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00:00Générique
00:25Bonsoir, le ballet est incessant cette semaine, celui des diplomates et des
00:31hautes personnalités au flanc du mont Kolnada où se trouve au perché le
00:36palais des congrès de Yaoundé. L'édifice inauguré le 12 mai 1982 est réputé
00:42comme cadre de célébration des grandes messes politiques du pays, abritait le
00:47cinquantième conseil des ministres des affaires étrangères de l'organisation
00:51de la coopération islamique. Le conclave ouvert et clôturé au nom du
00:55chef de l'état par le premier ministre Joseph Dionne Gauthier a lancé un
01:00appel retentissant pour une paix durable dans les pays en crise.
01:04A propos de conflits justement, les spécialistes de la géopolitique
01:08mondiale et de l'histoire de la guerre prétendent de manière quasi unanime que
01:14le prochain conflit mondial sera provoqué par la crise de l'eau. De quoi
01:19saluer les dernières mesures des autorités camerounaises en la matière à
01:23travers la mise en service du projet d'alimentation en eau potable de Yaoundé
01:27et de ses environs, une source d'espoir pour la capitale camerounaise mais
01:32également pour les populations voisines parmi lesquelles Bachenga évidemment
01:37mais aussi Obala. Obala cette localité historiquement réputée pour la
01:44quantité abondante et la qualité suave de sa viande de biche et qui abrite
01:49désormais un des sites pilotes de la politique gouvernementale de sécurité
01:54routière au moyen de la construction des aires de repos. Que peut apporter une
02:00telle infrastructure aux populations et aux recettes communales ?
02:02L'eau coule-t-elle déjà suffisamment là-bas depuis la mise en service du
02:07pipe-ice ? Bref, comment va Obala en cette veille de
02:10haute saison politique et de rentrée scolaire ? Les deals de cette cité a pris
02:16la route ce dimanche pour répondre à ces questions et à d'autres.
02:19Simon Pierre-Ediba a depuis juillet 2007 relevé l'élégance de ses costumes par
02:27l'écharpe tricolore de maire d'Obala. Trois mandats et toujours en poste.
02:32Il est également en poste dans ce studio comme invité de la première sortie de
02:38ce mois de septembre de votre magazine Actualité Hebdo.
02:41Simon Pierre-Ediba, bonsoir et bienvenue.
02:45Bonsoir Romuald, je vous remercie déjà de me faire l'amitié et l'honneur de
02:53m'inviter une fois de plus sur votre prestigieux plateau Actualité Hebdo et
02:59je vous prie de me permettre de saluer les populations d'Obala qui
03:04m'ont élu et qui travaillent dur tous les jours à améliorer leurs conditions et
03:10leur cadre de vie. Obala comme vous le savez et vous l'avez
03:14dit est une vieille commune et elle se positionne aujourd'hui comme la
03:22métropole du département de la Liquée parce que le dynamisme de ces
03:27populations fait que Obala est une destination très courue.
03:32Monsieur le maire, faites-vous partie de ces édiles qui préfèrent rester à
03:37Yaoundé et faire des allers-retours entre leur mairie et la capitale au mépris de
03:44la loi ou alors vous résidez effectivement à Obala ?
03:47Je fais une petite enquête Romuald. J'habite la ville d'Obala, j'habite mon village qui
03:57est un cométou et qui est sur le territoire de la commune d'Obala. J'y suis, j'y reste et
04:07ça me permet de suivre de près les questions liées au développement de ma
04:14commune et ça m'apporte beaucoup. Je peux consulter à toute heure à tout
04:21moment d'ailleurs avant d'arriver ici ce jour j'ai reçu des délégations
04:27d'investisseurs et bien d'autres populations qui ont des problèmes à
04:33régler et qui se rapprochent de leur élu pour trouver une solution.
04:37Vous appartenez me semble-t-il à la communauté Essélé, la plus importante
04:42à Obala et d'où s'origine le nom de cette localité si j'en crois en tout cas
04:48mes lectures, racontez-nous un peu mais vraiment brièvement l'histoire de ce nom et de votre
04:54ville Obala. Les Essélés sont les plus nombreux c'est vrai mais à côté des Essélés il y a les
05:00Vaucanies, les Mandons, les Elendés et bien d'autres communautés venus d'ailleurs. Donc
05:09nous vivons en toute harmonie, en toute cohésion et c'est tout ça qui forme Obala, c'est tout ça
05:18qui fait la force d'Obala. Pour parler d'Obala vous avez parlé à l'entamme de l'émission
05:26d'une biche. Obala est située dans une zone de transition entre la savane et la forêt. Il y
05:33avait des plateaux de savane où vivaient ces biches à l'époque coloniale. C'était des troupeaux
05:40de biches et Obala qui voit le jour comme commune en 1955 empruntera son nom, devra son nom à cette
05:50biche qui avait été observée par le colon et qui était une bête, une très belle petite bête à
06:00voir et à manger. Obala en est une, en Essélés. C'est ce qui donne le nom à cette commune, à cette
06:09ville qui est devenue Obala, qui est établie sur 456 kilomètres carrés avec près de 300 000 habitants,
06:20100 villages et 8 chefferies de groupement. Vous vous rendez compte, c'est une grande commune située
06:28au carrefour entre la nationale numéro 4 et la nationale numéro 1 et quand vous allez à l'ouest,
06:38vous passez forcément par Obala, au nord également et même dans les pays voisins que sont le Tchad et
06:48la Centrafrique. Donc Obala est une commune carrefour qui regroupe toutes les communautés
06:55camerounaises et cela permet à cette commune d'être au peloton de tête des grandes communes du
07:06département de la liquide voire de la région du sang, pourquoi pas ? Pourquoi pas du Cameroun ?
