À 60km de Toulouse, un père et son fils travaillent dans des conditions extrêmes pour produire du lait. Des semaines à rallonge, un salaire extrêmement précaire: immersion dans le quotidien de ceux qui tentent de faire survivre leur métier.
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00:00 Didier et son fils, Alexandre, ont commencé à travailler dès 5 heures ce matin.
00:06 Il est désormais 17 heures et la journée est loin d'être terminée.
00:10 Nous allons commencer la traite. On en a environ pour 2 heures de traite.
00:15 C'est la deuxième de la journée ?
00:17 C'est la deuxième de la journée.
00:18 La famille Parer est à la tête de cette exploitation depuis plus de 60 ans.
00:22 Ici, tous les jours, 90 vaches produisent 25 litres de lait chacune.
00:28 Première étape de la traite, brancher cette machine aux mamelles de l'animal.
00:36 Là c'est parti, dès qu'on aura fini, ça va se décrocher tout seul.
00:42 Un métier passion dont les conditions de travail sont de plus en plus difficiles.
00:47 La relève n'est pas toujours assurée.
00:50 Dans le canton, à l'époque, il y avait au moins une dizaine d'exploitations laitières.
00:57 Mais là, il y en a deux.
00:59 Pour cause, Didier et Alexandre travaillent plus de 70 heures par semaine.
01:04 Pour un salaire inférieur à 700 euros.
01:08 C'est beaucoup de temps et le temps n'est pas forcément rémunéré comme il le faudrait.
01:16 Ces derniers mois, le prix du lait a augmenté de 16%.
01:20 Pourtant, il n'en voit même pas la couleur tant les charges se sont multipliées.
01:25 Financièrement, c'est un casse-tête.
01:28 L'engrais est passé de 350 euros la tonne à peu près à 900.
01:34 Vous imaginez ?
01:35 En Haute-Garonne, il ne reste plus qu'une centaine d'exploitations laitières.
01:40 Dans dix ans, près de la moitié devrait disparaître.