Retraites : "C'est l'extrême gauche violente dans la rue qui cherche à hystériser la société"

  • l’année dernière
Au sujet de la doctrine du maintien de l'ordre pendant les manifestations : "C'est l'extrême gauche violente dans la rue qui cherche à hystériser la société. Arrêtons de chercher des responsables là où ils ne sont pas. Les responsables du chaos sont les black blocs et tout ce qui entoure l'ultra gauche" balaye Sylvain Maillard; vice-président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, député de Paris

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00:00 Et notre invité politique ce matin, Cécile Vainmayar, bonjour.
00:02 – Bonjour.
00:03 – Merci beaucoup d'être avec nous, député de Paris,
00:05 vice-président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale.
00:07 On est ensemble pendant 20 minutes pour une interview
00:09 en partenariat avec la presse régionale.
00:11 Bonjour Stéphane Vernet.
00:12 – Bonjour, bonjour.
00:13 – Stéphane de Ouest-France.
00:15 On commence évidemment par la 10e journée de mobilisation.
00:17 Gérald Darmanin qui a donc annoncé hier un dispositif de sécurité inédit.
00:21 13 000 policiers et gendarmes qui seront déployés sur tout le territoire,
00:24 dont 5 500 à Paris.
00:25 Est-ce que vous redoutez que cette journée de mobilisation
00:27 ne se transforme en journée de violence ?
00:29 – D'abord je le remercie parce qu'on a besoin d'avoir des policiers.
00:32 Moi qui suis élu parisien, ça devient une angoisse,
00:36 comme on a connu dans d'autres périodes,
00:39 une angoisse dès qu'il y a une manifestation
00:41 parce que des black box, de l'extrême gauche
00:44 viennent et cassent tout ce qu'il y a sur le parcours de la manifestation.
00:49 Et Paris c'est aussi une ville, pas uniquement une ville de manifestation,
00:53 c'est une ville aussi où il y a des familles, il y a des enfants.
00:57 Et donc vraiment ce déchaînement de violence
01:01 est pour nous aussi à chaque fois un traumatisme.
01:02 Je trouve qu'on n'en parle pas assez,
01:03 on a l'impression que finalement tout passe, tout est lisse.
01:06 Oui, on élève aussi nos familles, et on a des familles,
01:08 on élève nos enfants aussi à Paris.
01:09 Et donc on a envie, on doit aussi avoir du calme et un relatif calme.
01:14 – Cette fois aujourd'hui, les ministres de l'Intérieur alertent
01:16 en disant qu'il y aurait 1000 personnes ultra-violentes
01:19 qui viendraient rejoindre les manifestations en France,
01:22 dont des gens qui viennent de l'étranger.
01:24 Est-ce qu'on n'est pas en train de franchir un cap
01:26 si c'est vrai ?
01:27 – C'est déjà le cas à Sainte-Soline.
01:29 On a une organisation des Black Box,
01:31 qui est toujours un peu compliquée, l'extrême gauche,
01:34 qui communique sur le Dark Web,
01:37 et est une nébuleuse très internationale.
01:41 Ce qu'on a demandé, c'est qu'on puisse en amont essayer de les arrêter.
01:47 Vous savez, la difficulté en France,
01:48 j'entendais tout à l'heure votre invitée précédente,
01:51 en France on n'arrête pas sur, ou on ne met pas en garde à vue,
01:55 sur la bonne mine ou sur la couleur du jogging, qu'on soit clair.
01:59 On arrête parce qu'on regarde ce qu'il y a dans les sacs à dos
02:02 et on s'aperçoit qu'il y a des balles de baseball,
02:05 des boules de pétanque ou des haches ou des couteaux.
02:07 Ils s'organisent de plus en plus en laissant le matériel sur place
02:11 et le récupèrent dans la rue, cachés, et le récupèrent.
02:15 – Le cache à l'avance.
02:16 – Exactement, c'est plus compliqué pour les forces de l'ordre
02:18 parce qu'on n'arrête pas les gens sur la couleur de leurs habits,
02:22 et heureusement.
02:23 – Vous entendez l'opposition qui dit "ça s'est bien passé pendant 8 journées,
02:27 là ça se passe mal depuis 2 journées".
02:29 Hier à votre place il y avait Sandrine Rousseau qui a dit se demander
02:32 s'il y avait pas chez Gérald Darmanin et chez Emmanuel Macron
02:34 une volonté d'aller chercher l'incident, je la cite.
02:37 Qu'en dites-vous ?
