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Dans son émission média, Philippe Vandel et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui, Josée Dayan, réalisatrice et scénariste, pour "Capitaine Marleau - La der des der" sur France 2.

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Transcription
00:00 - Et vous écoutez Culture Média, Philippe Vandel vous recevez la réalisatrice de la série préférée des français, Capitaine Marleau.
00:05 - Bonjour José Dayan.
00:07 Ah votre micro était pas ouvert.
00:10 Ça y est je vous entends, réalisatrice, scénariste, productrice de télé, plus de
00:14 150 réalisations, des succès phénoménaux, le conte de Montecristo, les rois maudits, les misérables et depuis 2015...
00:21 - Et Diane Depoitier.
00:22 - Diane Depoitier, parlez bien dans le micro s'il vous plaît José.
00:27 On a un problème avec ce micro, on va vous demander, on va passer à l'autre micro parce que sinon on va pas vous entendre José, je suis désolé.
00:32 - Ce serait fâcheux.
00:33 - Voilà, là, ça y est, là on vous entend.
00:35 Votre actualité c'est Capitaine Marleau, un épisode inédit, ça s'appelle la DRDDR, c'est Corinne Maziero, Yvan Attal, Amira Kazar,
00:43 ça passe demain à 21h sur France 2. Le scénario nous transporte chez les nostalgiques de Napoléon, où on est de nos jours.
00:50 Racontez l'intrigue, qu'est ce qui se passe, qu'est ce qu'elle fait Marleau ce coup-ci ?
00:53 - Elle enquête en...
00:55 Vous savez, en effet, il y a nos nostalgiques
00:57 qui décident de refaire des batailles napoléoniennes, mais qui sont évidemment virtuelles, enfin je veux dire pas virtuelles, mais avec des fausses balles.
01:04 Et finalement il y a un accident ou un crime.
01:07 Et il y a quelqu'un qui meurt pour de vrai, et donc Marleau débarque au milieu de cette armée napoléonienne, ce qui est assez insolite.
01:14 - On pense évidemment à l'affaire avec Baldwin, je rappelle pour qui ne saurait pas, le producteur est comédien américain,
01:19 accusé de domicile involontaire pour tirer sur un autre comédien avec un pistolet chargé.
01:23 C'est ce qui vous a donné l'idée ?
01:25 - C'était avant, c'était avant l'affaire Baldwin.
01:29 - C'est vrai ? - Oui, vous savez le temps d'écrire...
01:31 - Bien sûr, je vous crois absolument. - C'était avant, oui.
01:33 - Donc voilà, vous avez fait très attention sur le tournage, comment ça se passe vous qui êtes réalisatrice ?
01:36 - Attention aux balles ? - Oui.
01:38 - Ah bah bien sûr, absolument. - Et vous vous êtes dit "oh là là, oh là là, c'est pas le moment que..."
01:42 - Non, non, mais moi on a toujours des armuriers formidables, et on vérifie tout absolument, parce que c'est trop dangereux quoi.
01:48 - On est bien d'accord.
01:50 - Il y a Yvan Attal qui incarne un avocat, un avocat qui avait eu maille à partir dans une affaire précédente avec Marleau,
01:56 donc c'est un petit peu tendu quand elle s'en rend compte, parce que que faisait Attal ici ?
02:00 Il est la personne qui a tiré, donc tout l'accuse, mais est-il la personne qui a chargé ?
02:04 On est dans cette affaire-là, on va entendre un extrait, c'est au Palais de Justice, Yvan Attal et Corinne Mazirau.
02:11 - À mon avis Wagner était un peu juste ces derniers temps, sa collection lui coûtait une fortune.
02:15 Elle a dû vouloir réduire les frais.
02:17 - C'est vrai que vos frais à vous, faut donner, hein.
02:20 Il se moque pas le nez qu'elle donne à une brique, l'avocat des petits et des sans-grades.
02:24 - Je prends cher qu'il y ait ceux qui ont les moyens.
02:27 Ça me permet de bosser gratuitement pour ceux qui n'ont rien.
02:29 - On m'appelle le chevalier blanc, c'est moi qui défends les petits, les grands, gratuitement.
02:35 Mais alors, si c'est grato, je comprends bien, mais pour se payer une bonne conscience, c'est pas cher payé.
