• l’année dernière
Dans cet épisode, Jaleh Bradea reçoit Théo Scubla, fondateur d’each One, une organisation qui transforme les parcours d’intégration en opportunités de réussite.

💬 Ensemble, ils évoquent les défis de l’insertion professionnelle des réfugiés et les solutions concrètes apportées par each One pour bâtir des ponts entre ces nouveaux talents et les entreprises. Théo partage son engagement et des témoignages bouleversants qui illustrent l’impact positif de cette approche.

Un épisode porteur d’espoir, qui rappelle que solidarité et innovation peuvent changer des vies. 🌍🤝✨

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Transcription
00:00Générique
00:02...
00:06Bonjour et bienvenue dans Envie d'agir,
00:09où je suis ravie d'accueillir Théo Skubla,
00:11PDG d'Ichwan, pour aborder une question humaine
00:14et essentielle, qui est l'inclusion
00:17des personnes réfugiées dans nos sociétés.
00:19Bonjour, Théo. Merci d'être avec nous.
00:22Ichwan est une entreprise sociale et solidaire.
00:25Dites-nous ce que vous faites et quels sont vos objectifs.
00:28Ichwan est une entreprise à mission,
00:31qui a cette double mission,
00:32permettre aux personnes réfugiées, aux nouveaux arrivants,
00:35qu'on va former, leur permettre de retrouver un emploi durable,
00:39et permettre aux entreprises de recruter ces personnes
00:42qui ont tout à leur apporté, parce qu'elles ont tout gagné.
00:45Ces personnes qui sont déplacées de force,
00:49pour des raisons de persécution, de conflits, de guerres, etc.,
00:53elles sont très nombreuses.
00:55Le chiffre tourne quasiment autour de 110, 120 millions de personnes.
01:01Expliquez-nous ce concept.
01:02Ca veut dire quoi ? Comment ça se comptabilise ?
01:05Aujourd'hui, il y a des personnes qui sont déplacées dans le monde.
01:09La plupart sont déplacées dans des pays limitrophes
01:12desquels elles ont suivi.
01:14Ce ne sont pas toutes des personnes statutairement réfugiées,
01:17dont on parle souvent dans les médias.
01:20Il faut savoir qu'il y a qu'une petite partie des personnes
01:23parmi les personnes déplacées,
01:25qui sont des personnes qui arrivent jusqu'à l'Union européenne
01:28ou jusqu'en France,
01:30et qui sont, je dirais, officiellement réfugiées.
01:34Si on parle des réfugiés en France, par exemple,
01:37c'est que 0,3 % de la population française.
01:39Ca ne représente pas énormément de monde.
01:42L'essentiel des personnes déplacées,
01:44c'est un chiffre qui est désastreux, qui est énorme,
01:47sont déplacées pas loin du pays duquel elles sont parties.
01:51Très peu de personnes arrivent en France ou en Union européenne.
01:55-"Vous savez, l'envie d'agir", j'aime toujours bien savoir,
01:58ce qui a donné l'envie d'agir à chacune et chacun de mes invités.
02:02Il se trouve que vous avez sorti un livre-témoignage
02:05l'année dernière, que vous avez eu la gentillesse de m'offrir,
02:09qui s'appelle Le grand rapprochement.
02:11Voilà.
02:12Je voudrais vous faire réagir
02:15sur un extrait qui m'a énormément touchée.
02:18Vous écrivez...
02:19J'ai grandi dans une ville près de Toulouse,
02:22Fonsorbe, je le prononce bien,
02:24où j'ai pu toucher du doigt
02:26l'abrupte réalité du déterminisme social.
02:30La figure de ma grand-mère, Antonietta,
02:33aujourd'hui Antoinette, m'a marquée à jamais.
02:36Née en Italie, elle est arrivée dans les Hautes-Pyrénées
02:39à 10 ans, en 1948, pour rejoindre son père,
02:43qui y était réfugié à la fin de la guerre.
02:45Et je l'ai toujours connue aimante et généreuse,
02:49mais ne cachant pas sa frustration
02:52de n'avoir jamais pu être la personne
02:55qu'elle aurait aimée devenir,
02:58de ne jamais pu pouvoir montrer sa valeur.
03:02Et ça, le petit Théo, à l'époque,
03:04ça lui a fait quelque chose, en fait.
