Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, est l'invité de BFM Politique.
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00:00 Moi je pense qu'il y a beaucoup de députés de la majorité, en tout cas une part non négligeable de députés de la majorité,
00:07 et des autres groupes parlementaires, y compris des Républicains, qui s'interrogent aujourd'hui sur l'opportunité de voter cette réforme.
00:14 Et moi je les appelle non pas à avoir une logique de règlement de compte ou je ne sais quoi, je les appelle à regarder ce qu'est la réalité de l'opposition démocratique et l'opposition sociale à cette réforme.
00:28 Donc vous dites aux députés les Républicains, soyez courageux, sortez de la ligne imposée par Eric Soutine, ne votez pas cette réforme.
00:34 Je ne suis jamais donneur de leçons, je ne dirai pas que c'est une question de courage ou autre, je dis regardez en pleine conscience de ce qu'est votre rôle,
00:43 c'est-à-dire de la représentation du peuple, de ce qu'est la mobilisation dans vos circonscriptions, d'un monde du travail qui est le monde du travail normal, j'ai envie de dire.
00:51 Ces travailleurs et travailleuses qui dans les préfectures, les sous-préfectures, les départements ruraux comme les départements urbains font tourner l'économie, aiment leur travail,
00:58 souvent aiment leur entreprise, mais qui là qui disent non c'est pas possible. Regardez dans leur grande diversité y compris de vote etc. qui ils sont.
01:08 Et vous verrez que cette réforme elle est rejetée et que vous emporterez par votre vote une responsabilité. Et donc je leur dis juste ça.
01:14 Vous leur mettez la pression quand même.
01:16 C'est pas moi qui leur met la pression.
01:17 Bah si un petit peu, indirectement vous dites vos électeurs vous mettez la pression.
01:20 C'est le rôle aussi, enfin on n'exerce pas une responsabilité, on l'a tous sous des formes de pression.
01:26 Mais ce que je veux dire c'est les citoyens qui leur mettent la pression. C'est les mobilisations sociales comme l'opinion qui leur met la pression.
01:33 Et je ne m'adresse pas qu'aux républicains, je m'adresse aussi aux gens, aux parlementaires du groupe majoritaire.