• il y a 11 mois
ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr
Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce mercredi, il revient sur la grande conférence de presse d'Emmanuel Macron et sur ses annonces.

Retrouvez "L'édito politique" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-eco
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video


Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Category

🗞
News
Transcription
00:00 L'édito politique sur Europe 1 avec Lofi Garraud. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:04 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:07 Évidemment on parle de la conférence de presse d'Emmanuel Macron.
00:10 Ça a été un festival d'annonces et de réponses sur tous les sujets.
00:13 Comme d'habitude, le président a semblé très à l'aise dans l'exercice.
00:17 Vincent, qu'est-ce qui vous a frappé dans ce moment présidentiel ?
00:20 D'abord une surprise incroyable, une chose que l'on pensait impossible
00:24 et qui s'est faite hier soir dans le palais de l'Elysée.
00:26 Cette chose c'est l'union des droites.
00:29 Emmanuel Macron en effet n'a oublié personne, chacun a eu sa part de galette.
00:33 Nicolas Sarkozy avec la reprise de son slogan de 2012 "La France forte".
00:38 Laurent Wauquiez, Éric Ciotti et Éric Zemmour avec la reprise par le président
00:42 du fameux "Que la France reste la France" utilisé par le patron de Reconquête en 2022
00:46 et par Les Républicains avant lui.
00:48 Mais on a eu aussi le couplet contre la bureaucratie
00:50 qui aurait pu être écrit par David Lyssenaar
00:52 et la plainte sur le déclassement des gens ordinaires
00:54 que Jordan Bardella n'aurait pas renié.
00:56 Alors est-ce que c'était un exercice de transformisme
00:59 ou le retour du réel au cœur du pouvoir ?
01:01 Le problème chez Emmanuel Macron c'est que la sincérité est toujours en marche
01:05 mais c'est un fait.
01:06 Dans son propos liminaire, le chef de l'État a rompu franchement
01:09 avec l'oscillation perpétuelle qui caractérise sa politique
01:12 et autre changement notable, il a fait bref.
01:14 Alors même si un peu plus tard sur les émeutes
01:17 il a continué de pointer les écrans
01:19 et loisiveter plutôt que les effets d'une immigration anarchique,
01:22 le président s'est approché comme jamais hier soir des attentes de nos concitoyens
01:26 et on ne peut que s'en réjouir.
01:27 - Est-ce qu'il vous a convaincu ?
01:29 - Ne nous emballons pas Dimitri,
01:31 il faudrait être amnésique pour prendre en bloc
01:33 l'éloge de la culture française par celui qui niait son existence,
01:37 l'éloge de la frontière par celui qui voyait un anachronisme,
01:40 l'éloge des communautés d'expérience par le chantre de l'émancipation,
01:44 de la nation par celui qui voulait la diluer dans l'Union Européenne,
01:47 de la politique nataliste par le président longtemps indifférent
01:50 à l'existence d'un ministère de la Famille,
01:52 l'éloge enfin de l'écologie de bon sens
01:54 par l'homme de la convasion citoyenne sur le climat
01:57 qui n'en avait aucun bon sens.
01:58 Je vous rappelle que c'est le même Emmanuel Macron
02:00 qui entre les deux tours de 2022
02:02 avait repris les slogans d'Olivier Besancenot
02:05 "Nos villes valent mieux que nos profits"
02:08 et de Jean-Luc Mélenchon "L'avenir en commun".
02:11 Donc quand l'impressionniste dû en même temps
02:13 se fait le défenseur de la ligne claire,
02:14 on peut applaudir mais on peut aussi demander à juger sur pièce.
02:18 - Donc il ne vous a pas convaincu.
02:19 - Ce serait mentir de dire que cette ode à l'autorité,
02:22 au bon sens, au grand texte et à la marseillaise était désagréable.
02:26 Il a même cité les deux écoles de Michel Sardou,
02:28 ce qui nous change de Jurgen Abarmas.
02:30 Mais il y avait pourtant une dissonance gênante
02:32 dans cet exposé libéral conservateur.
02:34 Cette bizarrerie, c'est le continuum que le président de la République
02:37 a établi entre le "d'où nous venons" et le "où nous allons",
02:40 c'est-à-dire entre le début de son quinquennat
02:42 et son propos du jour.
02:43 A l'entendre, on avait l'impression que cette conférence de presse
02:46 était la prolongation naturelle des six dernières années d'exercice du pouvoir.
02:49 Et pourtant, au regard des émeutes de l'insécurité ordinaire,
02:52 de la dette colossale,
02:54 l'autosatisfaction d'Emmanuel Macron était simplement sidérante.
02:58 Quand il s'est félicité du retour de la force économique et sociale
03:02 et de la force républicaine de l'État retrouvé,
03:04 je cite ces mots,
03:06 il y avait là quelque chose d'irréel.
03:08 On ne savait pas en vérité qui était en face de nous,
03:10 le chef de l'État ou Zelig,
03:12 ce personnage de Woody Allen capable, dans le même film,
03:15 de tenir tous les rôles et de prononcer tous les discours.
03:18 Au fait, on a eu la clé quand Emmanuel Macron a dit à un moment
03:22 "toutes les vertus du théâtre" derrière le président,
03:25 on a reconnu le comédien.
03:27 - L'édito, et bien d'ailleurs, du théâtre, il en veut pour tous les élèves de 6ème
03:30 dès la rentrée prochaine, Emmanuel Macron.
03:32 Les vertus d'incarner l'autre.
03:34 L'édito politique sur Europe 1, merci Vincent Trémolet de Villers.
03:38 À la lune du Figaro ce matin, le plaidoyer d'Emmanuel Macron justement
03:41 pour réarmer son quinquennat.
03:43 Révélation également sur le coût du travail au noir en France,
03:45 10 milliards d'euros de manque à gagner en cotisation sociale.
03:49 C'est simple, c'est le trou de la sécurité sociale pour se faire une idée.

Recommandations