02:37 – Je trouve ça terrible comme phrase, honnêtement je trouve ça terrible
02:40 d'entendre ça, au fond de renvoyer la violence,
02:43 la violence d'une toute petite partie des manifestants, je ne confonds pas,
02:49 mais on parlait des black box, de l'extrême gauche,
02:51 et au fond de dire qu'il y aurait comme un jeu entre l'État,
02:55 le gouvernement et cette violence.
02:57 Non, l'extrême gauche l'a théorisée, elle veut la violence dans la société,
03:01 elle pense qu'elle peut accéder au pouvoir par la violence.
03:03 Et d'ailleurs l'extrême gauche politique,
03:06 donc celle qu'on retrouve à l'Assemblée Nationale,
03:08 fait exactement la même chose, toute hystérisée.
03:10 – À quelle vue est-ce qu'il est arrière l'extrême gauche politique ?
03:12 – La nuppesse, les filles particulièrement,
03:14 oui ils cherchent en permanence sur chaque sujet l'hystérisation, pourquoi ?
03:21 Parce que dans leur théorie, d'ailleurs Jean-Luc Mélenchon
03:25 ne s'en est jamais caché à la porte depuis longtemps,
03:27 pour lui c'est l'extrême tension de la société
03:30 qui permettra d'accéder au pouvoir.
03:32 Et donc oui, ils cherchent en permanence à l'Assemblée,
03:35 hystériser les débats, chaque mini-problème
03:40 d'en faire un buzz sur les réseaux sociaux,
03:43 c'est leur organisation et donc dans les manifestations,
03:46 faire en sorte que ça se passe mal.
03:47 – Vous étiez en train de nous dire que cette volonté d'aller chercher l'incident,
03:50 pour reprendre les mots de Sandrine Rousseau,
03:52 il serait plutôt de l'autre côté, en face,
03:53 chez les professionnels de la violence, les gens radicalisés, ultra-violents.
03:56 – Bien sûr, quand vous venez à Seine-Solide avec des couteaux, des haches,
04:00 vous avez vu les images, vos confrères qui ont été caillassés
04:07 ont eu peur pour leur vie, vous voyez bien que ce n'est pas les policiers…
04:10 Après, il y a des réactions parfois des policiers qui sont inadaptés,
04:14 j'en conviens, et il faut que ce soit sanctionné.
04:16 Enfin, les policiers c'est dur, le travail est extrêmement difficile,
04:20 et renvoyer les uns aux autres, honnêtement, c'est insupportable.
04:23 – La gauche pointe la stratégie du maintien de l'ordre,
04:25 notamment avec ce qui s'est passé à Seine-Solide,
04:27 ils demandent une commission d'enquête à l'Assemblée nationale,
04:30 vous y êtes favorable ?
04:31 – On peut tout regarder, et nous, regarder ce que fait,
04:34 comment s'organise l'extrême gauche,
04:36 on est aussi en train de réfléchir dessus ce qu'on peut faire.
04:39 – Qu'est-ce que vous allez faire ?
04:40 – On est en train de réfléchir, on regarde si concrètement,
04:42 comprendre comment ça fonctionne l'extrême gauche.
04:44 – Vous allez demander une commission d'enquête sur l'extrême gauche ?
04:47 – Sur l'extrême gauche violente, des black box,
04:50 comment ils font pour se financer,
04:52 vous voyez, il y a des questions sur lesquelles il faut qu'on puisse…
04:54 – Vous voulez une commission d'enquête là-dessus ?
04:55 – On réfléchit à l'heure actuelle, savoir comment y répondre.
05:00 Les commissions d'enquête, il ne suffit pas d'aller sur un plateau de télévision,
05:03 il faut que ce soit un support juridique construit.
05:06 – Vous y réfléchissez ?
05:07 – Oui, parce qu'on voudrait comprendre ce qui se passe exactement.
05:10 Qu'est-ce qui se passe ?
05:11 – Ça veut dire quoi derrière ?
05:12 Que vous soupçonnez l'extrême gauche d'entretenir ça ?
05:15 – Mais bien sûr, on voit bien qu'il y a forcément des liens,
05:20 et renvoyer les uns aux autres en expliquant qu'au fond,
05:23 le gouvernement aurait intérêt à ce que ça se passe mal,
05:26 c'est une erreur d'abord politique, mais en plus c'est une faute morale.
