• l’année dernière
Avec JeanMessiha, Economiste et haut fonctionnaire. Président ducercle de réflexion Vivre Français.

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##LE_FACE_A_FACE-2023

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News
Transcription
00:00 Sud Radio Bercov dans tous ses états, le face à face.
00:05 Vous êtes bien sur Sud Radio et j'accueille aujourd'hui Jean Messia pour ce face à face.
00:10 Jean Messia, on vous appelle un peu le roi de la punchline, le roi du silence sur les plateaux.
00:14 Vous êtes un peu à la punchline, ce que Mbappé serait au ballon rond, au booba, au rap,
00:17 mais assez de flatteries, d'autant d'autant que je suis un peu, je vais vous dire, je suis un peu tâté avant de vous inviter.
00:25 Parce qu'on n'a pas trop l'esprit à rire aujourd'hui, on est quand même sous état de choc encore après cette attaque.
00:33 Mais je vous ai tout de même invité parce que je me suis souvenu d'abord que vous étiez au cœur de polémiques sur la récupération,
00:38 et on est en plein dans cette polémique, et ensuite je me suis souvenu aussi que vous avez des origines chrétiennes d'Orient.
00:43 Et ça peut nous intéresser pour ce sujet. En tout cas, bonjour Jean Messia et soyez le bienvenu.
00:46 Bonjour Guillaume Bigot, merci.
00:48 Pour vous d'abord, pour commencer, ces deux affaires, l'affaire Lola dans laquelle vous étiez un peu monté au créneau,
00:54 plus que monté au créneau d'ailleurs, et où vous avez accusé de récupération, et l'affaire d'Annecy, ces deux affaires se ressemblent ou pas ?
01:01 Elles se ressemblent dans leur tragédie, c'est-à-dire que dans les deux cas, ce sont des enfants, de très jeunes enfants même,
01:07 qui sont morts ou ont été grievement blessés par des attaques de personnes qui se trouvaient sur notre territoire et qui n'avaient rien à y faire.
01:17 Donc il y a évidemment une forme de ressemblance.
01:20 Maintenant, si vous voulez, je voulais profiter de votre micro pour lancer un coup de gueule.
01:25 Parce qu'il y en a ras la casquette de se faire accuser de récupération à chaque fois que ce sont la France et les Français qui sont victimes d'un drame.
01:36 Lorsque le drame affecte la France ou les Français, on n'a qu'un seul droit aux yeux du système qui nous dirige, c'est de se taire.
01:44 Parce que, vous dit-on, il y a le temps du deuil, puis le temps de l'enquête.
01:49 - Et c'est jamais le bon moment. - Puis le temps de l'oubli.
01:52 Et en fait, les jours passent, les semaines passent, et c'est jamais le bon moment.
01:56 Par contre, et ça a été dit et redit à mille reprises, ce même système gaucho-progressiste qui nous gouverne,
02:02 dont ses médias, ses représentants politiques, etc., ne se gêne absolument pas pour faire immédiatement de la récupération quand cela sert leur logiciel idéologique.
02:13 Pourquoi n'a-t-on pas dénoncé la récupération au moment de la mort du petit Aylan sur une plage turque ?
02:19 Pourquoi n'a-t-on pas, plus récemment, dénoncé la récupération de ces 200 socialistes qui sont allés manifester leur soutien au maire de Saint-Brévin,
02:28 alors qu'on ne sait absolument pas ce qui s'est passé à Saint-Brévin concernant l'incendie de la mairie ?
02:33 - Ça a été un peu dénoncé. - Personne ne l'a dénoncé, en tout cas.
02:36 - Le maire n'avait pas l'air très content, d'ailleurs, il n'a pas participé à la récupération.
02:39 - Justement, c'est un geste qu'il faut saluer, parce qu'il a été bien le seul.
02:43 - Exactement. - Et je considère, quand Libération fait des unes sur George Floyd et ce qui se passe aux Etats-Unis
02:50 après la mort de George Floyd, qui parle de récupération à ce moment-là ?
02:53 - Mais non, attendez, je comprends parfaitement votre argument, même, je le comprends tellement que je le partage.
02:58 Je pense que c'est en effet un traitement inéquitable. Il y a un peu deux salles, deux ambiances suivant qui sont les auteurs et qui sont les victimes.
03:05 Mais le fond de votre pensée à vous, qu'est-ce que c'est ? C'est que quand il y a le petit Aylan, ce n'est pas bien de récupérer.
03:10 Quand il y a George Floyd, ce n'est pas bien de récupérer. Quand il y a l'attaque d'Annecy, ce n'est pas bien de récupérer.
03:15 Donc vous le faites, vous, parce qu'eux le font ou personne ne devrait le faire dans un monde idéal ?
03:20 - Non, je crois qu'il y a des drames, si vous voulez, que l'on doit interroger.
03:28 Lorsqu'un drame arrive, se poser la question de l'enchaînement de circonstances qui ont amené à ce drame n'est pas de la récupération.
03:36 Ou alors c'est être aveugle au malheur du monde. Toutes les générations de politiques, d'intellectuels, de journalistes
03:43 se sont toujours posé la question de savoir pourquoi ce qui arrive, arrive.
03:47 Et donc effectivement, dans le cas de petit Aylan, interroger les mafias de passeurs, interroger les gens qui risquent leur vie
03:54 pour venir s'installer dans un pays qu'on leur a présenté comme un Eldorado, etc.
03:58 Bien sûr, la véritable récupération c'est de se servir d'un drame, non pas pour qu'il explicite ce qui arrive,
04:07 mais pour servir une idéologie.
04:09 Quand le petit Aylan, on s'en sert pour qu'ensuite dans la foulée on fasse accueillir, on fasse avaler aux Français des vagues migratoires,
04:16 ça c'est la récupération. - Ça c'est l'argument toujours en sens unique, je comprends.
04:18 Mais dans le cas, et vous étiez dans ce reportage sur France Télévisions, je crois que c'est France 5,
04:23 qui s'appelle "La fabrique du mensonge", j'aurais beaucoup de choses à dire sur ce reportage,
04:27 mais notamment on vous y entend, et en fait le cœur, enfin il y a disons une partie de très mauvaise foi dans cet argument,
04:33 il ne faut pas récupérer, mais il y a une autre partie qui peut toucher notre corps de sensible aussi.
04:37 Est-ce que vous le comprenez ? Lorsque la famille dit "n'utilisez pas le visage de..."
04:42 Pourquoi vous l'utilisez quand même en fait ? Ça c'est quand même un peu dur, non ?
04:46 - En tout cas, à la manif dont vous parlez, il n'y avait pas particulièrement de visage de Lola qui était brandi,
04:53 c'était une manif très digne, excusez-moi, mais quand vous avez effectivement dans d'autres circonstances,
05:02 lorsque vous aviez Malik Oussekine qui avait été tué par des forces de l'ordre en 89, il y a eu des rassemblements,
05:11 personne n'a parlé de récupération à ce moment-là, jusqu'à aujourd'hui, en fait...
05:16 - Non, non, mais sans irénisme aucun ! Si les parents de Malik Oussekine, si les parents de X, de Y, de Z a dit
05:21 "s'il vous plaît, ne faites pas, n'en parlez pas"...
05:23 - Mais les parents, attendez, d'abord, les parents n'ont pas dit cela, dans le reportage, la seule chose qui est dite,
05:28 c'est qu'un ami de la famille aurait dit que la famille ne le souhaitait pas.
