Un an après le premier tour : le bilan globalement négatif d'Emmanuel Macron

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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce lundi, il dresse le bilan d'Emmanuel Macron, un an après le premier tour des élections présidentielles.

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Transcript
00:00 L'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:04 Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05 Alors il y a un an, jour pour jour, Emmanuel Macron arrivait en tête du premier tour d'élection présidentielle.
00:10 Un an plus tard, si l'on en croit les sondages, ça ne serait plus le cas.
00:13 Quel premier bilan, Vincent, peut-on tirer de ces douze premiers mois du quinquennat ?
00:17 On peut dire sans risque que le bilan est globalement négatif.
00:21 Je voudrais d'abord souligner le contraste entre cette première année et la première année du précédent mandat d'Emmanuel Macron.
00:28 Souvenez-vous, c'était il y a cinq ans, le président marchait sur les eaux, les réformes s'enchaînaient sans difficulté.
00:33 On disait que le nouveau monde remplaçait l'ancien, les oppositions étaient groguées.
00:38 Aujourd'hui, c'est le contraire, c'est le président qui est grogué et les oppositions qui se frottent les mains.
00:42 La popularité d'Emmanuel Macron atteint des scores historiquement bas
00:45 et je n'ai pas besoin de vous faire un dessin sur la tension dans la société.
00:48 Pour achever ce tableau un peu sombre, le président a dilapidé dans cette bataille des retraites
00:52 tout le capital politique qui lui est resté.
00:55 Et dans ces moments difficiles, la Constitution le protège.
00:58 Mais il ne faut pas oublier que c'est elle aussi qui l'empêche.
01:00 Emmanuel Macron ne peut pas se représenter et c'est la cause première de tous ces malheurs.
01:05 - Alors pourtant, Emmanuel Macron n'est pas pris en traître ou par surprise, Vincent.
01:09 Il savait que c'était son dernier mandat.
01:11 - Il le savait tellement que le soir de son élection, quand autour de 19h, les résultats étaient certains,
01:17 le président de la République a lâché plusieurs fois devant ses collaborateurs cette phrase prophétique
01:21 "le plus dur commence".
01:23 "Le plus dur commence" au Trocadéro, souvenez-vous.
01:25 Emmanuel Macron, tout juste élu, était comme étranger à sa propre victoire,
01:30 comme si la fin commençait dès le début.
01:32 L'échec des législatives est venu confirmer que tout dans cette histoire était mal emmanché.
01:36 Il n'y avait pas eu de campagne, il n'y avait pas de majorité.
01:39 Et cette impression d'inachevé caractérise depuis ce quinquennat.
01:42 - Pourtant, Vincent, quand on regarde ce qu'il se passe des lois sans voter,
01:46 la réforme des retraites va très probablement passer.
01:49 - Oui, nous sommes entrés dans l'ère du cabotage législatif, selon l'heureuse formule de Yael Brown-Pivet.
01:54 Des majorités de formules permettent d'avancer, mais au rythme de l'escargot.
01:58 Dans les éléments positifs, le nucléaire n'est plus une énergie honteuse.
02:02 Et finalement, la réforme des retraites, vous venez de le dire, devrait être promulguée et appliquée.
02:06 Mais la loi immigration est abandonnée, l'école est oubliée, tout comme la santé.
02:10 Malgré toutes ces précautions, le président sait que viendra un jour à l'Assemblée le point de rupture.
02:17 Il le sait, mais il préfère attendre que l'événement se présente plutôt que le devancer.
02:20 Certains autour de lui lui conseillent le contraire.
02:22 Ils lui disent de choisir lui-même le texte ou le moment qui provoquera la crise politique,
02:26 qui obligera à changer de Premier ministre, voire à dissoudre l'Assemblée nationale.
02:30 Moi, je crois que ce président n'a pas besoin de devancer les crises.
02:33 En six ans, Emmanuel Macron a connu les Gilets jaunes, l'incendie de Notre-Dame, le Covid, l'Ukraine et la réforme des retraites.
02:40 Les crises viennent à lui spontanément. On a même l'impression que parfois il les aimante.
02:43 C'est d'ailleurs un paradoxe très étonnant.
02:46 Emmanuel Macron est né en politique sur un modèle post-historique.
02:49 C'était le candidat Phil Goode, contre les tristes cires de la politique.
02:53 Et aujourd'hui, pourtant, c'est lui qui récolte les conséquences de décennies de renoncement, de lâcheté et d'abandon.
02:59 L'homme qui voulait penser printemps est confronté sans cesse au retour du tragique.
03:04 Et il n'y peut pas grand chose.
03:06 Si on prend un peu de hauteur, on voit bien que les heures que nous vivons ne sont pas réductibles à des querelles politiciennes.
03:11 Ce sont des mouvements beaucoup plus profonds qui expliquent cette période troublée.
03:15 « Le plus dur commence », disait Emmanuel Macron il y a un an.
03:19 Pour lui et surtout pour la France, on espère que le plus dur est passé.
03:22 L'édito politique sur Europe 1. Merci Vincent Trémolet de Villers.
03:26 Elle a eu ce matin du Figaro.
03:28 Ils n'ont pas honte de se dire catholiques.
03:30 Les jeunes prêtres veulent sortir l'église de la crise.
03:33 Bon réveil, bon début de journée.

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