03:06Oui, c'est révoltant.
03:08Ma grand-mère disait aussi, c'est Théo...
03:12Dans notre famille, il faut se rendre à l'évidence.
03:15On est des petits gens.
03:17Les petits gens, ça doit rester discret.
03:19Et cette incitation à rester discret,
03:22à rentrer les épaules, moi, ça m'a révolté, évidemment.
03:25On n'a pas envie de...
03:27On a envie de rêver, on est jeunes,
03:29on a envie de se projeter, de croire que tout est possible.
03:32Et je trouve que c'est terrible de devoir se dire
03:35qu'il faut rester discret,
03:38qu'il faut se contenir ces asphyxiants.
03:41Et donc, moi, j'ai voulu, effectivement,
03:43prendre le contre-pied aussi de cela,
03:46créer une entreprise pour m'émanciper en tant qu'individu,
03:49mais pas n'importe quelle entreprise,
03:51créer une entreprise qui permet à d'autres individus,
03:54à des personnes qui se sont aussi posées ces questions,
03:57qui se sont souvent parfois dit qu'il fallait qu'elles restent discrètes,
04:02aussi, d'exister.
04:03Et Antoinette est partie d'Italie, donc, après la guerre,
04:07pour des raisons économiques ?
04:09Elle est partie pour rejoindre son père,
04:11pendant la guerre.
04:12Absolument, à cause de la guerre.
04:14Elle a fait quoi, après, en fait ?
04:16Quand elle vous disait qu'on était des petites gens,
04:19pourquoi elle disait ça ?
04:20Ma grand-mère, elle a arrêté, pour le coup, le collège
04:24à l'âge de 12 ans.
04:26Et elle est, tout de suite, après rentrée dans la vie active,
04:31elle a fait déménage pendant la suite de sa vie.
04:36Et je sais qu'elle a fait grandir en elle cette frustration
04:40de ne pas avoir d'instructions, comme elle dit.
04:43Quand elle regarde la télé, elle dit,
04:45j'aimerais bien me parler.
04:47Comme c'est... Bien sûr.
04:49Il faut vraiment qu'on lui dise bonjour.
04:51Bonjour, Antoinette.
04:53Salut. Salut, mamie.
04:55Et, effectivement, elle parle beaucoup,
04:58avec admiration, des personnes qui ont de l'élocution,
05:01qui arrivent avec le rêve.
05:03Elle parle très bien, ma grand-mère.
05:06Elle n'a rien à envier,
05:07mais elle a toujours cette image et cette estime d'elle-même
05:11qui la ramène à ses croyances,
05:13qu'elle est une petite...
05:15Qu'elle fait partie des petites gens.
05:17Et, du coup, ça, c'était il y a plus d'un demi-siècle.
05:21Aujourd'hui, c'est qui, ces personnes touchées,
05:24comme l'a été Antonietta à l'époque ?
05:27C'est quoi, la typologie des personnes ?
05:29Ces personnes viennent du monde entier.
05:31Aujourd'hui, si on parle juste des personnes
05:34qu'on accompagne avec Ichuan, c'est 78 nationalités.
05:37C'est des personnes qui viennent d'Afghanistan,
05:40du Soudan, du Tibet,
05:41de l'Amérique du Sud, du Venezuela, par exemple.
05:46Aujourd'hui, la diversité des personnels est grande,
05:49la diversité de leurs qualifications aussi.
05:51On a autant des personnes qui ont
05:53peu de qualifications ou de diplômes
05:56que des personnes qui ont beaucoup d'expérience,
05:58beaucoup de diplômes et des qualifications.
06:01C'est très varié.
06:02On a à coeur, face à cette diversité,
06:04de dire que chaque personne peut avoir sa chance.
06:07Chaque personne peut avoir de sa chance
06:09parce que chaque personne a sa place.
06:11Pourquoi ?
06:12Parce que, par ailleurs, si on regarde aujourd'hui
06:15les entreprises et les besoins de recrutement,
06:18juste cette année, il y avait 3 millions, à peu près,
06:21de projets de recrutement.
06:22Sur ces 3 millions de projets,
06:24plus de la moitié sont jugés difficiles,
06:27des projets difficiles ou en tension
06:29par les entreprises qui cherchent à recruter.
06:31Toutes les entreprises galèrent à recruter.