05:31 Évidemment que nous, l'intérêt c'est que les manifestations se passent plutôt bien,
05:37 parce que c'est un droit à manifester,
05:38 parce que si jamais ça partait dans des débordements absolus,
05:42 évidemment ce serait plutôt en difficulté.
05:44 Moi je crois que l'hystérisation est arrivée un peu à son paroxysme à l'heure actuelle,
05:51 et d'arrêter de renvoyer une sorte de violence les uns contre les autres.
05:55 C'est l'extrême gauche, l'extrême gauche violente dans la rue
05:59 qui cherche à hystériser la société.
06:00 D'ailleurs je dis, on manifestait très bien à Paris comme ailleurs depuis des semaines,
06:06 dès que les syndicats s'en occupaient, ça se passait très très bien,
06:09 une fois que les syndicats n'étaient plus forcément parfaitement maîtres de la situation,
06:14 c'est là où ça partait.
06:15 – Ils ne sont plus maîtres de la situation aujourd'hui pour vous ?
06:16 – Écoutez, à Paris on le voit bien, il y a deux cortèges,
06:19 cortège qui est tenu par les syndicats et ça se passe plutôt bien,
06:24 mais dès que les black box arrivent, c'est plus de nu.
06:27 – On parlait de politique de maintien de l'ordre,
06:29 une des problématiques du maintien de l'ordre en France aujourd'hui,
06:31 c'est qu'on a des forces de l'ordre qui n'arrivent pas à séparer
06:35 ces black blocks des citoyens qui viennent manifester.
06:40 On a l'impression que la réponse des forces de l'ordre n'est pas différenciée,
06:43 ils n'arrivent pas à cibler les éléments perturbateurs et fauteurs de troubles,
06:48 les gens qui génèrent des violences du manifestant Landa.
06:52 – C'est ça la technique des black box, c'est-à-dire d'être capable
06:55 de faire une opération très vite, très forte, de se massifier et d'attaquer,
06:59 et puis de repartir et de se fondre dans la masse.
07:01 C'est ça, donc évidemment c'est compliqué d'avoir une réponse policière
07:04 si les black box arrivent ou l'extrême gauche arrive à…
07:08 – Quand les services d'ordre des syndicats empêchaient les black blocks
07:10 de s'infiltrer dans le cortège, ça fonctionnait, aujourd'hui c'est ça qui marche le plus.
07:14 – C'est plus difficile, c'est plus compliqué,
07:16 donc honnêtement le travail des policiers et des gendarmes est extrêmement difficile.
07:20 Est-ce que tout est parfait ? Évidemment que non,
07:23 on a vu quelques exemples, mais il faut voir qu'ils se font caillasser,
07:26 ils ont peur, ils sont des pères et des mères de famille aussi,
07:30 ils peuvent avoir aussi peur, même s'ils restent très professionnels,
07:33 la fatigue, tout ça fait que c'est compliqué.
07:36 Normalement on n'a pas dans une manifestation à caillasser,
07:39 on n'a pas à harceler les forces de l'ordre,
07:41 les forces de l'ordre elles sont juste là pour garantir le fait
07:43 qu'on ait le droit de manifester, donc arrêtons de retourner en permanence
07:47 à la situation, c'est ces manifestants violents
07:51 qui viennent harceler les forces de l'ordre,
07:53 sinon toute manifestation se passe parfaitement bien.
07:55 – Il y a une pétition pour dissoudre les braves M sur le site de l'Assemblée nationale
07:59 qui a recueilli plus de 100 000 signatures, c'est un record
08:01 depuis la mise en place de ce système,
08:03 est-ce que la commission des lois de l'Assemblée doit s'en saisir dès maintenant ?
08:07 – Oui alors écoutez, ça c'est de décider que les forces de police
08:12 au fond seraient responsables du fait qu'il y ait des casseurs,
08:17 rue Saint-Marc pas très loin d'ici, quand on a commencé à brûler un immeuble,
08:24 il n'y a pas très longtemps, quelques jours, avec du monde à l'intérieur,
08:27 c'était les policiers qui étaient là ? Non ?
08:30 Ce sont des manifestants d'extrême gauche, des black box qui étaient là,
08:32 pour allumer et puis avec d'autres qui filmaient parce qu'ils trouvaient ça super.
08:36 C'est ça la réalité, donc arrêtons de chercher des responsables
08:40 qui ne sont pas là où ils sont, les responsables du chaos,
08:44 ce sont les black box et tout ce qui entoure l'ultra gauche.
08:48 – Donc cette pétition pour le moment, vous ne souhaitez que rien ne soit fait avec ?
