La parole aux Français Week-End du 01/04/2023

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L'actualité vue par les témoins du quotidien dans #LaParoleAuxFrancaisWE

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00:00:00 Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans La Parole au français Week-end.
00:00:04 Dans un instant, nous serons en direct de Vire, petite commune du Calvados
00:00:08 qui voit ce samedi sa population grossir en raison de la première manifestation d'ampleur régionale
00:00:14 contre la réforme des retraites. Et ce n'est pas un hasard, Vire se trouve dans la circonscription d'Elisabeth Borne,
00:00:20 le maire de la commune a littéralement bunkérisé la ville par crainte de débordement.
00:00:25 Il sera en direct avec nous tout à l'heure, la parole également à une commerçante qui tient une chocolaterie,
00:00:30 obligée de fermer boutique aujourd'hui, une sacrée perte de chiffre d'affaires à une semaine de Pâques.
00:00:35 Ces dernières semaines, vous le savez, ces manifestations riment souvent avec dégradations,
00:00:39 et ce un peu partout en France, des attaques qui visent en priorité des symboles de l'État.
00:00:43 On ne compte plus les mairies ou les centres des impôts dégradés, on en parlera avec des auteurs, des historiens également.
00:00:50 Le grand pont de Saint-Nazaire a été vandalisé, dégâts estimés à 800 000 euros.
00:00:54 Mais cela, les casseurs n'en ont rien à faire, a dit le maire de la ville, alors qu'en Bouchesne,
00:00:58 eh bien devinez quoi, ce sont les contribuables, nous tous, qui vont devoir payer, et allons devoir payer.
00:01:03 Face à la crise, les soirées loto et bingo se multiplient, et à la clé, les gros lots changent de forme.
00:01:08 Ce sont désormais souvent des bons d'achat pour aider les plus démunis à faire leurs courses.
00:01:13 Vous entendrez des organisateurs de ces soirées, notamment un pompier qui organise un loto en Dordogne,
00:01:18 victime de son succès, 700 personnes s'y sont présentées il y a quelques jours.
00:01:22 Et puis demain, les amateurs de course à pieds prennent le départ du Marathon de Paris,
00:01:26 et parmi eux, Barbara Imbert, 83 ans, elle est la doyenne de cette course, du côté des femmes.
00:01:32 Elle sera en direct avec nous pour partager sa forme et son enthousiasme, car à 93 ans,
00:01:37 elle décompte déjà 55 marathons à son actif, elle nous confiera tout à l'heure ses secrets pour garder la santé.
00:01:45 Et pour commenter cette actualité en pleine forme également, Elodie Huchard, bonjour Elodie, du service politique de CNews.
00:01:52 Christian Proutot, grande forme aussi également, bonjour. Bonjour Barbara.
00:01:55 Christian, fondateur du GIGN, et Ludo Victorot, médecin et donc en très parfaite santé.
00:02:00 Tout à fait. On peut le dire, médecin et maire UDI de Coubron.
00:02:04 On entame nos discussions dans un instant, on fait d'abord un point sur l'actualité avec Adrien Spiteri.
00:02:11 Trois nouvelles personnes mises en examen à Bordeaux après l'incendie du Porsche de la mairie.
00:02:16 Il avait eu lieu le 23 mars dernier et après la manifestation contre la réforme des retraites.
00:02:22 Au total, quatre suspects sont désormais mis en examen dans cette affaire.
00:02:26 Le préjudice est estimé à près de 3 millions d'euros.
00:02:31 Le pape François est sorti de l'hôpital ce matin.
00:02:34 Le souverain pontife s'est montré rassurant sur son état de santé.
00:02:38 "Je suis encore vivant" a-t-il déclaré.
00:02:41 Le pape François est de retour au Vatican pour préparer les célébrations de Pâques.
00:02:45 Il doit préciser, présider pardon, la messe du dimanche des Rameaux, place Saint-Pierre.
00:02:51 Et puis le personnel de cabine d'EasyJet engrève au Portugal.
00:02:55 Il réclame des hausses de salaire.
00:02:57 Plusieurs vols ont été supprimés ce samedi matin.
00:03:00 La compagnie britannique invite les passagers à se renseigner avant de se rendre à l'aéroport.
00:03:06 Le mouvement devrait durer au moins trois jours.
00:03:09 "Je vous le disais, c'est donc la première fois que la petite ville normande de Vire
00:03:14 accueille une mobilisation d'ampleur régionale contre le projet de réforme des retraites.
00:03:18 Evidemment, ce n'est pas un hasard, Vire est dans la circonscription de la première ministre.
00:03:22 Après des animations ce matin, c'est une grande marche qui s'élancera tout à l'heure.
00:03:27 Les autorités attendent entre 5 000 et 10 000 personnes.
00:03:30 Et de nombreux commerçants ont décidé de fermer boutique.
00:03:33 Dans notre cas, on va accueillir notre premier invité, Claudine Nug.
00:03:36 Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:03:38 Vous tenez une chocolaterie dans cette ville de Vire et votre magasin se trouve sur la place
00:03:43 d'où s'élancera la manifestation tout à l'heure.
00:03:45 Votre boutique, vous êtes dedans, on le voit, mais elle est fermée aujourd'hui.
00:03:49 Expliquez-nous cette décision.
00:03:51 Oui, bonjour madame. Je suis effectivement commerçante en chocolat sur la ville de Vire,
00:03:58 une ville de 13 000 habitants.
00:04:00 Nous sommes donc une ville du Cava d'Os et on se trouve donc en plein centre de Vire,
00:04:06 devant ce qu'on appelle la fameuse porte d'horloge.
00:04:09 Et effectivement, nous attendons beaucoup de monde pour cette manifestation
00:04:13 qui est prévue de grande ampleur.
00:04:15 Donc c'est une mobilisation inédite, on l'a dit.
00:04:18 Vous avez pris des mesures, votre magasin est fermé.
00:04:21 Avez-vous pris des mesures pour vous protéger d'éventuelles dégradations,
00:04:26 puisque c'est de cela dont on parle ?
00:04:29 Oui, effectivement, beaucoup de commerces en principe sont fermés.
00:04:33 Les banques sont barricadées.
00:04:35 Alors, ça fait plusieurs jours que nous discutons entre nous, commerçants,
00:04:38 pour savoir ce que nous allons faire.
00:04:40 Certains en ont fait de même, on trouve les grands panneaux de bois devant les commerces.
00:04:45 Moi, personnellement, j'ai fait avec les moyens du bord.
00:04:48 Les rideaux sont baissés, nous sommes enfermés en principe dans le noir.
00:04:52 Là, je viens d'allumer pour pouvoir vous parler.
00:04:54 Et ça peut paraître ridicule pour certains, mais à l'intérieur,
00:04:59 nous avons mis des cartons un peu partout devant nos vitrines.
00:05:03 Nous avons enlevé les grosses pièces de Pâques les plus importantes, au cas où.
00:05:08 Nous espérons juste que tout se passera bien, comme d'habitude, dans le calme.
00:05:13 Mais apparemment, il y aura vraiment beaucoup, beaucoup de monde.
00:05:16 Donc on attend de voir et on espère que ça se passera bien.
00:05:19 Alors, on est à une semaine de Pâques, vous tenez une chocolaterie.
00:05:22 On imagine que c'est aussi une importante perte de chiffre d'affaires pour vous que de devoir fermer aujourd'hui.
00:05:28 Oui, tout à fait.
00:05:31 Le Pâques est très important pour nous.
00:05:33 C'est notre deuxième gros chiffre d'affaires de l'année.
00:05:36 Nous avons déjà subi le Covid en plein Pâques en 2020, si je ne me trompe pas.
00:05:41 Maintenant, c'est les manifestations.
00:05:43 Ça commence à faire beaucoup.
00:05:45 Le plus gros, effectivement, ce sera la semaine prochaine, quelques jours avant Pâques.
00:05:49 C'est déjà une grosse perte pour nous de devoir fermer aujourd'hui, effectivement.
00:05:53 Qu'est-ce que vous allez faire cet après-midi ?
00:05:55 Est-ce que vous avez l'intention de rester dans votre boutique pour surveiller justement ce qui se passe ?
00:05:59 Ou est-ce que vous allez vous rentrer, vous mettre à l'abri chez vous ?
00:06:03 Non, nous avons décidé de venir avec mon mari parce que c'est ridicule,
00:06:08 mais on ne se voyait pas rester à la maison en attendant de savoir ce qui se passe en ville.
00:06:13 Nous avons tous envie de surveiller nos commerces, protéger nos commerces comme nous pouvons.
00:06:18 On verra bien, mais il y a beaucoup de personnes de force et d'ordre.
00:06:23 Ça nous rassure un petit peu.
00:06:25 Mais voilà, rester à la maison, ce n'était pas possible.
00:06:28 Il va falloir qu'on soit là jusqu'à ce soir, voire très tard.
00:06:32 On entend derrière vous que les gens sont déjà rassemblés
00:06:35 et que la manifestation s'élancera d'ici quelques minutes.
00:06:38 Qu'est-ce que vous voyez de là où vous êtes ?
00:06:41 Il y a beaucoup de bruit, je ne vous entends pas très bien.
00:06:44 Je vais essayer de vous montrer où nous nous trouvons.
00:06:49 On se trouve en plein centre, devant la porte-horloge,
00:06:52 où il y a tous les départs de grosses manifestations,
00:06:56 qui habituellement se passent très bien.
00:06:58 Je vais essayer de vous montrer un petit peu.
00:07:01 Je tourne mon téléphone.
00:07:03 Je ne sais pas si vous avez pu voir.
00:07:11 On a vu les personnes rassemblées avant le départ, prévu vers 14h30.
00:07:15 Oui, tout à fait. Le départ est prévu pour 14h30.
00:07:20 Combien de temps ça va durer, on n'en sait rien.
00:07:22 Le parcours est assez long apparemment.
00:07:24 Il y a des forts violents partout.
00:07:27 Ici, pas de trompe sur nos bras, parce que c'est le départ de la manifestation.
00:07:30 Ce qu'on craint surtout, c'est les débarquements en fin de parcours, en fin de journée.
00:07:35 On vous laisse fermer le rideau.
00:07:37 Même si vous vous trouvez au départ du cortège,
00:07:41 vous êtes peut-être un peu plus protégés que ceux qui seront sur la fin de parcours de ce cortège.
00:07:46 Il y a des gens qui sont encore assez calmes.
00:07:50 Comme d'habitude, ça ne se passe rien pour l'instant.
00:07:53 On n'a pas beaucoup de bruit, mais on n'a pas les blindes lentes.
00:07:59 Je ne sais pas comment va se terminer la journée.
00:08:03 On verra bien, mais ce n'est pas rassurant du tout.
00:08:06 Nous sommes très inquiets.
00:08:07 Les commerçants sont en train de crier.
00:08:09 Nous sommes tous enfermés dans nos puits.
00:08:11 Le rideau est fermé.
00:08:12 Malheureusement, nous n'avons pas d'outils offerts dedans.
00:08:16 On espère que ça se passera bien.
00:08:18 Merci beaucoup en tout cas d'avoir accepté de témoigner sur notre antenne.
00:08:22 Claudine Nuc, je rappelle que vous tenez une chocolaterie dans cette commune du Calvados.
00:08:26 Vir, on va faire un tour de plateau en attendant d'être connecté avec le maire de la commune.
00:08:31 Échappé à cette expression de la contestation dans la circonscription d'Elizabeth Borne,
00:08:38 c'était finalement presque impossible.
00:08:40 Oui, parce qu'effectivement, les manifestants choisissent d'élu un petit peu symbolique.
00:08:44 Vir, c'est la plus grande ville de la circonscription de la Première ministre.
00:08:46 On le rappelle, et c'est le cas d'ailleurs pour tous les ministres en exercice.
00:08:49 C'est son suppléant qui exerce le pouvoir de le mandat de député.