06:34Il y a des personnes qui sont là, qui ont de la motivation,
06:37qui ont une envie et qu'on a envie de révéler, tout simplement.
06:41J'ai quand même aussi envie,
06:42avant de revenir aux entreprises,
06:44parce que c'est un élément très important,
06:47de vous interroger en tant qu'expert.
06:49Vous pourriez nous expliquer, avec des mots simples,
06:52quelle est la différence entre réfugié et immigré ?
06:55En tout cas, quelle différence vous faites ?
06:57Aujourd'hui, une personne immigrée,
07:00en tout cas, c'est un terme
07:02qui peut avoir plusieurs définitions,
07:04mais une personne immigrée,
07:06c'est une personne qui part de son pays
07:08et vit dans un autre pays
07:10pendant plus d'un an.
07:12Donc, si vous et moi,
07:14on part vivre, admettons, aux Etats-Unis
07:18et qu'on y reste plus d'un an pour s'y installer,
07:20on est immigré aux Etats-Unis.
07:22Immigré, ça recouvre plusieurs réalités.
07:25On peut être immigré pour le travail,
07:27on peut être immigré parce qu'on décide...
07:29-...de faire des études.
07:31-...de faire des études.
07:32On peut aussi être immigré
07:33parce qu'on est réfugié.
07:36Réfugié, c'est une sous-catégorie, en réalité, des immigrés.
07:40C'est les personnes immigrées
07:42qui ont dû quitter leur pays
07:44pour une question de...
07:48de violence, de risque vital,
07:51lié à...
07:53à une appartenance...
07:55Voilà, à une religion,
07:57à sa sexualité,
07:59lié aussi potentiellement à un conflit ou à la guerre.
08:02C'est pas des gens qui voulaient quitter leur pays
08:05pour un mieux...
08:08Ils étaient obligés quasiment de quitter leur pays.
08:11Ils ne peuvent pas y revenir.
08:12Il y a ça aussi dans le concept de réfugié.
08:15Vous vous mettez en danger si vous repartez dans le pays d'origine,
08:18en tout cas au jour J, à un moment donné.
08:22Alors qu'immigré, c'est plus un choix.
08:24-"Immigré", voilà, ça peut être le résultat d'un choix.
08:28Il y a beaucoup de questions qui se posent sur quand une personne,
08:32dans des conditions de vie terribles,
08:34et qu'elle décide d'améliorer les conditions...
08:37-"On peut très bien parler des jeunes femmes afghanes,
08:40on peut parler des guerres, vous avez parlé du Soudan,
08:44Venezuela, c'est... Dites-nous que les raisons..."
08:48Aujourd'hui, Venezuela, on le voit,
08:50il y a une tension politique extrême
08:53et les opposants...
08:55-"Se font massacrer".
08:56Voilà, sont contraints de quitter le pays.
09:00Et quels conseils est-ce que vous donneriez
09:02aux réfugiés, jeunes et moins jeunes, qui viennent,
09:05pour qu'ils réussissent à dépasser les obstacles
09:08qui, forcément, se présentent à eux ?
09:10C'est difficile de donner des conseils
09:13aux personnes réfugiées qui arrivent,
09:15parce que moi, je suis souvent...
09:18Enfin, admiratif de leur parcours.
09:22C'est plutôt moi qui vais leur demander des conseils.
09:25Les personnes qui arrivent ici
09:27ont souvent traversé plusieurs pays
09:30dans des conditions difficiles.
09:33Elles font preuve d'une volonté de vivre
09:35et d'une résilience qui est incroyable.
09:38Et je pense, plutôt que ce sont...
09:42ces personnes qui ont beaucoup de choses à nous apporter
09:45et auxquelles il faut demander des conseils,
09:47parce qu'elles témoignent, et c'est ce que disent
09:50nos entreprises qui travaillent avec nous,
09:52d'une motivation qui est incroyable
09:54et qui apporte beaucoup d'énergie autour d'elles.
09:57Donc, ça me fait penser, justement...
09:59Revenons aux entreprises,
10:01parce que je trouve que ce point est très important.
10:04Ichwan met en relation des personnes réfugiées
10:07avec des compétences et du talent, si j'ai bien compris,
10:11avec des entreprises qui, elles, peinent à recruter,
10:15ont besoin de savoir-faire spécifique,
10:17ou alors même, ils passent par des formations
10:20pour pouvoir travailler derrière.
