L'interview de Karl Olive

  • l’année dernière
Le député Renaissance des Yvelines, Karl Olive, était l’invité de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS.
Transcript
00:00 - Carle Olive, bonjour. - Bonjour.
00:01 - Vous êtes député Renaissance des Yvelines, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:04 On va revenir sur la réforme des retraites, bien évidemment,
00:06 et cette fameuse retraite à 1200 euros brut qui concerne de moins en moins de personnes.
00:11 Mais avant, cette question qui nous concerne tous, l'inflation.
00:15 On le voit quand on va dans les supermarchés, les prix augmentent dans les rayons.
00:19 Bruno Le Maire nous dit pas de mars rouge pour le moment.
00:23 Certains alertent, parlent même de printemps rouge.
00:25 Alors pas de mars rouge, c'est la méthode couée,
00:28 ou alors on doit s'attendre à des mesures dans les jours qui viennent.
00:31 - Oui, il faut s'attendre à des mesures dans les jours qui viennent,
00:32 avec notamment le sujet du pacte anti-inflation, ce paquet anti-inflation
00:39 qui d'ici 15 jours verra le jour avec des prix cassés pour celles et ceux
00:43 qui doivent continuer évidemment de consommer.
00:46 Mais je profiterai de cet instant pour dire que moi, je souhaite que les industriels
00:50 puissent renier sur un certain nombre de leurs marges.
00:53 Et je le dis très clairement, les distributeurs font des gros efforts,
00:56 les producteurs font de gros efforts.
00:58 Je pense que les industriels, c'est le moment aussi de montrer
01:00 que nous ne sommes pas les uns à côté des autres,
01:02 que nous ne sommes pas chacun dans son couloir,
01:04 mais que nous devons travailler ensemble pour l'intérêt général des Français.
01:07 - Vous dénoncez l'attitude de certains industriels qui profiteraient de l'inflation.
01:11 - Je ne dénonce pas, c'est de la même manière que je suis contre les superprofiteurs
01:14 et je suis très heureux pour celles et ceux qui font des superprofits.
01:17 Je souhaite que l'argent ruisselle dans notre pays, que chacun y trouve son compte.
01:22 - On annonçait un panier anti-inflation, ça avait été évoqué,
01:25 je me souviens, en janvier, par la ministre Olivia Grégoire.
01:29 Est-ce que ce panier anti-inflation, c'est une bonne idée ?
01:30 Est-ce qu'il va voir le jour très prochainement, très concrètement ?
01:33 - Oui, je pense que dans les 15 jours qui viennent,
01:34 il y aura des annonces qui seront faites sur ce panier anti-inflation,
01:38 à l'initiative de notre ministre madame Grégoire.
01:41 Il est important que ces prix cassés puissent, encore une fois,
01:43 concerner le plus grand nombre.
01:45 Donc des annonces seront faites, je pense, d'ici la fin de semaine prochaine.
01:48 - Alors on le disait, l'inflation, on voit ses prix dans les rayons augmentés.
01:52 Ce week-end aura lieu la grande collecte des Restos du Coeur.
01:55 Cette association créée par Coluche, plus de 22% de demandes d'aide.
01:59 Est-ce que vous avez le sentiment que le gouvernement, finalement,
02:02 sous-estime ce problème, plus de 22% de demandes d'aide ?
02:06 - Non, pas du tout. Il n'y a pas de fait de sous-estimer.
02:08 C'est quelque chose de très factuel.
02:10 Et moi, je veux saluer toutes celles et ceux qui, ce week-end,
02:13 vont ouvrir les campagnes des Restos du Coeur.
02:15 Et on en a dans les Yvelines, dans ma circonscription.
02:18 Et j'ai fait d'ailleurs une proposition, d'une loi sur le gaspillage transpartisan,
02:24 l'initiative d'arrache des Rimbach, qui a été élue dans le 92,
02:27 notamment en diminuant les surfaces de 400 m2 à 200 m2,
02:32 pour inciter, obliger, à la fois de ne pas jeter les invendus,
02:37 mais aussi de pouvoir les faire partager aux banques alimentaires
02:40 et notamment aux associations caritatives comme les Restos du Coeur.