05:32 Moi, j'ai jamais entendu la famille vouloir ne pas en parler.
05:35 Quelle famille victime d'un drame pareil voudrait faire taire la mémoire de sa fille ?
05:40 - Ah, ce n'est pas moi de dire, c'est elle !
05:42 - Et voudrait qu'on ne parle pas des circonstances dramatiques dans lesquelles cette abomination a eu lieu.
05:48 N'importe quel parent, lorsqu'on touche à ses enfants, et d'ailleurs vous avez des tas de parents...
05:53 Par exemple, prenez les victimes de harcèlement.
05:55 Elles font des pieds et des mains, les parents font des pieds et des mains pour faire connaître les souffrances de leur enfant.
06:01 Qui vit un drame pareil et a envie de le mettre sous le boisseau ? Personne !
06:05 - Alors, il y a arrêter une tragédie qu'on est en train de vivre ou de subir, il y a le fait qu'on l'a prise et qu'il faut la digérer à un moment, quand même.
06:11 - Oui, mais... Excusez-moi, mais quels parents...
06:14 - Que Dieu nous préserve tous de ces malheurs, mais... - Tous, bien sûr.
06:18 - Quels parents dont l'enfant meurt ne voudraient pas enfin que la mort de son enfant ne soit pas vaine ?
06:25 Que son enfant ne soit pas mort pour rien ?
06:27 Que ça serve de leçon pour ne pas que les circonstances qui ont abouti à ce drame ne se reproduisent plus dorénavant ?
06:36 Je pense que la plupart des familles, sinon leur totalité, veulent évidemment qu'on parle du drame de leur enfant,
06:43 veulent qu'on porte la mémoire de leurs enfants, veulent qu'on dise la douleur, parce qu'une douleur qui est partagée
06:48 est forcément une douleur un peu moindre, c'est quand même pas pareil.
06:51 Moi, je ne comprends pas le mécanisme par lequel, quand on vit un drame pareil,
06:56 aucun parent peut dire "Bah écoutez, cachez tout ça, c'est comme si c'était pas arrivé, on n'en parle pas."
07:00 - Non, mais vous comprenez que c'est pas à vous, ni à personne, ni à moi d'ailleurs, ni à personne, on parle à la place des parents.
07:04 - Si la famille a émis une déclaration publique en ce sens, pourquoi le documentaire de France 5 n'en a pas fait état ?
07:11 Pourquoi il est obligé de faire rappel à des amis d'amis d'amis d'amis pour nous en parler ?
07:17 C'est bien qu'eux-mêmes sont dans une forme d'idéologie, comment dirais-je, confiscatoire,
07:23 visant à tapir la réalité des faits, parce que ça percute, quelque part, leur logiciel idéologique.
07:31 Donc c'est pas possible de parler de ça, il y a des choses dont il ne faut pas parler.
07:34 - Il y a eu quand même un emballement après l'affaire Dancy, dans tous les sens d'ailleurs,
07:39 y compris dans le sens de "ne récupérer pas la décenche, la minute, la quart d'heure de silence, etc."
07:46 Et on a entendu notamment, on a presque entendu, une sorte de soupir de soulagement,
07:50 c'est-à-dire "il n'était pas musulman, il est chrétien".
07:53 En fait, le fait qu'il soit chrétien ne change rien à l'affaire, ça, beaucoup de gens l'ont dit, ça change rien à l'affaire,
07:58 finalement il avait rien à faire sur le territoire.
08:00 Mais soyons honnêtes, s'il avait été musulman, est-ce qu'on n'aurait pas assisté aussi à un déchaînement
08:05 de "récupération" sur le péril islami sur le thème du djihadiste au couteau entre les dents ?
08:10 - D'abord, si vous voulez, c'est quand même extrêmement différent.
08:13 La première chose, c'est que j'entends énormément de chaînes de télévision et de chaînes de radio concurrentes
08:19 brandir tel un trophée le fait que ce criminel soit chrétien.
08:26 Comme si le simple fait qu'il l'ait déclaré fasse de lui un chrétien.
08:30 Alors que je me souviens, par exemple, que lorsque le médecin militaire Alban Gervaise avait été égorgé à Marseille
08:36 devant l'école de ses enfants au cri d'Allah Akbar,
08:40 je n'ai pas souvenir qu'il y ait eu un média, ou très peu de médias sinon peut-être,
08:44 CNews et ici sur Sud Radio, n'a jamais évoqué que l'assassin avait crié "Allah Akbar" à ce moment-là.
08:51 Comme pour taire son origine.
08:53 - Le fait qu'il y ait eu une pudeur et une gêne, ça...
08:55 - Non mais ça c'est la première chose.
08:57 La deuxième chose, si vous voulez, c'est que j'entends tous ceux qui se griment en théologien de carnaval
09:03 et en spécialiste fantasmé des religions comparées,
09:07 il faut comparer ce qui est comparable.
09:09 Quand on compare Jésus et Mahomet, c'est quand même pas la même chose.
09:12 Quand on compare le message coranique et le message évangélique, c'est quand même pas la même chose.
09:16 Alors après qu'il y ait des crimes qui aient été commis au nom du christianisme dans l'histoire,
09:21 ces crimes ne trouvent aucune source théologique dans les évangiles.
09:24 Ce sont des crimes qui sont commis au nom du christianisme,
09:27 mais qui ont plutôt des raisons politiques, des raisons géostratégiques,
09:31 des raisons parfois familiales du temps des monarchies.
09:34 Mais vous ne pouvez pas trouver de source,
09:36 il n'y a pas de recommandation à la violence ou de violence prescriptive à l'intérieur des évangiles.
09:43 Je note d'ailleurs que...
09:44 - Donc pour vous, en résumé, cette histoire de la minute de compassion et le temps de la décence,
09:50 c'est une sorte de contre-récupération ?
09:51 - Écoutez, ce type-là, s'il était chrétien, c'est très facile à vérifier.
09:55 Les chrétiens d'Orient, ce sont des petites communautés.
09:57 Et on sait très bien que lorsque les demandeurs d'asile arrivent de pays comme l'Irak ou la Syrie,
10:02 ils inventent tous la même histoire,
10:03 qu'il aurait d'ailleurs proposé comme un kit par un certain nombre de mafias.
10:07 Et ils savent très bien que quand on est chrétien d'Orient, évidemment, l'asile est plus simple.
10:11 Donc ce n'est pas parce qu'il le dit que c'est vrai,
10:13 attendons pour le coup ceux qui appellent à attendre la fin de l'enquête et le temps de l'enquête,
10:17 ils seraient mieux inspirés de se la boucler et d'attendre la fin de l'enquête.
10:20 - Alors, on va marquer une petite pause publicitaire.
10:22 On vous revient avec Jean Messiah.
10:24 Et vous pouvez, je rappelle, contacter notre stand-up pour poser vos questions à Jean Messiah
10:28 en appelant le 0 826 300 300.
10:31 A tout de suite.
10:32 - Ici Sud Radio.
10:34 Les Français parlent au français.
10:39 Je n'aime pas la blanquette de mots.
10:42 Je n'aime pas la blanquette de mots.
10:45 - Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
10:48 - Vous êtes bien sûr Sud Radio, en toute liberté, dans le Parler Vrai,
10:53 dans Bercov dans tous ses états.
10:55 La voix d'André Bercov n'a pas mué.
10:58 J'ai juste la chance de le remplacer aujourd'hui.
