Patrick Vignal, député Renaissance : "On a très mal présenté cette réforme des retraites"

  • l’année dernière
Avec Patrick Vignal et Eric Revel
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
---
———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##LES_GRANDS_DÉBATS_DU_MATIN-2023-04-18##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 "Le directeur 44 Villeneuve nous dit, pas regarder ce président parle trop, il ferait mieux de bosser."
00:04 Ah bah ça c'est cash.
00:05 À la question que nous posons, est-ce que vous avez regardé, est-ce que vous l'avez trouvé convaincant le chef de l'État,
00:10 on va y revenir avec Éric Revelle dans un instant, Patrick Vignal également député LREM de l'Hérault,
00:18 qui sera avec nous, l'héros où sera peut-être, peut-être, après-demain, le président de la République autour du thème de la ruralité.
00:25 Bah tiens, nous, on n'a pas attendu le président de la République pour aller sur le terrain justement,
00:30 et puis sur ce thème de la ruralité et des territoires et de vous donner la parole.
00:33 Hier j'étais à Bidarieux, ce soir nous serons à Quisac, c'est dans le Gard, près du Vigan.
00:41 Nous sommes avec Serge Cattalac, le maire de Quisac dans le Gard. Bonjour.
00:45 Bonjour Patrick.
00:47 Alors nous serons donc entre 18h et 20h pour un grand débat avec Midi Libre, Olivier Biscay et Jean-Jacques Bourdin,
00:54 qui sera là pour vous entendre, pour prendre la parole.
00:58 Ça va se passer où précisément d'ailleurs, monsieur le maire ?
01:01 Alors ça se passe à l'espace Désiré-Rousset, qui se trouve au centre-ville de Quisac,
01:07 donc c'est un grand foyer, on va dire, qui peut accueillir beaucoup de monde.
01:11 Oui, qui peut accueillir beaucoup de monde.
01:13 Donc vous invitez tous les habitants de la commune, mais même des environs, quoi, bien sûr, à venir s'exprimer, Serge Cattalac.
01:20 Oui, en effet, puisque c'est à l'initiative de Midi Libre, il y avait le site dédié à Midi Libre, donc pour s'inscrire à cette réunion.
01:29 Donc je ne le sais pas à l'heure actuelle, commédiable personne, mais apparemment il devrait y avoir beaucoup de monde.
01:34 Bon, voilà, oui, oui, bien sûr. Et puis tous les gens qui nous écoutent, si vous voulez aller prendre la parole.
01:39 Et l'objectif c'est de dire ce que vous avez sur le cœur, et ce que vous avez éventuellement comme solution, comme piste de réflexion,
01:46 l'initiative, bien souvent, Serge Cattalac, elle vient des territoires, elle vient du terrain, quoi, bien sûr, et pas du pouvoir tout là-haut, non ?
01:55 En effet, en effet, on se sent souvent isolé, loin des grandes métropoles, et souvent avec des budgets un petit peu contraints,
02:05 pour développer les villes ou les villages, c'est assez compliqué, c'est assez difficile. La demande de subventions est très complexe,
02:15 c'est difficile de voir d'obtenir des subventions, parce que pour développer sa ville, il faut avoir une politique économique,
02:24 une politique d'investissement, ce que nous faisons depuis 2014.
02:28 - Forcément, on va évoquer la réforme des retraites, qui résonne, quoi, sur fond d'inquiétude dans l'ensemble du pays,
02:36 c'est le cas chez vous, du côté de Quisac aussi, M. le maire ?
02:40 - Oui, bien entendu, comme dans toute la France, c'est un problème pour chacun de nous, pour ceux qui travaillent,
02:47 les jeunes, les personnes qui sont au terme de leur vie professionnelle, c'est certain que c'est compliqué.
02:54 - Oui, bon ben voilà, donc vous pourrez tout dire ce soir, 18h, 20h, rendez-vous du côté...
02:59 redites-moi, c'est l'espace, comment s'appelle-t-il ?
03:02 - Désiré Rousset.
03:05 - Désiré Rousset, voilà, à Quisac pour prendre la parole, et puis nous enregistrons ce soir,
03:10 et nous diffuserons demain entre 10h30 et 12h30 dans l'émission Parlons Vrai chez Bourdin,
03:17 et là ce sera ce soir avec Jean-Jacques Bourdin, Olivier Ebiskaï.
03:20 Merci d'avoir été avec nous. Un petit peu plus loin, il est dans le secteur, c'est aussi Patrick Vignal qui est avec nous.
