obligé de réparer.
00:43:11 C'était l'expression consacrée.
00:43:13 Alors, tous ne le faisaient pas, bien entendu,
00:43:15 les avortements clandestins,
00:43:17 mais il y avait cette obligation morale que faisait poser la société.
00:43:21 Donc, au détriment de ce point de considérer comme la domination masculine,
00:43:24 il était contraint de se marier.
00:43:28 Le patriarcat a longtemps maintenu, jusqu'en 75,
00:43:31 jusqu'à la loi Giscard qui libéralise la censure,
00:43:35 a longtemps endigué les fantasmes masculins,
00:43:38 et notamment celui de la pornographie,
00:43:40 qui va déferler à partir de 1975.
00:43:42 Donc, protection à l'égard des femmes,
00:43:44 protection à l'égard d'une image dévalorisée,
00:43:48 diminuée de la femme.
00:43:51 Et ce patriarcat était pondéré en pratique
00:43:55 par des mœurs extrêmement diverses.
00:43:58 Vous voyez, par exemple, juste de dire un mot,
00:44:00 les théoriciennes féministes nous ont exposé l'idée,
00:44:04 à partir des années 65-70,
00:44:08 que le coup, le foyer,
00:44:11 c'était le lieu de l'exploitation économique de la femme,
00:44:14 qui fournissait un travail gratuit,
00:44:16 qui n'était pas payé, le travail domestique,
00:44:19 le travail du foyer,
00:44:21 et donc, ça les constituait en classes.
00:44:24 Ça créait un lien entre elles,
00:44:26 et donc la lutte des sexes a les remplacé
00:44:28 de la lutte des classes,
00:44:30 puisque toutes les femmes étaient victimes de la même exploitation.
00:44:33 La réalité sociale, jusque dans les années 60 en France,
00:44:37 elle est toute différente.
00:44:39 Il y a un patriarcat facial,
00:44:42 mais il y a un patriarcat pratique,
00:44:45 notamment le patriarcat budgétaire.
00:44:47 Dans les familles ouvrières,
00:44:49 le mari rapporte la paie et la remet à la femme,
00:44:52 et il reçoit un peu d'argent de poche
00:44:54 en échange de ce geste symbolique.
00:44:56 La réalité sociale de la France, c'était ça.
00:44:58 - Bon, est-ce que le patriarcat a protégé la femme ?
00:45:01 - Si vous voulez, je le dis tout de suite,
00:45:04 j'ai un peu de mauvaise foi, je l'ai lu et dit,
00:45:06 ça me fait penser à ce qu'on disait des esclaves américains,
00:45:08 qu'au moins, ils n'avaient pas à s'enquiquiner
00:45:11 avec les infos, avec les questions administratives.
00:45:14 La liberté, c'est fatigant.
00:45:16 La liberté, c'est compliqué.
00:45:18 La liberté, c'est difficile.
00:45:20 Alors oui, effectivement, il y avait peut-être un certain confort,
00:45:24 si vous voulez, de ne pas avoir à se fatiguer,
00:45:27 à aller chercher, à aller travailler à l'extérieur,
00:45:30 à jongler avec la vie privée, professionnelle,
00:45:34 à ne pas avoir ses propres problèmes d'argent,
00:45:37 mais bon sang de bonsoir, la liberté !
00:45:39 Je veux dire, moi je suis fascinée quand je l'entends,
00:45:43 si vous voulez, me dire cela, ça me fait…
00:45:46 Je lui ai dit, je lui ai dit,
00:45:47 "ah, quand je lis du Buisson, je me sens de gauche".
00:45:51 Et je dois dire, je comprends bien ce qu'il veut dire
00:45:54 qu'il y a une espèce de marchandisation générale,
00:45:57 mais moi je suis très libérale,
00:45:58 moi je crois que ce que nous avons gagné au libéralisme,
00:46:01 c'est la liberté, voilà.
00:46:02 Quand je dis libéralisme, je parle du libéralisme
00:46:06 de la société libérale, de la société où chacun,
00:46:10 dans le fond, est un individu à part entière.
00:46:12 Non, ça énerve Philippe ?
00:46:13 Non, non, moi à chaque fois, j'ai le même sentiment
00:46:17 devant l'effulgurance de Patrick Buisson.
00:46:21 Il a une intelligence exaspérante,
00:46:23 c'est-à-dire que l'intelligence est très vive,
00:46:26 le courage intellectuel est certain,
00:46:29 il faut dire aujourd'hui ce qu'il dit,
00:46:31 et troisième élément, il a une sorte d'appétence
00:46:35 pour les incongruités provocatrices,
00:46:38 ça, ça me dérange.
00:46:40 S'il mettait sa prodigieuse intelligence
00:46:43 au service du complexe, ce serait formidable.
00:46:46 Il justifie quand même la domination,
00:46:48 il justifie quand même l'oppression des femmes, non ?
00:46:51 On va marquer.
00:46:52 Vous voulez juste le dire quand même ?
00:46:53 Oui, mais je voudrais que vous marquiez une pause, les amis,
00:46:55 vous avez compris que je me bats avec le temps.
00:46:58 Merci, merci M. Gauthier Lebret.
00:47:01 Merci Pascal.
00:47:02 Peut-être que ce sera vous, je crois, que le président,
00:47:04 parce que c'est le président de la République
00:47:05 qui choisit ses interlocuteurs.
00:47:07 En tout cas, il choisit ses créneaux horaires,
00:47:09 donc forcément quand il fait le journal de 13h,
00:47:11 il tombe sur les présentateurs du journal de 13h,
00:47:14 après il n'a pas toujours le choix.
00:47:16 Comme il ne dort pas la nuit,
00:47:17 il pourrait faire un jour le journal de la nuit,
00:47:19 une interview la nuit,
00:47:20 car de 23h du matin, ce serait disruptif.
00:47:23 En marchant dans Paris la nuit.
00:47:24 Bien sûr, en tout cas, il est bienvenu sur notre plateau,
00:47:27 bien évidemment, comme vous le savez.
00:47:29 Mais à priori, il ne dort pas.
00:47:30 À n'importe quelle heure, Pascal ?
00:47:31 Alors là, je me relève même la nuit.
00:47:34 Et vous voyez où il fait l'organisation à l'Elysée, Pascal ?
00:47:36 Mais c'est ennuyeux d'aller à l'Elysée, non ?
00:47:39 Chez lui, à domicile.
00:47:40 Oui, je ne sais pas.
00:47:41 Mais en même temps, si le président de la République te demande,
00:47:43 c'est difficile, c'est irrespectueux de dire non.
00:47:45 La vie, il y a déjà été faite.
00:47:47 La pause, à tout de suite.
00:47:48 Michel Cella, bonjour Noémie,
00:47:52 parce que c'est aujourd'hui le jugement.
00:47:55 On ne dit pas le verdict.
00:47:57 Le jugement de l'affaire Rio-Paris.
00:47:59 Et je crois qu'il avait été demandé la relax.
00:48:02 Ah oui, c'est tout à fait possible qu'Hervé Serfrance
00:48:05 ne soit pas condamné aujourd'hui.
00:48:06 Et Alain Jakubowicz, que j'avais hier,
00:48:09 via les textos, est dans un état de très grande fébrilité,
00:48:12 puisque lui est avocat des partis civils.
00:48:15 Et puis, vous nous parlerez également,
00:48:17 parce que vous étiez mardi à 14h, sous la pluie,
00:48:20 dans le cimetière, j'ai dit mardi,
00:48:22 vendredi dans le cimetière de Montparnasse,
00:48:24 pour les obsèques d'Hervé Temime,
00:48:26 un moment particulièrement émouvant,
00:48:27 et notamment la prise de parole d'Henri Leclerc,
00:48:29 vous étiez présente, qui a été écoutée
00:48:33 avec beaucoup de gravité et d'émotion.
00:48:36 Audrey Bertheau.
00:48:38 Emmanuel Macron s'adresse aux Français ce soir à 20h.
00:48:44 Le secrétaire général de la CFDT a mis en garde ce matin
00:48:47 l'exécutif contre le fort ressentiment
00:48:49 au sein du monde du travail.
