Virginie Salmen, cofondatrice de [Viens Voir Mon Taf] - Nikola Karabatic, porte-parole du [Secours Populaire]

  • l’année dernière
Virginie Salmen et des stagiaires de 3eme sont venus présenter l'urgence et la pertinence de Viens Voir Mon Taf, réseau d'entraide pour que tous les collégiens puissent saisir l'opportunité de l'orientation dès la 3eme !

Nikola Karabatic, joueur de handball triple champion olympique, s'engage avec le Secours Populaire pour que les jeunes puissent aussi avoir des opportunités de sport et de détente.


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https://www.viensvoirmontaf.fr/
https://www.secourspopulaire.fr/
Transcript
00:00 ...
00:07 -Bonjour et bienvenue dans "Envie d'agir",
00:10 où je suis très heureuse d'accueillir
00:12 Virginie Salmène pour "Viens voir mon taf".
00:14 Bonjour, Virginie. -Bonjour, Jalais.
00:16 -Merci d'être avec nous.
00:18 Virginie, vous êtes la cofondatrice
00:20 de l'association "Viens voir mon taf"
00:22 et vous en êtes la directrice.
00:24 Expliquez-nous ce que fait "Viens voir mon taf".
00:27 -On aide les élèves de France
00:29 qui ont le moindre réseau,
00:30 les élèves scolarisés en collège REP et REP+,
00:33 à trouver un stage de 3e de qualité.
00:35 On leur offre le réseau qu'ils n'ont pas.
00:37 -Justement, là où je travaille,
00:39 le département dans lequel je suis est partenaire
00:42 de "Viens voir mon taf".
00:43 Chaque année, on accueille, depuis quelques années,
00:46 des stagiaires de 3e de REP,
00:48 réseau d'éducation prioritaire,
00:50 dont aujourd'hui, trois sont représentés sur le plateau.
00:54 Ils sont 16 en tout.
00:56 Ils viendront à la fin tous pour être enregistrés
00:59 pour être avec nous.
01:00 Restez là, vous allez tous les voir.
01:02 On a préparé l'émission ensemble.
01:04 Ils m'ont proposé de très bonnes questions.
01:07 Je leur ai proposé de venir eux-mêmes vous les poser.
01:11 On va commencer par Issa.
01:13 Issa, si tu veux bien poser ta question à Virginie.
01:16 -Bonjour, madame.
01:17 J'avais une question à vous poser.
01:19 A quoi sert un stage de 3e ?
01:21 -Un stage de 3e, c'est très important.
01:23 C'est le moment où, pour la 1re fois,
01:25 vous allez avoir un contact,
01:27 pour ouvrir le monde du travail et de l'entreprise.
01:30 Vous avez déjà 14-15 ans en 3e,
01:32 donc ça ne vous est jamais arrivé, en général.
01:35 Il y a autre chose, c'est qu'à la fin de l'année de 3e,
01:38 vous allez devoir faire un choix d'orientation très important,
01:41 puisque après la 3e, vous allez décider
01:44 d'aller en seconde générale, technologique, professionnelle,
01:47 ou faire une voie d'études encore plus courte,
01:50 CAP, BTS, et plus spécialisée.
01:51 C'est une année charnière, très importante.
01:54 Ce stage-là permet souvent soit de confirmer,
01:57 soit d'infirmer un choix d'orientation.
01:59 C'est un moment crucial pour les élèves.
02:01 -C'est ce que je leur disais hier, car de mon temps, ça n'existait pas.
02:05 J'ai connu l'entreprise après le bac.
02:08 Je n'avais aucune idée de ce qu'était une entreprise à ce moment-là.
02:12 Yael, toi aussi, tu avais une question très intéressante à poser.
02:16 -Oui. Bonjour.
02:17 Moi, en fait, je voudrais savoir,
02:19 c'est quoi le but de l'association Virvo Montaf ?
02:22 Notre but, c'est de mettre en relation des élèves de 3e
02:25 et des tuteurs, tutrices qui vont les accueillir.
02:28 Mais on s'est rendu compte que ça ne suffisait pas de faire ça.
02:31 Par exemple, avoir un site Internet comme le nôtre
02:34 avec plein d'offres de stages, certains élèves les regardaient
02:37 et disaient que c'était une entreprise trop prestigieuse
02:40 ou une entreprise qui m'impressionne.
02:43 Ils ne s'autorisaient pas forcément à postuler.
02:46 Ca s'appelle l'autocensure. Ca arrive parfois.
02:48 L'idée, pour nous, c'est d'accompagner les élèves.
02:51 On les accompagne avec les collèges dont on est partenaire sur un an,
02:54 la 4e et la fin de la 3e,
02:56 pour se poser les bonnes questions,
02:58 leur dire que toutes ces offres de stages
03:01 sont pour les élèves de l'éducation prioritaire,
03:05 des collèges dans lesquels on intervient,
03:07 et aussi les aider à trouver ce qu'ils veulent faire.