11:00 Et nous sommes avec Jean Messiah.
11:02 C'est une autre chance.
11:03 Nous sommes dans l'après Annecy.
11:04 Ça, ce n'est pas vraiment une chance.
11:05 C'est même absolument terrifiant.
11:07 On va tenter un peu de sortir de cette torpeur, de cet effroi.
11:12 On a plein de questions à vous poser.
11:13 Vous avez sans doute aussi des questions à poser à Jean Messiah.
11:16 0 826 300 300.
11:18 Vous pouvez joindre Manu à notre stand-up pour réagir et poser vos questions.
11:21 Alors, Jean Messiah, j'avais envie de parler un peu de votre parcours.
11:24 Vous êtes arrivé en France.
11:25 Vous avez dit quel âge ?
11:26 - J'avais 8 ans.
11:27 - Vous avez subi du racisme depuis l'âge de 8 ans en France ?
11:30 - Racisme, c'est beaucoup dire.
11:33 C'est-à-dire que quand vous avez 8 ans et que vous êtes dans une cour de recréation
11:35 et que vous ne parlez pas un seul mot de français,
11:36 vous êtes l'objet d'une forme de rejet,
11:40 mais qui est plus lié à votre différence de manière générale
11:43 qu'à votre différence ethnique ou raciale.
11:45 - La plupart des Français n'ont pas 8 ans d'âge mental.
11:47 - Voilà, c'est ça, exactement.
11:49 Donc, dire que j'ai été victime de racisme en France, non.
11:52 Mais je dois beaucoup à cela.
11:55 C'est que, évidemment, quand vous faites tout pour ressembler au peuple historique,
12:00 vous êtes traité comme un membre du peuple historique.
12:02 Donc, si vous vous autodiscriminez en cultivant vos origines et vos différences
12:08 comme le font un certain nombre de catégories aujourd'hui,
12:10 il est bien normal qu'elles soient traitées comme telles.
12:13 - Là, vous soulignez un point clé, c'est-à-dire le fait que,
12:16 dans le processus d'assimilation,
12:18 la personne qui arrive joue un rôle aussi,
12:19 doit jouer un rôle actif et volontaire.
12:21 - Oui, alors évidemment, les circonstances ont pu d'été les mêmes.
12:23 Parce qu'à l'époque, vous aviez quand même...
12:25 - Vous, vous avez été bien accueilli, en résumé.
12:26 - Oui, j'ai été bien accueilli,
12:27 mais c'était une époque où l'immigration était homéopathique.
12:29 On accueillait des individus,
12:30 on n'accueillait pas des communautés entières et encore moins des peuples.
12:33 On arrivait au milieu de français,
12:36 parce que, par définition, il n'y avait pas de communautés préinstallées
12:39 dans lesquelles nous arrivions
12:41 et qui continuaient, d'une certaine façon, à faire vivre votre pays d'origine.
12:43 - Donc là, on en arrive à la question du nombre, finalement,
12:45 la démographie, ses destins, le nombre.
12:47 - La question du nombre et puis la question des moyens technologiques.
12:50 Vous savez, je me plaide à dire souvent que, en 78,
12:55 pour avoir une conversation téléphonique avec le CAIR,
12:59 il fallait commander son appel téléphonique 24 heures avant.
13:02 Et c'était 100 francs les 3 minutes.
13:04 - Ça a bien changé.
13:05 - Donc, il y avait une forme, si vous voulez,
13:07 où on arrivait sur un nouveau continent,
13:08 un peu comme Christophe Colomb, et on brûlait ses vaisseaux.
13:10 - En fait, ce que vous expliquez, c'est compte tenu de la volumétrie
13:13 et compte tenu, peut-être aussi, de la situation économique,
13:16 mais en tout cas des moyens technologiques,
13:17 du fait que les étrangers peuvent se relier en permanence
13:20 à la base, l'immigration n'est plus une bonne idée.
13:22 Donc, ce qui veut dire quoi ?
13:23 Ce qui veut dire si demain, vous, Jean-Bésia, vous arrivez au pouvoir,
13:26 vous ne donnez pas sa chance aux jeunes Égyptiens que vous étiez,
13:30 que vous avez été.
13:31 - Vous dites non, finalement, c'est comme ça.
13:34 - D'abord, il faut préciser que moi, en fait,
13:36 ma famille n'est pas arrivée en France en forçant une frontière
13:40 et n'est même pas arrivée, si vous voulez, de sa propre initiative.
13:43 Ma famille est arrivée en France à l'invitation de la France,
13:46 à une époque où la France choisissait précautionneusement
13:50 son immigration.
13:51 C'est-à-dire qu'on était dans le cadre de la coopération scientifique.
13:54 - Vos parents faisaient quoi ?
13:55 - Ma mère était chimiste et c'est un jury de chimistes français
13:59 parti en Égypte, recruter 50 chimistes au plan national égyptien
14:06 parce qu'à l'époque, la France manquait de chimistes.
14:08 Donc, c'est comme ça que nous sommes arrivés en France.
14:09 - Donc, dois-je comprendre, vous êtes quand même pour l'immigration choisie,
14:12 une immigration de qualité, une immigration de gens un peu triés sur le volet.
14:15 - Alors, dans l'absolu, oui,
14:17 mais par rapport à la situation de la France aujourd'hui,
14:19 je suis pour un arrêt total de l'immigration.
14:21 Pourquoi ?
14:22 D'abord parce que nous avons une immigration massive
14:26 sur notre territoire, légale, parfois même française,
14:30 en tout cas d'origine immigrée,
14:33 qui ne s'intègre pas, qui ne s'assimile pas.
14:35 Vous avez certains quartiers en France où le taux de chômage dépasse les 40%.
14:38 Alors, moi, je veux bien, si vous voulez,
14:40 les gens qui sont les turiféraires des emplois de substitution.
14:44 Mais les emplois de substitution et l'immigration,
14:46 ben écoutez, on n'a qu'à se servir déjà
14:48 dans le stock de chômeurs étrangers,
14:51 dans les quartiers, dans certaines zones.
14:53 Je vous rappelle quand même que le chômage des extra-européens
14:55 est trois fois plus important que le chômage national.
14:59 - Ça va vous faire réagir ?
14:59 On a eu une invitée tout à l'heure, peut-être vous l'avez entendue,
15:02 elle s'appelle Clara Heger,
15:03 c'est une spécialiste de sciences politiques
15:05 qui a théorisé un peu le référendum d'initiative citoyenne.
15:08 Elle nous parlait notamment de la Confédération helvétique,
15:10 aussi de la Californie, de l'Uruguay.
15:12 Et elle disait que dans ces pays-là, curieusement,
15:15 c'est l'immigration de haute gamme qui était acceptée.
15:18 Autrement dit, les neurochirurgiens étaient en concurrence avec des étrangers,
15:20 ou d'ailleurs des grands joueurs de foot au PSG.
15:22 En revanche, les gens pour faire la plonge,
15:25 non, il n'y avait pas de concurrence
15:26 parce que justement, ça faisait baisser les salaires.
15:27 Vous seriez favorable à ce type d'immigration-là, de haut niveau ?
15:31 - En tout cas, si on devait effectivement avoir un discours
15:34 positif sur l'immigration malgré les circonstances actuelles,
15:36 ça serait celui-là, oui, sans hésitation.
15:39 Mais moi, en fait, ce qu'il faut comprendre, si vous voulez...