07:12Pourquoi pas du Cameroun ? Alors on va commencer par des problématiques en rapport avec la
07:18décentralisation mais aussi la rentrée scolaire qui est à nos portes. L'école reprend donc dans
07:25une semaine et la dernière journée africaine de la décentralisation et du développement local le
07:3010 août dernier mettait un accent sur l'ancrage des systèmes éducatifs dans les réalités de
07:36l'Afrique au niveau local. Quelles sont ces réalités selon vous les ténants du pouvoir local notamment
07:43au niveau du Cameroun ? À travers ce thème, l'union africaine souhaite que les autorités locales soient
07:56consultées, impliquées dans la réalisation du projet école qui devrait être beaucoup plus ancrée sur
08:07un apprentissage qui peut faire de nos enfants des hommes de demain qui prendront dans le relais
08:14des vieux d'aujourd'hui. Mais il faut adapter l'école à notre environnement et d'ailleurs la
08:23décentralisation telle que l'a voulu le chef de l'état a confié l'école aux communes pour que
08:32les communes apportent une contribution déterminante à faire de l'école un véritable moule des
08:42Camerounais de demain qui pourront être utiles et qui pourront prendre en main leur avenir et
08:50l'avenir du Cameroun. Est-ce que les maires et les mairies tiennent donc tout leur rôle et toute
08:57leur place dans le système éducatif au Cameroun, dans l'éducation et y compris l'éducation citoyenne ?
09:05Tout à fait. Je l'ai dit tout à l'heure, la décentralisation consiste à transférer des
09:14compétences aux communes dont celles-là. Avec les responsables nationaux chargés de l'éducation,
09:23nous travaillons ensemble à accompagner la communauté éducative. D'abord vous voyez que
09:32c'est les maires, c'est les communes qui construisent les salles de classe, qui les équipent, qui attribuent
09:38le paquet minimum pour permettre aux pédagogues de bien prendre en charge les enfants et préparer
09:45l'année scolaire pour qu'il y ait de bons résultats à la fin. Donc les communes sont peut-être limitées
09:53par leurs moyens qui ne leur permettent pas toujours d'offrir à la communauté éducative ce
09:59qu'elle attend. Mais les communes sont dans leur rôle, jouent bien ce rôle et continuent d'ailleurs
10:07de bien le jouer pour que demain le Cameroun soit un pays émergeant, émergeant avec des
10:17citoyens bien formés, avec des enfants bien préparés à affronter l'avenir. Maintenant,
10:27au plan citoyen, des efforts sont faits mais il faut quand même avouer que l'incivisme prend du
10:37pas et les maires sont parfois un peu butés à cela. Mais le gouvernement a continué à appuyer en
10:49créant des centres, des centres qui visent à former les citoyens même qui ne sont pas à l'école,
10:58c'est-à-dire des hommes d'un certain âge, des femmes d'un certain âge et ces centres pilotent
11:07sont en train d'être mis en place. Au bas là on a bénéficié, nous nous battons aujourd'hui à
11:12construire les infrastructures qui vont habiter ce centre pour que les citoyens soient bien éduqués,
11:19bien formés à la citoyenneté. L'éducation fait donc partie des compétences transférées aux
11:25collectivités territoriales décentralisées et vous l'avez dit il y a un instant, certains de
11:30vos collègues maires prétendent que ce transfert, transfert de compétences est un marché du dupe,
11:36parce que les moyens ne suivent pas, ou ne suivent pas toujours, ou ne suivent pas suffisamment. Vous
11:42vous êtes entièrement de cet avis ? Les maires avaient fait des plaidoyers et au départ avaient
11:53demandé 10% du budget de l'état. L'état est allé plus loin en proposant 15% mais n'oublions pas
12:03que la décentralisation elle-même est adoucée sur un principe de progressivité qui fait que les 15%
12:16sont en train d'être mis en place progressivement. Il faut tenir compte de la conjoncture économique
12:26et il faut aussi dire que les maires, les collectivités ne devraient pas attendre seulement
12:35les 15% parce que beaucoup de compétences ont été transférées et peuvent permettre aux communes
12:43aujourd'hui qui fonctionnent un peu comme des entreprises de créer de la richesse et donc
12:49d'accroître leurs moyens. Alors le débat sur les 15% est un débat connu mais je dois dire que même
12:58si les 15% ne sont pas encore atteints, un effort est fait pour que d'année en année les choses
13:05avancent et que ça évolue. Et je pense que le gouvernement a à coeur de voir les communes
13:13travailler parce que le maire par définition est un bâtisseur. Vous ne pouvez pas bâtir sans
13:20moyens. Je pense que la conjoncture économique s'améliorera un jour, les 15% seront atteints
13:29et ne suffiront pas pour permettre au maire de devenir ce bâtisseur qui doit offrir aux
13:36populations des commodités, des infrastructures sociales, des routes, de l'eau, de l'électricité.
