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Chaque jour, Romain Desarbres et ses invités font un point complet sur l'actualité.
Retrouvez "Europe 1 Midi" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3

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Transcription
00:00 Europe 1 midi, Wilfried de Villers.
00:03 Il y a midi 20 sur Europe 1, cela fait des mois que les prix grimpent dans les supermarchés
00:09 mais aussi chez les petits commerçants, une inflation plus discrète c'est vrai que celle
00:13 des carburants ou l'électricité mais elle pèse tout autant sur les ménages voire plus
00:17 puisque l'alimentation est le premier poste de dépense des ménages.
00:21 On parle d'une hausse des prix à la caisse de près de 14% en un an.
00:25 Pour en parler, nous sommes avec Francis Palombi.
00:28 Bonjour.
00:29 Vous êtes le président de la Confédération des commerçants de France.
00:34 Alors Francis Palombi, on parle beaucoup ces derniers jours d'un mois de mars rouge dans
00:39 les rayons, rouge pour les prix bien sûr, c'est ce qu'il faut redouter ?
00:42 On est très inquiet au quotidien, c'est une hécatombe qui se produit au sein de certaines
00:53 professions.
00:54 Je ne vais pas répéter ce qu'ont déjà dit les boulangers particulièrement mais
01:00 ce que nous voulons obtenir et nous allons rencontrer très rapidement la ministre du
01:08 commerce, Olivier Grégoire, le responsable du conseil national du commerce qui va se
01:15 créer très bientôt pour demander au gouvernement d'aller plus vite et encore plus loin parce
01:21 que le gouvernement, par moment, on pourrait avoir l'impression, je ne l'espère pas,
01:26 mais qu'ils ne sont pas au fait de la réalité du terrain.
01:29 D'accord, vous dites Francis Palombi quand vous…
01:31 Le commerce, c'est le commerçant tous les jours qui n'arrive plus à payer ses charges,
01:36 qui voit ses clients en réduction de fréquentation et c'est très problématique.
01:42 J'alerte parce que je représente 450 000 TPE du commerce et c'est très inquiétant.
01:51 Alors justement, Francis Palombi, pour parler de cette hausse des prix, nous sommes en
01:55 ligne avec Kerima.
01:56 Bonjour Kerima.
01:57 Bonjour.
01:58 Alors vous, vous vous sentez concernée, vous la voyez cette inflation dans les supermarchés,
02:05 chez les petits commerçants en grande surface quand vous faites vos courses ?
02:07 Écoutez, je pense que tout le monde la voit, oui on la voit, on voit que les prix augmentent,
02:13 ce n'est pas une petite augmentation, c'est vraiment une très très grosse augmentation.
02:16 On voit, on voit et puis quand on discute aussi avec les gens, on se rend compte que
02:21 les gens, des choses qu'ils achetaient, ils n'achètent plus, qu'ils font très
02:27 attention à tout ce qu'ils font.
02:29 Oui, on la sent cette augmentation, donc je pense comme disait le monsieur tout à l'heure,
02:35 oui le gouvernement ne se rend pas compte que le français avec un salaire moyen n'arrive
02:44 plus à s'en sortir, ça c'est une réalité.
02:47 Il n'arrive plus à joindre les deux bouts.
02:48 Ah ben non, il n'arrive plus à joindre les deux bouts, et puis on le voit, les augmentations
02:52 elles sont vraiment, mais elles sont incroyables.
02:54 Une baguette qui faisait à peu près un euro, pratiquement c'est à peu près 2,50 euros
03:04 pour avoir certaines boulangeries, et oui, on voit que l'augmentation est bien là.
03:09 Et puis il y a un aspect fiscal, oui il y a un aspect fiscal, les charges en France
03:15 sont très lourdes, notamment pour les TPE, en moyenne 4%, alors si vous enlevez 2-3%
03:22 à la suite de l'augmentation de l'énergie, vous vous rendez compte le commerce périclite.