15:41 - Vous êtes quand même d'accord qu'il y a toujours des exceptions qui confirment la règle ?
15:43 - Il y a toujours des exceptions, mais qui ne confirment pas la règle, non.
15:46 Pas dans ce cas-là.
15:48 - Alors attendez, c'est intéressant, parce que par exemple, imaginons...
15:51 C'est pas le cas du tout, on fait de la politique-fiction,
15:53 ou du fait divers-fiction,
15:55 que dans le Square-Dancy,
15:57 la personne qui n'a écouté que son courage,
15:59 qui a pris son courage à deux mains et qui a risqué un coup de couteau,
16:03 sut éter un migrant sans papiers.
16:05 Vous auriez dit, lui aussi, il doit dégager ?
16:07 - Pas du tout, puisque vous vous rappelez de cette affaire de Mamadou Gassama,
16:11 le voltigeur des balcons qui est monté...
16:14 - C'est une honte d'expression !
16:16 En fait, le roi de la punchline se réveille toujours chez vous !
16:18 - Qui a gravi les balcons pour sauver un enfant, j'étais le premier à dire "bravo !"
16:22 - Et donc il aurait fallu faire une exception ?
16:24 - Mais non, mais ça... Alors je vous retourne la question,
16:26 pourquoi est-ce que celui qui sauve, on doit insister sur ses origines ?
16:30 - Mais attendez, vous me faites dire ce que je n'ai pas dit !
16:32 Je pense qu'il ne fallait pas insister sur ses origines !
16:34 Mais sa situation, je l'aurais dit, était à part, et vous vous souvenez,
16:36 vous avez été un soutien éminent d'Éric Zemmour,
16:39 et Éric Zemmour a dit "lui aussi, il faut qu'il parte".
16:42 - Non, moi j'ai dit "il ne faut pas lui donner la nationalité française",
16:46 parce que la nationalité française, si vous voulez,
16:48 ce n'est pas une coupe UEFA, si vous voulez, on ne l'accorde pas...
16:51 - Ça s'entend, mais un droit au séjour, ce n'est pas la même chose !
16:53 - Voilà, qu'on lui donne un droit au séjour, qu'on régularise sa situation pour faire "bravo",
16:57 il n'y a pas de problème !
16:57 - Entendu, non, ça me paraît clair, mais il faut vous mettre un peu d'accord avec Éric Zemmour.
17:01 - Non, non, mais c'est-à-dire, moi, attendez, moi j'ai rejoint,
17:03 je veux faire une petite clarification, c'est que je rejoins Éric Zemmour,
17:06 parce qu'effectivement, c'était le candidat le plus proche de mes idées
17:09 sur les choses qui me semblaient essentielles,
17:11 ça ne veut pas dire que je n'ai pas de différence avec lui sur un certain nombre de sujets.
17:14 D'ailleurs, tous ceux qui sont autour d'Éric Zemmour ne sont pas toujours d'accord,
17:17 tout le temps avec lui, comme d'ailleurs les autres candidats.
17:19 Enfin, je veux dire...
17:20 - Heureusement, heureusement, ce n'est pas une secte !
17:21 - Ben, ce n'est pas une secte, exactement !
17:23 - Finalement, on se rend compte quand même le profil de cet assaillant,
17:28 c'est, autant qu'on puisse le savoir, parce que peut-être que c'est une feinte en réalité,
17:32 mais a priori, c'est un chrétien, c'est un chrétien de Syrie,
17:35 pays dans lequel les femmes chrétiennes étaient vendues comme esclaves à une certaine époque,
17:39 il faut le rappeler, comme les...
17:40 - Par Daesh !
17:41 - Par Daesh, par les Yazidis,
17:43 ils étaient vraiment, vraiment martyrisés,
17:45 il faut rappeler aussi, et vous le savez peut-être mieux que personne,
17:47 que les chrétiens d'Orient sont persécutés,
17:49 ils sont toujours persécutés dans beaucoup de terres d'islam au Moyen-Orient.
17:52 Donc, est-ce que vous êtes opposé ou pas à ce qu'on accorde de droit d'asile
17:56 aux chrétiens d'Orient, par exemple ?
17:58 - Je suis favorable à ce qu'on accorde d'asile aux chrétiens d'Orient,
18:00 pour une raison simple, c'est que si nous avions...
18:02 Parce que bon, on ne peut pas dire "immigration choisie",
18:04 "immigration choisie", "immigration choisie",
18:06 et lorsqu'il s'agit de choisir son immigration,
18:08 on la choisit par rapport à quoi d'ailleurs ?
18:10 Parce que ceux qui nous parlent d'immigration choisie,
18:12 ils ont toujours un versant économique,
18:14 ils ne nous parlent jamais d'identité.
18:16 L'immigration choisie, c'est aussi de pouvoir faire venir en France,
18:20 non seulement des gens qui seraient persécutés à raison de leur religion ou de leur origine,
18:25 mais aussi des gens qui s'intégreraient ou s'assimileraient plus facilement que les autres.
18:30 Moi, dans ma trajectoire d'assimilation,
18:32 ce serait mentir de dire que le fait que je sois un chrétien d'Orient
18:36 ou que je sois chrétien de confession,
18:38 était sans rapport avec la facilité avec laquelle j'ai eu à m'assimiler.
18:42 - Vous allez nous expliquer ça après la pub, et bien d'autres choses.
18:45 On parlera aussi avec vous d'ensauvagement, de décivilisation.
18:47 Vous êtes bien dans Bercov, sur Tous ces Etats.
18:49 On vous revient juste après la pub avec Jean-Messi.
18:52 Bercov dans Tous ces Etats, Guillaume Bigot.
18:56 - Nous sommes avec Jean-Messi jusqu'à 14h,
19:05 et on parle, comme vous le savez, on parle vrai sur Sud Radio.
19:08 La France semble plonger dans une sorte de nuit des longs couteaux,
19:12 et même parfois en plein jour.
19:14 Il y a énormément d'attaques aux couteaux dans notre pays,
19:17 120 par jour, 44 000 par an, c'est complètement, absolument fou.
19:22 Pas toujours, pas toujours, mais parfois,
19:25 ces attaques aux couteaux impliquent des gens qui étaient sous OQTF,
19:29 qui bénéficiaient ou non du droit d'asile, généralement pas,
19:31 et généralement ils devaient être renvoyés.
19:33 Il faut rappeler que AN6 est quelqu'un qui avait le droit d'être en France.
19:38 Je me souviens de cette attaque à la gare de Marseille en octobre 2017,
19:40 de jeunes filles qui ont été massacrées à couteaux, égorgées.
19:43 Gare du Nord, en janvier 2023, il y a aussi un type sous OQTF qui a joué du couteau.
19:49 Il y en a de toute façon tout le temps, tout le temps.
19:51 Pour vous, est-ce qu'il y a une décivilisation en France ?
19:54 Est-ce qu'il y a un non-sauvagement ?
19:56 Jean-Michel.
19:57 La question est simple.
19:58 Pourquoi a-t-on 120 coups de couteau par jour aujourd'hui en France,
20:03 et pas il y a 40 ans ?
20:06 Qu'est-ce qui s'est passé ?
20:08 Vous savez très bien que le couteau, comme la machette d'ailleurs,
20:11 ce sont des marqueurs identitaires.
20:13 Il y a certaines civilisations, certaines traditions,
20:16 où ce sont les armes privilégiées pour se battre
20:19 ou pour administrer des coups pour un oui ou pour un non.
