L'invité : Kev Adams - Clique - CANAL+

  • il y a 8 mois
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Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours à 19h45 en clair sur CANAL+ ! 

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Transcription
00:00 *musique*
00:05 La fraîcheur de la jeunesse, l'insouciance.
00:07 Ah ouais ?
00:07 Mais vous êtes frais vous.
00:08 Ah ouais.
00:09 *musique*
00:10 C'est vrai j'ai vraiment 17 ans, je vais toujours au lycée, je passe mon bac à la fin de l'année.
00:14 *musique*
00:20 Je vais sûrement regarder cette vidéo quand j'aurai 50 ans et je me dirai "putain t'avais 20 ans"
00:24 Et t'étais à l'Olympia !
00:26 *rires*
00:27 *musique*
00:31 Mais tu sais quoi ? Je suis fier, fier d'avoir croisé la route de ces malades mentales.
00:35 *musique*
00:46 C'est là que je me sens le mieux, c'est là que je me sens vraiment moi, c'est là que je me sens le plus libre possible aussi.
00:51 *musique*
00:55 Génial c'est la guerre !
00:56 Oh putain ça recommence.
00:58 *musique*
01:00 Feuilles, papiers, écriture, concentration, on se retrouve tout à l'heure.
01:02 *musique*
01:05 Ça va, je me sens bien.
01:06 *musique*
01:07 J'ai commencé à faire ce métier, les gens me disaient déjà "ça durera pas"
01:10 Et je disais "je suis certainement pas le plus drôle, mais je suis le plus déterminé".
01:13 *musique*
01:18 Comment tu vas ?
01:19 Salut mon loup.
01:21 Est-ce que tu es terminé notre appel avec Yann Mbappé ?
01:23 *rires*
01:25 Mais je sentais qu'il y avait un truc bizarre pour le coup, parce que Jean Rachid m'avait appelé avant pour me dire "il y a Mbappé qui va t'appeler".
01:31 Tu sens que pendant tout l'appel je suis un peu fébrile.
01:33 Ouais mais là t'es bien, tu t'es transformé en super saiyan.
01:35 *rires*
01:37 Toujours la pekou.
01:38 On parle de la pekou.
01:39 On n'en parle pas de la pekou.
01:40 On peut parler de la pekou, on peut parler de tout.
01:41 J'écoute.
01:42 Bah écoute c'est une pekou qui est très proche de celle avec laquelle j'ai démarré, c'est-à-dire des cheveux en l'air, tu vois.
01:48 Et lissé par la coiffeuse Nora qu'on embrasse et qui a fait un travail formidable.
01:51 Très très bien. Très bien lissé.
01:53 Je te remercie.
01:55 Très très bien lissé.
01:56 Tu sais c'est des cheveux du bled à la base.
01:58 C'est ça, c'est ça.
01:59 Tu sais très bien de quoi je parle.
02:00 Exactement. 22 films, 5 spectacles et cette phrase que tu dis "je suis peut-être pas le plus drôle mais je suis le plus déterminé".
02:07 Ouais.
02:08 Pourquoi tu dis ça ?
02:09 Parce que je pense que la volonté, le travail c'est important, c'est aussi une qualité qu'on met peut-être parfois trop rarement en exergue.
02:16 C'est important de savoir où on veut aller, c'est important de se projeter où on veut aller.
02:20 Et je crois que je suis vachement là-dedans depuis tout petit en fait.
02:23 Je me projette à un endroit et je me dis "c'est là que je veux aller, c'est là que je veux être, j'y suis presque déjà dans ma tête et j'espère y aller ensuite à force de travail".
02:31 Il n'y a pas d'autre secret que le travail.
02:32 Et bien d'où la détermination ? C'est de la peur, c'est peur que ça s'arrête ?
02:36 Ouais. Il y a de la peur, c'est sûr.
02:38 Je pense qu'il y a aussi peut-être une envie d'être aimé chez tous les artistes, une envie d'être accepté, apprécié.
02:46 Et après, il y a aussi le fait qu'il y a presque de la survie là-dedans.
02:52 C'est au-delà de la peur, c'est la survie.
02:53 Moi je sais faire que ça, c'est le seul métier qui m'en rend heureux.
02:56 Et d'imaginer ma vie sans, c'est impensable.
03:00 Donc je me dis presque qu'il y a un côté dos au mur presque tout le temps.
03:04 Il faut travailler plus que les autres, tu n'as pas le choix.
03:06 Tu voulais être aimé par qui en premier lieu ?
03:08 Je pense par les gens qui m'entouraient.
03:11 Je dis souvent cette phrase, à l'école, au lycée, il y a souvent plusieurs typologies d'élèves.
03:15 Il y a le beau gosse, il y a le binoclard qu'on appelle l'intello,
03:21 il y a celui qui est en surpoids, qui donne les bonbons, il y a le meilleur ami.
03:25 Et il y en a certains parmi tout ça dans cette classe...
03:28 En général, le gars qui est en surpoids, il les mange les bonbons.
03:30 De quoi ?
03:31 Le gars qui est en surpoids, il ne les donne pas les bonbons, il les mange.
03:33 Mais t'inquiète, il en a assez pour en manger, pour en donner.
03:35 Moi, je les mangeais.
03:37 Et il y a des gars parmi tout ça qui sont ce que j'appelle gentiment des "verdots".
03:43 C'est quoi un verdot ?
03:45 Ce sont des gars que tu ne te rappelles plus de qui c'est.
03:47 Moi, plein de fois pendant ma scolarité, on me disait...
03:50 Moi, je disais "Ben, Kevin".
03:54 "Yes, Kevin ! Kevin, est-ce que ça te dérange de faire l'exposé avec nous ?"
03:57 Tu vois, tu sens que...
03:59 Ouais, il y avait peut-être un besoin d'amour chez moi, un besoin de reconnaissance des autres, tout simplement, des êtres humains.
04:04 Et t'as appelé Kevin ?