00:48:51 "On ne peut pas passer l'éponge",
00:48:53 a affirmé Laurent Berger sur France 2.
00:48:55 Il a par ailleurs précisé que la CFDT ne s'associerait pas
00:48:58 à d'autres manifestations que celles prévues le 1er mai.
00:49:01 Les écoles privées sont dans le viseur de Papendaye.
00:49:04 Dans un entretien au Figaro, le ministre de l'Éducation
00:49:06 affirme vouloir avancer sur le sujet
00:49:08 de la mixité sociale à l'école.
00:49:10 Il annoncera le 11 mai des mesures,
00:49:12 dont des mesures sur les établissements privés,
00:49:14 des annonces attendues depuis novembre.
00:49:17 Le destroyer américain navigué dans le détroit de Taïwan,
00:49:20 revendiqué par Pékin, une semaine après
00:49:22 des exercices militaires chinois dans cette zone,
00:49:24 la situation en mer et dans les airs était normale
00:49:27 autour de l'île pendant le passage du destroyer.
00:49:29 C'est ce qu'a assuré le ministère de la Défense Taïwan.
00:49:32 C'est intéressant ce qu'ils veulent faire, M. Ndiaye.
00:49:34 Ils ont réussi à casser l'école publique depuis 40 ans.
00:49:37 Le privé, ça marche. Ils veulent casser le privé maintenant.
00:49:39 Et ça va marcher.
00:49:41 Ils vont casser le privé. Ils vont y arriver.
00:49:43 Ils ont cassé le public.
00:49:45 Et les parents ne veulent plus mettre leurs enfants
00:49:47 dans le public quand ils peuvent.
00:49:49 Bien sûr, parce que c'est cher.
00:49:51 La seule chose que fait M. Ndiaye,
00:49:53 plutôt qu'apprendre à écrire, à lire et compter le public,
00:49:56 il s'attaque au privé.
00:49:58 Il veut casser le privé.
00:50:00 En fait, ce pays est terrifiant.
00:50:03 Je vous assure, ça me met en colère.
00:50:05 Il n'y a rien d'autre à faire que d'attaquer le privé.
00:50:07 C'est le seul truc qui marche de l'école.
00:50:09 Il n'a pas autre chose à faire, M. Ndiaye.
00:50:11 Alors, il ne sera plus là dans quelques jours, peut-être.
00:50:14 - Simplement, l'école privée reçoit des subsides de l'État.
00:50:18 Et donc, l'enseignement privé doit également
00:50:21 prendre sa part de mixité sociale.
00:50:25 - Parce qu'il n'y a pas de mixité sociale dans le privé.
00:50:28 - C'est une bête dans le Zébé-Gâteau.
00:50:30 - Vous êtes sérieux ?
00:50:32 - J'ai dit que j'attends de voir déjà.
00:50:34 - Vous êtes sérieux ? J'étais dans les écoles privées,
00:50:36 il y avait une mixité sociale.
00:50:38 - A l'école alsacienne, il y en a peu.
00:50:40 - Il y a des écoles privées où il n'y en a pas beaucoup quand même.
00:50:42 - Où sont les enfants, M. Papandière ?
00:50:44 - Vous allez dans n'importe quelle école catholique française,
00:50:48 à Angoulême ou à Nantes, et il n'y a pas que...
00:50:52 Vous croyez quoi, qu'il n'y a que des gosses de riches
00:50:54 dans les écoles catholiques ?
00:50:56 - A l'école alsacienne ?
00:50:58 - Oui, mais l'école alsacienne, il y a une école...
00:51:00 - C'est là où sont les enfants de M. Papandière quand même.
00:51:02 - Franchement, mais il n'a rien d'autre à faire, M. Ndiaye.
00:51:04 Non seulement il se tait quand on attaque son patron,
00:51:06 et en plus, il veut maintenant attaquer le privé ?
00:51:09 Vraiment, mais c'est des drôles de ministres.
00:51:12 C'est sûrement un grand intellectuel, mais c'est un drôle de ministre.
00:51:14 - Attends-donc, je veux voir la...
00:51:16 - C'est pas un grand intellectuel ?
00:51:18 - Moi, je trouve pas que ce soit un grand intellectuel.
00:51:20 - Mais il faut lui donner quelque chose, lui-même.
00:51:22 - Moi, je trouve que la meilleure manière d'attaquer le privé,
00:51:24 c'est de faire remonter le niveau de l'école publique.
00:51:26 - On est d'accord.
00:51:28 - Moi, j'aime pas tellement le principe, mais si vous voulez,
00:51:30 quand il y a une baisse du niveau manifeste dans l'école publique,
00:51:32 ça crée évidemment un appel vert.
00:51:34 - Noémie, en deux mots, il en faudrait plus,
00:51:37 mais le Rio-Paris...
00:51:39 - Le Rio-Paris, c'est 14 ans de procédure judiciaire.
00:51:42 Ça s'est passé en 2009.
00:51:44 Le procès s'est tenu à l'automne.
00:51:46 Il a duré deux mois, et à l'issue des deux mois,
00:51:48 le parquet a requis la relax pour Airbus et Air France.
00:51:50 Ça avait été un choc pour les familles de victimes
00:51:53 qui attendent depuis des années que la justice passe.
00:51:56 Les procureurs avaient dit "on a conscience du séisme
00:51:59 que ces maux vont entraîner, mais nous n'avons pas...
00:52:01 il n'y a pas de preuve d'acte de faute pénale
00:52:05 commise par Airbus ou Air France".
00:52:07 En gros, l'accident est lié au comportement des pilotes,
00:52:10 et ça n'est pas la faute d'Airbus et Air France.
00:52:13 - On se souvient de la réaction très vive d'Alain Jakubowicz,
00:52:16 le soir, et qui est venu le lendemain pour la modérer,
00:52:19 parce qu'on comprend l'émotion d'un avocat.
00:52:21 Il était revenu, mais il est très inquiet, forcément,
00:52:23 et très fébrile.
00:52:24 Ça, c'est la première chose.
00:52:25 C'est à 14h aujourd'hui ?
00:52:26 - 13h30.
00:52:27 - La deuxième chose, c'est qu'on a parlé d'Hervé Témime
00:52:31 la semaine dernière, immense avocat,
00:52:34 et vous étiez présente aux obsèques, à la célébration.
00:52:37 - Comme Philippe Giger, d'ailleurs, que j'ai aperçue.
00:52:39 - Absolument.
00:52:40 - Peut-être quelques mots, parce qu'Henri Leclerc,
00:52:43 notamment immense avocat de 88 ans, a pris la parole,
00:52:46 et pour dire notamment "j'ai 25 ans de plus que toi,
00:52:49 et le destin est inversé".
00:52:51 - Absolument.
00:52:52 C'est étonnant que l'ordre des choses ne soit pas toujours
00:52:54 respecté, Henri Leclerc, cet immense avocat pénaliste
00:52:56 de 88 ans.
00:52:57 Pour vous dire, je lui ai demandé si je pouvais reprendre
00:53:00 certaines phrases de cet hommage magnifique,
00:53:03 en pensant qu'il l'avait écrit, tellement c'était beau
00:53:05 et bien construit.
00:53:06 Et il m'a dit "mais je l'ai improvisé comme mes plaidoiries",
00:53:09 enfin "improvisé", il l'avait sûrement réfléchi avant,
00:53:11 mais ça n'était pas écrit.
00:53:13 Mais il a parlé de cette amitié qui le liait à Hervé Témime,
00:53:16 pourtant beaucoup plus jeune que lui, mais qu'il avait connu
00:53:19 très jeune.
00:53:20 Il a parlé, bien sûr, de l'immense avocat qui était
00:53:23 Hervé Témime, de cet amour inconditionnel que Hervé Témime
00:53:27 avait reçu de sa mère, de sa grand-mère, sa mère d'ailleurs
00:53:30 qui lui a survécu, qui était présente à l'enterrement.
00:53:33 Et c'est sans doute cet amour-là qui lui a permis
00:53:36 cette réussite extraordinaire dans la vie.
00:53:38 Hervé Témime qui était orphelin de père, son père est mort
00:53:41 quand il avait 10 ans.