13:45Donc 15% ne nous arrête pas de continuer la marche et de progresser. En dehors de ces 15% et
13:54d'autres ressources mises à disposition par le gouvernement, notamment la dotation générale
14:02de la décentralisation, quelles sont les activités propres d'une commune comme la
14:09vôtre par exemple, pour mobiliser, pour diversifier les ressources permettant de
14:18financer le développement local ? Je dois dire pour être simple qu'une commune qui crée un marché
14:26peut obtenir de cette activité des ressources propres. Donc il y a des droits qui ne dépendent
14:36pas du pouvoir central parce qu'en réalité les ressources propres sont constituées de certains
14:45droits et d'autres activités créées par les communes. Alors en matière de fiscalité, les
14:53communes se plaignent encore que la fiscalité locale est diluée dans la fiscalité nationale et
14:59demandent une réforme de cette fiscalité locale pour donner la possibilité au maire d'avoir la
15:07memise et de maîtriser la fiscalité de leur commune et donc les ressources qui découlent de cette
15:15fiscalité. Le maire d'Aubala a construit des marchés qui rapportent un peu d'argent. Il y a d'autres
15:23activités où nous prélèvons directement des ressources en attendant que les ressources qui
15:34sont produites par les taxes et qui sont nos produits de la péréquation au niveau national
15:43arrivent. Parce que s'il fallait attendre tous les trois mois pour avoir quelques millions ou
15:48quelques centaines de milliers de francs, aucune commune ne fonctionnerait. On marque d'abord un
15:54arrêt pour prendre un élément d'actualité. Vous savez que cette semaine c'est une une à Yaoundé,
15:59le cinquantième conseil des ministres des affaires étrangères de l'organisation de la
16:03coopération islamique. Le premier ministre Joseph Dionne-Goutet représentait le chef de l'état. Il
16:09a donc ouvert et clôturé ses assises et voici ce qu'on peut en retenir avec Laurentine Bokono.
16:15Du 29 au 30 août 2024 se sont alternés au palais des congrès d'Yaoundé les cérémonies
16:23d'ouverture et de clôture de la cinquantième conférence des ministres des affaires étrangères
16:28de l'OCI. Sur l'affiche, 52 pays présents sur les 57 que compte l'organisation. Cinq pays
16:35observateurs. Environ 200 résolutions. Quand retentit le clap de fin, la satisfaction est
16:41générale. Elle se lit dans les visages des participants à travers l'esprit de solidarité
16:47et la cohésion au sein de l'OCI et des états membres. Elle se ressent surtout à la lecture
16:53des résolutions issues des travaux adoptés de manière consensuelle, expression du devoir bien
16:58accompli pour le plus grand intérêt et le bien-être des populations de la Ouma islamique.
17:04Cette satisfaction est exaltée dans le mot de clôture du représentant personnel du président
17:10de la république du Cameroun. Au terme de délibération, animée par un esprit de compréhension
17:17mutuelle et un élan de solidarité agissante, nous pouvons au regard du contenu des résolutions
17:26adoptées dans le domaine politique, économique, social, culturel et technique déclarer que les
17:36étapes significatives ont été franchies pour un rayonnement plus affirmé de notre organisation
17:44commune. La présidence du conseil qu'assumera désormais le Cameroun sera l'occasion de renforcer
17:56notre coopération commune en vue de la réalisation des objectifs de l'OCI. Mention spéciale au
18:04secrétariat général de l'OCI, au royaume d'Arabie Saoudite, à la Gambie, à la Mauritanie et à la
18:10Palestine pour leur contribution dans un contexte marqué par des défis de toutes sortes ont permis
18:16de prévaloir l'intérêt supérieur de l'organisation commune pour le bon déroulement de ses assises.
18:23Simon Pieridiba, je voudrais vous faire réagir sur une des préoccupations de ceux qu'on clave,
18:29les pays en crise. On sait que les crises commencent souvent à l'échelle des communautés. Dans votre
18:37ville, Obala, est-ce que les communautés vivent en harmonie ? Vous avez tout le Cameroun à Obala
18:46et il y en a qui y vivent depuis plus de 100 ans. La communauté de ceux qui viennent du nord,
18:56ceux qui viennent de l'ouest, du nord-ouest, de l'est et d'ailleurs. C'est dire que à Obala,
19:05nous avons compris que les communautés ne sont fortes que quand elles vivent en harmonie et
19:13quand elles apportent à chacune ce qu'elle sait faire et ce qu'elle a de plus riche. Monsieur le
19:21maire, les villes camerounaises sont plus sales que par le passé, n'ayons pas peur des mots. Quelles
19:27sont les solutions que vous expérimentez au niveau d'Obala pour que la ville soit assainie,
19:34pour que les travaux d'hygiène et de salubrité donnent une meilleure physionomie à votre commune ?
19:43Alors Romuald, je voudrais faire observer d'abord que c'est un phénomène général. Les ordures dans
19:54nos villes. Et vous me demanderez pourquoi, parce que c'est vous qui posez des questions. Pourquoi
19:59donc ? L'exode rural a pris encore de l'accélération. Nos villes deviennent de très grosses agglomérations
20:11qui n'ont pas été pensées. Tout le monde veut vivre en ville et parfois à des endroits qui ne sont
20:20pas indiqués. Donc vous avez ces fortes populations qui viennent vers les villes et qui produisent
20:28énormément de déchets. Par ailleurs, nos villes ne sont pas bien organisées. Ne sont pas bien
20:42organisées parce que le plan d'occupation des sols est rarement implémenté dans nos villes. Donc
20:50vous avez des difficultés d'accès dans certains quartiers qui produisent des ordures et ces
20:58monticules restent à ses places sans pouvoir être dégagées. Vous avez un autre problème, l'incivisme.