08:53 – Non mais chacun fait ce qu'il veut, mon souci c'est que les manifestants
08:57 s'ils souhaitent manifester, manifestent dans le calme en France, à Paris,
09:01 on n'est pas en train de… je pense qu'il y a une temporalité pour tout,
09:05 on peut toujours réfléchir à comment on organise mieux les forces de l'ordre
09:08 et évidemment toujours ouvert à ça.
09:10 – Y compris les brave-hommes, parce que Laurent Nunes dit
09:12 que la dissolution n'est pas à l'heure du jour,
09:13 mais est-ce qu'il faut revoir le système de fonctionnement de ces brave-hommes ?
09:16 – Mais c'est au préfet de police qui est le spécialiste
09:20 et qui sait comment fonctionnent ces hommes et ces femmes qui sont sous ses ordres,
09:26 mais à l'heure actuelle, le danger, les problèmes que nous avons dans la rue,
09:32 ce ne sont pas les policiers, ce sont encore une fois l'ultra gauche,
09:37 les black box qui attaquent.
09:39 – Est-ce que vous avez des infos particulières sur la mobilisation des jeunes,
09:42 les lycéens, les étudiants, les blocages ?
09:44 Est-ce que c'est quelque chose qui est en train de monter à votre connaissance ?
09:48 – Écoutez oui, on voit, moi j'ai compris à Paris et dans ma circonscription,
09:53 des lycées qui sont régulièrement bloqués,
09:55 – De plus en plus ?
09:57 – En tout cas, ils le sont maintenant régulièrement,
10:00 donc je n'ai pas de chiffres là particuliers à vous donner mais…
10:04 – Ça vous inquiète cette mobilisation de la jeunesse ?
10:06 – En tout cas on y est sensibilisés, oui, c'est toujours…
10:08 c'est des jeunes de 16 ans qui commencent à manifester,
10:11 ils sont plus difficiles évidemment à encadrer dans des manifestations,
10:14 et quand il y a des manifestants violents dont on vient de parler,
10:18 qui sont en plus dans le même endroit,
10:21 écoutez, comme chacun d'entre nous, chaque père et mère de famille,
10:25 il y a toujours une vraie source d'inquiétude.
10:27 – Il y a plus d'un million de Français dans les rues,
10:29 en tout cas c'était le cas jeudi dernier,
10:32 c'est une mobilisation qui ne s'essouffle pas,
10:33 il y a encore des centaines de milliers de Français qui sont attendus aujourd'hui,
10:36 il y a des grèves dans les secteurs des transports, de l'énergie,
10:38 pourquoi ne pas écouter Laurent Berger et mettre la réforme sur pause ?
10:42 – Nous avons besoin de cette réforme, on l'a toujours dit,
10:44 c'est une réforme impopulaire, on le sait très bien,
10:47 et on l'a su dès qu'on l'a portée pendant l'élection présidentielle,
10:50 puis législative, on a perdu des députés avec cette réforme,
10:55 parce qu'on a porté cela, j'ai bien vu, moi, titre personnel,
10:57 quand je l'ai porté pendant les élections en juin dernier,
11:01 j'ai vu à quel point c'était difficile, c'est une réforme impopulaire,
11:04 elle demande un effort à ceux qui le peuvent, aux Français,
11:08 ceux qui le peuvent en tout cas, de travailler plus,
11:10 donc oui, elle est forcément impopulaire, comme l'était celle d'avant,
11:13 mais nous en avons besoin pour équilibrer notre système,
11:16 être sûr que les pensions soient payées dans le temps…
11:19 – Donc vous ne reculerez pas malgré la mobilisation ?
11:21 – Nous avons besoin de cette réforme,
11:22 nous avons besoin, donc nous irons jusqu'au bout,
11:26 elle a été adoptée à l'Assemblée et au Sénat,
11:29 nous la mettrons, nous la promulguerons
11:31 quand nous recevrons l'avis conforme du Conseil Constitutionnel.
11:35 – Vous pensez qu'il n'y aura pas de censure ?
11:37 – J'en sais rien, ça c'est au Conseil Constitutionnel,
11:39 mais sur la loi en elle-même, on en est confiant.
11:43 – Mais pourquoi ne pas faire de pause ?
11:45 Faire une pause, ce n'est pas retirer la réforme,
11:47 accéder à la demande de Laurent Berger et des syndicats par exemple,
11:50 pour apaiser les choses.
11:51 – Qu'est-ce que propose Laurent Berger en fait en face ?