00:53:42 Le fils d'Hervé Témime a pris la parole, Jean Témime aussi,
00:53:45 un discours très beau.
00:53:46 Il a dit que son père avait été immensément heureux.
00:53:49 À partir du moment où il avait eu 36 ans, c'est-à-dire l'âge
00:53:51 auquel son père était mort, il avait profité de la vie
00:53:54 et donc il a été heureux pendant 30 ans.
00:53:56 A été évoqué aussi sa passion pour le poker, son amour des femmes,
00:54:00 plein de très belles choses.
00:54:02 Et puis un très bel hommage de la rabbine Delphine Orvillers
00:54:06 qui a chanté le kaddiche et eu des mots très émouvants.
00:54:10 Avec un parterre de personnalités tout à fait étonnants,
00:54:13 de Nicolas Sarkozy jusqu'à Catherine Deneuve.
00:54:17 Oui, des amis, des clients, des amis, énormément d'avocats aussi.
00:54:22 Écoutez, merci pour ce témoignage.
00:54:25 François Puponi est là et va pouvoir venir sur ce plateau
00:54:30 pour parler de la gauche en perdition.
00:54:32 Je termine juste sur Patrick Buisson.
00:54:35 On avait un deuxième sur le patriarcat.
00:54:37 Vous avez répondu tout à l'heure que c'est vrai que c'est étonnant quand même.
00:54:42 Vous disiez à juste titre que Patrick Buisson est très intelligent, sans doute.
00:54:47 Mais son analyse, je rappelle que les femmes quand même,
00:54:50 on a deux jeunes femmes sur ce plateau.
00:54:53 Merci pour jeunes femmes.
00:54:55 Quand vous voyez une rédaction il y a 40 ans, il n'y avait pas de femmes.
00:54:58 Quand vous voyez un commissariat, il n'y avait pas de femmes.
00:55:00 Je crois que les femmes ont un chéquier depuis 1965, je crois,
00:55:03 où avant elles ne pouvaient pas dépenser.
00:55:05 Elles ne pouvaient pas conduire seules.
00:55:07 Elles ne pouvaient pas voter avant 1945.
00:55:09 Enfin, ça nous paraît des choses.
00:55:11 Elles n'avaient pas le droit de vote avant 1945.
00:55:14 Alors, je veux bien que le patriarcat ait protégé les femmes, c'est entendu,
00:55:18 selon Patrick Buisson.
00:55:20 Mais les droits des femmes, manifestement, depuis une trentaine d'années,
00:55:25 ne sont pas ceux qu'ils étaient avant.
00:55:28 Écoutons un deuxième passage peut-être de Patrick Buisson.
00:55:31 Je remercie grandement Noémie Schultz.
00:55:34 Le libéralisme avancé de Viscard, ça a effectivement consisté
00:55:38 à lancer ces messages en direction des deux forces dynamiques
00:55:43 sur le plan sociétal, qui étaient les femmes et les jeunes,
00:55:46 en leur accordant des libertés nouvelles.
00:55:48 L'avortement pour les femmes, le droit de vote pour les jeunes.
00:55:53 Et en fait, les libertés politiques ont commencé de reculer
00:55:56 ou de régresser à ce moment-là.
00:55:58 Effectivement, il y a un phénomène compensatoire
00:56:01 qui se produit entre les deux.
00:56:03 Je voudrais quand même ajouter, parce qu'on ne se me prenne pas,
00:56:06 et surtout, qu'on ne présente pas mon propos comme un propos misogyne.
00:56:10 Dans l'histoire, il faut quand même redire les choses
00:56:15 comme elles se sont passées, et dire franchement,
00:56:18 la gauche a des états de service sur la misogynie absolument extraordinaires.
00:56:24 Il ne faut pas oublier que la Révolution française a été faite,
00:56:27 on n'en parle jamais, contre le pouvoir des femmes,
00:56:31 le pouvoir politique des femmes, dans les salons,
00:56:34 les salons philosophiques, la cour.
00:56:36 La Révolution française a été une réaction viriliste
00:56:40 pour remettre les femmes à leur place.
00:56:42 Un conventionnaire qui s'appelait Amart a pu dire,
00:56:45 les femmes, c'est le chaos et l'erreur.
00:56:48 Et que font d'ailleurs les conventionnels pour la terreur ?
00:56:50 En 93, ils envoient les femmes à la guillotine.
00:56:52 Marie-Antoinette, Madame Roland, Charlotte Corday,
00:56:55 Olympe de Gaulle, féministes mais aussi royalistes.
00:56:58 Et il y a cette réaction qui est de violence innuie,
00:57:02 et qui va faire que pendant plus d'un siècle et demi,
00:57:05 au nom de l'héritage de la Révolution française,
00:57:08 la gauche va traîner les femmes dans la boue,
00:57:11 en les considérant comme des moins que rien.
00:57:13 C'est ce qu'on a pu appeler la République des Jules,
00:57:16 le premier étant Jules Michelet,
00:57:18 qui considère les femmes comme le parti prêtre,
00:57:22 le parti de la contre-révolution qui est sous l'influence de l'Église,
00:57:25 les dépositaires de l'obscurantisme.
00:57:28 Cette tradition, elle fait partie de notre vie politique et sociétale.
00:57:32 Si bien d'ailleurs que la France, la République française,
00:57:36 a attendu 1945 pour donner le droit de vote aux femmes,
00:57:40 alors que toutes les monarchies européennes l'avaient fait depuis belle durête.
00:57:45 Donc moi je n'entends pas qu'on fasse ce procès en misogynie.
00:57:50 La réalité, effectivement, qu'est-ce qui s'est passé autour de ces lois ?
00:57:53 C'est évidemment la gauche a cherché, et réussit d'ailleurs,
00:57:56 à soustraire la population féminine à l'influence de l'Église,
00:58:00 qui avait été prédominante pendant des siècles sur les esprits féminins.
00:58:04 Là aussi, c'est une révolution à bas bruit qui s'est produite,
00:58:08 mais on voyait bien les enjeux idéologiques et politiques
00:58:10 que cachaient ces débats de société.
00:58:12 - Patrick Buisson qui était avec Mathieu Bocoté ce week-end
00:58:15 pour la sortie du livre que vous avez d'ailleurs sur les yeux,
00:58:18 qui s'appelle "Décadence".
00:58:19 Il parlait de la gauche au moment où nous recevons François Puponi,
00:58:23 la gauche en perdition.
00:58:24 Vous avez été membre du Parti Socialiste jusqu'en 2018,
00:58:27 ancien député, maire pendant 22 ans de Sarcelles.
00:58:30 "La gauche n'aime pas les femmes, vous n'aimez pas les femmes",
00:58:33 dit Patrick Buisson. C'est une analyse.
00:58:36 - Il les a, lui, mais il y a quand même...
00:58:38 Avec la gauche, celle que j'ai défendue, auxquelles j'ai appartenu,
00:58:41 les promotions faites sur les femmes,
00:58:43 c'est quand même l'émancipation des femmes
00:58:45 qui a été faite par la gauche un peu dans ce pays aussi.
00:58:48 - Et une instrumentalisation de la cause.
00:58:51 - On ne peut pas parler de cette façon aussi générale.
00:58:53 - Une vie un peu émiplétique.
00:58:55 - Bon, des voix, et c'est nouveau, ce printemps,
00:58:58 des voix s'élèvent à gauche.
00:58:59 Laurent Geoffrin et vous d'ailleurs,
00:59:01 deux manières différentes de communiquer.
00:59:03 Laurent qui lance un journal, vous qui écrivez un livre.
00:59:06 Et je trouve que vous avez été bien tard à réagir,
00:59:08 si vous me permettez, monsieur Pouponni,
00:59:10 mais mieux vaut tard que jamais.
00:59:12 Wauquistes, indigénistes, séparatismes, communautaristes,
00:59:15 néo-féministes, décolonialistes, voire pro-islamistes,
00:59:18 où va la néo-gauche ?
00:59:20 La gauche française a perdu son âme.
00:59:22 Ça fait un moment qu'elle l'a perdue.
00:59:25 Et pendant la campagne électorale, la dernière,
00:59:27 je ne vous ai pas entendu, je ne vous ai pas entendu
00:59:29 quasiment sur le choix de la maire de Paris,
00:59:32 qui n'était sans doute pas la meilleure candidate.