03:10 On fait tout ça.
03:11 A la fois le côté entreprise,
03:13 c'est-à-dire sensibiliser chaque année de plus en plus de professionnels
03:17 pour accueillir encore plus d'élèves, et accompagner les élèves.
03:20 -Justement, Ismaël, tu avais une question à poser à Virginie ?
03:24 -Bonjour. Je voudrais vous demander
03:26 comment avez-vous eu l'idée de "Viens voir mon tas".
03:30 -C'est une très bonne question.
03:32 L'idée de départ, c'est qu'on est deux journalistes à la radio,
03:35 Mélanie Tarravant et moi. On a fait beaucoup de reportages,
03:38 le constat de ce qui n'allait pas, en particulier dans les écoles.
03:42 Et la 3e cofondatrice, c'est Gaëlle Frillet,
03:46 qui était à l'époque professeure d'anglais en Seine-Saint-Denis,
03:49 dans un collège de Romainville, qui nous a dit que c'était simple.
03:53 Agir, arrêter de faire seulement le constat
03:55 et faire quelque chose pour que ça aille mieux.
03:58 Elle nous a dit que les élèves ont plein d'ambitions,
04:00 mais ils n'ont pas de réseau, donc tout ce qu'ils veulent faire,
04:04 c'est quasi impossible.
04:05 On connaît plein de gens, c'est dommage.
04:07 On a un réseau qui grandit chaque jour,
04:09 puisqu'on va interviewer de nouvelles personnes chaque jour.
04:13 Donc on peut offrir ce réseau à ses élèves.
04:15 C'est ce qu'on a fait. Ce qui nous a convaincus,
04:18 c'est quand elle nous a montré le rapport de stage d'un élève.
04:21 Cet élève, il était allé faire un stage au coin de la rue,
04:24 à côté de son collège, chez son oncle,
04:26 qui avait un petit restaurant de quartier.
04:29 Il n'est pas sorti de son quartier,
04:31 il n'a pas découvert de nouvelles personnes,
04:33 de nouveaux... -De l'environnement.
04:35 -Exactement. Il est resté dans ce qu'il connaissait déjà.
04:39 Et puis, surtout, probablement,
04:41 puisqu'il avait déjà aidé son oncle,
04:43 il a roulé des beignets dans le sucre du lundi matin
04:46 au vendredi matin. Il n'avait rien à faire l'après-midi.
04:49 C'était le rapport de stage désolant.
04:51 On s'est dit que ce n'était pas possible
04:53 que des élèves fassent ce genre de stage.
04:56 -C'est intéressant, mais on peut découvrir davantage.
04:59 Mais justement, à contrario, en 3e,
05:01 on ne manque pas un peu de maturité,
05:03 ce qui est normal.
05:04 Les enfants, pardon, les jeunes,
05:07 je ne savais pas, en 3e, ce que je voulais faire.
05:11 Donc, est-ce que c'est pas... Comment vous gérez ça ?
05:14 -Il y a beaucoup d'élèves. Une majorité ne sait pas
05:17 encore, évidemment, ce qu'ils veulent faire.
05:20 Nous, justement, on les accompagne
05:22 avec ses ateliers en classe
05:24 pour faire émerger le souhait d'orientation.
05:26 On leur demande, si tu ne sais pas ce que tu veux faire,
05:29 qu'est-ce que tu aimes faire ?
05:31 Pose-toi la question de ce qui te plaît.
05:33 Est-ce que tu te vois travailler dans un bureau
05:36 ou tu préférerais travailler au contraire,
05:38 jamais dans un bureau, mais en plein air ?
05:40 Les élèves peuvent déjà savoir et surtout tester.
05:43 Le souhait va évoluer. En 3e, on a une première idée
05:46 de secteur ou de grande voie.
05:48 On va aller faire un stage, on va essayer,
05:50 et ça permet de confirmer ou d'infirmer ce stage de 5 jours.
05:54 -On le voit sur votre site,
05:55 vous avez des histoires incroyables à raconter.
05:58 Vous pouvez aller voir sur le site de "Viens voir mon taf",
06:01 mais partagez-nous une ou deux belles histoires.
06:04 -Il y a une histoire que j'aime, des 1res années.
06:06 Un élève voulait devenir steward.
06:08 Ses parents n'étaient pas tellement pour.
06:11 Nous, on fait aussi ce lien-là avec les familles.
06:14 C'est une belle opportunité.
06:15 On avait un stage qu'on pouvait lui proposer.
06:18 L'élève, avec notre aide, a réussi à convaincre ses parents
06:21 à faire ce stage.
06:22 Quelques années après, il est effectivement steward.
