Grégory Montel, acteur

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Dans la deuxième heure de son émission consacrée à la culture, Philippe Vandel reçoit chaque jour un invité.
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Transcript
00:00 Claude Nougaro a l'honneur avec votre invité Philippe Vandel.
00:03 Bonjour Grégory Montel, bonjour.
00:06 Vous êtes comédien, vous avez découvert dans la série 10%
00:08 dans le rôle de l'agent Gabriel Sarda,
00:10 dans la série Rebecca, sur TF1 il y avait Anne-Marie Vins au cinéma,
00:13 d'abord des rôles de figuration,
00:14 c'est important de comprendre que vous êtes parti d'en bas pour monter,
00:17 on va le voir ça avec ce spectacle, puis des petits rôles.
00:19 Puis, votre premier premier rôle c'était dans "Cher Léa"
00:23 avec Anaïs Demoustier et Grégory Gadebois,
00:24 et là votre actualité elle est sur scène avec un spectacle à nul autre pareil,
00:28 il s'appelle "Ici Nougaro" au théâtre de l'Atelier jusqu'au 23 avril.
00:32 Avant qu'on rentre dans le détail, comment vous résumeriez ce spectacle ?
00:37 Alors, c'est l'histoire d'un homme qui s'appelle Mathias
00:41 et qui est un comédien un peu déclassé,
00:43 je vais dire déclassé amoureusement, professionnellement,
00:47 et puis finalement socialement,
00:49 qui est passionné par Claude Nougaro, qui en était le sosie,
00:51 et qui en est toujours le sosie d'ailleurs,
00:53 et qui vit cet éclasement de façon très triste
00:57 lorsqu'il apprend qu'un biopic sur Claude Nougaro
00:59 va être fait pour la télévision
01:00 et qu'il n'est absolument pas concerné malheureusement
01:04 parce que personne ne veut de lui.
01:05 Donc c'est l'histoire d'un déclassement.
01:06 On va entendre le teaser comme on dit.
01:08 Est-ce qu'il est normal que ce soit un collègue de travail
01:13 qui m'apprenne qu'un biopic sur la vie de Nougaro
01:16 est actuellement en chantier ?
01:19 Je pose une question.
01:20 Faut pas croire, faut pas s'imaginer que la vie est simple
01:26 et que la route est dégagée.
01:28 Mais qu'est-ce qui n'est pas simple, Soraya ?
01:32 Au juste.
01:34 Le penser à Mathias, même quand il s'agit d'un biopic sur Nougaro ?
01:38 Ils ont décimé, ou bien mis au zoo,
01:42 le champ des pygmées, celui des oiseaux.
01:46 Qui est le sosie de Nougaro ?
01:49 En France, c'est qui ?
01:52 C'est une bonne question.
01:53 Qui est le sosie officiel de Nougaro ?
01:54 Est-ce que c'est vous ?
01:56 Vous auriez pu vous raser pour le rôle.
01:58 C'est fait exprès.
01:59 Il y a un côté un peu hirsut,
02:01 ce personnage qui ne lui ressemble pas du tout,
02:03 qui l'imite très mal.
02:05 Ah, quand même, vous roulez les R comme lui ?
02:06 Oui, il faut savoir un peu rouler les R.
02:08 Voilà, vous le dites comme ça un petit peu.
02:10 Comment est né ce spectacle, si je suis bien informé ?
02:13 Ça a démarré en voiture.
02:15 Ça a démarré en voiture ?
02:16 Très bien.
02:17 Quel est votre informateur ?
02:19 Tout serait parti.
02:20 Mon informateur, c'est pas n'importe qui,
02:21 c'est le type qui a écrit le texte.
02:22 Il s'appelle Charif Gattas.
02:24 On en a parlé dans la voiture, c'est vrai.
02:26 Et il dit, c'est là que j'ai eu l'idée,
02:28 Grégory me raconte son amour, son admiration pour Nougaro,
02:30 et lui a l'idée d'écrire quelque chose pour vous.
02:32 Absolument, voilà, c'est ça.
02:34 Moi j'aime Nougaro depuis très longtemps,
02:36 et j'en parlais souvent,
02:37 et j'évoquais avec l'auteur cette possibilité
02:40 d'incarner un personnage autour de Nougaro,
02:43 sur une scène, ou à la télévision, ou au cinéma, peu importe.
02:45 Et ça m'aurait plu,
02:47 parce que je me sens une sorte de jumelité avec cet homme-là.
02:52 C'est quoi vos points communs ?
02:54 Je sais pas, c'est déjà un accent,
02:56 et puis c'est peut-être un physique,
02:59 un peu rabelé, comme ça,
03:01 pas très grand,
03:03 avec une approche un peu bizarre par rapport au physique.
03:10 Nougaro disait qu'il ne se trouvait pas beau,
03:13 et moi je me suis trouvé très beau,
03:15 et en même temps, je lui trouvais beaucoup de prestance,
03:17 et moi je rêverais d'en avoir.
03:20 D'où vient votre passion ? Vous l'avez rencontré ?
