"Bientôt on va envoyer les casques Bleus de l'ONU en France" ironise François Ruffin sur le déploiement des forces de l'ordre
À la suite de la 12e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, François Ruffin est l'invité de BFMTV. Il réagit au nombre de policiers et gendarmes déployés devant le Conseil constitutionnel.
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00:00 Il y a une image qu'on voulait vous montrer ce soir, on l'a évoquée tout à l'heure avec Amandine, vous l'avez évoquée rapidement, c'est ce Conseil constitutionnel protégé tout à l'heure par des rangs de CRS ou de gendarmes mobiles.
00:13 Cette image-là, qu'est-ce qu'elle raconte pour vous du moment décisif que nous vivons ?
00:18 Je ne sais pas si bientôt ils vont envoyer les casques bleus de l'ONU en France ou quoi.
00:22 Qu'est-ce que ça dit d'une démocratie qui doit déployer cette force-là devant le Conseil constitutionnel ?
00:29 Ça monte un grand état de tension la société.
00:33 Moi, je ne viens pas m'en réjouir.
00:35 Moi, je viens demander qu'on retrouve le chemin de l'apaisement.
00:39 Mais les moyens de l'apaisement, ils sont entre les mains du pouvoir.
00:42 Ça peut vouloir dire aussi qu'en face, il y a de la violence.
00:44 Je dis qu'il y a une tension qui est évidente aujourd'hui dans le pays.
00:48 C'est comment on sort de cette tension-là ? Comment on apaise le pays ?
00:53 Quel message ? Le message le plus simple qui aurait été envoyé par le président de la République, c'était de dire « j'abandonne cette réforme et je passe à autre chose ».
01:02 On voit là, il y a un rapport sur les mille premiers jours qui vient de paraître, sur les crèches, où il y a de la maltraitance.
01:09 Il y avait une enquête, notre équipe aussi a enquêté dessus.
01:11 On aurait dû avoir un programme sur comment on fait au début de la vie et à la fin de la vie.
01:15 Vous savez, moi, j'avais proposé tout un projet sur les métiers du lien au fil de l'existence,
01:19 sur les assistantes maternelles au début, les accompagnantes d'enfants en situation de handicap, les auxiliaires de vie sociale.
01:26 Comment ça se fait que dans tous ces métiers-là, les ADSEM et ainsi de suite, les femmes,
01:31 parce que ce sont des femmes qui massivement exercent ces métiers, comment ça se fait qu'elles sont maltraitées ?
01:35 Comment elles sont maltraitées sur le terrain des salaires et sur le terrain des horaires ?
01:39 Et je pense que ça, c'était par exemple un fil pour réparer le pays,
01:42 pour réparer le pays politiquement avec des classes populaires qui travaillent mais qui se voient méprisées dans leur travail.