L'Heure des Pros 2 du 01/03/2023

  • l’année dernière
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

Category

🗞
News
Transcript
00:00 - Un des plus grands génies du XXe siècle.
00:01 - Bonjour à tous, Philippe Guibert, Paul Melun, Georges Fenech, Gilles William, Colvin Adel.
00:06 Bonsoir, messieurs.
00:07 Après l'alcool à l'Assemblée nationale, l'alcool au Salon de l'agriculture.
00:11 Alors, je ne veux pas faire un parallèle avec le Covid,
00:15 mais manifestement, la consommation d'alcool depuis le Covid semble avoir augmenté.
00:20 Le Covid, il a quand même changé quelque chose.
00:22 Je croyais qu'on voit le sujet de Thibault Marcheteau.
00:24 Je ne dirais pas que c'est à cause de cela,
00:26 mais je suis surpris de la montée de l'alcool dans beaucoup de domaines en ce moment.
00:30 Voyez ce sujet.
00:33 Dans les travées du Salon de l'agriculture, on déguste les spécialités de chaque région,
00:37 avec parfois quelques excès.
00:39 Cette année particulièrement, les organisateurs constatent une plus forte consommation d'alcool.
00:44 - C'est une tendance qui n'est pas simplement celle du Salon international de l'agriculture,
00:48 qui est une tendance un peu dans la société.
00:50 On boit plus, on boit plus vite, avec un certain nombre de conséquences.
00:54 On ne serait pas honnête que de ne pas le constater au Salon.
00:57 C'est pour ça qu'on va prendre un certain nombre de dispositions,
01:00 autant en prévention qu'en sanction.
01:02 Dans un mail adressé aux exposants dimanche dernier,
01:05 l'organisation appelle les commerçants à adapter certains types de ventes.
01:08 - Nous avons constaté une forte augmentation de ventes de bouteilles
01:12 qu'ils consomment dans les ailes et de façon déraisonnable.
01:15 Nous appelons une fois encore à la contribution de tous
01:17 pour maintenir une ambiance festive et familiale
01:19 en favorisant la consommation raisonnable d'alcool.
01:22 Les exposants affirment qu'il y a plusieurs types de clients
01:25 en fonction des jours de la semaine.
01:27 - Notamment les samedis où c'est beaucoup de jeunes dans la tranche d'âge 25-35 ans
01:31 qui viennent pour vraiment consommer et faire la fête entre amis.
01:34 Après sur des journées comme le dimanche, par exemple, c'est beaucoup plus familial.
01:38 - Oui, c'est sûr qu'il y a eu beaucoup de consommation.
01:39 Les gens venaient pour boire, vraiment pour boire.
01:42 Après, le public qui arrivait par la suite, c'était vraiment pas la même.
01:46 La session nocturne avait déjà été supprimée en 2015
01:49 pour limiter la consommation excessive d'alcool.
01:52 Il est encore possible de déguster du vin, des spiritueux ou de la bière
01:55 au salon de l'agriculture la journée, mais avec modération.
01:59 - Non, mais il se passe quand même, c'est étonnant quand même.
02:03 - C'est pas d'aujourd'hui.
02:04 - C'est pas d'aujourd'hui, sauf que les organisateurs sont obligés de faire une note
02:10 et disent eux-mêmes qu'il y a un surplus d'alcool.
02:13 - Peut-être que les organisateurs... - L'autre jour, c'est l'Assemblée nationale.
02:16 - Peut-être que les organisateurs versent un peu dans l'hygiénisme de l'époque
02:20 et que, je ne sais pas, c'est pas forcément une réaction à un effet concret.
02:24 - Vous entendez comme moi, les soirées pas de jeûne,
02:26 qui sont parfois très arrosées.
02:28 - C'est de la faute des jeunes. - Non.
02:29 - C'est de la faute des jeunes. - Je vais le prendre personnellement.
02:31 - Je ne dis pas... Non, mais...
02:33 Comment dire ? Un mode de consommation de l'alcool
02:36 qui n'était pas exactement le même de la génération précédente.
02:40 Comment dites-vous ? - Le "binch drinking".
02:42 - Voilà, le "binch drinking", c'est-à-dire qu'on y va fortement.
02:47 - On va parler des vins qui sont exposés dans ces salons.
02:50 Ce sont des vins de qualité.
02:52 Donc, ils ne sont pas faits pour être bus, ils sont faits pour être goûtés.
02:55 - Dégustés. - Dégustés.
02:57 Dégustés, quand on va dans un salon de vin,
02:59 qu'on visite par exemple une cave, on déguste et on crache.
03:03 - D'accord, mais quand vous avez dégusté... - Non, on ne crache pas.
03:05 - Ah si, on crache. - Sur les premiers trucs classés, on ne crache pas.
03:08 - Quand on déguste... - Oui, quand on déguste, quoi.
03:11 - Non, mais c'est peut-être... - Alors, évidemment, si vous avez...
03:13 Si vous y allez pour prendre une...
03:15 - C'est pas pour ça, quand on déguste, on recrache.
03:17 - C'est les oenologues. - Évidemment.
03:21 - C'est les oenologues qui recrachent.
03:23 - Mais nous sommes des oenologues.
03:25 - Nous sommes des oenologues. - Nous sommes des oenologues en puissance.
03:27 - Vous êtes des hommes de goût.
03:29 - Nous avons un rapport au vin qui confine à une forme de dandisme.
03:32 On n'y va pas pour se... Pardonnez-moi la vulgarité, la trivialité du terme.
03:36 Pour se pochtronner.
03:37 - Nous sommes d'accord, cher ami.
03:39 - C'est un garde de certaine élégance.
03:41 - De la recracher, je trouve pas ça très élégant.
03:44 - Mais dans les dégustations de vin, on recrache tout le temps.
03:46 - Et parallèlement à ça,
03:48 aujourd'hui, on a appris les chiffres des trafics des stupéfiants.
03:52 Et c'est vrai qu'on en a beaucoup parlé dans l'affaire Palma,
03:56 l'alcool, les stups, etc.
03:58 Tout ce que la société a de nauséabond remonte à la surface.
04:02 Bon, Gérald Darmanin a dit "la lutte contre le trafic de drogue est plus que jamais la meilleure de toutes les batailles".
04:06 C'est intéressant, cette phrase.
04:08 Bon, 128 tonnes de cannabis saisies en 2022.
04:12 Ces chiffres-là, on a toujours du mal à les mettre en perspective.
04:16 128 tonnes, je sais pas exactement ce que ça représente,
04:18 27 tonnes de cocaïne.
04:20 Je me rends compte que c'est important,
04:22 mais c'est toujours difficile d'évaluer.
04:25 65 euros le gramme aujourd'hui.
04:27 - S'ils nous disent pas si le trafic a augmenté dans les mêmes proportions.
04:31 - Bon, vous avez raison.
04:33 Et sans doute, 80% des drogues saisies en France arrivent par voie maritime.
04:37 Mais moi, ce qui m'intéresse ce soir, c'est ce qu'a dit Eric Dupond-Moretti.
04:40 Parce que c'était un sujet tabou avant d'attaquer les consommateurs.
04:44 Et maintenant, on commence à attaquer les consommateurs.
04:47 Et je pense que M. le ministre, pour le coup, il a raison.
04:50 Parce que celui qui fume un pétard, d'une certaine manière, il alimente le trafic, il alimente les...
04:56 - Je suis d'accord.
04:57 - Alors on va l'écouter, parce qu'il y a peut-être un changement.
05:00 Alors, ça va peut-être à une forme de côté plus moral de la société,
05:04 dans tous les domaines, qui existaient moins il y a 10 ou 15 ans.
05:07 Mais fumer un pétard, c'est pas un acte très civique.
05:11 On peut le dire comme ça.
05:13 On peut le dire comme ça. Vous souriez, parce que vous êtes... Je vois bien.
05:16 - A 68 ans...
05:17 - Écoutez, je vous propose...
05:19 - On écoute M. Dupond-Moretti ?
05:21 - Et ensuite, on commente.
05:22 - Exactement. Mais c'est très intéressant, ce qu'il dit.
05:24 - Pour parler un langage familier, on peut pas fumer son petit pétard le samedi,
05:31 sans se souvenir que derrière, il y a les gens, souvent modestes,
05:36 qui pâtissent des nuisances, et qu'il y a aussi des trafiquants,
05:41 dans les cités, souvent des jeunes, qui se font tuer.
