Le Journal Inattendu du 15 avril 2023

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Regardez Le Journal Inattendu du 15 avril 2023 avec Ophélie Meunier.

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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL.
00:11 Ophélie Meunier.
00:12 Le journal inattendu.
00:14 Jour après jour après jour, je ne sais que parler d'amour, toujours le même poème pour te déclarer mon chum.
00:22 Tu peux prier ma chum, tout mon cœur pire au monde.
00:25 Bonjour à tous, bienvenue sur RTL, Juliette Armanet, une artiste que mon invité aime beaucoup et qui comme lui vient du Nord.
00:31 Je reçois aujourd'hui un mythe de l'humour et du cinéma.
00:34 Depuis le début, il a misé sur l'authenticité.
00:38 On me disait qu'il fallait perdre mon accent provincial, que ça faisait plouc, qu'il fallait effacer tout ça.
00:44 Et moi au contraire, je disais non, mais j'ai besoin de revendiquer mes origines, mes racines et j'ai eu du succès grâce à ça.
00:49 En effet, en 2008, il devient un phénomène en détrônant la grande vadrouille.
00:54 Il réalise "Bienvenue chez les Ch'tis" à ce jour, le film français le plus vu de l'histoire du cinéma.
01:00 On suivit Redding, La Ch'ti de famille ou encore Supercondriac.
01:03 Alors après avoir réuni plus de 56 millions de spectateurs dans les salles dans le monde, la vie change-t-elle ?
01:10 Je parle de richesse des autres, c'est que je me fous royalement de la notoriété.
01:14 Danny Boon est l'invité du journal inattendu sur RTL.
01:18 Tu peux prier ma chum, tout mon cœur pire au monde.
01:21 Et bonjour Danny Boon, mais attendez, je n'ai même pas dit les bons chiffres.
01:23 56 millions, c'est qu'en France et dans le monde.
01:25 Oui, 100 millions, je ne sais pas combien.
01:28 Ce n'est pas grave, ce ne sont pas les Jeux Olympiques.
01:30 Vous êtes riche des autres, mais c'est surtout le cinéma qui est sacrément riche de vous.
01:36 Cela fait 30 ans qu'on grandit avec vous, votre humour, votre phrasé, votre inépuisable capital sympathie.
01:42 Une recette qui fonctionne et que vous mettez au service de votre huitième film, à nouveau une comédie.
01:48 Vous reformez pour l'occasion votre duo emblématique avec Kad Merad.
01:52 Et y ajoutez une touche de charme et de douceur avec Charlotte Gainsbourg.
01:57 Le fil rouge de ce film, retrouver un amour d'enfance.
02:00 Dans la vraie vie, nous sommes de plus en plus nombreux à tenter de le faire.
02:04 Alors pourquoi ? On vous dira d'ailleurs si c'est une bonne idée.
02:07 En passionné de musique, Danny Boon, vous avez choisi de recevoir Albin de la Simone.
02:11 Chanteur, auteur et compositeur pour les plus grands artistes français.
02:15 Il nous rejoindra tout à l'heure.
02:17 Mais d'abord, c'est le journal et votre regard sur l'actualité.
02:20 Avec à la une cette réforme des retraites, la loi est promulguée.
02:24 Publication au journal officiel cette nuit, pourquoi le président a-t-il agi si vite ?
02:29 Les explications de Thomas Dépré du service politique d'RTL dès le début de ce journal.
02:33 Et on vous révèle les résultats du tout premier sondage post-décision du Conseil constitutionnel.
02:38 Les Français sont très remontés, vous allez le voir.
02:40 Accident sidérant hier soir à Bordeaux.
02:43 Un conducteur qui participait à un run, une course de voiture illégale,
02:47 a percuté plusieurs personnes sur le bord d'une route. Si blessés, nous serons sur place.
02:52 Et puis match de football très attendu ce soir en Ligue 1.
02:54 L'Anse affronte le Paris Saint-Germain au Parc des Princes.
02:57 Une affiche qui ressemble à une petite finale, alors que 6 points seulement séparent les deux rivaux au classement.
03:02 Paris, je le rappelle, secouée en ce moment par l'affaire Galtier.
03:05 La météo, c'est avec vous Valérie Quintin. Bonjour Valérie.
03:08 Bonjour.
03:08 Une météo compliquée pour ce samedi.
03:10 C'est le bazar, c'est vrai. Il y a un petit peu de tout.
03:11 Alors on a des pluies, déjà dans l'Est principalement.
03:14 Ça, c'est plutôt une bonne nouvelle. Ça donne de la neige à montagne à assez basse altitude vu l'état des températures.
03:18 On a un ciel bien chargé entre la Normandie, l'Île-de-France, le Nord ou encore la Bourgogne et la région Centre.
03:24 Ça pourrait se lever partiellement. Ce sera le cas le long des frontières du Nord assez rapidement.
03:27 Et puis sinon, le soleil, le grand, le beau, le vrai, on va le trouver sur toute la moitié Ouest.
03:31 C'est que dans le midi, attention, il y a quand même beaucoup de vent entre le Roussillon et la Provence.
03:35 Les températures de leur côté sont vraiment très très en retard sur la saison.
03:38 11 degrés à Cherbourg et à Lyon, au meilleur de la journée.
03:41 14 à Paris et Biarritz, 15 à Lille, 16 à Bordeaux, 19 pour Marseille.
03:45 S'il fait froid, les gens se réfugient dans les salles de cinéma. Et ça, c'est une bonne nouvelle pour Danny.
03:49 On aime bien le mauvais temps. C'est à la fois pour la planète et pour les salles de cinéma, effectivement.
03:54 C'est vous qui faites la météo à 13h, hein, Danny Boon ? Merci Valérie Quinton.
03:57 Le journal inattendu sur RTL.
03:59 64 ans au lieu de 62. Age légal pour partir à la retraite, c'est acté.
04:05 Personne ne s'attendait à ce que cela se fasse aussi vite.
04:07 Le président de la République a promulgué la réforme des retraites. Information publiée cette nuit au journal officiel.
04:12 Bonjour, Thomas Desprez du service politique d'RTL.
04:15 Alors avant tout, une information de dernière minute que vous nous confirmez.
04:19 On vient d'apprendre qu'Emmanuel Macron s'adressera aux Français. Ce sera lundi soir à 20h lors d'une allocution.
04:24 La dernière fois qu'il s'est exprimé, c'était il y a une quinzaine de jours, lors d'une interview au journal de 13h.
04:29 Cette fois-ci, Emmanuel Macron va revenir devant les Français pour un discours.
04:32 Il n'y aura pas de question de journaliste. Le président qui va faire le point sur la réforme des retraites.
04:36 Et puis aussi, dessiner l'après. Qu'est-ce qu'il y aura ? On aura l'occasion d'y revenir.
04:40 Absolument. Alors on pensait que le président attendrait quelques jours, au moins après la validation du Conseil constitutionnel.
04:46 Pourquoi si vite cette promulgation ?
04:48 Eh bien parce que ce n'est pas qu'une simple formalité.
04:49 Parce que ce n'est qu'une simple formalité, par contre, c'est en tout cas ce qu'explique son entourage en fait ce matin.
04:53 Ce n'est pas un acte solennel. Le chef de l'État qui a toujours promulgué dans les 48h ces réformes.
04:59 Et puis en fait, il n'y avait aucune raison d'attendre.
05:01 Pas une demande de Laurent Berger hier par exemple.
05:03 De toute façon, avec trois jours de plus, les syndicats n'auraient pas changé d'avis.
05:06 C'est ce qu'expliquent les ministres.
05:08 Même si ce matin, pour être honnête, c'est nous qui avons appris la nouvelle à plusieurs députés
05:12 qui pensaient que ça arriverait un peu plus tard dans le week-end.
05:15 En fait, si le président a voulu aller aussi vite, c'est pour montrer qu'il est toujours le maître des horloges.
05:19 Et prendre par surprise comme ça, c'est aussi une manière de se remettre très vite en selle.
05:23 Et on vient de l'apprendre donc avec cette allocution lundi soir, en espérant très vite passer à autre chose.
05:28 Alors vous restez avec nous Thomas, on part à Lille.
05:30 La nôtre correspondante Périne Roguet s'est rendue au marché Sébastopol ce matin.
05:34 Première réaction après la promulgation de la loi.
05:37 Des Français pas surpris, mais en colère.
05:39 Un bouquet à la main, Stéphanie ne décolère pas.
05:42 Et une chose est sûre, les fleurs ne sont pas pour Emmanuel Macron.
05:45 Oh certainement pas ! J'achète des fleurs pour me remonter le moral.
05:49 C'est très dur.
05:50 Je trouve que c'est de l'obscénité pure et simple.
05:51 Et c'est très violent.
05:52 D'être sourd au français, c'est incroyable.
05:56 Jaspar, 51 ans, est commerçant ambulant.
05:58 Et cette réforme, il l'accepte, avec quand même un fond de résignation.
06:02 Deux années de plus, je suis prêt à les faire si je suis en bon état.
06:05 Maintenant, c'est plus les manifestations qui m'inquiètent.
06:07 Et on voit que les manifestations continuent.