21:08Le Camerounais, de manière générale, refuse d'utiliser les bacs à ordures, refuse de procéder à la
21:26précollecte des ordures. Il nous arrive de fabriquer parfois des bacs à ordures, mais Romuald, dans la
21:34nuit, ces bacs disparaissent parce que les gens les prennent pour d'autres utilisations et continuent
21:44donc de venir verser dans les rigoles les ordures ménagères. Je vous prends le cas d'Uncomptu. C'était
21:52un marché dominical, c'est-à-dire c'est le dimanche que nos mamans venaient les vivre. Mais la poussée
22:01de Yaouné a fait d'Uncomptu une grosse agglomération qui a un marché permanent aujourd'hui. Et ce marché
22:12qui était prévu pour être ouvert les dimanches est ouvert tous les jours. Il a plus de 3 000
22:19commerçants. Nous nous efforçons à mettre de l'ordre, à balayer, mais nous sommes butés à
22:30deux comportements. Quels sont-ils ? Les populations de ces localités, à cause de la poussée de Yaouné,
22:38ont vendu les terres. Beaucoup n'ont plus de fumier. Nous savions au village qu'on peut d'abord utiliser
22:48le fumier avant d'aller à la décharge. Donc tout ce qu'on produit comme ordures ménagères dans les
22:57foyers est reversé sur la place du marché ou sur la route. Imaginez quels moyens il faut à la
23:08commune pour balayer tous les jours. Et j'en viens sur ce problème de moyens. Nos communes n'ont pas
23:15assez de moyens pour implémenter une bonne politique de traitement des ordures ménagères. Chacun fait
23:24ce qu'il peut à son niveau avec ses petits moyens. Je peux vous dire qu'à Oubala, il me faut au moins
23:31deux camions de grand gabarit et un engin qui peut permettre à ces camions-là de ramasser tous les
23:39jours et d'aller vers Syrie. Vous ne les avez pas. Alors quand vous avez des moyens limités, nous avons
23:47acheté un camion qui travaille. Il faut un engin. Mais quand vous avez des moyens limités, vous n'êtes
23:53pas en mesure de traiter ces ordures convenablement pour que la ville soit propre.
23:59Adressez-vous aux fécondes pour avoir un engin ou un camion supplémentaire.
24:05Ça c'est le cas d'Oubala. Vous avez combien de communes ? 370, je ne sais plus quoi. Donc il y a un
24:13problème de moyens. Et il y a un problème qui est lié à l'organisation même de nos communes. Une
24:19commune toute seule ne saurait... ça suffit pour enlever ces ordures. Il faut des syndicats. Il faut
24:30des regroupements qui permettent aux communes de mutualiser leurs efforts et donc de créer parfois
24:38des unités de transformation de ces ordures en énergie nouvelle et en compost. Dans le cas de
24:47l'intercommunalité. Oui, dans le cas de l'intercommunalité. Vous verrez que même à Yaoundé où nous
24:53sommes, si ces communes-là se mettaient ensemble, je crois qu'il n'y aurait pas ce problème. Je vous
24:59ai pris le cas d'Oubala qui est une petite ville. L'incivisme, les moyens limités et le fait de
25:08vouloir agir seul pour traiter les ordures. À Oubala, j'ai près de 60 personnes qui sont
25:16de cette tâche. Mais ça ne suffit pas. J'ai un camion, j'ai des tricycles, j'ai d'autres matériels.
25:23Mais ça ne suffit pas. À l'allure où nous allons, il faudrait peut-être utiliser la moitié du budget
25:31communal pour permettre à la ville d'être vraiment propre. Mais nous nous battons et nous continuons
25:38à nous battre pour que nos villes soient fréquentables et que Oubala continue d'être
25:43cette destination cool. Les communes au sens de la décentralisation sont la base du développement
25:49et de la création des richesses. Mais les maires n'ont pas la main mise sur la terre qui doit donc
25:56permettre de produire ces richesses. C'est plutôt la préfectorale, d'où d'ailleurs l'appellation
26:01camerounaise des chefs des terres. Qu'est-ce qu'il faut changer ? Qu'est-ce qu'il faut faire ? Romuali
26:08ne me revient pas à moi de proposer une réforme foncière au Cameroun. Vous saviez, en lui disant
26:15que c'est un impératif. Vous ne pouvez pas être maire, c'est-à-dire celui qui élabore le plan
26:27d'occupation du sol. Parfois, c'est lui qui est résident d'une commune sans avoir la possibilité
26:40de mettre un avis sur un problème foncier. Alors, comment vous aménagez vos villes ? Parce que le
26:46maire est un aménageur, mais il n'a rien à dire sur le foncier. Le maire n'a même pas de terre.
