Frédéric Durand : «Que l’extrême gauche bourgeoise goûte le saccage, ça ne m’étonne guère»
Frédéric Durand, directeur de la revue L’inspiration politique, sur les quatre personnes mises en examen après l’incendie volontaire du porche de la mairie de Bordeaux : «Que l’extrême gauche bourgeoise goûte le saccage, ça ne m’étonne guère. Ils sont à la fois dangereux, isolés. Il n’y a pas de construction idéologique qui viendrait remplacer le système actuel.»
Transcript
00:00 l'extrême gauche bourgeoise goûte le saccage, ça m'étonne bien.
00:03 Vous savez, c'est un peu comme des enfants gâtés qui cassent leurs cadeaux
00:07 parce qu'ils savent qu'ils vont en avoir d'autres.
00:08 Et on le voit aussi dans les universités.
00:11 Moi, j'ai fait des dizaines et des dizaines de manifestations dans ma vie.
00:14 Ça ne me serait jamais venu à l'esprit une seconde
00:16 de jeter une boule de pétanque sur la tête d'un policier.
00:20 Vous voyez donc là, c'est à peu près la seule bourgeoisie
00:23 qui ne soit pas allée dans le camp macronien.
00:25 Mais finalement, elle se met au service de Macron d'une certaine manière
00:29 parce que, sachant très bien que ces images-là bouleversent les gens ordinaires,
00:34 j'allais dire, qui ne veulent pas de cette violence-là,
00:37 qui veulent continuer de manifester parce qu'ils ont la conviction
00:40 que cette réforme des retraites les pénalise,
00:43 mais qu'ils ne veulent pas de ces dérives-là.
00:45 Donc, ils sont à la fois dangereux, isolés.
00:49 Ils sont aussi dans une perspective un peu non future,
00:54 c'est-à-dire qu'il n'y a pas de construction idéologique
00:58 qui viendrait remplacer le système actuel dans leur tête.
01:01 Il s'agit de casser pour casser sans qu'on comprenne très bien
01:04 quel en est le sens et dans quelle mesure ils se mettent au service
01:07 d'un mouvement qui est global et qui lui est populaire
01:09 et qui est d'ailleurs très largement soutenu,
01:11 malgré ces violences en France, par les gens.
01:14 Donc voilà, pour moi, ils se sont mis au service de Macron.
01:17 Ils ont décidé de se mettre au service de Macron en état violent,
01:20 mais ils ne représentent qu'eux-mêmes.
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