06:09 Donc comment va se terminer ce mouvement ? C'est la seule préoccupation.
06:13 Et dans les manifestations, il y a Ahmed, retraité, tant opposé au fond de cette réforme qu'à la manière de la promulguer.
06:19 Ils jettent de l'huile qui sort le feu.
06:22 Moi je ne suis pas concerné, je suis à la retraite.
06:24 Mais pour les jeunes, il faut qu'ils se réveillent.
06:27 Aujourd'hui, il n'attend qu'une chose, le référendum d'initiative populaire, rejeté une première fois par le Conseil constitutionnel.
06:35 La demande de la dernière chance sera examinée le 3 mai.
06:38 Un reportage de Perrine Roguet à Lille.
06:40 RTL vous dévoile ce matin les résultats du tout premier sondage post-décision du Conseil constitutionnel.
06:46 Ils sont sans appel.
06:47 71% des français sont contre la réforme.
06:51 C'est un niveau d'opposition record.
06:53 Et 60% souhaitent que les syndicats poursuivent l'appel à la mobilisation.
06:57 Enquête Harris Interactive pour RTL et AEF Info.
07:00 Après donc la décision du Conseil constitutionnel.
07:03 Danny Boon me tourne vers vous.
07:04 Ça fait trois mois que le pays est en ralentie.
07:06 Ça devrait durer.
07:08 Quel est selon vous votre rôle de personnalité publique ?
07:11 Très aimé dans ces moments-là ?
07:12 Soutenir le peuple ?
07:13 Ou au contraire ne rien dire ?
07:15 Moi j'ai pas...
07:16 Si j'ai un avis mais qui est personnel mais qui n'est pas...
07:18 En fait je suis très mal placé pour parler.
07:20 En plus moi je suis très...
07:21 Enfin je veux dire...
07:22 J'ai la chance d'être...
07:24 De faire une passion qui...
07:26 Où j'ai des...
07:28 Voilà quand on est acteur on a des rôles jusqu'au bout.
07:31 Si je peux mourir sur scène ce serait formidable.
07:33 Si c'est possible.
07:34 C'est possible ou pas ?
07:35 Moi je vous y invite.
07:37 Merci.
07:38 Mais c'est dans le couplet continuez à...
07:39 Le plus tard possible.
07:40 Non nous on est là pour...
07:41 Oui pour...
07:42 Enfin on est là...
07:43 On est des saltimbanques.
07:45 On est là pour...
07:46 Pour faire rire et...
07:47 Mettre un peu de cohésion sociale et de fraternité.
07:53 C'est ce que je fais dans mes films d'ailleurs.
07:55 Moi c'est mon personnage qui sort du Club Med qui arrive à Paris.
07:59 Il y a un peu de...
08:00 Mais d'ailleurs il y a une forme de distanciation à cause des réseaux sociaux, des téléphones.
08:06 Voilà on est tous confrontés maintenant à notre image.
08:09 On se filtre.
08:10 On se met sur un...
08:11 On fait des zooms.
08:12 On fait des...
08:13 On est de moins en moins en direct et en contact avec les gens.
08:18 Et moi mon travail, ma passion c'est d'écrire des histoires qui font rire et qui émeuvent aussi.
08:26 En parlant de ce lien justement.
08:30 Rassemblés dans une période où la France était éduquée et unifiée.
08:34 Ce que j'ai fait avec Les Ch'tis d'ailleurs.
08:35 J'ai venu chez Les Ch'tis c'était ça aussi.
08:36 C'était une histoire de fraternité entre les gens.
08:39 On est plus heureux avec les autres, en écoutant les autres, en s'asseyant et en se disant
08:44 "Allez allons-y, il faut parler, il faut qu'on parle".
08:46 Il faut qu'on dialogue.
08:47 Alors justement, ce dialogue, il est rompu entre l'exécutif et l'opposition.
08:51 Je rappelle qu'hier soir les syndicats ont dit non à la proposition de rencontre du président.
08:55 Écoutez, c'était ce matin sur RTL au micro de Stéphane Carpentier.
08:58 Débat entre Dominique Corona, secrétaire générale adjointe de l'UNSA, et la députée et porte-parole de Renaissance Prisca Thévenot.
09:06 L'échange a été tendu.
09:07 Ce qu'on peut espérer, c'est donc beaucoup de monde le 1er mai.
09:10 Pour dire au président de la République, nous sommes toujours opposés à cette réforme
09:13 parce qu'elle est toujours injuste, plus injuste encore qu'hier avec la décision des Sages.
09:17 S'il y a des décrets d'application, ils nous feront tout pour faire obstruction.
09:20 Prisca Thévenot, le combat continue du côté des syndicats, on l'entend.
09:23 Attention, n'oublions pas la finalité de cette loi, c'est d'assurer un financement pour notre système de retraite.
09:28 Nous devons pouvoir trouver une réponse de financement pour payer les pensionnaires aujourd'hui.
09:32 Ne dites pas aux Français "on ne peut pas payer vos pensions"
09:34 parce que ça, ce n'est pas très responsable et c'est presque un mensonge.
09:38 Il y aura peut-être un déficit en 2027, moins de 3% du budget des retraites.
09:43 Nous ne sommes pas en faillite. Il y a d'autres solutions.
09:45 Et maintenant, Thomas Dépré, quelles sont les prochaines échéances
09:49 et pour le président et pour les syndicats, donc mise à part cette allocution prévue lundi ?
09:53 Eh bien, ça va quand même prendre beaucoup de place, cette allocution du chef de l'État lundi.
09:57 Il recevra dans l'après-midi les responsables de sa majorité,
10:00 les principaux ministres, les chefs des partis du MoDem,
10:03 Horizon avec Edouard Philippe et bien sûr le parti Renaissance.
10:06 Et puis, il y aura donc ce discours aventeur.
10:09 On ne sait pas ce que va dire le président de la République,
10:11 mais ce mot "allocution" sur lequel insiste son entourage est important.
10:14 Ça veut dire qu'il vient avec des choses, il a des choses à dire aux Français.
10:17 On imagine qu'il reviendra bien sûr sur la séquence.
10:20 Et puis, dessinez l'après, quelles sont les priorités de la suite ?
10:23 On sait qu'il a envie de parler d'industrie verte.
10:25 Il a aussi envie de parler de travail, de ce que cette réforme des retraites
10:28 a révélé chez les Français et dans leur rapport au travail.
10:31 Et puis, il y aura du côté des syndicats une date importante.
10:34 Ce sera le 1er mai.
10:36 Les syndicats ont dit qu'ils ne voulaient pas rencontrer le président avant ce défilé.
10:40 Ce défilé est important parce que ce sera peut-être le dernier moment
10:43 où les syndicats vont se montrer unis face au président de la République.
10:47 Une inter-syndicale qui, pendant trois mois, ne s'est pas fracturée.
10:51 C'était ce qu'espérait pendant un moment dans la majorité l'inter-syndicale,
10:54 dont ce sera peut-être le dernier rendez-vous,
10:56 après, finalement, de ranger peut-être les banderoles
10:59 et de passer à autre chose, une sorte de barreau d'honneur pour les syndicats.
11:02 Merci Thomas Després.
11:03 Et juste avant cela, une manifestation a démarré ce matin à Sarrebourg, à Rennes,
11:07 où la situation a dégénéré hier soir.
11:09 Rendez-vous est prêt à 14h, place de la République.
11:11 Appel à la mobilisation également à Paris à 18h.
11:15 Dans un instant, la suite de l'actualité, c'est à Bordeaux,
11:18 où un drame a eu lieu hier soir lors d'un run.
11:21 Une course automobile illégale, on vous raconte ça dans un instant.
11:24 C'est le Journal inattendu avec Danny Boon, on est en direct sur RTL.
11:27 Et la suite de l'actualité, c'est à Bordeaux, avec ses sept blessés hier soir,
11:39 dont deux personnes dans un état grave.
11:41 Des victimes percutées par une voiture, l'homme au volant âgé de 32 ans a effectué ce qu'on appelle un run.
11:47 C'est une course automobile illégale.
11:49 Dans un virage, il a perdu quelques secondes le contrôle de son véhicule.
11:52 Mouvement de panique écouté.
11:54 Six blessés, pas sept, pardon.
12:04 Clara Etchary, bonjour, vous êtes notre correspondante RTL à Bordeaux.
12:07 Clara, ce matin, c'est l'assidération après cet accident.
12:10 Oui, la vidéo est impressionnante.
12:12 On voit cette voiture arriver à toute vitesse, manquer le virage et foncer dans les spectateurs
12:17 qui sont très nombreux et qui sont massés sur le trottoir et qui évidemment ne s'y attendaient pas.
12:21 Ces runs sauvages sont parfaitement illégaux.
12:23 Ils ont souvent lieu sur les parkings de cette zone commerciale de Bordeaux-Lac.
12:27 La police rappelle la dangerosité de ces courses.
12:30 Écoutez Cyril Gauthier du syndicat Alliance Police Nationale.
12:33 La dangerosité, c'est que ça attire beaucoup de monde.
12:35 C'est que le site n'est pas adapté en termes de sécurité.
12:38 Il n'y a rien, il n'y a pas de glissière.