02:40 Alors pourquoi vous avez pas fait une riche sombre à votre copain, qui était dans la merde ?
02:44 - Alors, ce qui est vraiment formidable dans les Marlots, c'est comme dans tous les Marlots,
02:48 tous les personnages sont suspects.
02:51 C'est-à-dire qu'ils ont tous des zones d'ombre, ils ont tous des raisons d'en vouloir à la victime.
02:55 En fait, chaque Marlot, vous le concevez comme une sorte de cluedo géant.
02:58 - Oui, en fait, bien sûr.
03:01 Mais moi, je trouve que ce qui est extraordinaire dans les Marlots, c'est précisément le casting.
03:07 Parce que c'est aussi un cluedo de casting, si vous voulez.
03:11 C'est-à-dire que dans tous les personnages, il y a vraiment des acteurs qui sont très rares à la télévision,
03:17 qui ne viennent pratiquement jamais, et qui acceptent d'être des guests.
03:20 Et là, en l'occurrence, avec Yvan Attal, avec Amira Kazar,
03:25 et avec Yvan, c'était une rencontre exceptionnelle, je dirais, pour moi en tout cas, artistique et amicale.
03:32 Et c'est ça qui est vraiment, je trouve très particulier à Marlots, ce sont les guests.
03:38 - On va dire un mot, vous avez croisé, vous étiez venu à Culture Média,
03:41 et en sortant du studio d'Europe 1, vous avez croisé un comédien qui tournait avec vous.
03:46 - Oui, j'ai croisé Lucien Jean-Baptiste, et je lui ai dit que je le trouvais formidable,
03:51 et que j'aimerais tourner avec lui un jour, et puis voilà, je viens de terminer.
03:54 Vous voyez, c'est grâce à vous, d'une certaine manière.
03:57 Je devrais être agent, donc.
03:59 - Oh là là, j'aimerais pas, je prends plus que 10% alors, si je faisais ce métier-là.
04:02 Blague à part, lundi, j'ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer, vous l'avez peut-être déjà lue,
04:07 le Figaro a mis à l'épisode la note de 3/20 avec un texte au vitriol qui commence comme ça.
04:12 "La guerre c'est nul, les hommes tirent et les femmes se font tirer."
04:15 Du Marlots ? Non, pardon, du Corinne Mazirot dans le texte,
04:18 puisque la réalisatrice José Daillon, qui a beau rouler des mécaniques,
04:21 ne tient plus du tout sa créature. Un autre grand désarroi,
04:24 la réalisatrice laisse sa star insoumise réécrire toutes ses répliques.
04:28 "Écologie, féminisme radical, critique des inégalités sociales,
04:32 qui virent à la bête caricature des notables."
04:35 Fin de citation du Figaro, que leur répondez-vous ?
04:38 - Alors, écoutez, je suis ravi que vous me fassiez cette lecture matinale,
04:42 parce que je ne lis pas le Figaro, voilà.
04:44 Et ça ne m'étonne pas que Corinne Mazirot déplaise au Figaro,
04:47 c'est plutôt bien, les clivantes, c'est très bien.
04:49 Il ne s'agit pas de tenir Corinne Mazirot comme si on tenait un cheval sur un champ de course.
04:57 Quand Corinne Mazirot fait ce type de réflexion et de dialogue,
05:02 ça lui appartient, ça fait partie de son personnage, c'est ce qui plaît ou qui déplait.
05:07 Elle est clivante et c'est ça que j'aime chez elle.
05:09 Elle a du talent et si je considérais que ce qu'elle dit dans ce film-là ne convienne pas,
05:14 je l'aurais déjà coupé. Donc je me fous de la critique du Figaro.
05:18 - Mais parfois vous vous en portez sur les tournages, contre elle.
05:23 - Jamais. - Ah bon ?
05:25 - Jamais, je ne m'en porte pas, je peux lui dire que je ne suis pas d'accord, je ne le fais pas.
05:28 - Oh là là, José Daillon. - Bah écoutez, on n'est pas sur les tournages, moi j'y suis.
05:31 - Ah moi je n'y étais pas, c'est Pascale Nivelle du Monde qui était, papier d'août 2021 dans Le Monde,
05:35 elle racontait ceci, il n'y a pas un seul tournage où les deux ne se soient pas chamaillés sur la politique.
