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Aymeric Caron, député LFI de Paris, était l’invité de BFMTV ce mercredi soir après l’intervention d’Emmanuel Macron au sujet de la réforme des retraites.

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Transcription
00:00 Est-ce que vous êtes favorable à une dissolution et un retour aux urnes par exemple ?
00:03 La France Insoumise, le groupe auquel j'appartiens à l'Assemblée, n'a absolument pas peur d'une dissolution.
00:08 Si il faut y aller, on y va, il n'y a aucun souci.
00:10 À titre personnel, si vous me demandez mon analyse, je pense que je crains que ça ne règle rien.
00:14 Là, aujourd'hui, au moment où nous parlons, on peut se reparler dans un mois et j'aurai une autre réponse peut-être.
00:18 Ce sera à peu près pareil.
00:19 Voilà.
00:20 Donc vous ne pouvez pas faire tous les reproches au Président, qui hérite aussi de cette situation-là ?
00:24 Non, il la pose.
00:26 Si rien ne peut changer, ça veut dire que vous ne l'aurez pas non plus la majorité ?
00:30 Je dis simplement que si je m'en tiens au sondage et que si on vote la semaine prochaine, je vais essayer d'être tout à fait objectif et honnête dans ma réponse.
00:35 Ça ne changera pas grand-chose.
00:36 Je pense, je crains que ça ne change pas énormément, que l'on se retrouve avec le même Président qui continue avec la même méthode.
00:42 Donc je pense que c'est lui qui doit changer sa manière de faire.
00:44 Là, aujourd'hui, après, il y a plein de solutions.
00:46 Retirer, évidemment, la loi sur la retraite.
00:48 Déjà, c'est un geste fort.
00:49 C'est un geste politique fort.
00:52 Ce qui m'a particulièrement marqué, choqué, c'est qu'il n'a absolument pas mentionné à un seul instant l'existence de cette crise institutionnelle que nous affrontons aujourd'hui.
01:00 À aucun moment, il n'a acté le fait qu'il y avait un réel souci qu'il avait provoqué, causé, en contournant les institutions.
01:07 Parce qu'il a beau dire, il y a une manipulation totale sur cette histoire de...
01:11 Pourquoi contourner ?
01:12 Je vais le dire.
01:13 C'est la constitution de Général De Gaulle ?
01:15 Oui, oui. Vous savez, je fais partie de ceux qui trouvent qu'elle est très imparfaite.
01:18 D'accord, mais enfin, c'est pas lui qui l'a faite.
01:21 Mais l'esprit quand même de notre démocratie, vous êtes quand même bien d'accord.
01:25 Démocratie, c'est le peuple qui choisit, qui décide.
01:28 Vous êtes quand même d'accord avec ça, même dans une démocratie représentative comme la nôtre.
01:31 Qui choisit, c'est représentant, et les représentants décident ensuite.
01:35 On est d'accord.
01:36 Il y a eu des 49.3 qui ont été utilisés dans le passé, mais je crois qu'il faudra regarder dans l'histoire.
01:41 Rarement ou jamais il a été usé dans de telles circonstances.
01:44 C'est-à-dire que là, très clairement, ce 49.3 a été utilisé, non pas pour abréger des débats qui auraient pu s'enliser.
01:48 Là, c'est très clairement pour contourner la représentation nationale.
01:53 C'est-à-dire que si jamais la démocratie avait été respectée, ce texte aurait été rejeté par l'Assemblée.

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