04:06 Ma mère, ma grand-mère...
04:08 Il vient d'où, ce prénom ?
04:10 Alors, ma mère était fan de Kevin Costner.
04:12 C'était l'époque Bodyguard.
04:14 Tout le monde adorait Kevin Costner en France.
04:16 Elle m'a appelé Kevin, pour mon plus grand malheur.
04:18 C'est le pire prénom.
04:20 Pourquoi c'est le pire prénom ?
04:21 J'en parlais dans mon dernier spectacle, parce que c'est un prénom qui a une connotation très...
04:25 Très tuning, quoi.
04:28 Souvent, les "Kévin", on n'a pas eu des grands exemples à la télé.
04:32 Je pense que depuis Kevin Costner, c'est souvent dur pour les "Kévin".
04:35 Kevin Hart ?
04:36 Kevin Hart, évidemment.
04:37 Qu'on adore, d'ailleurs.
04:38 Mais c'est les Etats-Unis, c'est pas pareil.
04:40 Kevin n'a pas la même connotation aux Etats-Unis.
04:41 En Europe, en France particulièrement, les "Kévin", dès que tu vois un "Kévin" à la télé, tu te dis "Waouh !"
04:45 Ça va être dur.
04:46 Force à vous, les "Kévin", on sait que vous êtes de plus en plus nombreux en France.
04:49 On vous embrasse fort, et voilà.
04:51 Et ayez foi.
04:53 Est-ce qu'il y a un soulèvement des "Kévin" qui vont voir tous tes films ?
04:56 Tous tes spectacles ?
04:57 Je crois pas.
04:58 Tu sais pas.
04:59 Il y a pas une solidarité des "Kévin" ?
05:00 Je crois pas.
05:01 Il y a pas une "Kévinarité", il y a pas un truc comme ça ?
05:02 Non, mais souvent je croise des gens qui me disent "moi aussi je m'appelle Kevin".
05:05 Comme s'il y avait un côté "mec t'inquiète, je comprends ce que tu dis".
05:09 On est ensemble, tous les "Kévin".
05:10 "Maison de Retraite 2" de Claude Zidi Jr, ça sort mercredi au cinéma après le succès du premier.
05:15 On regarde la bande-annonce, on en parle juste après.
05:17 Cher Monsieur Milan, suite à vos exploits de réunir orphelins et 3e âge,
05:21 j'aimerais vous inviter pour l'été, vous, ainsi que le personnel et tous vos pensionnaires.
05:25 J'ai une grande annonce à vous faire.
05:26 Ils vont enfin me couper les cheveux ?
05:28 Non, on part tous en vacances à la mer !
05:31 Bienvenue au Bel Azur Club.
05:36 Laissez-moi vous présenter quelques-uns de nos pensionnaires.
05:39 Voici Lorenzo.
05:40 Enchanté.
05:41 Bonjour.
05:42 Ne vous fiez pas aux apparences, elles sont ravies de vous rencontrer.
05:45 Ok, wow, passion à WAD.
05:47 On en fait quoi de nouveau ?
05:48 Voir débarquer des vieux, ça me fout un pied dans la tombe moi.
05:51 Génial, c'est la guerre !
05:52 Oh putain, ça recommence.
05:54 Ils vont s'entretuer les yeux, ça va être trop bien.
05:57 Hop, t'as tué !
06:00 Stop !
06:01 Stop !
06:02 Non mais oh, ça va pas mieux ou quoi là ?
06:04 On va dire à Milan de nous ramener dans notre foyer.
06:06 Là-bas c'est chez nous.
06:07 La vérité c'est qu'on peut pas rentrer au foyer.
06:09 Vous avez 15 jours.
06:10 Passé ce délai, je serai obligé de replacer vos pensionnaires dans un orphelinat
06:13 et une maison de retraite digne de ceux-là.
06:15 Si les anciens sont séparés des enfants, c'est ça qui les tuera.
06:17 Ensemble, ils sont une famille.
06:23 Maison de retraite 2, dans un instant, Jean Reno sera en aparté.
06:27 Comment est-ce qu'on fait un film avec Jean Reno ?
06:30 Sans qu'on imagine qu'il vienne avec un bonnet, des lunettes de soleil et un verre de lait.
06:34 Moi-même, je me pose la question franchement.
06:36 Moi-même, je reviens pas encore bien aujourd'hui.
06:38 Je trouve ça dingue.
06:39 C'est un monsieur en plus d'une classe, d'une élégance, d'une générosité de fou.
06:43 J'ai adoré partager le plateau avec lui.
06:45 J'ai adoré travailler avec lui.
06:46 J'ai adoré aussi les conseils qu'il donne avec beaucoup d'humilité.
06:50 C'est un immense acteur et il le prouve par plein d'aspects.
06:53 Il parle avec une voix de Jean Reno ou pas ?
06:54 Il a la voix de Jean Reno tout le temps.
06:56 Tout doucement ?
06:57 Tout le temps.
06:58 Mais c'est une voix qu'on a entendue dans tellement de films que c'est bizarre même.
07:01 Moi, la première fois que j'ai été boire un café avec lui pour parler du film,
07:03 moi, j'étais en mains qui tremblent.
07:05 J'étais très impressionné en fait.
07:07 Parce que c'est des films qui nous ont fait rêver.
07:09 Puis, il a fait quelque chose.
07:11 Je ne sais pas si c'est encore possible de le faire au cinéma aujourd'hui.
07:14 Cette espèce de grand écart entre des films de comédie ultra populaires
07:17 et des films vraiment beaucoup plus sérieux,
07:21 beaucoup plus auteurs aussi parfois.
07:23 Et le gars est crédible dans tout, tout le temps.
07:26 Oui, immense respect et puis chance ultime de pouvoir travailler avec lui.
07:29 Tu le placerais où, maison de retraite ?
07:31 En termes de ?
07:32 De typologie de cinéma.
07:34 Je dirais que c'est de la comédie populaire,
07:36 avec des blagues potaches, caricaturales, hyper assumées,
07:38 mais avec un vrai fond.
