• l’année dernière
Marie de Hennezel, psychologue clinicienne et écrivaine, auteure d'ouvrages sur la fin de vie, était en direct dans le Live Toussaint ce lundi.

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Transcription
00:00 Il y a un manque de communication autour de ces sujets, une inégalité d'accès aux soins, ça c'est sûr.
00:08 Et puis ils disent que les médecins ne sont dans le déni de la mort, qu'il n'y a aucune possibilité de communiquer avec eux.
00:20 Et je pense que c'est le moment, je fais vraiment un appel à Emmanuel Macron de se saisir du sujet
00:27 et de demander à ce que partout où l'on meurt, on parle de ce sujet, que les médecins soient sensibilisés, formés.
00:34 Parce qu'aujourd'hui il y a une immense solitude et c'est parce qu'on meurt mal par contre cette solitude,
00:40 parce que la loi n'est pas connue, parce qu'elle n'est pas appliquée, parce qu'il y a une inégalité d'accès aux soins palliatifs,
00:47 que la Convention demande, elle fait un appel à des changements profonds.
00:51 Il n'y a pas seulement l'aide médicale à mourir qui en fait, vous le savez, ne concerne, il n'y a vraiment que 5% de la population
00:58 qui veut maîtriser le moment de sa mort. La plupart des gens, ce qu'ils veulent, c'est ne pas souffrir, ne pas être prolongé,
01:05 être respecté, les vieux par exemple, quand ils demandent à ne pas être forcé de s'alimenter,
01:11 ne mourir chez soi, dans son lit, entouré et non pas à l'hôpital avec des perfusions partout.
01:18 Donc il faut vraiment que la société entière, et pas seulement une convention citoyenne,
01:26 mais il faut que l'ensemble du corps médical et des soignants s'emparent du sujet,
01:31 puisque vous voyez que la Convention s'inquiète du risque de déstabilisation du système de santé,
01:41 parce que beaucoup de médecins vont refuser une aide active à mourir. Donc il faut vraiment aussi parler avec eux.
01:50 Je pense qu'il y a une deuxième étape, vous l'avez dit, il y a une première étape qui a été faite, une deuxième étape,
01:56 et là il faut que le Président de la République se mouille. Il faut qu'il demande vraiment à ce qu'il y ait une réunion obligatoire partout où l'on meurt.
02:08 C'est ce que j'avais demandé à Roselyne Bachelot dans mon rapport "La France palliative" et qu'on a envoyé promener cette mesure.

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