03:22 Non, je ne l'ai jamais rencontré,
03:24 je l'ai rencontré sur scène, bien évidemment,
03:26 mon papa et ma maman m'ont amené à plusieurs reprises le voir,
03:28 et vraiment, sa présence sur scène m'a toujours fasciné,
03:34 et je pense qu'il y a une partie de moi
03:36 qui fait ce métier à cause de lui, ou grâce à lui.
03:38 Il y a deux Nougaro,
03:40 il y a un avant et un après,
03:42 une chanson, un album, c'est Nougaïor,
03:44 qu'on entend quelques notes, et puis on en parle.
03:46 (Musique)
03:48 (Musique)
03:50 (Musique)
03:52 *Musique*
04:20 - Cette chanson a une histoire, parce qu'il s'est vu complètement fini, il était chez Barclay,
04:24 son contrat a été rompu, il s'est dit "je suis plus rien", il va à New York, il se relance.
04:28 En quoi vous vous êtes identifié à ça ? Parce que vous, votre carrière c'est l'inverse, elle ne fait que monter.
04:33 - Ah non mais bon, on n'est pas obligé de s'identifier tout le temps aux gens, mais l'histoire est très belle.
04:39 C'est l'histoire d'une renaissance et ils reviennent de New York où d'ailleurs il est allé travailler avec des musiciens absolument subis,
04:46 il s'est allé travailler avec les plus grands, évidemment Marcus Miller qui a lancé des riffs,
04:51 et il revient et c'est à nouveau le succès. Alors il n'était pas perdu, parce que ça allait encore assez bien pour lui,
04:58 mais à l'époque sa musique n'était plus tellement une musique destinée à la jeunesse, c'était une musique un peu vieillissante,
05:05 et lui ça ne le supportait pas, donc il part à New York parce qu'il a entendu parler du rap, il a entendu parler de ses flows,
05:13 et donc il bosse avec Philippe Cesse, des musiciens géniaux, il vit les premiers temps, il rencontre la femme de Charlie Mingus,
05:22 chez qui il lui a invité, immense contrebassiste de jazz, et il revient et il a la victoire de la musique,
05:29 il monte sur scène, il prend la victoire de la musique et il dit "j'aurais passé ma vie à faire mes débuts".
05:37 - Pas de chute après la chute, c'était magnifique, Gregory Montel reste avec nous, ici Nougarro c'est son spectacle,
05:43 ce que vous ne savez pas c'est qu'il chante dans le spectacle, on a du son, on va l'entendre, à tout de suite sur Europe 1.
05:48 - Culture Média sur Europe 1 avec Philippe Bordel et son invité Gregory Montel.
05:53 - Ici Nougarro, c'est le spectacle que vous allez donner à partir du 8 mars au Théâtre de l'Atelier,
05:58 spectacle autour de Nougarro avec ses chansons, il y a des formules absolument savoureuses,
06:03 "Vieux Tarzan déchu, has been de la liane", c'est tellement beau, je ne me souvenais pas que c'était dans une chanson,
06:08 c'est dans quel titre, vous le dites comme ça ?
06:10 - Ça s'appelle "Le cri de Tarzan", il l'a chanté une fois mais après il l'a donné sur scène comme un poème.
06:16 - L'expression "les nougarités", c'est de qui ? C'est de vous ? Vous l'avez inventée ?
06:21 - Non, c'est Charles Gattaz, "les nougarismes et les nougarités débordantes de lui".
06:24 - Ça a été inventé par votre auteur ? - Bien sûr.
06:28 - Pas par Nougarro ? - Non.
06:29 - Oui, parce que Gainsbourg avait inventé Gainsbarre, il parlait de lui à la 3ème personne,
06:34 vous connaissez le proverbe de Gainsbourg, "Gainsbourg se barre, Gainsbarre se bourre".
06:37 - Il avait deux personnages, c'était Dr Jekyll.
06:40 - Alors vous chantez sur scène Grégory Montel, ce n'est pas tout le spectacle que j'ai vu d'entier,
06:44 il y a une partie de chant, mais quand même pas qu'un peu,
06:47 et alors franchement, on ne vous connaissait pas ce talent, Grégory Montel.
06:51 Un été, mes temps peu battés dans un ciel d'insomnie, et je me disais qu'est-ce que je lui dis ?
07:13 Je ne trouvais rien que me trouver mal, vivre violence, ça va de peine, mais de se balancer,
07:36 paradis, enfer, je suis sous, sous, sous, sous ton balcon, oui, comme Roméo.
07:54 - Marie-Christine ! - Le son n'est pas toujours parfait.
07:57 - C'est une captation, et c'est juste pour donner aux gens qui nous écoutent à la radio
08:02 une image de ce qu'on va retrouver sur scène.
08:04 Les spectacles en live sont à voir en live.
08:07 Vous êtes sur scène, on l'entend avec un immense musicien qui a beaucoup travaillé avec Nougaro.
08:12 - Alors qui a pas mal travaillé avec Nougaro sur la fin,
08:15 il a rencontré Nougaro lors d'un festival qu'organisait d'ailleurs Nougaro lui-même,
08:18 et ensuite ils sont devenus assez proches, ils se sont côtoyés beaucoup,
08:21 et il a d'ailleurs participé à son dernier album.
