Regardez Le Journal Inattendu avec Isabelle Langé du 20 avril 2024
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 [Musique]
00:15 La Seine et la Marne seront rendues peignables, ce qui va être une petite révolution pour tous les habitants de l'Ondeset de Flore.
00:23 C'est le titre suprême, j'y pense matin, midi et soir, j'en rêve, j'en cauchemarde, je me fais tous les scénarios.
00:30 Ce que j'ai ressenti c'est beaucoup de fierté d'être là, d'être la première relayeuse française à porter cette torche.
00:38 Le journal inattendu spécial Paris 2024 avec Isabelle Langey sur RTL.
00:43 [Musique]
00:48 Bonjour à toutes et à tous, je suis ravie de vous retrouver pour ce journal inattendu spécial Paris 2024.
00:54 On vient d'entendre Emmanuel Macron, Teddy Riner et Lorme Anodou, qui mardi a été la première relayeuse française à porter la flamme à Olympie.
01:02 Un relais qui marque officiellement le début des festivités, parce que n'en déplaise à certains, ces Jeux de la 33ème Olympiade se veulent être une grande fête populaire et inclusive.
01:12 De nombreux invités vont nous rejoindre tout au long de ce journal inattendu. Fabien Archambault, historien, spécialiste du sport. Bonjour Fabien Archambault.
01:20 Bonjour.
01:21 Vous publiez "Les légendes du siècle", une histoire des Jeux en 12 médailles aux éditions Flammarion.
01:26 Vous nous raconterez pourquoi les Jeux Olympiques sont aussi intimement liés à la géopolitique, à l'économie, mais aussi à la culture.
01:32 Romain Canonne, champion olympique d'épée à Tokyo, Michael Jeremias, chef de mission de la délégation française pour les Jeux paralympiques seront également en ligne avec nous.
01:40 Et vous découvrirez l'incroyable imbruglio dans lequel se débat un jeune nageur d'origine russe à qui l'on refuse la naturalisation française.
01:49 Mais auparavant, place à l'actualité.
01:51 C'est une information RTL, une nouvelle agression a eu lieu cette nuit à Grande-Synthe, 5 jours après la mort de Philippe Koppmann.
02:01 Un adolescent de 15 ans a de nouveau été tabassé.
02:04 Nous serons sur place dans un instant et pour essayer de... l'autoroute A13 est toujours fermée dans les deux sens à partir de Paris en direction de Vaucresson.
02:14 Nous serons sur place dans un instant et pour essayer de comprendre ce qui ne s'est passé, nous serons en ligne avec un spécialiste des roues et chaussées, Alexis Kalodzhiropoulos.
02:22 A l'étranger, l'Ukraine attend avec impatience le vote du congrès américain. Ce dernier pourrait lui accorder une aide aujourd'hui de 61 milliards de dollars.
02:30 Et puis la facture du contrôle technique pour les deux roues pourrait bien être douloureuse pour un passionné de Peugeot 103.
02:36 Et pour cause, Laurent Tripart possède pas moins de 48 exemplaires de la fameuse mob de son enfance.
02:43 Auparavant la météo avec vous, Caroline Chimiot. Il fait plus frais dans le Nord-Est.
02:47 Oui, effectivement, le ciel a été encombré, voire plus vieux par endroits sur un large quart Nord-Est.
02:52 Les pluies cet après-midi seront plus soutenues vers les frontières belges et allemandes.
02:56 La neige tombe même des 700 mètres d'altitude, notamment dans le Jura.
03:00 En revanche de la Bretagne, au Pyrénées, la journée sera lumineuse et ensoleillée avec des températures plus agréables et plus de saison.
03:06 Entre la Corse et la Côte d'Azur, on attend aussi quelques averses orageuses entre deux éclaircies.
03:10 Pour les températures de l'après-midi, on attend 9 à Arras ou à Colmar, 11 à Paris ou à Lyon, 15 pour Brest ou pour Biarritz, 16 à Marseille et jusqu'à 21 degrés à Perpignan.
03:19 Merci beaucoup Caroline Chimiot. Fabien Archambault, ce sera vous qui ferez la météo à 13h. Vous êtes prêt ?
03:24 Aucun problème.
03:26 C'est parti pour le journal.
03:28 Grande Sainte est encore sous le choc de l'odieux meurtre de Philippe Coppman.
03:34 Ce jeune homme de 22 ans battu à mort mardi, deux mineurs de 14 et 15 ans étaient mis en examen pour assassinat et placés en détention provisoire hier.
03:43 Mais c'est une information RTL. Sophie Nemeyer, bonjour.
03:46 Bonjour.
03:48 Un adolescent a de nouveau été agressé cette nuit.
03:51 Oui, peu après minuit, un garçon de 15 ans est retrouvé nu et blessé dans la rue par un passant.
03:56 L'adolescent explique alors qu'il avait rendez-vous un peu plus tôt dans la soirée avec deux de ses connaissances.
04:01 À son arrivée, il dit se retrouver face à deux personnes cagoulées qui le passent à tabac.
04:06 Blessé au visage et au côte, il a été transporté à l'hôpital.
04:09 À cette heure, les enquêteurs cherchent encore à vérifier les dires de cet adolescent.
04:13 Trop temps encore pour affirmer qu'il s'agit d'une toute nouvelle affaire, d'un nouveau guet-apens qui frappe à Grande Sainte.
04:19 Au contraire, s'il y a un lien avec l'assassinat de Philippe Koopman, s'agit-il de représailles visant un proche des suspects ?
04:26 Cette piste est actuellement en train d'être vérifiée par les enquêteurs, d'autant que selon nos informations,
04:30 la victime de cette nuit porte le même nom que l'un des mis en cause dans la mort de Philippe.
04:34 La procureure de Dunkerque nous a confié, elle-même, attendre des informations stabilisées.
04:39 Sophie Nemeyer, du service Police Justice de RTL.
04:42 En Meurthe et Moselle, une enquête pour meurtre a été ouverte.
04:45 Le corps sans vie d'une septuagénaire a été découvert dans son domicile de Bertrichan, dans la nuit de jeudi à vendredi.
04:51 Selon le républicain Lorrain, cette femme de 77 ans, mère de deux enfants, vivait seule depuis le décès de son conjoint, il y a cinq ans.
04:59 L'autoroute A13 est toujours fermée dans les deux sens de la circulation, jusqu'à lundi au moins, entre Paris et Vaucreçon,
05:06 après un mouvement de terrain qui a fait apparaître d'importantes fissures au niveau de Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine.
05:11 Mathias Lugin, bonjour.
05:13 Bonjour.
05:14 Mathias, vous êtes sur place depuis ce matin et vous avez pu rencontrer des habitants.
05:18 Oui, ceux qui ne travaillent pas ou qui ont pris une voie réservée aux riverains, balisés par des cônes de signalisation,
05:24 et qui longent la bretelle d'insertion vers l'A13, actuellement fermée.
05:27 Mégane est vendeuse en boulangerie, sur les hauteurs de Saint-Cloud, dans une rue qui fait office d'itinéraire bis pour les automobilistes.
05:34 Au niveau fréquentation, les voitures s'arrêtent parce que les conducteurs sont excédés, ils viennent prendre un petit café pour se reposer un peu.
05:40 Il y a beaucoup plus de klaxons dans la rue, surtout qu'après il y a d'autres zones qui vont être en vacances.
05:45 On a toujours un petit peu de vacanciers qui viennent nous voir aussi, puisqu'on a des hôtels dans le coin.
05:49 Il va y avoir beaucoup plus de monde et beaucoup plus de bruit.
05:51 Ce matin, voitures et camions de la direction des routes d'Ile-de-France étaient sur place,
05:55 tandis que l'ont comblée les fissures afin d'éviter des infiltrations d'eau.
05:59 Olivier a assisté à la Seine, il habite le quartier et se dit surtout inquiet pour le trafic du début de semaine prochaine.
06:05 Déjà régulièrement en semaine, c'est bien bouché au niveau de l'entrée de l'A13, au niveau du pont.
06:09 Je pense que les gens qui habitent dans le 78, qui prennent l'A13 pour la Versailles, je pense que c'est un peu compliqué.
06:14 Pour l'heure, Bison Futé annonce une circulation difficile tout au long de ce week-end de retour en Ile-de-France.
06:19 Merci Mathias. Mathias Lugin en direct de Saint-Cloud avec les moyens techniques de Florian Thiennot.