20:23 Quand vous voyez par exemple l'état de sauvagerie dans certaines sociétés africaines,
20:28 où la machette est très présente, on vous file un coup de machette pour un oui ou pour un non,
20:31 un coup de couteau pour un oui ou pour un non.
20:33 Aujourd'hui, effectivement, la recrudescence des attaques à l'arme blanche,
20:39 je ne dis pas que c'est que ça, mais doit beaucoup à l'arrivée massive et incontrôlée
20:44 de certaines immigrations qui ont pour marqueurs identitaires le couteau.
20:49 D'ailleurs, on se demande pourquoi on continue à appeler ça l'arme blanche,
20:51 dans la mesure où c'est de moins en moins un blanc qui est derrière le manche.
20:54 Oui, ça c'est un peu facile, mais en fait,
20:57 encore que le Tchétchène était quand même tout à fait blanc,
21:02 et ça ne l'a pas empêché de décapiter le pauvre Samuel Paty.
21:05 Mais là où je veux en venir, c'est que traversons l'Atlantique.
21:09 Aux États-Unis, il y a quand même un régime beaucoup plus libéral sur la possession des armes,
21:14 et il y a énormément, énormément d'ensauvagements.
21:18 Il y a des gens qui rafalent comme ça dans les écoles.
21:22 Un matin, il y a aussi des règlements de compte, il y a des gangs,
21:26 il y a une violence qui est terrible, un taux d'homicide qui n'a rien à voir avec le nôtre.
21:30 Mais notamment si on est précisément sur cette question de l'acte gratuit, du passage à l'acte,
21:34 c'est incomparable la France et les États-Unis.
21:37 C'est peut-être un rapport de 1 à 10, pourtant il n'y a pas cette immigration au couteau, comme vous dites.
21:42 Donc le couteau, est-ce que c'est dû davantage à marqueur identitaire,
21:44 ou c'est parce que c'est difficile d'avoir des armes en France ?
21:46 - C'est-à-dire que votre analyse, elle est juste lorsque vous faites de la statique comparative,
21:51 c'est-à-dire que vous comparez deux situations à l'instant T.
21:54 Mais si vous avez une comparaison un peu plus dynamique,
21:56 ce qui nous a longtemps différenciés par rapport à la société américaine,
22:00 c'est précisément que nous étions 1) un peuple plutôt homogène,
22:03 et 2) que nous étions une société plutôt pacifique.
22:06 Alors que les États-Unis, elles depuis très longtemps,
22:10 c'est la guerre des gangs, aussi loin que ma mémoire plonge, dans les années 70,
22:14 elles existaient déjà.
22:15 Le Bronx, tous ces quartiers d'ailleurs dont la cinématographie américaine a fait ses choux gras,
22:22 ils existent depuis longtemps.
22:23 Le problème de la France, c'est que nous n'avons pas toujours été dans cette situation.
22:27 L'ensauvagement, d'ailleurs ce terme-là n'existait pas il y a 15 ans.
22:30 Qu'est-ce qui s'est passé ?
22:31 Alors le problème encore une fois, c'est que nous avons un gouvernement,
22:35 un système, j'appelle un système de dirigeants depuis une quarantaine d'années,
22:40 qui a déclaré la France pays ouvert.
22:42 Pour ce système des élites post-soitan, 68 ardes, libérales, libertaires,
22:47 comme on dit, l'immigration n'est pas un problème, c'est un projet.
22:50 Et cette logique a été sacralisée au niveau supranational par l'Union européenne
22:55 pour bien maintenir les peuples sous dépendance juridique,
22:59 pour les enfermer, les enchasser dans des structures juridiques
23:03 qui favorisent cette immigration.
23:05 Donc en fait, quand vous considérez que la France n'est qu'un bout du marché mondial,
23:09 où les gens ne sont que des agents économiques interchangeables,
23:13 la nature ayant horreur du vide, parce que personne, encore une fois,
23:16 n'est prêt à mourir pour son iPad,
23:18 les gens se cherchent des identités de substitution.
23:21 La ré-islamisation de nos banlieues,
23:24 ça n'est rien d'autre que le revers de la médaille de désacralisation,
23:30 de décivilisation et in fine de défrancisation de la France.
23:34 C'est ça qui se passe.
23:36 C'est qu'à mesure où nous abandonnons notre identité,
23:39 quand vous avez un président de la République,
23:40 un président de la République française,
23:42 qui vous dit "la culture française n'existe pas",
23:45 ah bon ?
23:46 Ben écoutez, si la culture française n'existe pas,
23:48 on va la remplacer par la culture islamique.
23:50 Ça ne devrait pas vous déranger, puisque vous n'êtes rien.
23:52 Voilà ce qui se passe.
23:54 – Mais est-ce que finalement, vous ne tombez pas vous-même
23:56 dans ce que vous dénoncez ?
23:57 C'est-à-dire, ce que vous dénoncez, en gros, c'est le déni.
23:59 C'est le déni de ce phénomène de ré-islamisation,
24:01 c'est le déni d'une sorte de rejet de l'universalisme
24:05 par une immigration qui est dans le tribalisme.
24:07 Les cousins, les cousins de mes cousins,
24:08 alors les autres c'est rien, on peut les planter.
24:10 – Exactement.
24:10 – C'est qu'ils s'adonnent en priorité au trafic de stupéfiants,
24:14 mais ça n'a rien de nouveau en réalité, le trafic de stupéfiants.
24:16 Même les mafias sont très familiales, sont très ethniques en général.
24:20 Les mafias par ville en Italie, par région,
24:22 tout ça n'est pas très étonnant et surprenant.
24:24 Vous avez raison, il y a des gens qui sont dans le déni de ça.
24:27 Mais est-ce que vous, vous n'êtes pas aussi dans le déni
24:29 du fait qu'il y a plein de gens comme vous,
24:31 qu'il y a plein de gens comme vous qui sont partout
24:33 dans la société française et qui fonctionnent.
24:35 Et donc, est-ce que votre discours ne serait pas plus percutant
24:38 si vous acceptiez une autre partie de la réalité ?
24:41 On a l'impression que parfois c'est hémiplégique,
24:43 voire un peu obsessionnel.
24:44 – Pas du tout, parce que comme dirait l'autre,
24:47 c'est vrai qu'on parle un peu moins des trains qui arrivent à l'heure.
24:50 Donc moi j'estime, si vous voulez, que les gens qui arrivent en France,
24:52 à qui la France a donné une chance,
24:55 à qui la France a souvent payé des allocations familiales,
24:57 le logement, l'éducation, la santé,
25:00 parfois même la nourriture à travers un certain nombre d'aides,
25:04 j'estime qu'il est parfaitement normal que ces gens s'intègrent,
25:07 s'assimilent et éprouvent une forme d'allégeance,
25:10 sinon d'affection pour le pays qui les a accueillis.
25:12 Ce n'est pas ça qui est anormal, ça c'est la normalité.
25:15 – Ah ben je ne vous ai pas dit que c'était anormal
25:17 que les gens s'intègrent et s'assimilent.
25:19 Je vous dis simplement que vous avez tendance à les considérer
25:21 comme des exceptions.
25:22 – Mais qu'ils faillent… – Or ils ne sont pas des exceptions.
25:24 – Mais ils sont nombreux, très nombreux.
25:25 – Je suis d'accord avec vous, mais qu'ils faillent…
25:27 – C'est important de le dire parce que c'est la première fois que vous le dites.
