Une relation sous haute tension, entre deux hommes qui détiennent sans doute les clefs de la sortie de crise. Le ton est encore monté ces dernières heures entre Emmanuel Macron et Laurent Berger, le numéro 1 de la CFDT, alors que l'intersyndicale a défilé ce jeudi pour la 11e fois contre la réforme des retraites voulue par le président de la République.
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00:00 Il y avait de toute façon entre ces deux hommes un passif qui était désormais connu.
00:04 On se souvient que Laurent Berger, au début de l'année, dans une interview au Parisien,
00:08 n'avait pas franchement déjà mâché ses mots.
00:11 Il s'estime le leader de la CFDT maltraité à plusieurs reprises par l'Élysée.
00:18 Et visiblement, ce qui a beaucoup déplu du côté du président de la République,
00:22 c'est cette expression qui a été choisie par Laurent Berger pour qualifier la situation,
00:28 cette expression de crise démocratique.
00:30 Cette expression fait l'objet objectivement d'un débat qui est assez intéressant.
00:33 D'ailleurs, un débat, j'allais dire presque sémantique sur
00:36 est-ce que l'on peut vraiment parler en ce moment dans notre pays de crise démocratique ?
00:41 En tout cas, Emmanuel Macron, lui, il a choisi là-dessus.
00:44 Il a tranché, il ne débat pas.
00:45 Il dit qu'on ne peut pas employer cette expression.
00:48 Et il dit ça à 8000 kilomètres de la France.
00:50 Et il dit ça à 8000 kilomètres de la France.
00:52 Il le fait dire par son entourage.
00:54 Évidemment, là-dessus, c'était peut-être ce qui était un peu surprenant
00:57 parce qu'on sait que l'Élysée, notamment Emmanuel Macron,
01:00 aime bien d'habitude sacraliser d'une certaine façon ces moments,
01:04 ces séquences diplomatiques et ne pas venir mettre de sujets nationaux dans ses déplacements.
01:09 Peut-être que là, ils se sont rendus compte qu'il était un peu obligé de le faire,
01:13 le chef de l'État, il a été un peu obligé de le faire à deux reprises.
01:16 L'entourage a réagi mercredi sur les propos de Laurent Berger.
01:20 Puis, deux jours plus tard, a été obligé aussi de venir redire
01:23 qu'il n'y avait pas de friture sur la ligne entre Emmanuel Macron et Elisabeth Borne.
01:28 Donc, on voit qu'on a en effet assisté à une séquence un petit peu compliquée pour l'Élysée.
01:34 Emmanuel Macron qui n'a pas voulu montrer qu'il cédait face à Laurent Berger.
01:40 Et c'est pour ça qu'il y a eu cette passe d'armes un peu inhabituelle entre les deux.