Actualite Hebdo du 16 Avril 2023

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00:00 [Musique]
00:25 Bonsoir, en début de cette semaine, la température du secteur de la santé était élevée au-dessus des 37°C.
00:35 La fièvre de la colère est montée y compris chez le ministre de la Santé publique lui-même,
00:41 après une visite de routine surprise dans une formation sanitaire réputée de la capitale,
00:47 éventrée par la presse et brocardée par l'opinion et les médias sociaux,
00:52 après le décès controversé d'un nouveau-né dans cette structure la semaine précédente.
00:58 On sait désormais que c'est la conséquence de plusieurs irrégularités cliniques et réglémentaires
01:05 qui appellent naturellement un traitement de cheval,
01:09 d'où l'enquête administrative instruite illico presto par le ministre de la Santé publique
01:15 au terme de la visite du 10 avril dernier.
01:19 La semaine était pourtant partie pour être très politique au Cameroun,
01:24 avec l'ouverture de la session de plein droit au Sénat,
01:29 une haute saison qui consacre l'entrée en scène de la troisième mandature et des nouveaux sénateurs,
01:36 dont le souffle ne tient plus qu'à une étoffe, l'écharpe promise par la remise des attributs.
01:43 La température sociale est retombée tout de même après le lancement, mercredi dernier,
01:49 de la première phase de la couverture santé universelle abertoise dans la région de l'Est.
01:55 Toujours annoncée et longuement attendue, la CSU arrive comme la lune en fin du mois du Ramadan
02:03 pour rompre avec le jeûne et la pénitence des populations
02:08 dans l'accès aux soins de santé de qualité et de bon prix.
02:13 Qui peut y prétendre et au prix de quoi, carnet de questions soumis à l'examen du Dr Manaoda Malachi,
02:22 le ministre de la Santé publique dont la présence sur le terrain et les réseaux sociaux,
02:28 peut faire dire que c'est un jupitérien de retour du soleil levant,
02:33 où il a été anobli à travers la collation du titre de grand notable par les autorités traditionnelles de la région de l'Est.
02:42 Manaoda Malachi, grand notable, bonsoir et bienvenue.
02:47 Oui, merci, bonsoir.
02:49 Alors, comment va le ministre de la Santé publique ce dimanche?
02:54 Je vais comme tous mes autres compatriotes, je vais très bien.
03:00 Je vaque normalement mes occupations, notamment pendant les week-ends.
03:08 Parlons un peu de ce titre de grand notable qui vous a été décerné à l'Est.
03:15 Il vous donne quoi à la gratuité des soins issus de la pharmacopée traditionnelle
03:21 ou alors des pouvoirs surnaturels détenus par les chefs?
03:25 Il paraît que les choses qui regardent les notabilités coutumiennes ne se discutent pas sous le soleil.
03:33 On semblait simplement m'avoir dit que cela donne droit à des obligations,
03:42 tout au moins en face de ces obligations, nous aurons également des droits.
03:46 Mais ça ne s'est pas discuté en plein jour, donc je ne pourrais pas en parler en ce moment.
03:52 Notamment sous la lumière des caméras.
03:55 Très bien, parlons donc des choses qui nous mettent tous d'accord,
04:00 notamment le gouvernement qui vient de lancer enfin la couverture santé universelle
04:05 qui était en passe de devenir une sorte d'arlésienne depuis au moins 2015,
04:11 qui a été lancée sa mise en route.
04:14 Commencez peut-être par nous rappeler de quoi il s'agit exactement.
04:19 La couverture santé universelle, il faut le savoir déjà, est un choix politique.
04:27 Et M. le président de la République, son excellence Paul Biard, a fait ce choix politique pour le Camerounais.
04:32 Il s'agit de quoi? Il s'agit de mettre en place un système,
04:36 n'est-ce pas, de soins de santé primaire qui soient solides,
04:40 que ce soit des soins préventifs, curatifs, palliatifs, de réadaptation ou de promotion de santé.
04:46 Il faudrait qu'on mette en place un système de qualité et qui soit solide.
04:52 La deuxième chose, la deuxième caractéristique, n'est-ce pas, de la couverture santé universelle,
04:56 c'est qu'il faudrait que tout le monde ait accès à ce soin.
05:01 Il faudrait que même les communautés qui étaient à un moment donné,
05:06 qui n'atteignaient pas ou qui n'avaient pas accès tout de suite,
05:09 aient accès également. Et puis, la troisième chose qui est également une chose assez importante,
05:16 c'est des problèmes d'accès financier.
05:20 Il ne faudrait pas qu'il y ait de barrières financières à l'accès aux soins.
05:24 Et donc, c'est un système qui devrait normalement permettre, n'est-ce pas, à tous les Camerounais
05:30 d'avoir accès à des soins de qualité sans toutefois qu'il y ait un impact négatif sur leurs finances.
05:36 Vous lancez donc la première étape. Cela signifie qu'il y aura d'autres étapes.
05:41 Alors, parlez-nous de ce qui est effectif depuis jeudi et des prochaines phases.
05:49 Depuis que nous avons lancé cette phase 1, n'est-ce pas, de la couverture santé universelle,
05:58 nous avons deux catégories de paniers.
06:02 Il y a des paniers de soins préventifs où vous trouverez là-dedans la vaccination avec tout ce que cela comporte.
06:10 Vous trouverez la nutrition avec la supplémentation en vitamine A et tout ce que cela comporte.
06:16 Et puis, très essentiel, vous trouverez également la santé communautaire.
06:21 Et la santé communautaire est tout ce qui est suivi à domicile, dénombrement des enfants,
06:28 recherche des perdus de vue, tout ce que cela comporte comme rapprochement, n'est-ce pas,
06:35 de nos agents de santé communautaire des ménages, des populations.
06:40 Ça, c'est le premier bloc. Dans le second bloc, qui est un bloc curatif,
06:45 vous allez trouver des soins qui concernent l'ensemble de la population,
06:51 notamment la consultation des enfants de 0 à 5 ans, le traitement du paludisme,
06:57 soit un paludisme simple ou grave. Chez les enfants de 0 à 5 ans,
07:02 ce sera également effectif en termes de gratuité.
07:07 Vous avez aussi toutes les personnes vivant avec un certain nombre de pathologies chroniques,
07:12 comme l'OVH, le SIDA, la tuberculose, l'oncocercose, vous avez un certain nombre de pathologies comme ça,
07:20 qui sont prises en charge sur l'ensemble du territoire.
07:24 Vous avez nos compatriotes qui souffrent d'insuffisance rénale.
07:31 Vous savez que c'est une maladie qui est assez, j'allais dire, très impactante
07:37 en ce qui concerne la vie de l'être humain.
07:40 Le Président de l'Arbitre sur l'Excellence pour le Bien-être décidé de la mise en place
07:45 des centres de modélisme sur l'ensemble du territoire.
07:48 Aujourd'hui, nous avons des centres de modélisme sur l'ensemble des 10 régions.