12:40 Les gens qui participent ne sont pas des pilotes non plus.
12:42 C'est autant de risques que les gens prennent, ne serait-ce qu'en venant le voir.
12:45 Ce n'est pas la personne qui conduisait qui a eu l'accident.
12:48 C'est qu'elle a fauché des gens qui, eux, regardaient.
12:50 Et c'est ceux-là qui ne devraient pas venir.
12:51 Parce que pas de public, limite, je dirais peut-être pas de run.
12:53 La police fait toutes les semaines des patrouilles pour dissuader ces runs.
12:57 Mais il y avait des manifestations hier soir à Bordeaux qui ont dégénéré jusque tard le soir.
13:01 Des heurts qui ont évidemment mobilisé les forces de l'ordre
13:04 qui ne pouvaient donc pas forcément faire autant de passages et contrôles que d'habitude dans le secteur.
13:08 Quatre personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.
13:11 Les précisions de Clara Echari, correspondante à Bordeaux pour RTL.
13:14 Et puis en foot, 31e journée de Ligue 1.
13:17 C'est le match à ne pas manquer ce soir.
13:20 Le leader Paris-Saint-Germain, percuté par l'affaire Galtier, accueille son dauphin, Lens, qui le talonne à six points d'écart.
13:25 PSG-Lens, c'est pour vous ça, Danny Boone ?
13:27 - Eh bien oui, c'est ça.
13:29 - Ça va être compliqué à la maison ?
13:30 - Non, mais c'est Lens, quoi.
13:32 Le LOSC, Lille, Lens.
13:35 - Et je crois savoir que vos enfants sont malheureusement...
13:38 - J'ai deux grands-fils...
13:41 - Pas pour le DOR ?
13:43 - Qui sont pour le PSG, c'est vrai.
13:45 - Et on arrive quand même encore à se parler.
13:48 Je ne les ai pas encore reniés.
13:50 Mais c'est bien, je touche ça.
13:53 C'est bien qu'on se prend un peu le bec, c'est rigolo.
13:56 - Le choc PSG-Lens est à suivre sur notre antenne d'ORTLF, de 20h à 23h.
14:00 L'autre affiche du jour, c'est Rennes-Reims à 17h.
14:02 Et je vous rappelle la victoire de Lyon hier soir face à Toulouse.
14:04 Score final, 2 buts à 1.
14:06 Voilà pour l'actualité.
14:07 Dans le journal Inattendu, il y a un rituel.
14:09 C'est l'invité qui se présente lui-même.
14:11 Vous avez une seconde par année de vie pour faire votre portrait.
14:14 Danny Boon, vous avez 56 ans.
14:18 Donc 56 secondes.
14:20 Le chrono est là.
14:21 - Je démarre de la naissance, je fais tout, je dis tout.
14:24 - En tout cas, ce que vous voulez en 56 secondes, c'est parti.
14:26 - Danny, vous avez 56 secondes.
14:30 C'est votre autoportrait sur RTL.
14:32 - C'est parti.
14:35 - 26 juin, né Tchoubeloute.
14:41 Dans le Chnorpas de Calais, fils d'une ch'ti et d'un cabile boxeur chauffeur routier,
14:49 il grandit dans l'allégresse d'une famille modeste.
14:54 Et puis, très jeune, sentant que son physique particulier
14:59 ne pourrait pas le mener à une carrière de jeune premier,
15:02 il décide de s'en aller vers la comédie et de faire rire ses pères.
15:10 Et sa mère, surtout, qui n'allait pas bien à l'époque.
15:13 Et puis, enfin, il fait du dessin pour rassurer ses parents,
15:17 puis il part à Paris, démarre une carrière de one-man show dans la rue,
15:21 et puis sur scène, et enfin, le cinéma l'accueille à bras ouverts
15:25 et il fait rire des millions de personnes.
15:27 Et il est le plus heureux des hommes aujourd'hui.
15:30 - Incroyable.
15:32 Je crois que vous êtes le deuxième à avoir fait un perfect.
15:36 - Perfect time.
15:37 - Perfect time, 56 secondes.
15:39 - Il y en a beaucoup qui disent "merde, j'ai pas fini".
15:41 - "J'ai pas fini, j'ai pas le temps" ou alors "je me rends compte".
15:43 - "J'ai improvisé".
15:44 - Et non, mais c'est ce que j'allais dire, vous n'avez absolument rien lu,
15:48 vous avez fait ça à la volée, incroyable comme quoi, c'est un métier.
15:51 Si je veux faire un petit texte de présentation classique de journaliste
15:54 qui vous accueille dans son studio, en vrac, je vais dire
15:57 "vous êtes l'homme des meilleurs démarrages au box-office,
15:59 vous êtes l'homme des films et événements, des comédies de l'année, du siècle,
16:02 des millions de gens dans les salles".
16:04 Je vous ai dit tout à l'heure, c'est quoi le meilleur dans tout ça ?
16:06 C'est la popularité, l'argent ou la liberté de faire ce que vous voulez ?
16:10 - C'est avant tout la liberté et la popularité dans le bon sens du terme.
16:16 C'est-à-dire dans la relation que j'ai avec le public,
16:20 souvent des familles d'ailleurs entières qui viennent me voir,
16:24 tous sourirent et qui me remercient pour mes films
16:27 ou les témoignages que je reçois, les courriers, tout ça.
16:30 C'est le bon côté, après il y a un côté toujours la notoriété,
16:34 il y a un revers à la médaille où effectivement on devient un produit pour les médias.
16:41 Mais bon ça franchement c'est pas très grave,
16:44 moi ça me dérange pas du tout d'ailleurs, c'est ce qui est le plus embêtant pour ma famille.
16:49 Mais la relation au public c'est ce qu'il y a de plus fort.
16:54 Et moi il faut savoir que ce qui est formidable c'est que j'ai fait autant d'entrées
16:58 parce que je n'ai pas cherché à les faire.
17:01 Et pareil, les JT, moi je voulais pas faire autant,
17:04 franchement j'ai l'impression qu'en faisant plus de 20 millions,
17:08 j'ai fait le nombre d'entrées de toute ma carrière,
17:11 de tous les films que je pourrais faire dans ma vie.
17:15 Donc voilà, je suis très reconnaissant de ça, c'est super,
17:19 mais c'est pas du tout mon but.
17:21 Moi quand j'ai démarré dans un petit café-théâtre
17:24 et que je faisais genre 30 payants, 40 payants par soir,
17:27 j'étais le plus heureux des hommes.
17:29 J'étais très heureux de gagner ma vie avec ça, c'est mon but.
17:34 Après on vient vous chercher, on vous dit "tu veux pas faire l'Olympia" par exemple,
17:38 je fais "oh là là, génial, l'Olympia, oui évidemment"
17:41 et puis voilà, les choses s'enchaînent,
17:43 elles se sont très bien enchaînées pour moi, je suis très heureux de ça.
17:45 Ça dure pour l'instant, mais bon, je continue en racontant des histoires
17:51 et surtout je cherche pas à faire beaucoup d'entrées,
17:54 c'est pas du tout mon but, sinon j'aurais fait les Ch'tis 2, les Ch'tis 3, les Ch'tis 4, les Ch'tis 5...
17:59 - Bah les Ch'tis de famille c'était pas les Ch'tis 2, mais bon, il y avait quand même un childre qui était tiré.
18:03 - C'était un clin d'œil pour fêter l'anniversaire des 10 ans, mais c'était pas...
18:08 D'ailleurs quand j'avais fait à ce barrac en Ch'ti un spectacle
18:11 qui est à l'origine de "Bienvenue chez les Ch'tis",
18:14 j'avais joué dans le Nord, parce que je voulais fêter mes 10 ans de carrière dans le Nord,
18:18 personne ne voulait du spectacle et du DVD, c'était drôle.
18:23 - En ce moment vous présentez votre nouveau film, évidemment on va en parler,
18:26 ça s'appelle "La vie pour de vrai" dans toute la France,
18:29 ça sort donc mercredi au cinéma, vous êtes en avant-première un peu partout,
18:32 arrivé à l'Homme dans le Nord, votre Nord, vous avez reçu un accueil incroyable,
18:36 même Charlotte Gainsbourg et Kad Merad étaient bluffés de voir à quel point les gens allaient vers vous et vous aimaient,
18:41 Danny Boon est resté malgré tout, malgré les succès, le bon copain du Nord.
18:46 - Mais je crois que j'ai un lien familial très fort avec les gens du Nord,
18:50 parce que quand j'étais gamin, comme ma mère a été rejetée par sa famille,
18:57 et vu qu'elle est tombée enceinte assez... - Très jeune, 17 ans.
19:02 - Oui c'est ça, et que mon père était plus âgé, il venait de Kabylie,
19:10 c'était compliqué pour une partie de mes grands-parents,
19:13 et surtout pour mon grand-père, que je n'ai jamais connu en fait.
