Alain Bauer, expert en sécurité est l'invité du "Face-à-Face", ce mercredi.
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00:00 On peut dire qu'il y a des cycles de violence avec des montées de pression et des baisses de pression,
00:04 d'autant qu'il y avait eu une très forte montée en pression dans les jours précédents,
00:09 notamment à Seine-Solide, mais ce n'est pas exactement la même manifestation,
00:12 ni les mêmes manifestants, ni les mêmes conditions de la manifestation.
00:16 Ceci posé, il y a un niveau général de rage dans la société française, de colère qui est considérable,
00:23 et tout mouvement social accouche toujours d'une génération politique, d'une avant-garde révolutionnaire,
00:28 et parfois de pire.
00:30 Or, depuis les bonnets rouges, les gilets jaunes et le mouvement social,
00:34 il s'agit toujours de la même colère cumulée.
00:37 Ce n'est pas la convergence des luttes, on n'est pas en train de faire la même manif pour le même sujet,
00:41 mais c'est la convergence des rages.
00:43 Et il y a là, dans cette affaire, des gens d'ultra-droite, des gens d'ultra-gauche,
00:47 et surtout ce que j'essaye d'appeler comme l'ultra-peuple,
00:49 des gens qui considèrent que tous les corps intermédiaires ayant échoué,
00:53 soit parce qu'ils ont été détruits par l'État central, qu'ils n'en voulaient plus,
00:57 parce qu'ils n'arrivent pas à faire passer des revendications par la négociation,
01:00 et qu'il n'y aurait qu'une seule voie, celle de la force ou de la violence,
01:04 sont aujourd'hui en attente du moment où ils pourront à nouveau se réexprimer.
01:08 Chaque mouvement amène à une rage plus importante que celle qui existait précédemment,
01:13 et donc ça bouillonne gentiment.