25:29 – Qu'ils faillent en exciper et s'en prévaloir, c'est déjà un problème,
25:32 parce qu'en vrai, nous n'avons commencé…
25:35 Soyons de bonne foi, là je vous suis,
25:37 si l'idée c'est que parce qu'il y a l'assimilation,
25:39 on fonctionne dans certains cas,
25:40 ça voudrait dire qu'il faut faire venir plus de gens
25:42 dont on n'a pas nécessairement besoin,
25:43 là je suis d'accord, cet enchaînement ne va pas.
25:45 – Guillaume Bigot, la chose est claire et entendue,
25:48 nous n'avons commencé à parler d'immigration
25:51 que lorsque l'immigration a commencé à faire parler d'elle.
25:53 Moi de mon temps, personne ne parlait d'immigration, personne.
25:57 Ou très peu, très peu.
25:58 Au détour d'une conversation, parfois on disait
26:01 "mais vous êtes de quelle origine ?"
26:02 Aujourd'hui, ceux qui se prétendent antiracistes
26:07 et favorables aux migrants, etc.,
26:09 ce sont en réalité les nouveaux racistes.
26:11 Aujourd'hui, pour aller dans le sens de votre question,
26:13 nous avons une forme d'obligation d'être assignés à ces origines.
26:17 – Vous avez dit tout à l'heure que vous aviez été victime
26:20 de racisme.
26:21 – J'ai été victime de racisme de la part des gens de gauche
26:25 et de la part des antiracistes.
26:27 Sur ce même plateau, je crois que c'était en 2018,
26:30 l'inénarrable Pierre Henry, président de France Terre d'Asile,
26:34 le grand immigrationniste devant l'éternel,
26:36 l'apôtre de la tolérance, le souverain pontife de l'humanisme,
26:40 me disait…
26:41 – On ne peut pas résumer la gauche,
26:42 c'est une dame patronesse de l'immigration.
26:44 – Il m'a regardé en me disant "mais vous vous appelez Osama
26:46 et vous êtes égyptien, non ?"
26:48 – Donc pour vous, renvoyer les gens, les assigner à leur identité,
26:52 ça c'est du racisme.
26:53 – Mais en fait le problème il est beaucoup plus compliqué que ça,
26:55 c'est-à-dire qu'aujourd'hui, si vous voulez,
26:57 comme l'immigration est un projet, le projet de cette immigration,
27:00 c'est de servir le projet de destruction de la France
27:04 entamée au plus haut niveau de l'État.
27:06 Donc en réalité, si vous êtes un immigré,
27:09 c'est dingue parce que par exemple, Mohamed Merah,
27:11 les pires ennemis de la France, Mohamed Merah,
27:13 les frères Kouachi, Hamedi Koulibaly,
27:15 si vous osez dire que c'est des immigrés,
27:18 on va vous regarder avec des yeux de Merle-en-Fris,
27:20 on va vous dire "mais ça va pas la tête, ils sont français".
27:22 Par contre, tous les gens assimilés, comme moi,
27:26 s'ils osent dire qu'ils sont français,
27:28 on va vous dire "attendez, t'as des origines égyptiennes, non ?"
27:30 – J'entends, mais est-ce que vous acceptez aussi que chez Mohamed Merah,
27:33 ou c'était d'ailleurs le cas de ce tueur du musée de Bruxelles,
27:37 je crois que c'était Mehdi Nemouch, voilà,
27:39 Mehdi Nemouch, Mohamed Merah, ils ont avoué eux-mêmes
27:42 qu'il y avait une espèce de dimension Andy Warhol,
27:44 c'est-à-dire qu'ils voulaient faire parler d'eux dans les médias aussi.
27:47 Ça ressemble aussi à quelque chose de ces meurtres dans les écoles,
27:51 vous voyez, aux États-Unis, des types Rafale.
27:53 Est-ce que vous acceptez qu'il y a aussi,
27:55 dans ce phénomène d'ultra-violence, ce mécanisme-là ?
27:58 – Je préfère qu'ils le fassent parler d'eux comme Mamadou Gassama
28:01 qu'en tuant des gens, vous savez, on a toujours le choix dans la vie.
28:07 On a le choix de faire parler de soi pour le meilleur,
28:10 mais aussi pour le pire.
28:11 Et ceux qui choisissent le pire,
28:13 eh bien, ils ne peuvent pas venir s'en prévaloir en disant
28:15 "bah, j'ai tué parce que je voulais qu'on parle de moi".
28:16 Non, moi je veux que tu parles de toi parce que tu as fait des études,
28:20 parce que tu as brillé dans ton domaine,
28:21 parce que tu as fait quelque chose d'exceptionnel pour la société,
28:23 qui permet de parler non seulement de toi,
28:25 mais de tous les gens qui te ressemblent
28:26 et que tu représentes à ton corps défendant.
28:28 Donc il faut, l'exemple entraîne,
28:30 soyez des exemples positifs pour les vôtres.
28:33 – On a, je crois, au micro quelqu'un qui nous a appelés
28:36 pour vous poser une question, Jean-Étienne de Colons.
28:39 Bonjour Jean-Étienne.
28:40 – Bonjour, salut Jean Messiaque, j'apprécie beaucoup.
28:47 – Bonjour Jean-Étienne.
28:48 – Bonjour, je vous apprécie beaucoup
28:50 et je trouve que ce que vous dites,
28:52 ce que vous dites et ça a le mérite d'être très clair,
28:56 devrait être, mais ça ce n'est que mon avis,
28:59 beaucoup plus entendu.
29:02 – Alors, qu'est-ce qu'elle est votre question ?
29:03 – Bien, alors, je voulais, si ça ne vous embête pas déjà,
29:08 rendre quand même cet hommage à cette attaque épouvantable
29:11 qui est une barbarie ultime, disons-le.
29:13 – Bien sûr.
29:14 – Je voulais aussi vous simplement faire une référence,
29:18 M. Messiaque, à ce qu'a dit le Premier ministre suédois,
29:22 vous n'êtes pas sans savoir,
29:24 qu'il a parlé de l'immigration de masse qui ne fonctionne pas,
29:28 qu'on doit changer de la politique migratoire suédoise,
29:33 mais moi je vais plus loin, c'est française.
29:37 Et la dernière chose, c'était surtout de l'immigration,
29:42 si je peux me permettre, je développe pour vous poser la question,
29:46 pour moi les pays européens n'ont plus les moyens économiques,
29:51 sociaux et politiques d'accueillir toute la minière du monde,
29:54 si on prend, et après je poserai ma question, je vais vite,
29:58 le cas de la France, si on regarde par exemple la question de l'emploi,
30:02 on voit toute catégorie confondue le nombre d'inscrits à Pôle emploi,
30:06 on a une économie en sous-emploi qui n'est pas en mesure d'absorber des millions de migrants,
30:12 et je voulais quand même rajouter,
30:14 je ne sais pas si vous êtes d'accord M. Messiaque,
30:17 les vagues d'immigration des années 50-60 arrivaient en France en plein boom économique,
30:22 et où le chômage n'existait pas, ce n'est plus le cas aujourd'hui.
30:26 Voilà.
30:27 Vous pouvez réagir Jean, à moins que vous formuliez votre question.