06:24 Et pour comprendre ce qu'il s'est passé hier à l'entrée du tunnel de Saint-Cloud,
06:28 nous sommes en ligne avec Alexis Calogiropoulos, radiologue des ponts.
06:32 Bonsoir, bonjour Monsieur Calogiropoulos.
06:34 Oui, bonjour.
06:35 On parle d'une fissure de plus de 50 à 80 cm de profondeur. Comment on peut expliquer cela ?
06:40 Alors, je n'ai pas étudié le dossier moi-même, mais de ce que j'ai l'air de comprendre, il s'agit d'une combinaison de facteurs, certainement.
06:48 Donc on fait face à une structure qui est relativement âgée.
06:51 De ce que j'ai vu, il y aurait potentiellement une canalisation qui aurait rompu, et des travaux qui étaient à proximité.
06:57 Les travaux, c'est peut-être un petit peu... c'est vraiment pas certain.
07:03 Et il y aurait un mur de soutiennement qui a l'air vieillissant aussi.
07:08 Donc on ne peut pas attribuer à certainement un seul facteur, mais plutôt une combinaison.
07:12 Il y a eu beaucoup de puits ces dernières semaines. Cela aurait-il pu le jouer également ?
07:16 Oui, certainement. Et puis, avec la rupture de canalisation, si elle a bien eu lieu, l'eau a dû drainer le sable qui est présent sous la chaussée,
07:24 et donc créer un trou sous la route qui n'était pas visible au début.
07:29 Et au bout d'un moment, la route s'est affaissée au-dessus de ce vide.
07:32 Les autorités ont-elles eu raison de fermer cette route ?
07:35 Certainement, oui. En fait, on a eu beaucoup de chance, parce qu'on aurait pu avoir un accident beaucoup plus dramatique.
07:43 Là, effectivement, elles ont eu raison de fermer pour pouvoir prendre la mesure de la situation.
07:49 Monsieur Calogiropoulos, est-ce que c'est quelque chose qu'on aurait pu prévoir ?
07:52 Selon une étude récente, il y a 10% des ponts en France qui ont besoin de travaux sérieux.
07:56 Vous-même, vous alertez depuis plusieurs années sur le danger.
07:59 Alors, effectivement, c'est réellement un problème.
08:04 C'est difficile de prévoir si on regarde le problème seulement depuis la surface.
08:08 La fissure avait été repérée quelques jours au préalable. Ils ont bien réagi en fermant la route.
08:14 Maintenant, il existe des outils pour aller voir en profondeur dans la chaussée, pour faire comme des radios, en fait,
08:20 et qui permettraient d'anticiper ces problèmes-là.
08:24 Mais oui, effectivement, les structures vieillissent et c'est un problème qui se généralise.
08:30 Vous pensez qu'il va falloir du temps pour réparer ?
08:33 A mon avis, c'est une affaire de quelques jours.
08:36 Mais c'est surtout, en fait, comme annoncé, d'ici lundi ou les jours à venir.
08:43 Mais par contre, ce qu'on se rend compte, c'est qu'une fissure pareille ou un problème pareil,
08:47 ça a un impact extrêmement important sur le trafic.
08:50 C'est pas quelque chose de très grave, on va dire, il n'y a pas eu de catastrophe,
08:54 mais l'impact sur le trafic a été colossal.
08:56 Il est urgent que l'État prenne la mesure du problème et saisisse du dossier avant qu'une autre catastrophe ne survienne ?
09:02 Alors, certainement. En fait, l'État, le Sénat, a déjà fait un rapport sur l'état des infrastructures.
09:09 Les sénateurs Patrick Chaise et Michel Daguerre ont déjà fait un travail très approfondi.
09:14 Le problème, en fait, c'est que l'État doit surtout informer et sensibiliser les communes à faire face à ces problèmes-là,
09:21 qui, elles, n'ont pas forcément les armes pour pouvoir répondre à ces problèmes.
09:24 De manière générale, en fait, il y a des solutions qui existent.
09:27 On a un grand savoir-faire d'ingénierie en France, mais c'est un problème mondial, c'est pas uniquement français.
09:33 Donc, on se rend compte qu'en fait, la moitié des ponts ont été construits depuis 1950.
09:37 Donc, c'est un problème qui est profond et les structures vieillissent et il va falloir en prendre soin.
09:44 Merci beaucoup, Alexis Calogiropoulos, pour votre expertise.
09:49 Vous écoutez RTL, il est 12h39. La suite de votre Journal inattendu dans un instant.
10:06 À l'étranger, l'Ukraine a lancé des drones sur huit régions russes l'année dernière.
10:10 Ces attaques ont notamment touché un dépôt de carburant et trois sous-stations électriques,
10:14 qui font partie d'un complexe militaro-industriel russe.
10:18 Hier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a lui demandé à l'OTAN de livrer le plus rapidement possible des armes à son pays.
10:25 Une aide indispensable, selon lui, face à la pression russe.
10:28 L'Alliance a d'ores et déjà annoncé un accord pour des systèmes de défense antiaérienne.
10:33 De son côté, le Congrès américain devrait d'ailleurs voter aujourd'hui pour attribuer une gigantesque enveloppe de 61 milliards de dollars pour l'Ukraine.
10:42 Oui, et cette semaine, le patron de la CIA a mis en garde le Congrès américain.
10:47 Sans cette aide, l'Ukraine peut perdre la guerre d'ici la fin de l'année, a prévenu Bill Burns.
10:52 L'armée ukrainienne manque de tout, de systèmes antiaériens.
10:55 Elle en réclame sept pour protéger ses villes, ses infrastructures énergétiques, des pluies de missiles lancés par Moscou,
11:02 le réseau électrique du pays est au bord de la rupture, la population, les entreprises doivent réduire leur consommation.
11:08 L'armée ukrainienne a aussi besoin de munitions.
11:10 L'Union européenne n'arrive pas à fournir tout ce qu'elle a promis.
11:13 Sur le front Est, les forces de Kiev, en infériorité numérique, tiennent encore, mais pour combien de temps ?
11:19 Pour dix missiles tirés par la Russie, l'Ukraine n'en lance qu'un.
11:23 L'armée russe grignote du terrain et selon le chef d'état-major ukrainien,
11:27 le Kremlin a donné l'ordre à ses soldats de s'emparer de la ville de Chassiviar avant le 9 mai,
11:32 date anniversaire de la victoire de Moscou sur l'Allemagne nazie.
11:36 Chassiviar, un important neuf ferroviaire qui, s'il est pris, laisse craindre une avancée plus profonde des troupes russes en territoire ukrainien.
11:43 Merci Sophie. Sophie Jousselin du service international de RTL.
11:47 Vous le savez, depuis le début de la semaine, le contrôle technique est obligatoire.
11:51 Pour les motos, sidecars, voitures sans permis et autres scooters, un contrôle dont le montant oscille entre 50 et 100 euros.
11:58 Pour Laurent Tripart, un inconditionnel du fameux 103 Peugeot, la facture promet d'être bigrement salée.
12:05 Margot Lefeur vient de le joindre par téléphone.
12:07 Pour moi c'est un petit coup de massus. Je possède 52 cyclos dont 48 en 3.
12:12 Donc pour moi le contrôle technique ça va être compliqué de pouvoir tous les passer.
12:16 C'est des cyclomoteurs de collection qui ont une quarantaine d'années. Je pense juste faire quelques contrôles techniques sur quelques cyclos pour faire quelques balades mensuelles.
12:27 Sachant que le prix oscillera entre 50 et 100 euros, qui revient tous les 3 ans.
12:32 On fait 50 véhicules, x 50 euros minimum. 5 x 5 = 25. Oui ça fait 2 500 euros au minimum.
12:39 Si contrôle technique, à 50 euros. Donc en termes de coût, de temps pour emmener les cyclos, les passer, tout ça c'est trop compliqué.
12:47 Pour un plaisir, pour une passion simplement, quelques véhicules qui sortent très peu, c'est beaucoup.
12:54 Les sports avec la Formule 1. Max Verstappen partira demain en pole position du Grand Prix de Chine.
12:59 Le triple champion du monde néerlandais a devancé son coéquipier chez Red Bull, le mexicain Sergio Perez.
13:03 Et le vétéran espagnol Fernando Alonso sur Aston Martin.
13:06 Côté tricolore, les Alpines Daucon et Gasly partiront respectivement en 13ème et 15ème position.