02:43 - Dans l'actualité, évidemment, Carle Olive, la réforme des retraites,
02:46 actuellement au Sénat, le retour d'ailleurs des débats apaisés,
02:50 on va y revenir dans un instant.
02:51 Mais avant, cette fameuse retraite à 1 200 euros brut,
02:54 qui semble concerner de moins en moins de monde, Carle Olive.
02:57 Certains dénoncent même une arnaque.
02:59 Le 10 janvier, c'est vous qui le disiez,
03:02 2 millions des 5 millions de retraités arrivera à ce niveau de pension des retraites.
03:06 Aujourd'hui, Olivier Dussopt parle d'une fourchette entre 10 et 20 000 personnes.
03:11 Ce n'est plus la même chose.
03:12 Alors, qu'est-ce qui s'est passé, Carle Olive, cet argument ?
03:15 Une fausse bonne idée ? Une impréparation ?
03:18 Pourquoi une telle différence entre ce que vous disiez au mois de janvier
03:21 et ce que nous annonce aujourd'hui Olivier Dussopt ?
03:23 - On n'a pas été bon.
03:24 On n'a pas été bon, notamment dans l'explication de texte,
03:26 pas suffisamment précis, parce que quel message souhaitons-nous passer
03:30 au mois de janvier ?
03:32 C'est le même qu'aujourd'hui.
03:33 C'est-à-dire que, pardonnez-moi de reprendre mes fiches,
03:34 mais 1 800 000 retraités vont bénéficier
03:39 d'une revalorisation sans précédent entre 25 et 100 euros.
03:43 Et sur les 800 000 retraités nouveaux,
03:46 la moitié bénéficieront d'une compensation qui sera supérieure.
03:52 Mais on n'a pas vulgarisé suffisamment ce message.
03:55 - Donc ce ne sera pas 1 200 euros brut,
03:57 ce sera juste pour 10 000 à 20 000 personnes.
03:59 Olivier Dussopt d'ailleurs, qui est accusé de mensonges,
04:01 d'avoir menti sur cette question, notamment par l'opposition,
04:04 François Ruffin, qui dit qu'il est le ministre du travail
04:07 bâclé et de l'imprécision.
04:09 Vous répondez quoi ce matin ?
04:10 - Je réponds que tout ce qui est excessif est insignifiant.
04:12 Et je dirais que la nuppesse et les filles en général
04:15 montrent que de toute façon on ne pourra rien faire avec ces gens-là.
04:20 Donc ils ont quelques cosses à ronger,
04:22 ils rongent leur os très bien.
04:24 Parmi les nouveaux bénéficiaires, 40 000 personnes
04:27 vont passer le cap des 1 200 euros qui seront intégrés
04:29 dans cette nouvelle proposition de réforme des retraites.
04:32 Voilà la réalité de terrain.
04:33 On n'est pas sur la Libye, ce n'est pas la Libye.com,
04:36 on est sur réalité.fr.
04:37 La Libye c'est au cinéma.
04:38 - Vous venez de dire "tout ce qui est excessif est insignifiant".
04:42 J'en profite.
04:43 C'est un peu aussi le sentiment qu'on peut avoir
04:45 après les propos d'Olivier Véran,
04:48 avant cette mobilisation contre la réforme des retraites de mardi prochain.
04:52 Olivier Véran qui parle d'une catastrophe écologique,
04:55 d'une catastrophe agricole sanitaire, voire humaine dans quelques mois
04:59 si le pays est bloqué mardi.
05:01 Alors je vous pose cette fois la question,
05:03 est-ce que ce qui est excessif est insignifiant ?
05:05 Dans ce cas-là, est-ce que cette déclaration n'est pas contre-productive aujourd'hui ?
05:09 - Je pense que le message que veut faire passer M. Véran,
05:12 c'est notamment à l'endroit de celles et ceux qui au quotidien se lèvent
05:16 pour faire travailler le pays et pour pouvoir vivre.
05:18 Ils sont passés par le Covid,
05:20 ils sont passés par le conflit russo-ukrainien, c'est très compliqué.
