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En période d'inflation et de baisse du pouvoir d'achat, les Français délaissent certains produits. Passage en revue de ce que les consommateurs boudent désormais avec Pierre Kupferman, éditorialiste BFM Business.

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Transcription
00:00 Bonjour Gilles. Bonjour.
00:01 Plus l'inflation s'accentue, plus on voit de Français éliminer de leur panier de course
00:05 un certain nombre de produits qu'on peut considérer comme non-essentiels.
00:08 Oui, d'une façon générale, on va dire que les Français tentent de réduire
00:11 l'effet de l'inflation sur ce qu'ils achètent dans les hypermarchés et les supermarchés
00:15 en étant toujours plus attentifs à ce qu'ils mettent dans leur panier.
00:19 Et effectivement, ça veut dire aussi qu'ils posent moins d'articles sur le tapis de caisse
00:24 par rapport au premier trimestre 2022, les ventes en volume,
00:27 scrutées par la société Circana, ont baissé de 5% sur les trois premiers mois de l'année.
00:34 Et ces dernières semaines, on peut dire que cette tendance s'est même accentuée.
00:37 Alors quels sont les produits qui sont le plus souvent éliminés du panier de course ?
00:41 La société Circana, dont je vous parlais, elle mesure toutes les semaines l'évolution des ventes,
00:44 rayon par rayon et produit par produit.
00:48 Alors attention, il n'y a pas que l'inflation qui va jouer, ça peut être le climat
00:52 et ça peut aussi être le contexte sanitaire.
00:55 Je vous donne quelques exemples, le Covid n'est plus une préoccupation majeure des Français,
00:58 forcément les ventes au rayon parapharmacie ont plongé par rapport à ce qu'on observait il y a un an,
01:05 par exemple pour les produits type gel hydroalcoolique.
01:08 Même remarque pour les gants en latex d'ailleurs.
01:10 Et pire, la grippe aviaire, elle a empêché les producteurs de foie gras
01:13 de maintenir leur production au niveau habituel.
01:17 Et là, évidemment, ça pèse sur les ventes de foie gras frais.
01:21 Enfin, l'impact psychologique de l'affaire des pizzas sur gelée buttonnée,
01:25 contaminée à l'icolie, elle reste très importante, il reste très important, pardon.
01:30 Donc les ventes de pizzas, elles sont nettement inférieures à ce qu'elles étaient l'année dernière.
01:37 Mais l'essentiel des baisses des ventes sont quand même dues à l'inflation.
01:40 Clairement, on le voit très bien au rayon boisson alcoolisée.
01:43 Vous avez la chute des ventes de champagne, évidemment,
01:46 mais aussi plus largement de toutes les spécialités qu'on sert plus volontiers à l'apéro.
01:51 Les bières dites de luxe, donc pas la basique,
01:55 la janciane, le muscat, le pinot, le vin de noix,
01:58 l'éponge et les cocktails prêts à servir.
02:01 Pour des produits qu'il faut de toute façon consommer avec modération, Pierre.
02:04 On ne le répétera jamais assez.
02:06 Mais il y a évidemment d'autres produits qui n'ont pas de rapport avec l'apéro, qui trinquent.
02:11 Les Français achètent moins de produits alimentaires qu'on peut qualifier de non-essentiels
02:16 et qui coûtent vraiment cher.
02:18 Vous le voyez à l'écran, les asperges en boîte, certains plats cuisinés,
02:22 les jus de fruits vendus au rayon frais, les soupes et les sauces fraîches
02:27 et même les compléments alimentaires.
02:29 Il n'y a pas que ce qu'on met dans notre assiette.
02:30 Il y a aussi certains rayons où on passe sans s'arrêter, sans regarder en tout cas.
02:34 Effectivement, parmi les produits de soins et d'hygiène,
02:37 certains sont particulièrement délaissés, là encore,
02:40 souvent parce qu'ils ne sont pas essentiels.
02:42 Les lingettes de nettoyage, les blocs WC.
02:47 Vous noterez aussi qu'on observe une chute des ventes de lames et rasoirs pour femmes
02:53 et assez logiquement, j'ai envie de dire, les mousses à raser suivent le mouvement.
02:57 Merci beaucoup.

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