00:08:54 C'est surtout le suppléant qui est beaucoup plus en circonscription que la Première ministre,
00:08:58 qui évidemment passe plus de temps à Matignon.
00:09:01 Après, c'est pour une petite ville comme Vir, évidemment,
00:09:04 quand on dit 10 000 personnes attendues, alors que cette personne nous dit 13 000 habitants,
00:09:09 forcément, quasiment, ça double la population.
00:09:11 Il faut voir, on est sur les personnes attendues, si vraiment il y aura autant de monde.
00:09:15 À Vir, pour l'instant, la plus grosse mobilisation depuis le début, c'était 1 200 personnes.
00:09:19 C'est quand même beaucoup moindre.
00:09:21 Et on voit qu'il y a eu récemment dans la région quand même des actions
00:09:24 avec une volonté de marquer l'exécutif.
00:09:26 Jeudi, une effigie d'Emmanuel Macron avait été brûlée à Caen devant la préfecture.
00:09:30 Tout dépend, ce n'est pas tant le monde qui est à craindre qu'une fois de plus les débordements.
00:09:34 Si vous avez 10 000 personnes qui cheminent tranquillement, les commerçants seront tranquilles.
00:09:38 Évidemment, malheureusement, comme d'habitude, s'il y a des personnes plus radicales
00:09:41 qui sont là pour s'en prendre aux forces de l'ordre ou aux commerçants,
00:09:44 c'est là où en général on voit les vitrines éclater et qu'on voit qu'ils s'en prennent aussi,
00:09:48 malheureusement, aux commerces qu'ils trouvent tout au long de leur parcours.
00:09:51 Ludo Victorot, vous êtes maire vous-même.
00:09:53 Quand un événement se profile comme ça à l'horizon, on imagine qu'effectivement,
00:09:57 vous mettez en place les moyens nécessaires parce que vous craignez toujours le pire.
00:10:00 Oui, enfin, ce n'est plus au niveau de la police municipale, mais c'est la police nationale.
00:10:03 Maintenant, comme vous le disiez, s'il y a bien un endroit où il faut manifester,
00:10:06 il y a une manifestation qui est autorisée, c'est bien un endroit où il y a quand même
00:10:10 Elisabeth Borne et son suppléant, M. Certain.
00:10:12 C'est-à-dire que c'est là qu'il faut y aller puisque c'est bien sa réforme.
00:10:16 Elle a été élue par le peuple, par des citoyens, dans une circonscription.
00:10:19 Elle doit répondre aussi à ses citoyens qui, pour la majorité, très large majorité,
00:10:23 ne veulent pas de cette réforme.
00:10:25 Donc, s'il y a bien un lieu où il faut manifester, c'est bien à Vire.
00:10:28 Il n'y a aucun doute.
00:10:29 Maintenant, comme maire, bien sûr, enfin, je ne suis pas dans le gouvernement,
00:10:32 mais je ne le serai pas, je pense.
00:10:33 Donc, moralité, tout ça pour vous dire qu'il est normal que dans une ville aussi petite,
00:10:37 on prenne des précautions.
00:10:38 Maintenant, je comprends tout à fait la commerçante.
00:10:41 Elle a peur, comme toujours, qu'à la fin, il y ait des débordements.
00:10:43 Mais là, on part, comme toujours, sur des choses qui sont encadrées,
00:10:45 mais on ne sait jamais comment ça finit.
00:10:47 - Christian Protot, ça se joue à tous les niveaux, y compris aux services de police nationaux.
00:10:53 Il y a eu des interdictions.
00:10:54 Ce maire a pris des interdictions d'utilisation, de détention, de transport et d'usage
00:10:58 d'engins pyrotechniques et inflammables.
00:11:00 Il y a aussi une interdiction de vente à emporter de boissons alcoolisées en centre-ville.
00:11:03 Ça, on le voit plus pour les événements sportifs, en général.
00:11:06 - Oui, parce qu'on sait très bien que dans ce genre d'événements,
00:11:10 l'émotion, l'ambiance est dans, pas encore la chaleur.
00:11:16 Il faut se désaltérer, que peut-être, si on a de quoi boire sur place, c'est encore plus facile.
00:11:23 Moi, ce qui me navre, c'est qu'on est obligé de se poser ces questions maintenant.
00:11:28 Ça a l'air d'être récurrent, systématique.
00:11:30 Il ne peut plus y avoir de manifestation sans la crainte d'avoir les débordements
00:11:35 dus à des éléments, on le sait très bien, qui migrent en fonction des manifestations
00:11:42 avec un seul but, un seul objectif, casser.
00:11:46 Parce que, effectivement, je suis d'accord avec Ludovic sur le fait que
00:11:50 choisir la première ministre, c'est d'une logique déconcertante
00:11:54 et c'est stratégiquement important, mais le problème, c'est que si par hasard,
00:12:00 ce n'est pas maîtrisé, on va se retrouver encore à ne voir qu'une chose,
00:12:05 c'est ceux qui, une fois de plus, se seront déplacés pour faire ou leur marcher ou casser.
00:12:11 Et ça, ça devient insupportable parce que je pense que ça nuit à la visibilité
00:12:17 de ce droit dont tout le monde dit qu'il faut le défendre,
00:12:22 avec cette impossibilité dans laquelle on se trouve, avec ces mouvements radicaux,
00:12:27 justement de défendre ce droit à manifester.
00:12:30 Vous avez raison parce qu'en plus, ça diminue la participation de certains
00:12:33 à des manifestations de fait de la peur.
00:12:35 Donc, comment dire, la colère ne peut pas s'exprimer parce que les gens ont peur
00:12:38 à la fin de se retrouver et on l'a vu dans des coups, dans des choses comme ça.
00:12:42 Donc voilà, le gentil n'ira pas de peur d'être avec le méchant
00:12:45 et de se retrouver avec les mêmes coups.
00:12:47 Maintenant, je vous rassure, la permanence du député a été évitée
00:12:50 sur le trajet qui a été indiqué par les manifestants.
00:12:53 Non mais ils s'avoilent, là, ils peuvent.
00:12:55 Oui, je pense pas qu'ils pourront y aller aussi, oui, je pense.
00:12:57 On est en direct avec le maire de Vire, Marc-Andre Sabater.
00:13:02 Bonjour, merci de participer à notre émission.
00:13:05 Vous êtes donc le maire LREM de cette commune de Normandie,
00:13:09 peu habitué à ce genre de manifestations massives.
00:13:13 J'ai cité les différentes mesures que vous avez mises en place
00:13:15 pour vous prévenir de débordements.
00:13:17 Déjà, dites-nous, quelle est la situation à l'heure actuelle ?
00:13:19 On sait que le cortège n'est pas encore parti,
00:13:21 mais que le rassemblement avait lieu dès la fin de la matinée.
00:13:23 Comment ça se passe jusqu'ici ?
00:13:25 Alors écoutez, jusqu'ici, il n'y avait pas énormément de monde présent
00:13:28 à la porte-horloge, qui est le centre névralgique,
00:13:30 qui est le début de la manifestation.
00:13:32 Je pense que là, les personnes commencent à arriver progressivement.
00:13:35 L'intersyndicale a annoncé une prévision de 10 000 manifestants.
00:13:39 Je ne sais pas si nous aurons 10 000 manifestants,
00:13:41 mais nous sommes une commune moyenne.
00:13:44 La dernière manifestation la plus importante concernant les retraites,
00:13:47 c'était 1 200 personnes.
00:13:49 Donc vous voyez bien que…
00:13:50 Alors 10 000, c'est énorme, même 5 000 pour nous,
00:13:53 ça reste une énorme mobilisation.
00:13:55 Voilà, donc c'est un peu une part d'inconnue que nous avons.
00:13:58 Nous ne maîtrisons pas le nombre de manifestants.
00:14:00 Voilà, donc ce sera de toute façon quelque chose
00:14:03 qui n'a jamais été connu à Vire.
00:14:05 Et c'est cette inconnue qui vous fait devenir inquiet.
00:14:08 On vous a lu très inquiet dans la presse locale notamment.
00:14:11 Quel regard vous portez sur cette mobilisation ?
00:14:14 Justement, on l'a rappelé avec Elodie Huchard,
00:14:16 c'est de la circonscription de la Première ministre,
00:14:18 donc finalement c'était prévisible que ces manifestations
00:14:20 prennent de l'ampleur dans ce coin-là.
00:14:22 Néanmoins, Vire n'a jamais été habitué à ce genre de rassemblement.
00:14:26 Oui, effectivement.
00:14:28 Alors il y a eu effectivement, comme partout au niveau national,
00:14:31 dans des villes de notre taille, des mouvements, des manifestations,
00:14:33 mais de cette ampleur-là, bien évidemment.
00:14:35 Il fallait s'attendre, et je dirais que c'est logique
00:14:38 que la ville principale de la circonscription de la Première ministre
00:14:41 soit l'objet de cette manifestation,
00:14:43 mais bon, c'est tout à fait logique,
00:14:45 et je respecte bien évidemment cela.
00:14:48 Ça nous conduit, nous par contre, et les habitants,
00:14:50 ainsi que les commerçants, à une forme d'inquiétude
00:14:53 devant quelque chose que nous n'avons jamais connu.
00:14:56 Nous avons essayé évidemment, avec les services de l'État,
00:14:59 le préfet, les services de gendarmerie,
00:15:01 les services de sécurité, d'apporter les meilleures réponses
00:15:05 et de prévoir un petit peu tous les scénarios.
00:15:08 Ce n'est pas tellement le nombre de manifestants,
00:15:10 même si nous avons 5 000, 6 000, 7 000 manifestants,
00:15:13 ça passera dans les rues de Vire.
00:15:15 Ce qui nous inquiète le plus, c'est la présence éventuelle
00:15:17 d'individus qui auraient d'autres intentions
00:15:20 que celle de manifester contre la réforme des retraites.
00:15:23 C'est surtout ça qui a beaucoup inquiété la population,
00:15:26 qui a conduit aussi beaucoup de commerçants à protéger leurs vitrines,
00:15:29 parce que tout cela est immétrisable.
00:15:32 Nos concitoyens regardent toutes les chaînes d'info, dont la vôtre,
00:15:37 et donc voient un peu ce qui s'est passé dans d'autres villes.
00:15:40 Donc ça a généré forcément une forme d'inquiétude,
00:15:43 surtout dans une ville qui n'est pas habituée
00:15:45 à des manifestations de cette ampleur.
00:15:47 Avez-vous déjà des informations sur ces éléments plus radicaux,
00:15:50 dont on sait que les autorités ont pu les suivre ces dernières semaines,
00:15:53 selon les endroits où des manifestations étaient prévues ?
00:15:56 Effectivement, les forces de l'armement et les concitoyens
00:15:59 ont signalé la présence d'individus qui apparemment
00:16:03 anticipaient peut-être des actions qui ne seraient pas encore
00:16:07 en lien avec la protestation contre la réforme des retraites.
00:16:11 Les forces de sécurité sont aussi déjà intervenues.
00:16:14 On a retrouvé différents objets qui pouvaient servir de projectiles.
00:16:18 On est extrêmement vigilants par rapport à cela.
00:16:21 Évidemment, nous ne maîtrisons pas pleinement les choses.
00:16:24 On vous souhaite de bien surveiller la situation.
00:16:26 Le cortège doit s'élancer d'ici un petit quart d'heure.
00:16:29 La manifestation se déroule à Virecommune de Normandie.
00:16:31 Merci beaucoup, monsieur le maire, d'avoir partagé votre sentiment,
00:16:35 votre devoir d'élu local à notre antenne.
00:16:39 En marge de ces mouvements, on l'a dit,
00:16:41 de ces protestations contre la réforme des retraites,
00:16:43 il y a de nombreuses dégradations.
00:16:44 Elles se sont multipliées ces dernières semaines.
00:16:46 Des attaques qui visent en priorité des symboles de l'État
00:16:49 et ce, partout en France, comme ces incendies
00:16:52 devant des établissements publics à Lyon ou à Bordeaux.