13:11 Départ du Grand Prix demain 9h. La 47ème édition des 24h du Manmoto débutera elle à 15h cet après-midi.
13:18 48 bolides au départ et au moins 77 000 spectateurs attendus. C'était le record établi l'an dernier.
13:24 Sera-t-il battu au Groupama Stadium ce soir ? C'est sûr ! Le record d'affluence lui sera battu pour l'Olympique lyonnais aux féminins.
13:31 35 000 spectateurs sont attendus pour assister à la demi-finale allée de la Ligue des champions.
13:36 A 19h, les filles de l'OL reçoivent leur grande rivale du PSG.
13:41 Côté masculin, la 30ème journée de Ligue 1 s'est ouverte hier soir avec la victoire 3-0 de Nice sur l'Orient.
13:47 Désormais avant-dernier du classement, cet après-midi à 17h, Nantes reçoit Rennes.
13:51 Et à 21h, Lens, 6ème au classement, accueille la Lanterne Rouge Clermont.
13:56 Un match à suivre bien évidemment dans RTL Foot à partir de 20h30 avec Eric Silvestro.
14:01 Auparavant à 19h, vous avez rendez-vous avec Philippe Sanfourche et tous ses polémistes pour "On refait le match".
14:06 En handball, ce soir, c'est la finale de la Coupe de France à l'Accor Arena.
14:10 A 21h05, Nantes défie le PSG. Et puis un coup de chapeau à Samir Haïd Saïd, le gymnaste français de 34 ans, a réussi la première partie de son pari.
14:18 Il s'est qualifié pour les Jeux Olympiques de Paris aux Anneaux.
14:21 Il disputera cet été ses 3ème JO en espérant cette fois-ci monter sur le podium.
14:27 Paris 2024, on en parle dans un instant.
14:29 Jean-Michel Rascol, le chef du service des sports de RTL, m'a rejoint.
14:33 Bonjour Jean-Michel.
14:34 Bonjour Isabelle.
14:35 Notre premier invité.
14:36 Romain Canonne, champion olympique à l'épée à Tokyo.
14:40 C'était le premier champion olympique français de cette quinzaine olympique.
14:43 C'est parti.
14:44 Le journal inattendu spécial Paris 2024.
14:50 Avec Isabelle Langey sur RTL.
14:52 C'est bientôt. 100 jours ça passe très très vite.
14:54 Quand tu s'entraînes pendant des mois, 100 jours finalement c'est rien du tout.
14:57 Ça rajoute la pression qu'il faut pour s'entraîner à fond.
15:00 La pression monte, surtout en comment ça compte en jours en général, c'est que ça approche.
15:04 Je rêve aussi de marquer mon nom dans l'histoire des JO.
15:06 Surtout c'est à Paris.
15:07 Ça devient de plus en plus concret.
15:09 C'est le départ de la dernière ligne droite jusqu'au jeu.
15:12 On se prépare peut-être avec un peu plus de couteau entre les dents.
15:15 On voit l'objectif se rapprocher.
15:16 Ça aurait pu être des Jeux ailleurs et on est bien content que ce soit à la maison.
15:20 C'était mercredi au Grand Palais FMR sur le Champ de Mars à deux pas de la Tour Eiffel.
15:26 Une grande fête agit, moins 100 jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
15:30 Estelle Mosely, Mélina Robert-Michon, le breakdancer Danny Civil, le plongeur Alexis Jeandard
15:35 et les escrimeurs Enzo Lefort et Yannick Borrell, tous sont déjà enthousiastes au micro de Morad Jabari.
15:41 Notre invité faisait aussi partie des invités.
15:44 Bonjour Romain Canonne.
15:45 Bonjour.
15:46 Premier champion olympique, Jean-Michel Lhady, des derniers Jeux Olympiques à Tokyo en 2021.
15:51 Romain, est-ce que ce grand rassemblement vous a donné des frissons ?
15:54 Effectivement, c'était un plaisir de revoir tous mes collègues athlètes.
16:00 Parce que c'est vrai qu'on est un peu tous dans notre bulle.
16:02 On a du mal à tous se voir.
16:05 C'était vraiment l'occasion de tous se réunir.
16:07 Même si c'était une journée pour aussi parler au grand public des J-100 et qu'elle a été notre attente.
16:13 Mais on a pris le temps quand même de discuter un peu avec mes amis.
16:17 Bonjour Romain.
16:18 Vous portiez d'ailleurs la tenue de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Paris 2024.
16:25 La classe non, cette tenue ?
16:27 Ah totalement, totalement.
16:29 Moi je la trouve très élégante, vraiment très classe, vraiment à la française, comme je l'ai un peu évoqué.
16:36 On est un peu décontracté.
16:38 Ils ont aussi réfléchi pour la cérémonie. Ils nous ont habillés avec des baskets.
16:43 Pour justement, on va être debout longtemps.
16:46 Elles sont confortables les baskets Berluti ?
16:48 Très confortables.
16:50 Je trouve que c'est surprenant parce qu'on ne croirait pas qu'elles s'haïraient avec un costume.
16:53 Mais elles vont très bien avec le costume.
16:55 Ils ont aussi pensé à une chemise en main et coton assez légère parce qu'il va faire chaud.
17:00 Du coup, voilà, c'est plein de petits détails qu'on découvre quand on la met.
17:04 Et j'espère la remettre dans 98 jours.
17:09 Alors le 28 juillet prochain, Romain Canonne, c'est au vrai Grand Palais que vous allez donner vos assauts.
17:15 Je crois d'ailleurs que vous vous refusez à aller voir la salle avant.
17:18 C'est ça, c'est ça.
17:20 Je pense que les gens commencent à savoir que j'ai mes petits gris-gris.
17:26 Mais je n'ai pas forcément envie d'aller voir la salle.
17:29 J'ai envie d'être immergé pleinement si j'y vais et si je suis qualifié.
17:33 Du coup, me faire porter par le public.
17:36 La salle, on va dire le musée, parce que c'est vraiment un musée aussi.
17:42 Et voilà, il y a d'autres athlètes qui veulent tâter le terrain avant.
17:46 Mais moi, je suis sûr que ça va m'aider de rentrer et de ne pas me faire d'idée.
17:50 Jean-Michel.
17:51 On peut dire que les Jeux, c'est votre signature.
17:53 Romain, vous vous êtes révélé au grand public à Tokyo.
17:57 Et puis derrière, vous avez confirmé en étant, par exemple, champion du monde.
18:01 Vous avez emporté de nombreuses Coupes du monde.
18:03 Ces Jeux, ils vous poursuivent pour le meilleur et jamais pour le pire.
18:08 Non, il ne faut exactement jamais pour le pire.
18:11 Les Jeux, c'est quelque chose de festif.
18:13 C'est là où on montre notre niveau au monde.
18:18 Je crois qu'on a perdu Romain Canonne.
18:21 On va peut-être essayer de le retrouver Romain Canonne.
18:23 Mais c'est vrai qu'il prépare ses Jeux.
18:25 Il vient de gagner à Tbilissi.
18:26 Il reste deux Coupes du monde, Jean-Michel.
18:28 Il y en aura une, notamment, ce sera le Monal à Saint-Maur, dans son club, les 17 et 19 mai.
18:34 J'imagine que ça allait humer un petit peu l'air avec les spectateurs français.
18:38 Ça va être important aussi à quelques...
18:40 En quatre ans, il est devenu l'homme à battre.
18:42 Son histoire est formidable à Tokyo.
18:43 On le rappelle, il n'était pas au préalable qualifié.
18:46 Puis sur un concours de circonstances, il se trouve à disputer l'épreuve individuelle.
18:51 D'ailleurs, on pense même que le matin, il y va plutôt décontracté.
18:54 Et ce jour-là, c'est un jour incroyable.
18:56 Il bat le champion olympique en titre, le champion du monde, le numéro un mondial.
19:00 Avec, vous savez, cette touche, le petit bonhomme.
19:03 Le petit bonhomme, chez Romain Canonne, c'est cette épée qui va toucher le pied de l'adversaire.
19:07 - Romain Canonne, on vous a retrouvé.
19:09 - Oui.
19:10 - Romain, une dernière question avant de vous quitter.
19:13 - Bien sûr.
19:14 - Est-ce que vous êtes candidat pour être porte-drapeau de la délégation française ?
19:17 - C'est vrai que c'est une question qu'on m'a beaucoup posée au J-Fan.
19:21 Je ne m'y attendais pas, du reste.