00:59:35 Alors vous vous réveillez aujourd'hui,
00:59:37 il est peut-être trop tard.
00:59:39 Peut-être. Alors pourquoi on le sait aujourd'hui ?
00:59:41 On est un certain nombre à avoir quitté cette gauche
00:59:44 pour partir avec Emmanuel Macron,
00:59:46 en espérant, en souhaitant, et on espère toujours le faire,
00:59:48 essayer de construire l'aile gauche de la Macronie,
00:59:51 avec territoire de progrès en particulier.
00:59:54 On voulait peser, enfin la social-démocratie en fait,
00:59:56 peser et on pèse, on essaye de peser au sein
00:59:59 de ce qu'on appelle la Macronie.
01:00:01 Et effectivement, on a un peu délaissé nos anciens amis.
01:00:03 Et aujourd'hui, on dit mais on ne peut pas continuer comme ça.
01:00:05 Cette gauche-là ne peut pas continuer comme ça.
01:00:07 Moi, je considère être un homme de gauche
01:00:09 et je ne peux pas accepter de voir comment cette gauche
01:00:11 elle est en train de se déliter et être derrière
01:00:13 un Jean-Luc Mélenchon qui est en train de nous amener
01:00:16 à la catastrophe.
01:00:17 Alors sûrement qu'on a réagi trop tard.
01:00:19 On a juste abandonné cette gauche, pensant,
01:00:21 et en espérant toujours, faire mieux ailleurs.
01:00:24 Mais vous en avez abandonné deux gauches.
01:00:26 Parce que moi, je me souviens très bien des conversations
01:00:28 dans les années 80, lorsque je vois émerger
01:00:31 Dominique Strosskane, Laurent Fabius
01:00:33 et toute cette personne-là qu'on va appeler
01:00:35 la gauche caviar.
01:00:36 Là, vous abandonnez les classes populaires.
01:00:39 Vous aviez Pierre Moroy, vous aviez Pierre Bérégovoy,
01:00:41 vous aviez des gens qui étaient de gauche, vraiment,
01:00:44 mais qui étaient proches du peuple.
01:00:46 Et le peuple, vous le perdez dans les années 80, 90.
01:00:50 Et ça, c'est peut-être encore plus fondamental
01:00:53 parce que où il va le peuple ?
01:00:54 Il va ailleurs.
01:00:55 Alors que la gauche, vous, vous aviez le peuple en 74 et 81.
01:00:58 Oui, c'est la rue de Solférino qu'a abandonné le peuple.
01:01:01 Parce que qu'est-ce qui s'est passé dans les années 70 ?
01:01:03 C'est que la gauche a gagné des élections locales.
01:01:06 Et qu'on est tous restés dans nos mairies
01:01:08 en train de nous occuper du peuple.
01:01:10 Parce que quand vous êtes...
01:01:11 Enfin, toutes les grandes villes de France
01:01:12 étaient tenues par la gauche.
01:01:13 Et on a fait des choses.
01:01:14 Par contre, la rue de Solférino a été prise,
01:01:16 effectivement, par les apparatchiks.
01:01:18 Mais DSK, c'est pas la gauche.
01:01:19 Vous pouvez me raconter ce que vous voulez.
01:01:21 C'est la démocratie.
01:01:22 Oui, mais ça ne parle pas...
01:01:23 C'était une évolution.
01:01:24 Tout le monde comprenait qu'il était plus proche,
01:01:27 effectivement, qu'il ne parlait pas aux gens
01:01:30 qui étaient votre électorat.
01:01:32 Que vous le vouliez ou non.
01:01:33 Et moi, j'ai eu ces conversations.
01:01:35 On ne peut pas être milliardaire et défendre l'ouvrier.
01:01:39 C'est très compliqué.
01:01:40 Mais ils n'ont pas défendu les ouvriers français.
01:01:42 C'est très compliqué.
01:01:44 Troscane a été maire de Châtel.
01:01:46 Mais ça enlève rien à son intelligence, etc.
01:01:48 Mais il y a un problème d'incarnation.
01:01:53 Vous n'avez défendu que les immigrés.
01:01:55 Pas du tout.
01:01:56 Dominique Troscane, on peut discuter de son incarnation personnelle.
01:02:00 Mais politiquement, vous avez vu ses dernières analyses sur la réforme des retraites.
01:02:05 Il a quand même une parole de gauche.
01:02:07 Qui n'est peut-être pas d'une gauche radicale.
01:02:09 Mais comment vous expliquez que les ouvriers vous fuient autrement ?
01:02:12 Parce que c'est terrible quand le PS perd les ouvriers.
01:02:16 Parce qu'on s'est perdu dans l'exercice du pouvoir.
01:02:18 C'est-à-dire qu'on était localement capable de gérer au profit des gens.
01:02:22 Et dès qu'on accédait au pouvoir, on faisait différemment.
01:02:25 Et les gens nous ont abandonnés.
01:02:26 Et l'exemple pire, c'est François Hollande.
01:02:29 Qui a été élu et qui 5 ans après n'est même plus capable de se présenter.
01:02:32 C'est l'exercice du pouvoir, dans certains cas, qui nous a tués.
01:02:35 Et qui a permis à Jean-Luc Mélenchon d'émerger sur une gauche radicale.
01:02:38 Jacques, vous êtes toujours de gauche ?
01:02:40 Oui, toujours, oui.
01:02:42 Mais moi je suis et de droite et de gauche.
01:02:44 Donc bien avant que Macron le prenne.
01:02:47 Non, je crois qu'on en revient à la séquence précédente.
01:02:51 C'est l'échec de Jospin qui est le début de la petite mort de la gauche.
01:02:56 S'il avait été élu, les choses auraient changé.
01:02:58 On n'aurait pas eu d'abord 12 ans de Roi Feignan, Chirac.
01:03:02 Et la gauche pouvait à ce moment-là reprendre position.
01:03:06 Hélas, et on en a parlé tout à l'heure,
01:03:10 pour trois mots, vieillis, usés, fatigués, la gauche a va-t-il ?
01:03:16 L'islamo-gauchisme, évidemment c'est un sujet dont on parle beaucoup.
01:03:19 L'élite fondateur de cette vague qualifiée par certains d'islamo-gauchistes
01:03:22 a été la manifestation du 10 novembre 2019 contre l'islamophobie.
01:03:26 Elle était organisée par des offices in-lieu aux frères musulmans,
01:03:29 mouvement fondé par le grand-père de Tariq Ramadan.
01:03:31 Une tribune publiée par Libération et dénonçant les lois liberticides
01:03:35 que la République multiplierait à l'encontre des musulmans a battu le rappel.
01:03:38 Toute la néo-gauche a signé.
01:03:41 L'occasion a été jugée trop belle de se rassembler
01:03:43 afin d'accélérer la convergence des luttes.
01:03:46 C'est un choix fait par cette gauche-là de dire
01:03:49 on sait très bien que dans les quartiers populaires
01:03:51 les réseaux islamistes sont présents, les musulmans sont présents,
01:03:55 les réseaux islamistes sont en train de récupérer cette communauté musulmane
01:03:58 et donc électoralement ça pèse.
01:04:00 Ils ont fait un choix qui veut dire on se fera élire avec ces gens-là.
01:04:03 Et on assume complètement de soutenir ces gens-là pour des raisons électoralistes.
01:04:08 Et ça a marché puisque quand on regarde où sont élus la grande majorité
01:04:11 des députés de la NUPES et de la France Insoumise en particulier,
01:04:14 c'est dans ces quartiers et élus en particulier avec ces réseaux.
01:04:17 – Non mais Pascal, quand même il vous a dit quelque chose, il faut répondre.
01:04:21 Vous avez abandonné les classes populaires.
01:04:23 – Non mais…
01:04:24 – Mais si, vous les avez abandonnées au nom de la morale,
01:04:27 au nom de la lutte, de la grande lutte glorieuse contre le fascisme
01:04:30 qui était votre obsession si vous voulez,
01:04:32 parce que vous avez passé 20 ans à exercer un chantage sur tout le monde,
01:04:36 sur le thème le fascisme, le Pen etc.