07:52 Deuxième chose maintenant, dans le cadre de la Courbette de Santé universelle,
07:57 les émaudialisés qui étaient obligés de payer 5 à 6 000 francs par session,
08:03 et ils devraient être amenés à faire deux sessions par semaine,
08:07 cela ferait environ entre 720 et 820 000 francs par an.
08:16 Dans le cadre de la Courbette de Santé universelle, avec une carte santé universelle ici,
08:22 C'est celle que vous tenez là.
08:24 Ils seront amenés désormais à payer un ticket d'entrée de 15 000 francs
08:28 et tout au long de l'année, ils vont faire gratuitement leur séance de dialyse.
08:33 Le plus gros également, ce sont les femmes enceintes et les enfants de 0 à 42 jours.
08:39 Il y a un ticket d'entrée qui est payé à 6 000 francs.
08:43 Dès que vous payez à 6 000 francs, vous allez faire des consultations prénatales gratuitement,
08:48 vous allez accoucher gratuitement, et quelles que soient les complications qu'il y aura,
08:55 ce sera pris en charge.
08:57 Même s'il faut faire une césarienne, il faut faire ci, il faut faire ça,
09:00 ce sera pris en charge, jusqu'à la transfusion sanguine,
09:04 si besoin est dans le cadre de cet accouchement, on le prendra en charge.
09:07 L'enfant va être suivi jusqu'à 42 jours.
09:11 Et ça, c'est dans le cadre de ce panier de soins.
09:14 Et tout cela est effectif à partir de ce moment ?
09:19 Oui, bien entendu. Dès que vous avez votre carte de CSU,
09:23 vous vous rendrez dans une formation sanitaire à accréditer, et puis le tour est joué.
09:29 On a le sentiment que vous avez catalogué certaines maladies,
09:32 et les autres personnes qui souffrent d'autres maladies, qu'est-ce que vous en faites ?
09:38 L'universalité, ne signifie-t-elle pas qu'il n'y a pas de limites et pas de barrières ?
09:43 Alors, disons que la couverture santé universelle, comme je l'ai dit, c'est un choix politique.
09:49 Première chose.
09:50 Deuxième chose, c'est un état.
09:53 C'est-à-dire, on n'a pas la couverture santé universelle.
09:56 Parce que lorsqu'on regarde, on revisite les principes de la couverture santé universelle.
10:00 Et bien évidemment, vous avez parlé de l'universalité.
10:03 Ça voudrait dire que tout le monde devrait avoir accès au même soin.
10:07 Il y a le principe de la solidarité qui voudrait dire que nous devons nous supporter les uns les autres,
10:13 parce que nous n'avons pas toujours les mêmes moyens.
10:16 C'est dire en réalité que nous avons commencé par ce panier de soins,
10:22 mais nous devons aller progressivement.
10:25 Pour nous, c'est une manière peut-être d'huiler encore notre dispositif,
10:30 en attendant, parce que nous ne pouvons pas aller directement comme cela sur l'ensemble du panier,
10:36 parce que nous n'avons pas la couverture juridique qu'il faut.
10:39 Qui peut bénéficier de la CSU?
10:41 Les agents publics, les travailleurs du secteur informel,
10:44 tous les Camerounais, notamment des grandes villes comme Douala,
10:48 ou même des campagnes comme Causa, et ainsi de suite?
10:51 Oui, tout le monde.
10:52 Et tous ceux qui vivent sur le territoire camerounais peuvent adhérer à la CSU et pouvoir bénéficier de soi.
10:57 Sans condition?
10:58 Sans condition.
10:59 Toujours est-il que nous avons parlé de l'universalité tout à l'heure.
11:03 L'objectif ici de M. le Président de la République,
11:06 c'est de faire en sorte que les populations soient en bonne santé pour être plus productifs.
11:11 Plus ils sont en santé, plus ils produisent de la richesse,
11:14 plus ils produisent de la richesse, plus nous atteindrons rapidement l'émergence,
11:20 à l'horizon 2035, comme il l'a dit.
11:22 Donc, je pense qu'on n'a pas de conditions particulières.
11:26 Il y a des conditions en ce qui concerne l'affiliation, n'est-ce pas?
11:30 L'encolement dans la CSU.
11:33 Mais il n'y a pas de conditions particulières.
11:35 Cela signifie qu'on ne paye rien du tout, si ce n'est pas le cas.
11:39 Qui doit payer combien dans ce système?
11:43 Dans le cas de la phase 1, ceux qui payeront quelque chose aujourd'hui,
11:49 ce sont les émodialisés qui vont payer un ticket d'entraide de 15 000, comme je l'ai indiqué.
11:54 Et puis, ce sont les femmes enceintes qui payeront 6 000 francs,
11:57 comme je l'ai indiqué, pour elles-mêmes et pour l'enfant qui va naître jusqu'à 42 jours.
12:03 Donc, pour le reste, ce sont des soins qui sont gratuits et qui ne sont pas payés.
12:08 Est-ce que les hôpitaux qui fonctionnent pour le moment dans une démarche de recouvrement
12:17 sont prêts à donner ces prestations sans devoir aspirer encore,
12:24 comme par le passé, à certains payements?
12:28 Peut-être que ce que je n'ai pas dit tout de suite,
12:30 c'est que nous ne sommes pas parvenus à ce lancement de cette phase 1 tout seuls.
12:38 Nous avons élargi la concertation.
12:41 Nous avons impliqué tous les acteurs de la Courbette de Santé universelle,
12:46 et donc les formations sanitaires.
12:49 Donc, il y a un manuel qui a été manuel de procédure.
12:52 Il y a les différents acteurs. Il n'y a pas que les formations sanitaires.
12:55 Tout de suite, on voit les formations sanitaires qui vont délivrer des soins,
12:59 mais il n'y a pas que les formations sanitaires.
13:01 Vous avez la coordination nationale, certes, qui est technique,
13:07 mais vous avez, par exemple, la Sénamé,
13:09 qui doit rendre disponibles les intrants, les produits,
13:13 qui doit s'assurer que ces produits soient distribués sur l'ensemble de la chaîne,
13:18 jusqu'à la formation sanitaire.
13:20 Vous avez les délégués régionaux de la santé qui vont jouer un rôle de superviseur
13:25 de l'activité sur le terrain.
13:27 Vous avez les fonds régionaux pour la promotion de la santé,
13:30 qui seront un maillon également essentiel dans le cadre de cette phase,
13:34 qui vont faire du contrôle de ce qui se fait sur le terrain, du rachat,
13:39 parce qu'ils vont jouer le rôle du tiers payant, comme on le dit généralement,
13:42 qui vont jouer ce rôle, contrôler les factures,
13:45 est-ce que les soins ont été effectivement dispensés, à hauteur de combien,
13:50 et puis maintenant rembourser ce soin aux formations sanitaires.
13:54 Donc, en réalité, c'est tous ces acteurs qui ont été mis à contribution,
14:00 plus maintenant nos partenaires techniques et financiers,
14:03 qui nous ont également aidés.
14:06 Je rappelle d'ailleurs que l'assistance allemande est avec nous en ce moment,
14:11 et que nous les aidons dans le cadre de la coordination nationale et technique de la CSU.