19:23 Parce que je ne savais pas qu'il fallait faire campagne auprès de la FN.
19:26 Mais c'est vrai que pour moi, ça serait un honneur d'être porte-drapeau.
19:29 Évidemment.
19:30 Je veux dire, pour moi, j'ai déménagé en France pour apprendre le savoir-faire français de l'escrime.
19:36 Porter les couleurs de la France et le drapeau français, ça serait plus qu'un honneur.
19:41 - On l'espère pour vous.
19:43 Et surtout, on vous retrouve au Challenge Monal, je le disais, à Saint-Maur, dans votre club, 17-19 mai.
19:48 - C'est ça.
19:49 Venez nombreux.
19:50 Comme ça, ça fera vraiment un préjeux olympique pour moi.
19:54 - Petite salle, grosse ambiance.
19:55 - Exactement.
19:56 Vous connaissez bien Jean-Michel.
19:57 Merci Romain Canonne.
19:58 À très vite sur l'antenne de RTL.
20:00 Nous marquons une pause et puis nous revenons sur l'histoire des Jeux olympiques avec notre invité Fabien Archambault.
20:04 Historien spécialiste du sport.
20:08 Le journal inattendu sur RTL.
20:11 Spécial Paris 2024.
20:13 12h30, 13h30.
20:16 Le journal inattendu spécial Paris 2024.
20:19 Avec Isabelle Langey sur RTL.
20:21 Je n'appauvre pas personnellement la participation des femmes à des concours publics.
20:27 Aux Jeux olympiques, leur rôle devrait être surtout, comme aux anciens tournois, de couronner les vainqueurs.
20:35 Notre cher Baron Pierre de Coubertin.
20:38 L'homme pas vraiment féministe que l'on puisse connaître.
20:42 Fabien Archambault, vous êtes notre invité.
20:44 Historien spécialiste du sport.
20:45 Vous publiez aux éditions Flammarion les légendes du siècle.
20:48 Vous y racontez les Jeux olympiques à travers 12 médailles.
20:51 Forcément, on est obligé de parler du Baron Pierre de Coubertin.
20:53 Parce que sans lui, on ne serait pas là aujourd'hui à parler de Paris 2024.
20:56 - Totalement.
20:57 C'est au début de la décennie de 1890.
21:01 C'est un jeune homme.
21:02 C'est un trentenaire.
21:03 Et il a cette idée de rénover les Jeux olympiques.
21:06 Alors, pourquoi est-ce qu'il le fait ?
21:08 Exactement pour les raisons inverses pour lesquelles on célèbre les Jeux aujourd'hui.
21:12 Aujourd'hui, les Jeux, c'est l'amitié entre les peuples, le sport pour tous, une grande fête populaire.
21:17 Lui, c'est exactement l'inverse.
21:19 Il faut que ce soit une compétition élitiste,
21:21 qui reste élitiste pour empêcher les classes populaires et les classes moyennes d'accéder au sport
21:27 qui doit rester une marque distinctive de la grande bourgeoisie et de l'aristocratie.
21:31 - Il avait toutes les qualités.
21:33 Parce que, en plus de ça, il était sérieusement misogyne.
21:35 Il doit se retourner dans sa tombe de savoir que ses Jeux seront paritaires.
21:38 - Oui, parce que pour lui, les Jeux olympiques, c'est...
21:42 Enfin, le sport, en général, c'est une préparation à la guerre.
21:45 C'est pour les jeunes gens, pour en faire de bons soldats.
21:49 Et donc, c'est comme ça qu'il justifie que les femmes ne doivent pas faire de sport.
21:53 Vu qu'elles ne combattent pas, il n'y a pas de raison qu'elles soient sportives.
21:57 - Oui, Isabelle, c'est pour les protéger d'une certaine façon.
21:59 - Alors, il y a cet aspect-là aussi au début des années 1920.
22:02 C'est-à-dire qu'il y a quand même beaucoup de pays qui accordent le droit de vote aux femmes.
22:06 Aux États-Unis, etc.
22:08 Et il est confronté quand même à des femmes qui veulent faire du sport,
22:12 qui veulent participer aux Jeux olympiques.
22:14 Donc là, c'est des arguments qui sont des arguments hygiénistes.
22:18 C'est-à-dire, l'idée, et le corps médical, en général,
22:22 le confirme dans ce préjugé que les femmes, si elles font du sport,
22:26 ne pourront pas procréer et donc ne pourront pas devenir des mères.
22:30 On est après la Première Guerre mondiale, donc il y a les classes creuses.
22:33 Il faut relancer une politique nataliste.
22:35 Et donc, il y a l'idée d'empêcher les femmes de faire du sport pour repeupler le pays.
22:40 - Mais c'est ce qui va le perdre un petit peu.
22:42 Il va être obligé de démissionner du comité international olympique qu'il a fondé,
22:46 parce qu'il est mis en minorité sur ce dossier un peu de féminisme.
22:50 - Oui, alors en partie.
22:52 Alors en partie, ses collègues au comité international olympique
22:57 sont tout aussi misogynes que lui.
22:59 Donc il y a un Suédois qui dit que c'est une abomination
23:02 d'imaginer que les femmes participent aux Jeux olympiques.
23:04 Celui qui lui succède, le comte Henri de Bayel à Tours,
23:07 lui aussi veut que ça disparaisse de la surface de la Terre.
23:10 - Il était bien, ces hommes à l'époque.
23:12 - Et en fait, ils sont obligés, aux Jeux olympiques d'Amsterdam en 1928,
23:16 d'accepter les femmes parce que les Etats-Unis,
23:18 et c'est organisé aux Pays-Bas,
23:20 donc deux pays qui ont donné le droit de vote aux femmes,
23:22 disent qu'il est hors de question que les femmes ne participent pas.
23:24 - Et puis dans le paysage est arrivée une femme
23:26 que l'on remet à l'honneur à l'occasion de ces Jeux de Paris 2024,
23:29 c'est Alice Milla.
23:30 - Oui, alors qui est une nantaise,
23:32 qui a été jeune fille au pair en Grande-Bretagne au début du XXe siècle,
23:37 donc qui a découvert à la fois le sport,
23:40 donc qui est une invention britannique,
23:42 mais aussi les suffragettes, c'est-à-dire le mouvement féministe britannique.
23:46 Et donc elle, son idée, c'est de créer des Jeux olympiques féminins
23:50 pour montrer que les femmes aussi peuvent faire du sport.
23:53 Alors le CEO est un peu embêté,
23:55 parce que d'un côté ça lui va que les femmes restent entre elles,
23:59 mais en même temps, si ça prend de l'ampleur,
24:02 et bien c'est des Jeux olympiques qui lui échapperont.
24:05 Et donc on essaie, on accepte les femmes,
24:08 mais pendant tout le XXe siècle,
24:10 il y a toujours l'idée de limiter au maximum la place des femmes aux Jeux olympiques.
24:14 Alors pour vous donner juste un exemple,
24:17 en 1976, à Montréal, il n'y a que 15% des athlètes qui sont des femmes.
24:22 C'est seulement à Tokyo qu'on a frôlé la parité avec 48% de femmes, je crois,
24:28 et là, à Paris 2024, on atteint enfin la parité,
24:31 mais plus d'un siècle après la création des Jeux.
24:33 - Et puis dans de nombreuses disciplines, elles sont arrivées tard aussi.
24:37 - Alors oui, notamment, il y avait un préjugé médical
24:40 qui était l'idée que les femmes ne pouvaient pas courir,
24:43 que c'est ce qui les empêcherait d'être enceintes.
24:46 Donc par exemple, l'épreuve reine des JO,
24:50 qui a été créée pour les premiers Jeux olympiques en 1896 à Athènes,
24:53 qui est le marathon,
24:55 il faut attendre 1984 pour que le marathon devienne féminin.
25:00 Et c'est encore pire pour des disciplines comme la boxe,
25:03 qui sont considérées comme des disciplines viriles,
25:06 où c'est le combat justement,
25:08 c'est là que les hommes montrent leur capacité au combat.
25:11 La boxe était là dès 1896, il faut attendre le début des années 2000.
25:15 - Le judo c'est 1992,
25:18 avec invité en 88, mais officiel en 1992.
25:22 - Donc c'est toujours ça, c'est-à-dire qu'on les accepte,
25:25 mais toujours avec du retard.
25:27 Alors ce qu'il faut reconnaître, à l'URSS...
25:30 - C'est qu'ils les ont mis à l'honneur.