03:26 Bonjour Patrick Vignal, député de Leron.
03:30 Bon, vous avez regardé le président hier soir ? 13 minutes, votre président ?
03:35 - Oui, d'abord je voudrais dire, Patrick Roger, bravo pour cette initiative de Midi Libre et de Sud Radio,
03:39 il est temps de redonner le pouvoir au maire.
03:42 Si vous voulez qu'on s'en sorte, il faut repolitiser la politique nationale en passant par les territoires,
03:49 parce que pour connaître les réponses, il faut vivre les questions,
03:52 et ce sont les maires qui connaissent les réponses qui dont nous le feront remonter.
03:56 Ça c'est important à dire. Le deuxième point, bien sûr, j'ai écouté le président de la République,
04:01 mais moi je ne m'attendais pas à des réponses concrètes.
04:04 Il fallait que le président clôture une séquence qui a été cette réforme des retraites,
04:09 et vous savez, je le dis sur votre antenne, on l'a très très mal présenté, mais on fait quoi aujourd'hui ?
04:15 Est-ce qu'on continue à opposer les syndicats, les élus, le territoire, ou est-ce qu'on construit quelque chose de nouveau ?
04:22 Et moi ce que j'entends dans ce message, je le dis très calmement,
04:26 c'est qu'on a une centaine de jours, la première ministre, le gouvernement, les parlementaires de la majorité,
04:33 pour faire en sorte de rééquilibrer.
04:36 Oui, il faut travailler plus longtemps, mais qui devra travailler plus longtemps ?
04:40 Il est là le vrai débat, parce qu'au niveau européen, nous travaillons 602 heures,
04:46 au niveau zone euro c'est 710 heures, mais qui, Patrick Roger, doit travailler ?
04:50 Et comment on doit partager ? Est-ce que ça doit être des cotisations patronales supérieures ?
04:56 On a été présent pour le quoi qu'il en coûte. Est-ce que ça doit être des dividendes ?
05:00 Nous devons revoir notre copie d'une manière posée, calme,
05:04 et nous devons entendre, mais vraiment entendre, ce qu'ont à dire les syndicats.
05:10 Tout cela s'appelle une démocratie.
05:12 Les syndicats qui ne vont pas aller au rendez-vous qui a été fixé par le chef de l'État,
05:17 parce qu'ils disent "on ne nous écoute pas vraiment".
05:20 Éric Revelle, vous êtes avec nous aussi, ce matin vous nous disiez,
05:25 c'était un discours qui tournait un petit peu dans le vide des mains de Macron.
05:28 Oui, totalement. Je suis content d'entendre Patrick Vignal qui dit qu'il n'attendait rien de concret.
05:33 Au moins, M. le Débuté, vous avez été servi. Il n'y a eu rien de concret.
05:36 Sur le travail, par exemple, le Président de la République s'est contenté
05:41 de rappeler ce qui avait souvent été déjà annoncé, le partage de la valeur.
05:45 Par exemple, il y a une loi, il y a un accord qui a été signé entre les partenaires sociaux.
05:50 Tout ça, c'est sur la table, et tout ça c'est connu.
05:53 Le sentiment que j'ai, M. Vignal, je vais vous le dire,
05:56 c'est qu'en réalité, les syndicats ont tendu la main pendant des semaines
06:01 au Président de la République ou au couple exécutif pour discuter notamment des retraites
06:06 et que maintenant que la pression s'inverse, c'est-à-dire que c'est le Président de la République
06:10 et le couple exécutif qui ont besoin des syndicats pour continuer à travailler,
06:14 vous voudriez que les syndicats reviennent comme s'il n'y en était.
06:17 Mais ce n'est pas possible. Le pays est fracturé, M. le Député, vous le savez.
06:21 Oui, mais M. Reuvel, j'entends ce que vous dites, mais moi j'ai envie de construire.
06:26 Moi je suis très clair, je fais partie de ceux de la majorité qui depuis le début ont dit
06:31 "Nous avons mal communiqué sur cette réforme".
06:34 Comme le dit le Président lui-même, elle a été mal à mancher.
06:37 Mais on fait quoi ? On est un grand pays, on arrive à un chômage, un plein emploi,
06:42 on arrive à créer de l'entreprise. Moi, chez moi, hôtellerie, tourisme,
06:46 tous les jours on cherche des gens parce qu'on a une pénurie d'emplois.
06:49 Moi j'ai envie de voir le positif. Une fois qu'on a battu notre coupe
06:53 en disant qu'on n'a pas été très bon pour cette réforme, il faut construire.