07:40 On parle de sujets qui me tiennent vraiment à cœur,
07:42 dont par exemple la solitude,
07:44 dont les personnes âgées sont victimes aujourd'hui dans notre pays.
07:47 On en parle trop peu.
07:48 Malheureusement, dès qu'on parle des personnes âgées en France,
07:51 c'est souvent pour nous parler de l'ingérence et des maltraitances des maisons de retraite.
07:55 On en a entendu parler évidemment...
07:57 Avec Orpéa.
07:58 Il y a deux ans avec Orpéa et le livre de Victor Castaner.
08:00 Ça a été un grand boom.
08:03 Et je pense que l'image des maisons de retraite en France est assez sombre
08:06 et donne moins envie à la jeunesse de s'y rendre.
08:08 Et pourtant, en tout cas de ma petite expérience,
08:11 c'est ça dont ils ont le plus besoin, de la visite.
08:13 - Est-ce que toi, tu mettrais tes parents dans une maison de retraite ?
08:15 - Mes grands-parents, ouais.
08:16 Franchement, mes deux grands-mères sont aujourd'hui seules.
08:19 Je pense qu'elles seraient plus heureuses là-bas.
08:20 Elles ne le souhaitent pas.
08:21 Mes deux grands-mères sont des immigrés.
08:24 Il y a aussi un truc culturel qu'il faut comprendre et qui est important.
08:27 J'ai une de mes grands-mères qui est née en Algérie, l'autre en Tunisie.
08:30 C'est des pays où il n'y a pas de maison de retraite,
08:32 où tu gardes les vieux chez toi.
08:34 Et donc il y a un truc culturel profondément inscrit en elles
08:36 qui fait qu'elles ont beaucoup de mal avec cette idée-là.
08:39 Mais je crois qu'il n'y a rien de honteux.
08:40 Moi, j'ai eu la chance de rencontrer des résidents dans des maisons de retraite.
08:44 Enfin, j'ai découvert un monde.
08:45 Moi, à la base, je fais un film de manière hyper égoïste.
08:47 Je me dis comment je vais faire un film qui va plaire à ma grand-mère
08:49 qui a 82 ans et à mon petit frère qui en a 17 ?
08:51 Comment je vais les rapprocher ?
08:53 Et puis, je découvre un monde dont j'ignorais tout.
08:56 Et j'ai eu la chance de parler avec des aides-soignants, des auxiliaires de vie,
08:58 des accompagnants et des résidents.
09:00 Et tu te rends compte que, contrairement à ce qu'on nous dit aux infos,
09:03 il y a plein d'endroits où ça se passe très bien.
09:05 Et les endroits où ça se passe très bien, on n'en parle jamais.
09:07 Du coup, on ne parle jamais de tous ces aides-soignants qui font un taf de dingue,
09:10 qui, je rappelle, font quand même un taf qui est souvent sous-considéré, sous-payé,
09:14 où ils ont des heures de dingue et qui considèrent les résidents comme leur propre famille.
09:17 Ces gens-là, c'est eux qui prennent en premier dans la tronche
09:19 quand il y a des affaires comme Orpéa.
09:21 C'est eux les premiers qu'on pointe du doigt en mode
09:23 "Ah, ça doit être les aides-soignants qui maltraitent les vieux."
09:25 Alors que 90 % de ces gens-là, 80 %, je n'en sais rien, je ne sais pas la stat exacte,
09:29 font hyper bien le job.
09:30 Et on ne dit jamais merci à ces gens-là.
09:32 Et puis, j'ai rencontré des résidents, des résidents dans des EHPAD, des maisons de retraite,
09:36 des résidents seniors, je ne connaissais pas.
09:38 C'est des appartements, ils sont chez eux, mais ils ont la chance de profiter de structures communes
09:41 ou d'aide, justement, d'auxiliaires de vie ou d'aides-soignants.
09:45 Et ces gens-là, le plus gros de nos conversations, ce qui est ressorti à chaque fois,
09:48 c'est "Je suis tout seul."
09:50 Aujourd'hui, on n'a jamais eu autant de plus de 65 ans en France, dans notre pays.
09:53 En 2024, de l'histoire de la France, on n'a jamais eu autant de plus de 65 ans.
09:56 Pourtant, ils n'ont jamais été autant sous-représentés
09:58 et ils n'ont jamais été autant seuls.
10:00 Aujourd'hui, ce qui tue le plus nos vieux, il faut le dire, c'est la solitude.
10:03 C'était déjà le cas avant le Covid. C'est criant depuis le Covid.
10:06 Et donc, si ce film peut aider, d'une manière ou d'une autre, même un film,
10:10 à faire en sorte que les jeunes aient envie de reconnecter avec cette génération,
10:13 rendre visite, aller boire un café, prendre une demi-heure, raconter des blagues,
10:17 moi, j'ai gagné beaucoup plus que juste faire un film de cinéma.
10:20 -Ca dit quoi de ta trajectoire, à toi, au cinéma ?
10:22 Parce qu'on sent que tu as commencé à t'émanciper de l'image du jeune
10:27 qui a été un truc où t'es arrivé... -Ouais.
10:29 -Le jeune C. Keva Dams. -Mais qui a été une chance, aussi.
10:32 Je sais pas si je me serais fait connaître du grand public comme ça
10:35 si j'avais pas été le jeune. Je l'ai pas choisi.
10:37 J'ai toujours fait les trucs avec mon cœur, franchement.
10:39 J'ai toujours fait les trucs avec mes tripes.
10:41 Y a jamais eu de calcul.
10:42 D'ailleurs, à l'époque, les gens me disaient, très malin, l'idée des ados,
10:45 "Mais mec, j'avais 19 ans, tu voulais que je parle de quoi d'autre ?
10:49 Je parlais du CAC 40, je sors du lycée, donc je parlais de ce que je connaissais."