00:16:54 On va en discuter ensemble dans un instant.
00:16:56 On va d'abord faire un tour d'horizon de ces derniers événements
00:16:59 avec Valérie Labonne.
00:17:01 Il y a eu d'abord l'incendie du Porche en bois de la mairie de Bordeaux.
00:17:06 En marge de la manifestation du 23 mars dernier,
00:17:09 plusieurs individus ont attaqué l'hôtel de ville classé
00:17:12 du gouvernement historique en mettant le feu à des poubelles et des palettes.
00:17:16 Dans l'université de sciences humaines,
00:17:18 la direction n'a pu que constater les dégâts.
00:17:20 Occupée depuis le 21 mars,
00:17:22 elle a été évacuée par les forces de l'ordre ce vendredi.
00:17:26 Il y a deux temps dans l'occupation du site.
00:17:28 Il y a eu un premier temps à partir du 21 mars
00:17:31 où ça a été une occupation avec des dégâts
00:17:35 qui étaient essentiellement des dégâts pour entrer dans des locaux
00:17:39 qui étaient fermés à clé,
00:17:40 qui étaient défoncés ou des armoires,
00:17:42 des portes d'armoires qui étaient arrachées.
00:17:44 Dans la deuxième phase,
00:17:45 là on a des dégâts qui sont clairement des saccages des locaux.
00:17:48 À Lyon, c'est un poste de police municipale
00:17:51 qui a été tagué et dégradé jeudi dernier
00:17:53 par des casseurs qui participaient à une manifestation sauvage.
00:17:57 A proximité, dans la ville de Bron,
00:17:59 c'est cette fois un centre des impôts qui a été visé.
00:18:02 Le site montre des marques d'effraction
00:18:04 et des produits inflammables ont été retrouvés sur place.
00:18:07 Le maire de la commune dénonce un comportement terroriste
00:18:10 inadmissible et intolérable.
00:18:12 - Ludovic Thoreau, ça vous fait mal à votre cœur d'élu
00:18:15 de voir ces attaques systématiques maintenant
00:18:17 vers les symboles de l'État ?
00:18:19 - Oui, mais c'est l'attaque systématique
00:18:21 pour des biens qui sont matériels,
00:18:23 mais aussi pour les personnes.
00:18:24 Tout va ensemble.
00:18:25 La violence, vous l'avez vu sur les policiers,
00:18:27 maintenant elle se fait sur des monuments,
00:18:29 parce que la violence dans notre pays ne fait que croître
00:18:31 depuis des années.
00:18:32 Elle s'exprime maintenant en effet en brûlant
00:18:35 et en essayant de tuer des policiers.
00:18:37 Il va falloir vraiment plancer au niveau du gouvernement
00:18:40 de passer des messages pour décroître cette agressivité
00:18:43 et cette violence qui est partout.
00:18:45 - Il n'y a pas de message encore ?
00:18:46 Le gouvernement n'en aimait pas selon vous ?
00:18:48 - Le meilleur message, c'est de regrouper les gens
00:18:50 et pas les séparer en montrant du doigt
00:18:52 les bons, les gentils, les vieux, les jeunes.
00:18:54 J'attends d'un président de la République
00:18:56 qui soit quelqu'un qui réunit les personnes
00:18:58 dans du calme et de la paix.
00:18:59 Et ce n'est pas le cas aujourd'hui.
00:19:01 - Christian Protos, vous partagez ce sentiment
00:19:03 de désunion des Français plutôt que de les unir
00:19:05 et éviter qu'ils ne s'affrontent dans les rues
00:19:08 comme on l'a vu récemment ?
00:19:09 - Non, mais le problème, c'est ce qui se passe
00:19:12 dès qu'on arrête des gens.
00:19:14 Et derrière, les protestations qu'il peut y avoir
00:19:17 au niveau de différents groupes de pression
00:19:19 qui mobilisent en particulier, regardez ce qui s'est passé
00:19:23 avec ce collectif d'avocats qui est en train d'intervenir
00:19:28 sur les conditions des arrestations et tout.
00:19:30 La problématique du maintien de l'ordre, elle est simple.
00:19:33 C'est que si vous arrêtez les gens en amont,
00:19:36 vous êtes dans les procédures, vous avez un problème
00:19:39 pour qu'on puisse à un moment faire tenir la procédure,
00:19:43 pour que le procureur la fasse tenir,
00:19:45 ça c'est le premier aspect.
00:19:46 Et si vous la faites en pendant et en aval,
00:19:50 après, vous avez à peu près le même problème,
00:19:54 c'est-à-dire que vous n'avez pas suffisamment souvent d'éléments
00:19:58 pour que les gens soient identifiables.
00:20:00 Avec en plus quelque chose qui, au plan du droit, pose problème
00:20:03 et que bizarrement, ça ne posait pas problème avec les hooligans,
00:20:07 c'est qu'on ne peut pas interdire quelqu'un qui est réputé,
00:20:10 quelqu'un qui va en manifestation pour casser,
00:20:13 vous ne pouvez pas lui interdire de manifester selon notre droit.
00:20:20 Alors c'est très difficile.
00:20:22 Le flagrant délit, on maintient l'ordre,
00:20:25 c'est évident que ça.
00:20:28 On est connecté désormais avec Philippe Dossal,
00:20:31 l'auteur, Philippe Dossal.
00:20:32 Bonjour, merci de participer à notre émission.
00:20:35 Avec vous, on va revenir sur ce symbole de l'État visé
00:20:39 désormais systématiquement par les éléments les plus radicaux
00:20:42 qui prennent part à ces cortèges.
00:20:44 On a déjà, nous, ici, dénoncé, on comprend bien tous,
00:20:49 tout ce qui est visé à travers ces attaques-là,
00:20:51 mais quel est le regard que vous portez ?
00:20:53 Ah, c'est sur le Saint-Nazaire, d'accord.
00:20:55 Je n'ai même pas eu le temps de vous l'évoquer,
00:20:57 mais en tout cas, sur les dégradations qui sont portées
00:20:59 à des symboles de l'État et sur le pont de Saint-Nazaire,
00:21:01 dont on parlera dans un instant, qui voyez-vous, vous ?
00:21:04 Écoutez, je suis embarrassé parce que, d'une part,
00:21:11 le pont de Saint-Nazaire, c'est une propriété,
00:21:13 vous me direz que c'est une propriété publique,
00:21:15 c'est une propriété du Conseil départemental de l'Ouagadougou.
00:21:21 Alors là, évidemment, le problème pour le pont de Saint-Nazaire,
00:21:25 c'est d'une part, alors le gros problème qui a eu lieu
00:21:29 après les premières manifestations, c'est qu'en fait,
00:21:32 il a dû être fermé.
00:21:34 Ça a posé un problème monstrueux, puisque,
00:21:38 pendant une journée ou deux,
00:21:42 c'est le seul point d'accès, si vous voulez, sur la Loire,
00:21:46 c'est un pont qui enjambre les sphères de la Loire,
00:21:49 c'est le seul point d'accès en abat de Nantes.
00:21:53 Et donc, il fallait faire un détour de plus d'une centaine de kilomètres
00:21:57 pour un certain nombre de gens, pour pouvoir aller travailler,
00:22:01 pour pouvoir se rendre à Saint-Nazaire depuis le sud de la Loire.
00:22:05 Alors Philippe Dessales, je vous propose, pour qu'on y comprenne un peu plus clair,
00:22:07 il y a un petit mic-mac de notre côté en régie, on s'excuse,
00:22:10 mais pour que les téléspectateurs comprennent bien,
00:22:12 on va partir quelques minutes en pub, au retour de la publicité,
00:22:15 on reviendra sur ces dégradations qui ont été effectuées
00:22:17 sur le pont de Saint-Nazaire et on comprendra encore mieux
00:22:20 vos explications, on vous donnera la parole juste après.
00:22:22 Restez avec nous, on reprend nos débats dans un instant.
00:22:24 On reprend dans un instant nos discussions et on accueillera
00:22:30 des invités par vidéo interposée pour parler de ces attaques
00:22:33 désormais systématiques, des symboles de l'État lors des manifestations.
00:22:36 On fait d'abord un point sur l'essentiel de l'actualité avec Adrien Spittel.
00:22:43 La fin du ticket de caisse papier est reportée.
00:22:46 La mesure entrera en vigueur le 1er août 2023.
00:22:50 Elle devait initialement avoir le jour le 1er janvier
00:22:53 avant d'être reportée au 1er avril.
00:22:55 Ce report doit notamment permettre aux consommateurs
00:22:58 de continuer à consulter les tickets en cette période d'inflation.
00:23:02 Le nord de l'Espagne ravagée par les flammes,
00:23:05 près de 160 incendies simultanés ont été enregistrés
00:23:09 dans la région des Asturies et de la Cantabrie.
00:23:12 Ils seraient d'origine criminelle selon les autorités.
00:23:15 Ces feux sont attisés par des vents violents
00:23:18 et des températures records pour la saison.
00:23:21 Et puis les joueurs et joueuses russes et bélaruses pourront jouer
00:23:24 à Wimbledon cette année, décision des organisateurs
00:23:27 mis sous pression par l'ATP et la WTA.
00:23:30 Il leur sera toutefois interdit d'exprimer leur soutien
00:23:33 à l'invasion russe de l'Ukraine.
00:23:35 L'an dernier, ils avaient été privés du tournoi londonien de tennis.
00:23:40 - Je me tourne vers Elodie Huchard pour parler de ces attaques
00:23:43 de tous les symboles de l'Etat.
00:23:45 On a vu des façades de mairies, des centres des impôts
00:23:48 être dégradés récemment.
00:23:50 Le message est très clair, tout le monde l'a compris,
00:23:53 y compris l'exécutif.
00:23:55 - Oui, bien sûr, et forcément, ça inquiète, notamment par la violence
00:23:58 de ces actes-là.
00:24:00 Yael Broun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale,
00:24:03 disait il y a une semaine "Je suis inquiète quand je vois
00:24:06 "des députés de la République".
00:24:08 Il faut ne pas oublier que ce sont des endroits où,
00:24:11 quand c'est la nuit, c'est particulier, mais quand c'est la journée,
00:24:14 il y a des fonctionnaires dedans qui travaillent.
00:24:17 Des députés, par exemple, me disaient "Moi, quand il y a
00:24:20 "des manifestations, je libère toutes les personnes
00:24:23 "qui travaillent à ma permanence parce que je n'ai pas envie
00:24:26 "que si je suis à l'Assemblée ou sur le terrain en circonscription,
00:24:29 "on s'en prenne à ma permanence, on la caillasse,
00:24:32 "on balance des pavés".
00:24:34 Il y a aussi des mouvements de services publics qui sont rendus
00:24:37 indisponibles le temps éventuellement des réparations.
00:24:40 On a vu par exemple les universités qui, certaines, ne peuvent pas
00:24:43 rouvrir avant le mois de septembre et qui, ça pénalise à la fin.
00:24:46 Et bien surtout, les étudiants, évidemment, quand ce sont
00:24:49 des universités, toutes les personnes qui font utilisation
00:24:52 quotidienne de ces services publics.
00:24:55 Et puis, ça rejoint aussi les violences contre les élus,
00:24:58 les menaces, les violences qui sont en augmentation de 32 %
00:25:01 et qui sont en augmentation de 40 %.
00:25:04 Certes, il y a des violences en plus grand nombre et surtout
00:25:07 avec des menaces, des violences de plus en plus importantes.
00:25:10 On n'hésite plus maintenant à menacer les familles,
00:25:13 notamment des députés. On a vu récemment, par exemple,
00:25:16 Aurore Berger, qui est la présidente du groupe majoritaire
00:25:19 à l'Assemblée, qui est aussi une jeune maman, elle a un bébé
00:25:22 de 4 mois, elle a reçu une lettre de menace de mort concernant
00:25:25 son bébé. Donc, on est vraiment dans des périodes où il y a
00:25:28 des lettres de menaces, parfois les personnes passent à l'acte,
00:25:31 notamment en allant devant le domicile des élus. Et ça, ça inquiète
00:25:34 parce qu'on voit que ce sont aussi des éléments très radicaux
00:25:37 qui, malheureusement, n'hésiteront pas peut-être à passer à l'acte.
