Le CAC 40 bat un double record

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Le CAC 40 a atteint un record en séance et en clôture ce mardi. Une confiance des investisseurs due notamment au risque de récession qui s'éloigne et au cours de l'euro, bas face à celui du dollar. 

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00:00 Nicolas Dose, le CAC 40 s'envole, double record hier en séance et en clôture. D'où vient cette confiance des investisseurs ?
00:06 Du fait que tout est meilleur que prévu. On pensait qu'il y aurait une récession, ça semblait inévitable à l'été 2022. Pas de récession. Et étude, note de conjoncture après note de conjoncture, le risque de récession s'éloigne.
00:18 Encore hier, la Banque de France a dit que l'activité est meilleure dans l'industrie, meilleure dans les services, meilleure dans le bâtiment.
00:23 L'inflation, ça va qu'à la résister plus que prévu. Mais aujourd'hui, elle est pratiquement exclusivement tirée par les prix alimentaires et donc le pari des boursiers et des investisseurs.
00:32 Comme cette inflation quand même monte des signes de décélération, les banques centrales vont probablement arrêter de remonter les taux.
00:39 La hausse des taux des banques centrales, ça agit comme un robinet d'eau froide sur l'économie, ça refroidit l'économie.
00:45 Si on arrête de monter les taux, on écarte encore un peu plus le risque de voir l'économie se refroidir et aller vers une récession.
00:51 Et puis l'euro est assez bas face au dollar. C'est super pour le touriste qui vient faire ses courses en France.
00:56 Et c'est super pour l'investisseur américain qui vient acheter des actions.
00:58 Qui a fait aussi ses courses sur le CAC 40. Donc tout ça, c'est des raisons de conjoncture mondiale, Nicolas.
01:02 Mais la bourse, derrière les actions, il y a les entreprises et elles aussi résistent mieux que prévu.
01:06 Beaucoup mieux que prévu et évidemment les stars du luxe. Les stars du luxe, elles pèsent 37% de l'indice.
01:12 Vous les connaissez, Kering, L'Oréal, Hermès et LVMH. LVMH, à elle seule, vaut 420 milliards d'euros.
01:19 C'est la plus grosse valeur boursière européenne. Évidemment, ça tire à l'indice.
01:23 Et puis il y a des très belles entreprises qui ont des très belles performances.
01:25 On n'en parle pas souvent, Merliquid, c'est une boîte absolument extraordinaire, 100% française, plus que centenaire.
01:30 Michelin, ça cartonne, Michelin. Sanofi aussi, ce sont des valeurs qui résistent, dites défensives, ou Thalès dans la défense.
01:36 Et puis, dernier élément, la Chine rouvre son économie. Alors qu'elle était complètement zéro Covid, toute fermée.
01:41 C'est bon quand même pour l'immobilité nationale et encore une fois pour le luxe.
01:44 En fait, la leçon, c'est que l'économie résiste à tout.
01:47 C'est le message, c'est vrai. Alors attention, la messe n'est pas complètement dite.
01:50 Le FMI ira réviser à la hausse ses prévisions de croissance mondiales,
01:54 mais il se dit que l'inflation va quand même peut-être durer plus longtemps que prévu avant de revenir à la normale.
01:58 Mais à côté de ça, cette inflation, elle est en décélération.
02:01 Dieu sait si pourtant les experts se sont plantés il y a un an et demi sur les prévisions d'inflation.
02:05 Donc prudence quand on prévoit l'inflation.
02:07 Et puis il y a l'histoire des banques. Ça va mieux, les banques, ça va mieux.
02:10 Moi, je continue à regarder les signaux faibles au-dessus du secteur bancaire.
02:14 Eh bien, par exemple, hier, avant-hier, un énorme Américain qui s'appelle Blackstone
02:18 a annoncé qu'il avait eu des demandes de retrait sur un fonds immobilier à hauteur de 4,5 milliards de dollars.
02:24 Ce n'est pas une paille. Les gens voulaient venir récupérer leurs sous.
02:27 Et Blackstone a dit « je ne vais honorer que 15 % des demandes de retrait avec mon droit de blocage
02:31 parce que 4,5 milliards de dollars d'un coup, c'est trop. »
02:34 Donc ça, ce sont des signaux faibles sur le secteur de la finance qui m'intéressent.
02:37 Et puis il y a une dernière raison qui est un peu artificielle sur la bonne santé du CAC.
02:41 Vous savez, on a beaucoup parlé des rachats d'actions, les boîtes qui rachètent leurs propres actions,
02:44 13 milliards en 2022, parce que les résultats ont été extraordinairement bons.
02:48 Mais ça tire l'indice vers le haut d'une manière un peu artificielle.
02:51 Merci Nicolas.

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