Voici la conversation intégrale entre l’ex-président François Hollande et un humoriste russe se faisant passer pour l’ex président d’Ukraine Petro Porochenko.
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-04-06##
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00:00 Sud Radio Berkhoff dans tous ses états, le fait du jour.
00:04 Ce sont deux farceurs russes, Vovan et Lexus, dont la spécialité, ils ont une émission dans une radio et une télévision en Russie,
00:13 et bien leur spécialité c'est de piéger les personnalités, y compris les personnalités mondiales.
00:19 Ils l'ont fait avec Obama, ils l'ont fait récemment avec Christine Lagarde, la patronne de la banque centrale européenne,
00:27 qui a parlé effectivement avec eux, pensant parler avec un ministre de l'économie, elle a parlé de l'euro numérique à venir.
00:36 Et bien là, là, depuis quelques temps, et on a une exclusivité pour vous, l'intégrale de la conversation entre Vovan et Lexus,
00:45 en tout cas c'était Vovan ou Lexus, qui se sont fait passer pour l'ancien président de l'Ukraine, Petro Poroshenko.
00:52 Ils se sont fait passer pour lui, et ont appelé François Hollande, et François Hollande qui connaît très bien Petro,
00:58 mais eux ne se sont pas mis en zoom, évidemment ils ne se sont pas montrés, en revanche, François Hollande a répondu en zoom,
01:05 donc on le voit, on voit son image, et vous le verrez sur Youtube, sur la chaîne Sud Radio du Youtube.
01:11 Et ils parlent, et ils ont parlé pendant au moins un quart d'heure ou vingt minutes de tout, des accords de Minsk, de la réforme des retraites, absolument de tout.
01:22 C'est absolument passionnant, et vous verrez, c'est un document unique, alors est-ce qu'un président ne devrait pas dire ça ? Je ne sais pas.
01:29 C'est très intéressant, voilà, c'est une technique journalistique qui existe depuis longtemps, c'est évidemment un piège,
01:37 mais Hollande a répondu très cash, très franc, et écoutez, c'est vraiment, ça vaut son pesandor.
01:45 Bonjour monsieur le président, je suis très heureux de te voir cher François, comment vas-tu mon ami ?
01:51 Bonjour Petro, je vais bien mieux qu'hélas la situation en Ukraine, je suis bien sûr, tout ce que vous faites sur place,
02:01 et je suis heureux de pouvoir m'entretenir avec toi de la situation.
02:05 Au fait, comment va-t-il mon ordre de la liberté ? J'espère que tu le portes.
02:09 Oui, je le porte, et je suis fier de le porter dans le contexte que nous connaissons.
02:15 Mon soutien à l'Ukraine est total, et je fais en sorte, partout où je peux m'exprimer,
02:22 de demander que l'Ukraine puisse disposer des armements qui lui sont nécessaires.
02:27 À ma connaissance, tu as rencontré Emmanuel récemment, qu'est-ce qu'il dit à propos de l'Ukraine ? Qu'est-ce qu'il en pense dans l'ensemble ?
02:35 Emmanuel Macron a été longtemps dans l'idée qu'il pouvait jouer un rôle pour une négociation entre l'Ukraine et la Russie.
02:45 Je pense qu'aujourd'hui il a pris conscience que cette position-là était intenable.
02:52 Deuxièmement, il a dit qu'il était prêt à fournir des armements, que l'Ukraine en consommait beaucoup,
03:00 mais qu'il était important de lui en fournir, et que nous sommes sans doute dans une guerre longue.
03:07 Il a aussi convenu que Poutine, en ce moment, ne pouvait pas être un interlocuteur.
03:15 Oui, je sais que l'artillerie, les chars, mais en ce qui concerne les chasseurs, je sais que la Grande-Bretagne veut déjà fournir des avions.
03:25 Pour toi, est-ce que Macron va nous fournir des F-16 que nous demandons et des armes à longue portée ?
03:32 Je pense que l'intérêt de l'Ukraine est de recevoir des armes qui peuvent être utilisées dans un délai rapide,
03:39 et ne pas se focaliser sur des armes qui exigent des temps d'entraînement, de formation ou des pièces de rechange compliquées.
