Pascale Coton, vice-présidente de la CFTC était l’invitée de BFM Story ce vendredi soir sur BFMTV. Elle s’est exprimée sur la crise politique en cours, notamment liée à la réforme des retraites.
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00:00 mais nous a répondu avant qu'il ait reçu notre propre courrier.
00:03 Mais surtout, ce que moi je voudrais dire, c'est que vous croyez franchement que le Conseil constitutionnel, le vendredi soir,
00:10 dit "tout est réglé, on valide la loi, tout est parti".
00:13 Et vous croyez vraiment que les millions de gens qui étaient dans la rue vont dire "ça y est, c'est bon, c'est fini, on rembarre nos pancartes, on rentre chez nous".
00:21 Vous croyez que l'intersyndicale, uni comme on l'est aujourd'hui, même si on veut construire et surtout pas détruire,
00:27 et rien contre le président, rien contre la première ministre, c'est pas le but, c'est de faire en sorte qu'on écoute les salariés.
00:32 Et vous croyez qu'on va laisser faire ça sans rien dire, sans rien faire ? Mais là, il ne faut pas rêver, c'est absolument impossible.
00:39 Même si dans quelques mois on arrive à trouver des solutions, et quand vous me parlez, M. Fuchs, tout à l'heure, de trouver peut-être des ententes, etc.
00:46 Si c'est de dire "vous allez travailler plus longtemps mais vous aurez une surcote", c'est à laisser les 64 ans, mais vous rêvez, les Français ne veulent plus de ça.
00:54 Le blocage, il est total, c'est fini.
00:57 Il y a des mouvements sociaux qui disent "par s'essouffler", visiblement le gouvernement fait le pari de l'usure, ça arrive ?
01:02 Le gouvernement a parié que l'intersyndicale ne tiendrait pas, que le mouvement allait s'essouffler comme pour les Gilets jaunes.
01:09 Vous pensez que le mouvement pourrait durer encore des mois et des mois ?
01:11 Mais bien sûr, parce que les manifestations, c'est quelque chose que l'on voit, mais les grèves qui sont tournantes, que l'on ne voit pas tout le temps,
01:18 qui vont reprendre, me semble-t-il, puisqu'on entend que les grèves peuvent reprendre, qu'elles soient perpétuelles ou pas pour certains,
01:25 de s'organiser même d'une heure, deux heures, trois heures, et bien tout ça, il faut l'entendre aussi.
01:30 Puisqu'il faut entendre, c'est que le dialogue social, il est quand même cassé, avec tout ce qu'on a entendu quand il nous a dit notamment
01:36 que les organisations syndicales, on n'avait pas fait de compromis, on n'avait pas fait de proposition.
01:40 Il s'adressait surtout à Laurent Merger.
01:42 Il s'adressait à toute l'intersyndicale. On ne voulait pas justement que cette intersyndicale soit une personne.
01:47 On a dit unanime, tous sur le même rang d'égalité. Et Laurent Merger l'a très bien dit à chaque fois.
01:53 Eh bien, nous, on dit, lorsqu'il va y avoir d'autres négociations, d'autres concertations, notre cerveau, il va enregistrer tout ce qu'on a entendu.
02:01 Vous croyez que le dialogue social se fera de la même façon ?
02:04 Quand on parle de confiance, le manque de confiance que les Français aient vis-à-vis du président,
02:08 si demain on se met autour de la table, il nous reçoit, vous croyez que les Français vont se dire dès le matin, ça y est, c'est bon, c'est réglé.
02:15 On va croire tout ce qu'il va nous dire, comment ça va se passer.
02:18 Mais on est loin de penser ça. Dans les manifestations, il faut entendre ce que l'on entend, notamment.
02:24 Si jamais il y avait une organisation syndicale qui demain dit, OK, on part des 64 ans ou des 63 ans, on en est d'accord.
02:32 Mais à la place, on met ça et ça à la place, mais on est mort. Et c'est normal. On n'est pas là pour ça, franchement.