14:15 La carte que vous venez de nous présenter, on l'obtient où,
14:20 et de quelle manière, et dans quel délai?
14:23 Alors, cette carte, on l'obtient dans les centres d'enrôlement.
14:27 Lorsque vous arrivez dans un centre d'enrôlement,
14:30 vous présentez une pièce d'identité, ça peut être un permis de conduire,
14:34 ça peut être un acte de naissance, ça peut être un titre de séjour,
14:38 ça peut être une carte de réfugié, ça peut également être une carte d'indigence.
14:44 Vous la présentez à l'agent enrôleur, il fait le mécanisme,
14:50 et il vous donne tout de suite un récépissé d'enrôlement.
14:57 Sur le récépissé, vous choisissez vous-même là où vous voulez retirer votre carte.
15:02 L'opération d'enrôlement dure environ 45 secondes à une minute.
15:07 Donc, ça ne prend pas du temps.
15:09 Et puis, vous allez récupérer votre carte tout de suite dans un centre de production de cartes.
15:14 Et donc, après, vous êtes "up to date".
15:17 On ne vous demande pas un COPEC?
15:19 Non, personne n'est censé vous demander un COPEC à ce niveau.
15:22 Simplement, si vous êtes une femme enceinte, là vous payerez les 6 000,
15:26 vous êtes une personne immédialisée, vous payerez les 15 000, et puis c'est tout.
15:31 Les autres, on ne demandera aucun fonds à aucune personne.
15:35 Monsieur le ministre de la Santé publique, est-ce que vous avez pu prendre part cette semaine
15:40 à la session de plein droit du Sénat avant votre déplacement pour l'Est?
15:45 Malheureusement, comme c'était prévu bien avant, je n'ai pas pu.
15:50 Nous avons quand même, nous sommes rassurés,
15:53 nous avons l'information de tout ce qui s'est passé au niveau de la session de plein droit,
15:59 mais nous n'avons pas pu y être.
16:00 On va donc compléter cette information en revenant sur le film de la cérémonie,
16:05 tel qu'il s'est déroulé, avec donc aussi quelques visages des nouveaux sénateurs
16:11 que vous allez voir dans cet élément réalisé par Mathieu Kengo.
16:16 Les sénateurs ont découvert les listes des 4 bureaux de vérification des incompatibilités
16:22 dès leur arrivée au Sénat.
16:24 Ils sont 25 sénateurs par bureau, inscrits par ordre alphabétique.
16:29 Au cours de la plénière, le doyen d'âge René Zengélé a rappelé les dispositions légales
16:35 relatives à l'élection des membres des 10 bureaux,
16:38 puis le secrétaire général adjoint du Sénat, Bena Wongolo, a donné des précisions sur le scrutin.
16:44 Par 4 fois, les sénateurs ont introduit le bulletin de vote dans l'une pour exprimer leur choix.
16:50 Les dépouillements n'ont donné lieu à aucune surprise.
16:53 Les bureaux de vérification se sont ensuite retrouvés en petits comités
16:57 pour en désigner les responsables.
17:00 Par acclamation, Belle Lugrené, Fonchafa Isaac, Pierre-Henri Ngalingwa et Vanegan Semotiguel
17:07 sont désignés pour présider chacun l'un des 4 bureaux de vérification.
17:11 Pour que vous devinez sénateur, il ne faut pas que vous ayez des fonctions incompatibles.
17:15 Si par hasard, avant d'arriver ici, vous êtes accusé par la justice d'une certaine infraction,
17:22 vous n'avez pas à être sénateur.
17:23 Il y a une fiche que chaque sénateur remplit.
17:27 Il déclare lui-même que je suis dans une situation d'incompatibilité, mais j'ai choisi telle.
17:34 Les présidents sont accompagnés d'un vice-président, deux secrétaires et un rapporteur.
17:40 La vigilance sera donc de mise ce jeudi, dès l'entame des travaux des bureaux de vérification.
17:46 Monsieur le ministre, justement, la CSU est aussi une question éminemment politique.
17:53 Quand on voit le temps mis, le temps pris par le gouvernement pour s'y engager et les intermédiaires,
18:00 on peut questionner la détermination, mais aussi la capacité financière de l'État à mobiliser sa copart.
18:08 Nous avons pour cette phase un financement global qui devrait être à hauteur de 95 milliards, près de 900 millions.
18:17 L'État devra mobiliser 49,5%, cela doit être dans les 47 milliards de francs,
18:26 et les partenaires mobiliseront 48 milliards de francs, soit 50,3%.
18:32 Voilà globalement ce qu'on sait du financement de cette phase.
18:38 Nous ferons des efforts pour que, comme nous devons élargir encore la CSU pour les années qui suivent,
18:45 on va continuer les simulations pour que le financement soit pérennisé et que les choses puissent aller comme nous le programmions.
18:55 Cela signifie que l'État va tout payer ou les citoyens ont quand même quelque chose à mettre dans l'assiette?
19:03 C'est comme nous disons ici, cela concerne cette phase, et cela concerne le panier de soins qui a été retenu,
19:10 cela concerne les cibles, les personnes cibles qui sont retenues.
19:14 Maintenant, au fur et à mesure que nous allons élargir l'ensemble de la population,
19:18 et en certain nombre de soins de santé primaires,
19:21 je vous ai évoqué tout à l'heure l'étude actuelle qui a été commandée et qui devrait être livrée dans les jours qui suivent,
19:28 cela nous donnera la capacité contributive de chaque Camerounais.
19:33 Il y a seulement donc... nous allons tous mettre la main dans la poche pour pouvoir contribuer,
19:38 parce que l'un des principes de la CSU, c'est la filiation obligatoire.
19:42 Et la solidarité.
19:43 Et la solidarité.
19:44 Il faut une loi et des textes d'application pour encadrer la CSU.
19:48 Pourquoi n'avoir pas commencé par un projet de loi?
19:52 Est-ce que nous sommes même avancés de ce point de vue?
19:55 Oui, nous sommes bien avancés dans ce sens.
19:58 Nous avons élaboré et soumis à l'analyse du gouvernement un projet de loi.
20:03 Et dans ce projet de loi, il est prévu un ensemble de textes d'application.
20:08 Je pense que nous devrions être autour de sept textes d'application, projet de décret,
20:13 qui ont également été élaborés et soumis à l'analyse du gouvernement.
20:16 Donc nous sommes bien avancés sur ce point.
20:19 Et comme le parlement est en session, en tout cas le Sénat pour le moment,
20:26 est-ce qu'on peut s'attendre à voir ce texte être examiné lors de la prochaine session de l'Assemblée nationale, par exemple?
20:35 Il ne vous échappe pas que dans une république, il y a une répartition des rôles.
20:40 Nous faisons ce qui est de notre compétence et c'est toujours un dernier ressort.
20:45 M. le président de la République est juste de l'opportunité d'envoyer un texte au nom du parlement.
20:50 Donc restons dans cette répartition des rôles.
20:54 Nous l'avons fait, nous l'avons envoyé au gouvernement.