03:49 Donc tout ce qui peut être un matériel immédiatement disponible pour résister à l'offensive russe,
03:57 c'est ça qu'il faut demander aussi bien au Premier ministre britannique qu'aux pays européens,
04:03 et de les livrer massivement, et pas simplement au compte-goutte.
04:07 Et plus la demande est sur des chars lourds ou des avions extrêmement sophistiqués comme les Rafales, plus la livraison risque d'être limitée en nombre.
04:19 Ah mais en fait, je pense que tu es d'accord avec moi qu'aujourd'hui, ce n'est pas une guerre entre l'Ukraine et la Russie,
04:27 c'est la guerre entre le monde occidental et le monde russe. Qu'est-ce que tu en penses ?
04:31 Oui, je pense que de l'issue de la guerre en Ukraine va dépendre un nouvel équilibre du monde.
04:37 Si l'Ukraine gagne, ce que je souhaite de tout mon cœur, il y aura nécessairement pour les régimes autoritaires un coup d'arrêt,
04:46 aussi bien pour la Chine vis-à-vis de Taïwan que pour d'autres pays qui sont tentés, comme l'Iran, d'aller plus loin.
04:54 Ou même la Turquie, même si la Turquie aujourd'hui est dans une autre situation.
04:58 Donc il est très important que la victoire revienne à l'Ukraine,
05:04 non pas simplement parce que ce seraient des territoires que l'Ukraine reprendrait, qui lui appartiennent.
05:09 C'est pour ça que la demande des Ukrainiens sur le plan militaire ne peut pas être simplement pour gagner quelques kilomètres carrés.
05:18 Il faut vraiment que ce soit une offensive qui permette d'infliger à Poutine une vraie défaite.
05:24 Mais dans ce cas-là, tu es d'accord qu'aujourd'hui la France, comme l'Union européenne, elle participe également à cette guerre, bien qu'à leur propre niveau ?
05:34 Oui, ils ne veulent pas être belligérants au sens où la Russie pourrait prendre prétexte de leur soutien pour agir sur un pays européen voisin
05:47 et entraîner le monde dans une guerre qui irait au-delà de l'Ukraine.
05:53 Sans être belligérants, ils sont, comme tu l'as dit, participants.
05:57 Mais nous en fait, comme tu le comprends, actuellement l'Ukraine mène cette lutte pour l'ensemble de l'Union européenne.
06:04 Oui, je partage ce point de vue.
06:07 C'est pour ça que les demandes ukrainiennes à l'Union européenne doivent être fortes, sérieuses et suffisamment ciblées pour aider au maximum l'Ukraine.
06:20 Il y a l'aspect politique, c'est un point important.
06:23 Ce dont vous avez besoin, ce sont les avions F-16, les avions américains.
06:27 Et la formation des pilotes peut être assurée par d'autres que les américains, puisqu'il y a des pays qui utilisent des F-16.
06:33 Et une autre question qui me préoccupe.
06:35 Penses-tu que l'Europe va tenir le coup ? À quel point elle va résister ?
06:39 L'Europe a été très durement touchée, notamment par les sanctions antirusses.
06:43 Les tarifs en Europe, comme le disent mes amis, mes nombreux amis, ont augmenté.
06:47 L'inflation a également augmenté à présent.
06:49 Et l'Europe sera-t-elle en mesure de faire la guerre à la Russie sur le plan économique ?
06:53 Maintenant, dans quelle mesure elle va tenir ?
06:56 Oui, cette question je me la suis posée au début du conflit, quand les prix du gaz et de l'énergie ont flambé en Europe.
07:06 C'est vrai, peut-être que ce n'était pas utile de faire une réforme des retraites en ce moment,
07:11 quand il y a une guerre aux portes de l'Europe, qui devrait nous mobiliser.
07:16 Et comme tu l'as dit, je ne suis plus au pouvoir, et donc s'ils n'avaient tenu qu'à moi,
07:21 il n'y aurait que le sujet de notre propre sécurité, de celle de l'Ukraine,
07:26 et de la lutte contre l'inflation qui aurait été posée.