05:45 Le chiffre est impressionnant.
05:47 Il y a un lien entre les deux, parce que pas de consommateurs et pas de trafiquants.
05:53 On peut pas envisager la cocaïne, sous l'angle exclusif de la santé publique,
05:57 sans songer quels sont les effets délétères qu'elle peut générer.
06:02 Là aussi, des morts. Là aussi, du sang.
06:06 - D'accord. C'est le constat, mais après, qu'est-ce qu'on fait ?
06:10 - Non mais... C'est simple, on attaque...
06:13 - Qu'est-ce qu'on fait ?
06:15 - Gilles William, est-ce qu'il faut, aujourd'hui, attaquer plus fortement les consommateurs ?
06:20 Évidemment, par des peines, d'abord financières.
06:24 C'est-à-dire que vous prenez de la cocaïne, c'est 10 000 euros.
06:26 - Oui, comment vous le dire ?
06:29 - Vous prenez un pétard, c'est 1 000 euros.
06:32 - Comment vous le dire ? Je n'ai pas attendu M. Dupont-Moretti
06:38 pour savoir qu'il ne peut pas y avoir de producteur sans consommateur.
06:44 Je suis étonné de la part de quelqu'un qui n'est pas un fanatique de l'emprisonnement,
06:52 qui décide de s'en prendre aussi tard dans l'histoire de la consommation de drogue aux consommateurs.
07:00 Je vais même aller plus loin.
07:02 Quitte à s'en prendre aux consommateurs à l'heure qu'il est,
07:04 et compte tenu de l'invasion des produits stupéfiants en Occident,
07:10 je préférerais m'en prendre 1 000 fois de plus,
07:14 parce que le vrai phénomène, il est là, vous avez parlé de l'alcool, etc.
07:17 Le vrai phénomène, c'est la prolétarisation de l'usage de la cocaïne dans notre pays.
07:25 - C'est la mère de toutes les massacres.
07:27 - Ça, c'est quelque chose de massif.
07:29 - Nous sommes d'accord.
07:30 - Vraiment massif.
07:31 - Alors, qu'est-ce que vous faites ?
07:32 - Si on doit avoir une politique pénale répressive, vous savez bien que je ne suis pas.
07:36 J'ai beaucoup de défauts sauf le laxisme.
07:38 Je préférerais cibler véritablement la répression aux vendeurs de cocaïne,
07:45 y compris au bas de l'échelle, plutôt qu'aux consommateurs,
07:49 parce que là, il y a du boulot.
07:51 Mais effectivement, réprimer sévèrement les vendeurs de cocaïne,
07:55 les vendeurs de crack aussi, en passant,
07:57 qui sont la plupart du temps des vendeurs d'importations,
08:00 si vous voyez ce que je veux dire.
08:01 Mais si on se met maintenant à déblatérer sur les consommateurs,
08:05 il faut faire la guerre aux consommateurs,
08:07 mais alors là, il faut qu'ils ouvrent encore 20 fois plus de prisons qu'ils n'ont pas ouvertes.
08:12 - Non, mais bon, ce qui me rassure, ça n'a aucun sens.
08:14 - Vous êtes d'une mauvaise foi insigne, mais ce n'est pas grave.
08:16 - Je vous en caractérise.
08:17 - Non, mais vous êtes d'une mauvaise foi insigne.
08:18 - Je vous en caractérise.
08:19 - Vous êtes vraiment d'une mauvaise foi insigne.
08:21 - Attendez, c'est une... Monsieur...
08:23 - Vous êtes d'une mauvaise foi insigne.
08:24 - Une accusation grave a été posérée par le meneur de jeu.
08:27 Je voudrais comprendre en quoi je suis de mauvaise foi.
08:29 - Ce que veut dire M. Dupond-Moretti, c'est qu'il faut sans doute sensibiliser les consommateurs.
08:33 Il faut sans doute faire des campagnes importantes,
08:35 leur dire qu'ils sont à l'origine des trafics,
08:40 mettre l'accent dessus et sans doute mettre en place une politique un peu plus répressive,
08:44 notamment sur le plan d'amende.
08:46 C'est ça que ça veut dire.
08:47 - C'est code fier sur Jean-Benoît.
08:50 - Non, mais non, non.
08:52 - C'est moralisme.
08:53 - Mais ce n'est pas du moralisme.
08:54 - Ça ne marchera pas.
08:55 - Mais non, c'est des amendes. J'ai dit des amendes.
08:56 - Ah, tu as dit ça.
08:57 - J'ai dit des amendes.
08:58 C'est-à-dire que quand il va commencer à mettre des amendes XXL pour les preneurs de cocaïne...
09:02 - Comment c'est déjà exécuté ?
09:05 - Et notamment...
09:06 - Qu'il commence déjà à faire exécuter les peines.
09:08 - Non, mais vous voulez...
09:09 - Je suis de mauvaise façon.
09:10 - Qu'il commence déjà à faire exécuter les peines des grands délinquants,
09:14 et ensuite on parlera de ça.
09:16 Ça, c'est vraiment du discours démagogique.
09:18 - Ah non.
09:19 - Permettez-moi de vous le dire.
09:20 - Ah non, alors franchement, ce que je dis, ce n'est pas du tout démagogique.
09:23 - C'est terrible.
09:24 Vous ne vous rendez pas de déclaration, en tout cas.
09:26 Moi, j'ai une lecture assurante.
09:28 Ça veut dire qu'il clôt l'éventuel débat de la dépénalisation et de la légalisation des drogues.
09:34 - Après l'affaire Palmas, vous n'allez pas légaliser les drogues.
09:37 - Personne n'a jamais demandé de dépénaliser les drogues.
09:40 Il y a juste la question du cannabis qui s'est posée.
09:42 - Mais le cannabis, c'est la première marche.
09:45 - Est-ce que je peux vous poser une question ?
09:47 - Ne l'oubliez jamais.
09:48 - Puisque nous avons deux éminents juristes.
09:50 - Un ancien juge et un avocat.
09:53 J'aimerais savoir comment vous réprimez plus le consommateur.
09:58 - Amende.
09:59 - Oui, mais parce que...
10:00 - Amende.
10:01 - Attends, je termine juste.
10:02 - Je vous réponds.
10:03 - Oui, mais moi je termine juste ma question,
10:05 parce que 90% de la consommation, c'est peut-être 95,
10:08 se déroule dans des lieux privés, c'est-à-dire dans des appartements.
10:11 Pierre Palmas, il était dans sa maison quand il s'est fait faire ses injections.
10:15 Et donc comment vous faites pour aller chez les gens
10:17 et réprimer la consommation de drogue ?
10:19 - Il y a bien un moment où les gens achetaient leur drogue quelque part.
10:21 - La pratique.
10:22 - Ils ne sont pas toujours chez eux.
10:23 - La pratique.
10:24 - Mais ça c'est pareil.
10:25 - Vous les attrapez au moment où ils reviennent de chez leur dealer.
10:27 - Mais enfin, tu n'ignores pas Paul.
10:29 - Mais je réponds à Philippe ou pas ?
10:30 - Oui, oui.
10:31 - Tu n'ignores pas, Paul, que la livraison à domicile,
10:33 c'est largement développé pendant des années.
10:35 - Ça existe aussi.
10:36 - Et à ce moment-là, on peut taper les livreurs.
10:38 - Bon, on va revoir la statistique.
10:41 On va revoir le petit carton, parce que c'est assez intéressant.
10:44 Vous savez que les chiffres de saisie de drogue sont plus ou moins impressionnants,
10:47 mais qu'en général, on est cible qui représente en gros 10% des importations.
10:50 - Oui.
10:51 - Parce que c'est ce qui est saisi.
10:52 - Hmm.
10:53 - Nous sommes d'accord.
10:54 - C'est pour ça que...
10:55 - C'est ce qui est saisi.
10:56 - Oui, c'est marqué dessus, saisie.
10:57 - C'est comme le portail.
10:58 - C'est marqué. C'est marqué dessus.
11:00 - Bon, non, mais les gens, il faut expliquer.
11:02 - Non, mais ils savent lire.
11:03 - Donc, ça veut dire qu'en fait, quand on a 126 tonnes de cannabis saisie,
11:07 ça veut dire qu'il y a 1 000 tonnes qui sont...
11:09 - Il y a 1 000 tonnes qui se baladent.
11:10 - C'est ça que ça veut dire.