10:52 Et puis, j'ai jamais non plus forcé le trait en mode
10:55 "Il faut absolument que je sorte de cette image."
10:58 Je me suis toujours dit, fais les trucs avec ton cœur,
11:00 fais les trucs avec tes tripes. J'aime ce métier profondément.
11:03 Ma grande passion dans la vie, c'est de raconter des histoires,
11:05 que ce soit sur scène, avec des blagues,
11:07 que ce soit au cinéma avec des acteurs.
11:08 -Ce que je veux dire, c'est comment on vieillit quand on est le jeune ?
11:11 -J'en sais rien. -Tu sais pas ?
11:12 -Franchement, je sais pas. -Ça t'angoisse ou pas, en vrai ?
11:14 -D'ailleurs, je suis persuadé que beaucoup de gens me voient encore comme le jeune.
11:17 Et je les comprends.
11:19 J'ai tellement eu cette espèce d'étiquette collée sur moi pendant longtemps.
11:22 Tu peux pas demander aux gens de changer d'image comme ça.
11:24 -Alors t'es plus le jeune ?
11:26 -En tout cas, j'ai 32 piges, je les assume à fond.
11:29 Je fais des films où je joue des papas.
11:31 J'ai eu la chance de le faire avec Christophe Baratier il y a pas longtemps.
11:33 Je fais des films où je joue des aides-soignants qui sont, je pense, tout sauf des jeunes.
11:37 Mais ça veut pas dire du tout que je renie l'époque, les profs,
11:40 l'époque fiston, l'époque aladin. Au contraire.
11:42 C'est des films dont je suis hyper fier, que je revendique.
11:45 J'ai fait des choses qui ont cartonné.
11:47 J'ai aussi fait, on en parle moins, mais des trucs qui se sont plantés de ouf.
11:50 Et la somme de tous ces trucs-là font ce que je suis aujourd'hui.
11:53 -Kev Adams, on va retourner en enfance, en adolescence.
11:56 C'est la Madeleine de clics.
11:58 Kev Adams nous régale ce soir. Ta Madeleine, c'est la légende du basket.
12:06 Michael Jordan est à choisir un extrait de la série de Last Dance.
12:09 -Qui a été quand même, je pense, une claque pour tout le monde.
12:11 -On regarde.
12:14 -Jordan, le 3-point.
12:17 -Il a touché le premier 3.
12:19 -C'est le premier. -Et maintenant, le deuxième.
12:21 -Et le troisième.
12:24 -Le troisième.
12:26 -C'est le quatrième 3-point.
12:29 -Le 3-point.
12:31 -Michael Jordan, avec 4,5 3-point,
12:33 a tié le record de la finale de NBA.
12:36 -Michael ne voulait pas que personne n'ait rien contre lui.
12:40 -Jordan, le 3-point.
12:42 -C'est le 3.
12:44 -Et le record de la finale de NBA.
12:47 5 3-points en une minute.
12:50 -Pourquoi a-t-Barthes choisi cet extrait, ce documentaire ?
12:54 -Idole absolue. Depuis que je suis tout petit, j'avais 14 ans, je crois,
12:58 quand il organisait un grand tour Jordan dans toute l'Europe
13:02 où il allait sélectionner des joueurs pour sa marque Jordan, d'ailleurs.
13:05 Et c'était passé par le stade Pierre de Coubertin, à Paris, porte de Saint-Cloud.
13:09 J'ai été seul. Aucun pote voulait venir avec moi.
13:11 J'attendais juste de voir le gars en vrai.
13:13 Je pense que j'ai été mordu par Space Jam, comme toute ma génération.
13:16 Au début, c'est passé par un film, des Looney Tunes, un joueur de basket.
13:19 Et d'un coup, tu rattrapes la carrière du gars, tu regardes ce qu'il fait.
13:22 Et c'est complètement dingue, ce que ce mec a fait.
13:25 The Last Dance a eu un écho très particulier chez moi.
13:28 C'est un mec... C'est très rare, d'ailleurs.
13:30 Beaucoup de gens te disent "le positif attire le positif".
13:32 Michael Jordan est un des rares gars qui te dit
13:34 "Dès qu'il y avait un mec qui disait de la merde sur moi,
13:37 ça me motivait trois fois plus."
13:39 Je dois reconnaître que je me retrouve ce truc-là aussi.
13:42 Évidemment, dans un autre délire, mais je ne suis pas sportif.
13:46 Mais je dois reconnaître qu'il y a un truc où,
13:48 dès que je sens de l'adversité, dès que je sens de la méfiance,
13:51 dès que je sens du doute aussi, il y a un côté...
13:53 Il n'y a pas de problème. La seule manière que j'ai de tout prouver,
13:56 c'est de bosser encore plus et d'être encore meilleur dans ce que je fais.
13:59 -Et ce n'est pas fatigant ? -Bien sûr, c'est épuisant.
14:01 -En hyper-vigilance comme ça, ça ne fait pas partie du jeu, en fait ?
14:04 -De ? -D'être critiqué ou d'être...
14:07 Bien sûr que ça fait partie du jeu.
14:09 Mais si tu peux t'en servir comme une motivation, je me dis pourquoi pas.
14:13 -Il y a encore des critiques qui te touchent ?
14:15 -Oui, bien sûr. De moins en moins. Il faut reconnaître de moins en moins.
14:18 Il y en a qui m'ont fait beaucoup souffrir à l'époque.
14:20 Aujourd'hui, c'est la théorie du pincage.
14:22 On m'a expliqué ça il n'y a pas longtemps. Je trouve ça fascinant.
14:25 Si on te pince la première fois, tu fais "Aïe !"
14:27 La deuxième fois, tu fais "Aïe !" La troisième fois, tu fais "Hm."
14:29 Et la quatrième fois, on t'a pincé. Ce n'est pas pour ça que tu t'apprécies.
14:32 -Tu n'as pas besoin de dire ton nom sur Google ou sur Twitter pour savoir ce qui se dit de toi ?