30:31 Je vais réagir à ça, vous avez effectivement parfaitement raison,
30:34 le contexte économique a changé, le contexte social a changé,
30:38 et je dirais même le contexte politique a changé,
30:41 parce qu'en fait lorsque le droit d'asile par exemple,
30:44 qui est aujourd'hui devenu une filière d'immigration à part entière,
30:48 on a 150 000 demandeurs d'asile dont 40% sont acceptés,
30:53 il faut se souvenir que le droit d'asile avait été imaginé et mis en place
30:57 après la seconde guerre mondiale pour une immigration européenne,
31:01 elle s'adressait surtout aux gens qui fuyaient les pays du pacte de Varsovie et les pays communistes,
31:07 donc qui étaient des gens intégrables et assimilables facilement,
31:10 et surtout de très faibles nombres.
31:12 Jamais notre droit d'asile n'a été conçu pour accueillir des dizaines de milliers d'Afghans,
31:17 des centaines de milliers d'Africains, des centaines de milliers de Maghrébins,
31:20 dont d'ailleurs la plupart des pays, hormis peut-être l'Afghanistan,
31:25 ne sont pas des pays où il y a des persécutions ou des guerres,
31:28 je veux dire aujourd'hui la Tunisie ou le Maroc ou l'Algérie ne sont pas des pays en guerre,
31:32 et pourtant ça n'empêche pas des milliers de personnes originaires de ces pays de demander l'asile.
31:36 Merci à vous Jean-Etienne, merci Jean-Messia, restez avec nous,
31:39 on va continuer cette conversation passionnante avec Jean-Messia.
31:43 Vous êtes bien sur Sud Radio et nous sommes avec Jean-Messia,
31:53 qui n'est pas qu'un polémiste, j'espère qu'on aura le temps de se rendre compte d'ici la fin de cette émission,
31:57 c'est aussi un économiste brillant, mais pour commencer on a une question,
32:01 je vous rappelle que vous pouvez poser vos questions sur notre standard 0826 300 300,
32:07 une question d'Abdelkarim de Montpellier. Bonjour Abdelkarim.
32:10 Oui bonjour.
32:12 On vous écoute.
32:14 Alors en fait moi je voulais intervenir par rapport à ce monsieur déraisonné
32:19 qui a agressé ses enfants au parc.
32:22 Ah oui c'est un fou furieux.
32:24 Voilà donc toutes nos pensées aux victimes et aux parents.
32:30 Bien sûr.
32:32 Voilà donc moi je suis musulman, donc pratiquant, et donc voilà je suis fier de l'être,
32:38 et je dénonce totalement donc tout acte blâmable et terroriste,
32:45 et je voulais donc savoir et demander à monsieur Messia,
32:48 si vous me signifiez ce que la signification d'un terroriste,
32:53 parce que j'ai l'impression en fait que c'est le terroriste en fait si vous voulez,
32:59 on le donne toujours en fait à la personne qui a comme religion l'islam,
33:04 mais quoi qu'il s'agisse d'un chrétien, ou qui a un autre dogme,
33:09 ce n'est plus un terroriste c'est autre chose.
33:11 Très bien votre question est très claire, on va le laisser répondre si vous voulez bien,
33:15 mais je pense que là pour le coup on va l'entendre,
33:19 mais c'est pour l'instant les autorités qui disent que c'est pas du terrorisme,
33:22 c'est pas Jean Messia, mais Jean Messia allez-y, répondez à cette question,
33:25 c'est quoi le terrorisme pour vous ?
33:27 Le terrorisme c'est exactement comme un acte de guerre,
33:30 mais visant effectivement de manière localisée à provoquer une terreur dans la population,
33:36 à lui faire changer son comportement,
33:39 à lui faire adopter des mesures qu'il n'aurait pas adoptées s'il n'y avait pas eu cet acte là.
33:43 Alors pourquoi effectivement dans le cas du terrorisme islamiste par exemple,
33:49 on parle de terrorisme islamiste, c'est que il y a, et vous le savez très bien,
33:53 il y a des confréries idéologiques qui prônent l'islam politique,
33:58 qui prônent l'islam radical et qui ont un projet suprémaciste
34:03 de soumission des pays ou des zones qui ne sont pas musulmanes.
34:08 Les frères musulmans avec Sif el-Islam Hassan el-Banna,
34:10 qui a été théorisé sur le plan international par Sayyed Kotb dans les années 50 et les années 60,
34:17 en disent long sur cette idéologie qui est aujourd'hui encore pratiquée.
34:20 - Mais ça Jean-Michel, je vous en prie.
34:22 - Je termine, il n'y a juste pas, si vous voulez, à ma connaissance,
34:26 de projet de suprémacisme chrétien qui vise à soumettre au christianisme,
34:31 y compris par la terreur ou par la violence, des zones qui ne seraient pas chrétiennes.
34:35 En tout cas dans le message évangélique et dans le message de Jésus,
34:39 il n'y a rien qui puisse être assimilé à de telles velléités.
34:45 Donc voilà pourquoi, si vous voulez, c'est compliqué de parler de terrorisme chrétien,
34:50 parce que dans la religion chrétienne, si vous voulez,
34:52 vous ne trouverez pas de violence prescriptive visant à soumettre ceux qui n'étaient pas chrétiens.
34:58 - Vous entendez aussi qu'Abdelkarim, de son point de vue de musulman,
35:02 dit "mais oui, mais les gens qui se réclament de l'islam n'ont pas à le faire non plus".
35:04 - C'est-à-dire qu'Abdelkarim, arrêtez-moi si je me trompe, monsieur,
35:07 mais vous n'êtes pas un frère musulman, vous n'êtes pas un disciple.
35:12 Là, si vous voulez, vous passez d'un point à un autre.
35:17 Il faut voir que l'islam, parce que là vous dites l'islam terroriste, l'islam radical,
35:23 dans l'islam, ça il faut bien le comprendre, il faut vraiment le comprendre,
35:28 étudier, l'islam ne représente que la tolérance et la paix.
35:33 Cela dit, si maintenant vous avez des gens qui sont violents,
35:38 - Ah bah ça existe, oui.
35:39 - qui sont en guerre, je suis désolé,
35:42 c'est de votre obligation de vous instruire et d'apprendre les écritures religieuses
35:49 afin de comprendre et d'élargir aussi vos idées.
35:52 - Mais monsieur...
35:54 - Non mais écoutez-moi, je vous ai laissé finir, vous me laissez parler.
35:59 Moi, si vous voulez, je suis musulman pratiquant,
36:03 donc je suis français, j'assume, je suis très fier de ce que je suis,
36:07 je n'ai jamais mis un seul pied dans un commissariat,
36:11 tout se passe très bien dans ma vie, si vous voulez.
36:15 - Mais là, ce n'est pas la question, on saute vraiment d'un point à beaucoup d'autres.
36:20 Vous avez posé la question à Jean-Michel,
36:22 quelle est sa définition du terrorisme, il vous a répondu,
36:25 et je lui ai dit que je me mettais à votre place,
36:26 vous dites que vous aussi, pour vous, ces gens-là ne sont pas musulmans,
36:29 ça me paraît assez clair.
36:30 - Désolé, en fait...
36:32 - Après, on n'est pas obligé d'aller étudier les textes d'aucune religion,
36:34 d'ailleurs ni la vôtre, ni celle de personne.
36:36 - Oui, mais dans ce cas-là, qu'il ne propage pas des idées falses.
36:41 - Ah bah, je ne propage pas des idées fausses.
36:43 - Il a ses idées, vous avez les vôtres, citoyen.