20:56 Le gouvernement fera son travail, l'enverra certainement à la présidence,
21:00 qui fera son travail et soumettra au président, à M. le président de la République, qui en décidera.
21:05 Toujours dans cette répartition des tâches, est-ce que nous avons les hôpitaux que mérite la CSU
21:11 et même les ressources humaines adéquates?
21:15 Votre question est tellement pertinente parce que cela m'amène à parler de différentes faces
21:25 de la préparation de ce que nous avons aujourd'hui.
21:29 Il vous se souvient qu'en 2019, on parlait de 1300 milliards à mettre sur la table avant de commencer la CSU.
21:43 Si nous attendons 1300 milliards, nous ne ferons rien.
21:48 Vous aurez également compris, pour répondre à votre question,
21:52 que si nous attendons des formations sanitaires à un niveau, je ne sais pas, des hôpitaux généraux ou des hôpitaux centraux,
22:01 cela veut dire qu'on ne fera pas de CSU.
22:03 Nous devons faire la CSU de nos moyens.
22:06 Et nous devons faire la CSU avec nos formations sanitaires.
22:10 C'est-à-dire une CSU au rabais?
22:12 Non, pas du tout. C'est-à-dire une CSU, point.
22:15 Parce que l'État continuera, dans son rôle régalier, à relever les plateaux techniques, à former les ressources humaines,
22:22 et en collaboration maintenant avec les collectivités territoriales décentralisées, dans le cadre de la décentralisation,
22:27 ils feront ce qui est de leurs compétences.
22:32 Maintenant, pour le moment, nous allons faire avec ce que nous avons.
22:36 Et je suis bien à l'aise de vous dire que nos formations sanitaires, sur l'ensemble du territoire, ont quand même un plateau technique assez relevé.
22:45 Et donc, on n'a pas de... j'allais dire, on ne devrait pas avoir des projets par rapport à ce qui est disponible en ce moment.
22:56 Parce que si vous allez faire une petite enquête, vous trouverez que, que ce soit à Kousséry, comme vous avez tout à l'heure à Kosa,
23:02 à Douvar ou à Enghelmen-Douga, vous trouverez des appareils, des équipements de diagnostic,
23:08 vous trouverez des ressources humaines qui vous prendront en charge, vous trouverez un système de santé de qualité.
23:14 Est-ce qu'il ne fallait pas d'abord réformer le système hospitalier cameroonais?
23:20 Je pense que la réforme a été initiée par M. le président de la République.
23:24 Elle a eu lieu, elle est en cours, et on ne finira jamais d'être réformés.
23:29 Nous avons un outil que nous implémentons depuis environ 3-4 ans.
23:37 4 années déjà. Cet outil qui a été validé par M. le président de la République, c'est l'agenda de transformation du système de santé cameroonais, le temps d'agir.
23:47 On n'a pas attendu pour agir. On a agi tout de suite. Et cet agenda est en cours d'exécution.
23:54 Cela a déjà produit un ensemble de résultats, si on s'en tient à l'évaluation que nous venons de faire. Mais nous poursuivons simplement cela.
24:02 Pour finir avec la CSU, une dernière question. Certains pensent que malgré tout ce que vous dites là, et que vous montrez à la télévision,
24:13 la CSU telle que le gouvernement l'implimente en ce moment, n'est pas celle qui est connue et consacrée.
24:22 Si tout le monde était de cet avis, on n'aurait pas à l'heure actuelle... Vous voyez, c'est la tablette de contrôle de la CSU.
24:31 Ici, vous avez toutes les informations en ce moment précis sur l'ensemble du territoire.
24:37 Nous avons ici des indicateurs. Nous avons 9486 personnes qui sont déjà enrôlées et qui sont dans la boîte.
24:46 Nous avons 147 personnes qui sont enrôlées, mais leurs données ne sont pas encore transmises dans notre base de données.
24:54 Nous avons un ensemble d'éléments. Si en un jour, vous avez plus de 10 000 personnes qui se sont enrôlées,
25:02 est-ce que cela voudrait dire qu'il y a une incertitude et que les gens ne savent pas de quoi il s'agit? Je ne pense pas.
25:08 La CSU que le président de la République a instituée, que nous avons pensé discuter avec l'ensemble des acteurs,
25:21 c'est la CSU que nous avons pour le Cameroun.
25:24 Très bien. Évoquons rapidement un ou deux sujets de l'actualité hospitalière.
25:29 Cette semaine, vous étiez au centre médical Le Jourdain, ici à Memayaoundé, au lendemain de la mort dans des circonstances troublées d'un bébé dans cette structure.
25:39 Des indiscrétions disent que vous avez eu une colère homérique. Dites-nous pourquoi et ce que vous avez vu et entendu.
25:48 Il ne faudrait pas confondre la rigueur à la colère. Il faut être rigoureux lorsque nous parlons des questions de santé.
25:58 Je crois que nous sommes d'accord sur la question.
26:01 Maintenant, dans le cadre de l'incident que vous venez d'évoquer, il y a plusieurs choses que j'ai simplement constatées sur le tas.
26:14 Parce qu'en réalité, lorsque je me rendais dans cette formation sanitaire, c'était d'abord pour voir dans quelles circonstances exactement l'incident s'est produit
26:25 et quel est l'état de la formation sanitaire en question. J'ai fait le tour de cette formation sanitaire.
26:33 J'ai fait donc une petite séance de débriefing avec l'ensemble des responsables.
26:39 Et j'ai constaté qu'il y a plusieurs choses qui ne vont pas là-bas.
26:42 Et c'est pour ça que nous avons institué cette enquête administrative, pour que nous allions dans les détails
26:48 et pour nous permettre d'accompagner la formation sanitaire à avoir des soins de qualité.
26:55 Parce qu'en réalité, si nous revenons sur l'incident, il y a eu des choses qui se sont passées au téléphone,
27:03 il y a eu des personnes qui nous ont présenté avoir besoin d'un enfant qui, pour nous, n'était pas suffisamment apte à le faire.
27:10 Donc je crois que l'enquête que nous avons instituée nous permettra certainement d'avoir des indicateurs beaucoup plus précis
27:18 pour nous permettre d'accompagner la formation sanitaire, à aider les Cameroonais à avoir de la santé.
27:24 Au nombre des découvertes, un personnel qui est un fonctionnaire de santé, agent de l'état par conséquent,
27:32 qui vous a d'ailleurs, dit-on, accueilli, est-ce que cela ne signifie pas qu'il n'y a pas une bonne maîtrise,
27:41 une totale maîtrise des effectifs au ministère de la santé publique?
27:45 Les médecins vont travailler où ils veulent alors qu'on les attend également dans les hôpitaux publics.
27:50 Vous, vous n'êtes pas au courant.
27:52 Non, je crois que ça c'était l'exemple à ne pas avoir.
27:57 J'allais dire, si je m'étais à la place, parce que c'est du docteur Zogho qui s'agit,
28:04 si j'étais à sa place, je me serais même caché.
28:07 Quand je vois mon ministre qui arrive et je suis dans une position inconfortable, irrégulière,
28:14 moi à sa place, je me serais caché.