06:25 C'est vraiment un exemple de confirmation.
06:28 Il avait cette idée, ce rêve.
06:29 En faisant le stage, il s'est dit, c'est sûr,
06:32 c'est ça que je veux faire.
06:34 Il est allé jusqu'au bout.
06:35 Il y a une élève, l'an dernier, qui, elle, nous a dit,
06:38 en errant un peu dans les allées d'un stage dating
06:41 qu'on faisait à Lyon,
06:43 "je ne trouve pas ce que je veux."
06:44 Elle disait, "en fait, je veux être astronaute."
06:47 Il n'y avait pas de stand d'astronaute
06:49 au stage dating.
06:51 On lui a dit, "en revanche, on peut t'aider
06:53 "parce qu'on aide les élèves dans la mesure du possible
06:56 "en faisant du sur-mesure."
06:58 On lui a trouvé un stage dans une école qui s'appelle Supaéro,
07:01 qui n'est pas du tout à Lyon, qui est à Toulouse,
07:04 qui forme les astronautes
07:06 et qui a accepté d'accueillir cette élève, Jolie.
07:09 Jolie a fait 500 km.
07:11 Elle est allée vivre chez son oncle, par chance, qui habitait là.
07:14 Elle a pu se confronter à cette idée qu'elle avait
07:18 et qui est toujours son rêve, d'être astronaute.
07:21 Grâce à son prof, elle a rencontré Thomas Pesquet.
07:24 -Elle est en bonne voix.
07:25 Vous parlez de chance d'avoir un oncle à Toulouse.
07:29 Je remarque que quand on ose aller chercher ses rêves,
07:32 les choses aussi peuvent s'arranger.
07:34 C'est pas très vite.
07:35 Vous savez ce que vous avez envie de faire ?
07:38 -Oui. J'aimerais bien devenir acteur.
07:40 -Acteur, ce serait bien. Et toi, tu sais, Yael ?
07:43 -J'aimerais bien travailler dans les métiers de communication
07:46 et peut-être devenir actrice.
07:48 -Dans les métiers de communication et actrice.
07:51 On n'a que des artistes. Et toi ?
07:53 -J'aimerais travailler dans les médias et la télévision.
07:56 -C'est bien. Vous n'êtes pas là par hasard.
07:59 On est d'accord.
08:00 "Viens voir mon taf" a très bien fait son job.
08:02 C'est ça, le job de "Viens voir mon taf".
08:05 C'est permettre à des jeunes,
08:07 comme les 16 que nous accueillons cette semaine,
08:10 d'avoir accès à des stages auxquels ils n'auraient pas accès
08:13 car ils n'ont pas le réseau nécessaire.
08:15 C'est une super mission.
08:16 Je voudrais partager avec vous que, dans le même ordre d'idées,
08:20 Nicolas Karabatic, le triple champion olympique de handball
08:24 en équipe de France,
08:25 s'engage lui aussi en faveur des jeunes
08:29 qui n'ont pas accès au sport ou aux vacances
08:32 en leur proposant aussi des stages de découverte d'une semaine.
08:36 Regardons ensemble.
08:38 Cette photo, c'est moi avec trois jeunes de région parisienne.
08:43 J'organise des stages tous les étés à Mez, au sud de la France.
08:46 Des enfants viennent faire du handball, nous rencontrer.
08:50 Ces trois jeunes enfants, avec le Secours populaire,
08:52 je voulais inviter des enfants qui n'ont pas la chance de partir en vacances.
08:56 Je leur permet de découvrir un sport, de s'amuser, de se faire des copains.
08:59 J'ai choisi cette photo-là car ça représente ça,
09:01 le sport, les enfants et le sourire aussi.
09:05 Ils vont sourire sur leur visage et ça, ça fait chaud au cœur.
09:09 Les stages durent une semaine.
09:10 Ils sont répartis pendant l'été, pendant 4 à 5 semaines.
09:13 Après, on en fait d'autres sur les périodes de vacances scolaires.
09:16 On se rapproche du Secours populaire et de ses antennes
09:19 qui nous orientent vers les familles.
09:21 On essaie de faire en sorte que ces stages-là
09:24 soient accessibles au plus grand nombre possible.
09:26 J'avais cet outil-là qui était mes stages,
09:28 qu'on a organisé avec mon frère.
09:30 Et on s'est dit, ce serait génial de pouvoir emmener des enfants
09:34 qui ne partent pas en vacances, qui n'ont pas d'accès au sport,
09:36 et leur faire découvrir le hand,
09:38 de les envoyer dans le sud de la France.
09:40 Des enfants qui ne voient même pas la mer,
09:42 aller à la plage, parce qu'ils ne font pas que du handball,
09:44 ils font plein d'activités, faire de la voile,
09:47 ils vont jouer au beach volley.