01:04:39 Ils ont foutu le camp chez le Pen.
01:04:41 – Oui, ils ont foutu le camp chez le Pen et les classes populaires…
01:04:44 – Ça fait 40 ans.
01:04:45 – Oui mais une partie des classes populaires dans les quartiers populaires,
01:04:48 là où ils sont le plus présents,
01:04:50 eux sont partis vers certains réseaux islamistes.
01:04:52 – Vous avez choisi les classes populaires immigrées plutôt, voilà, si.
01:04:56 C'est qu'à Terra Nova.
01:04:57 – Oui parce que vous pensez qu'effectivement c'est les nouveaux prolétaires.
01:05:01 – Non mais attendez, choisie non, quand vous êtes élu dans ces quartiers,
01:05:04 ces populations-là, ces immigrations sont présentes.
01:05:07 Vous n'allez pas dire, moi je ne les connais pas, je ne les reconnais pas,
01:05:10 elles n'existent pas.
01:05:11 Bien sûr que vous en occupez, parce que ce sont les classes populaires de vos quartiers.
01:05:14 Et vous n'allez pas dire, ils n'ont pas la bonne couleur de peau.
01:05:17 – Tout ce qui était national n'était pas bien pour vous.
01:05:19 – Mais pourquoi, en quoi c'était pas bien ?
01:05:21 – Vous n'arrêtez pas de le dire, que la nation c'était mal,
01:05:23 que la nation c'était l'enfer.
01:05:25 – Philippe Béleger.
01:05:26 – François, que faudrait-il faire pour que la gauche de main ne soit plus en permission ?
01:05:32 – Alors d'abord il faut qu'elle soit incarnée par quelqu'un,
01:05:35 un homme ou une femme qui est capable de faire émerger la social-démocratie dans nos pays
01:05:39 et que les gens y adhèrent.
01:05:41 Aujourd'hui, tant que Mélenchon aura le leadership de cette gauche-là,
01:05:44 avec la qualité qui est la sienne.
01:05:46 – Mais en quoi Macron il n'est pas social-démocrate selon vous ?
01:05:48 En quoi il n'incarne pas ?
01:05:49 Il était dans le gouvernement précisément de François Hollande.
01:05:52 – Bien entendu, mais sauf qu'il faut aussi au sein de la Macronie
01:05:55 faire porter l'idéal social-démocrate plus que la partie droite le fait porter.
01:06:00 Et c'est ça la difficulté que nous avons.
01:06:02 – Mais en quoi il est de droite aujourd'hui Emmanuel Macron ?
01:06:04 – Comme vous l'avez dit, ni de droite ni de gauche, il est capable d'aller,
01:06:07 mais quand il a aussi une pression électorale au sein de sa majorité
01:06:12 où la droite est plus présente et où l'aile gauche n'est pas suffisamment présente,
01:06:16 il a tendance à se procher à droite, parce que le pays se proche à droite.
01:06:18 Mais c'est là où il faut que les social-démocrates et cette gauche-là se réincarnent,
01:06:22 soit au sein de la Macronie, soit face à émerger quelqu'un.
01:06:25 – Le grand problème c'est que la France a un problème avec la social-démocratie,
01:06:30 avec les réformes, on l'a dit tout le temps.
01:06:32 La France est un pays qui déteste les réformes et qui rêve de révolution.
01:06:36 Et on n'a jamais véritablement, ou très difficilement à réussir en France,
01:06:40 à incarner, à avoir une social-démocratie, ce qui marche dans quasiment tous les autres pays.
01:06:44 Donc aujourd'hui la France est le pays où la gauche,
01:06:46 effectivement c'est la gauche de la gauche, l'extrême-gauche qui a pris le leadership,
01:06:50 Mélenchon, et en plus il y a un problème de personnes actuellement
01:06:54 qui fait qu'il n'y a plus personne pour incarner ce qu'on appelle le réformisme de gauche.
01:06:59 – Nathan…
01:07:00 – Voilà, c'est aussi simple que ça.
01:07:01 – Moi j'ai un point d'accord et un point de désaccord.
01:07:03 Mon point d'accord c'est qu'en effet c'est inédit dans l'histoire de la gauche française
01:07:06 qu'une alliance de gauche, la NUPES, soit dominée par la gauche la plus radicale de cette alliance.
01:07:11 Normalement quand la gauche s'est unie dans l'histoire de France,
01:07:14 en tout cas au XXème siècle, c'était toujours la gauche modérée,
01:07:17 dite de gouvernement, qui était vraiment le centre de gravité.
01:07:19 Puis après il y avait les gens un peu plus de la gauche.
01:07:21 Mais le point de désaccord c'est que…
01:07:24 C'est vrai que quand on prend l'électorat de la gauche,
01:07:27 parti socialiste des dernières élections présidentielles,
01:07:29 si on fait un peu de sociologie, c'est un électorat extrêmement privilégié.
01:07:33 Je pense qu'on peut tout à fait être très riche,
01:07:35 Victor Hugo en est un exemple, il y en a eu plein dans l'histoire de la gauche,
01:07:38 être très riche et être vraiment de gauche, il n'y a pas de souci là-dedans.
01:07:41 – Je n'ai pas dit ça, j'ai dit représenter.
01:07:43 Vous avez raison, on peut être très riche et être de gauche.
01:07:46 J'ai dit c'est compliqué d'être très riche ou milliardaire et de représenter la gauche.
01:07:51 Une petite subtilité.
01:07:53 – C'est quand dans l'électorat de la gauche, par exemple,
01:07:55 Mme Hidalgo avait globalement un électorat assez privilégié.
01:07:58 – Et on a vu, elle avait je crois 3% des ouvriers, 1% des ouvriers,
01:08:01 enfin voilà, c'est compliqué quand une gauche correspond à un électorat
01:08:06 qui est parfois plus privilégié que certains partis.
01:08:09 – Bien sûr.
01:08:10 – C'est le drame de cette gauche-là, cette gauche social-démocrate
01:08:13 qui n'est pas capable de parler aux classes populaires.
01:08:16 – Ah oui ?
01:08:17 – Je sais bien, mais ces classes populaires, on le voit dans les hashtags,
01:08:20 elles ne votent même plus.
01:08:22 – Bien sûr.
01:08:23 – Elles ne votent pas.
01:08:24 – Elles vont à l'ORM ?
01:08:25 – Non, même pas, elles ne votent plus.
01:08:26 C'est-à-dire qu'à un moment, elles ne participent plus.
01:08:28 Dans les quartiers populaires, le taux de participation éducative est de 30%.
01:08:32 Il y a 70% des gens qui restent à la maison,
01:08:34 qui ne croient plus ni à la gauche, ni à la droite, ni à l'extrême droite.
01:08:37 – Alors la nouvelle gauche, évidemment, elle est tout azimuthe,
01:08:39 la néo-gauche ne nous épargne rien,
01:08:41 poursuivant son entreprise de déstabilisation,
01:08:43 elle s'empare de tout ce qui ruine le sens commun,
01:08:45 y compris la très californienne théorie du genre,
01:08:47 venue des États-Unis, ce dogmatisme irrationnel,
01:08:49 en tant refondé tout le vocabulaire par lequel le français,
01:08:52 à la suite du grec et du latin, désigne les deux sexes depuis un millénaire.
01:08:55 Dès lors, il ne semble plus possible de parler d'hommes et de femmes,
01:08:57 de garçons et de filles, on l'a vu à Sciences Po, etc.
01:08:59 Mais ce qui est… moi souvent je dis ça à Laurent Geoffrin,
01:09:02 et puis je pense à Régis Debray,
01:09:04 et puis je pense à Madame Finkielkraut, bien sûr, à Madame Badinter.
01:09:10 – Vous êtes des réactionnaires.
01:09:12 Mais oui, vous êtes des rags de gauche,
01:09:14 mais entre des rags de gauche et des rags de droite, vous êtes les mêmes.
01:09:17 Je pense qu'il n'y a plus…
01:09:18 – Non, non.
01:09:19 – Je veux dire, quand j'entends aujourd'hui Régis Debray,
01:09:22 je le trouve plus près d'Éric Zemmour que de Jean-Luc Mélenchon.