05:24 S'il y a une troisième vague de blocage,
05:27 les commerçants, les petites et moyennes entreprises auront du mal à s'en relever.
05:29 Je pense que c'est ça le message principal qui...
05:31 - Mais c'est pas une catastrophe écologique non plus.
05:34 - C'est pas une catastrophe écologique,
05:36 on le verra dans les prochaines semaines.
05:39 Vous savez, le coût d'une grève,
05:40 et je l'ai vu sur votre antenne ce matin, c'est 0,2,
05:43 vous l'avez dit, 0,2 du PIB.
05:45 Donc ce n'est pas rien, aujourd'hui on est à 2 500 milliards en France,
05:50 faites le calcul, ce n'est pas rien.
05:52 C'est pas faire une grève, évidemment c'est institutionnel.
05:55 Bloquer le pays, c'est autre chose.
05:56 Et quand j'entends la CGT qui n'hésite pas à dire,
05:59 d'ailleurs dans une forme pour filer l'image,
06:01 que la France va être à genoux,
06:03 je trouve que c'est très fort et je ne suis pas sûr
06:05 que ce soit très intégré par l'ensemble des Français.
06:07 - En tout cas, la réforme des retraites actuellement au Sénat
06:10 et le retour des débats assez apaisés,
06:12 un car l'olive.
06:13 Et pourtant le Sénat ces dernières années,
06:15 critiquait Jean-Luc Mélenchon,
06:16 Philippe Poutou parlait même de la suppression du Sénat,
06:20 c'est ce qu'il souhaitait.
06:22 Est-ce que cette institution,
06:23 elle n'apporte pas aujourd'hui la sérénité
06:26 dont les débats avaient besoin
06:27 après ce qu'on a connu à l'Assemblée nationale ?
06:30 - On parle de bicamérisme en France,
06:31 cher monsieur, c'est deux chambres.
06:33 Et ce qui font le sel de notre démocratie,
06:35 et tant mieux, parce que pardonnez-moi,
06:36 quand on voit le cirque et la très mauvaise image
06:38 que l'hémicycle a renvoyé,
06:41 et rendons à César ce qui appartient à la France insoumise
06:43 et à Nupes, c'est improbable.
06:45 Et quand j'entends aujourd'hui les mêmes
06:47 qui se sont mis derrière, comme un petit doigt là,
06:49 derrière la France insoumise, je pense au PS
06:52 et je pense au Vert,
06:53 qui aujourd'hui critiquent ce qui s'est passé
06:55 pendant des semaines à l'Assemblée nationale,
06:57 c'est toujours très facile de donner l'arrivée du tiercé
06:59 après la course.
07:00 Donc effectivement, il y a de la sagesse.
07:02 Et puis on va s'apercevoir que comme cette majorité relative
07:05 que les Français ont souhaité à l'Assemblée nationale,
07:09 on va trouver des consensus sans tomber dans la compromission
07:12 pour nourrir, façonner ce projet de réforme de retraite.
07:15 Alors, est-ce que des consensus sur la fin des régimes spéciaux
07:18 dès 2025 ?
07:19 C'est les sénateurs, les républicains qui le réclament.
07:22 Bruno Retailleau, sur ce plateau, mardi matin,
07:25 évoquait une injustice.
07:26 Alors, faut-il accélérer, selon vous,
07:28 la fin de ces régimes spéciaux ?
07:29 Oui, c'est ce qui commence à être fait.
07:31 Mais encore une fois, la parole va être donnée
07:33 à celles et ceux qui occupent les bancs,
07:36 tant au niveau du Sénat que de l'Assemblée nationale.
07:38 C'est une piste qui est proposée,
07:39 comme la piste du CDI senior par les collègues républicains,
07:43 comme la piste également qui concerne les femmes
07:46 qui ont effectué l'ensemble de leur carrière
07:49 avec des enfants à la clé.
07:52 Tout ça doit nourrir, effectivement, à la fois le débat
07:55 et venir enrichir le texte que nous proposons.
07:56 Et sur la fin des régimes spéciaux,
07:58 est-ce qu'il n'y a pas une crainte
07:59 d'une mobilisation encore plus forte ?