11:53 C'est-à-dire que nous, la CFDT, comme tous les autres syndicats,
11:56 on les a reçus, beaucoup, je portais le texte à l'Assemblée Nationale,
12:00 on les a reçus pendant plusieurs semaines,
12:02 ils ne veulent pas du changement de 62 à 64 ans,
12:06 c'est une ligne rouge pour eux, tout le reste, toutes les améliorations,
12:08 parce que tout ce qu'on a voté à côté,
12:10 ce ne sont que des améliorations du système à l'heure actuelle,
12:12 beaucoup plus favorables, le demande des forces,
12:15 c'est les deux ans supplémentaires, ils refusent ces deux ans.
12:18 Donc de toute façon, dans six mois, ce sera exactement la même chose.
12:21 – Mais pourquoi continuer alors ?
12:23 – Parce qu'il y a vraiment un courage politique,
12:24 le courage politique c'est aussi de dire, on entend vos réticences,
12:28 mais on estime que pour le pays,
12:31 pour sauvegarder à moyen et long terme les pensions,
12:34 c'est nécessaire de le faire.
12:35 Et au fond, on accepte de prendre nous l'impopularité.
12:38 – Mais le plan d'action proposé par Elisabeth Borne,
12:41 le fait de renégocier avec l'ensemble des partenaires sociaux,
12:44 à quoi ça sert ?
12:45 Il est question de parler de toute une série de sujets annexes,
12:51 mais qui sont déjà des choses qui sont étudiées
12:53 dans le cadre du Conseil National de la Refondation.
12:55 Quelle est la nouveauté ? À quoi ça sert ?
12:57 – À un moment, il faut les rentrer dans la loi.
12:59 On a par exemple l'ANI, la négociation que nous voulons rentrer
13:03 entre les partenaires sociaux sur le partage de la valeur,
13:05 que nous voulons rentrer dans la loi.
13:06 – Pardon, quand vous dites que vous voulez la rentrer dans la loi,
13:09 c'est-à-dire qu'il y aura une proposition de loi ?
13:10 – Proposition de loi ou projet de loi,
13:12 on est en train de regarder avec le député de l'UDSS.
13:13 – Mais Renaissance pourrait faire une proposition de loi ?
13:17 – La majorité présidentielle, on est en train de regarder
13:18 les éléments qui sont déjà négociés et qu'on pourrait faire rentrer
13:22 directement dans la loi.
13:23 – Dans les différents sujets du Conseil National de la Refondation, c'est ça ?
13:26 – Bien sûr, mais dans la négociation qui a été faite, l'ANI a été…
13:29 – Mais juste sur le partage de la valeur,
13:31 c'est pacté qu'il y aura une proposition de loi ?
13:33 – Non, c'est…
13:35 – Parce que Bounaud-Lemaire dit souhaiter que ça rentre en valeur rapidement.
13:38 – Nous, ce que l'on a dit, c'est que nous prenions l'engagement
13:40 de la faire rentrer dans la loi, que ce soit un projet de loi
13:42 ou une proposition de loi, on va regarder dans les jours qui viennent…
13:45 – À quelle échéance ?
13:46 – Ce qui est le projet, la façon la plus efficace de le porter.
13:51 Mais nous avons aussi d'autres domaines dans lesquels nous voulons avancer.
13:56 Bounaud-Lemaire a beaucoup parlé du dividende salarié,
14:00 mais il y a d'autres objets politiques sur lesquels il est temps d'avancer aussi.
14:04 Moi, je porte aussi les idées sur le télétravail,
14:06 il va falloir qu'on avance aussi sur probablement d'autres éléments
14:12 sur lesquels moi aussi je travaille,
14:14 sur comment faire en sorte qu'on ait plus accès aux parts sociales
14:19 ou aux actions dans les entreprises, dans les petites et moyennes entreprises,
14:22 on parle toujours des grandes entreprises,
14:24 mais comment faire pour avoir plus facilement accès à tous ces objets-là
14:29 qui permettent de partager la valeur ?
14:31 – Mais du coup, ça, ça sera dans la loi travail
14:33 ou vous préparez quelque chose à part ?
14:34 – Le partenaire est le président de l'entreprise
14:37 et les mêmes intérêts que l'ensemble des salariés,
14:39 donc nous, ça nous semble un axe intéressant.
14:41 – Ce sera dans la loi travail ou vous préparez un texte à part ?