19:17 - Donc rupture familiale ? - Oui, il y a beaucoup de gens de ma famille maternelle que je n'ai pas vus, que je n'ai pas connus,
19:22 c'est mes arrière-grands-parents qui ont été mes grands-parents,
19:25 et malgré ça, j'ai encore quelques gens de ma famille que je connais, mais il y en a peu,
19:31 et du coup, je n'ai jamais compris pourquoi ce rejet,
19:34 je n'ai jamais compris, parce que le lien au grand-père, il est assez direct,
19:38 je suis allé le voir une fois, il m'a claqué la porte au nez,
19:41 donc c'est des trucs où on se pose des questions toute sa vie,
19:44 et puis en même temps, mon père n'a jamais été fâché de ça,
19:50 il n'a jamais dit de mal, et il a toujours été quelqu'un de très heureux,
19:55 de très joyeux avec les gens, socialement,
19:59 il a été très bien accueilli dans le Nord quand il est arrivé,
20:03 - C'est votre famille un peu perdue quoi... - Et ensuite, après avoir écrit "Les Ch'tis",
20:10 je me suis dit "c'est marrant, j'ai écrit ce film pour remercier ma grande famille du Nord,
20:15 qui sont les gens du Nord qui ont été très accueillants avec mon père,
20:19 qui venaient aussi du Sud, comme Cade en fait,
20:22 et je me dis qu'il n'y a pas de hasard.
20:25 - De l'amitié, de la fraternité, de l'humour, c'est aussi dans votre nouveau film "La vie pour de vrai",
20:30 donc votre personnage Trident va chercher à retrouver son amour d'enfance,
20:35 qu'il n'a pas vu depuis plus de 40 ans, on vous raconte ça dans un instant,
20:38 c'est le journal inattendu, on est en direct sur RTL avec Danny Boon.
20:42 - RTL, le journal inattendu sur RTL, avec Danny Boon et Ophélie Meunier.
20:57 * Extrait de "Baby I'm a fool" de Trident *
21:12 - Mélodie Gardot, "Baby I'm a fool", je me suis dit que ça vous plairait cette musique.
21:16 - J'adore, elle est dans mon film. - Eh oui, évidemment.
21:19 Alors ce nouveau film, "La vie pour de vrai", c'est l'histoire de Trident, joué par vous,
21:23 né au club Med, qui a passé sa vie et y travaille. A 50 ans, il démissionne,
21:27 il quitte le Mexique, déterminé à retrouver son grand amour d'enfance, Violette.
21:32 Il débarque à Paris complètement paumé, découvre qu'il a un demi-frère, joué par Kad Merad,
21:37 et ensemble, vous allez tout faire pour tenter de retrouver la fameuse Violette.
21:41 Kad Merad, c'est quoi pour vous aujourd'hui, Danny Boon ?
21:44 Un ami, je sais, mais presque un porte-bonheur aussi ?
21:47 - Un ami chauve. - Un ami chauve !
21:49 - C'est mon ami chauve. - Je ne m'y attendais pas, c'est très bon !
21:52 - C'est mon ami chauve, Kad, et mon ami chauve. - Que c'est doux !
21:56 - Quand il vient vivre chez moi, il utilise très peu de shampoing, voire pas du tout,
22:00 ce qui m'arrange, déjà même pour la planète, c'est formidable qu'il soit chauve,
22:04 pour aider la planète, c'est pas bon d'utiliser trop de shampoing.
22:06 - On n'y pense pas, mais les chauves sont bons pour la planète.
22:08 - C'est très bon d'être chauve pour la planète. - Ce qui n'est pas votre cas.
22:11 - Non, ce n'est pas mon cas, mais oui c'est vrai, je me lave trop les cheveux.
22:15 Mais j'ai essayé le truc, le pain, non, une sorte de shampoing savon, dur.
22:21 - C'est mieux il paraît. - Oui c'est mieux.
22:23 - Plus éco-responsable. - Exactement.
22:25 - Non mais Kad, c'est un ami, c'est un... enfin c'est le dernier jeu de mon demi-frère dans le film.
22:32 - Oui c'est presque comme un frère.
22:35 - Mais c'est pareil, c'est des choses, c'est un hasard qu'il soit dans les ch'tis,
22:40 puisqu'il n'était pas sur ma liste d'acteurs, et puis qu'on me l'a proposé à la fin,
22:45 j'ai dit "ah oui, pourquoi pas", et voilà.
22:47 Mais ensuite quand on a fait une lecture, et puis il a commencé,
22:51 on avait une alchimie qui était là, qui était immédiate.
22:55 C'est un hasard, et c'est un heureux hasard,
22:59 et on se retrouve à chaque fois avec plaisir.
23:01 On a fait trois films ensemble, le dernier c'était Superchondria qui a 9 ans,
23:05 c'est un peu long effectivement pour retrouver son alter ego comique.
23:12 - Mais c'est probablement le bon moment.
23:14 - Oui, c'est les histoires que je raconte,
23:17 et dans ce cas je me dis "tiens, ce personnage va bien lui coller",
23:19 et il serait formidable dedans, parce qu'il est excessivement,
23:23 il est très parisien, il est très antipathique au début,
23:26 voilà, il n'y a que lui pour être drôle et touchant,
23:32 en étant à la fois très machiavélique et très agressif.
23:36 - Antipathique à l'opposé de vous, qu'il décrit comme un garçon.
23:39 - De funès d'ailleurs, de funès c'était un peu ça,
23:42 il faisait un personnage très antipathique et on l'aimait.
23:45 - Il vous décrit comme un gars simple, naïf, inadapté et inculte,
23:48 voilà, ça donne une petite idée de votre relation au début.
23:52 Vous dédiez votre nouvelle comédie à tous vos amours d'enfance,
23:55 fille ou garçon, parfois ça a été des amours fraternels.
23:58 Aujourd'hui c'est très tendance de vouloir retrouver un ami ou un amour d'enfance,
24:01 avant il fallait s'inventer le détective privé,
24:03 mais maintenant, évidemment, Hermine Leclech,
24:05 c'est beaucoup plus simple grâce aux réseaux sociaux.
24:08 - Oui, totalement, à commencer par Facebook,
24:10 il y a 3 milliards d'utilisateurs, de grande chance donc,
24:12 de tomber sur le profil de votre premier amour.
24:14 Sinon, d'autres plateformes existent, moins populaires,
24:16 copains d'avant, pour les camarades de classe,
24:18 LinkedIn, professionnel, et puis pour les plus connectés,
24:21 il y a Instagram, Twitter et même TikTok.
24:23 Bon, rassurez-vous, il reste quand même un des moyens classiques,
24:25 un numéro sur les pages blanches,
24:27 ou même retrouver un vieil email qu'on avait gardé.
24:29 - Le numéro sur les pages blanches, en tout cas le botin,
24:32 l'adresse, le porte-à-porte, c'est ce que Kad Merad et vous-même
24:35 avez fait dans le film, mais on ne vous dévoile pas si ça marche ou pas.
24:38 Alors, clairement, Hermine Leclech, il y a du choix,
24:41 mais est-ce que ça arrive vraiment des anciens amours qui se retrouvent ?
24:45 - Eh bien, figurez-vous que 19% des Français se marient
24:47 avec leur premier amour, selon une étude.
24:49 C'est le cas, par exemple, de Marc-Antoine,
24:51 qui a retrouvé Charlotte, son amoureuse de CE1, 25 ans après.
24:54 - J'ai reçu un texto d'une certaine Charlotte.
24:57 J'étais un petit peu surpris, et puis finalement,
25:00 de fil en aiguille, on a échangé par SMS.
25:02 Tout cet amour d'enfance a ressurgi, en fait,
25:05 c'était une évidence. On s'est mariés il y a bientôt 3 ans,
25:08 et puis on a fait construire une maison dans laquelle
25:11 on y est depuis un mois et demi.
25:13 - En fait, ce genre de démarche, c'est assez commun
25:15 pour Marylise Richard, thérapeute conjugale.
25:17 - On le voit beaucoup au milieu de la vie,
25:19 même à 40 ans ou 50 ans. C'est un espèce de questionnement, en fait,
25:22 sur c'est quoi ma vie aujourd'hui, quel était mon passé,
25:24 quel est mon futur et quel est mon présent.
25:26 - Alors par contre, attention à l'idéalisation.
25:28 Si vous souhaitez retrouver un amour d'enfance,
25:30 il faut le faire pour les bonnes raisons, selon la thérapeute.
25:33 - Oui, ça peut être un risque aussi, le risque d'être déçu.
25:36 C'est de bonne augure, ça, pour votre film d'Annie Boone.
25:38 - Oui, mais j'en ai rencontré en tournée d'avant-première,
25:41 il y avait des amours, enfin, quand on faisait les rencontres,
25:45 il y avait des couples qui levaient la main en disant
25:47 "C'est bon l'amour d'enfance, on s'est retrouvés,
25:49 Sœur Mme, merci !"
25:51 Ils étaient très émus du film, d'ailleurs.
25:53 Oui, moi, l'idée me vient, parce que moi,
25:55 je n'ai pas besoin de LinkedIn ou de...
25:57 - De TikTok ou Insta.
25:59 - TikTok ou je ne sais quoi, c'est ma mère, en fait,
26:01 qui vient sur mes tournages.
26:03 - Avec vos amours d'enfance.
26:04 - Elle a fait ça avec mon amour de CM2.
26:06 - Gênant ou pas ?