09:48 Donc, voilà, faire sortir et leur faire découvrir
09:51 ce que sont des vraies vacances et le sport aussi,
09:53 et pourquoi pas créer des vocations.
09:55 Mon rêve ultime, ce serait qu'un des enfants du Secours populaire
09:59 qui a participé au stage, joue un jour en D1, en D2,
10:03 devienne handballeuse ou handballeur professionnel,
10:06 ça serait génial.
10:07 Quand à la fin, ils me disent merci,
10:09 pour moi, ça me fait bien plus plaisir,
10:12 une émotion beaucoup plus intense que ce que je fais sur le terrain
10:14 et que ce que le handball m'apporte,
10:16 parce que j'ai l'impression vraiment d'aider ces jeunes enfants.
10:18 Mais c'est peut-être plus sur le terrain,
10:20 quand on joue ensemble, les voir s'amuser,
10:22 s'échapper peut-être des moments plus difficiles
10:24 qu'ils vivent toute l'année,
10:25 et les voir pouvoir partir en vacances
10:27 alors que normalement, ils ne peuvent pas partir en vacances.
10:29 Moi, j'ai eu la chance, petit, de partir en vacances,
10:31 de faire du sport avec mes parents, grâce à mes parents,
10:34 et j'essaie, à mon niveau, de contribuer à ça
10:38 et d'essayer d'offrir du sport et des rencontres
10:40 avec des sportifs de haut niveau aux plus d'enfants possibles.
10:42 Je pense que c'est important d'avoir de l'espoir,
10:45 de montrer de l'exemple, de s'engager,
10:48 de faire confiance et de donner de l'amour aux autres.
10:52 -Merci, Nicolas Karabatic.
10:55 Et alors, vous les découvrez tous avec moi ici.
10:57 Ça va, les jeunes ?
10:58 -Oui.
10:59 -Vous êtes contents d'être là ?
11:01 -Oui.
11:02 -Heureusement qu'ils ont dit qu'ils sont contents.
11:03 Moi aussi, je suis ravie de vous avoir avec nous.
11:06 Virginie, qu'est-ce que vous avez pensé du sujet de Nicolas,
11:10 de son message engagé ?
11:11 -Il y a un vrai lien entre ce qu'il propose
11:14 et ce que nous proposons, dans le sens où c'est vraiment
11:17 cette obsession de ne pas laisser des ambitions,
11:19 des envies, des rêves inassouvis,
11:22 sauf faute de réseau, parce que c'est vraiment...
11:25 C'est dommage.
11:26 Tous les élèves qui ont des envies chevillées au corps
11:29 et qui, juste parce qu'ils ne connaissent pas la bonne personne,
11:32 ne vont pas pouvoir faire un stage ou bien faire un stage de sport.
11:37 C'est vraiment dommage.
11:38 C'est pour ça que, dans mes rêves, tout le monde s'engage
11:40 et tout le monde donne, par exemple, une semaine,
11:42 c'est juste cinq jours, une semaine de son temps,
11:44 par exemple, chaque année, pour donner sa chance,
11:47 accueillir un élève et que lui aussi,
11:48 comme par exemple, si vous avez des enfants,
11:51 quelqu'un les accueille à un moment,
11:52 quand ils sont en troisième.
11:53 -Exactement.
11:54 -Rendre l'appareil à un moment.
11:55 -Exactement. Et nous, franchement, on est très heureux.
11:56 Je voudrais en profiter pour remercier Isabelle,
11:59 Violette et Farah, qui nous accompagnent
12:02 pour pouvoir accueillir ces jeunes dans de très bonnes conditions.
12:05 Vous vouliez dire quelque chose, vous aussi,
12:08 sur le message engagé de Nicolas ?
12:09 -Je trouve qu'il a une bonne idée, que c'est bien ce qu'il fait.
12:12 Et j'espère qu'il y en aura plein d'autres
12:15 qui pourront profiter de ça.
12:17 -J'espère qu'ils t'entendent.
12:19 Ismaël ?
12:20 -J'espère qu'il y a plein d'autres personnes
12:23 qui font à peu près la même chose que lui,
12:25 car ça aide beaucoup d'enfants.
12:26 -C'est vrai, tu as raison.
12:28 Il y en a, et franchement, Envie d'agir, c'est leur place.
12:31 C'est là qu'ils viennent montrer ce qu'ils font.
12:32 Et j'ai à coeur de les mettre en lumière, comme vous savez.
12:36 Bon, on arrive à la fin. Est-ce qu'on est prêts ?
12:38 -Oui. -Allez. 3, 2, 1...
12:42 -À très vite sur C8 pour plus d'Envie d'agir !
12:46 -Merci. Merci, les jeunes. Merci, Virginie.
12:48 -Merci, Isabelle. -À bientôt.

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