14:35 -Non. -Le fais pas. C'est un conseil.
14:38 Moi, je le fais pas. -Tu le fais ?
14:41 -Non, jamais. Jamais.
14:43 -Je sais qu'il y a toujours des gens malveillants,
14:45 je sais qu'il y aura toujours des gens pour dire du mal.
14:47 Et en même temps, quelqu'un m'a dit un truc il n'y a pas longtemps que j'ai trouvé très juste.
14:50 Il m'a dit "Mais en même temps, de qui on ne dit pas du mal aujourd'hui ?"
14:52 Et c'est vrai. C'est la vérité. Donc je pense que ça fait partie du truc, finalement.
14:55 -Toi, t'as aussi un rapport avec le business.
14:58 Parce que comédien, c'est le métier visible.
15:01 Et après ça, t'es chef d'entreprise, t'as ouvert un comédie-club qui s'appelle Le Fridge.
15:04 -Tout à fait. -Et tu fais plein d'autres choses. Est-ce que tu peux nous expliquer ?
15:07 -Le Fridge, principalement, c'est un comédie-club qu'on a ouvert à Paris il y a 3 ans pendant le Covid.
15:14 Et j'avais pour ambition de créer un comédie-club vraiment à l'américaine,
15:19 comme j'avais eu la chance de vivre l'expérience au Love Factory à Los Angeles
15:22 ou au Comédie Célare à New York.
15:24 C'est-à-dire que tu te débarques à n'importe quelle heure, il y a différentes séances,
15:27 et tu peux voir drop n'importe quel humoriste.
15:29 Et au bout d'un moment, c'est des gens que tu vas découvrir.
15:31 Et puis, il peut y avoir toutes sortes d'humoristes célèbres ou moins célèbres.
15:34 Et je trouvais ça génial et fascinant.
15:36 Et je me suis dit que si un jour j'avais la chance d'ouvrir un lieu comme ça à Paris, ce serait génial.
15:39 Et d'ailleurs, je me suis efforcé de décorréler Le Fridge de mon nom.
15:44 J'ai pas appelé ça le "Cavada Homes Comédie Club", tu vois.
15:48 Et loin de moi, le fait de critiquer Jamel, qui pour le coup a été un précurseur là-dessus,
15:52 et a été le premier à amener ça...
15:53 -Alors, je dis les choses très clairement, ici, c'est une maison où on ne critique pas Jamel.
15:57 -Non mais c'est vrai ! -C'est écrit à l'entrée.
15:59 -De toute façon, c'est un génie absolu.
16:01 Mais ce qu'il a fait, en réalité, d'amener le Jamel Comédie Club à l'époque où il l'amène,
16:05 c'est un précurseur, le mec.
16:07 Sauf que je ne retrouve pas à ce moment-là au Jamel Comédie Club ce côté
16:10 7 horaires dans la journée, avec 5 gars qui vont venir à chaque fois te faire rire,
16:14 tu vois, cet espèce d'abattage qui est en réalité une sortie hyper populaire aux Etats-Unis.
16:19 Les gens vont au Comédie Club quand ils vont au bowling ou au cinéma, c'est très, très, très répandu.
16:23 -Au Comédie Club, qu'est-ce que tu fais d'autre ? T'es producteur aussi ?
16:25 -On produit des films, ouais, on produit des films avec une structure qui s'appelle MyFamily,
16:28 qu'on a montée en 2015 avec mon associé Elisa, qui est la dame qui m'a...
16:32 D'ailleurs, "la dame", c'est toujours bizarre de dire "la dame",
16:34 mais qui est la femme qui m'a découvert quand j'avais 17 ans.
16:36 On a produit une douzaine de films jusqu'à présent, des films avec, des films sans moi.
16:41 C'est plutôt une boîte qui perd de l'argent, d'ailleurs, jusqu'à présent,
16:45 mais je crois que c'est le jeu du cinéma aussi.
16:47 Souvent, les gens me disent "Ah là là, "Maison de retraite", ça a été un succès surprise !"
16:50 J'avais envie de dire "Mais les amis, succès surprise, c'est un euphémisme, c'est toujours un succès surprise."
16:54 Le cinéma, par essence, t'as plus de chances de dire "Ça va se planter, ça."
16:57 Tu connais les gars dans le cinéma qui disent "Hm, dis-moi, j'ai du nez, ça va se planter."
17:00 Les gars, t'as 95 % de chances que ça se plante, donc évidemment que c'est plus facile de dire ça.
17:04 Donc c'est le jeu, mais je m'éclate à faire ça.
17:06 On a produit une série qui s'appelle "Avenir", qui a été diffusée sur TF1 l'année dernière,
17:09 dont j'étais hyper fier.
17:10 -Et à côté de ça, est-ce qu'il y a encore d'autres boîtes ou on sait tout ?
17:12 -Il y a une autre boîte qui s'appelle Adams Family qui produit mes spectacles,
17:16 qui produit aussi un peu de flux télé.
17:18 On a produit un super show qui s'appelle "Le Fridge Comédie" pour Comédie+
17:22 et en plus, on produit des choses de temps en temps quand ça se présente.
17:25 On co-produit un artiste qui s'appelle Ilyes Jadel, que j'aime beaucoup.
17:28 -Qu'on va recevoir bientôt ici. -Génial.
17:31 Donc voilà, qu'est-ce qu'on fait d'autre ?
17:33 Je suis associé dans une marque d'eau qui s'appelle Drinkwater,
17:36 qui est une eau fonctionnelle.
17:39 Il y a de l'eau plate, de l'eau gazeuse, mais le but de tout ça,
17:43 c'est que c'est des bouteilles en aluminium, que l'aluminium est recyclable à l'infini,
17:46 contrairement au verre ou au plastique.
17:47 On est associé là-dessus avec des associations comme Sea Shepherds,
17:50 qui nettoient les océans, qui sont actifs pleinement.