11:11 - Ah oui.
11:12 - Bon, première chose.
11:13 La deuxième chose, j'ai vu sur le carton, c'était prix stable.
11:17 - Prix stable.
11:18 - Prix stable. Qu'est-ce que ça veut dire, prix stable ?
11:19 - Parce qu'il n'y a pas d'inflation.
11:20 - Non, ça veut dire qu'il n'y a pas de pénurie.
11:22 - C'est-à-dire qu'il n'y a pas de pénurie. Prix stable 2021-22.
11:25 - C'est que les prix n'ont pas changé.
11:26 - Comme le prix est stable.
11:27 - Il n'a pas augmenté, oui, voilà.
11:28 - Il n'a pas augmenté.
11:29 - Les gens, voilà.
11:30 - Le prix du marbre n'a pas augmenté entre les deux années.
11:31 - En fait, je vous donne des éléments, mais comme vous ne savez pas les décoder,
11:34 je suis obligé de les décoder.
11:35 - Oui, oui, bien sûr.
11:36 - C'est ça qui est intéressant.
11:37 - Vous l'avez compris.
11:38 - J'espérais que... Bon, ce qui est intéressant, c'est, finalement,
11:42 l'information la plus intéressante, c'est celle-là, prix stable.
11:45 - Ça veut dire qu'il n'y a pas de manque de produits.
11:47 - Exactement.
11:48 - Et donc, la politique d'affichage de M. Darmanin sur les points de deal
11:52 n'a pas fait régresser le trafic.
11:54 - Et donc, voilà, enfin, c'était la conclusion, et je voulais vous emmener là.
12:01 - C'est la journée du compliment.
12:02 - C'est la journée du compliment.
12:03 C'est-à-dire que l'évolution du prix de la drogue sur le marché
12:05 est le meilleur indicateur du succès ou des échecs des politiques antidrogue.
12:09 C'est ça que je voulais que vous emmeniez.
12:11 Mais bon, évidemment...
12:12 - On pourrait faire faire des phrases.
12:14 - Excusez-moi, il y a encore moi qui suis suivi.
12:16 - Mais non, mais je suis désolé de vous le dire, mais c'est ça qui est intéressant.
12:19 - C'est pour ça que la répression des points de deal et de la consommation
12:24 me paraît avoir des limites.
12:26 - Un mot de félicitation pour la police et les douanes qui ont quand même saisi cette tonne,
12:30 cette dizaine de tonnes.
12:31 - Bien sûr.
12:32 - Mais ce n'est pas facile, les enquêtes.
12:33 - En fait, le décryptage de l'information, donner une info brute, ça ne veut rien dire.
12:39 Quand les gens disent qu'on a pris 128 heures, etc.,
12:41 il faut la décrypter cette info, comme vous venez de le faire à l'instant, Philippe Guivert.
12:45 Et je vous en félicite, c'est la journée du compliment.
12:47 - Non, mais il faut reconnaître que ces derniers temps, il y a eu de belles prises par les douanes
12:55 et par la police de gros trafiquants.
12:58 - C'est souvent outre-mer.
12:59 - Hier, ce matin, si vous étiez avec nous, on était avec Michael Gauthier,
13:03 qui est le papa de Maël, 10 ans.
13:05 Alors Maël est un nom d'emprunt, ce n'est pas son vrai prénom, mais peu importe.
13:08 Il est victime de harcèlement depuis trois ans.
13:10 Et on a mis l'accent ce matin, parce que nous d'ailleurs, RTL l'a fait,
13:15 et une jeune journaliste qui s'appelle Amandine Bégaud, notamment,
13:19 avait interrogé le père de Maël et avait vraiment pris ce sujet à cœur.
13:26 Il se trouve donc que ce jeune garçon était dans l'établissement
13:31 et c'était lui la victime et c'est lui qui devait partir.
13:34 - Comme nous, malheureusement.
13:35 - Oui, mais ce soir, les choses ont changé.
13:37 Parce que comme l'affaire a été médiatisée, le recteur s'est réveillé,
13:41 le ministre de l'Éducation nationale s'est peut-être réveillé,
13:44 et l'information est passée.
13:46 Mais il a fallu que ce soit médiatisé.
13:47 Alors voyez d'abord le sujet de Jeanne Cancard qui nous explique tout ça.
13:50 - C'est sans doute la fin d'un long combat pour le jeune Maël et ses parents.
13:55 Depuis trois mois, le petit garçon de 10 ans n'osait plus franchir la grille de son école de Saône-et-Loire.
14:00 Dans sa classe, il a été harcelé par un autre élève pendant plus d'un an.
14:04 Un jour, en plein cours, Maël a dit qu'il voulait mourir pour que cela s'arrête.
14:09 Un cri d'alarme qui a poussé ses parents à le retirer de l'établissement scolaire.
14:13 - Alors il y a eu les insultes, tous les noms d'oiseaux qu'on peut voir,
14:18 il y a eu les moqueries, il y a eu les coups, les coups jusqu'en pleine classe.
14:24 - Après trois mois d'école à la maison et plusieurs réunions entre l'Éducation nationale et les parents des deux élèves,
14:30 le rectorat de Dijon a proposé une solution pour permettre à Maël de revenir en classe.
14:36 - Une proposition a été faite aux parents de l'élève mis en cause d'être scolarisé dans une autre école.
14:41 La famille a accepté.
14:44 - En primaire, on ne peut exclure un élève et aucune loi n'oblige l'élève harceleur à changer d'école.
14:51 - Vous vous rendez compte qu'il a fallu que nous en parlions ce matin pendant une demi-heure,
14:55 et je le dis bien pas que nous, RTL l'a fait également,
14:58 pendant une demi-heure ce matin j'étais avec le père de Maël et sans doute, nous le savons,
15:04 on nous écoute dans les ministères et peut-être même au-delà.
15:07 Donc c'était tellement effrayant cette affaire, que ce gosse ne soit plus à l'école depuis le 1er décembre,
15:14 sans que le ministre de l'Éducation réagisse, alors qu'il était déjà au courant,
15:19 sans que le rectorat ne réagisse, alors qu'il était déjà au courant.
15:22 Il faut que ce soit médiatisé, ces gens ne font plus que de la com'.
15:25 Alors, on a été utile, bien sûr, mais on ne peut pas médiatiser toutes les affaires de France.
15:30 On ne peut pas remplacer le rectorat et le ministère de l'Éducation nationale.
15:36 - Ce que je ne comprends pas Pascal, c'est qu'on ne cesse de nous faire des campagnes de prévention
15:39 contre le harcèlement scolaire, on n'arrête pas de voir ça, c'est placardé dans tous les établissements,
15:43 il y a des lignes vertes, il y a des numéros, comment se fait-il que tous ces dispositifs
15:47 soient moins efficaces qu'un duplex avec le père de sa famille ?
15:50 - Pas de vagues, mais je vous le dis, c'est pas de vagues.
15:52 - C'est pas de vagues.
15:53 - Dans toutes les affaires de harcèlement.
15:55 - C'est quand même de la responsabilité du rectorat d'intervenir dans ce genre de cas,
15:58 et rapidement, puisque c'est des campagnes qui sont organisées.
16:00 - Vous parlez d'émagogie, il ne faut pas non plus être trop démagogique, si je peux me permettre.
16:06 - Ça fait deux fois.
16:07 - Ça fait deux fois, je vais vous le dire pourquoi.
16:09 - C'est pas un problème de complément.
16:11 - D'abord, le harcèlement, il est vieux comme le monde.
16:13 Vous pouvez commencer, je vais vous donner votre paquet complet.
16:17 Le harcèlement, il est vieux comme le monde, les enfants ne sont pas très gentils entre eux.
16:22 La nouveauté maintenant qui est terrible, c'est Internet.
16:26 - Mais là, c'était pas le cas.
16:28 - Non, non, je ne sache pas, je suis pas...
16:31 - C'est pas ça le sujet, pardonnez-moi.
16:33 - J'y viens, j'y viens, monsieur Prot.
16:35 Je ne sache pas, je suis pas un fanat de ce ministre de l'Éducation nationale,
16:40 mais je ne sache pas qu'il soit responsable de ce harcèlement-là.
16:43 - C'est ses services.
16:44 - Ce harcèlement-là, il a cette particularité, si je peux me permettre,
16:49 c'est qu'il n'y a qu'un seul harceleur.