25:33 - Ça les aidait bien aussi pour avoir des meubles.
25:35 - Exactement.
25:37 - Vous restez avec nous Fabien Archambault,
25:39 pour la seconde partie de ce journal inattendu.
25:41 Vous nous raconterez quelques anecdotes
25:43 qui racontent comment le sport et les Jeux Olympiques
25:45 sont aussi un moyen de parler politique, diplomatie et merchandising.
25:48 Nous aurons également avec nous Miquel Jérémiaz,
25:51 le chef de mission de l'équipe de France Paralympique.
25:53 A tout de suite.
25:54 - Il est 13h.
26:09 - Il est 13h.
26:11 - Isabelle Langer sur RTL.
26:14 - Le journal inattendu spécial Paris 2024.
26:17 - Avec le rappel des titres, une nouvelle agression a eu lieu cette nuit à Grande-Synthe.
26:21 Peu après minuit, un passant a découvert dans la rue
26:23 un adolescent de 15 ans, nu et blessé.
26:26 Le garçon dit qu'il avait rendez-vous avec deux connaissances,
26:29 mais qu'à son arrivée, toujours selon ses dires,
26:31 il a été frappé par deux hommes cagoulés.
26:33 Cette agression intervient 5 jours après la mort de Philippe Koopman,
26:36 battu à mort dans cette même commune.
26:38 L'autoroute A13, toujours fermée aux portes de Paris dans les deux sens,
26:42 tout cela à cause de plusieurs fissures dans la chaussée,
26:44 juste avant le tunnel de Saint-Cloud.
26:46 A l'étranger, l'Ukraine attend avec impatience le vote du congrès américain.
26:50 Ce dernier pourrait lui accorder aujourd'hui une aide de 61 milliards de dollars.
26:54 En football, la 30e journée de Ligue 1 s'est ouverte hier soir
26:57 avec la victoire 3-0 de Nice sur Lorient.
27:00 Cet après-midi à 17h, Nantes reçoit Rennes.
27:02 Et à 21h, Lens accueille la Lanterne Rouge Clermont.
27:06 Un match à suivre dans RTL Foot à partir de 20h30 avec Eric Silvestro.
27:10 Auparavant, vous avez rendez-vous avec les polémistes de Philippe Sanfourche
27:13 pour "On refait le match".
27:15 En Formule 1, sans surprise, c'est l'Irlandais Max Verstappen
27:18 qui partira demain en pole position du Grand Prix de Chine à 9h.
27:21 Et puis à 15h, c'est le départ des 24h du Mans Moto.
27:24 La météo, quel temps pour cet après-midi Fabien Archambault ?
27:27 - Les averses se déclenchent sur un large quart nord-est.
27:31 La neige tombe même des 700 m d'altitude aux abords des frontières belges et allemandes.
27:35 D'ailleurs, le soleil domine.
27:37 Même si quelques averses sont aussi prévues entre la Corse et la Côte d'Azur,
27:40 avec Mistral et Tramontane qui pourraient souffler jusqu'à 100 km/h
27:44 en Basse-Vallée du Rhône notamment.
27:46 Ailleurs, la journée sera ensoleillée.
27:48 Côté température, on attend de la fraîcheur dans le nord-est.
27:51 Il fera 9° à Lille ou Strasbourg, 11° à Paris ou à Lyon.
27:54 C'est plus agréable à l'ouest.
27:56 Il fera 15° à Brest ou à Bayonne,
27:58 16° à Marseille et jusqu'à 21° à Perpignan.
28:02 - Je crois qu'on vous embauchait RTL.
28:04 - Et comme chaque semaine, on prend le large avec vous, Jean d'Artuis,
28:12 à bord du voilier Triana.
28:14 Bonjour Jean !
28:15 - Bonjour, bonjour !
28:16 - Vous participez, on le rappelle, à l'Ocean Globe Race,
28:18 la course autour du monde en équipage.
28:20 Et vous avez entamé la quatrième et dernière partie de cette course.
28:23 Vous en êtes où en ce moment ?
28:24 - Alors effectivement, on finit la remontée de l'Atlantique Nord
28:27 puisque vous vous souvenez que cette quatrième étape,
28:29 elle partait d'Amérique du Sud, de Punta del Este jusqu'en Angleterre,
28:34 puisqu'on doit couper la ligne d'arrivée à Cause,
28:37 là entre l'île de Wight et le continent anglais,
28:40 je pense en début de semaine prochaine.
28:43 Donc à peu près après 50 jours de course,
28:46 ce qui va en faire l'étape la plus longue
28:49 et sans doute la plus difficile aussi nerveusement
28:52 parce qu'on a eu des conditions météo très capricieuses
28:55 avec beaucoup beaucoup de bulles anticycloniques,
28:57 c'est-à-dire peu de vent,
28:58 ce qui pour les marins en course est toujours très agaçant.
29:02 Donc on a vraiment eu des tas de difficultés météorologiques.
29:06 Et là on finit dans le Goffe de Gascogne où nous sommes actuellement,
29:09 donc entre la pointe espagnole et l'Angleterre.
29:14 On est donc à peu près au milieu du Goffe de Gascogne.
29:17 On est dans des conditions toujours difficiles
29:18 puisqu'on a avec du vent d'Est, Nord-Est,
29:20 donc on a le vent face à nous.
29:22 Et on tire des bobs jusqu'à l'arrivée.
29:24 Donc jusqu'au bout, on se battra pendant cette course
29:28 qui a été une aventure extraordinaire pour nous tous.
29:31 Et justement Jean, la ligne d'arrivée est presque en ligne de mire.
29:34 Ce n'était pas encore un peu plus dur de tenir ces derniers jours de course ?
29:37 Oui c'est vrai, c'est tout à fait juste.
29:40 A la fois le bateau a beaucoup souffert dans ces conditions,
29:43 et puis surtout l'équipage,
29:44 les hommes et les femmes de l'équipage sont aussi très usés
29:48 parce que tous les jours il faut être dessus,
29:51 il faut être sur le bateau,
29:52 il faut faire marcher au maximum.
29:54 Et dans des conditions de vie et d'efforts permanents,
29:58 donc ces derniers jours sont évidemment les plus difficiles,
30:01 surtout quand on a du frais comme ça
30:02 et que tout le monde a envie d'arriver.
30:04 Merci beaucoup Jean d'Arthuay,
30:05 bon courage pour la dernière ligne droite.
30:07 Ok, merci beaucoup, à bientôt
30:09 et à la semaine prochaine sur la terre ferme.
30:12 12h30, 13h30
30:15 Le journal inattendu spécial Paris 2024
30:19 avec Isabelle Langer sur RTL
30:21 10 millions de spectateurs sont attendus à Paris pour ces Jeux Olympiques.
30:26 Les 250 000 derniers billets ont été mis en vente mercredi.
30:30 Alors il en reste encore quelques-uns à acheter de 24 euros
30:32 pour des matchs de football notamment,
30:34 à 2700 bien sûr pour la cérémonie d'ouverture.
30:38 Je suis toujours en compagnie de Fabien Archambault,
30:40 historien, spécialiste du sport notamment.
30:42 Vous avez acheté des places ?
30:43 Oui, je suis participé au tirage au sort.
30:45 Ah parfait !
30:46 Si certains veulent fuir Paris pendant les Jeux,
30:48 d'autres n'ont qu'une hâte, vivre pleinement cette fête.
30:50 C'est le cas de Virginie qui est en petite ligne avec nous.
30:53 Bonjour Virginie !
30:54 Bonjour !
30:56 Alors ces Jeux Virginie, vous allez les vivre vous de votre manière,
30:59 en spectatrice tout d'abord.
31:01 Vous avez acheté beaucoup de places avec votre famille ?
31:03 Oui, tout à fait.
31:05 On a eu la chance d'être tirés au sort dans les tout premiers
31:08 et ça a donné l'opportunité d'acheter une trentaine de places.
31:12 Au départ, ça a été en deux fois,
31:14 puisque on ne pouvait pas acheter plus de 18 places.
31:17 On a eu une deuxième chance au deuxième tirage
31:21 et c'est vrai qu'on a à peu près une trentaine de places.
31:24 Pour quel sport ?
31:25 Alors nous avons le football, le judo, le volley, l'athlée et le handball surtout.
31:31 Le handball c'est le truc de la famille.
31:33 Voilà, c'est ça.
31:35 On ira à Lille pendant pratiquement une semaine pour assister au match
31:40 et on espère aller jusqu'à la finale.