06:57 Et moi j'entends particulièrement Laurent Berger, "Oui, il faut attendre le 1er mai".
07:01 Oui, en France, la politique c'est un rapport de force, donc attendons le 1er mai,
07:06 rouvrons des chemins de convergence. Parce que moi, dans toutes les oppositions,
07:11 j'entends quelque chose qui me parle. Et c'est vrai qu'en France,
07:15 on doit changer la façon de gouverner. Le 47.1, le 49.3 sont des outils constitutionnels,
07:22 mais les Français ne veulent pas obéir, ils veulent adhérer.
07:26 Et c'est à nous qui sommes au pouvoir à faire adhérer une majorité de Français,
07:30 tout simplement. - Oui, des Français qui n'adhèrent pas
07:32 véritablement aux 13 minutes hier soir du chef de l'État, si l'on en croit
07:37 les petits sondages que nous on fait en ligne, alors ça n'a rien de scientifique,
07:40 mais tout de même, ou nos appels au 0826-300-300, comme Christian, par exemple,
07:44 d'Angleterre, qui est avec nous dans les Pyrénées-Atlantiques. Bonjour Christian.
07:47 - Bonjour Patrick. - Bon, alors, Patrick Vignal vous écoute.
07:51 - Il y a deux Patrick, ça fait un peu moins. - Oui, il y a deux Patrick, oui,
07:54 non mais il n'y a que des Patrick, il y a un peu Éric Revelle, mais bon.
07:57 - Christian. - On lui pardonne. Bonjour, bonjour Patrick.
08:01 - Alors Christian, comment vous avez trouvé Emmanuel Macron ?
08:05 - Je vais prendre un truc de De Beause quand il n'y a rien, il n'y a rien.
08:10 Plus que rien, il n'y aura rien. Alors, je suis assez étonné que les journalistes
08:15 de fine plume n'ont pas pensé aux perçants, vous savez ? C'est ça, l'essence.
08:20 C'est ça, l'essence en dernier jour. À mon avis, ça doit être une bonne annonce
08:24 qui la pète, car dans 100 jours, je pense qu'il arrête.
08:26 - Ah bon ? Ah oui, carrément. On a parlé des Waterloo ce matin.
08:30 - Par contre, franchement, pour être sérieux, aucun respect pour les gens dans la rue,
08:36 que des effets d'annonce. Je pense que la rue n'a pas assez grondé,
08:41 je suppose que ça ne lui suffit pas. Je pense qu'il faut respecter
08:44 à un moment ou à un autre les gens qui sont dans la rue.
08:47 Vous ne pouvez pas gouverner avec 22%, vous ne pouvez pas regarder 80% des Français
08:52 qui disent "non, je ne comprends toujours pas pourquoi ce type, il a la vérité,
08:57 il faut qu'il arrête de nous rencontrer sans arrêt la même chose".
09:01 C'est incessant, toujours. C'est répétitif, c'est une machine à laver en fait,
09:04 on attend les orages. Je ne sais pas ce qui va se passer,
09:07 on sait très bien que ça va mal se passer, parce que de toute façon, il n'y a rien.
09:12 Comme De Vosges, rien c'est rien, plus que rien, c'est rien.
09:16 - C'est cash. Patrick Vignal, ce que dit Christian.
09:19 - Je voudrais dire à Christian, que moi j'entends la colère,
09:22 je voudrais dire à Christian que ça fait 30 ans qu'il y a de l'HET dans les services publics,
09:27 l'hôpital, la police, la justice. Je pense qu'on ne peut pas, Christian,
09:31 jeter l'eau avec le bébé ou du bain. Je pense que oui, il faut changer de méthode,
09:36 oui, il faut entendre les citoyens, mais à un moment donné, il faut aussi,
09:40 si vous voulez, avoir une réflexion. Vous savez, moi je ne taque jamais les oppositions.
09:45 Moi j'aurais envie d'avoir des collègues, il n'y a pas d'ennemis en politique,
09:49 mais aujourd'hui, on a cette épée de démocratie de 2027,
09:53 parce que souvent les politiques passent au cours d'après,
09:57 et aujourd'hui, certains sont déjà dans la présidentielle de 2027.
10:00 Alors qu'excusez-moi du terme, les Français, dans la merde en ce moment,
10:03 avaient le pouvoir d'achat. Et c'est vrai que la politique en France,
10:07 on ne s'est pas créé du consensus, on est toujours dans l'opposition.