16:52 Donc, quand il n'y a qu'un seul harceleur,
16:54 effectivement, vous avez la possibilité de virer le harceleur,
16:58 mais très souvent, monsieur Prot...
17:00 - Non, mais parlons de ce cas.
17:01 - Non, mais permettez-moi de vous dire, très souvent...
17:03 - Ce soir, vous êtes à côté, parlons de ce cas.
17:05 - D'accord, ne me parlez pas d'Internet, c'est un marseillais.
17:07 Ce soir, je suis désolé, ce soir, c'est un chef d'établissement
17:11 qui ne prend pas de décision au nom du pas de vague.
17:13 C'est un rectorat qui ne prend pas de décision au nom du pas de vague
17:17 et c'est un ministre qui prend sans doute une décision parce que c'est médiatisé.
17:21 - Mais c'est fou d'arriver jusque-là alors qu'un conseil de discipline aurait pu être tenu.
17:25 - Je me permettais, à travers ce cas-là, de vous dire que la plupart du temps,
17:30 c'est encore pire parce que vous avez dix harceleurs
17:33 et que vous ne pouvez pas virer les dix harceleurs.
17:35 - Non, mais d'accord avec vous, mais ce n'est pas le sujet.
17:37 - Le sujet, c'est que le chef d'établissement...
17:39 - Ce n'est pas le sujet, Gilles Williat.
17:41 - Je n'ai rien fait.
17:42 - D'accord, alors, vous vous foutez.
17:44 - Mais c'est un autre sujet.
17:45 - Vous vous moquez des...
17:46 - Ce que vous dites est vrai, c'est un autre sujet.
17:48 - Je vous montre la difficulté pour les chefs d'établissement
17:50 parce que quand on va leur parler et qu'on leur expose ce genre de cas,
17:56 je peux vous le dire, ils hésitent aussi à intervenir parce que...
18:00 - Je comprends, mais ce n'est pas le sujet.
18:02 - Bon, alors, vous vous en foutez des autres.
18:04 - Non, oui, exactement.
18:05 - On s'en fout des autres.
18:06 - Ce qui m'intéresse, c'est ce cas-là.
18:08 - Mais vous avez raison, mais ce n'est pas celui-là.
18:10 - Ce sont des groupes de harceleurs.
18:12 - Exactement.
18:13 - Là, on a affaire à un jeune, un gamin, 10 ans, qui est victime,
18:16 on le sait, de qui ?
18:18 Les parents informent l'établissement, l'établissement ne fait rien.
18:21 Il prend contact avec le rectorat, le rectorat ne fait rien.
18:24 Donc là, il y a une défaillance dans la chaîne des responsabilités.
18:27 Si cet enfant s'était, par malheur, suicidé, qui aurait été responsable ?
18:31 Ceux qui n'ont pas agi conformément au règlement qui est prévu, d'ailleurs.
18:35 - Pourquoi le chef d'établissement, dans ces cas-là,
18:37 ne prend pas la décision pure et simple d'organiser un conseil de discipline
18:40 avec les représentants des parents d'élèves ?
18:42 - Il ne faut pas entendre parler en mal de l'établissement.
18:45 - Oui, c'est ça.
18:46 - Donc c'est le pas de vague, c'est ce que dit Pascal.
18:48 - Moi, j'ai appris quelque chose que je ne savais pas,
18:50 c'est qu'on ne peut pas exclure un élève en primaire.
18:53 On peut exclure un élève en collège et lycée, mais pas en primaire.
18:56 Ça, je ne le savais pas.
18:58 Donc effectivement, ils ont sans doute fait une réunion,
19:01 mais les parents du harceleur étaient dans le déni.
19:04 Ils savent que ses parents sont dans l'éducation nationale.
19:06 Je l'ai appris ce matin par le père de Maël, qui nous disait ça.
19:09 Donc si les parents disent "C'est pas vrai, il ne se passe rien, mon fils est gentil, etc."
19:14 et que personne ne fait rien, vous vous rendez compte,
19:17 il y avait des témoignages des profs, il y avait des témoignages des enfants,
19:20 et ça ne bougeait pas depuis trois ans.
19:23 Et le gosse, il n'est plus en cours depuis le 1er décembre.
19:26 Et il faut deux jours de médiatisation, RTL un duplex de ce matin pour que ça change.
19:31 Mais dans quel pays on gagne ?
19:33 C'est ça qui m'intéresse.
19:35 J'entends ce que dit Gilles William, mais ce n'est pas ça qui m'intéresse.
19:38 Ce qu'il dit est juste.
19:40 Ce qui m'intéresse, c'est qu'il faut que ce soit médiatisé pour que ça change.
19:43 On est chez les fous.
19:45 Et qu'il va y avoir une multitude de cas exactement comme celui-là au moment où on se parle.
19:49 Il faut que le harceleur quitte l'école.
19:53 Les parents acceptent l'idée que leur enfant quitte l'école.
19:57 Puisque là c'est le harcelé qui va pas à l'école.
19:59 Bien sûr que c'est une bonne décision.
20:01 Mais si elle n'avait pas été mémé,
20:03 à quel âge le môme ? 10 ans.
20:05 Vous vous rendez compte ?
20:07 Les parents ont été responsables.
20:09 Et pour tout vous dire, moi je voulais vous faire écouter Brigitte Macron.
20:13 Brigitte Macron a pris faite et cause pour le harcèlement.
20:17 Je ne sais pas si elle s'est engagée là-dedans.
20:20 Je n'en sais rien.
20:22 Mais je sais que les médias sont un peu écoutés.
20:25 Pas que nous, bien sûr. Loin de là.
20:27 Écoutez ce que disait Brigitte Macron sur le harcèlement.
20:30 N'importe qui peut passer à côté d'un enfant qui subit des violences.
20:35 Il faut vraiment qu'on se dise ça.
20:37 Parce qu'il y a des signaux parfois forts, parfois faibles.
20:41 Mais ils s'appliquent à cacher ces signaux.
20:43 Pourquoi ? Parce que ça génère chez eux une forme de honte.
20:46 Donc ils ne le disent pas.
20:48 Donc il faut se méfier.
20:50 Ce petit Lucas, d'après ce que j'ai entendu, c'était un enfant très souriant.
20:54 Qui s'appliquait à ne pas montrer.
20:57 Il ne montre pas.
20:59 Mais c'est vrai, la plupart des parents m'ont quasiment tous dit
21:03 qu'ils ont dû enlever leur enfant de l'école.
21:06 Il y a un temps de réaction aujourd'hui qu'on essaye de réduire au maximum.
21:10 Entre l'intervention de l'école, l'intervention de la justice souvent.
21:14 Une espèce de présomption, d'innocence, y compris dans ces situations-là.
21:20 Qui est aujourd'hui invivable, inacceptable.
21:22 Je crois quand même que le ministère de l'éducation nationale a pris la mesure de tous ces enjeux.
21:27 Il y a quand même une politique extrêmement forte.
21:29 Je voudrais notamment parler des ambassadeurs du harcèlement.
21:32 C'est les enfants qui sont désignés dans le programme phare pour repérer, être attentif et être à l'écoute.
21:38 Parce qu'en fait, les meilleurs ambassadeurs, et vous en êtes l'exemple Mohamed,
21:41 ce sont les enfants eux-mêmes, entre eux.
21:43 Et qui sont souvent, eux, les lanceurs d'alerte les plus efficaces.
21:46 Vous avez compris que Brigitte Macron parlait du petit Lucas qui s'est suicidé il y a quelques semaines.
21:52 Parce qu'il était victime de harcèlement, parce qu'il avait 13 ans.
21:55 Et qu'il était homosexuel.
21:57 Donc elle était intervenue dans ce débat-là.
22:00 Je vous propose de marquer une pause.
22:01 Et on parlera sans doute des retraites, du nucléaire, avec Nicolas Hulot qui était au courant de rien.
22:06 Vous savez que je suis ses enquêtes devant la commission de l'Assemblée nationale.
22:14 L'Assemblée nationale.
22:15 Il dit "j'étais pas au courant", etc.
22:17 Personne n'était au courant, soit disait.
22:20 Personne n'était au courant, mais lui, un rapport est arrivé sur son bureau, il dit "je l'ai pas lu".
22:23 Mais il était ministre.
22:24 Très bien.
22:25 On parlera de Noël de Grette pourquoi pas.
22:26 Et de Juste Fontaine.
22:27 On rendra hommage à Juste Fontaine.