31:43 On va croiser les doigts.
31:45 La difficulté c'est qu'au départ, il fallait acheter des "packages",
31:48 c'est-à-dire des lots dans lesquels se trouvaient plusieurs sports
31:51 sans trop savoir exactement ce qu'on allait avoir.
31:53 Exactement.
31:54 C'est vrai que là, on a joué un peu pile ou face.
31:57 C'est ce qu'on a fait avec le judo, l'athlée et même le handball
32:02 parce qu'on ne sait pas s'il y aura l'équipe de France.
32:04 Mais notre priorité c'était d'assister au JO, d'y être et de vivre ce moment.
32:09 Donc peu importe, on verra sur la bourse d'échange ce qui sera possible de faire à ce moment-là.
32:14 Alors je le disais Virginie, vous allez vivre ces Jeux de deux manières
32:17 car vous faites également partie des 30 000 volontaires des Jeux Olympiques.
32:20 Et vous, la première semaine, vous aurez piscine
32:23 car vous serez à l'Aréna de Paris la Défense pour la natation.
32:26 Tout à fait, tout à fait.
32:28 Pour moi, j'avais envie d'être spectatrice mais aussi actrice de ces JO.
32:32 Habitant en plus dans le 93, terre des Jeux Olympiques, c'était pour moi une évidence.
32:37 Je suis déjà aussi investie au quotidien dans un club de handball dont j'ai été présidente.
32:42 Donc ça me semblait une évidence pour moi d'y être et de participer,
32:47 de pouvoir mettre ma petite part de bénévolat dans les JO.
32:52 Donc j'ai hâte de récupérer l'uniforme et d'y être.
32:55 J'ai posé mes congés pour cette période et du coup on a vraiment envie d'y être.
33:02 Et je fais partie de ces gens qui sont super contents d'avoir les JO à Paris.
33:07 Oui, ça sera une belle fête. Merci beaucoup Virginie.
33:10 Merci à vous. Bonne journée.
33:12 Amusez-vous bien pendant ces Jeux.
33:14 Merci. Et allez les bleus.
33:16 On parlait de natation Jean-Michel.
33:18 J'ai voulu qu'un jeune champion de natation soit avec nous aujourd'hui.
33:21 Bonjour Michel Arkangelski.
33:23 Bonjour.
33:24 Vous avez 18 ans Michel.
33:26 Vous êtes né en Russie mais vous avez grandi sur la côte d'Azur
33:29 où vos parents sont arrivés en 2009 en tant que réfugiés politiques.
33:32 Vous vous entraînez à Antibes avec Florent Manodou dont vous partagez le coach.
33:36 Et vous rêvez de disputer les JO de Paris sauf que pour le moment, ce n'est pas possible.
33:40 Pourquoi Michel ?
33:42 C'est ça exactement. Bien sûr les JO c'est le rêve de tout sportif qui se respecte.
33:46 Et malheureusement si ce n'est pas possible pour l'instant, c'est parce que je n'ai pas de nationalité.
33:52 Etant donné que je suis réfugié politique, je n'ai pas de nationalité russe.
33:56 Et en France, j'ai demandé la naturalisation française,
33:58 pays dans lequel je réside depuis plus de 15 ans.
34:00 Malheureusement, la semaine dernière, cette nationalité m'a été refusée car je ne travaille pas.
34:05 Etant donné qu'ils n'ont pas pris en compte le fait que je suis sportif de haut niveau malheureusement.
34:08 C'est incroyable quand même.
34:10 Oui, je ne vous le fais pas dire. J'étais le premier choqué et déçu.
34:15 Alors il y avait une autre solution, c'est que vous puissiez concourir sous une bannière neutre.
34:19 Mais là, cette fois-là, pour eux, vous êtes trop français si j'ai bien compris.
34:23 Oui, c'est ça exactement. En janvier, je suis allé contacter le comité national olympique français
34:30 pour demander à ce qu'ils m'intègrent à l'équipe olympique des réfugiés.
34:35 Mais malheureusement, ils m'ont répondu que j'étais pour eux trop intégré en France
34:39 et qu'ils me préconisaient de me concentrer sur la naturalisation française.
34:43 Alors, votre avocat, le maire d'Antibes, Jean-Léon Nettie, le président du club,
34:46 celui de la fédération française de natation, Jean-Cézion Al.
34:49 Ils ont tous écrit au ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
34:52 Pour le moment, pas de réponse.
34:54 Lundi, vous m'avez dit qu'il y avait Gabriel Attal, le premier ministre,
34:57 qui était en visite au parc impérial à Nice et que là, vous espériez pouvoir l'apostropher.
35:02 C'est ça exactement. Au moins, pouvoir retenir son attention sur le dossier.
35:06 Parce que des gens aussi oplacés que M. Attal peuvent faire bouger le dossier d'un claquement de dos.
35:12 Donc oui, je vais essayer de tout faire pour essayer de le rencontrer.
35:16 Mais bon, ça va être compliqué.
35:18 Il faut pousser la voix. Et puis nous, on lance un appel quand même à la ministre des Sports,
35:22 Jean-Michel Rascol, à Mélioudé, à Caseterra, parce qu'il faut aider Michel Arkangelski.
35:26 C'est l'avenir de la natation française.
35:28 Parce que si on ne vous est pas là, Michel, vous allez chercher une autre nationalité, en fait ?
35:34 Malheureusement, oui, je n'aurais pas d'autre choix.
35:38 Je suis vraiment le premier qui ne se ferait pas plaisir.
35:42 Vous avez grandi en France, vous êtes français.
35:46 Oui, c'est ça. Dans mon premier titre de champion de France en 2017,
35:50 j'ai qu'une envie, c'est d'être dans l'équipe de France.
35:53 Mais bon, depuis 2017, je ne peux toujours pas y accéder.
35:57 Incroyable histoire, en tous les cas. J'espère que votre appel sera entendu.
36:01 Madame la ministre, écoutez RTL, et puis pourquoi pas le président Emmanuel Macron.
36:07 Plein de bonnes choses. Vous nous tenez au courant, Michel Arkangelski ?
36:10 Oui, bien sûr, avec plaisir.
36:11 À très très vite sur RTL. Vous écoutez RTL.
36:14 Il est 13h11, restez avec nous. Dans un instant, nous retrouvons notre invité Fabien Archambault.
36:18 Et vous allez comprendre combien les Jeux Olympiques sont avant tout une histoire de géopolitique et de merchandising.
36:24 Le journal inattendu sur RTL.
36:27 Spécial Paris 2024.
36:29 Le journal inattendu spécial Paris 2024.
36:35 Avec Isabelle Langer sur RTL.
36:37 Quel archive retrouvé par Danny Matouk.
36:47 L'extrait que nous venons d'entendre, c'est la dernière seconde de la fameuse finale de basket 1972
36:52 entre l'URSS et les USA. Nous en parlerons dans un instant, Fabien Archambault.
36:56 Vous êtes toujours avec nous pour votre livre "Les légendes du siècle" aux éditions Flammarion.
37:00 Alors, ce dont je n'avais pas conscience quand j'ai lu votre livre, c'est combien les entreprises ont vite compris
37:06 que les JO pouvaient leur permettre de gagner de l'argent et de se faire connaître ?
37:10 Oui, c'est arrivé avec les entreprises américaines aux Jeux Olympiques de Los Angeles 1932.
37:16 Ce qu'on disait tout à l'heure, c'est que les JO étaient une compétition élitiste et relativement marginale.
37:22 Par exemple, en 1924 à Paris, on l'a oublié, mais l'ancêtre de l'équipe, Lotto, l'éditorialiste,
37:29 titre "vos jeux sont une rigolade".
37:32 On se demande si ça vaut le coup de continuer.
37:35 Les américains s'emparent des JO, en font un divertissement mondialisé.
37:41 Et le capitalisme américain s'en empasse.
37:44 Toutes les grandes multinationales américaines, comme Coca-Cola, sont dès 1932 des sponsors des jeux.
37:50 Et là, ça marche. Il y a plus d'un million de spectateurs.
37:54 Là, les jeux rentrent définitivement dans une autre dimension.
37:57 C'est incroyable quand même ce truc.
37:59 Moi, vraiment, je pensais que c'était arrivé au fil du temps.
38:02 Mais dès ce moment-là, ils comprennent qu'il y a des souhaits à se faire.
38:06 C'est ça. Ils créent les jeux tels qu'on les connaît.
