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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il s'intéresse au positionnement des Républicains.

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Transcription
00:00 L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:04 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:06 Bonjour Vincent.
00:06 Alors Vincent, une mobilisation un peu moindre dans la rue hier.
00:09 Bon, la crise sociale persiste, la crise politique elle non plus n'est pas du tout réglée.
00:13 Alors Elisabeth Borne a invité hier l'intersyndicale à Matignon pour discuter la semaine prochaine.
00:18 On attend la réponse, la CFDT a dit qu'elle irait.
00:20 Elle cherche aussi politiquement à élargir sa majorité.
00:24 Ceux qui rêvent de lui succéder poursuivent eux aussi le même objectif.
00:28 Bon, tous sont en ligne de mien les députés LR.
00:30 Qui pourrait être la force d'appoint indispensable à la stabilisation d'une majorité.
00:35 Est-ce que vous y croyez ?
00:36 Aujourd'hui, pas du tout. Je n'y crois pas du tout.
00:39 En tout cas avec cette première ministre, avec ce gouvernement, c'est impensable.
00:43 L'opération a échoué sur les retraites. Il n'y a aucune raison que ça marche mieux maintenant.
00:48 En revanche, si le président décidait de changer de Premier ministre, ce serait plus incertain.
00:52 Alors je vous épargne toutes les combinaisons qui en ce moment naissent le matin et meurent le soir.
00:56 Mais en schématisant, vous avez deux scénarios de remplacement d'Elisabeth Borne.
00:59 Soit un Premier ministre venu de la droite, mais qui a fait ses preuves macronistes depuis longtemps,
01:03 c'est-à-dire Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu.
01:06 Soit une figure venue du centre-gauche, par exemple Yael Bronpivé, Richard Ferrand ou Bernard Cazeneuve,
01:11 dotée d'un sens politique permettant de surmonter les contradictions.
01:15 Les deux scénarios mèneraient à peu près au même gouvernement,
01:17 c'est-à-dire un arc qui réunirait la gauche social-démocrate et la droite d'Éric Ciotti.
01:21 Alors je reconnais que tout ça est baroque et qu'on s'approche un peu de Louis de Funès dans "La Foulie des Grandeurs".
01:26 Vous vous souvenez, j'épouse le perroquet, je deviens reine.
01:29 Mais c'est le moment qui veut ça.
01:30 Ces jours-ci, la politique c'est plus Don Saluste que le prince de Machiavel.
01:34 - Mais les LR, est-ce qu'ils ont encore le choix ou non de s'allier à Emmanuel Macron ?
01:38 C'est un parti que tout le monde dit "moribond".
01:40 - Disons que c'est un parti qui ne se porte pas très bien.
01:43 Mais son concurrent présidentiel ne va pas beaucoup mieux.
01:45 Et ces histoires de partis, en vérité, ça n'a plus beaucoup d'importance.
01:49 Dans cette affaire, j'ai l'impression qu'on prend tout à l'envers.
01:51 Sur la situation politique d'abord, c'est le macronisme qui est menacé de naufrage.
01:56 Quand le Titanic est menacé de couler,
01:58 l'idée c'est de chercher un canot pour s'en éloigner et pas de monter dans une barque
02:01 pour essayer de rejoindre le plus vite possible l'orchestre sur le pont.
02:04 Le deuxième contresens, c'est que l'on parle du parti et pas du candidat.
02:09 Dans ce cas, la coquille à l'air est vide, c'est entendu.
02:11 Mais celle de Renaissance aussi.
02:13 Celle du PS pas moins et le Rassemblement National sans Marine Le Pen
02:16 et à l'Effi sans Jean-Luc Mélenchon, ce n'est plus grand-chose.
02:19 Vous remarquerez que le seul parti qui a des dizaines de milliers de militants,
02:22 c'est celui de Rixembourg et ça ne lui donne pas pour autant une place centrale.
02:26 Donc si dans trois ou quatre ans,
02:28 Laurent Wauquiez ou David Lyssenaar ou Xavier Bertrand mènent une aventure présidentielle,
02:31 naturellement un parti s'agrégera autour du prétendant.
02:35 C'est exactement ce qui s'est passé en 2017 avec Emmanuel Macron.
02:38 Donc la question ce n'est pas celle du parti mais celle du candidat
02:41 et il reste à droite plusieurs candidats de talent.
02:44 - Donc si LR n'a aucun intérêt à monter sur le Titanic, comme vous dites Vincent,
02:49 quelle devrait être sa stratégie, pensez-vous ?
02:51 - Mais paradoxalement, c'est moins la question du ralliement de LR à la majorité qui se pose
02:56 que celle tout aussi épineuse de la rupture des anciens LR avec cette même majorité.
03:01 Edouard Philippe, Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin,
03:04 pour pouvoir incarner la rupture à l'intérieur ou à l'extérieur du gouvernement,
03:07 ce que Nicolas Sarkozy avait fait magistralement avant 2007,
03:11 doit faire naître une espérance autre que la perpétuation du macronisme par d'autres moyens.
03:16 C'est ce que Gérald Darmanin a commencé à faire hier
03:18 avec son morceau d'éloquence sur l'extrême gauche à l'Assemblée.
03:21 Alors à la fin, est-ce que la prime ira à ceux qui ont cru à Macron et s'en sont éloignés
03:25 ou plutôt à ceux qui depuis le premier jour s'y sont opposés ?
03:28 Mais il est impossible pour le moment de répondre à ces questions
03:31 et c'est pour cela que pour LR, la plus grande urgence c'est d'attendre.
03:34 - L'édito politique sur Europe 1, merci Vincent Tremolet de Villers.
03:38 À l'aide du Figaro, la mobilisation faiblit et l'exécutif cherche la sortie.
03:41 Tiens, l'interview politique dont on va parler aujourd'hui,
03:43 c'est celle d'Emmanuel Macron dans Pif Gadget.
03:45 Interview faite en février, question posée par une petite jeune de 4ème.
03:52 "Est-ce que vous pouvez quitter votre poste en plein mandat ?"
03:54 lui demande Mélina, réponse du président de la République.
03:56 Si tu quittes le poste, c'est qu'il peut y avoir une grave crise et que tu es empêché.
04:00 À ce moment, tu remets ton mandat aux Français, le peuple vote à nouveau.
04:04 Entretien réalisé le 20 février dernier. C'était intéressant.
04:06 - On va explorer cette hypothèse.
04:09 - Dans un quart d'heure, la politique continue sur Europe 1.
04:12 Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, sera au micro de Sonia Mabrouk.

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