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Transcription
00:00 - Moi, je suis entrepreneur dans la rénovation intérieure.
00:02 - D'accord. Ça se passait bien pour toi avant ?
00:04 Ça fait combien de temps que tu fais ça ?
00:05 - Ça fait... ça va faire 20 ans.
00:09 20 ans, je ne suis pas à mon compte, bientôt.
00:10 - 20 ans, d'accord.
00:11 - Et en 20 ans, on va dire que là, depuis le Covid.
00:15 - Bien sûr, il y a eu le Covid aussi.
00:17 - On l'a oublié celui-là.
00:19 - Bien sûr, on l'a oublié, mais il est toujours là,
00:20 parce que je vous dis, il faut en vérité...
00:23 - On voit que même dans le bâtiment, ça commence à se sentir mauvais.
00:26 On parle de l'inflation, des restaurateurs, de l'énergie et tout,
00:30 mais nous, dans le bâtiment aussi, on n'en parle pas trop.
00:33 Mais tout a doublé, voire triplé.
00:36 - C'est sûr.
00:37 - Après, quand on nous dit que c'est l'Ukraine, c'est l'Ukraine,
00:39 il y a un moment donné, il faut arrêter de prendre des gens pour des cons,
00:42 parce que sur certains matériaux, on sait que ce n'est pas fabriqué en Ukraine.
00:46 Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui profitent de cette situation.
00:49 - Des satellites.
00:50 - Et voilà, il y a un moment donné, il faut que ça s'arrête.
00:53 Il faut arrêter, parce que là, ce n'est plus vivable.
00:56 Et puis, même dans le bâtiment, il y a tellement de problèmes aussi
01:01 avec l'Europe, tout ça, la concurrence.
01:04 Les gens ont tellement peur aujourd'hui de ne pas travailler, cassent les prix.
01:08 - C'est ça.
01:09 - Et en fait, c'est tout comme tu disais, c'est un cercle vicieux, peu importe.
01:12 Et puis, c'est que une question de temps.
01:14 Là, c'est les boulangers, c'est...
01:16 - Mais tout le monde, c'est à la suite.
01:18 - C'est une question de temps avant que ça touche tout le monde.
01:20 - Exactement.
01:21 - Si nous, ça touche dans le bâtiment, je me dis que derrière,
01:24 c'est une question de temps, ou même les gens de classe moyenne.
01:26 Je le vois, moi, j'ai des clients de classe moyenne qui quittent de Paris
01:30 pour aller en banlieue, parce qu'ils n'ont plus les moyens.
01:32 Voilà, donc c'est pour ça qu'il y a un moment donné, il faut...
01:36 - Il faut bouger, il faut bouger.
01:37 - Il ne faut pas trouver des solutions sur du court terme.
01:39 Je t'écoutais dire, ça va peut-être aider sur le coup,
01:42 mais je pense qu'il faut vraiment revoir.
01:44 - Après, ça permet de faire un fondement qui va permettre peut-être
01:47 de repartir derrière, parce qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de choses
01:51 qui se sont attribuées à la crise du Covid, l'Ukraine, l'inflation.
01:55 - Pour moi, le long terme, je le vois, je ne peux pas embaucher.
01:58 - Bien sûr.
01:59 - On voit qu'aujourd'hui...
02:00 - Il faut aider les entreprises, parce qu'il faut moins de charges.
02:02 - On écrase tout le temps les petites.
02:03 On voit, nous, ils ne nous font pas de cadeaux.
02:06 - Bien sûr.
02:07 - Là, le Covid, nous, on a eu un report de charge.
02:09 - Bien sûr, je sais.
02:10 - A savoir que moi, mes salariés, je les paye les cotisations.
02:13 - Un moment, je vais te dire, le report de charge,
02:16 tu sais que tu vas le payer, c'est juste un report.
02:17 - Bien sûr.
02:18 - Ce qu'il aurait fallu faire, un moment, quand il y a le Covid,
02:20 on a pris plus de combien de milliards pour aider pour le Covid ?
02:22 Un moment, tu dis, cette année, on oublie.
02:25 Aujourd'hui, il faut aider les entreprises qui ont des salariés
02:28 et qui créent des emplois, sinon, tu es mort.
02:30 Parce que sinon, si tu n'es pas...
02:31 En fait, le nerf de la guerre, il est où ?