07:30 Les médias font leur travail en France, et il y a encore beaucoup de sujets d'actualité
07:37 qui portent sur l'Ukraine dans les journaux télévisés.
07:41 Mais j'ai une autre question, probablement la principale.
07:46 Il est maintenant question d'un accord de paix.
07:48 M. Macron dit que nous devrions nous asseoir à la table des négociations,
07:52 le chancelier Scholz en parle également, les Etats-Unis sont bien sûr contre.
07:57 La question est donc, qu'est-ce que nous devons faire ?
07:59 Devons-nous nous asseoir à la table des négociations, maintenant ?
08:03 Aujourd'hui, une négociation avec Poutine aboutirait au statu quo.
08:11 Donc tant que l'Ukraine veut poursuivre le combat,
08:15 tant que l'Ukraine se met en situation de faire reculer les Russes,
08:22 il ne peut pas y avoir de négociation.
08:24 Ça veut dire, cher François, tu penses que nous devrions les expulser de la Crimée et du Donbass,
08:30 et ensuite seulement pour parler de paix ?
08:33 Oui, parce que je ne vois pas que dans une négociation,
08:37 Poutine pourrait accepter en termes de retrait de ses forces du Donbass et a fortiori de la Crimée.
08:45 Donc toute la question c'est de savoir si l'Ukraine, avec les aides qui peuvent lui être apportées,
08:51 a les moyens militaires de faire reculer Poutine.
08:55 Si elle ne les a pas, ces moyens militaires, alors oui, la négociation est nécessaire.
09:01 Mais nous devons nous battre jusqu'au dernier Ukrainien, je pense.
09:05 Il n'y a pas de négociation et il ne faut pas que des leaders européens évoquent le mot négociation
09:11 tant que vous êtes dans cet état d'esprit et tant que vous avez la capacité de vous battre jusqu'au dernier.
09:19 Oui, à propos des mernes pérégourements, je vais être honnête en ce moment.
09:27 Les accords de Minsk étaient à l'origine désavantageux pour l'Ukraine malheureusement.
09:31 Bien sûr, nous n'aurions pas dû accepter les plans de Poutine de négocier avec les séparatistes.
09:36 C'est notre faute.
09:37 A Minsk, comme tu t'en souviens, nous n'étions pas autorisés à dormir ou à manger.
09:42 Et nous avons signé ces accords. C'était une torture.
09:45 Et toi-même, tu te rappelles, tu me persuadais de les signer et Angela disait aussi que ce serait mieux.
09:51 Eh bien, on peut voir où ça nous a emmenés.
09:53 Oui, même si dans les accords de Minsk, il y avait l'affirmation de l'intégrité territoriale de l'Ukraine
10:00 et du contrôle de la frontière qui devait être rétabli.
10:04 Mais tu as raison, nous nous sommes enlisés après Minsk.
10:08 Et c'est la faute, hélas, de l'absence de pression suffisante du camp européen sur Poutine
10:17 pour qu'il puisse y avoir le retour à l'intégrité territoriale et la fin du séparatisme.
10:24 Et puis, il y avait les difficultés propres à l'Ukraine que tu as connues,
10:28 d'une difficulté d'avoir une majorité sur un certain nombre de textes.
10:32 Et ça, je pense que ça a aussi été utilisé par Poutine alors que l'Ukraine n'était pas responsable.
10:39 Oui, mais si tu t'en souviens, il fallait d'abord parler aux séparatistes,
10:44 se mettre d'accord sur les élections, puis organiser les élections et enfin reprendre la frontière.
10:50 Nous aurions dû insister pour que nous reprenions la frontière d'abord
10:53 et ensuite organisions les élections.
10:55 Malheureusement, on a eu tort sur ce point et Poutine en a profité.
11:01 Bon, alors la solution pour l'instant, elle est militaire, elle n'est pas diplomatique ?
11:07 Eh bien, moi je pense que tu es d'accord avec moi.
11:14 Quand nous avons signé les accords de Minsk, nous savions que la guerre était inévitable,
11:18 mais nous avons eu besoin de nous préparer pendant toutes ces années,
11:21 de renforcer notre armée afin d'être prêts à cette guerre.