28:16 Il ne s'est pas caché parce que beaucoup font la même chose et rien ne leur arrive.
28:21 C'est justement ce qui se passe dans ce moment. C'est ce qu'ils vont voir en train de mesurer.
28:26 Nous avons déjà commencé, sans le savoir, nous avons commencé à rationaliser les présences sur le terrain,
28:33 à punir sévèrement ceux qui ne rentraient pas dans ce cadre-là.
28:39 Et nous pensions jusque-là que les efforts ont été suffisamment faits pour que les uns et les autres soient plus consciencieux.
28:47 Parce que je pense que là, c'est de l'irresponsabilité.
28:51 On vous envoie à un poste, vous allez prendre service et vous disparaître dans la nature.
28:56 Là, c'est inacceptable.
28:59 Vous allez frapper.
29:01 Non, c'est clair que nous ne pouvons pas laisser passer cette occasion.
29:05 Je l'ai dit, nous allons prendre des sanctions beaucoup plus exemplaires pour donner le signal aux autres.
29:10 Qu'est-ce qui sera fait pour la famille qui a été pleurée en ce moment?
29:14 Nous voulons d'abord savoir clairement ce qui a été la circonstance de ce malheureux incident.
29:26 Nous témoignons d'ailleurs à cette famille pleurée toute notre compassion, la proximité du gouvernement,
29:35 parce qu'ils ont perdu un être cher.
29:37 Et ce n'est pas toujours évident.
29:40 Nous voulons sincèrement leur dire...
29:45 Nous, les chrétiens, ont dû donner et reprendre, mais nous voulons comprendre pourquoi cela est arrivé.
29:52 Pour qu'il n'y ait plus jamais ça.
29:54 Ce n'est pas que dans ce cadre-là.
29:56 Parce que nous avons déjà institué, il y a cela deux ans, des revues de mortalité infantile et maternelle dans les formations sanitaires.
30:09 Cela veut dire quoi? Cela veut dire que lorsque nous avons un cas de décès dans une formation sanitaire,
30:15 les responsables de cette formation ont l'obligation de s'asseoir, de révisiter le dossier, de l'intéresser, de l'entrer jusqu'à son décès.
30:26 Et de voir si tous les actes qui devraient être posés l'ont été et dans les normes.
30:32 Auquel cas, savoir où est la faute. Qui a fauté dans la chaîne?
30:39 Nous l'avons déjà dit depuis par une circulaire, nous avons institué cela dans les formations sanitaires.
30:44 Mais je me rends compte en réalité que certains continuent à tricher.
30:49 Nous allons remettre un accent particulier sur cela.
30:52 Parce que nous disons encore qu'il y a des décès que nous pouvons éviter et que nous devons éviter.
30:59 Et donc, nous ne devons plus jouer avec la vie humaine comme cela.
31:05 Vous étiez aussi à Douala la semaine dernière, notamment à l'hôpital La Quintinie.
31:10 Est-ce que ce dimanche soir, vous soutenez qu'il n'y a pas eu de vol de bébé ni d'enveloppe pour obtenir le silence de la famille,
31:19 comme certains le prétendent dans les médias sociaux?
31:22 Je n'ai pas vu l'enveloppe. Nous sommes dans le même cadre qu'aujourd'hui.
31:27 Il y a eu un malheureux incident. Nous sommes allés à Douala pour deux choses.
31:37 Première chose, témoigner la compassion, la proximité du gouvernement à la famille.
31:44 Et deuxième chose, comprendre effectivement les circonstances de cela.
31:47 Nous sommes allés avec l'esprit que quelque chose s'est passé,
31:53 et qu'on a volé quelque chose ou qu'on n'a pas montré quelque chose.
31:56 Malheureusement, nous avons fait cette séance de travail en présence de tous les acteurs.
32:03 La famille au grand complet était là avec un avocat. Je ne savais même pas que le monsieur qui parlait était un avocat.
32:10 J'ai fait convoquer également le service de maternité là-bas, avec leur directeur du côté de la kentenie.
32:20 L'autorité administrative coiffée par le gouverneur était là.
32:27 L'autorité judiciaire, parce qu'il y avait déjà une enquête judiciaire en cours,
32:35 qui était le collégium qui conduisait l'enquête, était là. Tout le monde était là dans la salle.
32:39 Nous avons dit que nous jouions la règle de la transparence.
32:43 Dites-nous exactement ce qui s'est passé.
32:46 Qu'est-ce qui s'est passé? En quel commun?
32:49 Je peux vous dire qu'en réalité, tout ce qui a été dit dans les réseaux sociaux,
32:54 c'était juste de la récupération d'un certain nombre de personnes qui veulent déstabiliser notre pays.
33:00 Parce qu'en réalité, vous l'avez su, la maman nous a décrit comment les choses se sont passées.
33:08 Malheureusement pour les vendeurs d'illusions qui sont sur Facebook et autres,
33:13 le service en question, il y a des caméras partout.
33:17 Il suffit simplement de récupérer les enregistrements, tout le monde peut voir s'il y a quelqu'un qui a pris quelque chose.
33:23 Je ne parle même pas d'infectus. Le collégium l'a fait.
33:29 Mais nous avons pu établir le circuit de la dame.
33:35 De la date de la dernière règle.
33:40 Jusque là, nous avons pu l'établir.
33:44 Nous lui avons demandé si on pouvait avoir un bébé viable à 4 ou 5 mois de grossesse.
33:50 Elle-même a dit non.
33:53 Est-ce que lorsque nous allons accoucher, entre guillemets, pour qu'il y ait un bébé viable,
34:00 qu'est-ce qui vient avant?
34:02 Est-ce que nous avons des saignements avant ou après?
34:05 Elle-même a eu des saignements avant.
34:07 Non, c'est ce que les médecins ont appelé l'avortement tardif.
34:11 C'est ce qui est arrivé.
34:13 C'est ce qui est arrivé simplement.
34:16 Avec l'ensemble des professionnels de là,
34:22 ce que nous avons souhaité, c'est que la kentenie continue à suivre la dame
34:28 pour qu'elle puisse avoir un bébé.
34:30 La kentenie devrait avoir quelques problèmes de conception.
34:35 Nous pensons qu'il est bon pour nous, dans notre rôle de garant de la santé,
34:43 de pouvoir l'aider à poursuivre sa vie.
34:46 Mais il n'y a pas eu de bébé.
34:48 Ni de vol.
34:49 Il n'y a pas eu de vol.
34:51 Direction la kentenie, où nous attend le professeur Emmanuel Noël Esomba,
34:57 directeur de l'hôpital La Kentenie, que la CRTV a contacté pour suivre,
35:02 à l'heure qu'il est, l'émission à partir de son bureau.
35:05 Professeur, bonsoir.
35:07 Tout juste une ou deux questions.
35:09 D'abord, comment se présente la vie et l'activité à l'hôpital La Kentenie
35:15 après cet incident et le passage du ministre de la Santé publique?
35:19 Et quelles sont, si vous voulez, les leçons que vous-même vous en tirez?
35:23 Oui, merci, monsieur Twisse, de vous intéresser à notre formation sanitaire
35:28 à l'hôpital La Kentenie de Douala.