36:44 - J'ai juste une question à vous poser, Abdelkrim,
36:47 et ça, puisque vous me placez sur le terrain théologique,
36:50 moi, vous savez, j'ai lu le Coran...
36:52 - Mais brièvement, messieurs, parce que j'ai d'autres auditeurs qui veulent...
36:54 - Comment s'est répandu l'islam au 8e et au 9e siècle ?
36:58 - Oui ?
36:58 - Il s'est répandu comment, l'islam ?
37:01 Dans le monde arabe, il s'est répandu comment ?
37:03 - Non, mais moi, je peux très bien aussi vous poser une autre question,
37:06 vous voyez, moi, je ne suis pas un érudit,
37:08 vous voyez, je ne suis pas un érudit, je ne suis pas un historien,
37:12 je peux très bien aussi, moi, vous rétorquer,
37:16 le plus gros génocide humain qui a eu lieu sur cette terre,
37:19 il a été créé par qui ? Il a été commis par qui ?
37:22 - Bah, pas par des chrétiens.
37:23 - Bah, bien sûr que si.
37:24 - Bah non.
37:25 - Au Mère Indien, il y a plus de 130 millions de morts qu'il y a eu.
37:28 - C'est...
37:28 - Donc, il a été créé par les mères, pas les chrétiens...
37:30 - On ne va pas, malheureusement, messieurs...
37:32 - C'était pas Jésus, si vous voulez, c'est ça, pour l'instant.
37:36 - C'est pas le sujet d'aujourd'hui, donc les génocides commis par l'islam,
37:39 au nom de l'islam, contre l'islam, c'est pas le sujet de notre émission.
37:42 Merci infiniment.
37:44 Il y a aussi un auditeur qui s'appelle Emmanuel.
37:47 Bonjour à vous, vous êtes de Lacanau,
37:49 et vous aviez également une question pour Jean Messiaen.
37:51 - Oui, bonjour Guillaume et bonjour Jean Messiaen.
37:54 - Bonjour.
37:55 - C'était pas vraiment une question, c'était plutôt pour réagir
37:58 et donner mon point de vue sur ce qui s'est passé dans le square d'Annecy.
38:04 Bien sûr, je m'associe, comme tout le monde, aux victimes,
38:10 et j'ai une pensée pour eux,
38:11 mais je trouve quand même assez hypocrite,
38:14 de la part de nos élites, et notamment nos élites occidentales,
38:19 dont fait partie Emmanuel Macron,
38:22 en venant au chevet de ces victimes,
38:26 quand on sait qu'on participe à des guerres,
38:30 qu'on participe à des conflits dans le monde entier,
38:33 que l'on crée la misère dans le monde,
38:35 parce que la guerre, c'est la destruction des pays,
38:38 c'est la destruction des hommes,
38:40 et ces gens-là qui arrivent de là-bas,
38:42 sont complètement hâchés, psychologiquement,
38:45 ils sont complètement bouleversés.
38:48 Et ces gens-là, on les retrouve ensuite dans différents pays,
38:52 et ils font des conneries, quoi.
38:55 Et je trouve ça vraiment hypocrite.
38:58 - Mais Emmanuel, vous êtes d'accord, ça peut s'appliquer à la Libye,
39:02 mais ça ne peut pas s'appliquer à la Syrie,
39:03 la France n'a pas attaqué la Syrie,
39:05 il y avait une guerre civile en Syrie.
39:07 - On ne l'a pas attaqué, mais on a soutenu quand même les rebelles,
39:09 Hollande avait dit que c'était une catastrophe,
39:12 enfin bon, on a participé avec les Américains,
39:14 et puis plus globalement, pas en parlant forcément de la Syrie,
39:19 mais on va voir ce que ça va donner avec l'Ukraine.
39:24 Quand on a des milliards d'euros à déverser pour les guerres
39:27 dans tous ces pays-là,
39:28 on devrait pouvoir avoir un peu d'argent
39:32 pour pouvoir accueillir de manière qualitative et suivie
39:38 les gens que l'on souhaite accueillir.
39:40 - Est-ce qu'on récolte ce qu'on sème en fait, en intervenant ?
39:46 - Et puis je trouve que c'est hypocrite de la part de nos élites,
39:50 on a des images comme ça où tout le monde est en pleurs,
39:53 mais derrière, on fait complètement l'inverse.
39:56 - Alors Messiah, je partage une grande partie de votre analyse,
40:00 c'est vrai que par exemple la guerre que nous avons injustement conduite en Libye
40:05 a fait sauter un verrou migratoire gigantesque,
40:09 c'est un barrage migratoire qui s'est effondré,
40:12 et donc ça a provoqué effectivement un tsunami de l'immigration
40:17 sur toutes les côtes européennes, italiennes, grecques,
40:20 et par ricochet, la France également.
40:23 Ça c'est la première chose, donc effectivement,
40:26 il y a des guerres, toutes les guerres ne sont pas justes,
40:28 et il y a des guerres que nous n'aurions pas dû mener,
40:30 qui ont été conduites en dépit du bon sens,
40:32 et par idéologie un peu funeste, ça c'est la première chose.
40:36 La deuxième chose, c'est qu'effectivement, je vous rejoins,
40:38 il y a plus qu'une hypocrisie dans l'attitude aujourd'hui
40:42 des membres du gouvernement, et au premier rond d'Emmanuel Macron,
40:45 par rapport à ce qui se passe.
40:46 Parce que quand Emmanuel Macron se rend à Annecy,
40:48 et c'est bien son devoir d'y aller dans les circonstances
40:50 que traverse le pays, et que traverse cette ville en particulier,
40:53 suite à ce drame, Emmanuel Macron ne fait qu'aller rendre visite
40:57 et constater les résultats indirects, les dégâts collatéraux
41:02 de sa propre politique migratoire.
41:04 Parce qu'il veut accueillir tout le monde,
41:07 il dit que la France est un pays d'accueil au nom de l'humanisme,
41:10 du progressisme, etc.
41:12 Mais, excusez-moi, les seuls, en priorité,
41:15 à devoir bénéficier de l'humanisme et du progressisme,
41:20 c'est la France et les Français.
41:21 Les Français ont élu Emmanuel Macron,
41:23 non pas pour qu'il protège toutes les misères du monde,
41:28 ils l'ont élu en priorité pour qu'il protège les Français eux-mêmes.
41:32 - Mais vous nous avez dit que vous étiez quand même favorable,
41:35 Jean-Messiah, au droit d'asile accordé aux chrétiens d'Orient.
41:38 - Je suis favorable au droit d'asile accordé aux chrétiens d'Orient,
41:41 mais ça n'est en aucun cas un droit d'asile massif, pour deux raisons.
41:44 D'abord parce qu'on n'a pas non plus les moyens de les accueillir correctement,
41:46 parce que vous êtes chrétien, la place va se faire automatiquement,
41:50 ça sera la chapelle, etc., comme les autres.
41:53 Et surtout, que seraient des pays comme l'Égypte, comme l'Irak, comme la Syrie,
41:57 - On les viderait de ces pays ?
41:58 - On les viderait de leur population d'origine.
42:01 C'est leur pays à la base.
42:02 Les Coptes sont les propriétaires de l'Égypte,
42:05 comme les Phéniciens sont les propriétaires du Liban,
42:07 comme les Assyriens et les Syriacs sont les propriétaires de la Syrie.
42:10 Donc, il ne faudrait pas, si vous voulez,
42:12 vider de leur population originelle ces pays qui participent beaucoup à leur construction.

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