01:09:25 – Sur certaines positions, on peut avoir des choses assez dures, effectivement.
01:09:29 – Parce que vous êtes c'est conservateur et réactionnaire d'une certaine manière.
01:09:32 – Mais on est aussi catastrophé de voir cette nouvelle théorie qui arrive.
01:09:36 Vous savez, la théorie du genre, on vous parlait avant de l'école.
01:09:40 Lorsque le débat est sorti au niveau national,
01:09:43 moi j'ai réuni à Sarcelles les habitants en disant,
01:09:45 je vais vous parler, voilà, il ne faut pas avoir peur.
01:09:47 La salle était à 90% remplie de femmes voilées musulmanes.
01:09:52 Et à la fin du débat, on leur expliquait, mais ne vous inquiétez pas,
01:09:55 la théorie du genre, il y a beaucoup de choses qui s'en comptent,
01:09:58 l'école publique ce n'est pas ça.
01:09:59 Et à la fin, il y a un barbu qui s'est levé et qui a dit,
01:10:02 mais attendez, ne cherchez pas, on va faire nos écoles,
01:10:05 venez chez nous, on va protéger vos gosses.
01:10:07 Donc ces théories-là, elles sont en train d'alimenter
01:10:10 d'un côté l'extrême droite et de l'autre côté l'islamisme.
01:10:13 Et donc quand vous vous opposez à ça, vous n'êtes pas…
01:10:15 – C'était quand cette réunion ?
01:10:16 – Oh c'était, écoutez, c'était en Cormer, c'était avant 2017, c'était 2015.
01:10:20 Quand il y a eu tout le débat avec…
01:10:21 – Il y avait 90% de femmes qui étaient voilées.
01:10:23 – Ah oui, oui, c'était des femmes voilées qui disaient,
01:10:24 mais vous vous rendez compte, dans les écoles publiques,
01:10:26 de quoi vous parlez, des homosexuels, c'est ça le débat, la salle était pleine.
01:10:31 Et à la fin, certains ont dit, mais attendez, ne vous inquiétez pas,
01:10:33 on va s'occuper de vos gosses, on va créer nos écoles,
01:10:35 venez chez nous, vous n'aurez pas ces problèmes-là.
01:10:37 Bon, et c'est pour ça que quand vous parliez tout à l'heure de l'école privée,
01:10:40 il y a l'école privée sous contrat, et puis il y a l'école privée hors contrat.
01:10:43 – Oui, très minoritaire.
01:10:45 – Oui, mais de plus en plus majoritaire, importante, pardon.
01:10:49 Et donc c'est ça aussi, on peut être réactionnaire,
01:10:51 de dire mais on est contre ces théories-là,
01:10:53 parce qu'à un moment, on voit bien quelles conséquences ça peut avoir.
01:10:56 – Oui, mais l'école, vous avez perdu la bataille, pourquoi aussi ?
01:10:59 Parce que vous refusez, 90% d'une génération au bac, ça n'a pas de sens.
01:11:03 Vous refusez la sélection à gauche, pendant des années,
01:11:08 cette idée que tout le monde n'est pas capable de suivre des études.
01:11:12 – Mais aujourd'hui, quand vous avez dans certaines écoles…
01:11:15 – Et ça ne veut pas dire que tu es moins intelligent si tu fais un autre job.
01:11:18 – Aujourd'hui, quand vous avez dans certaines écoles publiques,
01:11:20 90% des enfants issus de l'immigration,
01:11:22 qu'il n'y a plus aucune mixité dans les écoles publiques,
01:11:25 parce qu'on a ghettoisé les populations dans ces quartiers.
01:11:28 J'entends ce que dit le ministre de l'État, mais rappelez-vous quand même,
01:11:32 80, avec Mitterrand, lorsqu'il décide d'abandonner le grand principe
01:11:36 de l'école républicaine, et qu'il dit, ok, il y aura encore une école privée.
01:11:40 Et l'école privée étant devenue un moyen d'évitement,
01:11:43 vous avez tout à fait raison de dire, y compris moi, je suis sur Sarcelles,
01:11:46 les classes les plus défavorisées, leur rêve, c'est de mettre leurs enfants
01:11:50 dans l'école Saint-Rosaire catholique de la ville, y compris les populations musulmanes
01:11:54 qui disent, c'est comme ça qu'on va faire élever nos enfants et qu'on va éviter
01:11:58 la réussite sociale, y compris pour certaines populations issues de l'immigration musulmane,
01:12:02 c'est de dire, inscrivons dans l'école privée de la ville,
01:12:06 parce que c'est le symbole de la réussite.
01:12:08 – Parce que l'école publique s'est plantée, surtout.
01:12:10 – Pas tant que ça, parce qu'elle fonctionne l'école publique,
01:12:12 mais il n'y a plus aucune mixité, parce qu'il y a des réussites exceptionnelles.
01:12:15 – L'école publique fonctionne.
01:12:16 – Mais bien entendu, dans ces quartiers, elle permet l'émancipation, bien entendu.
01:12:19 – Bien sûr qu'il y a des paris gagnants qui s'en parlent.
01:12:21 – Mais bien entendu, parce que des efforts considérables ont été faits.
01:12:23 – Les gens sortent sans savoir lire.
01:12:25 – En fait, je vous assure, on lit ça, mais qu'un homme de gauche écrive ce que vous écrivez,
01:12:31 par exemple quelqu'un qui aurait quitté la France depuis 20 ans, je lui ferais lire ça.
01:12:35 Il dirait "mais c'est Éric Zemmour qui a écrit le bouquin".
01:12:37 Je vous assure.
01:12:39 Vous écrivez "la gauche est une instrumentalisation du mouvement LGBT".
01:12:43 Vous dites "mais chez nous, les activistes qui entendent instrumentaliser le mouvement LGBT
01:12:46 ont choisi leur bouc émissaire, c'est la France qui est transphobe et personne d'autre.
01:12:49 Il paraît même que nous vivons dans une haine inextinguible des homosexuels".
01:12:54 Vous ne l'aviez pas remarqué ?
01:12:56 Eh bien c'est la néo-gauche qui vous le dit et vous avez intérêt à le croire,
01:12:58 à moins d'être envoyé dans le camp de la réaction en attendant sans doute de goûter à d'autres camps.
01:13:02 – Je vous assure, mais en fait c'est sidérant, mais vous vous réveillez bien tard.
01:13:06 – On le dit peut-être bien tard, mais on s'est réveillés depuis un certain temps.
01:13:09 On le dit peut-être bien tôt, mais moi je suis rappelé.
01:13:11 – Vous le disiez, mais vous ne preniez pas la parole.
01:13:13 Je vous assure, votre bouquin, il est…
01:13:15 Mais vous, vous l'acceptez avec plus "d'honnêteté intellectuelle" par exemple que Laurent Geoffrin.
01:13:19 Laurent, il le pense, mais il n'ose pas encore le dire.
01:13:22 – Je le dis, parce que je le vis donc.
01:13:24 – Oui, mais les gens de gauche, alors par exemple, si Jean-Luc Mélenchon, il vous écoute,
01:13:28 il doit dire "vous êtes un boomer, vous êtes un…".
01:13:30 – Ah ben oui, je suis… on est l'horreur.
01:13:33 – Vous êtes un facho.
01:13:34 – On est un facho.
01:13:35 Vous savez, moi je l'avais entendu dans la bouche d'un certain nombre,
01:13:39 on l'entend en Corse, on est le symbole de l'homme blanc.
01:13:42 Et l'homme blanc, c'est l'homme à abattre.
01:13:44 – Ou l'idiot utile parfois, aussi, le traître, l'idiot utile du système, le renégal.
01:13:50 – Le faux soyeur de la gauche, c'est quand même Jean-Luc Mélenchon.
01:13:53 – Oui, bien sûr.
01:13:54 – Qu'est-ce que vous avez à faire là-bas ?
01:13:55 Comment vous avez pu accepter de faire alliance pour avoir quelques postes de plus,
01:14:00 quelques sièges de plus, avec…
01:14:02 – Pour garder leur place.