35:31 Il faut dire qu'après ce malheureux incident, les activités ont repris leur cours normal.
35:39 D'ailleurs, quand il a eu plus, on n'avait pas noté une interruption particulière.
35:45 Nous avons continué à mener nos activités,
35:51 parce que vous savez qu'à l'hôpital La Kentenie, ça ne désamplit pas.
35:56 Nous avons tout de même fait une évaluation de nos statistiques
36:00 pour savoir s'il y avait une réduction d'un certain nombre d'activités,
36:08 mais le constat est que nous continuons avec nos 1 700 consultations à moyenne au quotidien.
36:19 Toutes les autres activités, quel que soit le domaine, continuent de belles manières.
36:27 Nous sommes allés d'ailleurs dans notre salle d'accouchement au niveau de la maternité,
36:34 et nous avons constaté que cette maternité ne désamplit pas.
36:39 Cela voudrait simplement dire que les Camerounais et les Camerounaises font confiance à notre service, au service public.
36:50 Il faudrait peut-être le rappeler ici, nous avons réalisé 3 552 naissances en 2022,
37:02 sans qu'à aucun moment une Camerounaise ou un Camerounais ne se plaint de notre formation sanitaire.
37:09 Un incident regrettable est arrivé.
37:14 Je pense que c'est le moment pour nous de tirer les conséquences de ce qui s'est passé,
37:24 et de mettre en place des mécanismes.
37:29 C'est une leçon de management avec un certain nombre de procédés à mettre en place.
37:37 La deuxième leçon est une leçon de vigilance et d'intensification dans le respect des procédures.
37:45 L'hôpital à Cantigny a été élu meilleure formation sanitaire de deuxième catégorie,
37:50 à cause de la qualité de la prise en charge, à cause de la qualité des infrastructures, du plateau technique,
37:58 qui s'est lourdement amélioré.
38:01 Mais ceci aurait pu nous faire dormir sur nos lauriers.
38:06 Mais cet incident, croyez-moi, est en train de nous dire que nous n'avons pas encore atteint
38:15 des procédures assez rigoureuses qui feront en sorte que nous évitions pour le futur ces incidents.
38:25 Aujourd'hui, les institutions du ministre de la santé demandent que toute parturiante,
38:32 toute femme venue à coucher, c'est ce qu'on appelle les parturiantes,
38:37 devait être accompagnée par l'un des membres, l'un de ses proches, dans la salle de naissance.
38:48 Merci, merci professeur Esombad.
38:51 Nous allons poursuivre avec vous, monsieur le ministre, peut-être en prenant votre réaction rapide
38:57 sur ce que nous venons de suivre.
39:00 Oui, effectivement. Je pense que ce que le directeur de la Cantigny dit est vrai.
39:06 Nous avons quand même, au regard de cela, donné un certain nombre d'indications.
39:12 C'est-à-dire, nous allons par une circulaire rendre publiques ces procédures
39:18 où une femme, quand elle vient à coucher, qu'elle décide de se faire assister ou pas
39:24 par une personne de confiance. Ça, ça sera fait par la circulaire.
39:27 Nous avons demandé également que les communications au sein des formations sanitaires soient améliorées,
39:32 que ce soit en interne, que ce soit avec l'extérieur.
39:35 Mais je voudrais dire quand même une chose, parce que vous avez, à l'entame de cette affaire,
39:40 évoqué une question de mal-être.
39:43 J'ai vu dans les réseaux sociaux où on a entouré ma valise.
39:48 C'est la fameuse malette?
39:50 Non, ce n'est pas une malette, c'était une valise.
39:53 C'était une valise.
39:54 Et un trolley en plus.
39:55 Parce que quand nous partions de Yaoundé, il était question que nous dormions à Douala.
40:00 Donc j'ai pris quelques effets vestimentaires que j'ai mis dans cette valise.
40:04 Et quand on descend de l'avion, il faut bien descendre avec son sac.
40:08 Donc c'était mon sac de voyage en réalité.
40:11 Il y a comme un blocus du processus électoral à l'ordre national des médecins du Cameroun.
40:18 D'aucuns prétendent que, encore une fois, ici, c'est vous qui bloquez tout pour faire passer un candidat, votre candidat.
40:29 C'est cela?
40:30 Non, je n'ai pas à me mêler de ce qui se passe à l'ordre.
40:34 Parce que nous avons besoin de cet organisme, de cette association, pour nous permettre de mieux travailler.
40:43 Parce que nous faisons recours. Nous avons parlé tout à l'heure des incidents.
40:47 Que ce soit aujourd'hui, que ce soit dans un certain nombre de formations sanitaires, nous nous retrouvons vers l'ordre.
40:55 Parce que c'est l'ordre qui doit être le garant de la qualité des soins qui sont délivrés là-bas.
41:02 Donc vous n'avez pas de candidat?
41:03 Nous avons besoin d'un ordre qui soit fort, d'un ordre qui puisse nous aider. Je n'ai pas à me mêler de cela.
41:09 Pourquoi cela coïncide?
41:11 Pour le moment, je pense qu'il y a eu, dès le départ, une mauvaise perception de ce qui se fait.
41:19 Parce qu'en réalité, le bureau sortant n'a pas été capable d'organiser une élection, simplement pour pouvoir mettre en place un bureau à l'expiration de leur mandat.
41:31 Les textes ont été beaucoup plus contraignants à ce niveau-là aussi.
41:35 Et qui dit clairement que lorsque la fin, le mandat est expiré, vous n'avez plus besoin, vous n'avez plus le droit d'exercer.
41:43 Et donc, je pense que nous sommes en train de travailler avec ce bureau-là pour pouvoir sortir de là.
41:48 Et le service du Premier ministre, le Premier ministre du gouvernement d'ailleurs, qui a pris également l'opération en main,
41:57 nous a donné un ensemble de démarches à suivre.
42:02 Et nous le faisons avec l'ensemble de sept candidats déclarés pour la présence de l'ordre, et puis l'ensemble du bureau actuel de l'ordre, le bureau sortant.
42:12 Pour ce qui dépend au relève du gouvernement, toutes les dispositions sont prises pour que l'élection ait lieu. Quand?
42:19 Nous pensons que dans le mois qui suit, nous aurons cette élection, parce que nous avons travaillé sur la liste, parce que c'est la liste qui faisait problème, la liste des électeurs.
42:32 Nous avons travaillé sur la liste des électeurs, nous l'avons soumise à la critique à travers sa publicité.
42:38 Nous avons reçu, n'est-ce pas, les revendications.
42:43 Ces revendications ont été traitées, donc il est question que nous transmettions cette liste dans le service du Premier ministre, et après je crois qu'on pourrait convenir d'une date.
42:52 Mais je tiens à dire que ce que nous faisons avec l'ordre national des médecins, nous l'avons fait avec d'autres ordres.
42:59 Nous l'avons fait avec l'ordre national des pharmaciens, nous l'avons fait avec les opticiens.
43:04 Donc ce n'est pas quelque chose de nouveau, n'est-ce pas? Ce n'est pas quelque chose de nouveau.