38:10 Aujourd'hui.
38:11 Après, ce que vous dites, c'est qu'on sait qu'il y a eu une deuxième phase d'américanisation.
38:16 En 1996, à Atlanta.
38:18 Ou même avant, dans les années... En gros, les JO de Los Angeles, 1984.
38:22 Où là, c'est les chaînes de télévision américaines qui, en gros, financent largement les JO.
38:29 Mais c'est lié au match qu'on a écouté.
38:32 C'est que cette première américanisation ne permettait plus aux États-Unis de concourir et de battre l'Union soviétique aux JO.
38:39 Je précise que l'idée de départ, quand même, c'est que cet argent récolté doit retomber sur les différents comités nationaux olympiques.
38:46 En principe.
38:47 En principe.
38:48 L'eau sport, c'est aussi un moyen d'affirmer leur suprématie pour les pays.
38:52 On va parler tout de suite, justement, de Munich, 1972.
38:55 Parce que c'est bien évidemment marqué par les attentats palestiniens contre Israël.
38:59 Mais aussi par cette fameuse finale de basket entre l'URSS et les États-Unis.
39:04 Il y a trois secondes de dingue.
39:06 Oui, c'est la première fois que les États-Unis perdent le titre olympique d'un sport qu'ils ont eux-mêmes inventé.
39:12 Donc, ils considèrent qu'ils sont les maîtres du jeu.
39:15 Mais là, on est dans une dynamique de guerre froide culturelle, depuis que l'URSS a rejoint le mouvement olympique en 1952.
39:22 Et alors, ce qui se passe, c'est un imbroglio incroyable.
39:25 C'est que les arbitres...
39:27 S'en mêlent les pinceaux, un peu.
39:28 Tout le monde parle une langue, personne ne se comprend.
39:30 Parce qu'ils parlent tous une langue différente.
39:32 Il y a un arbitre brésilien, un arbitre bulgare, la table de marque est allemande.
39:36 Il y a les Américains qui ne parlent qu'anglais, et les Russes qui ne parlent que russe.
39:40 Et donc, en gros, il y a un temps mort qui n'est pas déposé à temps.
39:43 Et donc, on donne à rejouer trois fois les trois dernières secondes.
39:46 Les deux premières fois, les États-Unis gagnent.
39:49 La troisième fois, l'URSS d'un point bat les États-Unis.
39:52 Et là, c'est le traumatisme pour les États-Unis.
39:55 Nixon s'en mêle et dit "c'est la première et la dernière fois que vous nous battez dans les dernières secondes".
40:01 Et là, on va passer à ce que va être cette deuxième phase d'américanisation.
40:06 Où on va envoyer les professionnels pour être sûrs que les États-Unis puissent continuer à gagner en basket, notamment.
40:12 Ce qui n'est pas toujours le cas, puisqu'ils ont perdu en 2004, par exemple, face à l'Argentine.
40:16 Et en 92, vous y êtes, Jean-Michel, c'est la Dream Team à Barcelone.
40:19 Oui, c'était la première fois.
40:20 C'était Michael Jordan et puis les grands noms de la NBA
40:23 qui, pour la première fois, entraient dans ce grand théâtre des Jeux Olympiques.
40:27 C'était plus ou moins commenté.
40:29 Pour le jeu, c'était formidable.
40:30 Dans l'esprit, ce n'était pas tout à fait l'esprit olympique.
40:33 La conversion du Japon à l'olympisme, là aussi, c'est une formidable histoire que vous racontez.
40:38 À travers celle des voleilleuses japonaises qui mesuraient en moyenne 1m30.
40:42 Elles sont devenues quand même des sacrées championnes.
40:44 Oui, c'était des ouvrières d'une usine à 100 km au nord de Tokyo.
40:49 Et qui étaient entraînées par un sadique, un ancien militaire japonais de Birmanie.
40:56 Et qui considère que ce que les Japonais n'ont pas réussi à faire pendant la Seconde Guerre mondiale,
41:02 c'est-à-dire d'aller jusqu'au bout pour remporter la victoire,
41:06 elles vont le faire.
41:08 Donc, des méthodes d'entraînement totalement délirantes
41:11 qui leur permettent de battre l'URSS en finale du premier tournoi de volleyball féminin à Tokyo.
41:18 Des soviétiques qui ont à l'époque des géantes, j'ai envie de dire,
41:21 parce qu'elles font 1m65 face aux petites japonaises.
41:25 En gros, elles développent la technique du roulet-boulet.
41:28 C'est-à-dire, en gros, elles défendent.
41:30 Elles défendent comme des acharnées, mais c'est des centaines d'heures d'entraînement.
41:35 Même le matin de la finale, elles ont eu le droit à 4 heures d'entraînement intensif
41:40 pour s'habituer à la douleur.
41:42 Et la douleur, on en parle aussi avec la gymnaste russe Elena Mukina.
41:46 Et là, c'est une terrible histoire.
41:47 Oui, alors on est en 1980.
41:49 Alors, rappelons-nous, en 1976, Nadia Comaneci, la roumaine,
41:53 a battu les soviétiques au concours général
41:57 en développant une gymnastique qui n'est plus tellement artistique.
42:00 Très acrobatique.
42:01 Et donc, les soviétiques réagissent.
42:03 C'est-à-dire que vous voulez de l'acrobatie, on va vous en donner.
42:06 Et donc, Elena Mukina, c'est la nouvelle Comaneci, mais cette fois-ci soviétique.
42:10 Sauf qu'elle se blesse quelques mois avant le début des Jeux olympiques de Moscou.
42:16 On la force à reprendre l'entraînement.
42:19 Et là, la chute est terrible puisqu'elle devient paraplégique.
42:23 Et elle ne pourra pas passer.
42:26 Au départ, c'est juste une petite blessure à la cheville.
42:28 Et le fait qu'on la force à continuer, elle se blesse très gravement.
42:33 Puis l'acrobatie est quand même très dangereuse, en fait.
42:36 Voilà, c'est ça.
42:37 C'est qu'on passe à une autre dimension de la gymnastique
42:40 qui devient très dangereuse, très périlleuse.
42:43 Et il faut être en pleine forme pour réussir ces enchaînements
42:47 qui vont permettre d'augmenter les points et de battre les Roumanes.
42:50 - Jean-Michel, je crois que vous avez d'autres anecdotes.
42:53 - Oui, alors c'est une histoire de 1980 à Moscou.
42:57 Il fallait absolument que les Russes gagnent un maximum de médailles.
43:00 Et dans le stade olympique de Moscou, il y a un concours du javelot incroyable
43:04 qui d'ailleurs se déroule en même temps que le concours de la Perche
43:07 où il y a des Français, notamment Philippe Ouvion qui est là
43:10 et qui observe qu'à chaque fois que les lanceurs de javelot russes ont un essai,
43:15 on ouvre les grandes portes du stade parce qu'il y a un effet de vent
43:19 qui va porter le javelot et leur permettre à ces Russes d'aller le plus loin possible.
43:24 Et lorsque les concurrents des Russes, eux, sont devant le sautoir,
43:28 on ferme les portes et le javelot va beaucoup moins loin.
43:31 Ce jour-là, le vainqueur va faire plus de 90 mètres.
43:33 On ne le reverra jamais, il sera champion olympique de javelot
43:36 grâce à ces ouvertures que les militaires ouvraient et fermaient
43:40 au moment des essais des athètes russes.
43:42 Il y a quand même d'incroyables anecdotes sur ces Jeux olympiques.
43:44 Vous restez avec nous Fabien Archambault.
43:46 Pour conclure l'émission, nous allons parler des Jeux paralympiques
43:48 avec un dernier invité, Mickaël Jérémias, médaillé d'or en double en tennis fauteuillant 2008 à Pékin,
43:53 porte-drapeau de la délégation française à Rio
43:55 et qui sera chef de mission de l'équipe de France paralympique fin août à Paris.
43:58 A tout de suite.
44:00 Le journal inattendu sur RTL.
44:02 Spécial Paris 2024.
44:04 12h30, 13h30.
44:06 Le journal inattendu spécial Paris 2024.
44:09 Avec Isabelle Langer sur RTL.
44:12 Paris 2024, ce serait également du 28 août au 8 septembre les Jeux paralympiques.
44:18 Et c'est un plaisir d'avoir en ligne celui qui sera chef de mission de la délégation française.
44:21 Bonjour Mickaël Jérémias.