14:43 – Alors, on est en train de regarder,
14:45 on regarde les différents objets qu'on peut porter,
14:48 parce qu'il faut déjà aller travailler d'un point de vue juridique
14:50 et puis consensuel avec les partenaires sociaux,
14:53 c'est pour ça qu'on les demande aussi de revenir autour de la table
14:55 pour pouvoir discuter et ensuite on verra quel est le meilleur vecteur juridique.
14:59 Au fond, ce n'est pas très important,
15:01 l'essentiel c'est qu'on acte avec les partenaires sociaux
15:04 les tels ou tels points qui nous semblent essentiels
15:06 pour qu'on puisse changer la donne rapidement dans le monde du travail.
15:09 Parce qu'on l'a entendu pendant les manifestations,
15:10 on continue à l'entendre,
15:11 il n'y a pas que le fait de travailler deux ans de plus,
15:13 c'est de travailler mieux,
15:14 comme on fait pour mieux travailler en France,
15:16 à l'heure actuelle dans les entreprises,
15:18 c'est ça qu'on entend beaucoup dans les manifestations.
15:20 – On va parler du sondage Odoxa pour Public Sénat, Stéphane ?
15:23 – Oui, un sondage Odoxa pour Public Sénat,
15:25 en fait, qui montre que la popularité d'Emmanuel Macron est en chute,
15:28 -6 points, 30% des personnes sondées pensent qu'il est un bon président.
15:35 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
15:37 – Ça ne fait jamais plaisir d'avoir une baisse de popularité du chef de l'État,
15:42 en même temps, je ne suis pas trop à fonctionner avec le nez dans les sondages,
15:47 ça monte, ça descend, je crois que l'on est dans une phase…
15:49 – Vous pensez que ça peut remonter ?
15:50 – Oui, on l'a connu…
15:51 – Là ça descend plutôt.
15:52 – Oui, bien sûr, mais peut-être que vous me réinviterez,
15:54 ça augmentera dans quelques semaines.
15:56 – Je crois que ce qui est important, c'est…
15:59 la code de popularité fonctionne beaucoup avec aussi le climat social,
16:03 le climat social est difficile à l'heure actuelle,
16:05 donc ce n'est pas étonnant que la code de popularité
16:09 soit plus compliquée à l'heure actuelle.
16:12 – Qu'est-ce que Fred Natur a provoqué, un rebond ?
16:14 Ou autrement dit, comment est-ce qu'on sort de la crise ?
16:18 – Je crois avec des textes consensuels,
16:20 des textes qui améliorent la qualité de vie au travail,
16:23 par exemple, de ceux dont on vient de parler,
16:25 et des textes où on arrive à trouver une majorité plus simple
16:28 à l'Assemblée nationale.
16:30 On voit bien que c'est compliqué pour nous,
16:32 moi qui suis député de Renaissance,
16:36 trouver des majorités devient de plus en plus difficile,
16:38 on a en face de nous des oppositions qui au fond,
16:41 quel que soit le sujet, par nature s'opposent à ce que l'on porte.
16:45 – Mais ça va être plus dur, parce que Yael Brune-Pivet dimanche,
16:48 elle disait "mais on a fait passer 20 textes depuis le début du quinquennat,
16:51 on retient que les 3 qui ne sont pas passés".
16:53 – On a trouvé des majorités pour tous,
16:55 on a trouvé des majorités pour tous les textes, c'est vrai.
16:57 – Et là vous pensez que ça va être plus dur ?
16:58 – D'ailleurs même en commission mixte paritaire,
16:59 tous les textes budgétaires sont passés en commission mixte paritaire,
17:04 donc entre les sénateurs et les députés,
17:07 à chaque fois on a trouvé un accord,
17:08 ce qu'on n'avait pas dans les législatures précédentes.
17:10 Donc à chaque fois on arrive à trouver des accords.
17:12 – Mais là vous pensez que ça va être plus dur ?
17:14 – Bah écoutez, sur les retraites, quand on voit que même les Républicains
17:21 nous lâchent pour une partie d'entre eux en race campagne,
17:23 alors qu'ils l'ont toujours porté, y compris ici au Sénat,
17:26 c'est vrai que c'est un peu étonnant.
17:27 Donc ça va demander encore plus d'efforts, mais enfin on y est prêts.
17:31 – Sauf que la vingtaine de textes qui est passé jusqu'à maintenant,
17:36 c'était le fruit de négociations, d'accords parlementaires,
17:40 d'une méthode qui fonctionnait a priori,
17:45 mais le texte sur la réforme des retraites elle-même,
17:48 ça devait être le point d'orgue de cette méthode
17:50 et la démonstration, en faisant passer le texte "normalement",
17:54 que la chose fonctionnait.