00:25:40 Et ces menaces sont prises extrêmement au sérieux.
00:25:43 On invite maintenant systématiquement, bien sûr, à aller porter plainte.
00:25:46 Une ministre me disait récemment, moi, maintenant, je ne parle même plus
00:25:49 des menaces que je reçois parce que je n'ai pas envie de donner
00:25:52 des idées à d'autres. On en est donc là.
00:25:55 - On va continuer sans vous et on vous rappellera demain, j'espère.
00:25:58 Donc, dégradation de monuments publics, de grands ensembles aussi.
00:26:01 Le 22 mars dernier, les opposants à la réforme des retraites
00:26:04 s'en sont pris au portique du pont de Saint-Nazaire.
00:26:07 On estime les dégâts aujourd'hui à 800 000 euros.
00:26:10 Qui va payer la facture ? Et bien, ce sont les contribuables
00:26:13 puisqu'il s'agit d'architecture publique dont tout le monde se sert.
00:26:16 On va retrouver Philippe Dossal, qui est le directeur
00:26:19 de l'Assemblée nationale de la réforme des retraites.
00:26:22 On va retrouver Philippe Dossal, auteur d'un ouvrage
00:26:25 justement sur ce pont de Saint-Nazaire.
00:26:28 Rebonjour, Philippe Dossal. Alors, on le disait,
00:26:31 quel lien entre s'attaquer à des mairies, des centres des impôts
00:26:34 et s'attaquer au pont de Saint-Nazaire ?
00:26:37 Quel rapprochement faites-vous entre ces cibles, on va dire,
00:26:40 des manifestants les plus radicaux ?
00:26:43 - J'en sais rien. La question de, malgré tout,
00:26:46 les équipements publics, que ce soit à Saint-Nazaire,
00:26:49 à Nantes ou ailleurs, sont là-ci déjà depuis un certain temps,
00:26:54 de dégradation. Le tramway de Nantes, les abribus
00:27:00 sont régulièrement saccagés à la fin de manifestation.
00:27:04 Donc, ce n'est pas foncièrement une surprise.
00:27:07 C'est un peu étonnant à Saint-Nazaire, il y a une tradition ouvrière.
00:27:10 Et là, c'est vraiment se tirer une balle dans le pied.
00:27:14 Parce qu'en fait, il a été fermé une nuit,
00:27:17 ce n'est pas un drame, mais il y a des gens qui n'ont pas pu rentrer chez eux.
00:27:20 C'est vraiment très compliqué, j'expliquais tout à l'heure.
00:27:24 C'est un pont de 3 km qui est en jambes vestiaires de la Loire,
00:27:28 il n'y en a pas d'autres avant Nantes, qui est à 60 km.
00:27:31 Vous vous oubliez la distance par deux pour rentrer chez vous, au sud-loir.
00:27:35 Il se trouve qu'il y a beaucoup de gens qui travaillent
00:27:38 sur Saint-Nazaire au nord-loir et qui habitent, qui résident au sud-loir.
00:27:42 Il y a 33 000 véhicules qui passent tous les jours sur ce pont.
00:27:45 Alors, je ne sais pas si je n'ai pas écrit un ouvrage sur le pont de Saint-Nazaire,
00:27:48 j'ai écrit un ouvrage, deux ouvrages sur Saint-Nazaire,
00:27:51 pas exclusivement sur le pont.
00:27:53 Cela étant, c'est un ouvrage d'art fabuleux, c'est le plus long pont de France.
00:27:57 Je ne parle pas du biais du Comité, bien entendu,
00:28:00 mais le plus long pont suspendu, qui est magnifique,
00:28:04 et qui a des équipements, c'est ça qui est dommage,
00:28:07 qui ont été saccagés, c'est des équipements uniques en France,
00:28:10 qui permettent, il y a trois voies de circulation,
00:28:12 de régler automatiquement par un système de caméras
00:28:15 et de systèmes assez sophistiqués,
00:28:18 le nombre de voies qui est possible d'un sens et dans l'autre
00:28:22 en fonction du trafic.
00:28:24 Avec des petits systèmes lumineux au sol vert et rouge,
00:28:27 vous pouvez passer à deux voies d'un côté, une voie de l'autre,
00:28:30 et inversement en fonction du trafic.
00:28:32 Tout ça est fort bien fait,
00:28:34 et tout ça avec le fait que le portique ait été mis à terre,
00:28:41 c'est que ce système n'est plus, aujourd'hui, fonctionne plus.
00:28:45 Ça va mettre des semaines, voire des mois à être mis en service.
00:28:51 Je n'ai pas d'opinion précise là-dessus,
00:28:54 je le constate tout simplement, je déplore évidemment.
00:28:57 Ça veut dire que la population de Saint-Nazaire est pénalisée ?
00:29:01 Même si on a remis la circulation en place,
00:29:04 on parle de 33 000 véhicules, vous le disiez,
00:29:07 ces dégradations mettent aussi en balance
00:29:09 la sécurité des occupants de ces 33 000 véhicules.
00:29:12 C'est autant ceux de Saint-Nazaire que ceux qui viennent travailler à Saint-Nazaire,
00:29:16 qui sont de l'autre côté du pont.
00:29:18 C'est ceux-là qui sont les plus pénalisés.
00:29:20 Quand vous êtes à Saint-Nazaire, vous n'avez pas besoin de prendre le pont.
00:29:23 La ville industrielle, c'est vraiment Saint-Nazaire.
00:29:27 Et donc il y a aussi le plus gros hôpital de toute la presqu'île dérendaise
00:29:33 qui est là, qui est dimensionné pour 700 000 habitants.
00:29:37 Il y a beaucoup de soignants, beaucoup de soignants qui habitent au sud.
00:29:40 Moi j'ai vu effectivement quelques messages dans la nuit
00:29:44 disant "mais c'est n'importe quoi, les soignants ne peuvent plus aller travailler,
00:29:49 ils ne peuvent plus rentrer chez eux".
00:29:51 Donc c'est très mystérieux.
00:29:53 Pourquoi s'attaquer à des équipements publics qui sont utiles à tout le monde ?
00:30:01 Ils pénalisent tout le monde.
00:30:03 La question reste malheureusement en suspens.
00:30:06 Merci en tout cas de nous avoir fait profiter de votre éclairage.
00:30:09 Philippe Dossal, on va remontrer l'un de vos ouvrages.
00:30:14 "Saint-Nazaire, porte ouverte sur le monde" avec des photographies d'Eric Milteau.
00:30:20 Merci beaucoup.
00:30:22 On aura un autre historien dans quelques instants.
00:30:24 On va plus précisément voir de quelle dégradation il s'agit
00:30:28 avec ce reportage commenté par Sophia Dollé.
00:30:33 Sur ces images datant du 22 mars dernier, l'on peut constater
00:30:36 l'ampleur des dégradations volontaires survenues sur le pont de Saint-Nazaire
00:30:40 lors d'une manifestation contre la réforme des retraites.
00:30:43 Deux des portiques ainsi que leurs armoires électriques ont notamment été incendiées,
00:30:47 les rendant totalement hors d'usage.
00:30:49 Des dégradations chiffrées par le conseil départemental à hauteur de 800 000 euros.
00:30:54 Plusieurs équipements ont été détruits ou sont hors service,
00:30:57 notamment deux portiques diffusant des informations aux usagers des équipements techniques.
00:31:01 Le système dynamique régulant la circulation sur les trois voies a également subi des dégradations.
00:31:06 Après cet incident, des vérifications portant sur la sûreté de l'ouvrage
00:31:10 ont été nécessaires pour assurer la sécurité des automobilistes.
00:31:13 Chaque jour, en moyenne, plus de 33 000 voitures franchissent ce pont de plus de 3 km,
00:31:19 faisant du pont de Saint-Nazaire le plus long de France.
00:31:22 Si des réparations ont pu être effectuées dès les heures qui ont suivi les dégradations,
00:31:26 des travaux doivent encore être faits.
00:31:28 La remise en service du système permettant de réguler la circulation sur les trois voies
00:31:32 pourrait prendre plusieurs mois.
00:31:34 Christian Contot, je connais l'une de vos expressions favorites qui est
00:31:38 "ça tourne pas rond, ça va pas bien la tête".
00:31:40 Quand on vient s'attaquer comme ça à des infrastructures
00:31:43 qui servent à plusieurs dizaines de milliers de personnes au quotidien
00:31:46 pour aller travailler, pour aller s'occuper de ses enfants, pour faire ses courses,
00:31:50 est-ce que ça, ça nuit pas aussi au message de fond ?
00:31:53 Ou est-ce qu'il n'y a plus de message et qu'on est dans une anarchie pure de destruction ?
00:31:56 Moi je pense que c'est un projet délibéré de déstabilisation,
00:32:01 quel qu'en soit le prix, ils n'en ont rien à faire.
00:32:03 Ceux que supportent les autres et tout, on est loin du discours politique,
00:32:08 traditionnel, logique, où les gens protestent contre quelque chose
00:32:12 parce que c'est à la fois leur droit et c'est normal de devoir s'exprimer.
00:32:17 Là c'est une frange dont on le sait que la seule chose dont ils pensent
00:32:22 qu'ils pourront obtenir, c'est le désordre et qu'il pourra renaître
00:32:28 quelque chose du désordre.
00:32:30 C'est une idée anarchiste complètement débile, mais c'est comme ça.
00:32:36 Et on casse. Et en plus apparemment ils y prouvent un certain plaisir.
00:32:40 Moi je me pose quand même des questions sur la sécurité du pont.
00:32:43 Parce qu'ils n'ont pas fait ça en 5 minutes.
00:32:46 Vous ne descendez pas ce système de voies alternées avec les poutres métalliques
00:32:55 qui sont en bas en quelques minutes.
00:32:57 Et normalement vous devez avoir un système de contrôle du pont
00:33:01 et la gendarmerie ou la police sont normalement en lien avec ceux
00:33:06 qui sont chargés de la sécurité du pont.
00:33:08 Ces ponts sont très importants parce qu'il y a des gens qui passent
00:33:12 et le fait que par exemple il pourrait y avoir un incident,
00:33:15 pas forcément dû par des crétins, mais qui pourrait se produire,
00:33:19 il doit y avoir une réaction immédiate pour protéger.
00:33:24 Là apparemment il n'y a rien eu.
00:33:26 - Ludovic Thoreau, on est dans l'anarchie totale ?
00:33:28 - Cherchons pas trop une valeur symbolique au pont de Saint-Nazaire.
00:33:30 Je pense que ces gens qui se sont retrouvés sur le pont de Saint-Nazaire
00:33:32 auraient pu se trouver autre part et détruire tout autant.
00:33:35 Moi ce qui m'embête un tout petit peu, c'est qu'il n'y a eu que 3 interpellations.
00:33:38 Ça veut dire que nous, ce pont, on n'a pas de vidéo.
00:33:41 Parce que quand on disait qu'on va faire payer le citoyen,
00:33:44 mais les 3 là, il faut qu'il paye, les casseurs vont payer comme partout.
00:33:48 Il n'est pas question.
00:33:49 Donc ces gens-là, on a trouvé que 3, ça me paraît un peu léger
00:33:51 parce qu'il devait être plus de 3 pour faire tomber, comme tu le disais,
00:33:54 une structure comme ça.
00:33:55 Et on en a interpellé 3.
00:33:56 Là il y a un vrai problème.
00:33:57 Ne me dites pas qu'il n'y avait pas de caméra sur le pont,
00:33:59 ou alors je ne comprends pas.
00:34:00 - Il avait l'air moderne, avec une infrastructure justement
00:34:02 de régulation des voies à la pointe de la technologie.