02:33 Il faut aider en premier les entreprises.
02:35 Et c'est que les entreprises derrière, voire si les entreprises,
02:39 d'ailleurs, elles font le boulot et elles embauchent des gens
02:41 à des prix corrects et à des salaires corrects.
02:43 Mais si, à un moment, on t'étrangle les entreprises,
02:46 tu sais que derrière, tout va s'écrouler.
02:48 - Il y a un savoir-faire français, l'artisanat qui...
02:51 - Bien sûr.
02:52 Mais aujourd'hui, on ne peut pas être compétitif.
02:54 Parce qu'aujourd'hui, on ne se bat pas avec les mêmes armes que les autres.
02:56 Forcément, on ne se bat pas avec les mêmes armes que les autres pays
02:58 qui, malheureusement, produisent beaucoup moins cher.
03:01 Donc aujourd'hui, quoi qu'il arrive, c'est un cercle vicieux.
03:04 Et à la fin, tu sais que tu es mort.
03:06 Donc aujourd'hui, si on n'aide pas les entreprises,
03:07 c'est la première chose à faire.
03:09 Et derrière, c'est sûr, il faut qu'on soit plus compétitif.
03:13 Aujourd'hui, on n'est pas assez compétitif.
03:15 Donc forcément, on se fait bouffer.
03:16 - On ne peut même pas être compétitif, Cyril.
03:18 Moi, j'ai vu des devis, des clients m'ont sorti des devis.
03:20 C'est le prix du matériel.
03:22 - Oui, mais je te dis, ce que tu peux faire.
03:24 Mais je te dis, tu ne te bats pas avec les mêmes armes aujourd'hui.
03:28 Donc aujourd'hui, tu es mort.
03:29 Et quand moi, j'entends Manon aussi.
03:30 Manon, aujourd'hui, elle gagne 900 euros par mois.
03:33 Eh bien aussi, parce qu'elle fait de l'intérim.
03:35 Et qu'à un moment, les mecs, ils prennent des intérimaires.
03:38 Non, mais je le sais, ma chérie.
03:39 Parce qu'à un moment, ça va coûter moins cher.
03:41 Et qu'aujourd'hui, j'aurais préféré que Manon, elle ait un CDI.
03:44 Et qu'elle me dise, eh bien voilà.
03:45 Aujourd'hui, le problème, c'est que pour les employeurs
03:47 et pour les entreprises, ça coûte tellement cher
03:49 que derrière, c'est Manon qui en paye des frais.
03:52 - Moi, de base, j'étais comédienne.
03:53 J'essayais d'en vivre, en fait.
03:54 De base, j'étais dans l'industrie du cinéma.
03:56 Et j'ai dû arrêter tout ça.
03:57 J'ai dû arrêter mon rêve parce que c'est ma passion, de base.
03:59 Et moi, je souhaite être épanouie.
04:01 - Et c'est ça quand même.
04:02 - Tout le monde est obligé de faire un métier.
04:04 Malheureusement, des fois, on n'a pas forcément le choix.
04:06 Mais moi, j'avais le choix.
04:07 Avant tout ça, j'avais le choix.
04:09 Et je souhaitais être comédienne.
04:10 Je souhaitais vraiment vivre de ça.
04:12 Je commençais à y arriver.
04:13 Il y a eu le Covid, effectivement.
04:14 - Bien sûr, il y a eu une accumulation de choses.
04:16 - On a pratiquement tous perdu l'intermittence du spectacle.
04:19 Tout ça, ça m'a cassé.
04:21 - Tout le monde n'a pas perdu.
04:22 - Non, pas tout le monde.
04:23 - Tout le monde n'a pas perdu.
04:24 - Il y a des gagnants.
04:25 Il y a aussi des gagnants du Covid.
04:27 - Bien sûr, il y a des gagnants.
04:28 - Dans chaque crise, il y en a toujours qui...
04:29 - Moi, en attendant, j'ai perdu une guerre.
04:30 - Même dans les guerres, il y en a qui s'en sortent.
04:31 - Il y a un gagnant et un perdant.
04:33 - Exactement.
04:34 - Quand on agace quelqu'un, ça coûte fois de haut.
04:36 - Bien sûr, mais c'est n'importe quoi.
04:37 - C'est n'importe quoi.
04:38 [Musique]

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