22:29 A tout de suite.
22:30 Mathieu Devese nous rappelle les titres.
22:35 Et peut-être nous dira-t-il que le FC Nantes est qualifié pour la demi-finale de la Coupe de France.
22:39 Puisque Nantes a battu Lens ce soir 2 buts à 1.
22:41 Mathieu.
22:42 La popularité d'Emmanuel Macron est au plus bas depuis 3 ans.
22:47 C'est le résultat d'un sondage Ypes-Sauce pour Le Point.
22:49 32% des Français sont satisfaits de son action.
22:52 Le chef de l'Etat a perdu 6 points au mois de février.
22:55 Il est arrivé ce soir à Libreville, la capitale du Gabon.
22:58 Première étape d'une tournée de 4 jours en Afrique centrale.
23:01 Un collectif de boulangers a saisi le Conseil d'Etat pour une extension du bouclier tarifaire.
23:06 Ce bouclier limite la hausse des prix de l'énergie à 15%.
23:09 Mais il s'applique uniquement aux boulangers dont le compteur ne dépasse pas 36 kV en paires de puissance.
23:15 Enfin, Gap France est placé en redressement judiciaire.
23:19 20 magasins franchisés sont concernés par ce jugement du Tribunal de commerce de Grenoble.
23:24 La filiale de Gosport est actuellement en pleine tourmente entre difficultés financières et soupçons d'escroquerie.
23:30 "Si vous nous suivez régulièrement, si vous nous avez écouté ce matin, vous avez entendu le père de Maël
23:35 disant que cet enfant qui était harcelé depuis 3 ans et qui n'était plus à l'école depuis le 1er décembre,
23:41 une solution a été trouvée aujourd'hui.
23:44 Le harceleur de l'enfant va être déplacé dans un autre établissement, à titre d'ailleurs conservatoire, je le précise.
23:52 La sénatrice Marie Mercier s'était occupée de ce sujet hier,
23:58 elle était intervenue et elle demandait précisément qu'une loi soit votée pour que le harceleur soit sorti des écoles.
24:08 "On vit dans un monde assez étrange finalement, où ce sont les victimes qui portent une forme de responsabilité.
24:15 C'est-à-dire, vous voyez une femme qui subit des violences conjugales, il faut qu'elle s'en aille avec ses enfants sous le bras et avec sa valise sous l'autre bras.
24:23 Une femme violée, c'est à elle de prouver qu'il y a eu contrainte, menace, violence ou surprise, alors qu'elle peut être sidérée.
24:30 Et donc l'agresseur va dire, mais vous voyez, elle était consentante.
24:33 Et là, nous sommes dans le cadre d'une petite victime qui subit un harcèlement avéré, donc qui souffre, qui est en souffrance.
24:41 Et pour le protéger, on dit aux parents, il faut l'enlever de l'école.
24:45 Je trouve que ça, c'est absolument paradoxal et non compréhensible."
24:50 "Nous sommes d'accord, et c'est souvent ce que je dis, le bon sens a parfois quitté cette société, on marche sur la tête.
24:56 Tout le monde dans cette affaire a marché sur la tête, et d'abord le chef d'établissement."
25:00 "Est-ce qu'il faut une loi pour toutes ces situations ?"
25:03 "Non, il suffit d'un règlement de l'éducation nationale."
25:05 "Il faut un chef d'établissement qui ait du courage."
25:07 "Il y a un règlement, voilà."
25:09 "Un chef d'établissement qui ait du courage et de l'autorité."
25:12 "Comme tu le disais très justement, le chef d'établissement redoute pour la réputation de son établissement.
25:17 Parce que son évaluation par rapport à sa hiérarchie se fait aussi par rapport à ça.
25:21 Donc c'est tout un système de fonctionnement qu'il faut modifier."
25:26 "Les retraites, les retraites, les retraites, qui arrivent au Sénat."
25:30 "Au Sénat, c'est quand même autre chose que la sommeille nationale."
25:32 "Disons que c'est plus civilisé en ce moment. Ils savent où ils vont. Il n'y a pas de buvette peut-être ?"
25:38 "Il y a une majorité au Sénat, il y a une buvette au Sénat."
25:40 "Il y a un excellent restaurant au Sénat."
25:42 "Il y a de l'excellent vin, depuis Chabandelle-Masse, il y a du très bon vin au Sénat, on le sait."
25:46 "Est-ce que vous voulez qu'on voit un petit sujet de Maxime Lavandier qui nous dit ce qu'on attend du Sénat ?
25:52 Même si, disons-le, c'est un des paradoxes, à quoi sert le Sénat ?"
25:58 "C'est la voie de la sagesse."
26:00 "La chambre de l'éthique, je veux dire."
26:02 "Vous connaissez mon opinion, je l'ai déjà dite. Moi je suis pour un monocamérisme."
26:07 "Comme François Augent."
26:09 "Je suis pour une seule chambre."
26:11 "Le supprimer en 1969, les Français n'ont pas voulu."
26:13 "Je le sais, mais ils n'ont pas voulu pas pour cette raison-là. Ils voulaient que de Gaulle parte, c'est tout."
26:18 "Je pense qu'il y avait un vrai référendum."
26:20 "Mais bon, entre le Conseil économique et social et le Sénat, ça ne sert vraiment à rien, c'est comme le SIG."
26:26 "Mais en revanche, le SIG a dit qu'il a dirigé le service d'information du gouvernement."
26:34 "C'est quoi le budget du SIG ?"
26:36 "À mon époque, c'était 15 millions d'euros."
26:38 "C'est énorme."
26:40 "Vous savez pourquoi ? Vous dites... Pardon Pascal."
26:44 "C'est quoi le budget ?"
26:46 "Je peux répondre."
26:47 "Le Conseil économique et social, c'est combien d'argent ?"
26:49 "La troisième chambre du pays."
26:51 "Ça sert à rien, c'est un fromage."
26:55 "C'est vraiment détourné de son usage."
26:59 "Je vous signale que c'était le général de Gaulle qui voulait développer le Conseil économique et social au détriment du Sénat."
27:05 "L'argent public, franchement."
27:07 "Bon, voyons le sujet de Maxime Lavandier."
27:09 "Des débats enflammés à l'Assemblée nationale comme celui d'Olivier Dussopt."
27:14 "Personne n'a craqué !"
27:16 "Bien différent du calme presque religieux du Sénat."
27:19 Le texte sur le projet de loi arrive ce jeudi au Sénat.
27:23 Et ce, pour 12 jours de débats, y compris les week-ends.
27:26 Une ambiance qui tranche avec celle connue à l'Assemblée nationale.
27:29 Avec 15 jours de débats houleux, d'invectives entre députés et d'obstruction, notamment de la nuppes.
27:35 Une stratégie qui ne sera pas reprise par les sénateurs du même bord, comme l'explique Patrick Kaner, sénateur socialiste.
27:41 "Nous souhaitons un vrai débat de fond."
27:44 "Nous atteindrons, mes collègues y reviendront, l'article 7."
27:49 "Et nous demanderons sa suppression naturellement."
27:53 Même sur nos cloches du côté de Bruno Retailleau, le président des sénateurs républicains souhaite des débats constructifs sur cette réforme.
28:00 "Chez nous, ce sera le débat."
28:01 "Ce ne sera pas le pugilat."
28:03 "Ce sera un échange d'arguments."
28:05 "Ce ne sera pas des invectives, des imprécations."
28:07 "Des insultes parfois, non."
28:09 "Je pense que ce débat sérieux, les Français y ont droit."
28:12 Un droit pour les Français, mais surtout un devoir que ces derniers plébiscites, lassés par les tensions auxquelles ils ont assisté.
28:17 "J'espère qu'au Sénat, on soit plutôt sur un débat constructif et technique."
28:23 "Surtout que les discussions soient constructives, qu'on arrive à fédérer des solutions plutôt que d'être dans des débats qui ne mènent à rien."
28:31 "N'attend que ça fonctionne dans un mode démocratique qui normalement est le nôtre, et l'obstruction, ce n'est pas de la démocratie."
28:37 Preuve d'un débat plus apaisé au Sénat, la réforme a été approuvée hier en commission, en à peine 4 heures de discussion.
28:43 "De toute façon, quoi que vote le Sénat, je pense qu'ils vont adopter la réforme de 64 ans, en majorité."
28:51 "Il va falloir que ça revienne à l'Assemblée nationale, qui ne changera pas d'avis."