00:34:04 - Donc forcément, 3 interpellations, quand on a vu les images qu'on a eues là,
00:34:07 ils sont assez brillants au point de vue manuel, ces gens-là.
00:34:10 Tout ce que je sais, c'est lui qui casse, il paye et il répare.
00:34:13 C'est ça la question.
00:34:14 - Alors ça c'est la 2ème question qu'on se pose.
00:34:16 Alors on va demander son avis à Daniel Sicard, historien.
00:34:19 Bonjour, merci de participer à notre émission.
00:34:21 Alors vous n'avez peut-être pas réponse à tout.
00:34:23 Vous non plus.
00:34:24 Pourquoi ce pont ?
00:34:25 Quel symbole on attaque et qui va payer ?
00:34:27 Qu'est-ce que vous y voyez-vous à travers la dégradation de ce pont qui sert,
00:34:32 on l'a dit, à plusieurs dizaines de milliers de personnes ?
00:34:36 - Oui, c'est un pont qui est très symbolique.
00:34:39 C'est une véritable icône pour Saint-Nazaire.
00:34:42 Mais c'est aussi un axe économique essentiel pour tout ce qui est flux entre Nord et Sud.
00:34:50 C'est sûr que toucher à ce pont, c'est effectivement essayer de bloquer toute une économie.
00:34:56 C'est un symbole.
00:34:58 C'est un symbole très fort.
00:35:01 - Alors on parle du coût.
00:35:03 Aujourd'hui, 800 000 euros de dégâts.
00:35:06 Le maire de Saint-Nazaire a dit que ces dégâts auront un coût pour le contribuable local.
00:35:11 Mais ceux-là, les casseurs n'en ont rien à faire.
00:35:14 Est-ce que ce serait aux trois interpellés, comme vient de le dire Ludovic Thoreau,
00:35:17 de payer les dégâts, selon vous ?
00:35:20 - Bien sûr.
00:35:22 De toute façon, la polémique ne fait que commencer.
00:35:26 Ceux qui cassent payent.
00:35:28 C'est d'une logique infernale.
00:35:30 Donc il y aura sans doute des poursuites pour essayer de faire payer les casseurs.
00:35:35 Mais ce sera très compliqué au niveau de la réglementation et des poursuites, comme on le sait.
00:35:42 Ce qui est important, c'est que ce pont-là, comme je vous le disais,
00:35:49 est très emblématique de la région du bassin de l'emploi de Saint-Nazaire,
00:35:54 si vous voulez, en termes d'aménagement du territoire.
00:35:57 Et il a tout son rôle à jouer dans l'avenir encore plus.
00:36:00 C'est pour cela que, je veux dire, quelque part, il a été touché.
00:36:05 - Alors, on a posé la question de qui doit payer.
00:36:09 Je voulais vous faire écouter des réactions de Français.
00:36:12 Qui doit payer la facture de ces dégradations,
00:36:15 quelles qu'elles soient, du pont de Saint-Nazaire ou des établissements publics touchés par ailleurs ?
00:36:19 Écoutez la réponse recueillie dans la rue.
00:36:21 - Ce n'est pas normal, mais je me demande qui d'autre pourrait payer ?
00:36:26 Je pense plutôt que ce soit l'État qui doit payer.
00:36:28 C'est vrai que c'est triste, mais pour l'instant, il n'y a que cette solution-là.
00:36:32 - Ce n'est absolument pas normal. Ce n'est pas à nous de payer.
00:36:35 Ce n'est pas à l'État de payer. Moi, si j'aurais une solution,
00:36:39 il faut arrêter les black blocks et nous n'aurons plus de dégâts.
00:36:42 - C'est aux manifestants de payer. Ils ont recruté beaucoup, il me semble, plusieurs millions d'euros.
00:36:46 Il faudrait se servir de ces millions d'euros pour rembourser tous les dégâts causés par les manifestants.
00:36:51 - Alors, savez-vous, vous Daniel Sikers, qu'en pensent les habitants de la région de Saint-Nazaire ?
00:36:56 Est-ce qu'ils se sont exprimés à travers la presse locale ?
00:36:59 Peut-être en connaissez-vous vous-même. Qui va réparer le pont de Saint-Nazaire ?
00:37:02 - Eh bien, le pont de Saint-Nazaire est géré par le département.
00:37:09 Donc effectivement, c'est le département qui va prendre en charge.
00:37:12 Prenez temps si vous voulez ces réparations.
00:37:15 Après, il y aura sans doute des procédures pour essayer de se faire rembourser.
00:37:19 Mais néanmoins, je pense que ce sera le contribuable qui va payer.
00:37:25 - Ah, ben voilà, on a compris votre mot, mais la connexion s'est un petit peu altérée sur la fin.
00:37:31 Écoutez, merci beaucoup en tout cas d'avoir participé à notre émission, Daniel Sikers.
00:37:35 Je rappelle que vous êtes historien. Christian Proutaud, oui, voilà, c'est notre argent finalement.
00:37:41 On dit l'État doit payer, l'État doit payer. Bon, c'est nos impôts qui vont régler tout ça.
00:37:45 Non, mais si on veut être rassuré sur ce qui va se passer...
00:37:49 - Rassurer nous, Christian Proutaud ?
00:37:51 - Non, non, c'est ironique. Il suffit de voir les jugements qui vont être pris.
00:37:54 Tout ça va être symbolique. Vous vous rendez compte les sommes que ça représente ?
00:37:59 Tout ça n'a pas de sens. C'est démesuré.
00:38:02 Et la preuve, c'est que ça les importe peu, leur importe peu.
00:38:07 C'est qu'ils prennent le risque.
00:38:09 Alors tout le monde vient dire oui, mais on va les faire payer.
00:38:12 Mais avec quoi ? On le voit déjà pour rembourser les victimes.
00:38:16 Dans d'autres situations, on n'y arrive jamais.
00:38:18 Mais là, sur des sommes comme 800 000 euros de travaux, et peut-être plus,
00:38:23 je ne parle même pas de Bordeaux et de La Porte, où là, effectivement, apparemment,
00:38:28 ils ont trouvé les auteurs, mais on ne va pas leur faire prendre un impôt sur le reste de leur vie.
00:38:34 Et d'ailleurs, vu le temps qui passe à dégrader, ils ne doivent pas avoir un travail régulier.
00:38:39 Donc ne serait-ce que pour pouvoir récupérer de l'argent, il faut que les gens soient solvables.
00:38:45 Et ces gens-là n'ont comme seul métier, ou une partie de leur métier,
00:38:50 que de participer à ces événements dans le but de casser.
00:38:53 Alors on parlait des trois interpellations.
00:38:55 Je voulais vous montrer une citation de Gabriel Attal, ministre délégué au Compte public.
00:38:58 Lui dit "il faut être intransigeant face à ces actions et face à ces violences".
00:39:02 Je suis en colère de Gabriel Attal, parce que ceux-là même qui procèdent à ces actes de violence
00:39:07 terminent de s'appuyer sur un discours social de défense des plus modestes,
00:39:11 alors qu'à la fin ce sont les plus modestes qui ne pourront pas accéder aux services publics.
00:39:15 On a parlé tout à l'heure de différents bâtiments publics.
00:39:18 Oui, on parle de la même chose pour le pont de Saint-Nazaire en Pétré.
00:39:22 Ce sont les utilisateurs du pont qui sont en tout cas...
00:39:24 Ce n'est pas une super déclaration de M. Attal.
00:39:27 Ce n'est pas ça qui va changer quelque chose de lui dire que...
00:39:30 Il n'est pas l'autre intransigeance qui le réclame, c'est ça ?
00:39:32 Il ne fait rien, c'est creux. On le sait tout ça, on l'a dit nous-mêmes, tout le monde le dit.
00:39:35 Qu'est-ce que ce ministre nous annonce ? En fait, rien.
00:39:38 Comme d'habitude, c'est un spectateur de ce qui se passe en disant
00:39:41 « ce n'est pas bien, ça va nuire à tout le monde ».
00:39:43 C'est comme ça qu'on fait avancer un pays ?
00:39:45 On en a assez des gens qui regardent, on voudrait des gens qui haïtissent.
00:39:47 Et là, voilà, c'est une caricature des gens qui regardent les trains en passé,
00:39:52 qui ne disent absolument rien et qui ne changent absolument rien.
00:39:55 C'est vrai, tu le disais tout à l'heure, ça va faire 270 000 euros par personne.
00:39:59 Ça paraît beaucoup, mais si on en trouvait 3, 4, 5, 6, 7, on pourrait y arriver.
00:40:03 Désolé, il faut absolument passer le message, et ce que j'aurais dû dire,
00:40:05 je vais tout faire pour ceux qui ont cassé, paye cette dégradation.
00:40:09 C'est aux ministres de l'Intérieur de dire ça ?
00:40:11 Mais c'est tous ensemble, attendez, ministres de l'Intérieur, porte-parole du gouvernement,
00:40:14 arrêtons de séparer les choses.
00:40:16 Vous savez, aujourd'hui, c'est la violence qui est présente partout et qui touche tous les ministères.
00:40:19 Donc, un peu d'engagement. Ce genre de déclaration, qu'on la fasse ou qu'on la fasse pas,
00:40:22 c'est toujours aussi creux.
00:40:24 On change de sujet, en abord la crise économique face à l'inflation.
00:40:29 Les ménages qui ont de plus en plus de loto ou bingo, comme on les appelle aussi parfois,
00:40:33 mettent en jeu des cadeaux sous forme de bons d'achat alimentaire
00:40:36 ou bien pour des produits de première nécessité.
00:40:39 C'est une façon d'épauler les ménages qui ont de plus en plus de difficultés
00:40:42 face à la perte de leur pouvoir d'achat.
00:40:45 Vincent Ferrandège et Charles Pousson ont assisté à une soirée loto hier soir à Bondoufle.
00:40:49 Regardez le reportage.
00:40:55 La compagnie Vingénie vient de remporter l'un des prix de ce lot en région parisienne.
00:40:59 Un bon d'achat dans une pizzeria.
00:41:02 C'est agréable de gagner et en plus, ça sera un repas en famille.
00:41:07 De plus en plus de bons d'achat alimentaire ou de produits de première nécessité
00:41:11 sont proposés dans ce type d'événement.
00:41:14 Une manière de lutter contre l'inflation.
00:41:17 Ça les aide dans leur vie de tous les jours.
00:41:19 Et ça, oui, on peut le regretter, mais malheureusement, c'est comme ça.
00:41:22 On peut les aider. D'un côté, ils ont le côté ludique et de l'autre côté,
00:41:25 ça les aide dans leur vie de tous les jours et ça, c'est important.
00:41:28 Des lots plutôt bien accueillis.
00:41:31 Il y a des gens qui ne peuvent pas se faire plaisir tous les jours.
00:41:33 Donc là, pour le coup, si on peut gagner des bons d'achat, c'est le bienvenu.
00:41:37 C'est toujours cool d'avoir des bons d'achat de toute façon.
00:41:39 Ça donnera un petit coup de pouce.
00:41:41 C'est vrai qu'au moins, ça permet d'avoir le choix d'acheter ce qu'on veut après,
00:41:44 suite à ça, donc c'est pas mal.
00:41:46 Ça évite de faire, de gagner quelque chose que peut-être qu'on n'a pas l'utilité.
00:41:50 Au-delà des bons d'achat alimentaires, d'autres prix plus ludiques étaient à gagner,
00:41:54 comme la console de jeu ou la trottinette électrique.
00:41:57 Alors, on va se tourner maintenant vers des organisateurs de ce genre de soirée.
00:42:03 Le loto anti-crise de l'Amicale des pompiers de Tenon en Dordogne cartonne.
00:42:08 Il a eu lieu le 11 mars. Il a rassemblé 700 participants.
00:42:12 Ça peut dire que la salle polyvalente de Tenon devait être pleine à craquer.
00:42:17 On est en ligne avec Xavier Brun. Bonjour.