26:08 - C'est pas que c'est gênant, mais il y a un petit trouble,
26:11 c'est-à-dire, parce que les premiers émois amoureux
26:14 sont les plus importants.
26:16 Voilà, on a eu une sortie, c'était la plus belle fille
26:20 de la classe de CM2, enfin, une des plus belles,
26:23 je ne vais pas fâcher les autres.
26:25 Et voilà, j'étais amoureux d'elle, sans oser lui dire,
26:30 et puis on s'est rapprochés pendant une sortie de classe,
26:33 une exposition sur l'Egypte ancienne avec des diapos projetés,
26:36 donc, il faisait sombre.
26:38 Et on s'est touchés la main, comme ça,
26:40 et puis on s'est donné la main et on s'est embrassés dans le cou.
26:42 Ça s'est arrêté là.
26:44 Mais c'était très beau et platonique et magnifique,
26:47 et ça reste.
26:48 - Et ça reste.
26:49 - Comme les amitiés, c'est pour ça que je parle aussi
26:51 de mon amitié d'enfance, Thierry.
26:54 - Justement, les souvenirs d'enfance construisent
26:57 notre personnalité, nos rapports aux autres,
26:59 mais la réalité s'est abordée aussi dans votre film
27:01 "La vie pour de vrai", et c'est décrypté par un pédopsychiatre
27:03 qu'on entend dans un instant.
27:05 C'est "Journal inattendu" sur RTL avec Danny Boon.
27:08 - Le journal inattendu de Danny Boon.
27:11 - Avec Ophélie Meunier sur RTL.
27:13 - Et mon ami Chrauve.
27:15 ♪ ♪ ♪
27:20 - RTL.
27:22 ♪ ♪ ♪
27:36 - Danny Boon est l'invité du journal inattendu sur RTL.
27:40 - Et je suis toujours en compagnie d'Ophélie Meunier.
27:43 C'est la suite du "Journal inattendu" avec vous,
27:45 les auditeurs, RTL.
27:47 Il est passé 13 heures.
27:49 ♪ ♪ ♪
27:53 - Le journal inattendu de Danny Boon.
27:55 - 13 heures, les titres de l'actualité, Ophélie Meunier.
27:58 - Emmanuel Macron parlera lundi soir dans une allocution
28:02 sur la réforme des retraites.
28:04 Sophie Binet et Laurent Berger dénoncent, eux,
28:06 le mépris du président de la République.
28:08 71% des Français sont opposés à cette réforme des retraites.
28:12 C'est un niveau record dans notre sondage
28:14 Harris Interactive pour RTL et AEF Info.
28:17 On sort également que 60% des Français souhaitent
28:19 que les syndicats continuent à appeler à la mobilisation.
28:22 Je rappelle qu'hier soir, la majeure partie
28:24 des dispositions de la réforme des retraites
28:26 a été validée par le Conseil constitutionnel.
28:28 Le président a alors proposé un dialogue au syndicat
28:31 auquel ces derniers ont opposé une fin de non-recevoir.
28:35 Dans la foulée, Emmanuel Macron a officiellement promulgué la loi.
28:39 C'était la surprise de la nuit, publiée au journal officiel.
28:42 Et donc, rendez-vous pris avec le président
28:44 pour une allocation lundi soir.
28:46 À Bordeaux, un événement illégal a viré au drame.
28:49 Hier soir, 6 personnes ont été blessées,
28:52 dont 2 grievement, par un automobiliste de 32 ans
28:55 qui participait à un run, une course sauvage.
28:58 Aux alentours de 23h, il a perdu le contrôle de son véhicule,
29:01 a quitté la chaussée et est venu percuter
29:03 plusieurs spectateurs sur le trottoir.
29:05 Le pronostic vital des 2 blessés graves,
29:07 tous les 2 âgés de 18 ans, n'est pas engagé.
29:09 Le conducteur a été interpellé.
29:11 Il est actuellement en garde à vue.
29:13 3 passagers étaient à bord du véhicule.
29:15 Et puis, le football, duel au sommet en Ligue 1.
29:18 Le PSG, leader de 6 points seulement, reçoit son dauphin.
29:21 Le R.C. lance ce soir à 21h, en pleine affaire d'accusation de racisme
29:24 contre le coach parisien, Christophe Galtier.
29:26 Ce dernier a fermement démenti, hier, en conférence de presse, ses propos.
29:30 La rencontre Paris-Lens est à suivre sur RTL,
29:33 entre 20h et 23h, avec Xavier Domergue et ses chroniqueurs.
29:36 Match à suivre également à 17h, Rennes-Reims.
29:39 Et puis hier, 3e victoire consécutive de l'Olympique lyonnais,
29:42 tombeur de Toulouse, sur un score de 2 buts à 1.
29:45 La météo à 13h, c'est avec notre invité.
29:48 Alors, quel train fera-t-il ce samedi, s'il vous plaît ?
29:51 - Ben, on fait les nuits du soleil, quoi.
29:53 Pour la façade ouest et le sud du pays, c'est un premier dit.
29:56 Avec quelques oranges, entre la Corse et le continent.
29:59 Ce qui n'est pas fréquent, hein, mais il y a des oranges.
30:02 Le chenard, et puis l'est, c'est un peu mitigé.
30:06 Et puis, des pluies, et il va surtout concerner l'est du pays,
30:09 alors que le chenard, lui, va pas peu à peu retrouver
30:12 un peu de soleil assez généreux, au fil des heures.
30:15 Faut être patient.
30:17 - Les températures, c'est compris entre 9 en Haute-Savoie
30:21 et 20 en Provence.
30:24 Mais 15 ressentis.
30:27 Et à Lyon, il fera 13. En Paris, 14.
30:30 Mais pareil, 14 ressentis.
30:34 16 à Bordeaux et sous Hermantier.
30:37 - Bordeaux et sous Hermantier, combien il fait ?
30:40 Il fait 14 dehors et 12 chez ma mère.
30:43 Elle chauffe pas.
30:45 - Vous passez de l'accent parisien à l'accent du Nord assez aisément.
30:48 - C'est vrai. - J'entends ça.
30:50 - J'ai l'accent parisien.
30:52 Quand j'ai fait la météo, normalement, j'ai parlé sans accent.
30:55 J'ai grandi comme ça, en parlant comme chaud.
30:58 - Merci pour cette petite météo.
31:00 - Le journal inattendu de Danny Boon.
31:03 - Avec Ophélie Meunier sur RTL.
31:06 - Yes, we can, biloute !
31:08 Barack Obama et Danny Boon sont les hommes de l'année 2008.
31:11 Vous les avez élus avec les lecteurs du Parisien Aujourd'hui en France sur nos sites respectifs.
31:15 Danny Boon, lui, précède Ségolène Royal, Ingrid Bettencourt,
31:19 Alain Bernard et Nicolas Sarkozy.
31:22 - Vous vous en souvenez, Danny Boon, en 2008, vous avez été homme de l'année RTL.
31:26 - Ah oui, c'est chouette.
31:28 - Vous avez été élu à côté de Barack Obama.
31:30 - C'est sympa, j'étais content.
31:32 - L'histoire d'amour dur, car RTL est partenaire de votre film "La vie pour de vrai".
31:36 Ça sort mercredi au cinéma, avec Cade Merhad et Charlotte Gainsbourg.
31:39 Fébrile de reproposer au public une comédie avec Cade ?
31:43 - Non, je suis très heureux du film et très content des réactions.
31:48 Évidemment, je fais beaucoup d'avant-première et ça permet d'être rassuré des réactions du public.
31:52 On se planque un peu dans la salle et quand on discute avec eux, ça se passe très bien.
31:56 Les gens sont heureux de rire et d'être émus par l'histoire.
32:01 Après, c'est sûr que quand on sort le film, on est fébrile.
32:04 Il y a toujours plus de deux ans de boulot.
32:06 On se dit, bon, voilà, c'est tout ça.
32:09 Ce n'est pas que le mercredi, mais le mercredi, on est un peu tendu.
32:15 - Pour expliquer aux auditeurs, c'est vrai que le soir de la sortie du film,
32:18 on a déjà une première très bonne tendance de ce que va donner le rayon.
32:22 - On a une tendance, après ça dépend.
32:24 - C'est pareil, j'ai fait la météo.
32:26 Si il fait beau, les gens vont un peu moins au cinéma.
32:30 Ça dépend des jours, ça dépend de ce qui se passe.
32:32 Après, un film fait les entrées qu'il mérite.
32:35 Je ne me dis pas, ma carrière ne va pas s'arrêter quoi qu'il arrive.
32:42 - Je rappelle que ce film parle de l'histoire de Trident, vous, Danny Boone,
32:46 qui est né au Clomet, qui a passé toute sa vie, il a travaillé, c'est au Mexique.
32:50 Un peu en dehors de la réalité, il faut le dire.
32:53 À 50 ans, Trident se met en tête de retrouver à Paris la fille dont il est tombé fou amoureux.
32:58 À l'âge de 8 ans, Violette, à quel point nos souvenirs d'enfance ont-ils un impact
33:03 sur l'adulte que nous devenons ?
33:05 Le pédopsychiatre Philippe Duverger nous répond.