28:56 "Mais ça revient à combien de temps, là ?"
28:57 "Ça reviendra, je crois, à une dizaine de jours, enfin une semaine."
29:00 "Et donc on va avoir le même cirque qu'on a vu ?"
29:02 "Non, il n'y aura pas le même cirque, mais ils ne vont pas adopter."
29:07 "Et donc ça va se terminer comment ? Par une ordonnance du gouvernement."
29:12 "Il n'y aura pas de loi, il y aura une ordonnance, prise par le gouvernement, pour faire appliquer cette réforme."
29:18 "La façon dont les retraites vont être débattues au Sénat sera probablement bien différente de l'Assemblée nationale."
29:23 "Ne serait-ce qu'à cause de la composition du Sénat."
29:26 "Parce que le Sénat étant élu par des grands électeurs, les sénateurs sont bien différents en composition."
29:32 "Il n'y a pas de groupe LFI aussi puissant qu'à l'Assemblée nationale, ni de groupe RN."
29:35 "Donc les deux groupes les plus opposants, si je puis dire, à la réforme, que sont le RN et la FI, ne sont pas présents au Sénat quasiment."
29:41 "Donc forcément les débats seront plus apaisés, mais moins représentatifs du peuple."
29:44 "On ne parlera pas de l'arnaque des 1200 euros, qui est une véritable arnaque."
29:48 "Pour le coup, Mathilde Panot a fait un tweet, on ne peut pas lui donner tort."
29:52 "Du sopte de décembre, tout le monde touchera 1200 euros."
29:55 "Du sopte de janvier, 1,8 million de personnes toucheront 1200 euros."
30:00 "Du sopte de février, 40 000 personnes."
30:02 "Du sopte de février, 10 à 20 000 personnes."
30:04 "Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?"
30:06 "C'est l'arnaque, les 1200 euros, c'est l'arnaque."
30:09 "Je viens de faire en 10 secondes 60 millions d'euros d'économie pour la France."
30:13 "Je viens de supprimer le Conseil économique et social, c'est 46 millions."
30:17 "Qui ne sert à rien, et je viens de supprimer le CIC, je l'ai mis à 15, mais il doit être à 20."
30:21 "Ça a dû baisser depuis."
30:23 "Ça a dû baisser, parce qu'il y a beaucoup moins de campagnes."
30:25 "Le Sénat, je ne supprime pas le Sénat, parce que j'aime bien le Sénat."
30:28 "L'argent, c'est consacré aux campagnes publicitaires, chère Amie."
30:31 "60... je m'en fiche, c'est notre argent."
30:34 "C'est consacré aux campagnes publicitaires."
30:36 "60 millions d'euros, et je suis sûr que je peux en faire plus, figurez-vous."
30:40 "Bon, le nucléaire, c'est formidable."
30:43 "Vous savez donc qu'il y a, depuis des semaines, si vous nous suivez, là encore, personne ne regarde ça."
30:50 "Et c'est dommage, parce que les interviews sont formidables."
30:53 "Donc, c'est l'Assemblée nationale qui écoute et qui fait une enquête sur ce qui s'est passé sur le flop nucléaire."
31:02 "Et là, vous aviez Nicolas Hulot, qui était auditionné."
31:06 "Alors, il est auditionné par une personne que vous allez voir, qui s'appelle Raphaël Schellenberg."
31:14 "Qui est le président de la Commission de la Souveraineté et de l'Indépendance énergétique de la France."
31:18 "Je vous le dis pour que vous compreniez bien la séquence qui va arriver."
31:21 "En 2018, sachez-le également, en 2018, il y a un rapport."
31:25 "Rapport dit d'Escata, Billon."
31:29 "M. Escata et M. Billon."
31:31 "Ce rapport préconise la construction de 6 nouveaux EPR à partir de 2025 pour un premier démarrage 10 ans plus tard."
31:38 "Ses auteurs sont donc Yannick d'Escata, conseiller du PDG de l'EDF."
31:43 "Et Laurent Collet-Billon, qui est délégué général pour l'armement jusqu'en 2017."
31:47 "Donc, M. Schellenberg, j'espère que vous me suivez, va dire, est-ce que vous avez eu connaissance à M. Hulot de ce rapport ?"
31:54 "J'ai la mémoire qui flanche."
31:55 "Il est ministre de l'écologie, je le rappelle."
31:57 "Alors, paraît-il qu'il ne travaillait pas, M. Hulot, il ne travaillait pas grand-chose, il ne faisait pas son truc, il ne faisait pas grand-chose."
32:03 "Il avait peut-être autre chose à faire."
32:05 "Mais, écoutons sa réponse, que vous verrez nulle part."
32:09 "Le ministre de l'Environnement n'a jamais eu la tutelle sur le nucléaire."
32:12 "C'est toujours Bercy qui a eu la tutelle sur le nucléaire."
32:16 "Il peut être au courant quand même du rapport."
32:18 "Il peut être au courant."
32:19 "Il est ministre de l'Ecologie, il ne sert à rien, donc il faut aussi supprimer le ministre de l'Ecologie."
32:23 "Ce n'est pas lui qui décide sur le nucléaire."
32:25 "Le rapport dit qu'il faut construire les 6 nouveaux."
32:27 "Vous n'avez pas compris ? Je répète, le rapport dit, il préconise la construction de 6 nouveaux EPR."
32:33 "Non mais c'est vrai que c'est un peu compliqué."
32:35 "Oui, c'est vrai."
32:36 "Ecoutez la réponse de M. Hulot, et il est avec son ancienne directrice de cabinet, qui est Mme Michel Papalardo,
32:44 qui était sa directrice de cabinet. Cette séquence, je la trouve formidable."
32:48 "Il me semble que c'est sous votre ministère qu'est remis le rapport d'Escatabillon,
32:56 qui ensuite est quasi immédiatement classé secret défense."
33:02 "Il comporte une partie sur le nucléaire civil, une partie sur le nucléaire défense."
33:06 "Il y a des raisons qui peuvent être objectives dans ce classement."
33:11 "On a demandé au niveau de la commission d'enquête d'en avoir communication pour les parties concernant le nucléaire civil."
33:17 "Est-ce que ce sont ce type de rapport ? On peut néanmoins vous éclairer un petit peu."
33:23 "La presse en effet éco en son temps la construction d'au moins 6 EPR de nouvelle génération."
33:31 "Est-ce que c'est un rapport qui vous est bien parvenu dans l'aide à la décision ?"
33:35 "Je pense que jamais n'a été acté, me semble-t-il, dans certaines sphères du pouvoir,
33:45 la sortie du nucléaire ou le fait qu'on ne ferait pas de nouveaux EPR."
33:51 "Ça ne m'avait jamais été dit."
33:53 "On m'a toujours dit qu'on n'en fera pas tant qu'on n'est pas arrivé au 50 %,
33:56 je pense que quelque part cette programmation était déjà dans les tuyaux."
34:04 "C'est pour ça que ce rapport, moi, il n'est pas parvenu en l'état."
34:10 "Si."
34:11 "Si ? Comme je voudrais dire la vérité, je ne veux pas me tromper. Michel."
34:16 "Alors d'abord le rapport d'Esquete à Guillaume, on a été là pour le lancement du rapport
34:26 et on cherchait des réponses très précises, des questions très précises
34:30 avec ce rapprochement civil-militaire qui était plutôt intéressant, qu'on ne fait pas habituellement
34:38 et la réponse a été un plan de construction de centrales, etc.
34:43 Ce n'étaient pas exactement les questions qu'on leur posait."
34:45 "Je suis surpris, vous me dites, on a commandé un rapport sur la filière,
34:54 la réponse du rapport c'est de dire pour préserver la filière il faut construire
34:59 et on dit que ce n'est pas les réponses qu'on attendait.
35:02 Donc qu'est-ce que vous attendez d'un rapport ?"
35:05 "C'était plutôt un problème finalement dans notre esprit de ressources humaines,
35:10 de gestion, de recrutement, de formation, etc.
35:15 C'était ça que de notre côté on attendait plutôt qu'à priori un rapport sur
35:21 il faut construire x ou y central ou autre chose de ce type-là
35:27 qui était des travaux sur lesquels il y avait beaucoup de travaux en cours."
35:30 Il envoie un peu sa directrice de cabinet honteuse.
35:33 C'est effrayant.
35:35 Nicolas Hulot c'est un peu honteux.