00:42:20 Vous êtes pompier, vous êtes aussi trésorier de l'Amicale des sapeurs-pompiers de Tenon.
00:42:25 L'organisation, c'est donc à vous qu'on la doit en partie, l'organisation de ce loto.
00:42:29 Comment est née cette initiative ? Racontez-nous.
00:42:31 Bonjour. Alors, le loto, c'est une tradition depuis la création de l'association en 1975 chez nous.
00:42:39 Et dès 2018, on avait commencé à se poser la question de la nécessité d'offrir,
00:42:44 de faire gagner l'électroménager.
00:42:46 On avait commencé à se dire que finalement, l'électroménager, c'était bien,
00:42:49 mais que les gens en avaient peut-être déjà chez eux.
00:42:51 Et qu'un frigo, c'est bien, mais un frigo plein, c'est mieux.
00:42:54 Donc, on avait commencé à faire gagner des bons d'achat.
00:42:56 On avait commencé par un an de soins esthétiques.
00:42:58 L'année suivante, on a commencé à faire gagner 500 euros de carburant.
00:43:02 Et on est arrivé cette année à faire gagner 1000 euros de carburant,
00:43:06 500 euros d'entretien voiture, un an d'abonnement d'euros millions.
00:43:11 Par le passé, on a fait gagner un an de fleurs, un an d'esthétique, un an de coiffeur, ce genre de choses.
00:43:15 1000 euros de carburant, c'est bien plus que la prime du gouvernement.
00:43:19 Vous vous substituez à l'État dans ce contexte ?
00:43:21 Disons que non, on ne se substitue pas.
00:43:26 On vient en complément aider les gens.
00:43:29 Encore une fois, gagner une télé à 1000 euros, c'est le prix d'une télé aujourd'hui.
00:43:32 C'est très bien, les gens ont tous des télés.
00:43:34 En revanche, mettre 1000 euros de carburant pour pouvoir aller travailler
00:43:38 et ramener à manger à la maison, c'est quand même mieux.
00:43:40 Bien sûr, je vous taquine évidemment,
00:43:42 parce que derrière il y a un sujet de fond très sérieux,
00:43:45 qui est un contexte économique très difficile,
00:43:47 surtout pour les petites pensions de retraite par exemple,
00:43:51 et que vous venez avec ce genre d'initiative, vraiment aider.
00:43:54 Vous le sentez ça dans les participants qui viennent vous voir ?
00:43:57 Ce sont des gens qui sont vraiment là pour essayer de combler les fins de mois,
00:44:01 pour mieux mettre de la nourriture dans leur assiette ?
00:44:03 Oui, tout à fait, on a l'habitude d'avoir du monde au loto.
00:44:07 Cette année, pour la première année depuis très longtemps,
00:44:10 on a dû refuser du monde par manque de place.
00:44:12 La salle était trop petite pour accueillir plus de monde
00:44:14 dans des conditions de sécurité optimales.
00:44:16 Et effectivement, on se rend compte que les gens viennent de loin pour ces lots-là.
00:44:21 Ça veut dire que vous allez en organiser d'autres ?
00:44:23 Ou est-ce que c'était une activité, une soirée annuelle peut-être ?
00:44:28 C'est annuel, on le fait une fois par an.
00:44:31 Ça vient en complément de nos ventes traditionnelles de calendrier,
00:44:35 ce qui nous permet d'améliorer notre quotidien en caserne,
00:44:38 de payer des assurances complémentaires.
00:44:40 Après, il y a régulièrement des lots de loto dans notre région.
00:44:43 On laisse la place aux autres associations
00:44:45 pour qu'elles puissent aussi gagner un peu d'argent pour leurs associations respectives.
00:44:50 Et comment faites-vous pour obtenir ces lots ?
00:44:52 C'est du démarchage aussi que vous devez faire vous, du côté des pompiers,
00:44:55 pour convaincre d'offrir ces lots aux participants ?
00:44:59 Une partie des lots, on les achète.
00:45:03 Une partie des gros lots qu'on achète.
00:45:05 Après, on a un tissu de commerçants locaux qui sont beaucoup à notre écoute
00:45:09 et très disponible pour nous aider,
00:45:11 qui effectivement nous donnent des lots qu'on peut faire gagner en complément.
00:45:15 On vous remercie de cette initiative locale.
00:45:18 On vous remercie surtout d'avoir partagé.
00:45:20 Vous allez peut-être donner des idées à d'autres.
00:45:23 C'est vrai que dans le contexte économique difficile,
00:45:25 ça peut vraiment servir à de nombreux foyers.
00:45:27 Merci beaucoup Xavier Brun.
00:45:28 Je rappelle que vous êtes pompier et trésorier de l'Amicale des sapeurs-pompiers
00:45:31 de Tenon-en-Dordogne.
00:45:33 Jolie initiative.
00:45:35 Je le disais, j'étais ironique,
00:45:36 mais c'est pour combler aussi quelques dysfonctionnements
00:45:39 ou manquements d'autres institutions.
00:45:41 Dans toutes les villes, les institutions font depuis longtemps des lotos.
00:45:44 Moi, je suis obligé de limiter les entrées,
00:45:47 parce qu'on est à 450 et les pompiers nous disent qu'on peut faire 450.
00:45:50 On pourrait rentrer à 600 ou 700.
00:45:52 Les gens viennent, ils ont besoin de ça.
00:45:54 Ils viennent dans les lotos de plus en plus souvent,
00:45:56 mais on est limité par la taille de nos structures.
00:45:58 Moi, ce que je voulais dire,
00:46:00 c'est que plus il y a de lotos, plus il y a des gens qui espèrent récupérer des choses.
00:46:04 Et quand vous mettez de plus en plus de bons alimentaires,
00:46:06 ce ne sont plus des télévisions comme il y a dix ans, des vélos,
00:46:09 c'est de plus en plus des aliments, parce que les gens ont faim.
00:46:11 Pourquoi aujourd'hui la française des jeux a augmenté de 5% ?
00:46:15 Parce que les gens ont besoin de croire en quelque chose et d'avoir quelque chose.
00:46:19 Et c'est ce qui se passe.
00:46:20 Les lotos, évidemment, il n'y en a pas pour tout le monde.
00:46:22 On va chercher des cadeaux, on va chercher des choses comme ça,
00:46:24 mais ça prouve tout simplement qu'aujourd'hui,
00:46:26 les gens ont besoin de croire à autre chose
00:46:28 parce qu'ils ne le croient pas dans le quotidien et dans le gouvernement.
00:46:31 Maintenant, on va chercher, on va gratter pour essayer de trouver de l'argent.
00:46:33 On va aller à l'hôtel pour trouver un jambon.
00:46:35 C'est catastrophique. Ce n'est pas un bon signe.
00:46:38 Pour moi, c'est un mauvais signe de notre société.
00:46:40 Alors, il y avait des citations de participants à ces lotos
00:46:43 qui disaient qu'on ne s'offre aucune vacances.
00:46:44 Alors là, c'est aussi notre distraction.
00:46:46 Ça veut aussi dire que c'est un formidable moteur de lien social.
00:46:49 Et ça aussi, c'est une valeur qui se perd dans nos sociétés.
00:46:52 Oui, tout à fait.
00:46:53 C'est pour ça que je ne partage pas le point de vue pessimiste de Ludovic.
00:46:57 Je crois qu'effectivement, il y a des gens qui, du fait qu'ils ont joué,
00:47:01 que le ticket d'entrée n'est pas très cher,
00:47:04 ils peuvent effectivement venir parce qu'ils gagnent un jambon.
00:47:07 Mais il y a tout ce côté collectif où les gens se rassemblent.
00:47:14 Il y a une ambiance autour du loto.
00:47:16 Et pour le milieu associatif, ça crée une dynamique avec le milieu associatif
00:47:21 parce qu'en rassemblant les gens, on trouve également l'occasion
00:47:24 d'avoir des adhérents.
00:47:26 Pour être responsable d'association, je connais bien le problème.
00:47:30 Mais je reste partagé sur cette notion de jeu qui est malgré tout,
00:47:36 et là je suis d'accord avec Ludovic, le reflet de gens qui ont des problèmes
00:47:41 et qui pensent que tout d'un coup, un petit ticket à gratter va leur faire
00:47:46 gagner quelque chose.
00:47:48 En général, c'est les moins riches qui font ça.
00:47:50 Mais je suis d'accord.
00:47:51 Sur le côté festif, moi, j'ai toujours défendu.
00:47:53 Aujourd'hui, les lots se modifient.
00:47:55 Sur quelque chose qui était dur et habituellement des ordinateurs,
00:47:59 on va maintenant vers l'alimentaire.
00:48:01 Donc ça prouve que l'évolution n'est plus dans la demande du technique
00:48:04 d'un téléviseur, mais de quelque chose à manger.
00:48:06 Évidemment, c'est festif dans un village comme le mien.
00:48:09 Tout le monde vient, tout le monde se connaît, c'est un moyen
00:48:11 de communiquer entre nous.
00:48:12 - Qu'est-ce qu'on gagne dans votre village ?
00:48:14 - Il y a tout.
00:48:15 Il y a un jambon, il faut mesurer la hauteur entre le sol et le jambon.
00:48:19 Il y a tous les commerçants qui donnent quelque chose.
00:48:22 - Mais on est bien sur de la nourriture.
00:48:24 - Sur la nourriture, dans le dernier loto que j'ai pu voir,
00:48:26 il n'y avait pas trop de nourriture quand même.
00:48:28 Mais ça dépend aussi où vous êtes et dans quel contexte social
00:48:32 vous êtes aussi.
00:48:33 Vous voyez ce que je veux dire.
00:48:34 Mais ce que je dis, c'est l'évolution des lots,
00:48:36 comme le disait le pompier, qui vont vers l'alimentaire.
00:48:38 Le loto, c'est super.
00:48:39 Tout le monde a voulu jouer et tout le monde en fait parce que,
00:48:41 aussi, comme l'a dit le pompier, c'est un moyen aussi pour les
00:48:44 actions d'avoir un peu d'argent.
00:48:46 - Ça rayonnait aussi leur cause.
00:48:49 - C'est sûr.
00:48:50 Comme nous, dans les mairies, on a moins d'argent de par l'État,
00:48:52 eux-mêmes, on peut pas en donner aux associations.
00:48:54 Donc, on n'est jamais mieux servi que par soi-même.
00:48:56 Et nous, ce qu'on fait, on nous demande évidemment les locaux
00:48:58 qu'on donne gratuitement aux associations pour qu'ils puissent
00:49:01 enfin faire ce loto.
00:49:02 - On continuera d'en parler dans quelques minutes puisqu'on sera
00:49:04 en ligne avec un autre organisateur des fêtes d'Angers.
00:49:07 C'est un loto qui se tiendra demain.
00:49:09 On en parle dans un instant.
00:49:10 A tout de suite.
00:49:11 Il est bientôt 15h dans un instant.
00:49:16 On continue de parler de ces lotos, ces bingos,
00:49:19 selon les régions qui sont de plus en plus organisées,
00:49:21 avec des gros lots qui sont des bons alimentaires
00:49:23 ou pour acheter des produits de première nécessité.
00:49:26 Triste signe que de plus en plus de ménages français font face
00:49:29 à cette crise économique et à cette perte du pouvoir d'achat.
00:49:31 On sera en direct dans un instant avec l'organisateur,
00:49:33 un autre organisateur de l'un de ces lotos.
00:49:36 On fait d'abord le point sur l'essentiel de l'actualité
00:49:38 avec Adrien Spiteri.
00:49:40 - J-1 avant le vote sur les trottinettes dans la capitale.
00:49:46 Tous les Parisiens inscrits sur les listes électorales
00:49:49 se prononceront sur l'avenir de ces engins en libre-service.
00:49:52 Ces trottinettes sont notamment accusées d'être dangereuses.
00:49:56 Il en existe 15 000 en libre-service à Paris.
00:49:59 Au moins 6 morts aux Etats-Unis après le passage d'une tornade
00:50:02 et d'orage dans le pays, dans l'état de l'Arkansas.