33:08 - Je crois que nos amours de jeunesse, nos souvenirs, notamment,
33:12 je ne parle pas des potes ou des copains, je parle d'amour de jeunesse,
33:15 nos amitiés, elles nous font grandir, elles nous transforment,
33:19 elles nous aident à être nous-mêmes.
33:21 Ce sont vraiment des petits bouts de vérité, c'est pour ça qu'elles sont si importantes.
33:25 On est bâti là-dessus. On ne peut pas grandir sans les autres.
33:28 On a besoin des autres pour être soi-même.
33:31 Et nos rencontres, et donc nos amours de jeunesse,
33:34 ils sont fondamentaux. Ils nous construisent, ils nous transforment,
33:38 ils nous aident à être nous-mêmes.
33:40 - On ne peut pas grandir sans les autres, on est bâti sur notre rapport aux autres.
33:44 - Oui, l'enfance c'est même plus que ça, c'est même plus que les amours,
33:49 c'est aussi effectivement les amitiés.
33:51 - Amour et amitié, oui c'est ça.
33:52 - Toutes les émotions qu'on peut avoir quand on est gamin nous construisent.
33:56 Moi j'ai vu ma fille l'an dernier vivre un drame amoureux
34:01 parce que son amoureux lui a dit "c'est fini entre nous"
34:03 puis après elle s'est rendue compte qu'il était fiancé aussi avec une copine à elle.
34:08 Ça a été un drame.
34:09 - Durs durs.
34:10 - Elle a beaucoup pleuré, il fallait la consoler.
34:13 Mais en même temps ça l'a construit.
34:16 Et la douleur qu'elle avait était entière.
34:19 Son corps entier était dans la douleur de cette trahison.
34:23 Et c'est peut-être la première trahison de sa vie.
34:25 Et ça va, et en même temps c'est important.
34:29 Et pareil pour les émotions ou les choses positives,
34:31 quand on est heureux, quand on découvre quelque chose,
34:34 quand on a un premier sentiment amoureux,
34:36 ça nous construit pour la vie,
34:39 et d'autant plus dans les métiers artistiques.
34:41 On se nourrit de ça toute sa vie.
34:43 - Et pour creuser, vous pouvez lire le dernier livre de Philippe Duverger
34:46 qui s'appelle "L'amitié à l'adolescence", c'est chez First.
34:49 Ce film c'est aussi du vécu, un peu plus jeune, à 18 ans,
34:51 votre père et son 38e vous déposent à Porte de Vincennes, à Paris,
34:54 avec votre guitare et les économies de votre maman,
34:57 un peu plus de 1200 euros, première arrivée dans la capitale.
35:00 Dans le film, votre personnage Trident, je rappelle qu'il a grandi au club Mets,
35:03 débarque à Paris, se retrouve confronté à tous les clichés parisiens,
35:07 les gens tristounes dans le métro, les faux taxis qui volent des clients,
35:10 les vendeurs impatients dans les boutiques.
35:12 Là c'est un peu caricaturé, mais pourquoi pensez-vous que les Parisiens ont toujours cette sale image ?
35:16 - Je ne trouve pas que je caricature, pardon.
35:18 - Voilà, j'ai ma réponse.
35:20 - Les gens ne sourient pas, il y a une forme de...
35:24 Mais c'est normal, ce n'est pas dû aux Parisiens particulièrement.
35:26 Je pense qu'il y a d'abord beaucoup de Parisiens qui ne sont pas originaires de Paris,
35:30 qui ne sont pas nés à Paris.
35:32 Mais le côté cosmopolite, la ville énorme, le monde, la foule,
35:38 qui court, qui va vite, il y a un sketch magnifique de DeVos là-dessus,
35:42 sur une ville où tout le monde court, à sa perte d'ailleurs.
35:45 Et il y a ça dans Paris, il y a une sorte de...
35:51 Les gens sont un peu parano, sont très distants.
35:53 - C'est plus une sorte de façon de vivre que de Parisien en même temps.
35:56 - On est tous focalisés sur les écrans aujourd'hui, on se regarde moins,
36:00 on n'est plus à l'endroit où on est en fait.
36:02 On est de moins en moins à l'endroit où on est.
36:04 On peut un peu se détacher des réseaux sociaux, des téléphones pour essayer de vivre.
36:08 D'ailleurs mes enfants à l'école ont des cours de pleine conscience.
36:12 C'est quand même un truc nouveau, où ils se détachent de tout pour se dire
36:15 "Voilà, on va être là dans le moment présent et donner de la présence et du cerveau,
36:20 entièrement, de notre attention à ce qu'on vit dans le moment".
36:25 - Pleine conscience, c'est abordé aussi dans votre film.
36:27 Bonjour Albin, dans la Simone.
36:28 - Bonjour.
36:29 - Bienvenue, vous êtes l'invité de Danny Boon pour son journal inattendu,
36:32 "Auteur-compositeur", on va évidemment parler musique et cinéma.
36:36 Avec vous deux, vous venez d'Amiens, Albin de la Simone.
36:38 Qu'est-ce que les gens d'Amiens pensent des Parisiens ?
36:41 - La même chose.
36:42 Mais les Parisiens pensent la même chose des Parisiens en plus.
36:45 - Oui c'est vrai, ils pensent la même chose d'eux-mêmes.
36:48 - Vous avez composé et arrangé les albums de nombreux artistes français,
36:53 Alain Souchon, Vincent Delerme, Jeanne Scher, Alves,
36:55 j'en passe, Vanessa Paradis, Miosec, etc.
36:58 Et votre nouvel album, le 7ème, s'appelle "Les 100 prochaines années".
37:02 On écoute un extrait, vous restez avec nous, c'est le journal inattendu.
37:05 On en parle tout de suite avec Danny Boon et Albin de la Simone.
37:08 [Musique]
37:32 RTL, le journal inattendu.
37:37 Le journal inattendu de Danny Boon.
37:40 Avec Ophélie Meunier sur RTL.
37:43 [Musique]
37:57 "Petit petit moi", Albin de la Simone.
37:59 Vous avez la primeur de cette chanson.
38:01 - Cette chanson, c'est vrai Danny Boon.
38:03 - D'abord, j'adore l'univers d'Albin.
38:05 Je suis fan de ses... Sans savoir qu'il était du Nord d'ailleurs.
38:08 Ça, je peux le jurer sur la tête.
38:10 - Sans savoir qu'on avait fait la même école d'art plastique en Belgique.
38:14 - A Saint-Luc, à tourner, ouais.
38:16 Pas au même moment.
38:18 - Toi, tu l'as fait 40 ans avant moi.
38:20 - Il y a quelques années d'écart.
38:22 - 5 ans je crois.
38:23 - Ouais, moi j'étais 5 ans avant lui.
38:25 Mais c'est un hasard total.
38:27 J'ai découvert, grâce d'ailleurs à une application,
38:32 tes chansons, puisque je les sais.
38:35 Et ça mettait le style de chanson que j'aimais.
38:38 Puis d'un coup, j'entends une chanson d'Albin.
38:40 - Ah oui, dans les musiques proposées selon vos goûts.
38:42 - Oui, c'est ça, parce que j'avais mis un album que j'aimais.
38:44 Puis ça continue.
38:45 Et d'un coup, j'entends une chanson d'Albin sur un ancien album.
38:48 Et je dis, mais c'est magnifique.
38:50 J'arrête, je vais liker, suivre, follow.
38:54 J'écoute tous ses albums.
38:55 Je suis comme un dingue.
38:57 Et je pense que tu as rencontré Laurence d'abord d'ailleurs.
39:00 - Oui, Laurence Arnay m'accompagne.
39:02 - Elle est venue voir une exposition de mes dessins.
39:04 Et elle m'a parlé de vous, du fait que vous écoutiez ma chanson "Le Grand Amour".
39:08 - Alors, on l'écoute "Le Grand Amour",
39:10 qui évoque un très bon souvenir pour vous deux.
39:12 Vous allez me raconter ça.
39:14 Très très belle chanson.
39:17 - C'est quoi ?
39:19 Ne parlez jamais d'amour.
39:23 Le grand amour.
39:26 Ça n'existait pas.
39:30 - Alors, racontez-moi le souvenir associé à cette belle chanson.
39:34 - Moi, je peux dire qu'un jour, j'ai reçu un coup de fil de Laurence,
39:38 justement, me proposant d'être, d'une certaine manière,
39:41 le cadeau d'anniversaire de Dany.
39:43 - Est-ce que, Dany, tu veux raconter ce que toi, t'as vécu ?
39:46 - Il est arrivé dans un gâteau.
39:48 - On peut tout s'imaginer.
39:50 - Il est sorti en pomme-gurl.
39:52 - J'ai dit à "Happy Birthday, President".
39:54 - Oui, oui, c'était...
39:56 Ben non, c'est vrai, il est arrivé,
39:58 il y avait un piano à l'endroit où on était,
40:00 et puis, il est arrivé.
40:02 - C'était votre anniversaire.
40:04 - Il y avait un rideau qui était fermé,
40:06 c'était vraiment une mise en scène.
40:08 - C'était incroyable.
40:10 - C'était génial de voir ta tête.