17:56 Cet échec-là, est-ce qu'il ne marque pas la fin définitive de cette méthode ?
18:02 – Honnêtement, je ne le vis pas comme ça, ce n'est pas un point d'orgue,
18:06 c'est chaque texte on cherche une majorité.
18:08 En construisant le texte, on réfléchit comment on fait pour construire une majorité.
18:12 Par exemple le texte sur l'énergie, on a décidé de le scinder en deux,
18:16 avec une partie énergie renouvelable, puis un autre texte sur le nucléaire.
18:20 Parce qu'on voyait bien que c'était impossible de trouver une majorité
18:22 à l'Assemblée nationale sur l'intégralité du texte.
18:25 – Ça c'est votre nouvelle méthode ?
18:27 – C'est la méthode qu'on utilise depuis le mois de juillet-août.
18:30 – C'est pour ça que vous allez scinder la loi immigration ?
18:32 – Et donc c'est pour ça aussi que, voilà, ça fait partie,
18:34 il nous faut des textes plus courts, 2, 3, 4 articles, 5 articles maximum.
18:41 Et qu'ils soient, où on arrive à identifier très rapidement…
18:43 – Vous pensez que ça passera sur la loi immigration ?
18:46 Parce qu'on entend les parlementaires qui disent
18:48 "on ne peut pas avoir trois politiques d'immigration",
18:50 on ne peut pas faire deux en même temps sur l'immigration.
18:52 – Je ne suis pas d'accord avec ça, je pense que sur certains objets politiques,
18:58 par exemple sur l'immigration, je trouve que c'est un sujet qui est extrêmement fort,
19:03 sur qui on autorise à rester en France.
19:07 On voit bien que si on décide qu'on puisse avoir des autorisations
19:12 pour ceux qui travaillent, on aura plus facilement des majorités peut-être…
19:18 alors ça dépend de la construction du texte, peut-être plus à gauche,
19:21 et puis si on est plus dur sur les retours aux frontières,
19:25 plus facilement à droite.
19:26 Donc il y a un moment, ça peut être une politique qui est la nôtre,
19:30 au fond c'est ce qu'on a toujours porté, c'est-à-dire être plus ferme,
19:33 beaucoup plus ferme avec ceux qui n'ont pas le droit de rester en France,
19:36 par contre ceux qui sont en France, mieux les accueillir,
19:38 toujours mieux les accueillir.
19:39 – Un mot sur les menaces envers les élus et les parlementaires
19:42 qui sont visées, il y a notamment eu Aurore Berger, votre président de groupe,
19:45 et il y a Elbrun-Pivet qui ont fait état de menaces sur leurs enfants,
19:48 il y a Elbrun-Pivet qui a également reçu des menaces antisémites,
19:50 alors au-delà de la condamnation, évidemment importante,
19:53 est-ce qu'il faut renforcer les sanctions envers les auteurs de ces menaces ?
19:56 – Oui déjà, j'aimerais bien qu'on les identifie,
19:59 parce qu'on voit que c'est un peu toujours les mêmes qui écrivent,
20:02 en tout cas on reconnaît un peu toujours malheureusement la même patte,
20:05 donc il faut, déjà je demande évidemment confiance dans la justice, la police,
20:10 mais vraiment qu'on les identifie, et oui renforcer, les punir,
20:16 les traduire devant les tribunaux et dire et redire à votre micro,
20:19 on porte plainte systématiquement,
20:21 nous demandons à chaque nos élus renaissance, à chaque fois de porter plainte,
20:25 et vraiment nous le faisons à chaque fois,
20:28 donc ceux qui font ce type d'horreur, qu'ils sachent, qu'ils risquent,
20:37 j'espère qu'ils seront confrontés à la justice, qu'ils le sachent.
20:42 – Peut-être un mot sur la situation à Paris, la grève des poubelles,
20:44 actuellement c'est plus de 7000 tonnes de déchets accumulées dans les rues,
20:47 comment on sort de cette crise-là, comment on fait ?
20:50 Sachant qu'on voit passer des messages de gens qui disent
20:55 "on va continuer, ça va durer, et on va faire en sorte de pourrir
20:58 les Jeux Olympiques l'année prochaine", qu'est-ce que ça vous inspire ?