08:01 Mais je pense qu'il ne faut pas qu'on prenne des décisions
08:03 par rapport à la mobilisation plus forte.
08:05 Sinon, on ne fait rien.
08:06 On me dit parfois,
08:07 ce n'était pas le bon moment pour cette réforme de retraite.
08:09 Il n'y a jamais de bon moment qui aurait pu parier
08:13 que malheureusement le conflit entre la Russie et l'Ukraine
08:15 s'enlise à ce point,
08:17 qui aurait pu parier que le 17 mars 2020,
08:19 nous fûsions en Covid et en confinement.
08:22 Personne. Il n'y a jamais de bon moment.
08:24 En tout cas, il y en a un qu'il faut mettre en place.
08:26 C'est celui du courage,
08:27 en expliquant les choses sans brutalité.
08:29 Néanmoins, vous entendez la colère de la rue,
08:31 les inquiétudes des Français aussi,
08:33 majoritairement opposés à cette réforme de retraite.
08:34 Pour passer beaucoup de temps sur le terrain,
08:36 en tant qu'ancien maire,
08:37 et je passe beaucoup de temps,
08:38 c'est en quelque sorte l'ADN des élus de terrain,
08:40 bien sûr qu'il faut entendre les doléances sur le terrain,
08:44 comme on entend d'ailleurs les sujets d'inflation,
08:46 comme on entend les sujets de sécurité.
08:48 Et le principal message qu'on nous dit,
08:49 monsieur, sur le terrain,
08:50 c'est que oui,
08:51 comme d'ailleurs l'ensemble des pays européens,
08:53 on entend qu'il faut certainement travailler un peu plus,
08:55 mais que celles et ceux qui ont un intérêt à rester chez soi
08:59 plutôt que d'aller travailler,
09:00 alors ceux-là, il faut aussi qu'il y ait de la justice
09:02 et de la justesse sociale.
09:03 Dans l'actualité, également,
09:05 Carl-Olive, cette question des peines planchées.
09:07 Hier, les députés Horizon,
09:08 et derrière eux, Edouard Philippe,
09:10 ont défendu des peines minimales contre les récidivistes,
09:13 mais ça a été rejeté par votre groupe Renaissance
09:17 et même le Modem,
09:19 parce que vous y voyez à retour des peines planchées,
09:21 peines planchées chères à Nicolas Sarkozy.
09:23 Le camp présidentiel,
09:24 est-ce qu'il est en train de se fissurer, Carl-Olive ?
09:26 Non, je ne crois pas.
09:27 D'abord, on était sur une journée spéciale,
09:29 ce qu'on appelle des niches parlementaires
09:31 avec les collègues et amis du groupe Horizon
09:34 et chacun a la légitimité de proposer un certain nombre de lois.
09:38 Celle proposée par l'excellente Naïma Moutchou
09:40 a été recalée, peut-être pour un temps.
09:44 Moi, à titre personnel,
09:45 je ne suis pas contre ce dispositif
09:46 parce que je vois bien ce qui se passe sur le terrain,
09:48 mais c'est à titre personnel.
09:51 La loi va cheminer,
09:54 d'autres propositions verront le jour
09:56 et je ne doute pas un seul instant
09:57 que nous trouverons un consensus,
09:59 encore une fois un compromis avec les amis d'Horizon.
10:01 Est-ce que ça révèle aussi des tensions internes
10:04 entre Renaissance, Modem et Horizon ?
10:06 Vous savez, quand on fait partie d'un groupe dans une équipe,
10:09 il y a des caractères qui sont différents.
10:11 Sinon, ce n'est pas la peine de se mettre
10:13 à la fois avec un groupe Horizon,
10:14 un groupe de la majorité présidentielle,
10:16 un groupe Modem.
10:17 L'important, c'est que le moment venu,
10:18 il ne faut pas se tromper de combat.
10:19 Dans l'actualité aussi,
10:20 on en a beaucoup parlé hier,
10:22 ces deux religieuses à Nantes
10:24 qui ont choisi de partir à cause de l'insécurité.