40:12 Et je te voyais qui disait à Laurence,
40:14 "Mais comment ça se fait, qu'est-ce qu'il fout là ?"
40:16 C'est pas normal.
40:18 - Comment t'as fait ? C'est magnifique.
40:20 - Alors, dans votre film, Dany Boon,
40:22 votre personnage joue de la guitare,
40:24 il joue de la guitare dans l'avion,
40:26 il débarque à Paris avec sa guitare,
40:28 il a même composé une chanson pour sa fameuse Violette.
40:30 - Ce que je faisais d'ailleurs,
40:32 je n'avais pas le talent d'Albin,
40:34 mais adolescent, j'écrivais des chansons.
40:36 - Mais elles sont belles, les deux chansons du film.
40:38 En plus, c'est des accords un peu
40:40 sophistiqués, des accords bossa nova, machin.
40:42 J'étais épaté.
40:44 - C'est vrai, je ne t'avais jamais entendu jouer.
40:46 - Vous avez vu le film de Dany, donc vous l'avez vu...
40:48 - Je l'ai vu hier soir,
40:50 en avant-première.
40:52 - Vous avez donc entendu
40:54 la chanson qu'il a créée pour Violette.
40:56 Est-ce que c'est une carrière manquée, la musique,
40:58 pour Dany Boon, selon vous ? - Pas forcément manquée,
41:00 parce que d'abord, il n'est pas mort.
41:02 Et puis, en plus,
41:04 c'est une carrière possible, j'en sais rien.
41:06 J'ai entendu deux chansons, mais que j'ai trouvées très jolies.
41:08 - C'est quoi l'histoire entre vous et la musique ?
41:10 - Est-ce qu'il y a une impudeur ?
41:12 Je suis impudique
41:14 quand je joue la comédie.
41:16 Je fais rire, donc je justifie.
41:18 Mais il y a une mise à nu
41:20 quand on chante. Moi, je joue des personnages.
41:22 - Enfin, il y a une mise à nu quand on joue aussi.
41:24 - Oui, c'est vrai.
41:26 Mais je veux dire, quand on est soi,
41:28 tu parles, sur le dernier album, il parle
41:30 de cette photo avec sa maman.
41:32 Moi aussi, je parle de choses personnelles.
41:34 Mais en tout cas, en chantant,
41:36 on se livre soi
41:38 beaucoup plus que quand on joue la comédie.
41:40 - Oui, j'ai l'impression qu'il faut détruire
41:42 le personnage. Il faut être soi-même.
41:44 - C'est Albin Delassimone
41:46 qui raconte son histoire,
41:48 son rapport à la vie, à l'amour.
41:50 Moi, c'est Trident.
41:52 C'est moi à travers Trident.
41:54 Mais je joue quand même un personnage.
41:56 - Mais moi, à l'inverse,
41:58 j'adorerais jouer, et en même temps,
42:00 je sens que je serais incapable de jouer quelqu'un d'autre
42:02 que moi. Donc, c'est vraiment...
42:04 - On peut être attiré par... Mais c'est des métiers
42:06 complètement différents et des modèles différents.
42:08 - Alors, vous avez quand même tous les deux en commun,
42:10 d'écrire des choses à la fois pour vous-même et à la fois
42:12 pour les autres. Des chansons pour vous.
42:14 - Alors, en fait, non. Pardon, mais je n'écris pas
42:16 pour les autres. Je réalise,
42:18 j'arrange, je produis.
42:20 - Vous travaillez... - Une forme de collaboration.
42:22 - Voilà, c'est ça. Vous travaillez quand même
42:24 au service des autres.
42:26 Ce que vous faites aussi parfois, Danny.
42:28 Alors, quel est le plus difficile ? De faire les choses
42:30 pour soi-même, et donc se livrer, se mettre à nu,
42:32 ou faire pour les autres ? Danny Boon.
42:34 - Les deux. Je pense que les deux
42:36 sont difficiles. Se livrer soi.
42:38 C'est...
42:40 Mais de toute façon, quand on écrit,
42:42 il y a une fragilité terrible
42:44 les premières fois qu'on fait...
42:46 Il y a une... Voilà.
42:48 Je me souviens quand tu nous as chanté "Petit Moi".
42:50 - Oui, chez toi, au piano.
42:52 Je suis venu... - Oui, chez moi, au piano.
42:54 C'était très touchant
42:56 parce qu'il avait cette fragilité
42:58 de faire une chanson qu'il n'avait pas chantée
43:00 beaucoup, qu'il venait d'écrire.
43:02 Et il y a une sorte de...
43:04 Voilà, la chanson prend vie
43:06 aussi parce qu'il y a des oreilles pour l'écouter.
43:08 - Exactement. - C'est comme un film prend vie
43:10 quand il y a des yeux pour les voir. C'est vrai, c'est ce que vous attendez
43:12 mercredi. Ce nouvel album,
43:14 "Albin de la Simone", il parle de l'avenir.
43:16 Quand on a encore le temps
43:18 de voir les choses venir, ces 100 prochaines
43:20 années, prendre de l'âge,
43:22 avancer dans le temps, tous les deux.
43:24 Quel est votre rapport à ça ? Est-ce que ça vous
43:26 stresse, ça vous inquiète ? Au contraire, vous en êtes
43:28 heureux ? Vous vous sentez mieux aujourd'hui qu'il y a 20 ans
43:30 ou qu'il y a 30 ans ?
43:32 - Moi, oui. Moi, indéniablement.
43:34 Je n'ai jamais envie de revenir en arrière.
43:36 Après, le fait d'avancer,
43:38 ça donne un rapport au temps complètement différent
43:40 quand même. Donc, c'est ça
43:42 qui change. Et puis le corps change
43:44 aussi, mais j'ai l'impression que la vie peut continuer
43:46 à être de mieux en mieux. J'y travaille
43:48 en tout cas. - Quand vous pensez à ce
43:50 gars qui disait à son public "il faut
43:52 lire" sur scène,
43:54 et quand vous voyez aujourd'hui celui que vous êtes, vous vous dites
43:56 "bon, je suis mieux aujourd'hui" ou "j'ai pris
43:58 un petit coup quand même" ? - Un petit coup ?
44:00 Non, je pense
44:02 qu'on grandit
44:04 bien et on ne vieillit pas quand
44:06 on a des
44:08 regards qui vous aiment.
44:10 Quand on est bien regardé, disons.
44:12 Qui vous aime d'une belle façon.
44:14 Que ce soit le public ou les proches
44:16 ou quand on vous regarde avec
44:18 un amour véritable. C'est ce
44:20 que je raconte dans le film, d'ailleurs, sur le
44:22 regard que j'ai par rapport à mon personnage,
44:24 à celui de Charlotte Gainsbourg.
44:26 Cade est dans une histoire d'amour avec Charlotte
44:30 où il ne se regarde pas bien, il ne la regarde
44:32 pas bien, il la néglige un peu, donc
44:34 elle ne se sent pas aimée. - Ils se sont rencontrés sur une
44:36 appli et... - Voilà, et elle est aussi
44:38 dans ce truc-là qui est un peu
44:40 très...
44:42 Où l'amour existe mais
44:44 il est mal traité, disons.
44:46 Et ce regard enfantin d'amour
44:48 d'enfance que je lui donne alors que c'est pas elle,
44:50 d'un seul coup,
44:52 elle s'ouvre.
44:54 C'est évidemment... Moi je sais que mon visage a changé
44:56 le jour où j'ai fait rire
44:58 des salles entières et que j'ai commencé
45:00 à avoir du succès. Je me suis dit "ça y est,
45:02 je réussis dans ma
45:04 passion que j'ai depuis gamin
45:06 et mon visage, mes traits
45:08 ont changé. J'étais plus
45:10 tendu avant et plus fermé.
45:12 Donc après, vieillir, moi ça me dérange pas.
45:14 Je pense que c'est un peu plus compliqué pour les femmes,
45:16 malheureusement, pour les actrices en tout cas.
45:18 Moi je suis ravi
45:20 de vieillir et moi mon idole absolu
45:22 de cinéma, c'est Michel Simon.
45:24 Je suis encore loin
45:26 du physique de Michel mais je vais y arriver.
45:28 - Et il y a quelque chose
45:30 dont vous parlez peu, Danny Boon, c'est le
45:32 "Ch'tiffon". Vous avez participé à un galard
45:34 à Albin de la Simone pour le "Ch'tiffon". On en parle dans un instant.
45:36 Vous restez avec moi tous les deux. C'est le journal Inattendu
45:38 sur RTL en direct avec Danny Boon
45:40 et Albin de la Simone écoute "Catastrophe".
45:42 - Oh !
45:44 Alors qu'au feu brûle
45:46 le fond de mon dîner
45:48 dans un poêlant
45:50 Aïe, aïe, aïe
45:52 Aïe, aïe, aïe
45:54 Aïe, aïe, aïe
45:56 Catastrophe
45:58 RTL, le journal inattendu.
46:00 Le journal inattendu
46:04 sur RTL.
46:06 *Musique*
46:20 - J'ai joué avec...
46:22 - Juliette Armanet, on en parlait... - Elle est de Lille ?