21:01 – Bon alors à court terme, je pense qu'Aline Hialgo nous a mis dans le mur,
21:05 je vais dire très clairement, quand elle commence à afficher sur sa mairie
21:09 qu'elle soutient les manifestants, et quand Gérald Darmanin lui demande
21:14 de réquisitionner un minimum pour que ça puisse tourner,
21:17 elle dit "non, non, moi je ne ferai rien", elle soutient les bloqueurs.
21:19 Parce que qu'est-ce qui se passe ?
21:20 En fait on a entre 2 et 6% de grévistes seulement à l'heure actuelle
21:26 dans le nettoyement de Paris, 6%, pas beaucoup, au maximum 6%.
21:30 Mais pourquoi ils bloquent deux choses, ils bloquent les incinérateurs,
21:33 pour empêcher de vider les bennes, et ils bloquent les garages
21:37 où sont parqués les camions-bennes, pour empêcher la sortie.
21:40 En fait en bloquant ces deux nœuds, ça empêche les collectes.
21:46 Mais parce que sinon, l'intégralité quasiment des autres sont prêts et travaillent.
21:51 D'ailleurs on voit nos éboueurs qui travaillent dans la rue avec des balais,
21:55 qui continuent à côté, mais qui ne collectent plus les poubelles.
21:58 – Mais pour vous c'est la responsabilité d'Aline Hialgo
22:00 et pas du gouvernement avec la réforme d'Afrique ?
22:02 – Elle s'est enferrée dans une sorte de soutien absolu,
22:07 elle oublie qu'elle est maire de Paris en fait,
22:08 elle pense qu'elle est encore candidate.
22:09 Je crois que les Français ont décidé, l'ont mis à un niveau
22:13 qui doit faire en sorte que ses aspirations nationales redescendent rapidement,
22:18 et elle s'occupe, elle est maire de Paris, elle doit s'occuper des Parisiens,
22:21 c'est ce qu'on lui a demandé, ce qu'on lui demande,
22:23 elle est la maire des Parisiens,
22:25 donc elle doit s'occuper, trouver des solutions.
22:26 Et donc moi je salue, je l'avais demandé à Gérald Darmanin
22:30 et au préfet de police de réquisitionner, de continuer la réquisition,
22:32 il n'y a que ça qui fonctionne, faire en sorte que ces deux nœuds-là,
22:35 dont on vient de parler, ne soient plus bloqués,
22:38 même si ça se bloque, ça se rebloque,
22:39 il faut à chaque fois réquisitionner pour empêcher le blocage
22:42 et faire en sorte qu'on puisse mieux collecter.
22:44 – L'impact sur l'image de la ville, il va s'en trouver du vent demain.
22:46 – Il est terrible, il est terrible.
22:47 – L'image elle est terrible, et je le leur dis,
22:52 les Parisiens, ils habitent à Paris, ils élèvent leurs enfants à Paris.
22:55 Quand vous emmenez vos enfants 2 ans, 3 ans à l'école,
22:58 4 ans ou plus jeunes encore à la crèche,
23:01 et que vous faites des slaloms entre les poubelles,
23:03 mais quelle image ça donne, j'ai vu la salubrité.
23:06 On élève nos enfants aussi à Paris, on n'est pas que des villes de touristes.
23:10 – Très rapidement, Sylvain Maillard, le temps file à Hidalgo,
23:12 organise une votation ce dimanche,
23:13 pour ou contre les trottinettes en libre-service ?
23:15 – On a toujours dit, c'est vraiment la décision
23:17 qu'elle doit prendre elle en Conseil de Paris,
23:19 nous on est contre l'interdiction, on est pour la régulation, évidemment.
23:23 – Mais vous allez voter ?
23:24 – Oui, moi par principe je vais voter, mais voilà,
23:28 ni à faire ni dans ce format-là, ça ne fonctionnera pas, il n'y aura personne.
23:33 Et au fond c'est à elle de prendre la décision,
23:35 elle a une majorité, elle décide pour ou contre le free-floating,
23:39 qui est quand même un micro-sujet.
23:41 À Paris, on a d'autres problèmes, de problématiques,
23:43 mais nous on dit oui au free-floating, mais régulé,
23:48 il faut évidemment beaucoup plus de sanctions
23:50 et d'organisation autour du free-floating.
23:52 – Merci beaucoup Sylvain Maillard d'avoir été notre invité.
23:55 La Une de Ouest-France garde à l'hôpital la fin des intérims d'Eliron.
23:58 C'était La Une de votre journal Stéphane, merci Stéphane, merci Sylvain Maillard.

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