00:50:05 Les dégâts sont visibles.
00:50:07 Des arbres sont déracinés.
00:50:09 Des immeubles sont éventrés.
00:50:11 Il y a une semaine, une tornade avait balayé le Mississippi
00:50:14 tuant 25 personnes sur son passage.
00:50:17 Max Verstappen s'élancera en pôle position du Grand Prix d'Australie.
00:50:21 Le pilote Red Bull a signé le meilleur temps en piste.
00:50:24 Il devance les Mercedes de George Russell et de Lewis Hamilton.
00:50:28 La course aura à suivre dès 7h demain sur Canal+.
00:50:32 - On poursuit notre discussion sur ces lotos organisées
00:50:38 pour les Français qui veulent augmenter leur pouvoir d'achat.
00:50:42 On est connecté avec Alexandre Polmier.
00:50:45 Bonjour.
00:50:47 Vous êtes le président du comité des fêtes d'Angien.
00:50:50 C'est en Seine-Maritime.
00:50:52 Demain se tiendra le loto de printemps à Angien.
00:50:56 Il y a d'autres lots à gagner.
00:50:59 Expliquez-nous comment ça marche.
00:51:02 On en parle depuis tout à l'heure.
00:51:05 Certains ne savent peut-être pas comment ça marche.
00:51:08 - Bonjour à tous.
00:51:11 Le loto est fait de 7 tours.
00:51:14 Un tour surprise avec 6 lots à gagner à chaque tour.
00:51:18 Ça part d'un petit lot dès le début, dès le premier tour.
00:51:22 Plus on monte, plus les lots sont importants.
00:51:25 - Il faut choisir des numéros ?
00:51:28 - Tout à fait.
00:51:31 Les participants ont le droit de choisir.
00:51:34 Souvent avec des numéros fétiches.
00:51:37 Après, il y a une petite roulette qui choisit un numéro.
00:51:41 Chaque participant regarde si le numéro est sur la grille.
00:51:45 - Ce loto de printemps n'en est pas sa première édition.
00:51:49 Est-ce qu'il a changé dans le contexte de perte du pouvoir d'achat ?
00:51:53 - Je ne sais pas.
00:51:56 Je ne sais pas si c'est la première édition.
00:51:59 Je ne sais pas si c'est la deuxième.
00:52:02 - Avant, on faisait gagner beaucoup de lots.
00:52:06 Mais c'était de l'électroménager, des petits lots aussi.
00:52:10 On s'est aperçu que les bons d'achat étaient plus intéressants pour les personnes.
00:52:14 Plus ça va, moins il y a de lots et plus il y a de bons d'achat.
00:52:18 - Comment réagissent ces personnes ?
00:52:21 Décrivez-nous les situations qu'ils vous disent lorsqu'ils gagnent un bon d'achat.
00:52:25 Est-ce que vous savez concrètement ce qu'ils disent ?
00:52:29 - En plus de faire gagner un bon d'achat, on fait gagner un bon d'achat
00:52:33 qui est dans plein d'enseignes.
00:52:36 Ce n'est pas une enseigne en particulier.
00:52:39 C'est eux qui choisissent.
00:52:42 C'est autant le côté alimentaire que le côté plaisir.
00:52:46 Des parcs d'attraction, des magasins de déco.
00:52:50 Tout est possible.
00:52:53 Quand ils gagnent, c'est un bon d'achat.
00:52:56 Ils peuvent le dépenser en plusieurs parties dans différents magasins.
00:53:00 Pour eux, c'est une aubaine.
00:53:03 - Puisque vous êtes l'un des organisateurs qui vivez au plus près ces soirées,
00:53:07 voyez-vous vraiment ce désir d'arrondir sa fin de mois
00:53:11 afin de mieux subvenir aux besoins de sa famille ?
00:53:15 Encore une fois, dans ce contexte très difficile,
00:53:19 c'est un vrai problème de notre société qu'on affronte à travers ces lotos.
00:53:23 Ce sont des moments de plaisir et de joie.
00:53:27 - Bien sûr, les gens viennent pour le plaisir,
00:53:31 mais aussi pour essayer de gagner le plus gros lot possible.
00:53:35 Ou même de gagner un cadeau pour le revendre,
00:53:39 pour se faire de l'argent pour finir les fins de mois.
00:53:43 C'est vraiment très fréquent.
00:53:46 - Est-ce que ce genre de loto va être de plus en plus nombreux ?
00:53:50 - Dans une toute petite commune de 528 habitants,
00:53:54 on a à peu près 4 lotos.
00:53:58 Tous les 6 mois, on est en tournée à 8 lotos par an
00:54:02 pour une petite commune de 528 habitants.
00:54:06 Donc oui, c'est fréquent.
00:54:09 - Et que vous-même allez peut-être en organiser d'autres ?
00:54:12 Ou que vous songez peut-être à pouvoir aider plus de personnes ?
00:54:16 - Nous, on en organise deux par an.
00:54:20 Oui, pourquoi pas en troisième.
00:54:23 C'est ce qui fait vivre notre village, notre association.
00:54:27 C'est ce qui nous rapporte le plus d'argent à nous aussi,
00:54:31 pour pouvoir continuer à faire vivre les fêtes dans nos communes.
00:54:35 - C'est de ce dont on parlait tout à l'heure en plateau,
00:54:39 l'avantage que ça a aussi pour des associations,
00:54:43 et aussi les causes que défendent ces associations.
00:54:47 - Tout à fait.
00:54:49 On est là pour aider aussi les petits villages,
00:54:53 pour différentes associations.
00:54:56 Ça part d'un petit comité des fêtes, d'un club de football,
00:55:00 d'anciens combattants.
00:55:03 Toutes les associations en font pour essayer de faire vivre tout ça.
00:55:07 - Merci beaucoup Alexandre Polmé.
00:55:10 Vous êtes le président du comité des fêtes d'Angers en Seine-Maritie.
00:55:14 Demain, 2 avril, se tiendra ce fameux loto de printemps.
00:55:18 Avis aux amateurs, on rappelle qu'à gagner,
00:55:21 il y a des bons d'achat qui vont jusqu'à 300 euros.
00:55:25 C'est vrai que c'est un peu triste ce qu'on sent derrière.
00:55:28 Il y a la joie, la distraction, mais il y a l'envie de gagner des gros lots
00:55:32 pour pouvoir aussi alléger son quotidien.
00:55:35 - Oui, le loto c'est super.
00:55:37 C'est ce que je disais, les donateurs sont souvent des commerces du coin.
00:55:41 Deux, c'est le côté festif, vivre ensemble.
00:55:44 Un, il y a le côté jeu, parce qu'il y a des gens qui aiment bien jouer.
00:55:48 Mais la problématique aujourd'hui, c'est l'évolution des lots.
00:55:51 Ce n'est pas la remise en question des lotos qui se font de plus en plus.
00:55:54 Il y a de plus en plus de demandes dans les villes pour donner des salles
00:55:57 suffisamment grandes, parce que vous recevez 450 personnes ou 700,
00:56:00 il faut quand même des grandes salles qui sont souvent bloquées par d'autres choses.
00:56:03 L'évolution des lots montre comment va notre société.
00:56:07 À un moment, on se disait qu'on voulait être très médiatique,
00:56:10 donc on a des télés, des consoles, et aujourd'hui on évolue vers de la nourriture.
00:56:13 - C'était le début de l'ère de la consommation aussi.
00:56:15 - Tout à fait.
00:56:16 - On revient un peu aujourd'hui.
00:56:18 - Oui, mais quand on arrive à donner de la nourriture, c'est que les Français ont faim.
00:56:21 Et ça devrait être un signe que notre gouvernement devrait entendre.
00:56:24 Et en fait, vous savez, c'est comme pour la Covid,
00:56:27 c'est les citoyens maintenant qui donnent à manger aux autres.
00:56:30 C'est la vérité.
00:56:31 La Covid, c'était les citoyens qui ont protégé les médecins avec des masques,
00:56:34 qui se sont mis en association.
00:56:35 Et aujourd'hui, ce sont les citoyens qui vont donner à manger
00:56:37 par l'intermédiaire des lotos à des personnes.
00:56:40 - On parlait tout à l'heure, Christophe Ponto, vous émettiez aussi une petite réserve
00:56:43 sur cet espoir qu'on met dans le hasard de gagner ou pas,
00:56:47 ce qu'on sent aussi dans ces rassemblements.
00:56:48 Ce n'est pas comme aller jouer à la roulette russe au casino
00:56:51 ou à gratter un jeu d'argent, c'est aussi se retrouver à plusieurs centaines de personnes.
00:56:57 Ce n'est pas exactement la même chose que s'en remettre à la Providence
00:57:00 pour gagner l'Eurobillion.
00:57:02 - Non, mais on est d'accord.
00:57:03 C'est tout le côté sympathique du loto tel qu'il est là.
00:57:07 Je faisais surtout également allusion au loto que l'on connaît,
00:57:11 qui est le loto d'État, qui est en plus un moyen de prendre,
00:57:17 je le redis, la plupart du temps aux plus pauvres,
00:57:20 ceux qu'ils n'ont pas forcément.
00:57:22 Donc moi, je suis sur l'institutionnalisation du loto
00:57:27 et en particulier avec ces lots monstrueux.
00:57:29 Je trouve qu'il serait plus logique d'avoir une Française des Jeux
00:57:35 qui distribue plus, ça me paraît plus équitable.
00:57:39 Parce qu'il y a des montants, des cagnottes qui sont énormes.
00:57:45 - Le ruissellement de la Française des Jeux selon Christian Proutot,
00:57:48 c'est difficilement compatible en même temps.
00:57:50 - On n'aborde pas un point.
00:57:52 Regardez le milieu associatif comme par exemple les Restos du Coeur et tout,
00:57:56 actuellement, je peux vous dire qu'ils ont du mal à fournir la demande.
00:58:01 Ils se donnent énormément de mal.
00:58:03 Toutes ces associations qui contribuent à soutenir les gens
00:58:08 qui n'arrivent pas à donner à manger, qui ne sont pas forcément les plus pauvres,
00:58:13 mais parce qu'il y a un enfant, le panier est cher,
00:58:17 et avoir un repas gratuit en plus, ça apporte quelque chose.
00:58:21 Mais quand vous voyez les chiffres qu'ils donnent,
00:58:23 je trouve que c'est vertigineux et je suis d'accord avec Ludovic.
00:58:26 Il y a une vraie problématique qu'il faudrait aborder.
00:58:29 On a bien tenu, on a soutenu pendant la période Covid,
00:58:33 avec cette notion qui a peut-être donné une fausse idée de l'argent facile.
00:58:39 - L'argent magique ?
00:58:41 - L'argent magique qui peut arriver, on en voit le résultat.
00:58:46 Mais derrière, il y a une vraie problématique qui arrive
00:58:49 et qui n'est pas que due à l'inflation.
00:58:52 Il y a quand même une sorte d'appauvrissement qui, moi, me fait peur.
00:58:55 - Ludovic Thoreau, ça veut dire aussi qu'il y a tout un système
00:58:58 qui se met en marche en parallèle, justement, pour aider,
00:59:01 à côté des primes de l'État, à côté des lois qui peuvent entrer en vigueur,
00:59:05 il y a d'autres solutions de la part d'un maire ?
00:59:07 - Il y en a plein d'autres, mais quand vous voyez le citoyen qui défend le citoyen,
00:59:09 ça veut dire que l'État n'est plus là pour le défendre.
00:59:11 Ça c'est clair. Je vous dis, je reviens sur le Covid,
00:59:14 le citoyen se rend compte que ça ne va pas, il va aider son voisin, tout simplement.
00:59:18 - C'est la débrouille, le système D.
00:59:20 - La débrouille, voilà, mais ça veut dire que...
00:59:22 - En tant que pays, c'est l'entraide.
00:59:23 - Voilà, c'est l'entraide, parce que maintenant, l'État ne répond...