46:24 - Tout à l'heure. - Ah oui, c'est vrai, elle est de Lille aussi.
46:26 - On a travaillé avec elle, non ? - Non, mais je la connais.
46:28 - Tu sais que moi j'ai tourné avec elle
46:30 dans... - Tourné quoi ?
46:32 - Un Mic Mac à Thierry Harrigot de Jean-Pierre Jeunet.
46:34 - Ah oui ?
46:36 - Et elle chantait dans le métro.
46:38 Et j'étais...
46:40 Je faisais...
46:42 Moi je faisais une sorte de mime automate
46:44 et je chantais de l'autre côté du poteau
46:46 en miment sa voix.
46:48 Et je prenais l'argent à sa place.
46:50 - Et ça fait quoi ?
46:52 - Mais en fait c'est elle qui me l'a rappelé.
46:54 - Et c'est il y a combien de temps ?
46:56 - Il y a 15 ans, je crois.
46:58 - Et donc la voix de Juliette Armanet dans la voix de Danny Boon ?
47:00 - Ah non, non, mais moi c'était juste...
47:02 - Ah donc pas de son ?
47:04 - Non, c'était sa voix, mais je faisais semblant de chanter à sa place.
47:06 En même temps.
47:08 Et c'était drôle.
47:10 - Donc nos invités qui parlent, je le rappelle, c'est Danny Boon et Albin de la Simone.
47:12 Danny Boon pour son dernier film,
47:14 son nouveau film qui sort mercredi dans les salles,
47:16 "La vie pour de vrai".
47:18 Et aussi un grand amateur de musique.
47:20 Vous aimez le travail d'Albin de la Simone.
47:22 Vous vous êtes rencontrés et même vous l'avez embarqué
47:24 dans l'aventure du Chtifon.
47:26 Alors je précise, parce que vous en parlez très peu souvent,
47:28 mais vous avez fondé le Chtifon
47:30 après le grand grand succès de "Bienvenue chez les Ch'tis".
47:32 Toutes les recettes des produits dérivés
47:34 de vos films vont au Chtifon.
47:36 Vous soutenez
47:38 la Fondation Abbé Pierre, le Secours Populaire,
47:40 des associations qui viennent en aide aux migrants dans le Nord,
47:42 et j'en passe et j'en passe.
47:44 Et vous avez fait un gala ensemble pour le Chtifon.
47:46 - L'an dernier ?
47:48 - Oui, l'an dernier, pour aider les associations
47:50 qui avaient du mal
47:52 après le confinement,
47:54 qui avaient besoin de fonds.
47:56 Et j'ai appelé Albin,
47:58 qui m'a dit "oui" tout de suite.
48:00 - Dans un zénith bien chaleureux.
48:02 Je me souviens, il y avait une super ambiance.
48:04 - Il y avait Laurent Cerné,
48:06 il y avait Kad Meran d'ailleurs.
48:08 C'est comme ça que je me suis dit "tiens, je vais lui parler de mon prochain film".
48:10 - Il y avait Victor Vincent aussi.
48:12 - Il y avait Victor Vincent, qui est du Nord aussi.
48:14 - Un mentaliste qui est de Valenciennes.
48:16 - Pourquoi vous en parlez peu d'Annie Boone ?
48:18 - Non, c'est parce que je n'ai pas envie de...
48:20 Non, je...
48:22 En fait, il y avait, quand on a fait "Bienvenue chez les Ch'tis",
48:24 évidemment, on m'a proposé
48:26 de faire du merchandising. J'ai dit "non, ce n'est pas mon métier".
48:28 J'ai pas envie de vendre des produits,
48:30 des t-shirts, biloutes...
48:32 - Mais bon, c'est arrivé un peu malgré vous ?
48:34 - En fait, oui, il y a eu du clandest...
48:36 Enfin, du truc... Je ne sais pas comment on appelle ça,
48:38 mais du trafic clandestin,
48:40 je ne sais pas quoi.
48:42 On me dit "vous faites ouvrir,
48:44 les gens le font à votre place".
48:46 Donc je dis "bon, OK, faisons-le, mais caritatif".
48:48 Et avec Jérôme Sédoux,
48:50 on a monté le ch'tiffon,
48:52 et on est allé voir les grandes surfaces
48:54 pour qu'ils baissent leurs marges.
48:56 Moi, j'ai fait signer à tous les acteurs
48:58 du film,
49:00 et à Pathé aussi,
49:02 un papier comme quoi ils étaient
49:04 d'accord de donner tous leurs droits.
49:06 Et puis voilà, ça continue.
49:08 - Et l'aventure continue depuis 15 ans ?
49:10 - Oui, on a aidé le CHU de Lille aussi,
49:12 qui a fait un boulot dingue
49:14 pendant le confinement,
49:16 pendant la pandémie.
49:18 Donc j'en parle pas, parce que je ne veux pas
49:20 qu'il y ait un côté Récup,
49:22 de dire "voilà, il fait ça pour sa carrière".
49:24 - Moi je me permets.
49:26 - Quand j'ai eu des périodes où j'ai eu...
49:28 On m'a mis tous les mots sur la tête,
49:30 il y a eu des périodes où j'ai fait
49:32 des couvertures de trucs
49:34 où on inventait des primes, des machins,
49:36 des exils faux,
49:38 des trucs délirants.
49:40 J'avais vu une spécialiste
49:42 en communication qui m'avait dit
49:44 "c'est formidable, vous aidez plein d'associations,
49:46 on ne le sait pas, il faut le dire, mais surtout,
49:48 il faut en aider qu'une, ça se verra mieux".
49:50 J'avais fait "ok, au revoir,
49:52 rendez-vous au supermédia".
49:54 - Donc c'est exactement ce que je ne vais pas faire.
49:56 - Et puis, ça a démarré
49:58 à Dunkerque avec des
50:00 travailleurs sociaux qui aidaient les SDF
50:02 qui avaient des chiens dans la rue qui souvent mouraient
50:04 l'hiver, et on a construit
50:06 un immeuble pour eux.
50:08 On leur a fait où ils pouvaient aller avec leurs animaux
50:10 boire une ou deux bières
50:12 quand même.
50:14 Et puis,
50:16 des moments de carrière où
50:18 je suis allé à l'inauguration de cet endroit
50:20 où ils m'avaient écrit
50:22 des poèmes, ils m'avaient fait des textes pour me remercier
50:24 d'avoir aidé
50:26 à financer cet endroit.
50:28 - Je crois que vous avez raconté
50:30 que c'était un des plus beaux moments.
50:32 - Oui, c'était magnifique.
50:34 Il n'y avait pas de journalistes, et tant mieux.
50:36 Maintenant,
50:38 on sait bien dire
50:40 pour que les gens donnent,
50:42 mais les gens sont assez généreux en général.
50:44 Les Français sont assez généreux
50:46 pour les inscriptions.
50:48 - Et les artistes aussi qui vous accompagnent.
50:50 - Ils nous donnent du temps gratuitement.
50:52 - Oui, mais nous, on est content
50:54 que quelqu'un ait son élan aussi.
50:56 Moi, je suis ravi d'être encouragé
50:58 par quelqu'un comme toi pour aller faire
51:00 ce genre de choses.
51:02 Donc, ça prend quand même une énergie qu'on n'a pas tous.
51:04 - Merci à tous les deux.
51:06 À la fin de la semaine, votre nouvel album est disponible.
51:08 Ça s'appelle "Les 100 prochaines années".
51:10 Les 15 et 20 de mai, on vous retrouve pour les visites musicales
51:12 au sein de l'exposition "Monnaie de gaz" au musée d'Orsay.
51:14 Et le 29 juin, pour "La Curieuse Nocturne",
51:16 Alba & Friends, avec des invités.
51:18 - Et je peux dire une date ?
51:20 - Oui ! - Le 16 novembre, au Cirque d'Hiver.
51:22 - Au Cirque d'Hiver, mettez un avis.
51:24 - C'est magnifique cet endroit. Je viendrai.
51:26 - Oui, venez tous.
51:28 - Bon, et nous, on sera dans les salles,
51:30 évidemment, mercredi, pour découvrir
51:32 "La vie pour de vrai", la nouvelle comédie
51:34 de Danny Boon avec Admiradé Charlotte Gainsbourg.
51:36 Et demain, le film est en avant-première
51:38 dans toute la France.
51:40 - Il est en avant-première dans beaucoup de cinémas,
51:42 effectivement, dans toute la France.
51:44 - Il est super, le film. - Merci beaucoup.
51:46 - Tout de suite sur RTL, vous retrouvez Laurent Deutch
51:48 pour un numéro inédit d'"Entrer dans l'histoire"
51:50 sur Zapata. Et la semaine prochaine, dans "Le Journal inattendu",
51:52 je reçois l'écrivain Melissa D'Acosta,
51:54 phénomène de littérature, auteur de best-seller,
51:56 en tête des ventes avec tous ses livres.
51:58 Bon week-end à tous sur RTL.
52:00 A samedi prochain. - Merci Ophélie.
52:02 - Merci, bon week-end à vous deux. - Merci, bon week-end.
52:04 - Le Journal inattendu.
52:06 Sur RTL.
52:08 »

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