10:22Est-ce que...
10:23Déjà, première question, comment sont les retours
10:26de la part des entreprises ? Racontez-nous.
10:29Et puis, deuxièmement, le point dont vous venez de parler,
10:32cette résilience, cette capacité de rebond
10:35qu'ont ces personnes et qui, effectivement,
10:37tous les gens qui parlent des réfugiés me disent ça,
10:40est-ce qu'on peut se dire que ça donne des soft skills
10:43qui sont super importants aujourd'hui
10:46dans les entreprises et peut-être que ces personnes
10:48apportent en plus ?
10:50Donc, deux questions en une.
10:52Bien sûr.
10:53Déjà, aujourd'hui, ce qu'on voit,
10:57c'est que les entreprises, évidemment,
10:59qui recrutent chacune des personnes...
11:01D'ailleurs, on accompagne des personnes
11:03qui peuvent être très qualifiées,
11:05comme des personnes qui peuvent être très peu qualifiées
11:08et qu'on va former les recrutes sur plein de métiers,
11:11que ce soit le métier de vendeur,
11:13dans les métiers d'aide à la personne,
11:15les métiers de l'hôtellerie,
11:16mais aussi des métiers de data analyste,
11:19de conseiller bancaire.
11:20Donc, on travaille sur une échelle de qualification
11:23et de typologie de métier très large.
11:25Aujourd'hui, ces entreprises sont toutes unanimes
11:28vis-à-vis de leur démarche.
11:29Elles vont souvent nous dire...
11:31D'abord, elles cherchent à répondre à des enjeux de recrutement.
11:34Elles trouvent une personne qui est aussi performante
11:37que celle qu'elles auraient cherchée ailleurs
11:40pour faire le job pour lequel elles avaient du mal à recruter.
11:43Mais en plus de ça, elles se rendent compte
11:46que c'est pas qu'une question de la personne dans son job,
11:49c'est l'impact sur l'équipe qu'elles revoient.
11:51On a un exemple avec Amar.
11:53Amar, lui, il a revoint une agence bancaire
11:56dans le Nord de la France.
11:57Et quand on parle à ses recruteurs, à ses managers,
12:00ils nous montrent bien que c'est pas juste le simple fait d'Amar
12:04qui fait son job et qu'il le fait bien,
12:06qu'en fait, la présence d'Amar a eu un impact
12:08sur toute l'équipe de l'agence,
12:10tout simplement en les motivant, en les rengageant
12:13dans cette démarche, en les rengageant à double titre.
12:16Amar a une énergie, une motivation contagieuse.
12:19Et le 2e titre, c'est que cette agence,
12:21en travaillant avec Ichuan,
12:23elle a fait un double choix.
12:24Elle a fait le choix de répondre à ses besoins d'entreprise,
12:27mais aussi de l'engagement et de donner une chance
12:30à une personne qui n'avait pas forcément eu beaucoup
12:33ces derniers mois, ces dernières années.
12:35C'est une fierté pour les entreprises.
12:38Du coup, ça donne de la cohérence, ça fédère les équipes,
12:42ce qu'on pourrait dire la marque employeur aussi.
12:45Tout à fait, bien sûr, ça a eu un impact.
12:47Ca permet de fédérer un collectif, de fédérer une entreprise
12:50et d'aligner, encore une fois,
12:52ce à quoi j'accorde beaucoup d'importance,
12:55les objectifs économiques de l'entreprise
12:57avec ses objectifs sociétaux, sociaux,
13:01et sa capacité, parce qu'une entreprise
13:03fait partie d'un territoire,
13:05parce qu'elle emploie des gens,
13:07qu'elle travaille avec des gens pour des gens,
13:09d'avoir un impact positif sur ces personnes.
13:12Ca paraît assez clair et les retours positifs
13:14sont vraiment toujours des vraies preuves
13:17de ce que vous êtes en train de faire.
13:20J'adorerais avoir un rapport de tous ces retours positifs.
13:24Et nous, toutes et tous, en tant que citoyens,
13:27comment est-ce qu'on peut agir, si on peut agir,
13:30au quotidien, vis-à-vis de cette population
13:32réfugiée et de son inclusion ?
13:34Je pense que c'est important de faire un pas de côté
13:37et de se dire, souvent, là où on se pose une question
13:42que j'entends beaucoup, on se donne l'impression
13:45qu'on pourrait faire sans les personnes qui sont là.