43:09 Je ne suis pas sûr qu'on ait la bonne information dans ce sens-là.
43:15 Monsieur le ministre, il y a eu une sortie formelle du gouvernement pour instituer 13 mesures de lutte contre le Covid-19.
43:24 Il n'y en a pas eu pour lever ces mesures. Comment comprendre ce silence et comment se conduire aujourd'hui?
43:32 Disons que la lutte contre le Covid-19 se poursuit. Il faut lire la situation dans ce sens-là.
43:41 Nous ne le ressentons peut-être pas parce que nous pensons que la surveillance que nous menons au niveau de nos portes d'entrée est encore en place.
43:52 Ce dispositif nous permet de filtrer, ce dispositif nous permet encore de pouvoir déterminer qui entre sur notre territoire,
44:00 et lorsqu'il est possible de le traiter aussi. C'est pour cela que vous ne sentez rien.
44:05 Mais je peux vous dire qu'ailleurs, le Covid-19 fait encore des victimes.
44:11 C'est pour cela que le dispositif au niveau des aéroports demeure, à savoir les tests Covid.
44:16 Voilà! Cela nous permet de faire un tamis à ce niveau-là et de savoir que ceux qui rentrent sur notre territoire national sont en bonne santé.
44:23 Ils ne vont pas contaminer d'autres. Et là on en a, parce qu'on a eu plusieurs positifs.
44:30 Et maintenant, lorsque nous avons des échantillons positifs comme ça, nous les envoyons directement pour un séquençage.
44:38 Un dernier mot vraiment rapidement sur le Covid-19. Dans vos milieux, au sein du gouvernement,
44:45 comment est reçu le dernier rapport de la Chambre des comptes qui affirme que la gestion du fonds spécial Covid n'a été, et je cite le rapport, "ni efficace, ni transparente".
44:58 Nous n'avons pas de commentaire à faire à cet effet. Je vous ai parlé tout à l'heure de la répartition des tâches.
45:04 Les ministres ne se sentent pas coupables?
45:07 Au niveau d'une république, et dans cette république là, chacun fait son travail.
45:11 La Chambre des comptes fait son travail. Nous faisons un autre. Et nous prenons simplement acte de ce qui est dit et améliorons ce qui a lieu de l'être.
45:21 D'accord. Monsieur le ministre, nous allons vous inviter à l'église, mais dans ce rapport avec un outil que vous connaissez et que vous pratiquez beaucoup, les réseaux sociaux.
45:34 La doctrine des réseaux sociaux et celle de l'église, les deux doctrines sont-elles compatibles?
45:42 Voici le regard de notre grand reporter Abou Bakar Abou dans la chronique sociale l'ère du temps.
45:51 C'est désormais l'église qui viendra à eux. Les réseaux sociaux ont rapproché Dieu des fidèles.
45:57 Du moins, on a raccourci le chemin qui mène au lieu de culte. Tout à son aise, au bureau ou chez soi, le presse du jour est désormais accessible en un clic.
46:06 Une révolution bien utile pour certains, mais qui est pour leur très loin de faire l'unanimité.
46:12 Je me dis que c'est quelque chose de bien et c'est quelque chose qui fortifie encore la foi. Parce qu'il y a des verses que lorsqu'on écoute, on est parfois comme scandalisés.
46:21 Donc, quand on écoute, on est parfois encore plus instruit. Il y a une nuance. S'isoler et lire la Bible dans le téléphone est une chose.
46:34 Venir à l'église, c'est faire famille avec les autres. Vous imaginez une famille où la mère prépare et envoie le repas à chacun dans sa chambre
46:44 et on ne se connaît même plus parce que chacun est dans sa chambre. Ce n'est plus une famille. La messe, c'est le lieu de la rencontre où nous faisons église, nous rendons visible le corps du Christ.
46:59 Une référence d'un verset, un commentaire ou une pensée pieuse, les religieux sèment à tout vent sur la toile avec des fortunes diverses, c'est vrai, mais laissant un véritable impact sur le curieux ou converti.
47:12 D'autres qui savent toucher à travers leur façon de prêcher l'évangile. Et d'autres qui blasphèment un peu.
47:26 Et comme internet est un fourre-tout, bonnes graines et ivresses y retrouvent. Ici, pas de secret de confession. Les histoires peu glorieuses se racontent sur des pages largement suivies.
47:37 Parmi eux, il y en a des hommes de Dieu, ceux qui prêchent l'évangile, mais la plupart, c'est des arnaquins qui cherchent de l'argent et ceux qui font le buzz dans les réseaux sociaux.
47:49 Quoi qu'il en soit, la digitalisation du religieux sert un noble intérêt. Au milieu de la perversion des réseaux sociaux, ces saintes incursions sont une belle réponse.
47:59 C'est une quête normale, normale compte tenu de la forte audience que les réseaux sociaux ont aujourd'hui. C'est ça qui suscite le fort intérêt que les pasteurs portent sur les réseaux sociaux.
48:14 Ils savent que la masse des followers, la masse des utilisateurs, le fait que la masse des utilisateurs soit très importante, cela leur donne plus de chances d'avoir des esprits à convertir.
48:29 Il reste tout de même vrai que rien ne pourra remplacer une séance d'adoration en présentiel entourée de frères et de sœurs unis par la même foi.
48:39 J'imagine que, en tant que fils d'un pasteur, P.A. sans mémoire, mais aussi en tant qu'adepte des réseaux sociaux, vous ne pouvez pas ne pas réagir.
48:53 Oui, bien entendu. Vous savez très bien que toutes les fois qu'on parle de Dieu, qu'on parle de religion, je suis assez excité pour pouvoir en parler davantage.
49:03 Mais moi, je voudrais dire que ce qui se passe actuellement, que ce soit sur les réseaux sociaux ou tout ce que vous avez dû entendre, ne me surprend pas.
49:13 Parce que la Bible est claire. La parole de Dieu est claire sur la question. Dans les derniers moments de la fin du temps, il y aura un réveil spirituel.
49:22 Ce réveil spirituel voudrait dire qu'on parlera davantage de Dieu, on croira davantage en Dieu, mais il y aura également, en face de ce réveil spirituel, l'accélération de l'action de Satan.
49:36 Tout ce que vous avez comme problème de société, comme des meurtres, comme d'ici, cela va de pair. Donc moi, ça ne me surprend pas. Cela devrait simplement nous interpeller pour que les uns et les autres puissent raffermir davantage leur foi et vivre dans la sanctification pour pouvoir espérer voir Dieu à leur mort.
49:59 Un mot en politique, si vous le voulez bien. On vous a vu récemment sur le terrain, en brassant votre aîné, l'ancien ministre Zachary Pérévêt.
50:09 C'était juste pour la caméra ou alors vous êtes un mendiant de la paix qui vit en paix avec ses aînés politiques sans conflit de génération?
50:19 Je voudrais dire que dans ce sens, nous sommes dans le parti qui s'appelle Rassemblement démocratique du peuple cameroonien. On parle bien de rassemblement. Première chose.
