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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers, revient sur l'actualité politique du jour. Ce vendredi 5 juillet, il revient sur le futur gouvernement d'Emmanuel Macron.
Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
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NewsTranscription
00:007h-9h, Europe 1 Matin.
00:03L'édito politique se rempart avec Le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:08Bonjour Pierre, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:10A la veille du second tour de ces législatives, la majorité absolue s'éloigne pour le RN.
00:14On se dirige, vous pensez, vers une chambre ingouvernable.
00:17Je ne pense plus rien, mon cher Pierre,
00:20quand en un mois on a vécu une dissolution absurde.
00:24Deux votes très puissants en faveur du RN
00:26et que le président essaie désormais de construire une coalition en allant à gauche toute,
00:30je me dis que tout est possible et qu'ils ne font donc faire aucune prédiction.
00:35Mais dans les éléments objectifs dont on dispose aujourd'hui,
00:38derrière le RN en tête, on voit trois choses.
00:41Une gauche forte, un centre moins faible que prévu
00:44et donc une possibilité arithmétique de majorité si l'on additionne les deux blocs.
00:49Addition absurde au regard des principes, des idées, des prises de convictions,
00:53des déclarations des uns et des autres,
00:55mais addition tout à fait possible quand on voit qu'en trois semaines,
00:58Gabriel Attal, jeune espoir de la droite, est devenu soutien de la gauche même la plus radicale,
01:03que Gérald Darmanin et Elisabeth Borne bénéficient du désistement de candidats insoumis,
01:08que Louis Boyard compte sur les macronistes pour sauver son siège.
01:12On peut ici avoir une pensée pour les citoyens complètement perdus.
01:16On peut entonner pour eux le blouse de l'électeur,
01:19celui qui a voté pour le RN, qui a gagné les européennes et le premier tour,
01:23et qui se réveille la nuit en voyant se dessiner une majorité composée de François Hollande,
01:26François Ruffin et Sandrine Rousseau.
01:28Pour l'électeur du centre qui a voté contre les extrêmes
01:31et qui se retrouve l'allié objectif quand ce n'est pas le soutien direct de la France insoumise,
01:36l'électeur LR, lui on l'a oublié, il ne sait plus où il en est et ses candidats non plus.
01:41Puis enfin il y a le blouse de l'électeur de gauche,
01:43celui qui voulait faire tomber Emmanuel Macron
01:46et qui votera dimanche une troisième fois, après 2017 et 2022, pour sauver le président.
01:52Mais Vincent, il est normal que le président cherche une majorité ?
01:55Mais le président avait une majorité.
01:57Relative, certes, mais c'était une majorité. Il l'a dissoute.
02:00Et maintenant il veut essayer d'en construire une autre avec une configuration beaucoup plus compliquée.
02:04Entre les deux, Emmanuel Macron s'est voulu gaullien,
02:07en disant vouloir donner la parole au peuple,
02:09et il essaye maintenant de le faire taire, le peuple, par tous les moyens.
02:13Cette surdité au sommet de l'État est très préoccupante.
02:16Elle ajoute de la tension dans un pays déjà à cran.
02:18Si demain, dans une France à droite, le pouvoir s'entend avec la gauche,
02:22cela lui donnera un peu d'oxygène politique à très court terme.
02:25Mais très vite, la défiance de l'opinion sera terrible.
02:28L'histoire de France, ancienne ou récente, nous l'enseigne, on ne badine pas avec le peuple.
02:32J'entends vos critiques Vincent, mais une fois la dissolution prononcée,
02:36le président pouvait-il faire autre chose ?
02:38Il pouvait faire beaucoup de choses.
02:40Un examen de conscience d'abord,
02:42et un discours pour reconnaître l'échec de sa politique et de sa gouvernance.
02:47Une analyse profonde des résultats ensuite,
02:49c'est-à-dire répondre à la question centrale,
02:51pourquoi dix millions de Français se sont portés vers Jordan, Bardella ?
02:56Mais ça n'a pas intéressé le président,
02:58qui s'en est tenu aux combinaisons et au désistement.
03:01Vous l'avez entendu évoquer l'insécurité, l'immigration, le déclassement économique,
03:06toutes ces choses qui permettent au RN d'être aussi puissant dans les urnes.
03:09Emmanuel Macron n'en a rien dit.
03:11Lui, son premier ministre, son parti,
03:14étaient entièrement concentrés sur des combinaisons de plus en plus obliques.
03:18Le macronisme est un mouvement qui parle grand, mais qui pense tout petit.
03:23Et pour justifier ces combines d'arrière-boutique,
03:25l'Élysée n'hésite pas à en appeler au Comité National de la Résistance,
03:30qui s'étendait, vous vous en souvenez, jusqu'au communiste.
03:32Mais là, il s'agirait donc d'un CNR sans guerre, sans occupation, sans nazis,
03:37mais avec François Ruffin et nécessairement des députés de la France Insoumise.
03:40Avec cette dissolution délirante, on pensait qu'on avait touché le fond.
03:44Mais je vais vous faire une confidence, Pierre.
03:46Je vais vous révéler le grand secret.
03:48Il n'y a pas de fond.
03:50L'édito politique sur Europe.
03:52Merci Vincent Trémolet de Villers.
03:54La une du Figaro pour le RN.
03:55La majorité absolue semble s'éloigner.
03:57Titres basés sur les dernières projections au siège.
03:59Également les dirigeants européens qui s'inquiètent de voir la France plonger dans l'instabilité.