03:27 Et en plus, il y a une nouvelle concurrence très brutale, très forte au quotidien,
03:33 c'est les grands pureplayers, Amazon, Cdiscount et j'en passe, qui eux font des promotions
03:39 sans arrêt, sont toujours dans le dumping commercial, et tout cela affecte bien évidemment
03:46 le commerce physique.
03:48 Francis Pallombi, puisque vous parlez de commerce physique, vous vous représentez surtout
03:53 les petits commerçants, j'aimerais qu'on revienne sur cette crainte du mars rouge,
03:58 parce que mars, là on se dit, tiens les prix vont encore davantage exploser, et dans quelle
04:03 proportion ils vont exploser ces prix selon vous ?
04:06 Écoutez, on ne sait pas trop jusqu'où ça va aller, en plus il y a un dumping commercial
04:15 qui s'engage, mais qu'ils ne peuvent pas assumer de la même façon que les grands
04:20 groupes, que les grandes surfaces, les TPE du commerce, qui représentent la qualité,
04:27 qui représentent le lien social, je suis aujourd'hui au congrès des marchés de France,
04:32 et bien ce sont tous des très petites entreprises qui sont impactées, et c'est pour cette
04:39 raison que nous sommes inquiets, et c'est vrai que, je fais une petite parenthèse d'une
04:45 seconde, quand on a appris que la Légion d'honneur a été attribuée à Jeff Bezos,
04:51 ça nous a quand même un peu interpellés, choqués.
04:54 Francis Pallombi, juste en question de chiffres, vous ne me l'avez pas dit, mais c'est quoi
04:59 concrètement cette crainte pour le mois de mars ? C'est plus 10% d'augmentation, plus
05:03 30 ou 40% comme certains l'avançaient, mais le gouvernement a dit non, mais c'est quoi
05:08 ce que vous craignez ?
05:10 Ce n'est pas un 30%, c'est systématique, mais il y a des pointes, il y a des pointes
05:15 qui se révèlent, qui peuvent atteindre ces extrémités.
05:19 Des pointes sur quels produits par exemple ? Quels produits pourraient être concernés ?
05:23 Comme l'a dit la madame tout à l'heure.
05:25 Francis Pallombi, quels produits pourraient être concernés si vous me parlez de piques
05:28 à 30% ? Ce serait sur quoi, comme type de produit on va dire ?
05:33 Écoutez, c'est des produits souvent d'importation qui sont affectés par les réductions au
05:42 niveau des fournisseurs, les matières premières qui sont dépaillantes.
05:46 Oui, c'est des produits parfois manufacturés, c'est pour ça qu'il faut revenir à du
05:54 franco-français, il faut que les circuits courts se développent avec une solidarité
06:01 nationale totale à laquelle on aspire.
06:04 Vous parlez de solidarité totale, tout à l'heure vous avez demandé, vous espériez,
06:09 vous dites plus d'avantages du gouvernement, plus de gestes.
06:12 Concrètement, c'est quoi ce que vous espérez de la part du gouvernement dans les prochaines
06:16 semaines ?
06:17 Écoutez, il n'y a pas que le coût de l'énergie à l'état brut, mais il y a tout ce que
06:22 ça engendre.
06:23 Quand l'énergie augmente de 15, 20, 30%, vous vous doutez bien que nous demandons au
06:29 gouvernement d'accompagner la situation.
06:31 Alors je sais bien qu'on a vécu, et c'était nécessaire, le quoi qu'il en coûte, je ne
06:36 dis ce qu'on ne vient pas.
06:37 Mais là, je pense qu'on est en train de rentrer dans une nouvelle ère et des demandes,
06:44 notamment des entreprises les plus en difficulté, en voie de disparition, je dis bien en voie
06:49 de disparition, pour avoir des allègements de charges, des allègements de l'Ursap.
06:55 Écoutez, peut-être c'est un crédo que vous avez déjà 20 fois entendu, mais je me permets
07:02 de le répéter aujourd'hui en vous remerciant de m'avoir interviewé.
07:06 Merci Francis Palombi, je rappelle que vous êtes président de la Confédération des
07:11 commerçants de France.

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