17:53 Il faut savoir qu'encore aujourd'hui, il y a une tonne de verre et de plastique
17:56 issus de ces bouteilles d'eau qui finissent dans nos océans.
17:58 J'ai eu la chance d'aller en mission avec eux, de comprendre pleinement ce qu'ils font
18:01 et c'est franchement fascinant.
18:03 Je suis minoritaire dans cette boîte, mais je suis à fond sur la communication.
18:06 - Ça ressemble à quoi une journée de Kev Adams, avec toutes ces boîtes, toutes ces activités ?
18:09 - C'est passionnant, mais je me ferais chier si je n'avais pas tout ça.
18:12 Franchement, je crois que j'ai une forme d'hyperactivité de toute façon.
18:15 Je l'assume à fond. Je me fais chier très vite.
18:17 J'ai besoin qu'il y ait plein de choses.
18:19 Et puis franchement, je suis curieux de tout.
18:21 Et aujourd'hui, c'est facile, je me pointe sur ton plateau,
18:23 je te dis tous les trucs "qui fonctionnent" et qui existent aujourd'hui.
18:26 Mais on pourrait faire une émission de 1h30 sur toutes les boîtes que j'ai plantées.
18:29 - Eh bien, on va la faire.
18:31 Je sais que tu es passionné d'actualité.
18:33 - C'était Robert Badinter, l'ancien ministre de la Justice et avocat,
18:36 qui l'en doit à l'abolition de la peine de mort, la dépénalisation de l'homosexualité,
18:39 et décédé dans la nuit de jeudi à vendredi.
18:41 Et j'ai eu la chance de le rencontrer en 2011.
18:43 Regarde.
18:44 Il y a 30 ans, on était en 1981, j'avais un an,
18:47 et un homme se battait pour l'abolition de la peine de mort.
18:49 Cet homme, c'est Robert Badinter.
18:51 François Mitterrand a joué un rôle très très important.
18:53 - Décisif, politiquement décisif. C'est son courage politique.
18:56 - Qu'est-ce qui vous a le plus donné, parfois, l'envie d'abandonner ?
19:00 - Non, j'ai jamais eu l'envie d'abandonner. Non, jamais.
19:03 L'homme que j'entends aspirer derrière moi, vous savez l'accusé, il n'est pas loin.
19:06 Entre sa mort et la vie, il y avait uniquement 45 minutes de parole.
19:13 Je savais que si je ne trouvais pas les mots, eh bien, il était mort.
19:17 - Quand on a trois quarts du pays contre vous, et que la loi passe,
19:21 tous les gens qui étaient contre vous, qu'est-ce qu'ils deviennent ?
19:23 - Ils sont toujours contre vous.
19:25 Il n'y avait pas de crime atroce sans que je reçoive des courriers d'imprécation
19:29 et d'insultes comme j'en ai reçus pendant toutes les années du combat.
19:33 Pendant le procès Patrick Henry, j'ai dû retirer mes enfants de l'école
19:39 parce que dans la cour de l'école, les enfants me disaient
19:42 "Ah, il paraît que ton père aime les assassins d'enfants."
19:45 Je ne rendrai jamais ces témoignages à Elisabeth pour ces années-là.
19:49 Heureux celui qui a une telle épouse dans des épreuves comme celle-là, ces années-là.
19:55 - Le combat continue ?
19:56 - La lutte continue. La peine de mort existe encore.
19:59 - On adresse évidemment nos condoléances à la femme et à tous les amis, les proches et la famille
20:04 de Robert Banninter.
20:05 Kev Adams, on passe à la foire aux questions.
20:07 - Combien d'autres questions clés ?
20:12 - On s'est demandé pourquoi ?
20:14 - On se pose tous la question.
20:16 - On passe à la question Machinacafé.
20:19 - Vous avez passé un bon week-end ?
20:23 - Oui, très bon. Je n'avais pas compris.
20:26 Très bon week-end.
20:29 J'ai fait la promotion du film. On était dans la région de Marseille
20:32 pendant toute la journée de samedi.
20:34 Hier, on a présenté le film. C'était mon gros kiff.
20:37 Dans tous les cinés où je vais moi-même au cinéma.
20:39 C'était un vrai plaisir que le distributeur m'a offert. Je le remercie.
20:42 On a été à l'UGC La Défense, l'UGC Porte-Maillot, au Pathé-Le-Valois.
20:47 C'est tout mon quartier.
20:48 - Vous voulez croiser Kev Adams un mercredi ?
20:49 - C'est là-bas.
20:50 - Il vient de tout vous dire.
20:51 La question Force Obscure.
20:53 - Quel rôle vous avez dans ce combat permanent
20:57 que l'homme doit mener contre ses côtés les plus obscurs ?
21:01 - Waouh !
21:02 - Quel rôle vous avez dans ce combat permanent que l'homme doit mener...
21:05 - Est-ce qu'on peut la revoir ?
21:06 Parce que j'adore la tête qu'ils font.
21:07 S'il vous plaît. Comme ça, il a le temps.
21:08 - Elle est folle.
21:09 - Dans ce combat permanent que l'homme doit mener
21:13 contre ses côtés les plus obscurs ?
21:16 - Elle est folle, cette question.
21:18 En plus, c'était là, non ? C'était ce week-end qu'il y a eu ça.
21:21 Non, mais en plus, c'est hyper intéressant, en réalité.
21:24 Mais c'est posé de manière très bizarre.
21:26 Dans ce combat permanent que l'homme doit mener
21:27 contre ses côtés les plus obscurs.
21:28 Je pense qu'on a tous des côtés obscurs.
21:30 Tu vois, tu m'as dit un truc hyper intéressant,
21:33 il y a deux secondes, tu me dis...
21:34 Beaucoup de potes me disent ça.
21:35 Pourquoi tu t'intéresses toujours aux critiques ?
21:38 Pourquoi tu fixes là-dessus ?
21:39 Et ça, c'est un vrai combat humain.
21:41 C'est-à-dire, concentre-toi sur le positif.