50:32 La deuxième chose que vous n'avez pas mentionné, c'est que lors de cette célébration, nous avons pris l'exemple sur le président de l'Afrique et le président national du RDPC.
50:45 Nous avons dit, ça rejoint encore le reportage, que nous considérons aujourd'hui le président comme le Moïse du Cameroun. Alors Moïse n'a pas exclu quelqu'un. Moïse ne s'est pas ligué contre ceux qui le combattait ou ceux qui ne suivaient pas la voie de Dieu.
51:05 Notre modèle, c'est le président de la République qui est à chaque fois en train de rechercher la paix. Donc, si à notre petit niveau, nous pouvons contribuer à ce qu'il y ait quelque chose d'appaisant au niveau de notre circonscription, au niveau de notre région, ce serait une très bonne chose.
51:24 Encore qu'il n'y avait pas de guerre. Je peux vous le dire. Le ministre Zakari Pérévès est mon père. Il ne saurait avoir une guerre entre un fils et son père.
51:38 Peut-être qu'il y a eu des mésententes véhiculées par ceux qui sont autour du ministre, mais je le dis encore devant Cameroun, le ministre Pérévès est mon père. J'ai beaucoup appris à ses côtés lorsqu'il était en fonction et je continue à apprendre parce que c'est un patriache.
51:59 J'imagine qu'il a beaucoup de choses à m'apprendre et donc je ne saurais pas rentrer en bisbille avec mon père.
52:07 Lorsque vous êtes dans le village ou dans votre bureau, et que vous suivez l'actualité, qu'est-ce qui vous fait le plus peur? Ce sont les nouvelles sur un imminent remaniement du gouvernement ou plutôt les rapports qui n'en finissent pas sur la gestion critiquée des formes du COVID-19?
52:30 Ce qui me fait réellement peur, c'est la question de savoir si le président de la République est content de ce que je fais au quotidien. Voilà ma préoccupation.
52:42 J'ai reçu des instructions pour faire en sorte que les Camerounais soient en santé, se portent mieux, soient mieux soignés et que le dispositif sanitaire ait un visage humain.
53:00 C'est ma préoccupation quotidienne lorsque je me lève après avoir fait ma prière. Est-ce que ce que je fais aujourd'hui rentre dans l'exécution de l'instruction du président de la République Camerounaise?
53:14 Dès que j'ai cela, et dès que je me suis dit que c'est ce que je voulais faire, et je m'assure avec mes collaborateurs que nous sommes bien dans le mandat qui nous est confié, je pense que c'est d'ailleurs ce qui nous prend le plus de temps,
53:28 mais ce qui va se passer, vous ne pouvez pas vous mettre à réfléchir sur ce que vous n'avez pas. Donc vous n'avez pas les léviers. Parce que les léviers d'un remaniement ou d'un rapport, vous ne les avez pas.
53:39 Non, nous avons une seule préoccupation, c'est de faire notre travail et de bien le faire. Lorsqu'il y a une évaluation, que le président de la République se dise "oui, j'ai bien fait de faire telle chose" ou "il a bien fait, il peut améliorer cela, mais nous devons faire ce pour quoi nous avons été nommés".
53:56 Du dernier mot sur l'homme politique que vous êtes. En premier sur la transition au sommet, est-ce que le Grand Nord est intéressé par un retour d'ascenseur du pouvoir comme cela se lit ça et là ?
54:14 J'imagine que vous voulez là revenir sur la couverture de santé universelle. Oui, on va le faire également dans le Grand Nord.
54:21 Maintenant que vous y êtes et qu'on aborde l'avenir du Cameroun, est-ce que les élites commentent également sur le positionnement du Grand Nord par rapport à la dévolution du pouvoir ?
54:34 Les choses que nous abordons lorsque nous sommes ensemble avec certains hommes politiques, c'est de dire comment améliorer le quotidien des Camerounais. Comment faire en sorte que ce soit les populations du Mayot-Chanaga, que ce soit les populations du Mayot-Kani ou les populations de Déboleva, se sentent mieux.
54:58 Parce que nous avons un président de la république qui a un bilan. Nous voulons alourdir son bilan pour que les Camerounais puissent continuer à lui faire toujours confiance. Je l'ai dit tout à l'heure.
55:11 Bref, pour l'instant, le Grand Nord, pour ce que vous entendez dans vos rencontres politiques, ne revendique pas bruyamment un retour d'ascenseur.
55:22 Je peux vous assurer que Moïse tient encore son bâton de pèlerin et continuera à le tenir.
55:28 Moïse, c'est-à-dire ?
55:29 Le chef de l'État, son Excellence pour le bien.
55:31 Maintenant, sur la transition générationnelle, est-ce que vous visez plus haut et plus loin après le ministère de la Santé publique ?
55:40 Vous me voyez sourire. Si mon fieu-père était avec nous en ce moment, c'est lui qui rirait aux éclats.
55:53 Pourquoi ?
55:54 Il se demanderait ce que vous avez fait pour être là où vous êtes. Il faut laisser les voies de Dieu insondables.
56:02 J'imagine qu'en ce moment, je ne peux que rendre grâce au Seigneur parce qu'il m'a tout donné.
56:08 Il y a combien de Cameroonais qui voudraient également être là où je suis ?
56:13 Mais je suis là en ce moment. Pensez-vous que ce n'est pas un privilège ?
56:21 Non, je ne peux que rendre grâce à Dieu et remercier M. le Président de la République de m'avoir donné ce privilège de servir à ce niveau de responsabilité.
56:30 Je suis tout dans ce domaine si sensible.
56:33 Vous ne cherchez rien de plus.
56:34 Je pense que ce que je dois rechercher de plus, c'est d'améliorer ce que je fais pour le bien des Cameroonais.
56:41 M. le ministre de la Santé publique, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une santé reluisante, toujours reluisante.
56:49 Vous remerciez d'avoir honoré l'invitation du directeur général de la Sertivie.
56:54 Je vous dis merci et je voudrais simplement dire que nous avons eu le 12, rendez-vous avec l'histoire, nous avons commencé à poser cette pierre-là.
57:05 Je voudrais simplement que tous les Cameroonais adhèrent à l'idée de M. le Président de la République pour que nous poursuivions avec la Courbeille de Santé universelle.
57:13 C'est là la clé, que ce soit pour l'économie, que ce soit pour le social, le politique et tout, c'est là la clé en réalité.
57:21 Si vous avez une population en santé, vous pouvez tout avoir. Mais le danger c'est d'avoir une population qui ne soit pas en santé.
57:28 Et je crois que le choix politique fait par M. le Président de la République mérite que nous puissions l'applaudir et mérite que nous puissions tous ensemble nous mettre en rang serré derrière cette Courbeille de Santé universelle pour que cela réussisse.
57:43 Très bien. La semaine prochaine, mesdames et messieurs, rendez-vous avec Mohamed Nana pour une ou deux semaines d'intérim.
57:50 Je vous reviendrai par la suite. En attendant, faites attention à vous et prenons tous soin de notre cher et beau pays, le Cameroun. Bonsoir.
57:59 (Générique)