13:48Il y a beaucoup de personnes qui sont opposées
13:51ou qui, je dirais, qui se...
13:52-"Qui ne vivent pas très bien."
13:54Voilà, qui ne vivent pas très bien le sujet
13:57du rapport à l'immigration et aux réfugiés
14:01et à cette question de l'accueil et de l'intégration.
14:04Il faut se dire qu'on n'a pas le choix de faire sans,
14:06parce que les personnes sont là, en situation légale, durable,
14:10qu'elles ont le droit de travailler,
14:12et qu'il n'y a que deux choix qui s'ouvrent à nous.
14:15Soit on choisit de ne rien faire,
14:17comme on a fait pendant de nombreuses années,
14:19et de ne pas avoir d'ambition vis-à-vis de l'inclusion
14:23de chacune des personnes, et dans ces cas-là,
14:25on va subir ce qui se passe à nous.
14:27Soit on choisit, au contraire, de se dire,
14:30quelles que soient les qualifications,
14:32l'âge des personnes, leur provenance, leur origine,
14:35ces personnes représentent un potentiel
14:38duquel on n'a pas pris la mesure.
14:40Dans ces cas-là, on choisit notre avenir
14:42et on décide de révéler le potentiel de ces personnes.
14:45On se rend compte qu'en se donnant une chance aux personnes,
14:48on va donner une chance à nos entreprises.
14:51C'est important de poser ce regard avant d'agir.
14:53Une fois posé, on agit différemment.
14:55Derrière, on peut engager son entreprise,
14:58des entreprises, dans le recrutement de personnes réfugiées
15:01et voir le sujet du bon côté.
15:03C'est quoi, votre envie d'agir dans les cinq prochaines années ?
15:06Alors, moi, j'ai un rêve qui est toujours, je dirais,
15:10le même depuis maintenant presque neuf ans
15:13qu'on a créé EachOne.
15:16C'est d'accompagner un maximum de personnes
15:19et un maximum d'entreprises.
15:21On s'est fixé un objectif de 10 000 personnes
15:25à accompagner jusqu'à 2027.
15:2710 000 personnes, à la fois, c'est beaucoup
15:29au regard d'une organisation, surtout quand on sait
15:31que chaque personne doit attendre jusqu'à 10 ans
15:34pour retrouver un emploi durable.
15:35Donc, accompagner 10 000 personnes jusqu'à son CDI,
15:38un emploi durable, un emploi digne,
15:41c'est à la fois un objectif qui est important pour nous
15:44parce que c'est démontrer notre capacité à agir
15:47pas seulement au niveau d'une histoire personnelle
15:50mais au niveau du système économique,
15:52au niveau de l'ensemble des personnes
15:54et de pouvoir créer, je l'espère, un jour une nouvelle norme,
15:57des nouvelles habitudes de fonctionnement
16:00qui pourront perdurer sans nous.
16:03Très bien.
16:04Votre plus grande réussite sera le jour où vous ne serez plus là.
16:08Je l'espère.
16:09Vous ferez autre chose.
16:10Oui, oui. Malheureusement,
16:12on ne manquera pas de défis à résoudre.
16:15Certainement. Merci beaucoup, Théo.
16:17Merci d'être venu partager ce combat avec nous.
16:20Je rappelle le livre de Théo, ici,
16:22le grand rapprochement avec son témoignage très touchant,
16:25avec cette notion dont on n'a pas eu le temps de parler,
16:28idéalisme versus pragmatisme,
16:30ou comment allier les deux, en fait.
16:32N'oubliez pas aussi, demain,
16:35il y a La Nuit du Bien Commun, 8e édition,
16:38à l'Olympia, s'il vous plaît.
16:41On avait reçu La Nuit du Bien Commun.
16:43Si vous avez envie de soutenir des projets engagés,
16:45vous pouvez y aller, c'est gratuit.
16:47Il suffit de vous inscrire sur leur site web,
16:49lanuidubiencommun.com.
16:52Vous avez aussi toujours nos podcasts Ambi d'Agir
16:54sur Apple, Deezer, Spotify et bien sûr MyKanal.
16:57Et je vous dis à très vite sur C8 pour plus d'Ambi d'Agir.
17:00Merci.

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