26:52Nous achetons parfois des loupins de terrain pour réaliser un certain nombre de projets. Parfois,
27:03ces projets ne sont pas réalisés, faute de trouver des espaces. Et quand on parle de terre,
27:12le maire n'est jamais associé. Et pourtant, il peut au moins émettre un avis de manière
27:21consultative. Le maire devrait faire partie de ces commissions pour que tout se passe bien et
27:28que le développement des territoires se déroule sans encombre. Alors, tant que les maires sont
27:36hors-jeu, vous verrez toujours des problèmes, parfois, où la mairie n'a rien à dire ou rien
27:46à faire sur son propre territoire. Vous savez qu'une commune, c'est un territoire. C'est des
27:52populations, mais ce n'est pas un État. Mais si vous ne maîtrisez pas votre territoire, les gens
28:00viennent même vous arracher des loupins de terre, vous ne pouvez rien dire. On vous traite comme un
28:04autre usager. Je n'exagère pas. C'est ça la réalité. Aujourd'hui, je suis en difficulté dans
28:11ma commune parce que j'ai un autre projet de marché à construire que je n'arrive pas à réaliser,
28:18faute. Personne ne veut vous donner la terre. Bon, on en demandera au gouvernement. Nous en avons
28:29eu quelques parcelles déjà, mais ça ne suffit pas. Il faut qu'on pense à donner, je parle de
28:38manière grossière, de la terre aux maires et que le maire ait un avis à émettre sur des questions
28:46foncières qui concernent sa commune. Pour terminer avec les problématiques en rapport avec la
28:52décentralisation, beaucoup de maires ont accueilli sans enthousiasme l'avènement des conseils
28:59régionaux et des assemblées régionales. Vos rapports sont-ils si mauvais sur le terrain avec
29:05ces conseillers ? Nos rapports ne sont pas mauvais, mais j'aime dire que la décentralisation et le
29:18principe de progressivité veut que nous n'embrassions pas tout à la fois. Et pour certaines régions,
29:27je ne vais pas parler de celles que je ne connais pas, il y a une franche collaboration avec la
29:33commune. J'ai vu dans vos éditions de journaux le président régional du centre qui est allé lancer
29:46les travaux d'une route qui relierait plusieurs villes de la Léquié. Le maire, les deux maires,
29:56ne pouvaient pas avoir les moyens de le faire. Alors la région qui a été saisie et qui a son
30:03plan d'action est allé le faire. Ça ne peut qu'être que quelque chose de positif. Si ça se passe
30:11comme ça partout, je pense que nos deux collectivités peuvent vivre en harmonie,
30:20peuvent faire de grandes choses ensemble et donc faire décoller le développement local.
30:27Parlons maintenant d'Obala et là je vous donne d'abord l'occasion de vous vanter vraiment un
30:33peu. Qu'est-ce qui fait la spécificité de la ville d'Obala ? Peut-être même son charme ? D'abord
30:40son nom. Obala, petite bête, très jolie, bonne à manger. Sa situation géographique, Obala, c'est
30:53un carrefour. Le dynamisme de ses populations, c'est Obala qui nourrit et on est où tu vis ? C'est
31:04un bassin de production agro-pastoral. Obala, vous l'avez dit vous-même, c'est la bonne viande.
31:15Vous êtes passé à Obala, ces jours-ci, il y a au moins une vingtaine de ce qu'on appelle
31:23pimenterie. Vous avez mis vos pieds dans une pimenterie ? Alors on vous braise du soya mieux
31:32qu'à la brique et tous y viennent, ambassadeurs, membres du gouvernement, directeurs généraux. On
31:41vous a vu vers d'eau en main à la mise en service du PAEPIS, le projet d'alimentation en eau potable
31:48des Yaoundé, ses environs à partir du fleuve Sanaga, passer l'euphorie de ce jour. Pouvez-vous
31:54jurer sur votre écharpe de mer qu'aujourd'hui les populations d'Obala ont plus d'eau que par le
32:01passé ? Elles ont de l'eau bien avant même le jour de l'inauguration parce que deux semaines
32:11avant on a fait lancer des essais qui ont permis à Obala de retrouver l'eau potable qui était
32:20devenue une denrée rare malgré les efforts du gouvernement et de la commune. L'eau coule à
32:27flots à Obala et c'est une eau de bonne qualité. Il reste à étendre le réseau pour que d'autres
32:38Cameroonais bénéficient de cette eau-là parce que les réseaux existants sont un peu vétustes et je
32:47crois avoir entendu de la bouche du ministre de l'eau que dix milliards de francs ont été accordés
32:54par le chef de l'état pour réaliser l'extension des réseaux et donc de pouvoir donner de l'eau
33:02à tout le monde. C'est un cadeau spécial je dois le dire que le chef de l'état a offert aux Cameroonais
33:10de l'eau, de la liquide et d'ailleurs. Monsieur le maire répondez par oui ou par non Obala est-elle
33:21prête pour la rentrée scolaire 2024 ? Oui ? Très bien on va donc également prendre des
33:32préparatifs de cette rentrée scolaire au niveau de Yaoundé. Le ministre du commerce a lancé cette
33:39semaine ce qu'il appelle la rentrée commerciale qui est donc une offre de fournitures scolaires
33:48et d'autres facilités pour permettre aux parents d'être à jour. Tout cela se passe au boulevard du
33:5420 mai 1972. Voici à peu près comment ça se présente dans ce reportage de Luc Bienvenue, Onana.
34:02Vente promotionnelle de la rentrée commerciale, l'action devenue désormais une tradition à toute
34:08sa raison d'être au ministère du commerce. Il s'agit d'une opération à vocation sociale qui
34:17participe de la mise en oeuvre du projet de société tel qu'il est défini par le chef de
34:24l'état que chaque Camerounais quel que soit son statut se sent à l'aise dans son pays. En
34:31français facile on dira. On se sent à l'aise au Cameroun parce qu'on est parents d'élèves et qu'on
34:37est capable de trouver des fournitures scolaires, qu'on est capable de trouver des livres. Sur le
34:43boulevard du 20 mai c'est un menu diversifié et varié que propose la vingtaine d'opérateurs
34:49économiques qui prennent part à l'événement. Fournitures et matériels scolaires se disputent,
34:54l'espace avec des produits alimentaires de grande consommation, une opportunité qui s'impose à
35:00tous. Il ne reste plus de venir ici pour tirer avantage de ces mesures qui sont mises en oeuvre.