35:37 Franchement, qu'un ministre ne suive pas tout le détail technique de la note en bas de page d'un rapport,
35:42 je peux le comprendre, mais que ce soit sa directrice de cabinet
35:46 qui réponde à sa place sur une question, sur un rapport sur le nucléaire,
35:50 parce que même s'il n'avait pas la tutelle, il était quand même associé à la réflexion gouvernementale,
35:54 je trouve que pour Nicolas Hulot ce n'est pas grandiose.
35:58 Mais ce qui montre aussi, et pourquoi la politique est à côté,
36:01 les choix des politiques, parce que nommer ministre M. Hulot, c'est une hérésie.
36:07 Quand on connaît M. Hulot.
36:09 C'était un choix de communication.
36:11 Nous sommes d'accord, mais il n'est évidemment pas fait pour être ministre.
36:14 Il n'en a ni les qualités, ni le...
36:17 C'était une prise de guerre pour dédicacer la communication.
36:20 Ni le parcours, ni la trajectoire, ni le...
36:23 Je suis d'accord.
36:24 Parce qu'on n'est toujours que dans de la com'.
36:27 Il y a deux aspects dans cette histoire-là.
36:30 D'abord, je me permets de vous rappeler que lorsque M. Hulot a été nommé ministre,
36:35 il bénéficiait, dans l'opinion médiatique, d'une très bonne cote.
36:40 Il était auréolé, c'était M. Écolo.
36:43 Il y a deux aspects de cela.
36:46 Le premier aspect, c'est qu'il ne suivait rien du tout.
36:48 Il ne s'en souvient pas, il n'en avait rien à foutre.
36:50 Et c'est d'autant plus grave, il n'assume même pas ce qu'il est.
36:53 Parce qu'on lui a fait justement...
36:56 On a renoncé à une partie du nucléaire pour lui être agréable.
37:00 À l'époque où il sévissait, pardon pour l'expression,
37:03 à l'époque où il sévissait M. Hulot,
37:06 si on avait pu lui dire qu'on supprimait totalement le nucléaire,
37:11 il aurait été content.
37:12 Et la vérité m'oblige à dire que la plupart de la classe médiatique
37:17 était dans cette ambiance-là.
37:19 Aujourd'hui, ce que je lui reproche,
37:22 bon, il n'a pas suivi ses affaires, il fait autre chose,
37:24 mais ce que je lui reproche surtout,
37:26 c'est de ne pas assumer ce qu'il était à l'époque.
37:28 Vous avez raison.
37:29 Mais on pourrait, je pense, traîner la plupart des ministres
37:31 de l'écologie successifs depuis les années 90,
37:34 de Mme Lepage à Mme Voynet, en passant par les suivants,
37:37 Mme Duflo, il ne faut pas l'oublier.
37:38 Mme Voynet qui expliquait comment elle avait réussi...
37:41 Bien sûr.
37:42 Je vous assure, Mme Voynet, c'est extraordinaire.
37:44 Mais je vous assure, cette séquence à l'Assemblée nationale,
37:46 et on a entendu Proglio, on a entendu M. Bréchet,
37:50 on a entendu tous les grands acteurs,
37:52 Jean-Bernard Lévy, tout ça, je trouve que c'est vraiment une séquence...
37:56 Eux, ils ont la mémoire.
37:57 Le pire de tout, c'est Mme Voynet qui se vante d'avoir trahi le gouvernement...
38:04 Auprès des institutions européennes.
38:06 Auprès de l'Europe. Ça, c'est extraordinaire.
38:08 Vous pourriez peut-être s'en faire démagoger
38:09 à une petite pensée pour les boulangers qui ferment leur boulangerie aujourd'hui.
38:12 À cause d'eux.
38:13 À cause de deux, comme M. Hulot, qui est incapable de dire trois mots.
38:17 En fait, c'est un emploi fictif.
38:20 Non, c'est un emploi fictif.
38:22 C'est des décennies d'impéricides, nos dirigeants en matière de nucléaire.
38:28 On a sapé une filière qui était une filière extraordinaire,
38:31 qui avait été lancée par le général de Gaulle.
38:33 C'est absolument terrible.
38:34 C'est un saccage.
38:36 C'est pour des raisons idéologiques.
38:39 Si on modère le sujet et qu'on dit que ce n'était pas la faute des uns et des autres,
38:42 c'est quand même très court.
38:43 Parce que je voudrais qu'on parle de Juste Frontieres.
38:44 Juste une remarque.
38:45 Le nucléaire remarche très bien en France.
38:46 Toutes les centrales nucléaires qui étaient en maintenance,
38:48 sur lesquelles il y avait des substantions,
38:50 de dysfonctionnements...
38:51 Pardon, je termine.
38:52 Oui, non, c'est une question.
38:54 Tout ça remarche parfaitement.
38:55 Donc, la thèse selon laquelle on a cassé le nucléaire en France est fausse.
38:59 Le nucléaire remarche.
39:01 C'est-à-dire que Fessenheim, ça ne représentait que moins de 10% de la production nucléaire française.
39:06 Donc, les manques qu'il y a eu cet hiver étaient dues à de la maintenance.
39:10 Donc, le nucléaire fonctionne.
39:12 Le vrai sujet, c'est l'EPR.
39:15 Mais oui, le vrai sujet, c'est l'EPR.
39:18 Ça a été un énorme échec.
39:20 La France envoie ses meilleurs ingénieurs pour faire des EPR en Finlande.
39:23 Mais en France, on n'arrive pas à les faire.
39:25 Le grand échec nucléaire en France, c'est l'EPR.
39:28 L'EPR qui a pris 12 ans de retard et qui a coûté 4 à 5 fois plus.
39:33 Que prévu.
39:34 Mais le PR aujourd'hui...
39:35 Mais tout va bien, Madame la marquise.
39:37 Vous avez raison, Philippe.
39:38 Vous contredisez.
39:39 C'est-à-dire que tous les spécialistes ont dit que les signes ont été envoyés contre la filière nucléaire
39:46 et que manifestement, les meilleurs ingénieurs...
39:49 Elle ne marche pas, ce gars-là.
39:50 Non, elle ne marche pas.
39:51 Pardonnez-moi, je suis désolé de vous le dire comme ça.
39:53 Elle ne marche pas comme elle devrait marcher.
39:55 Elle ne marche pas comme elle devrait marcher.
39:57 Mais elle pourrait marcher beaucoup mieux.
39:58 Vous nullez la réalité.
40:00 Toutes nos centrales sont en train de remarcher.
40:02 C'est pour la raison pour laquelle on n'a pas eu de problème de vélocité.
40:05 Regardez le nombre de réacteurs qui étaient en panne quand on a commencé à parler des coupures de l'accès.
40:09 Mais les équipements des banques ont pris 20 ans de retard.
40:11 Mais ce n'est pas le problème.
40:12 Le problème, c'est que vous voyez que celui qui dirigeait ça d'abord ne connaît rien à rien.
40:16 Ce n'est pas lui qui le connaît.
40:17 Il n'est pas au courant d'un dossier.
40:19 Prenez des décisions pour des paramètres purement idéologiques.
40:24 Et qu'il n'est pas fait pour être ministre alors qu'il reste...
40:27 Ça, c'est un autre débat.
40:28 Mais c'est lui qui en décide.
40:29 La démocratie et de la haute administration sur des ministres qui parfois n'ont pas vraiment de pouvoir.
40:33 Bon, Juste Fontaine.
40:35 Juste Fontaine.
40:36 C'est une époque...
40:38 On va voir un sujet absolument formidable d'ailleurs sur Juste Fontaine.
40:40 D'abord, quand je dis c'est une autre époque, c'est le football d'antan.
40:43 Il était né à Marrakech, au Maroc, à un moment où le Maroc était sous protectorat.
40:49 Donc il a commencé au Maroc à jouer.
40:51 Marcel Serdant.
40:52 Alors Marcel Serdant, c'était Algérie.
40:54 Il était de Sidi Belabès.
40:55 Il était de Sidi Belabès, Marcel Serdant.
40:57 Mais c'est vrai que vous avez raison.
40:59 Il est né à Sidi Belabès.
41:01 Mais vous avez deux grandes figures marquantes du sport français de l'après-guerre.
41:04 Marcel Serdant et Juste Fontaine qui effectivement sont de l'autre côté de la Méditerranée.
41:11 Vous avez raison.
41:12 Et bon, c'était un joueur formidable.