01:14:04 – Mais alors, Olivier Faure, la gauche, la mienne militaire.
01:14:07 – Mais oui, Olivier Faure, pour garder des places,
01:14:10 et son calcul électoral de ce point de vue-là est bon,
01:14:13 parce qu'autrement, il ne les avait même pas, effectivement.
01:14:15 – Ah ben oui, bien sûr.
01:14:16 – C'est ça qui est le plus terrible.
01:14:17 – Non, c'est rien.
01:14:18 – Le faux soyeur de la gauche, c'est quand même un peu grand-père.
01:14:20 – Regardez ce qui s'est passé dans La Riège, où cette fois-ci…
01:14:23 – Oui, mais c'est dix mois plus tard.
01:14:25 – C'est l'incident qui a battu la candidate officielle.
01:14:27 – Et le faux soyeur de la gauche…
01:14:29 – J'ai reçu du temps passé.
01:14:31 – Le faux soyeur de la gauche, excuse-moi, c'est un peu François Mitterrand.
01:14:34 – Ah bon ?
01:14:35 – Je suis navrée de vous le dire.
01:14:36 – Nous ne revenons pas au calme grec, mes enfants.
01:14:38 – Mais écoutez, à quel moment, si vous voulez, on commence à abandonner,
01:14:41 à quel moment on commence le chantage moral avec Le Pen ?
01:14:44 À quel moment on dit aux ouvriers français "vous sentez mauvais, vous votez mal" ?
01:14:48 – Ce n'est pas ce que…
01:14:49 – Sous Mitterrand, mais bien sûr !
01:14:51 – C'est aussi un peu les trotskistes quand même, qui sont rentrés au PS,
01:14:55 de Jospin à Mélenchon, et qui ont un peu, elles faisaient tout ça.
01:14:58 – Excusez-moi, Mitterrand avant Mitterrand, c'est le Parti communiste qui domine la gauche.
01:15:02 Celui qui fait l'inversion, c'est Mitterrand, donc on ne peut pas dire ça.
01:15:05 – Non, mais là où dans les années 80, on l'a dit tout à l'heure,
01:15:08 avec des personnalités nouvelles, vous avez dit Sol Ferino,
01:15:11 moi je vois une première césure importante, c'est-à-dire que les classes populaires
01:15:15 quittent la gauche, et je citais à juste édite des personnalités,
01:15:19 Pierre Bérégovoy, c'est pas Léonide Chroskan, Pierre Moroy, c'est pas Laurent Fabius,
01:15:25 c'est pas les mêmes ! – Mais c'est évident !
01:15:27 – C'est ça que je veux vous dire, c'est pas les mêmes trotskistes !
01:15:29 – C'est évident qu'une nouvelle génération a pris le pouvoir à Sol Ferino,
01:15:32 à la place des historiques qui avaient gagné le pouvoir en 80,
01:15:36 mais effectivement, comme ça a été dit, dans les années, au début 70,
01:15:40 c'est le parti communiste qui entaient, et Mitterrand en disant "inverse",
01:15:44 en prenant le pouvoir en faisant l'union de la gauche,
01:15:47 ce qui n'était pas gagné d'avance dans les années 74.
01:15:49 – Non, l'attente de l'heure.
01:15:50 – Là où j'ai un désaccord avec vous quand vous parlez de néo-gauche,
01:15:53 de théorie du genre, et qu'une de vos explications c'est de dire
01:15:56 que c'est du clientélisme par rapport aux islamistes ou aux communautaristes
01:16:00 dans certains endroits, c'est que je pense que votre lecture,
01:16:03 ce serait de dire en gros que c'est imposé par les élites politiques de la gauche
01:16:07 et que c'est une stratégie.
01:16:08 Moi je pense que c'est surtout que le peuple de gauche a changé
01:16:11 sur des sujets sociétaux, exactement comme en mai 68,
01:16:14 la jeunesse qui avait 20 ans en 68 n'était absolument pas comparable
01:16:18 à la jeunesse qui avait 20 ans dans l'avant-guerre si vous voulez.
01:16:21 Je pense que sur toutes les questions qui sont relatives par exemple au genre,
01:16:24 c'est pas qu'il y a des théories projetées directement depuis la Californie
01:16:28 qui viennent rentrer dans la tête des gens et de la jeunesse,
01:16:31 c'est juste que, me semble-t-il, les choses ont beaucoup changé
01:16:34 et ça se revoit aussi dans les mentalités, le rapport aux musiques
01:16:38 qui peuvent être écoutées, aux films, aux modes de vie,
01:16:41 aux styles vestimentaires, tout cela évolue, comme ça pouvait évoluer
01:16:44 dans les années 68, et je ne pense pas qu'on puisse construire une gauche
01:16:48 sur un peuple sociétal qui était celui peut-être des années 60 ou 70.
01:16:51 Je suis d'accord avec vous, mais le problème c'est qu'aujourd'hui
01:16:53 la gauche ça se construit avec ces gens-là, qui ont ce que vous dites,
01:16:57 qui pensent ce que vous dites, et d'un autre côté les islamistes.
01:17:00 Et c'est les deux. Et moi, je répète encore une expérience,
01:17:04 on avait organisé à Sarcelles un petit séjour vert, comme on dit,
01:17:08 on avait une classe et à la fin de la semaine, les enseignants
01:17:12 organisaient une petite soirée festive avec les enfants.
01:17:14 Et là il y a un enfant qui a dit "arrêtez cette musique et donnez-moi
01:17:18 les cotons de tige, il faut que je me nettoie les oreilles".
01:17:20 Parce que ses parents avaient dit "cette musique-là, tu vas devenir
01:17:23 un cochon si tu l'écoutes". Et la gauche dit à la fois "on est pour le wauquisme,
01:17:28 on est pour la théorie du genre, mais en même temps on est avec les islamistes
01:17:31 qui expliquent qu'il ne faut surtout pas écouter cette musique".
01:17:33 Et c'est là où je dis que la gauche, elle est insupportable.
01:17:36 C'est qu'elle essaie de jouer sur les deux élements, pour des raisons
01:17:39 purement électoralistes. Parce qu'elle serait d'un côté, on pourrait dire "ok",
01:17:42 mais elle est des deux côtés et elle essaie d'utiliser les deux théories.
01:17:45 Autre passage que je trouve sidérant, mais dans votre bouche bien sûr,
01:17:49 et je dis si quelqu'un revenait en France et lisait ça, il dirait merde.
01:17:52 Trois quarts de siècle après la fin de la Seconde Guerre mondiale,
01:17:54 voilà qu'il est redevenu acceptable pour certains courants politiques
01:17:57 de vomir sa haine raciste. Dans les années 30, c'était l'extrême droite,
01:18:00 Néon Blum en ayant d'ailleurs été souvent la cible.
01:18:02 Aujourd'hui c'est à l'extrême gauche. Haine des juifs, toujours,
01:18:05 mais aussi haine des blancs, haine des européens, haine des français,
01:18:08 haine des chrétiens, haine des laïcs, haine des intégrés,
01:18:11 haine de l'autre, quelle qu'il soit. Par conséquent, il est plutôt surprenant
01:18:14 d'entendre les mêmes dénoncer un prétendu racisme systémique
01:18:17 qui serait constitutif de la France. Mais je vous assure, je lisais ça,
01:18:21 mais en fait c'est extraordinaire.
01:18:23 - Mais quand la gauche... - Parce qu'en fait, la droite le dit
01:18:27 depuis 40 ans, François Pépouni. - Oui, mais on est quelques-uns
01:18:30 à le dire, peut-être maladroitement. - Vous vous êtes trompé.
01:18:32 - Mais quand la gauche organise des réunions interdites aux blancs,
01:18:35 on l'aurait entendu dans la bouche de l'extrême droite en disant
01:18:38 "c'est interdit aux noirs et aux arabes", on serait descendu dans la rue.
01:18:41 Aujourd'hui, il y a des réunions, on dirait "c'est interdit aux blancs".
01:18:44 - Oui. - Moi j'ai entendu à l'Élysée,
01:18:47 quand on avait remis le rapport Borloo, ce n'est pas des hommes blancs
01:18:51 qui vont régler le problème des quartiers.