35:07L'activité qui a lieu a yaoundé ses tiens en même temps dans tous les chefs lieux de région jusqu'au
35:14milieu du mois de septembre 2024. Peut-être une réaction en une phrase sur cette activité. C'est une initiative
35:23louable du ministre du commerce surtout qu'elle s'étend sur les autres régions. Je crois que ça
35:30va alléger la charge des parents d'élèves et j'ai visité celle de l'avenue du 20 mai. Je vous dis
35:41c'est une bonne foire qui est fréquentée et ça soulage la charge des parents. Monsieur le maire,
35:48j'étais à Obala il y a quelques jours et j'ai vu comme dans beaucoup de nos cités, ces commerces
35:55qui menacent d'envahir la chaussée, des mototaxis qui vont dans tous les sens et sont stationnés
36:00un peu partout. Pourquoi vous laissez s'installer ces désordres urbains alors même que vous avez
36:07reçu un prix me semble-t-il de la GIZ pour couronner la qualité de votre encadrement des
36:16services commerciaux ? Je vous ai dit que c'est parfois des phénomènes spontanés et il faut
36:23s'organiser pour mettre de l'ordre. Nous l'avons déjà fait en collaboration avec l'autorité
36:32administrative, les FMO et les commerçants pour ce qui concerne le secteur commercial. Nous sommes
36:40en train de revoir l'organisation commerciale dans la ville et reconstruire certaines installations,
36:50détruire celles qui provoquaient beaucoup de désordre dans la rue parce qu'on a voulu
37:02transformer Obala en un marché, c'est-à-dire qu'il y ait un marché partout dans la rue. Et pourtant,
37:10nous avons construit des infrastructures comme le marché d'Obala. Les gens abandonnent leur
37:17comptoir pour venir vendre dans la rue parce qu'ils veulent avoir le premier client. Donc nous
37:24sommes en train de nous organiser dans le secteur commercial. Des actions ont commencé à être mises
37:31en oeuvre et nous louons l'appui du sous-préfet d'Obala qui nous apporte la main forte pour
37:42essayer de résorber ce problème. Et sur le plan du transport, Obala seule a près de 4000 mototaxis.
37:51Nous avons engagé l'opération d'enregistrement qui va bientôt démarrer pour savoir exactement
38:01qui est un mototaximane et qui ne l'est pas. Parce que c'est truffé de petits bandits et autres
38:10aventuriers. Cette opération va démarrer dans les 48 heures et elle permettra donc d'assainir ce secteur.
38:20Par ailleurs, c'est-à-dire dès la nouvelle semaine, nous avons pour le transport interurbain construit
38:30une gare routière moderne. Mais certains ont souvent trouvé l'occasion d'aller faire ce qu'ils
38:41appellent le racolage dans la ville et donc bloquer les rues qui ne circulent plus. Nous avons mis
38:50une équipe en place. Ça veut dire que la gare n'est pas si moderne que ça à leur goût ? Elle est très
38:55moderne, eux-mêmes le reconnaissent, mais c'est des aventuriers qui entraînent les vrais transporteurs
39:02à avoir ces attitudes. Mais depuis une semaine déjà, ce problème est réglé. Tout le monde est rentré à la
39:11gare routière. Si vous revenez à Obala, vous ne trouverez pas un car qui fait du racolage sur
39:18la route. Donc ce problème se règle graduellement, mais de manière irréversible. Nous allons vers
39:26une ville mieux organisée. D'ailleurs, nous avons entrepris la démarche de mettre en place un service
39:36de police municipale qui pourra nous aider à régler le problème du désastre urbain en imposant
39:48le respect des espaces qui ont été dédiés ou consacrés, soit au commerce, soit au parking des
39:57motos, soit à toutes les autres activités qui y ont cours. Il y a cette aire de repos d'un colmélène
40:07au lieu d'un échangeur que le ministre des transports vous cède. Il représente quoi exactement ? Et il peut
40:16apporter quoi ? Pour parler simplement, cette aire de repos est comme un centre de vie, un pôle économique.
40:28Elle a été construite par l'État et le ministre des transports, qui en est l'utilisateur, l'a concidé
40:39à la commune pour permettre à la commune d'apporter sa contribution dans la lutte contre les
40:48accidents de circulation. Parce que quand vous êtes entre Obala et Aoudé, les abords de routes sont
40:56remplis de véhicules qui ont garé partout. Il faut donc que ces transporteurs viennent à l'air de repos
41:08quand ils veulent se reposer pour prendre du temps et reprendre la route. Et cette aire de repos sera
41:15ouverte aux transports, aux transporteurs intérieurs, les cars, mais surtout aux chargeurs qui ont des
41:25camions de transport terrestre. Ça permettra d'éviter des accidents, ça permettra à la commune
41:32d'avoir des ressources, parce que ces activités sont payantes. Quand vous venez garer votre...
41:38parker votre camion là, vous payez. Si le chauffeur a un besoin de repos, on va lui trouver une chambre,
41:48des restaurants vont s'installer et on vendra aussi des produits locaux, des fruits d'Obala.
41:59Il y a de bons avocats, des papayes. Tout ce qui est produit à Obala, ça permettra aux transporteurs
42:07d'avoir une aire qui leur permet de reprendre des forces et de ne prendre la route que pour aller
42:16à Douala ou pas, ou à Yaoundé, ou dans le nord ou à l'ouest. Parce que c'est un grand corridor,
42:25le corridor Douala-Djamena, qui a un trafic assez élevé. Près de 2500 véhicules passent par là.
42:34Est-ce qu'on va attendre longtemps encore pour la mise en service, l'opérationnalité de cette
42:40aire de repos ? Nous sommes sur l'opérationnalisation de cette aire de repos. Nous avons tenu un certain
42:48nombre de réunions avec les syndicats des transporteurs qui ont émis un certain nombre
42:55d'attentes et nous pensons que d'ici le mois de septembre, tout cela sera fait et que cette
43:05aire de repos commencera à être exploitée et donc à apporter un souffle nouveau à la commune.
