Maurice Perrion, président de l'association des maires de Loire-Atlantique témoigne des menaces et des pressions dont il a été victime en tant qu'élu de la République.
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00:00 Pour Maurice Perrion, les menaces commencent lorsque le football club de Nantes envisage
00:05 de déménager le centre d'entraînement sur la communauté de commune qu'il préside.
00:10 L'équipe quitterait Nantes pour sa campagne à 30 km de la ville et ça ne plaît pas
00:16 à certains supporters.
00:17 Vous vous êtes traité de quoi par exemple ?
00:19 De vendu, on m'a bien sûr dit que je touchais de l'argent.
00:24 Evidemment, presque des menaces, pas de mort mais presque.
00:27 Sur les réseaux sociaux, sur des banderoles dans le stade, son nom apparaît, on le traite
00:32 de voleur ou de collabo.
00:34 Moi j'ai un petit souvenir de mon petit-fils lors d'un match, voir notre nom sur une affiche
00:44 et mon petit-fils qui me dit "Papy, pourquoi les gens ne nous aiment pas ?" Et ça, ça
00:49 prend une trip.
00:50 Tant qu'il n'y aura pas de filtre des réseaux sociaux, on peut dire n'importe quoi.
00:53 On peut balancer, on peut incriminer.
00:56 À Reusé, autre commune près de Nantes, l'ancien maire s'est suicidé après avoir
01:01 reçu 14 lettres anonymes, l'enquête piétine.
01:04 En tant que président des maires de Loire-Atlantique, Maurice Perrion demande à ses collègues
01:09 de porter plainte systématiquement en cas de menace.
01:12 L'an dernier, 29 procédures ont été ouvertes dans le département.
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