11:24 Et les accords de Minsk nous ont donné du temps pour équiper l'armée
11:27 et Angela Merkel l'a déclaré récemment.
11:30 Oui, elle a eu raison de le dire, parce qu'il y avait l'idée que c'était Poutine qui avait voulu gagner du temps.
11:38 Non, c'est nous qui voulions gagner du temps pour permettre à l'Ukraine de se rétablir,
11:43 de renforcer ses moyens militaires.
11:45 Et c'est pour ça qu'il faut défendre la négociation de Minsk,
11:49 dans laquelle tu as joué un rôle très important.
11:52 Il faut la défendre parce que c'est précisément pendant ces sept ans
11:57 qu'il y a eu pour l'Ukraine des moyens de se renforcer.
12:02 Et c'est là que Poutine s'est trompé, c'est qu'il a sous-estimé la capacité des Ukrainiens et leur résistance.
12:10 Moi-même, j'aurais sans doute à venir en Ukraine à un moment ou à un autre,
12:15 mais pour l'instant, je pense que c'est à vous de faire en sorte de nous défendre,
12:20 parce que c'est vous qui nous défendez aujourd'hui.
12:23 Je vais juste, excuse-moi François, juste aborder quelques autres brefs sujets.
12:30 Je peux dire que la seule chose où nous avons réussi à dépasser Poutine,
12:34 à part les accords de Minsk, c'est l'année 2013,
12:37 lorsque nous avons réussi à chasser Yanukovych et à faire entrer l'Ukraine dans l'Union européenne.
12:42 … et on a réussi à prendre l'Ukraine dans l'Union européenne.
12:46 Oui, je pense que tu as joué un rôle très important à ce moment-là.
12:52 Je me souviens encore quand tu es venu à l'Élysée avec Bernard-Henri Lévy et que tu étais accompagné par Klitschko,
12:59 et c'était au tout début du processus.
13:01 Et si vous n'aviez pas été là, vous, il n'y aurait pas eu Biden,
13:06 il n'y aurait pas eu la victoire que vous avez obtenue en chassant Yanukovych.
13:11 Donc ce rôle historique qui était le tien est très important à rappeler.
13:16 Très bien, Président. Merci pour cette conversation. Je te souhaite le meilleur.
13:22 Reste en contact et bien sûr je t'attends à Kiev, c'est plus ou moins sûr là-bas maintenant.
13:27 Ça sera avec plaisir que je me rendrai auprès de toi et auprès des autorités ukrainiennes
13:34 pour vous témoigner de mon amitié avec toi, de mon meilleur souvenir de tout ce que nous avons fait ensemble.
13:40 Merci, Vétro, et à bientôt à Kiev et j'espère un jour à Paris. Au revoir.
13:46 Au revoir, mon ami. Au revoir.
13:48 Au revoir. À bientôt.
13:50 Un vrai Hollande, un faux Poroshenko.
13:54 Une conversation qui fera date.
13:59 Hollande égal à lui-même, très franc, mais qui affirme et qui corrobore ce qu'on disait,
14:06 ce que disaient certains qui paraissaient du purconvotisme, c'est que Angela Merkel et François Hollande
14:13 avaient effectivement signé les accords de Minsk pour permettre, et c'est leur droit le plus strict et c'est légitime,
14:19 de permettre à l'armée ukrainienne de se renforcer, de se refaire, mais pourquoi ne pas le dire à ce moment-là ?
14:28 Deuxièmement, deuxièmement, il parle de son soutien d'envoyer des armes le plus possible,
14:35 de ne pas négocier avant qu'il n'y ait une défaite de Poutine, et tout ça c'est clair, en tout cas, ça est clair, voyez,
14:44 c'est ce que j'appelle la vérité qui s'avance masquée. C'est le masque qui dit la vérité.
14:50 Ce n'est pas une technique à aborder en permanence, sûrement pas, et ça peut risquer effectivement d'étranges dérives,
14:57 mais c'est intéressant quand le témoignage, vous vous rappelez du livre de David et l'Homme,
15:04 un président ne devrait pas dire ça, les cent heures qu'ils ont passées à François Hollande,
15:08 et bien le président continue à dire "et ce n'est peut-être pas plus mal". Voilà.