08:23 - On va dire son nom ? - Yonel Surez.
08:25 - Voilà, et qui est à la fois le musicien et l'accordéoniste, mais aussi votre alter ego,
08:29 comme les numéros de deux clowns.
08:31 Il est silencieux, mais il parle beaucoup.
08:33 Je déteste cette phrase, mais les silences sont éloquents.
08:35 Parce que c'est devenu un cliché, mais là en l'occurrence les silences sont éloquents.
08:38 - Et surtout avec un accordéon, il y a un dialogue avec l'accordéon qui est passionnant.
08:41 Et surtout il fait résonner l'accordéon comme aucun accordéoniste n'est parvenu à le faire jusqu'à présent.
08:46 Enfin, si, parce qu'il y en a des tonnes.
08:48 - Y'a Galliano qui est bon aussi. - Y'a évidemment Galliano.
08:51 Mais lui il a quand même un art phénoménal dans l'accompagnement de la parole.
08:57 - Et si je puis me permettre, l'accordéon c'est un son que je n'aime pas,
08:59 et là j'ai adoré, il a un groove incroyable.
09:02 L'accordéon groove, il est rythmique.
09:04 - Sur le cri de Tarzan c'est... - Ça peut être de la bossa nova à l'accordéon.
09:07 Il vous a raconté des histoires sur Nougaro ?
09:10 - Il m'en raconte plein tout le temps, et certaines ne sont pas dissibles.
09:15 - On peut pas tout raconter. - Non mais...
09:17 Non mais en fait il faut savoir que Nougaro avait toujours un bon mot pour tout.
09:22 Donc évidemment Lionel, Lionel est grand comme style, il a pas de cheveux, il est immense, il est barraqué.
09:27 Et donc il est de Rhodes, du sud-ouest.
09:30 Et donc quand il le rencontre, il l'appelle immédiatement "le colosse de Rhodes".
09:35 Évidemment, parce qu'il faut faire des bons mots tout le temps.
09:37 Faut toujours jouer avec la langue avec lui.
09:39 - Vous écoutez toujours du Nougaro, ou au contraire ça vous rappelle trop le boulot ?
09:42 - Non...
09:44 - Parce que moi j'avais envie d'en entendre mais j'ai pas envie de vous fâchiez.
09:47 - Non, moi j'adore, j'adore.
09:49 Et puis en plus on réentend toujours les grands poètes,
09:53 on les redécouvre toujours au fur et à mesure que le temps passe.
09:56 - Il y a ce titre, le cinéma, on entend quelques notes et on en parle juste après.
09:59 * Extrait de Nougaro *
10:22 - Ça c'est le Nougaro des débuts, et il est pas avec n'importe qui, Michel Legrand.
10:26 - Entre autres.
10:27 - Et il y avait aussi un autre pianiste qui était Maurice Vendère.
10:31 - Maurice Vendère qui l'a accompagné mon compagnon de route.
10:33 - Vous faites toutes les phrases avec l'accent sur Nougaro ?
10:36 - Ah bah ça c'est tous ceux qui aiment Nougaro, dès qu'ils font une phrase de Nougaro, ils font Nougaro.
10:40 Comme quand on parle de Dominique Besnéard en zozote.
10:43 - Alors, Claude, est-ce que vous pouvez me lancer ce nouveau titre qui arrive ?
10:47 Moi je fais Micheline Dax, non je fais... comment elle s'appelait-elle qui présentait Midi 30 ?
10:51 - Oh là là, moi je me le rappelle plus.
10:53 - Daniel Gilbert.
10:55 - Daniel Gilbert. Claude, pouvez-vous me présenter ce titre, "Le coq et la pendule" ?
11:00 - Alors c'est un titre paysan, le coq et la pendule, un morceau de jazz inoubliable.
11:08 - Comme je suis Daniel Gilbert, on l'écoute sur un rock numéro 1.
11:12 Un coq met une pendule, tous les goûts sont dans la nature.
11:17 D'ailleurs ce coq avait bon goût, car la pendule était fort belle.
11:24 Et son tic-tac si doux, si doux, que le temps ne pensait sur tout,
11:29 qu'a passé son temps auprès d'elle dans une ferme du Poitou.
11:36 Un coq émet une pendule de l'aube jusqu'au crépuscule,
11:42 et même la nuit comme un hibou...
11:45 - J'ai choisi les titres parce qu'ils sont déjà choisis par vous.
11:48 Comment vous les avez choisis les titres ? C'est vous ? C'est votre metteur en scène ?
11:51 - Pour le coup, on a laissé Lionel faire le musicien.
11:55 Parce que Lionel a aussi créé le son original de la pièce.
12:00 - Donc ce n'est pas vous qui a choisi ?
12:02 - Non, je lui ai laissé choisir, mais comme on les connaît toutes...
12:04 - Vous restez avec nous, on va parler de musique, de séries.
12:07 Culture Média continue sur Europe 1.