10:26 Nous sommes des religieuses, des femmes,
10:28 et l'on sent parfois un peu vulnérable
10:29 face à ce qui se passe dans ce quartier.
10:31 C'est ce qu'elles ont dit à CNews.
10:33 Un symbole très fort tout de même
10:35 de religieuses qui quittent un quartier
10:37 à cause de l'insécurité.
10:38 Vous le voyez comme une véritable alerte
10:40 pour notre société ?
10:42 Je le vois comme une douleur au quotidien,
10:44 comme on peut la rencontrer dans l'ensemble,
10:46 parfois, de nos collectivités.
10:48 Mais moi, je suis très en colère par rapport à ça.
10:50 Au mois d'octobre dernier,
10:51 donc pas aujourd'hui,
10:52 au mois d'octobre dernier,
10:53 Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,
10:54 s'était déplacé à Nantes
10:56 parce que la maire de Nantes
10:57 criait à l'insécurité, au manque de moyens.
10:59 Pardonnez-moi, mais je regardais un petit peu
11:01 les comparatifs.
11:02 On met en place des caméras de vidéoprotection.
11:04 Alors ça, ça n'arrête pas les voyous,
11:05 mais ça dissuade.
11:06 Et ça fait baisser la délinquance.
11:08 J'en sais quelque chose,
11:09 puisqu'à Pouessy, on a fait baisser la délinquance
11:10 de 30%.
11:11 C'était ce qui était convenu à Nantes.
11:12 C'était ce qui était convenu à Nantes.
11:13 Mais quand on regarde les ratios,
11:14 à Nantes, aujourd'hui,
11:15 c'est 150 caméras de vidéoprotection,
11:17 c'est-à-dire une caméra pour 2200 habitants.
11:20 À Pouessy, chez moi, 40 000 habitants,
11:22 on a une caméra pour 615 habitants.
11:24 Et puis, dernier exemple, du côté de Nîmes,
11:27 150 000 habitants,
11:28 une caméra pour 271 habitants.
11:31 Donc il y a un juste milieu.
11:32 On ne peut pas tout attendre de l'État.
11:34 Et si j'étais la première aide-île de Nantes,
11:35 je me poserais un certain nombre de questions.
11:37 Parce que, encore une fois,
11:38 les caméras de vidéoprotection,
11:39 le recrutement de la police municipale,
11:41 c'est aussi quelque chose
11:42 qui peut faire partie d'un budget de fonctionnement
11:43 ou d'investissement d'une collectivité.
11:45 Moi, je n'attends pas tout de l'État.
11:46 Je me demande aussi ce que je peux faire
11:47 pour mes administrés.
11:48 La question de la sécurité,
11:49 aussi un véritable défi
11:51 pour les Jeux olympiques de 2024.
11:54 On l'a appris,
11:55 des lycéens, pardon, étudiants,
11:57 vont être recrutés pour assurer la sécurité
12:00 aux abords des sites olympiques,
12:02 pour assurer le filtrage,
12:03 les palpations à l'entrée des stades.
12:06 Est-ce que c'est vraiment un job étudiant,
12:08 si je puis me permettre ?
12:09 Est-ce que l'on peut laisser cette responsabilité
12:11 à des jeunes, selon vous ?
12:13 Oui.
12:14 Je trouve que c'est une très très belle idée,
12:16 aujourd'hui, de proposer à des étudiants
12:18 de pouvoir bénéficier de subsides
12:21 en accompagnement,
12:22 la plus grande et la plus belle des compétitions
12:24 que la France attend depuis maintenant 100 ans.
12:26 C'est formidable.
12:27 Sécurité, excusez-moi,
12:28 mais quand vous faites de la palpation
12:29 ou quand vous êtes pour accompagner et guider
12:31 avec de la signalétique,
12:32 je le dis parce que j'ai vécu des Coupes du Monde
12:34 de football,
12:35 où j'ai participé justement dans ce registre-là.
12:38 Moi, je communique sur les solutions.
12:40 Je ne vois pas systématiquement un problème
12:42 à chaque opportunité.
12:43 C'est formidable.