00:59:26 Comme vous le disiez, l'argent magique, il n'y a pas que l'argent,
00:59:28 il y a aussi des décisions à prendre, comme j'ai dit tout à l'heure,
00:59:30 par rapport à la déclaration de M. Attal.
00:59:32 À un moment, il faut arrêter de distribuer, mais prendre des décisions,
00:59:35 prendre les bonnes décisions pour changer ce qu'il y a.
00:59:37 Et là, il n'y a aucune décision, si ce n'est des chèques repas
00:59:39 ou des chèques essence.
00:59:40 Excusez-moi, ça me rappelle un point de notre histoire qui n'était pas glorieux.
00:59:44 Donc, je veux bien que certains disent qu'on est en guerre, d'accord,
00:59:46 mais pour moi, c'est plutôt... Il faut donner à manger aux Français.
00:59:48 Et certains Français ne mangent pas à leur faim aujourd'hui, et de plus en plus.
00:59:52 Et ce n'est pas une victoire pour notre nation.
00:59:54 - Alors, on va essayer de terminer les munitions sur une note plus légère,
00:59:57 plus joyeuse aussi.
00:59:58 Le 46e Marathon de Paris se déroule demain.
01:00:01 Il seront plus de 50 000 coureurs attendus sur la ligne de départ
01:00:05 de cette course à pied mythique qui passe au pied des plus beaux monuments de Paris.
01:00:09 Et parmi ces coureurs, il y a des coureuses.
01:00:12 Il y a Barbara Imbert.
01:00:14 Bonjour, merci infiniment d'avoir accepté notre invitation.
01:00:18 Nous sommes ravis de vous accueillir parce que vous êtes un sacré bel exemple
01:00:21 pour de nombreux sportifs.
01:00:23 Vous avez 83 ans, vous ne les faites vraiment pas.
01:00:27 Bonjour, madame, bienvenue dans notre émission.
01:00:29 Et vous vous apprêtez donc à courir votre 56e Marathon,
01:00:33 si mes informations sont bonnes, et le 15e à Paris, c'est ça ?
01:00:36 - Non, pas exactement.
01:00:38 - Comment faites-vous alors pour être en forme ?
01:00:42 - J'essaie là maintenant de me reposer aujourd'hui,
01:00:47 enfin les autres jours aussi, et puis bon, mais rester calme,
01:00:52 rester, voilà, positif, voilà, positif.
01:00:56 - C'est votre programme du jour, donc.
01:00:58 On est à la veille de ce marathon.
01:00:59 Ça veut dire que vous vous reposez, vous visualisez aussi le parcours.
01:01:03 C'est ce qu'on fait normalement quand on court.
01:01:06 - Normalement, le parcours, je le connais par cœur.
01:01:09 Et donc, je le visionne, comme vous dites, pour me préparer.
01:01:13 Il paraît que c'est très bien si on fait ça.
01:01:16 - Alors racontez-nous un petit peu, comment est née cette passion de la course à pied ?
01:01:21 - Mais comme j'ai toujours, j'ai déjà raconté, j'avais 43 ans.
01:01:24 Ma fille aînée revenait donc d'une endurance de l'école.
01:01:27 Elle m'a montré comment courir, comment respirer.
01:01:30 Et à ce moment-là, on habitait à Bouffement, dans le Val d'Oise,
01:01:35 au nord de la forêt de Montmorency, donc tout près des arbres,
01:01:39 près de la nature que j'aime tellement.
01:01:41 Je faisais le tour du village et un peu plus loin, et dans la forêt.
01:01:45 Et les distances à grand distance, ça donnait plaisir à aller plus loin
01:01:49 et de se poser des défis pour les réaliser, pour les réussir.
01:01:54 Et comme ça, on est arrivés au marathon,
01:01:56 au grand distance, plus long que le marathon.
01:02:00 - Oui, parce que vous en avez fait plusieurs, celui de New York, évidemment,
01:02:03 celui d'Athènes, d'Oslo, d'Istanbul.
01:02:06 Quel plaisir avez-vous encore à courir ?
01:02:08 Derrière quoi court-on justement à 83 ans ?
01:02:12 - Je pense que c'est pareil pour les plus jeunes aussi.
01:02:15 On court pour la ligne, pour la forme, pour le bien-être,
01:02:19 pour le plaisir d'être avec les autres,
01:02:22 de ressentir le même choix de courir, de se retrouver,
01:02:27 et surtout de se sentir bien après,
01:02:31 et d'être content d'avoir fait quelque chose.
01:02:34 - Il y a tant de gens, Barbara Imbert,
01:02:36 il y a tant de gens qui se plaignent en vieillissant,
01:02:38 d'avoir de plus en plus de petits bobos, ou de gros bobos d'ailleurs.
01:02:43 Comment ça va, vous ? Que dit votre médecin ?
01:02:47 - Mon médecin, je le vois très, très, très peu.
01:02:52 En plus, j'ai un petit médecin qui me dit toujours
01:02:57 « oui, mais je sais que tu fais ce que tu veux ».
01:03:00 Et c'est vrai, je n'ai pas de problème de santé,
01:03:03 donc je peux me permettre d'avoir un peu cet orgueil.
01:03:06 Et voilà, je n'écoute pas trop les petits bobos,
01:03:10 j'essaye de les maîtriser et d'aller plus loin, malgré les petits bobos.
01:03:15 Mais comme je vous dis, je n'en ai pas trop.
01:03:18 Et je pense que tous ceux ou toutes celles qui ont des problèmes,
01:03:23 il faut peut-être voir un peu le poids,
01:03:26 et puis y aller doucement, doucement,
01:03:28 pour ne pas trop fatiguer le corps tout de suite.
01:03:31 Mais il faut absolument courir.
01:03:33 C'est se retrouver soi-même, avec les autres, dans la nature, un peu partout.
01:03:38 - Est-ce que ça veut dire que vous suivez toujours un entraînement, justement ?
01:03:41 On sait que normalement, les marathoniens surveillent leur alimentation,
01:03:44 l'alcool, s'ils en boivent quelques mois auparavant.
01:03:47 Quel est votre entraînement ?
01:03:49 - C'est pareil, c'est exactement ça.
01:03:51 Je m'entraîne tout le temps, 4-5 fois par semaine,
01:03:55 pour arriver à 45 à 50 km de course à pied par semaine.
01:04:01 En été, je rajoute de la natation et du vélo.
01:04:05 Mais c'est sûr, on surveille l'alimentation,
01:04:09 on surveille l'hygiène de vie, toute sa vie de tous les jours.
01:04:13 Et quand même, dans le coin de l'œil, on a toujours la course à pied,
01:04:18 et les réussites, et puis qu'on veut bien courir.
01:04:23 - Magnifique. Alors je rappelle enfin que vous êtes arrière-grand-mère.
01:04:25 Est-ce que ça veut dire que vous courez avec votre famille,
01:04:27 ou que cette famille peut-être constitue un fan club, et est-ce qu'elle sera là demain ?
01:04:31 - J'ai très souvent couru avec mes filles, surtout avec l'aîné, avec son mari, avec leurs amis.
01:04:38 On a fait du semi-marathon, on a fait du marathon ensemble.
01:04:41 J'ai une autre fille qui se défend sur le rameur, sur le vélo d'intérieur,
01:04:46 et une autre fille qui a déjà fait des rollers-marathons, des marathons aussi,
01:04:51 et qui s'entraînent tout le temps.
01:04:54 On a fait l'année dernière le semi-marathon des vignobles d'Alsace ensemble.
01:04:58 C'est toujours un événement, c'est toujours très très très festif et très agréable.
01:05:04 - Parfait. Quel est votre objectif pour demain, Barbara ?
01:05:07 Alors ce marathon de Paris, couru en combien de temps ?
01:05:09 - Je veux rester modeste, je dirais entre 6h et 6h30.
01:05:16 - Très bien. On suivra les résultats et on vous rappellera peut-être demain qui sait.
01:05:20 Merci beaucoup en tout cas d'avoir partagé votre enthousiasme.
01:05:22 Vous êtes un sacré bel exemple, Barbara Humbert, doyenne du côté des femmes,
01:05:26 à 83 ans pour ce marathon de Paris.
01:05:29 C'est la preuve suprême que faire du sport, ça conserve.
01:05:33 - Elle a passé un super métage, elle a dit que je vis dans la nature.
01:05:37 Le marathon de New York, le meilleur médicament c'est quand même la nature.
01:05:39 On l'oublie trop souvent à force de bétonner les gens et bétonner les choses.
01:05:43 Maintenant deuxième chose, elle est arrivée dixième au marathon de New York dans sa catégorie.
01:05:46 Et surtout je voudrais citer une de ses phrases.
01:05:48 Elle a dit "Pour réaliser ses rêves, il faut y aller sans trop se poser de questions".
01:05:53 Merci Barbara.
01:05:55 - C'est beau. - Oui. Mais c'est la réalité.
01:05:57 - Christian Poutot ?
01:05:58 - Oui, moi je trouve que c'est agréable de voir des gens comme ça,
01:06:03 qui ont cette passion et qui l'entretiennent.
01:06:05 Parce qu'il faut quand même se dire qu'après il y a l'usure du corps et on le sait.
01:06:09 Ludovic le sait en particulier sur tout ce qui est articulaire pour tous les coureurs.
01:06:14 C'est souvent important.
01:06:16 Mais savoir économiser, s'économiser pour pouvoir continuer à le faire,
01:06:21 je trouve que c'est une école fascinante.
01:06:24 - Et puis ne pas trop écouter les petits bobos.
01:06:26 Elle le dit aussi, après quand ça nous arrive, ça nous arrive.
01:06:30 Mais il faut pouvoir aussi mettre de côté les bobos pour justement reprendre le dessus.
01:06:33 C'est vrai que c'est aussi docteur Bourreau.
01:06:35 - Oui, enfin les petits bobos, mais il faut bien prévenir.
01:06:37 Quand tu as un gros bobo, tu as mal et tu ne peux pas courir.
01:06:39 Il ne faut pas écouter les petits bobos qui permettent d'avancer,
01:06:42 mais les gros bobos, il faut quand même aller voir ton médecin.
01:06:44 Je sais qu'il n'y en a plus beaucoup, mais pour essayer de régler qu'il n'y ait plus un gros bobo supplémentaire qui arrive.
01:06:49 Vous savez que le plus vieux marathonien avait 101 ans.
01:06:52 - Donc Barbara Imbert est la doyenne à 83 ans,
01:06:55 il y a un doyen qui a 93 ans qui s'élancera demain à Paris.
01:06:58 - C'est ça, et 101 sur ce bilan.
01:07:00 - Ça veut dire docteur qu'il n'y a aucune contre-indication à courir ?
01:07:03 - Pas du tout, faites du sport, mais surtout faites du sport dans la nature, c'est une bonne chose.
01:07:06 - Le marathon de Paris, c'est quand même très urbain, mais il y a un décor exceptionnel.
01:07:10 - Tout à fait.
01:07:11 - Vous le courrez le marathon ?
01:07:13 - Non, je ne l'ai jamais couru.
01:07:15 J'ai fait des demi-marathons, j'ai énormément couru,
01:07:18 parce qu'on avait un entraînement régulier le matin, 8 km,
01:07:22 mais après, c'est des épreuves relativement longues et on met un peu de temps à récupérer.
01:07:27 Quand on a affaire à un entraînement tous les jours, malheureusement,
01:07:31 le marathon, ça ne doit pas être tout le temps.
01:07:33 - En tout cas, ça ne fait pas peur à notre doyenne Barbara Hambert,
01:07:35 qui a le courage de le courir demain à 83 ans.
01:07:37 Merci en tout cas à tous les deux d'avoir participé à l'émission.
01:07:39 Merci à vous à suivre Lionel Rousseau et ses invités pour 90 minutes Info week-end.
01:07:43 Je vous retrouve demain à 14h sur CNews.
01:07:46 [Musique]

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