05:39 - Ah ça n'a rien à voir. Non non non, c'est pas sur les tournages, c'est quand on est en train de discuter comme ça.
05:44 - Ah d'accord, j'ai compris. - Et je lui dis que je ne suis pas du tout politiquement comme elle.
05:49 Et d'ailleurs je suis très apolitique, donc je ne suis pas comme elle, puisqu'elle est très politisée.
05:54 Mais je la respecte, je trouve qu'elle a beaucoup de courage et qu'elle est cohérente avec ce qu'elle est, si vous voulez.
06:00 D'ailleurs je lui ai offert un gilet jaune de chez Bertheil. Vous voyez, c'est mon sens de l'humour.
06:05 - Au casting, il y a Marius Colucci, c'est beaucoup plus joyeux ce que je vais vous raconter, c'est le fils de Coluche,
06:09 il a fait des confidences dans la presse, on lui disait "mais vous occupez moins des Restos du Coeur que votre frère au Romain".
06:14 Et il dit "j'ai pas le temps à cause de José Daian".
06:16 Il dit "à chaque fois que je lui téléphone pour lui adresser mes voeux ou pour prendre de ses nouvelles,
06:20 elle me call dans un nouvel épisode, du coup je ne vais plus oser l'appeler car elle va croire que je le fais par intérêt".
06:25 - Il est merveilleux, je l'adore. Je trouve qu'il est très doué, qu'il a beaucoup d'humour, de profondeur aussi.
06:33 C'est un garçon charmant, j'aime beaucoup tourner avec lui.
06:36 - Corinne Maziero, là c'est un compliment qu'elle vous fait, dit que vous êtes accro à l'audimat.
06:40 Vous allez faire attention aux audiences de l'épisode ?
06:43 - Non, je ne suis pas... c'est-à-dire je fais attention, oui. Je ne suis pas accro à l'audimat.
06:46 Je suis accro à faire des films qui me conviennent.
06:49 Et c'est vrai que quand j'aime un film particulièrement, si l'audimat n'est pas au rendez-vous, ça me bouleverse.
06:54 - Il y en a des erreurs dans ce papier du monde, parce que le même papier dit "chaque fois qu'un Marlowe est diffusé,
07:00 la réalisatrice ne dort pas de la nuit, jamais blasée, jamais rassurée".
07:03 - Non, blasée non, heureusement, jamais rassurée non plus.
07:06 Heureusement, vous savez, moi j'ai rencontré quand j'étais très jeune, c'est-à-dire avant-hier, Arthur Rubinstein.
07:12 J'avais fait un film sur lui, produit par Bernard Gavotti.
07:16 Et j'étais en effet très jeune et donc très très con, et je vois Rubinstein qui devait avoir 82 ans, 83 ans,
07:22 et je lui dis "mais comment est-ce que vous faites pour être en forme à votre âge ?"
07:25 Je lui dis, vous voyez la brutique que j'étais, et il me sourit, je devais avoir 22-23 ans,
07:31 et il me répond "mais c'est très simple, je vais depuis 50 ans, tous les ans à Gstaad, j'ouvre la fenêtre,
07:37 et je dis "Oh, de la neige !" et j'ai l'aptitude à m'émerveiller.
07:41 Et ben voilà, moi le jour où je suis blasée, je suis morte et je viens surtout plus le matin vous parler, voilà.
07:45 - Quel bonheur, quel plaisir d'entendre ces mots, merci beaucoup José Daillon.
07:49 Je rappelle, Capitaine Marleau, épisode inédit, la DER des DER, avec Corinne Mazziero, Yvan Attal, Amira Kazar,
07:55 c'est à voir demain à 21h, sur France 2.
07:57 - J'ai juste un truc à dire, juste un truc à dire. - Très rapide.
07:59 - Oui, plus que rapide, c'est que quand même, ce Marleau, je le dois beaucoup, beaucoup, beaucoup évidemment à Corinne Mazziero,
08:05 mais à Anolmès, qui a eu le courage au départ de m'accompagner, alors que c'était pas évident.
08:10 Vous voyez, quand on se fait engueuler comme ça par le Figaro, c'est pas évident,
08:13 mais moi ça me plaît beaucoup que le Figaro m'engueule.
08:15 - Voilà, on salue Anolmès, merci beaucoup.

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