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Élu en 2012 à la tête du syndicat réformiste, Laurent Berger s’affirme comme leader syndical incontournable, jusqu’à devenir, pour son dernier combat, un interlocuteur ferme et sans concession.

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Transcription
00:00 ni soutien d'un gouvernement, ni opposants politiques,
00:03 mais contre pouvoir social, autonome et exigeant.
00:07 La CFDT est fidèle à EME.
00:09 Moi j'estime que la CFDT a les lancés
00:11 et que maintenant les copains qui arriveront derrière,
00:13 ils feront leur boulot.
00:14 (Applaudissements)
00:21 (Musique)
00:33 (Applaudissements)
00:38 (Musique)
00:57 Il faut comprendre que si on mettait tout à la poubelle,
01:00 comme vous dites, ça veut dire qu'on renonce
01:01 au compte personnel d'activité,
01:03 qui sont des protections tout au long du parcours professionnel
01:05 pour les salariés.
01:06 Et nous on veut nourrir davantage ce compte personnel d'activité.
01:08 Il faudrait mettre à la poubelle les mesures qui visent à lutter
01:11 contre les travailleurs détachés,
01:14 en tout cas l'usage abusif des travailleurs détachés.
01:17 Ce que je veux dire c'est qu'il faut améliorer
01:20 substantiellement ce projet.
01:22 (Musique)
01:25 Dialoguer c'est un échange, pas un monologue.
01:29 (Musique)
01:41 Vous êtes plutôt plus conciliant d'une certaine manière.
01:44 Moi je ne suis pas conciliant.
01:45 Moi je me méfie des étiquettes,
01:47 je ne suis pas plus conciliant,
01:48 je suis tout aussi combatif que Philippe ou que d'autres.
01:52 Vous savez, moi je défends une cause,
01:55 cette cause c'est le progrès social.
01:57 (Musique)
02:21 Une ligne rouge dans cette réforme,
02:27 c'était le fait de ne pas mélanger la nécessité d'une réforme systémique
02:31 pour rendre le système plus juste, plus lisible,
02:34 et la réforme paramétrique qui demanderait aux travailleurs
02:37 de travailler plus longtemps.
02:38 Cette ligne rouge est franchie.
02:40 Ça va monter très très fort au mois de janvier
02:43 en désaccord sur ces tâches pivot.
02:45 Et la CFDT, à partir du 6 janvier,
02:49 elle va interpeller les parlementaires,
02:51 elle va aussi avoir des actions de mobilisation.
02:53 (Musique)
03:07 Quand des logiques d'affrontement perdurent,
03:10 on est tous perdants en fait, dans une démocratie.
03:12 Et moi ce qui m'intéresse c'est la situation concrète des travailleurs.
03:15 Toutes les organisations syndicales se sont immédiatement réunies
03:20 pour construire une réponse commune de mobilisation interprofessionnelle.
03:24 (Musique)
03:39 (Musique)
04:02 Vous aviez toujours dit, la position de la CFDT c'est...
04:05 Oui bien sûr.
04:06 Pas de grève occultible, pas de blocage.
04:08 Je vais y venir, je vais y venir.
04:09 On appelle à quoi le fait ?
04:10 De bloquer le pays.
04:11 On appelle à mettre la France à l'arrêt.
04:12 Je crois qu'on est en train de vivre une grave crise démocratique,
04:15 et on avait une crise sociale qui se transforme en crise démocratique.
04:19 Mais je crois que personne ne peut être surpris
04:21 des positions des organisations syndicales, nous l'avons dit dès le départ.
04:25 A propos de cette manifestation du 1er, vous avez dit "je souhaite qu'on casse la baraque".
04:28 Il n'est pas neutre ce terme Laurent Berger, vous le savez ?
04:30 Il y a une petite polémique qui est née là-dessus.
04:33 Dans le contexte actuel, dire "je veux casser la baraque",
04:35 vous savez comment ça peut être entendu ?
04:37 Là aujourd'hui, c'est le 1er mai, je suis heureux d'être là, Marie-Lise est là.
04:41 On est ensemble depuis 6h45, je crois ce matin, quand on est partis au matinal.
04:46 On va travailler ensemble dans les deux mois,
04:48 puis après moi je vais faire autre chose.
04:49 [Musique]

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