01:18:53 - C'est Emmanuel Macron qui l'avait dit. - Emmanuel Macron.
01:18:56 - C'est Emmanuel Macron qui l'avait dit, avec... j'ai oublié celui qui avait
01:19:00 le micro à côté, j'ai oublié son nom.
01:19:03 Ça pourrait dire... et voilà, on était sidérés, parce que d'entendre ça,
01:19:07 à un moment c'était l'idée, c'est-à-dire, les blancs n'ont plus le droit...
01:19:11 que la gauche dise ça, c'est la négation de tout ce qu'on a été.
01:19:14 - Eh bien, la fameuse phrase prophétique de l'ami Jean-Claude Dassier
01:19:19 que je cite tous les jours, "on paye 40 ans".
01:19:22 Voilà, 40 ans de facture. Boum, l'arrivée de François Mitterrand.
01:19:25 40 ans de facture.
01:19:27 - Ah merde ! - 40 ans de facture.
01:19:30 - Je ne dis pas que c'est François Mitterrand.
01:19:33 - Non, non, non. - Je dis que depuis 1981,
01:19:37 ce pays, manifestement, a pris des choix dans tous les domaines
01:19:42 qui, aujourd'hui, on se dit, n'ont pas été les plus judicieux.
01:19:46 Mais là où Gérard Leclerc a raison, c'est qu'il y a eu Jacques Chirac
01:19:51 pendant 12 ans, qu'il y a eu Nicolas Sarkozy pendant 5, etc.
01:19:54 Donc c'est toute la période qu'on englobe.
01:19:57 - Mais ça ne va pas vous rassurer, je pense qu'on n'a pas encore payé l'addition.
01:20:01 - Ah bon, alors vous me faites peur.
01:20:03 Bon, Audrey Bertheau, on est un peu en retard, il est 10h31.
01:20:07 - "Bâtiment et transport inaccessible, difficultés dans la scolarisation
01:20:13 des enfants ou l'accès aux soins. La France ne respecte pas
01:20:17 les droits fondamentaux des personnes handicapées.
01:20:19 C'est ce qu'a tranché le Conseil de l'Europe en donnant ainsi raison
01:20:22 à des associations qui l'avaient saisi en 2018.
01:20:25 Selon le Conseil de l'Europe, des centaines de familles
01:20:27 sont contraintes de s'exiler en Belgique.
01:20:29 L'inflation, les produits de parapharmacie, le foie gras, le champagne
01:20:33 ou encore la bière, certains produits augmentent plus que d'autres
01:20:36 et les Français décident de faire une croix dessus.
01:20:39 C'est une étude de Circana publiée dans Le Parisien qui le montre
01:20:42 au premier trimestre de cette année. Les volumes de vente de ces produits
01:20:45 ont chuté par rapport à l'année dernière.
01:20:48 Enfin, la plus grande volière d'Europe a ouvert aux eaux de Beauval.
01:20:51 Ouverte samedi, elle accueille 400 oiseaux dont 21 nouvelles espèces
01:20:55 sur près de 2 hectares. Et déjà ce week-end, les visiteurs
01:20:58 étaient nombreux pour découvrir cette nouvelle attraction.
01:21:01 - "Je me dis que politiquement, il y a quand même, je le dis évidemment
01:21:05 aux doigts mouillés, mais je pense qu'il y a 2 Français sur 3
01:21:08 qui pensent comme vous au fond, qui se retrouvent dans ce que vous dites.
01:21:11 C'est-à-dire à la fois apprécier le marché et en même temps
01:21:16 vouloir de la protection sociale. À la fois être conservateur
01:21:19 sur notre histoire, l'éducation, certaines valeurs, l'autorité
01:21:23 et puis en même temps, être dans le cours du temps
01:21:27 avec le mariage pour tous, des choses nouvelles, etc.
01:21:30 Et je crois qu'on pourrait tous se rassembler, c'était peut-être
01:21:34 le souhait d'Emmanuel Macron, mais il l'a mal fait, c'était le souhait
01:21:37 de Giscard aussi, sur 2 Français sur 3. Et je pense qu'il y a
01:21:40 un passage pour cela. Parce que quand je vous le lis...
01:21:44 - C'est la social-démocratie.
01:21:47 - Oui, c'est la social-démocratie, oui, oui.
01:21:50 - Vous l'avez dit vous-même pendant 30 ans, ce pays n'a pas fait
01:21:54 les réformes qu'il devait faire et qu'aujourd'hui, il faut les faire.
01:21:58 - Tadam, tadam, tadam.
01:22:00 - Sauf que vous dites une chose et son contraire.
01:22:02 - Pourquoi ?
01:22:03 - On n'a rien fait, on paie toutes les facteurs, etc.
01:22:05 Et au moment où on essaye de faire des réformes...
01:22:07 - Je ne suis pas que sur les réformes, je pense que sur l'école...
01:22:10 - Vous n'avez pas le temps de faire rien.
01:22:12 - Je pense que par exemple, je vais vous dire...
01:22:14 - Mais en matière d'éducation, en matière de santé, en matière
01:22:16 d'environnement, en matière de transition écologique, il faut faire
01:22:18 ces réformes. Mais elles sont un peu plus lourdes.
01:22:20 - Gérard, je vais vous dire, la priorité, ça pourrait être l'école.
01:22:23 Le grand chantier, ça pourrait être l'école, quand tu vois effectivement
01:22:26 l'école dans les... Mais après, remettre peut-être un peu de sélection,
01:22:30 remettre des profs, effectivement les payer plus, que ce soit plus
01:22:33 attractif. J'ai vu par exemple une petite statistique, il y a 30 ou 40 ans,
01:22:39 un prof gagnait 3 fois ou 4 fois le SMIC, j'ai vu ça passer ces dernières heures.
01:22:43 Maintenant, il gagne, je crois, une fois et demie simplement le SMIC.
01:22:46 Donc il est déclassé le prof, donc c'est moins attractif.
01:22:48 - Mais il faut aussi accepter, malheureusement, qu'on a ghettoisé
01:22:52 certains territoires, que les Français ne veulent pas de mixité sociale.
01:22:55 Ils en veulent pour les autres, mais pas pour leurs enfants.
01:22:57 Les Français ne veulent pas mélanger leurs enfants, ils veulent protéger
01:23:00 leurs enfants, et on peut le comprendre. Et donc il faut donner des moyens,
01:23:03 effectivement, presque à du suivi individuel. Ça a été fait quand on a divisé
01:23:07 les classes par deux. Je peux vous dire que, on le dit tous, avoir 15 enfants
01:23:10 plutôt que 30, c'est nettement plus efficace. Et on y arrive.
01:23:13 Donc on sait ce qu'il faut faire, mais ça coûte effectivement...
01:23:15 - C'est une révolution qu'il faut faire, pas une réforme.
01:23:17 - C'est ça qu'il faut faire. - C'est insupportable, c'est sûrement...
01:23:19 - Sur les droits de la réforme. - En tout cas, c'est fini.
01:23:22 - C'est un suivi interne. - C'est terminé. En tout cas, je vous remercie.
01:23:25 François Pomponi, vous venez de temps en temps chez nous, mais très souvent
01:23:29 avec nos amis, Laurence Ferrari, et c'est tout à fait intéressant
01:23:32 et souvent remarquable de vous écouter, vraiment. Et La Gauche en perdition,
01:23:36 c'est un bouquin vraiment à lire. Merci à Virginie Leblond-Taieb,
01:23:40 qui est à la réalisation aujourd'hui. Merci à Rémi, qui était à La Vision.
01:23:43 Merci à Thomas, qui était au son. Merci à Marine Lanson, à Florian Doré.
01:23:47 Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr. Ce soir, l'allocution,
01:23:50 évidemment, d'Emmanuel Macron, et après, on débriefera ensemble.
01:23:54 Merci Jacques. Vous saluez votre fils, Tristan.
01:23:58 - Ça sort quand ? Quand est-ce qu'on va pouvoir le voir, ce Netflix ?
01:24:02 - Début septembre. - Ah pardon, 13 septembre.
01:24:05 - Ah oui, c'est pas tout de suite. Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:24:08 Merci.
01:24:09 merci à bientôt !