10:10 Donc hier soir, le président, il pouvait juste clôturer une séquence.
10:14 Moi j'attends beaucoup, beaucoup, beaucoup de lui, il y a des 100 jours,
10:18 moi j'attends qu'on change la manière de fonctionner avec les Français.
10:21 Et j'espère qu'on le fera.
10:23 - On peut en douter, parce qu'il y avait eu le grand débat,
10:26 on avait dit un petit peu la même chose il y a quelques années avec les Gilets jaunes.
10:29 Est-ce que vous avez des informations, d'ailleurs Patrick Vignal,
10:32 sur le déplacement qui est envisagé après-demain dans votre département de l'Hérault ?
10:36 - D'abord, je me félicite si le président vient voir des communes rurales,
10:40 parce que le tout métropolitain, Patrick Gourget, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant.
10:44 Vous le faites excellemment bien.
10:46 On a besoin de trouver un grand architecte pour réaménager nos territoires ruraux,
10:51 d'y remettre la posse des services publics, d'organiser des maisons de santé
10:56 qui soient à demi-heure de chaque citoyen puisse aller se faire soigner.
11:00 Et donc pour l'instant, il y a une possibilité de déplacement dans l'Hérault.
11:04 Je ne pourrais pas vous dire à l'heure actuelle où c'est qu'il va aller.
11:07 Est-ce que c'est à Dange, à Montpellier, à Sète, à Hague, à Lunel ?
11:10 - Ce n'est pas complètement fixé.
11:12 - Non, ce n'est pas.
11:14 Après, je vais vous dire, j'entends, s'il vient, on va le recevoir.
11:18 - Ah oui !
11:19 - Mais oui, j'ai envie de dire aux gens...
11:20 - La CGT de l'Hérault ce matin a dit "s'il vient, on va le recevoir".
11:23 - Oui, mais moi je ne connais rien d'ailleurs de la CGT.
11:25 J'ai beaucoup travaillé sur les sans-papiers, notamment.
11:28 Ce que je veux dire, c'est qu'on a besoin d'apaiser les choses.
11:31 On ne construit pas une société dans la violence, dans la rancœur.
11:35 J'entends moi les préoccupations des Français, vous le savez.
11:38 Je serai dans toutes les manifestations pour entendre et écouter ce bruit-là.
11:42 Mais si c'est pour, à un moment donné, faire en sorte qu'on ait un président
11:45 qui pourrait rester dans un bunker, en plus on connaît tous Emmanuel Macron,
11:49 on ne peut pas lui reprocher ça, il aime le contact.
11:52 Donc je ne sais pas encore, à l'heure où je vous parle, dans quelle commune il viendra.
11:56 En tout cas, moi je plaide que ce soit dans des communes rurales,
11:59 dans des communes où le lien social avec l'habitant se fait,
12:03 et donc ces maires sont les vigiles.
12:06 Nous ne sortirons pas de cette crise en restant parisiens,
12:10 mais en déconcentrant le pouvoir.
12:12 - Bon, merci. On va suivre ça.
12:14 Merci Patrick Vignal, merci Christian.
12:16 Eric Revelle, alors qu'il y a une étude de Rex & Code qui dit ce matin,
12:19 c'est ça, dans les échos, on va terminer là-dessus,
12:22 que même avec la réforme, ça ne sauvera pas le système, entre guillemets.
12:25 - En tout cas, les difficiles vont continuer à s'accumuler,
12:27 c'est ce que dit Rex & Code, qui est un institut économique intéressant.
12:30 - Tout ça pour ça.
12:31 - Si c'est le cas, oui, parce que les projections macroéconomiques sont très hautes,
12:35 donc Rex & Code dit "attention, la réforme ne va peut-être rien résoudre
12:38 en termes de déficit du système par répartition".
12:41 - Bon, ça n'a pas fait...
12:42 - A suivre, à voir.
12:43 - A suivre, à voir. Dans un instant, c'est Valéry Expert,
12:45 Frédéric Brindel, donc tout à l'heure pour remplacer Jean-Jacques Bordin,
12:48 qui lui est du côté de Quisac, dans le Gard,
12:51 donc où il vous accueille cet après-midi à partir 18h pour le Grand Débat.
12:54 Allez-y, bien sûr, et ce sera diffusé demain.
12:57 Et puis André Bercoff, les vrais voix aussi, ce soir,
12:59 et on se retrouve demain matin. Ciao ciao B, belle journée.

Recommandations