43:13Je voudrais d'ailleurs dire au Rivera de se préparer à mener des activités génératrices
43:20de revenus et à certains investisseurs de venir à Oubala installer des garages et des hôtels et
43:32des stations-service autour de cette aire de repos qui est donc un centre de vie mais qui
43:39joue un rôle et qui a un impact sur la prévention des accidents de circulation.
43:47Donc nous remercions le ministre des transports qui a associé un certain nombre de communes à
43:57cette lutte-là contre les accidents de circulation qui font tuer beaucoup de Cameroonais.
44:05La commune d'Oubala justement a été distinguée me semble-t-il à deux reprises par le guichet
44:10performance des communes décernées par le PNDP, ce qui vous a valu un pactole de 100 millions de
44:16francs CFA. Si je ne m'abuse, pouvez-vous nous rassurer que ces ressources n'ont pas été utilisées
44:24pour relever le train de vie du maire et de certains de ses amis du conseil municipal ?
44:30Non, pas du tout. Je reviens sur cette cérémonie où la commune d'Oubala a été lauréate de deux
44:41prix appelés guichet performance. Cela veut dire que la mairie d'Oubala a pris de bons points sur
44:55sa gouvernance et sur sa gestion. C'est pour cela qu'elle a reçu les 100 millions et elle a
45:03investi les 100 millions dans l'entretien routier et dans l'installation des points d'eau potable.
45:11Les populations en sont satisfaites. Ce guichet, nous regrettons aujourd'hui qu'il n'existe plus,
45:21était une manière d'interpeller les maires à bien gérer les ressources communales et à respecter
45:36les procédures. Dernier élément avant de clôturer notre entretien, la chronique sociale l'air du
45:44temps d'actualité hebdo ce dimanche. Nous parlons d'un fait de société qui a mis au devant de la
45:51scène un faux conseiller spécial du président de la république, arraisonné, interpellé par les
45:58forces de l'ordre et présenté avec l'ensemble de son gang cette semaine à la presse ayaoundé.
46:04Voici l'effet d'armes et la constitution de ce groupe et même ses procédés présentés par Pierre
46:14Evibé. C'est une affaire de sous, de gros sous dont il est question ici. Les sept suspects dans
46:21le cerveau sur un certain Mbappé avaient trouvé leur couloir, usurpé le titre et le rang du
46:26conseiller spécial du président de la république, le comte amiral Joseph Fouda, pour estoquer et
46:30influencer leurs victimes. La plainte du comte amiral Fouda a fait délier certaines langues.
46:36Nous avons enregistré une dizaine d'autres plaintes des autorités marocaines dont on ne peut
46:43pas évoquer les noms ici parce qu'encore en fonction. Il y a parmi eux un qui s'est fait
46:49estoquer, tenez vous bien, plus d'un milliard 500 millions de francs. 695 790141, le supposé
46:59numéro de l'officier général pour assujettir la victime. Il a été formellement établi que le
47:06comte amiral Joseph Fouda, conseiller spécial du président de la république, n'est aucunement lié
47:12à ces individus. Autre méthode utilisée c'est de s'attacher les services d'influenceurs. Dans
47:18le monde opératoire de chantage, ils n'ont pas lésiné sur les détails parce qu'ils ont utilisé
47:26même ce qu'on appelle influenceurs, en l'occurrence Boris Benetot et Patrice Noma pour relayer
47:32l'information. C'est plutôt moi qui suis une victime parce que des gens haut placés se sont
47:42servis de moi. Les enquêtes des fins limites de la gendarmerie ont mis également la main sur
47:48un vaste réseau de fabrication et de commercialisation de fausses devises à l'international. Saisie
47:53d'armes et la suite de cette affaire sera au tribunal militaire. J'espère que vous ne faites
47:59pas partie de ces personnalités qui ont utilisé l'expertise mafieuse de ce groupe ou alors des
48:09victimes. Romuald, je ne ferai pas mon commentaire dans ce sens. Ce que j'entends ne peut relever que
48:20du satanisme parce qu'il y a de nombreux Cameroonais qui sont victimes de cette industrie du mal.
48:34Même vous, je suis sûr que vous avez déjà été approché par des gens qui se réclament de telles
48:45ou de telles personnalités et ça continue parce que les nouvelles technologies permettent à certains
48:58d'avoir ce type d'ingéniosité. Heureusement les forces de l'ordre veillent au grain.
49:08Vous êtes resté maire pendant trois mandats successifs. Pouvez-vous dire ce que vous avez
49:15réalisé de majeur pour mériter à ce point la confiance des conseillers et des populations?