41:14 13 buts, vous le savez, etc.
41:15 Et puis c'était un type agréable, sympa, du football d'antan.
41:18 Une proximité, une sincérité, une authenticité.
41:21 Et là on a retrouvé un sujet qui avait été diffusé sur France 3.
41:24 Un sujet, je crois, en 2001 ou 2002.
41:27 2003, me dit Benjamin Nau.
41:30 Et voyez cette journaliste qui était allée chez lui et il raconte la Coupe du Monde 58.
41:35 Et notamment une anecdote savoureuse sur ses souliers.
41:38 Écoutez.
41:39 Il n'aura suffi que de sept saisons pour faire de Juste Fontaine une figure emblématique du football français.
41:46 A 70 ans, c'est un jeune retraité qui nous reçoit chez lui, dans sa maison toulousaine remplie de souvenirs.
41:51 De la tapisserie à l'assiette nominative, en passant par la Légion d'honneur,
41:55 Juste en a reçu des récompenses pour un exploit mondial encore inégalé.
41:59 13 buts marqués en une seule Coupe du Monde.
42:02 Celui dont tout le monde se souvient, c'est le premier but, l'égalisation contre le Brésil.
42:08 Parce que le Brésil avait joué 4 matchs sans prendre un but.
42:11 Il menait à zéro et donc on a égalisé.
42:14 Donc quand on projette une seule image de la Coupe du Monde, on projette ce but-là.
42:19 Qui était d'ailleurs un très joli but.
42:22 Mais bon.
42:23 Mais en fait, les 13 étaient beaux.
42:26 1958, la date est inoubliable.
42:29 Et les anecdotes aussi.
42:30 Pour la Coupe du Monde, on n'avait que 3 maillots pour faire 6 matchs.
42:33 Donc il a fallu relaver parce qu'ils n'avaient pas prévu qu'on irait si loin.
42:37 C'est vous dire s'ils étaient optimistes.
42:40 Et le plus beau, c'est que ce record, je l'ai battu avec les chaussures de mon remplaçant.
42:44 Parce que mes chaussures ont rendu l'âme.
42:47 Donc j'ai marqué 13 buts avec ces chaussures.
42:49 Et à la fin de la compétition, je les ai rendues.
42:52 Les chaussures. Et je ne sais pas ce qu'elles sont devenues.
42:55 Elles ont dû terminer dans une poubelle.
42:56 13 buts, le chiffre l'a poursuivi pendant toute sa carrière.
43:00 Comble du hasard, sa maison est située au numéro 13.
43:03 Et 13, on dit que ça porte malheur.
43:07 Je me suis effectivement cassé la jambe après.
43:10 Mais ça c'est la destinée.
43:13 Au Maroc, il y avait un mot qui résumait tout ça.
43:15 C'était "mecto", ça veut dire "c'est le destin".
43:18 Les 45 ans de son record de but en Coupe du Monde seront fêtés dignement avec les plus grands.
43:23 Beckenbauer, Di Stefano ou encore Platini.
43:26 Toutes ces stars qui ont fait l'histoire du football.
43:28 Et c'était pour ses 70 ans, vous avez compris.
43:31 Il avait convié à toutes les stars du football.
43:33 J'ai quelqu'un qui nous écoute régulièrement, qui est un observateur attentif,
43:37 qui dit si le nucléaire était une personne, la politique suivie à son égard depuis 15 ans
43:41 pourrait être qualifiée d'assassinat, dit-il.
43:44 Un mot sur...
43:45 C'est marrant parce qu'il y a un moment où on sort du rational sur cette discussion.
43:49 Un mot, Juste Fontaine, le football d'antan, le football d'avant.
43:52 13 buts, personne ne remarquera 13 buts.
43:54 Dans une phase finale de Coupe du Monde.
43:56 C'est impossible.
43:57 Ah oui, ça vous laisse...
43:59 Non !
44:00 D'accord.
44:01 Même avec le tir de bonheur.
44:02 Non, non, j'aurais pu citer également, parce que c'est mon camarade Christian Olivier,
44:06 d'RTL, qui me dit que Larbi Benbarek, qui était né au début du siècle à Agadir
44:14 et qui est mort à Casablanca, était un footballeur marocain.
44:19 Il est auteur de la plus longue carrière en équipe de France de 1938 à 1954.
44:24 Benbarek.
44:25 Et donc c'est une autre époque.
44:27 Ce qui est incroyable, c'est que la demi-finale de 58,
44:29 c'est resté la meilleure performance de l'équipe de France jusque dans les années 80.
44:34 Jusqu'en 82.
44:35 Jusqu'en 82, puisque la France a pendu 20 ans.
44:39 Pour nous, pour notre génération, c'était la référence, la Coupe du Monde de 58.
44:43 On ne l'avait pas vue parce qu'on n'était pas nés.
44:45 C'était quand même 82.
44:46 Mais vous savez comment les gens regardaient la Coupe du Monde 58 ?
44:49 Ils allaient au café, j'imagine.
44:50 Ils allaient derrière les vitrines parfois des magasins.
44:53 Ah c'est ça.
44:54 Il y avait quoi ? Il y avait un million de postes peut-être ?
44:57 En noir et blanc.
44:58 En noir et blanc ?
44:59 Monsieur Ben Kemounela, comment ça va ?
45:04 Ça va.
45:05 Il n'y a pas les Césars à la fin de la semaine ?
45:07 Non, c'était vendredi dernier. C'est triste.
45:09 Il y a bientôt les Oscars.
45:11 Si vous voulez, on parle des Oscars.
45:13 C'est le 24 mars.
45:14 Vous avez vu le Spielberg ?
45:15 Bien sûr que j'ai vu le Spielberg.
45:16 Vous avez aimé ?
45:17 C'est un bon film. Moi j'aime beaucoup.
45:18 J'ai beaucoup aimé. J'étais sensible.
45:19 Il y a deux grands films de cinéastes.
45:21 J'aime beaucoup les cinéastes qui racontent l'origine de leur cinéma.
45:25 Avant les dinosaures, avant les dents de la mer, etc.
45:28 Il y a une passion pour le cinéma grâce à ses parents, grâce à une petite caméra.
45:33 Je trouve ça formidable comme film.
45:35 Mais on ne va pas en parler ce soir.
45:36 Vous allez parler de quoi ?
45:37 On parlera peut-être un peu de cirque.
45:39 Parce que vous avez fait un séquence ce matin avec Christian Estrosi,
45:43 qui est assez extraordinaire.
45:44 Mais on reviendra aussi sur la drogue.
45:47 On va parler beaucoup de drogue ce soir.
45:49 Merci.
45:51 Merci Olivier.
45:52 Arnaud Lecarré était à la réalisation, Pascal Choup était à la vision.
45:55 Merci à Jean-François Couvelard qui était au son.
45:57 Merci à Benjamin Naud.
45:59 Merci à Kéliane Salé, bien sûr.
46:02 Et Quentin Gauffet qui était là.
46:04 Toutes ces émissions sont retrouvées sur cnews.fr.
46:06 Ah ! Il faut que je vous montre service littéraire.
46:10 Je le fais à chaque fois.
46:11 Alors ça, abonnez-vous à ça.
46:13 D'abord, il y a un extraordinaire édito "La vie du rail" signé de François Cereza,
46:19 qui est d'une drôlerie sur son ami Frédéric Mistral, dit-il,
46:24 qui travaille à la SNCF et qui a plein d'avantages.
46:26 C'est formidable.
46:27 Vous avez un papier sur Roger Vaillant de Philippe Laroche.
46:30 J'en parle vraiment tout le temps.
46:33 Bien sûr, M. Morlino a écrit dedans.
46:36 Il y a un hommage à Philippe Tesson de Christian Demotion qui est très bien écrit.
46:40 Et il y a une rubrique que j'adore, c'est "On trouve ça mauvais, on trouve ça bien" sur les livres.
46:44 Donc c'est iconoclaste, c'est politiquement incorrect.
46:48 C'est le service littéraire.
46:49 Je le présente à chaque fois.
46:51 C'est donc l'édition du mois de mars de l'ami François Cereza.
46:55 Vous pouvez y aller en confiance.
46:57 Il y a beaucoup de gens qui écrivent d'ailleurs, qui viennent parfois sur notre plateau ici.
47:01 On est un peu en retard, je suis désolé, mais c'était pour la bonne cause.
47:04 A demain matin.
47:06 Merci à tous !