12:44 On pourrait se dire que c'est le travail
12:45 d'agent de sécurité, voire de policier ou de gendarme.
12:47 Les agents de sécurité, bien sûr,
12:49 j'entends ce que vous dites, cher monsieur,
12:50 mais les agents de sécurité,
12:51 comme les gendarmes, comme les policiers,
12:53 comme les forces de sécurité,
12:54 vont avoir évidemment un rôle prépondérant.
12:56 Mais de grâce,
12:57 n'allons systématiquement pas aller chercher la petite bête
12:59 lorsqu'on a une opportunité pour notre jeunesse
13:02 d'accompagner, de pouvoir filtrer,
13:05 de suivre le mouvement.
13:06 Et finalement, de participer à l'une,
13:08 comme acteur et pas comme spectateur,
13:10 à l'une des plus grandes manifestations mondiales
13:12 que l'on a encore une fois depuis 100 ans.
13:14 Il nous reste très peu de temps.
13:15 Vous le disiez, le sport, vous connaissez.
13:18 Il y a eu cette démission de Noël Legret
13:20 cette semaine après un audit à Cablan
13:23 pour le dirigeant de 80.
13:25 L'ancien président Le Guingang
13:28 compte attaquer la ministre des Sports en diffamation.
13:30 Comment est-ce que vous avez observé cette séquence,
13:34 cet épisode, je le disais,
13:35 vous qui connaissez particulièrement
13:37 ce monde du football ?
13:38 D'abord, il y a un contraste entre
13:39 la réélection du président Legret
13:41 à près de 69 % il y a un an et demi
13:43 et en quelques mois, on découvre un pot au rose.
13:47 Ce qui s'est passé avec le président Legret,
13:49 je veux le dire ici, ce n'est pas normal.
13:51 Et il fallait à un moment donné
13:52 que le président Legret prenne ses responsabilités
13:54 parce que, encore une fois, le monde change
13:56 et il y a des choses qu'on ne peut pas faire,
13:59 qu'on ne peut plus faire.
14:01 Pardonnez-moi, mais le président Legret,
14:04 c'est ni Émile Ouïe ni Rocco Siffredi.
14:06 Je dis simplement qu'il y a des choses
14:07 qu'on ne peut pas faire.
14:08 Et à ce titre-là, il fallait
14:09 qu'il prenne ses responsabilités.
14:10 Mais je veux saluer le courage
14:11 de la ministre, la ministre des Sports,
14:12 parce que finalement, la ministre des Sports,
14:13 quelle est ce qu'elle prend comme décision ?
14:14 Elle prend peut-être des décisions
14:15 que le COMEX, le comité exécutif,
14:17 aurait pu pendre auparavant.
14:19 Alors, il y aura des suites qui seront données.
14:21 Chacun prend ses responsabilités.
14:23 Moi, je ne suis pas là pour juger quoi que ce soit.
14:24 Ce que je constate, en tout cas, c'est le courage,
14:27 la décision hier, monsieur,
14:29 de la ministre des Sports, Amélie Oudéa, Kastéra,
14:31 de pouvoir mettre en place des régimes
14:34 de surveillance d'éthique à l'échelle du pays.
14:36 Ça va vraiment dans le bon sens
14:38 de ce que souhaite le sport
14:39 et de la nouvelle gouvernance du sport.
14:40 Il faudrait même aller plus loin,
14:41 c'est une idée de Michel Platini,
14:42 sur l'Europe et sur l'international.
14:45 Et si je parle de Michel Platini,
14:46 je pense que Michel Platini sera un futur
14:48 très grand président de la Fédération française du football.
14:50 Vous attendez Michel Platini
14:51 pour succéder à Noël Legret ?
14:52 Comme un certain nombre de passionnés de football
14:54 et de ceux qui savent de quoi il parle.
14:56 Et Michel Platini sait de quoi il parle.
14:58 Un grand merci, Carl Olli,
14:59 d'avoir accepté notre invitation
15:00 dans la matinale de CNews.
15:02 Je le rappelle, vous êtes député
15:04 Renaissance des Yvelines.
15:06 [Musique]
15:10 [SILENCE]

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