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Anne Fulda reçoit Quentin Hoster pour son livre «David Lisnard, le réveil de la droite» dans #HDLivres

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Transcription
00:00 Bienvenue à l'heure des livres, Quentin Oster.
00:02 Vous êtes rédacteur en chef région de Valeurs Actuelles
00:06 et vous venez de publier votre premier livre qui s'appelle
00:10 David Lysnard, Le réveil de la droite et c'est aux éditions Télémac.
00:14 Alors c'est un livre sur celui qui est aujourd'hui maire de Cannes
00:18 et président de l'Association des maires de France,
00:20 que vous avez rencontré en 2020 et assez vite,
00:26 vous avez été intéressé par sa personnalité.
00:29 Justement, mais pourquoi avez-vous décidé d'écrire ce livre ?
00:34 Parce que vous avez perçu en lui, tout de suite, une singularité ?
00:37 Alors je l'ai rencontré au tout début de l'année 2021
00:41 et c'était le moment où David Lysnard commençait à surgir un peu
00:44 sur la scène nationale à la faveur de sa gestion de la crise du Covid
00:48 à Cannes avec son action sur les vaccinodromes, les masques,
00:51 où avec sa commune, il a pallié les défaillances de l'État.
00:56 Et c'est tout un épisode qu'il a un peu synthétisé dans une tribune
01:00 qui a été pas mal remarquée dans le Figaro sur la bureaucratie.
01:03 Et en parallèle de ça, j'avais envie d'écrire un livre sur la droite,
01:08 sur l'élection présidentielle.
01:10 Il se trouve qu'à cette époque-là, et encore aujourd'hui à mon avis,
01:14 la droite se cherchait un leader et il se murmurait que ça pouvait peut-être
01:18 être David Lysnard à cette époque-là.
01:20 Alors il a eu d'autres échéances, il a eu l'élection des maires de France,
01:23 mais c'est un peu ces deux événements co-comitants qui ont fait
01:26 que je me suis intéressé à lui.
01:27 Puis j'ai rencontré un personnage assez atypique par rapport
01:30 au personnel politique qu'on a l'habitude de rencontrer.
01:33 - Alors vous le dites vous-même d'ailleurs, c'est une biographie engagée,
01:37 un récit hybride et personnel.
01:39 C'est vrai parce que vous mêlez vos convictions et vos jugements
01:44 aux rencontres que vous faites avec lui.
01:47 Est-ce qu'il veut faire de Cannes une sorte de laboratoire d'expérimentation ?
01:52 - Je ne sais pas si c'est sa volonté, mais en tout cas,
01:55 on peut considérer Cannes comme un bon exemple de ce dont il est capable de faire.
02:00 C'était il y a une quinzaine d'années, je crois, la deuxième ville la plus endettée de France.
02:06 Il a considérablement réduit la dette de 65 millions d'euros environ.
02:10 Il a fait un travail sur la sécurité, l'incivisme,
02:16 qui est une de ses grandes marottes aussi.
02:18 Je pense qu'il est...
02:20 Alors certes, Cannes, ce n'est pas la France.
02:23 Ce n'est pas non plus la commune que du festival des paillettes et du tapis rouge,
02:29 contrairement à ce que certains peuvent croire.
02:32 C'est une commune avec un taux de pauvreté assez supérieur à la moyenne nationale.
02:36 Et malgré tout, il y a des gens très riches et aussi des gens très pauvres
02:40 qui se côtoient dans la ville.
02:41 Et il y a un terreau social qui tient plutôt bien à Cannes.
02:46 Donc ça peut être un bon exemple, effectivement, d'une bonne gestion
02:53 au niveau local.
02:54 - Alors, vous le décrivez comme quelqu'un de social, mais pas socialiste,
02:58 libéral, mais pas libertaire, enraciné, mais pas replié,
03:01 sérieux, mais pas coincé, cultivé, mais pas élitaire.
03:04 C'est une sorte de nouveau en même temps.
03:07 D'ailleurs, soulignez-vous au passage.
03:09 Mais finalement, quelle est sa vraie singularité ?
03:12 Qu'est-ce qui le distingue d'un Laurent Wauquiez, par exemple ?
03:15 - Ce qui le distingue de Laurent Wauquiez, ou pas seulement les grandes figures
03:19 qu'on connaît à droite, c'est qu'il est intrinsèquement girondin,
03:24 alors qu'on a l'habitude de politiques qui sont très jacobins
03:28 ou parisiano-centrées et qui conçoivent l'action publique
03:34 quasi exclusivement depuis Paris, avec les politiques qui vont avec.
03:42 Et lui, c'est aussi un de ses grands thèmes qu'il doit d'ailleurs
03:46 davantage vulgariser parce qu'il n'est pas bien connu du grand public.
03:49 C'est sa subsidiarité.
03:50 C'est-à-dire qu'on donne les compétences, le pouvoir d'agir aux gens
03:55 qui sont le plus proches des réalités du terrain.
03:56 Et ensuite, on élargit à l'échelon supérieur quand ce petit échelon-là
04:01 n'est pas capable de l'appliquer.
04:02 Et David Lissner est foncièrement, pour le coup, décentralisateur et girondin.
04:08 - Alors, le sous-titre de votre livre, c'est "Et si c'était lui ?"
04:12 Alors évidemment, lui, le bon candidat de la droite et le vainqueur,
04:16 éventuellement, de la droite à la prochaine présidentielle.
04:19 Est-ce qu'il le souhaite vraiment ?
04:21 Vous, vous le souhaitez, j'ai l'impression.
04:23 Vous semblez le...
04:24 - Du moins, je ne m'en cache pas.
04:26 Lui, est-ce qu'il le souhaite ?
04:28 Je ne sais pas trop.
04:29 C'est un homme qui est assez pudique, discret,
04:31 qui ne dit pas vraiment ce qu'il pense en son fort intérieur.
04:34 Ce que je remarque, c'est qu'il fait à peu près tout pour...
04:38 Du moins, il se met en condition pour pouvoir être candidat en 2027.
04:42 Certains lui reprochent de ne pas se mettre assez en avant,
04:45 de ne pas faire assez de médias.
04:47 Il en refuse beaucoup parce qu'il est très attaché à ses mandats,
04:49 à l'Association des maires de France et à Cannes.
04:52 Mais je pense qu'on comptera avec lui, comme il le dit,
04:57 très bien en 2027.
04:58 Et ce n'est pas de la langue de bois.
04:59 Il faut d'abord qu'il se fasse connaître du grand public.
05:02 Il est assez méconnu hors les sphères politico-médiatiques.
05:06 - En tout cas, c'est un destin à suivre et c'est à lire.
05:10 Donc David Littnard, "Le réveil de la droite",
05:12 c'est paru aux éditions Télémac.
05:14 Et merci beaucoup, Quentin Auster.
05:15 - Merci.
05:17 - Merci à vous.
05:18 [Musique]
05:21 [SILENCE]

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