21:43 Bien sûr qu'il y a des gens qui te détestent sur Internet.
21:45 Oublie-les le temps d'un instant.
21:46 Concentre-toi sur ceux qui t'aiment.
21:48 Tu les vois peut-être pas assez, ceux qui t'aiment aussi.
21:50 Et j'ai un pote qui me dit, mais même, arrête d'en parler.
21:52 - Il y a une chanson là-dessus.
21:53 - Ah ouais ?
21:54 - "Il y a trop de gens qui t'aiment et tu ne le vois pas."
21:55 - C'est très vrai.
21:56 - La question Tinder.
21:57 - Comment s'est passé votre premier date ?
22:00 - Très mal.
22:02 Très mal. Je suis très mauvais en date.
22:03 D'ailleurs, je suis très mauvais en date,
22:04 je suis très mauvais en casting.
22:05 Tous les trucs où j'ai l'impression
22:07 qu'on attend quelque chose de moi, je suis pas très bon.
22:09 - C'est quoi le point ? Comment être en train de date et en casting ?
22:11 - C'est vouloir séduire, je crois.
22:12 Je crois que c'est vouloir séduire.
22:14 - Et c'était comment ton premier date, alors ?
22:15 - C'était terrifiant.
22:17 J'étais terrifié.
22:18 Je devais avoir 15-16 ans.
22:19 "Ah, ça te dit ? On va boire un café après les cours ?
22:22 Ouais, avec plaisir."
22:23 Et puis, j'étais pas bien.
22:25 - Et ton dernier date ?
22:26 - Le dernier date, c'était il y a un petit moment.
22:29 Et ça s'est plutôt très bien passé.
22:30 C'était cool, c'était naturel.
22:32 Moi, j'aime bien discuter,
22:33 mais je peux poser des questions à n'importe qui
22:35 sur tout et n'importe quoi.
22:37 La question, voilà, c'est fini.
22:39 - À quel instant doit-on quitter le devant de la scène ?
22:43 - C'est une très bonne question.
22:46 Je sais pas.
22:48 Je sais pas si on a encore envie de voir des comiques de 70-80 ans.
22:53 Je me dis, est-ce que si Coluche était encore là,
22:55 il ferait encore de la scène ?
22:56 C'est une question que je me pose souvent, pour de vrai.
22:58 Je sais pas.
22:59 Je pense que tant que t'as envie d'en faire,
23:01 t'es libre d'en faire.
23:02 Après, est-ce que le public te suit encore à un âge avancé ?
23:05 J'en ai absolument aucune idée.
23:06 La vie me le dira.
23:07 - On va faire un jeu ensemble.
23:09 Ici, j'ai un jeu de cartes.
23:10 Tu vas tirer une carte, fermer les yeux.
23:12 Et chaque carte, une interview à thème.
23:15 - C'est parti.
23:16 - Interview à la carte, vas-y.
23:17 - Ouh là !
23:20 - T'as tiré la N.
23:22 - C'est pas bien, la N ?
23:24 - On va voir.
23:25 - Quelle est la critique ou le commentaire haineux
23:29 qui t'a le plus blessé ?
23:30 - Il y en a beaucoup qui m'ont blessé.
23:35 Je pense que ceux qui me font le plus mal,
23:36 c'est ceux qui sont intelligents.
23:37 C'est pas les violents gratuits.
23:39 Tu vois, les trucs de "t'es pas drôle, t'es pas marrant"
23:41 ou des insultes.
23:42 Ça m'a jamais vraiment touché.
23:43 Mais ce qui me touche, c'est quand parfois tu vois...
23:45 Je t'aime bien d'habitude,
23:46 mais là, je dois reconnaître que ce projet-là,
23:48 je suis passé complètement à côté,
23:49 je comprends pas ce que tu fais.
23:50 Ça, ça me met un couteau dans le bide, quoi.
23:53 - Dans l'actualité récente,
23:54 qu'est-ce qui t'a le plus mis la N ?
23:56 - Qu'on interprète mes propos.
24:01 On interprète mes propos.
24:02 J'ai dit lors d'une avant-première
24:03 que Gérard Depardieu était un grand acteur.
24:05 Ça a été traduit par la presse par
24:07 "Il soutient Gérard Depardieu."
24:08 Je pense qu'aujourd'hui, au vu de ces derniers propos,
24:10 il est impossible de soutenir Gérard Depardieu.
24:12 Et ça m'a énervé qu'on transforme mes propos.
24:14 Aujourd'hui, on est rentrés dans une espèce
24:17 de chasse aux sorcières
24:18 de qui est pour, qui est contre Gérard Depardieu,
24:20 à une époque où je pense que ce serait beaucoup mieux
24:22 de donner la parole à ces victimes de femmes,
24:24 à ces victimes de violences verbales et physiques
24:27 que sont beaucoup de femmes.
24:28 Et en fait, on les a très peu entendues.
24:29 On a juste entendu "Vous êtes pauvre, vous êtes pauvre."
24:31 Et j'en ai marre que la presse transforme mes propos.
24:33 Mais là, je t'ai donné un truc très lourd,
24:34 mais je pourrais te donner un truc beaucoup plus léger.
24:36 Il y a trois semaines, j'ai été opéré de l'appendicite.
24:38 Ça a été traduit dans la presse par
24:40 "Il a été transporté d'urgence à l'hôpital."
24:41 Il y a des gens de ma famille qui ont cru que j'étais mort.
24:43 Donc je suis assez agacé par la presse
24:46 qui transforme les propos.
24:47 Putain !
24:52 Je suis français, un vrai putain de base.
24:54 Putain !
24:56 Est-ce qu'on t'a déjà détesté ou haï pour une bonne raison ?
24:59 Certainement.
25:00 Je saurais pas te donner laquelle là, mais certainement.
25:03 Tu sais, j'ai connu la notoriété jeune.
25:07 Et quand t'es jeune, on t'apprend plein de choses.
