Raquel Garrido: "Je pense que c'est le début de la fin du concept de président de la République"

  • l’année dernière
Raquel Garrido, députée La France insoumise de Seine-Saint-Denis, réagit à l’utilisation du 49.3 par le gouvernement sur la réforme des retraites.
Transcript
00:00 Est-ce que vous pensez que c'est la fin de la présidence d'Emmanuel Macron ?
00:03 Je pense même que c'est le début de la fin du concept de président de la République.
00:08 Je pense que c'est le début de la fin de la monarchie présidentielle.
00:11 Ce régime-là de la Vème République et la Constitution de 58 est en train de vivre ses derniers jours.
00:16 Et donc on a tous l'obligation, les démocrates et les républicains, de se mettre maintenant autour de la table
00:21 et de déclencher dans la société française une réflexion profonde sur ce que nous voulons comme nouveau régime.
00:27 Et il faut le faire pacifiquement, je le dis sincèrement.
00:31 D'ailleurs nous avons commencé à la NUPES dans un groupe de travail, une série d'auditions,
00:35 parce qu'on veut lancer ce travail-là.
00:38 On ne pourra pas maintenir cette fonction présidentielle d'un homme seul qui décide contre tout et contre tout le monde.
00:45 J'ai parlé aussi à la presse internationale aujourd'hui, parce qu'il y avait beaucoup de monde à l'Assemblée nationale
00:49 pour observer ce qui se passait, mais cette image de l'Élysée qui diminue avant un vote depuis l'Élysée,
00:55 c'est-à-dire que la décision n'a pas été communiquée par exemple depuis Matignon,
00:59 depuis l'Élysée qui annonce qu'il n'y aura pas de vote.
01:02 Mais je veux dire, il n'y a dans aucun pays démocratique, en tout cas pas dans l'Union européenne,
01:06 ça rentre dans les standards démocratiques.
01:09 Dans toutes les démocraties que nous connaissons, ça existe le pouvoir de dissolution,
01:13 il y a certains pouvoirs de contrainte sur l'Assemblée nationale, mais qui sont mutuels,
01:17 c'est-à-dire que ce sont des chambres qui peuvent à la fois enlever le Premier ministre et puis finalement changer les gouvernants.
01:23 Ce n'est pas le cas pour le président de la République en France.
01:25 C'est vraiment une constitution qui est sous-hygiénériste par rapport à tous les grands pays démocratiques.

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