44:23 Bonjour Isabelle.
44:24 Ces Jeux de Paris, Mickaël, se veulent inclusifs.
44:27 D'ailleurs, mercredi au Grand Palais, les athlètes olympiques et paralympiques étaient réunis.
44:31 Je sais que vous êtes sensible à cela.
44:33 Pour vous, ces Jeux doivent changer le regard des Français sur le handicap ?
44:36 Oui, c'est un des enjeux.
44:38 On l'a mis en place depuis plusieurs années maintenant.
44:41 On a créé une équipe de France Unie pour le J-100.
44:43 Alors, même si c'est le J-100 olympique, il y avait autant d'athlètes olympiques que paralympiques.
44:47 Il y avait la même place accordée aux athlètes olympiques et paralympiques.
44:50 Et c'est évidemment un des enjeux profonds qu'on attend de ces Jeux.
44:54 Ce n'est pas tant ce qui va se passer pendant l'été 2024.
44:56 Ça va être festif, ça va être inoubliable.
44:58 Mais c'est surtout ce qui va se passer après.
45:00 C'est l'héritage dont on parle beaucoup.
45:02 Et donc, une société...
45:03 Alors, je n'aime pas trop le terme inclusion, mais une société où chacun a sa place et sa juste place.
45:06 Ce qui n'est toujours pas le cas pour les personnes handicapées en France en 2024.
45:09 Mickaël, vous habitez à Londres.
45:10 Vous, au quotidien, vous mesurez combien les Jeux paralympiques de 2012 ont changé la vision des Anglais sur la question ?
45:16 Oui, il y a deux éléments, au cas trois éléments, qui ont fait que vraiment je vois la différence.
45:21 Je suis souvent à Londres avant les Jeux et après les Jeux.
45:24 La question de l'accessibilité, ça a été un accélérateur, un vrai accélérateur.
45:27 Aujourd'hui, la question du métro en Angleterre et à Londres notamment n'est pas un sujet.
45:31 La plupart des stations sont accessibles, donc c'est une solution de mobilité, ce qui ne sera pas le cas à Paris.
45:36 Ce qui ne sera d'ailleurs peut-être jamais le cas.
45:38 La question aussi du regard qu'on pose les uns sur les autres, le vivre ensemble.
45:41 Et ça, ce n'est pas que l'effet jeu, c'est l'effet peut-être aussi anglais plus que français.
45:45 Et puis, la dernière chose, c'est l'accès à l'emploi.
45:47 Vous avez eu, dans les six ans qu'ont suivi les Jeux de Londres,
45:49 un million d'emplois pourvus par des personnes handicapées.
45:52 Ce qui voudrait dire pour nous, le plein emploi pour les personnes handicapées en France.
45:55 Donc oui, j'y crois beaucoup et c'est la raison de mon engagement depuis huit ans maintenant,
45:58 dans cette aventure de Paris 2024.
46:00 Fabien Archambault, dans votre ouvrage, vous rappelez que sans le docteur Ludwig Guttmann,
46:06 les Jeux paralympiques n'existeraient pas. Et c'est vrai ?
46:09 Oui, c'est un médecin juif allemand, un neurochirurgien,
46:14 qui s'exile en Angleterre juste avant la Deuxième Guerre mondiale.
46:18 Et qui est spécialisé, enfin qui en gros arrive au départ à soigner les paraplégiques.
46:24 C'est-à-dire à empêcher les septicémies, qui généralement les font décéder dans les quelques semaines après un accident.
46:30 Et lui, une fois qu'il arrive à les stabiliser, à les maintenir en vie,
46:34 il a l'idée qu'il faut les réhabiliter, les réinsérer dans la vie.
46:37 Et il pense que c'est par le sport qu'on doit le faire.
46:39 Donc il l'exerce dans un hôpital militaire, qui est au nord-ouest de Londres,
46:43 qui est Stock-Bandeville.
46:45 Et chaque année, à la fin des années 40, il organise des Jeux
46:50 que le CIO reconnaît à partir de 1956 comme les Jeux Olympiques des Paralytiques.
46:55 Et en 1960, ces Jeux Paralympiques sont organisés six jours à Rome,
47:01 après la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques dits "valides".
47:06 Alors, après ça évolue, dans les années 60-70, c'est plus seulement des militaires,
47:12 c'est aussi tous les accidentés de la route.
47:14 Et c'est toutes les formes de handicap ou de déficience
47:17 qui sont progressivement intégrées à ces Jeux Paralympiques.
47:21 - Michael Jeremia, je crois que vous voulez réagir à ça, parce que c'est important.
47:25 - Oui, oui, je connais bien l'histoire, mais effectivement, on ne se rend pas compte du pouvoir du sport.
47:30 Aujourd'hui, les techniques de rééducation sont exactement les mêmes qu'à l'époque de Stock-Bandeville
47:35 et à l'époque du service du professeur Guttmann.
47:38 Moi, j'avais une espérance de vie de six semaines.
47:40 Personne par aplégique mourrait soit d'escar ou soit d'infection.
47:43 Il n'y avait pas l'arrivée de la pénicilline à cette époque-là.
47:46 Et donc, il a réinventé justement la façon de rééduquer par l'activité physique.
47:50 Et il n'y avait pas qu'une question de santé physique, il y a aussi une question de santé mentale.
47:54 De redonner un peu d'espoir, de redonner de l'autonomie à des personnes handicapées de sport.
47:58 Avant tout, c'est pour un enjeu d'autonomie, d'indépendance pour des personnes
48:01 qui se retrouvent en fauteuil roulant du jour au lendemain.
48:03 Et donc, oui, on lui doit beaucoup.
48:05 Et d'ailleurs, c'est de là que partira le relais de la Flamme Paralympique,
48:07 c'est de Stock-Bandeville, fin août.
48:10 - Mickaël, avant de nous quitter, parce que ça passe très vite ce journal inattendu,
48:13 un mot sur la billetterie.
48:14 Faites-nous le service après-vente, la majorité des places, c'est 15 euros.
48:18 - C'est à vous de faire le service après-vente Isabelle, vous le faites très bien.
48:21 C'est aux journalistes, c'est aux médias, c'est à l'opinion publique de se bouger un petit peu.
48:25 Quand vous achetez des billets pour les Jeux Olympiques, ou pour les Jeux Paralympiques,
48:28 ce que vous allez chercher, ce sont des émotions.
48:30 C'est un record, c'est un centimètre de plus, c'est la dramaturgie du sport,
48:33 c'est des sueurs, c'est des larmes.
48:35 Et bien en fait ça, vous l'avez au moins autant pendant les Jeux Paralympiques.
48:38 Donc toutes les personnes qui disent "ouais, j'ai pas eu de billet",
48:40 "ouais, ça coûtait trop cher les Jeux Olympiques", vous n'avez aucune excuse.
48:43 Allez aux Jeux Paralympiques, venez vous prendre une torniole, une tornade, un tsunami,
48:47 et on en reparle à la rentrée.
48:48 - Merci beaucoup Mickaël, et bon anniversaire à votre deuxième fils, Oscar Archi, c'est ça ?
48:53 - C'est ça, exactement, j'y retourne.
48:55 - Plein de bisous à Oscar Archi.
48:56 - Bisous à bientôt.
48:57 - Merci Fabien Archambault de nous avoir accompagné avec Jean-Michel Rascol pour ce journal inattendu.
49:01 Je rappelle le titre de votre livre, "Les légendes du siècle, une histoire des Jeux en 12 médailles",
49:06 c'est aux éditions Flammarion.
49:07 Faut courir l'acheter, il y a plein de trucs dedans.
49:10 - C'est un très bon conseil, merci beaucoup.
49:12 - Merci beaucoup, merci Jean-Michel Rascol.
49:14 - Merci Isabelle.
49:15 - Merci à Danny Matouk pour sa précieuse réalisation de ce journal inattendu.
49:18 Merci également à Roman Binkley, c'était un plaisir de partager cette heure avec vous.
49:22 La semaine prochaine, Nathalie Renoux reprend sa place.
49:24 Pour ma part, je vous retrouve demain pour "On refait le sport", 19h15, avec un invité très spécial,
49:28 Jim Milgram, il est chef de groupe de la BRI.
49:31 Pour la sortie de son livre "Les anges gardiens du 36", il viendra nous raconter en quoi son quotidien
49:36 ressemble à celui d'un athlète de haut niveau.
49:38 A demain.
49:40 [Musique]