25:09 On t'apprend à tenir à table, on t'apprend à faire l'acteur,
25:11 mais on t'apprend pas à être connu.
25:12 Et j'ai dû faire beaucoup d'erreurs, certainement.
25:15 Est-ce que tu as déjà aimé quelqu'un que tu as haï
25:18 ou haï quelqu'un que tu as aimé ?
25:20 Ouais, c'est sûr.
25:22 C'est sûr ?
25:24 Bien sûr, c'est sûr.
25:25 Eh ben, on passe au clic sûr.
25:27 Wouah, putain, je te donne la transition.
25:31 On a cliqué sur vous, Kev Adams.
25:37 Je vous connais, mais je sais pas qui c'est.
25:40 Et sur vos réseaux, on a pu constater que vous aviez un peu de mal.
25:43 Les amis, je vous le dis, j'adore TikTok,
25:44 mais vraiment, il y a des trucs, il faut arrêter.
25:46 Par exemple...
25:47 Ah, c'est un vidéo.
25:48 Oui, on avait vu que j'étais un vidéo.
25:50 Mais que vous aviez quand même cédé à la mode,
25:52 on a constaté que ce soit un petit peu gênant.
25:54 Cependant, ceci n'affecte en rien votre code de popularité.
26:00 Un humoriste apprécié de tous, même des forces de l'ordre.
26:03 Bonjour à tous, on est avec toute la police d'Amiens
26:05 et on vend du super shit, vous êtes chauds ou pas ?
26:07 Des chiens aussi, puisque vous êtes le premier humoriste
26:09 à vous produire devant des animaux, avec beaucoup de courage d'ailleurs.
26:12 Humoriste tellement apprécié que vous êtes entré au musée Grévin
26:19 avec un double pas du tout flippant.
26:21 Quand on vous suit sur les réseaux, on peut trouver des photos un peu dossier.
26:23 Mais vous êtes surtout quelqu'un comme tout le monde,
26:25 proche de sa mamie, même si elle vous met quand même 2-3 balles perdues.
26:28 Par exemple, il y a un challenge sur TikTok,
26:30 tu mets ton pinceau comme ça, au début t'es moche,
26:32 et après tu deviens beau.
26:33 Comme toi, la dernière, il sent.
26:34 Et un sportif hors pair.
26:36 Le coach il m'a dit, tu dois passer tous les jours 45 minutes sur le tapis.
26:40 Tu es déjà à 8 minutes là.
26:42 Kev, on vous a vu grandir, et on est content que vous soyez bien épanouis,
26:45 même sentimentalement.
26:46 Enfin, on n'est pas sûr sûr.
26:48 Et l'amour dans tout ça ?
26:49 Ça va ?
26:50 En tout cas, je cherche une relation.
26:52 Enfin, tout va bien.
26:54 Tout va bien, on n'est pas vraiment sûr.
26:56 Car dans Maison de Retraite 2, vous vous lancez dans une imitation de Christophe May.
26:59 Et c'est souvent après, qu'on s'est guillotés là.
27:01 Bon, si c'est ça la Maison de Retraite, je ne pensais jamais dire cette phrase.
27:04 Mais j'ai hâte d'y être.
27:05 Kev Adams, il reste très peu de temps dans cette émission.
27:08 Un compte à rebours, 1 minute 30.
27:10 Maximum de questions pour un maximum de réponses.
27:12 C'est qui la personne la plus connue de ton répertoire ?
27:15 Je dirais Sacha Baron Cohen.
27:17 Est-ce que tu as déjà parlé à un président de la République ?
27:19 Oui.
27:20 Lequel ?
27:21 Emmanuel Macron.
27:22 Qu'est-ce qu'il t'a dit ?
27:23 J'ai chopé son téléphone par inadvertance sur le plateau de Yann Barthès.
27:26 Je lui ai envoyé des messages.
27:28 Au début, très professionnel, très "Monsieur le Président, on peut changer des choses pour la jeunesse, pour ça, pour le cinéma."
27:33 Et après, j'ai tourné en mode "à minuit 15, tu dors ?"
27:36 Et qu'est-ce qu'il répond ?
27:37 Il ne répond pas.
27:39 C'est quoi le cauchemar dont tu te souviens tout le temps ?
27:42 Quand je perds mes dents.
27:44 Je perds mes dents tout le temps. Je ne sais pas pourquoi.
27:46 Si tu pouvais changer une partie de ton anatomie, ça serait laquelle ?
27:49 Mes cheveux.
27:50 C'est qui, l'humoriste, qui te fait le plus rire en ce moment ?
27:53 Il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup.
27:55 Je dirais...
27:57 Je dirais Nordin Gansow et Ilyes Djadel.
27:59 C'est quand la dernière fois que tu as pleuré ?
28:02 C'était devant le film "Ray", qui retrace la vie de Ray Charles.
28:06 Il a quel âge, ton public, maintenant ?
28:07 Je n'en ai aucune idée, il faut leur demander à eux.
28:09 C'est quoi le truc de vieux que tu fais toujours ?
28:12 Je mets de la crème avant de dormir.
28:14 C'est quoi le truc de jeune que tu fais encore ?
28:16 Je joue à la Play.
28:18 C'est quand la dernière fois que tu as dit "je t'aime" ?
28:20 Très récemment.
28:22 Qu'est-ce que tu veux plus qu'on te dise quand on te reconnaît dans la rue ?
28:25 "Ah, mais c'est vous, Kinvey !"
28:28 C'est qui le plus drôle entre Gad et Djamal ?
28:31 Je ne peux pas choisir ça.
28:33 Après, Aladdin, Ala2, est-ce qu'il y aura Ala3 ?
28:35 Je ne pense pas.
28:36 Pourquoi ?
28:37 Parce que je pense que j'ai fait le tour de ce rôle et que j'ai envie de faire d'autres choses.
28:40 Si tu peux frotter une lampe et qu'il y a un génie, tu fais quelle vœu ?
28:42 *Bruit de explosion*
28:44 Merci à tous !

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