49:21Très rapidement. Si je commence à compter le nombre de points d'eau que j'ai construit depuis
49:3120 ans déjà ou 18, je préfère être précis, les kilomètres de route réhabilité, vous allez
49:42vous fatiguer et votre émission ne suffira pas. C'est vous dire que le maire avec son
49:51conseil ont toujours fait ce que les populations attendent même si les moyens ne suivent pas
50:00toujours. Mais l'essentiel est fait. Allez voir dans les villages aujourd'hui, si vous faites un
50:06tour, c'est une grande campagne de réhabilitation des routes. Je ne vais pas me mettre à compter le
50:13nombre de kilomètres. Les appuis à la communauté éducative, c'est notre rôle. La santé, nous y
50:22avons travaillé pour que les populations d'Ogbala gardent une bonne santé et continuent donc de
50:30travailler de produits pour nourrir les automarchés. Nous essayons aussi de mettre
50:38notre institution à un niveau où elle va être respectée par les usagers parce que la commune
50:47est une institution. On n'y va pas pour aller boire avec des frères dans les bars et manger
50:55le soya, danser dans les boîtes. On y va pour travailler, rendre un service aux usagers de la
51:02mairie et rendre un service aux populations qui vous ont élus. Et chaque année, nous votons un
51:11budget avec un plan d'investissement associé qui est réalisé généralement à la satisfaction de
51:20tous. Donc l'OMER a un troisième mandat. Il n'a acheté aucun mandat. Il n'a pas conclu les électeurs
51:28pour être reconnu. Alors je suis l'OMER qui va aux élections sans corruption. Impossible de terminer
51:35sans vous entendre sur la prolongation du mandat des conseillers municipaux par le chef de l'état.
51:40On sait déjà que les maires s'en réjouissent mais 2026 n'est plus loin, c'est même demain. Serez-vous
51:46encore candidat à vote de succession ? Alors nous ne sommes pas en 2026 et vous voulez m'amener à
51:55parler comme le chef de l'état qui est notre guide et modèle. Le moment venu, vous saurez si je suis
52:07candidat à la mairie ou si je vais rester en comptes. Et d'ailleurs, c'est toujours ces populations
52:16qui viennent me chercher en comptes pour être candidat et je ne les ai jamais déçus. Je réponds
52:23toujours à cet appel. S'il arrivait que ces populations reviennent, je ne leur dirai pas que je suis fatigué,
52:30même si certains plaisantins peuvent penser que c'est quand l'OMER sera mort qu'ils deviendront
52:43maires. Parce que certains, à un certain moment, font courir des bruits pour faire du maire indisqualifié
52:55que je ne suis pas. Qu'on aille au vote et qu'il me batte au vote, qu'il gagne les élections avant
53:03de devenir maire. Rendez-vous en 2026. Rendez-vous en 2026 Romuald. Je termine par vous-même Simon
53:12Pierre Ediba. Vous avez été directeur général à l'intérim de l'autorité portuaire nationale en 2021.
53:19Mais pour quelques jours, certains prétendent que vous avez pris goût au pouvoir et que vous êtes
53:27prêt à tout pour revenir aux affaires. Cette fois comme directeur général tout court. C'est-à-dire
53:34que chaque matin, quand vous ajustez votre cravate devant le miroir, vous vous regardez et
53:42vous vous voyez comme DG à tout prix et à tous les prix. Alors vous me permettez Romuald d'emprunter
53:52une phrase d'un aîné que vous avez reçue sur ce prestigieux plateau. Il n'y a pas d'abonné à ce numéro.
54:06Vous ne vous voyez pas comme DG à tout prix. Il n'y a pas d'abonné à ce numéro. Et si
54:14malgré tout vous êtes appelé peut-être même avoir quelque chose disons de plus consistant.
54:20Si vous êtes appelé à entrer par exemple au gouvernement. J'ai déjà répondu à cette
54:32question. Bref, vous ne voulez pas de problème avec d'autres élites de la Léquie qui par ailleurs
54:40sont en poste au sein du gouvernement en ce moment. Je ne sais pas s'il y a une compétition sur ce
54:46terrain là. Vous avez entendu qu'il y a une compétition où les gens vont courir pour être au
54:54gouvernement ou je ne sais pas. Je sais qu'il y a des matchs de football où on peut se mettre en
55:01short, on joue, on marque un but et on gagne. Mais je ne pense pas qu'il y ait une compétition. Je
55:07n'ai jamais assisté à ce genre de compétition. Mais chaque élite peut légitimement attendre et
55:11espérer avoir un décret. Vous en êtes une. Mais pas de la Léquie. Pourquoi la Léquie ? Les
55:18décrets ne sont pas pour la Léquie. Je parle de votre giron politique. Je suis d'abord un Camerounais
55:26né dans la Léquie et qui vit la réalité du Cameroun avec beaucoup de leçons apprises. Et je sais que
55:38nous sommes dans un pays où les choses se déroulent normalement sous l'impulsion du Président
55:48Paul Biya. On n'a pas besoin d'aller faire une compétition pour se faire voir ou pour gagner un
55:56décret. Ça, je ne continuerai pas. On retient que Simon Pieridiba n'attend rien, ne demande rien.
56:07Bon, peut-être que je demanderais à Dieu. On demande à Dieu tous les jours de vivre. Vous ne
56:15pouvez pas dire que je n'attends rien, que je ne demande rien. Je demande la vie à Dieu. Je
56:20lui demande la sagesse et je lui demande la prospérité. Que le Seigneur vous entende donc,
56:26Simon Pieridiba, qu'il vous donne longue vie et bonne santé. C'est par ses voeux que nous
56:32achevons cette émission, cette autre livraison d'Actualité Hebdo. Nous avions le grand honneur
56:40et le plaisir de recevoir Simon Pieridiba, maire de la commune de Bala. Merci d'avoir accepté
56:45l'invitation d'Actualité Hebdo. C'est moi qui vous remercie et je vous invite à Obala pour voir
56:51comment Obala a progressé et sous l'action du maire et de ses conseillers municipaux, Obala est
57:01aujourd'hui la métropole de la Légué. Je ne veux pas faire de jaloux, mais je le dis. Mesdames et
57:07Messieurs, tout passe et nous passons tous, mais le Cameroun reste et restera. Prenons donc grand
57:13soin de notre chère patrie, notre terre chérie, le Cameroun. Bonsoir.